Réponse à Cher journal, de Sylvia Ricci Lempen (2)

 

Défendre les femmes, les soutenir, leur donner leur juste place égale dans la société, qui aujourd’hui pourrait refuser cela ? Tous nous devons travailler dans ce sens. Mais ce qui se passe avec Le Temps, c’est que ce combat me paraît être devenu contre-productif.  Il a ses limites et ses auteures ne semblent pas s’en rendre compte ou plutôt elles ne veulent pas se l’avouer et absolutisent leur combat à tout prix.   A force de le forcer, cela devient banal et même ridicule. J’ai quitté la Suisse définitivement (ce que je croyais) en 1967, entre autre, parce que je n’avais pas le droit de vote même après une licence universitaire !  J’ai participé à la lutte de libération de la Namibie comme journaliste et sociologue pendant 20 ans, et ce sont les femmes africaines qui m’ont le plus impressionnées par leurs moyens mis en oeuvre, leur résilience et leur courage à supporter le mal, sans se poser en victimes.

Dénoncer, oui, comme le fait Le Temps, mais cela ne suffit pas,  il faut améliorer la situation, trouver des solutions. La violence de l’homme existe depuis des millénaires. C’est un animal comme la femme, mais c’est plus difficile pour lui de s’humaniser parce qu’il n’enfante pas. A elle de l’aider. Elle peut l’élever, mais aussi le détruire (voir la mante religieuse). Aujourd’hui, dans notre société hyper développée qui analyse tout et recherche la perfection,  la souffrance n’est plus acceptée. Les femmes se révoltent contre cet homme-animal qui ne la comprend pas et la bat. Elles utilisent alors la menace du divorce ou du moins d’une séparation en prenant les enfants.  Abandonner quelqu’un en train de se noyer, c’est le pousser à des extrémités… A elles d’essayer d’adopter une attitude plus compréhensive, ce qu’ont fait nos grands-mères en général…  Mais aujourd’hui elles ne sont pas soutenues par leur environnement sociétal plutôt tout de suite accusateur.

Il y aurait d’autres moyens. Une piste : s’engager pour le climat, de loin la priorité la plus importante. On l’a entendu à Davos avec Simonetta Sommaruga et Greta Thunberg. Ou avec le prix Nobel de chimie Jacques Dubochet dont la merveilleuse photo sur L’Illustré du 15 janvier avec son petit fils dans les bras, montre toute son humanité. Oui un enfant peut faire des miracles. Ce n’est pas pour rien que le fils de Dieu est né. Cela met en route la résilience, le courage et l’amour.  Il y a aussi l’engagement du Secrétaire général de l’ONU Antonio Gutierres  (dimanche 12 janvier à la TV Géopolitis). Egalement les femmes-témoins de résilience comme celles que j’ai vues dans les bidons-villes de l’Afrique australe et tant d’autres d’ici et d’ailleurs qui ne se confinent pas dans le rôle de victimes, mais le dépassent.  Surtout, les femmes, épouses, mères, grands-mères, devraient inspirer le respect par leurs attitudes dénuées de toute jalousie, de toute victimisation, mais animées par le désir de construire un dialogue de paix. Pas facile en effet et parfois impossible. Ringard diront certaines qui ont le jugement facile. Nous sommes égales oui, mais différentes. C’est la biodiversité humaine. Pourquoi accepte-t- on les homosexuels et pas les différences entre hommes et femmes ? Cette égalité qui aplatit tout est terriblement réductrice. Elle n’est pas sans conséquences…

Réponse à Cher journal, de Sylvia Ricci Lempen

Défendre les femmes, les soutenir, leur donner leur juste place égale dans la société, qui aujourd’hui pourrait refuser cela ? Mais ce qui se passe avec Le Temps, c’est que ce combat me paraît être devenu contre-productif.  Il a ses limites et ses auteures ne semblent pas s’en rendre compte ou plutôt elles ne veulent pas se l’avouer et absolutisent leur combat à tout prix.   A force de le forcer, cela devient banal et même ridicule.

>> A lire: Cher journal (Le Temps)

J’ai quitté la Suisse définitivement (ce que je croyais) en 1967, entre autre, parce que je n’avais pas le droit de vote même après une licence universitaire !  J’ai participé à la lutte de libération de la Namibie comme journaliste et sociologue, et ce sont les femmes africaines qui m’ont le plus impressionnée par leurs moyens mis en oeuvre, leur résilience, et leur courage. Dénoncer oui comme le fait Le Temps, cela ne suffit pas , il faut améliorer la situation.

Une piste aujourd’hui : s’engager pour le climat de loin la priorité la plus importante. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Gutierres l’a bien expliqué dimanche 12 janvier à la TV (Géopolitis). Il faut aussi des femmes, témoins de leurs résiliences, comme celles d’Australie qui perdent leur maison ou Myriam Roth (les glaciers pour combat, LT 13.01).

Surtout, les femmes, épouses, mères, grands-mères, doivent inspirer le respect par leurs attitudes dénuées de toute compétition malsaine, de toute victimisation, mais animées par le désir de construire un dialogue apaisant. Pas facile en effet, parfois impossible. Ringard diront certaines.