DIGITALE ATTITUDE : Et si les robots, au lieu de remplacer les humains, travaillaient plutôt à leurs côtés ? C’est précisément ce que font les robots collaboratifs – ou cobots – qui viennent compléter les équipes de salariés dans les usines, les entrepôts, les hôpitaux et même en cuisine.
Ils peuvent se présenter sous forme d’exosquelettes, ces armatures munies de muscles motorisés qui décuplent la force de celui qui les porte – ou de bras articulés, capables d’accomplir des tâches pénibles ou de haute précision.
Dix fois moins cher qu’un robot traditionnel – ils coûtent en moyenne $24000 -, ils sont faciles à programmer et ne nécessitent aucune expertise. «Ils sont quasiment plug and play», explique le journal Forbes dans un article qui leur est consacré.
Contrairement aux robots industriels traditionnels qui mettent des semaines à être opérationnels, les cobots peuvent être configurés et mis en fonction en l’espace de quelques heures.
On les retrouve dans l’usine des voitures Ford Fiesta, où en tandem avec les ouvriers sur les chaînes de montage, ils participent à l’installation des amortisseurs.
Dans les centres d’expédition d’Amazon, ils récupèrent les marchandises dans les stocks pour les préparer à l’expédition, écourtant de moitié le temps d’exécution d’une commande.
Ils ont leur place dans l’industrie alimentaire où la rapidité est essentielle pour conditionner et acheminer les produits périssables, tout en répondant aux exigences d’hygiène.
En restauration, un cobot peut préparer, cuire et placer les hamburgers entre deux tranches de pain, à la chaîne.
Mais encore, dans les hôpitaux, ces assistants high-tech se multiplient pour apporter plus de précision aux gestes chirurgicaux, simplifiant les suites post-opératoires.
En 2016, les cobots représentaient moins de 5% des ventes mondiales des robots industriels, mais d’ici 2020, le secteur de la cobotique pourrait atteindre 3 milliards de dollars, avec 150000 unités en service, rapporte Libération. Un chiffre qui devrait quadrupler d’ici 2025, selon un analyste chez Barclays Equity Research, pour atteindre 700000 unités.
Les humains assistés par des cobots, un jour la nouvelle normalité pour obtenir les meilleures performances.
Et si on utilisait les cobots pour rendre de la mobilité à certains handicapés ? $24.000 est une dépense raisonnable. C’est le prix d’une année en maison de retraite et de soin pour un handicapé léger à qui un cobot permettrait de rester dans son environnement et à y conserver une activité.
Merci pour cet article intéressant et bien documenté.
A peine cinq mois de maison de retraite…
tout à fait, de même que les robots ne piloterons pas les voitures ou les avions seuls mais fonctionnerons comme co pilotes . Cela peut rendre les seniors plus longtemps actifs dans la mesure où ils pourront s’appuyer sur la collaboration de leurs collègues mécaniques infatigables .
A peine cinq mois de maison de retraite…