A l’ère des fake news, les poissons d’avril ont-ils encore un sens ?

Les fake news, ces fausses nouvelles volontairement présentées comme des vérités par certains médias puis propagées sur les réseaux sociaux, polluent nos lectures au quotidien et ne sont plus un exercice de l’imaginaire réservé au 1er avril.

Le phénomène de la désinformation remonte à l’antiquité mais a pris un essor particulier depuis la dernière élection présidentielle américaine. Le Washington Post a comptabilisé 2 001 mensonges proférés par Donald Trump la première année de son mandat, sans prendre en compte ses exclamations FAKE NEWS! sur Twitter en réponse à toute vérité qui ne lui convient pas.

Alors demain, dimanche de  Pâques et jour du poisson d’avril, la tradition de publier des fausses nouvelles dans la presse a -t-elle encore un sens?

Pas pour des journaux norvégiens et suédois qui ont décidé en 2017 qu’ils s’abstiendraient de participer. «Historiquement, nous avons publié des canulars très réussis en guise de poissons d’avril. Mais vu le débat et les discussions autour de la crédibilité des médias et les fausses nouvelles, nous ne voulons pas le faire cette année», a déclaré Ingvar Naslund, rédacteur en chef de Vasterbottens-Kuriren à l’agence presse TT.

La presse scandinave renonce aux poissons d’avril

La radiotélévision publique NRK et les journaux Aftenposten, VG et Dagbladet ont quant à eux déjà abandonné cette pratique.

 

 

 

 

 

 

 

Emily Turrettini

De nationalité américaine et suisse, Emily Turrettini publie une revue de presse sur l'actualité Internet depuis 1996 et se passionne pour les nouvelles tendances.