Prix Nobel de la Paix 2018 : Dr.Denis Mukwege, en Afrique, il faut agir au plus vite pour éviter une hécatombe….
Le Dr Denis Mukwege dans un discours retentissant à Oslo (voir blog déc. 2018) avait bien montré toutes les injustices et insuffisances en RDC ce qui lui avait valu d’être menacé de mort. Celui qui « répare les femmes et les petites filles violées », est connu mondialement. Il vient de prendre position sur le covid-19 en Afrique qui touche maintenant la moitié de l’humanité (voir Le Monde Afrique du 28 mars 2019). C’est vrai que ce vaste continent semblait bien résister en comparaison avec l’Europe. Pourtant, c’est avec frayeur qu’il voit ce nouveau coronavirus toucher presque tous les pays du continent africain. Si les mesures de prévention se multiplient partout, celles mises en oeuvre en Afrique sont difficilement applicables dans la plupart des pays pauvres et vivant en grande partie dans une économie informelle. « Mettre une distance entre nous est un luxe », titre un article du Temps (25.03.19). Dans son hôpital de Panzi à l’Est de la RDC, le Docteur Mukwege dit toute son inquiétude à un journaliste du Monde, mais il s’énerve aussi de constater les disputes en France au sujet de la chloroquine. « Mieux vaut administrer un médicament dont on n’a pas encore toutes les garanties, mais dont on a vérifié son inoquité depuis longtemps, que de laisser mourir une personne ».
Selon les statistiques dont il dispose, le Dr Mukwege appelle à s’impliquer pleinement pour contrer la pandémie, car il s’attend au pire. Sur 54 pays en Afrique, 43 sont déjà touchés et cette tendance se renforce. L’Afrique du Sud est très frappée avec 400 cas, l’Algérie 230, le Maroc 143, le Sénégal 79 à fin mars. Mais ce sont aussi ceux qui disposent de test de dépistage.
Ce n’est que le 19 mars, avec 50 cas et 4 décès, que le gouvernement de la RDC a pris conscience de l’urgence pour arrêter la propagation. Kinshasa, épicentre de la maladie, a été isolée des provinces. La population est sensibilisée à la notion de distance sociale… Des cellules de crise sont créées partout.
Ne désespérons pas de l’Afrique. Avec sa population jeune, robuste et créative, et peu de vieux, elle s’en tirera peut-être mieux que dans d’autres continents….
Suis aussi convaincu que cette pandémie touchera moins, autant l’Afrique que les pays en voie de développement. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faille pas les aider avec les milliards promis.
On voit qu’en occident et malgré ses prouesses médicales, un ex-ministre, tout comme un célèbre jazzman et il y en aura d’autres, la nature récupère ses droits.