Dans le débat engagé dans Le Temps sur l’enseignement numérique à l’école, j’abonde dans le sens de Martin Vetterli: il est capital d’initier les élèves à des notions informatiques, leur outil de travail dans le futur, quelque soit leur métier.
Apprendre ne serait-ce qu’un seul langage de programmation (ils sont indénombrables – personne ne peux les connaitre tous) permettrait comme le dit Vertterli, «de comprendre ce qui se trouve «sous le capot» de la société numérique.»
Jean Romain déplore en vrac l’obsolescence programmé des appareils numériques, la surconsommation, l’hyper information, il confronte les grandes oeuvres de fiction à la réalité virtuelle, l’un permettant la découverte par l’esprit et l’autre en le plaçant physiquement (du moins visuellement) dans une nouvelle réalité. Ce sont des sujets importants et passionnants, qui méritent débat, dans un véritable cours de philosophie numérique. Mais non une censure au profit d’un enseignement ou le par coeur et la répétition sont favorisés.
Deux des plus grands geeks de la planète sont des lecteurs voraces, Mark Zuckerberg et Bill Gates. Ils partagent régulièrement avec nous leurs choix de lectures. (Mark Zuckerberg Book Club et Gates Notes)
Il est toujours possible de se cultiver en dehors des bancs d’école, mais il faut donner aux étudiants les outils et le savoir-faire pour pouvoir fonctionner dans une société numérique. A mon avis.
Ben c’est une très bonne initiative. Je vous encourage au plus haut point de vulgariser le numérique pour que les élèves soient au courant des tendances actuelles.
Toutes les disciplines méritent d’être apprises dans un format qui est le plus pertinent que cela soit la philosophie, les mathématiques, les langues ou encore la finance et la comptabilité.
Pour le moment, en observant la digitalisation de l’éducation surtout du côté anglo-saxon, j’ai l’impression que ce sont plutôt les disciplines techniques qui sont privilégiées par les apprenants-es où des compétences professionnelles sont développées. Dans un marché du travail ultra compétitif la demande des étudiants-es se situe davantage dans des apprentissages ayant des applications pratiques facilement démontrables ou mesurables. Il est probable aussi que les dispositifs d’apprentissage en ligne développés récemment par des education technology startups sont plus orientées sur les besoins du marché, mais aussi par essence, ces plateformes en ligne se prêtent mieux à l’apprentissage dans des domaines où l’interprétation, la confrontation d’idées et la nuance n’ont pas vraiment leur place.
En effet, cela en ferait pas tellement de sens de proposer uniquement une série de QCM pour connaître, comprendre, analyser, interpréter et synthétiser des textes ou des problématiques complexes. En revanche, pour développer des compétences comptables, cela fait totalement sens de proposer des questions de journalisation ou de calcul qui seraient facilement évaluée, car il y a tout simplement aucune, voire très peu d’interprétation et qu’il ne s’agit pas d’opinions, d’argumentation ou de point de vue philosophique.
Des plateformes comme CoorpAcademy sufent sur cette tendance et se sont mêmes spécialisées dans l’e-learning pour les entreprises. Chez BetterStudy, nous avons conçu une plateforme pédagogique pour maximiser le développement des compétences comptables de nos apprenants-es dans le but d’apprendre de façon plus rapide, plus efficace et surtout de façon plus agréable. La notion de plaisir dans l’apprentissage et l’utilisation des outils d’apprentissage est centrale selon nous. Cela demande un effort constant et tous les dispositifs ne sont pas conçu pour offrir une expérience d’apprentissage selon la discipline en question.
Quoi qu’il en soit, selon les objectifs pédagogiques, il s’agit de trouver l’approche d’enseignement et d’apprentissage en ligne qui réponde au mieux aux besoins de la discipline en question. Il est possible que l’apprentissage de la philosophie demande par exemple des interactions entre des groupes d’apprenants-es plus ou moins experts ou versés dans un sujet ou un autre. L’aspect collaboratif est peut-être la clé pour animer des cours en ligne dans les humanités.