Crans-Montana et sa police…

… au cœur du monde.

En haute saison, la cité alpine du Haut-Plateau (Crans-Montana est la résultante de quatre communes fusionnées au 1er janvier 2017; plus Lens et Icogne pour la couverture policière locale) devient la plus grande ville du canton du Valais avec ses 50’000 résidents dont plus de 15’000 habitants.

(2 minutes de lecture – Le féminin est compris dans le texte)

Un véritable défi pour sa Police municipale !

Lieu de prédilection pour les écoles internationales et autres établissements privés ou publics, la station accueille de nombreux visiteurs du monde entier. En totalité, on dénombre plus d’une centaine de nationalités qui se côtoient jour et nuit lors de séjours de courte ou longue durée. C’est pourquoi la Police municipale de Crans-Montana s’est fixé comme prestations prioritaires la proximité et la sensibilisation sur le terrain physique mais aussi sur les réseaux sociaux.

Exemple d’une prestation de proximité originale :

“Cafés avec un policier”

Deux fois par mois en moyenne, le commandant Yves Sauvain en personne, accompagné d’un ou plusieurs de ses collègues, consacre de son temps pour rencontrer la population. “Ce sont autant d’occasions pour être à l’écoute, mieux comprendre notre tissu social et appréhender les préoccupations de chacun. De petites difficultés peuvent se dégrader très vite et devenir extrêmement dommageables si nous perdons le lien et la confiance avec les habitants et les résidents. Elles peuvent contaminer le canton dans son entier et bien au-delà.” précise le commandant Sauvain.

Exemple d’une action de sensibilisation internationale

L’appointé Alain Boschung, quant à lui, fréquente l’école hôtelière Les Roches pour expliquer aux étudiants, ressortissants de 91 pays, que la police est d’abord là pour les protéger. M. Boschung leur décrit les raisons éventuelles qui obligeraient la police d’intervenir jusqu’à eux, ainsi que les contours d’une telle interpellation. Il précise en outre, non sans humour, les conséquences pour chacun. “ J’ai face à moi des personnes qui proviennent de pays où la police est corrompue, violente et pas fiable du tout. Je me dois de les rassurer et de leur présenter les valeurs de notre État de Droit. Je leur confie, enfin, que personne ne nous dérange jamais. ” conclut l’appointé Boschung.

Un Corps de police qui se perfectionne en continu

Pour optimiser ses missions à caractère international, le Police municipale de Crans-Montana propose une formation facultative d’anglais à son personnel (11 personnes sur 22 sont inscrites à ces cours de langue).

Faciliter la relation, l’information et la compréhension inter et multi-culturelles comme autant d’outils pratiques contribuant à prévenir les propagations criminelles, toutes petites et locales jusqu’aux plus grandes et universelles !

 

 

Les aumôneries : justifiées ou alibi ?

Les aumôneries suisses au sein des corps armés puisent leurs essences dans le service militaire étranger du 16 au 18ème siècle.

(2 minutes de lecture)

Un peu d’histoire…

Au 17ème siècle, malgré la révocation de l’édit de Nantes, la couronne française offrit aux soldats protestants suisses, mercenaires ou gardes, une franchise de culte. Le Roi Louis XIV était tolérant à l’égard des Suisses d’obédience réformée. Il leur autorisa le libre exercice de culte, faisant tout pour leur éviter injures et indispositions. Une ordonnance du Ministre de la guerre, Louvois, datée du 12 février 1687, prescrit même de remplacer les soldats protestants durant les processions du Saint-Sacrement catholique romain pour ne pas les exposer à d’insurmontables dilemmes de conscience. Les Corps suisses étaient, pour la majorité, mixtes et leurs aumôniers issus des deux principales confessions chrétiennes. Les uns et les autres vivaient paisiblement côte à côte. En plus d’accorder un soutien spirituel aux hommes, l’aumônerie jouait pleinement un rôle de modération institutionnelle. C’est à cette époque que fut saisie l’importance d’offrir aux aumôniers une autorité aussi forte que pouvait le prévoir l’échelle des grades militaires. Progressivement, les aumôniers se virent dotés de grades d’officier. Ils pouvaient ainsi contredire et contrevenir aux usages les plus néfastes de la discipline de guerre par la morale et la foi chrétiennes dont ils étaient dépositaires.

Plus tard, les religions israélites et musulmanes seront également représentées dans les rangs des armées modernes.

Des armées aux polices

Du monde militaire au monde civil policier, il n’y a qu’un pas.

Les premières polices civiles, dites de grands chemins, puis celles des villes et plus tard encore celles des gardiennages champêtres s’inspirèrent de cette cohabitation des églises avec les organisations militaires. Aujourd’hui, en Amérique du Nord ou dans de nombreux pays d’Europe, l’utilité des aumôneries se mesure à l’épreuve des deux principes suivants :

  1. Offrir une accessibilité et un soutien directs à toute recrue, aspirant ou agent de protection en exercice, sans nécessité ni obligation pour ces derniers de se soumettre aux ordres de service et à la voie hiérarchique.

C’est le principe de la voie directe, confidentielle et sans conditions.

 

  1. Les aumônières (de plus en plus de femmes sont nommées) et aumôniers bénéficient d’une gradation d’officier leur permettant de faire face aux hiérarchies usuelles.

C’est le principe de la contre-maîtrise.

Une aumônière ou un aumônier doit être officier (capitaine au minimum) et n’être soumis à aucune restriction institutionnelle.

Ces deux principes sont les garanties d’une aumônerie instituée sérieuse et efficace. Car, attention, il existe des services d’aumônerie qui ne remplissent pas ces critères et qui semblent avoir été créés dans le seul but de tromper les églises officielles et de séduire les politiques. Ces aumôneries de subterfuge ne disposent, en réalité, d’aucun pouvoir donc d’aucune utilité. Tout au plus complètent-elles le décorum ambiant, malheureusement sans honorer leur bien-fondé historique.