Pendant que les chefs d’Etats font des promesses à la Cop26 pour stopper les émissions de methane liées aux énergies fossiles, des peuples autochtones protestent contre le géant américain Amazon qui veut implanter son siège social en Afrique dans la ville du Cap. Un complexe d’environ 15 000 m². Selon la mairie cela créait de nombreux emplois, mais les peuples premiers sud-africains dénoncent une destruction d’un site historique et sacré leurs yeux….Leur mot d’ordre : Amazon n’est pas une rivière sacrée. Les risques d’inondation et de sécheresse chroniques au Cap étant une réalité, ils dénoncent un passage en force au mépris des obligations environnementales. Le plus vieux peuple d’Afrique du Sud sont les Khoï San (Bushmen que les premiers blancs chassaient comme du gibier…), aux côtés d’associations de riverains aussi opposés. Une action contre les tribunaux sud-africains est en cours, mais les promoteurs se dépêchent de faire avancer leurs travaux. La mairie de son côté fait valoir les 5000 emplois dans un lieu où le chômage avoisine les 35 %.Les efforts de conservation visant à préserver le patrimoine des peuples et des communautés autochtones ont été paralysés par la politique du diviser pour régner. En effet, plusieurs collectifs se sont rangés du côté de la mairie et d’Amazon qui offrent un centre culturel mettant en valeur l’historique des lieux. Ces terres font partie de la mémoire coloniale avec une première bataille en 1510 entre les San contre les Portugais…Ce type de projet n’est pas nouveau en Afrique du Sud: le projet Princess Vlei en 2014, qui devait être un grand centre commercial, a été abandonné sous la pression d’une grande mobilisation.
Il n’en est pas de même par contre dans un lieu paradisiaque dans le delta du Kavango, au nord de Namibie et du Botswana. Là tout un monde d’animaux y vivent encore paisiblement : éléphants, hippopotames, crocodiles, lions, buffles, et de nombreux oiseaux. Un peuple premier, les Bushmen (San) – on se souvient du merveilleux film Les dieux sont tombés sur le tête – s’y étaient établi il y a des milliers d’années. Il en reste quelques centaines à condition bien sûr qu’ils ne vivent pas là où on trouve encore des diamants (Botswana). En plus, une biodiversité à faire pâlir de jalousie. En fait, la Genèse à livre ouvert qu’une multinationale canadienne, Recon Africa, est venue violenter, avec des forages pour le pétrole et le gaz, même si elle jure le contraire grâce à la consultation d’experts qui n’ont jamais vécu là. Il n’y aura pas de fragmentation de roche, promet le dirigeant Craig Steinke.
Faire des trous de 5km de profondeur pour du gaz et du pétrole, ce n’est rien apparemment, «ils seront remplis par du sable et de l’eau». Les protestations par des organisations écologistes ont commencé il y a plus d’une année, aussi en Allemagne (ancienne puissance coloniale pendant 70 ans), et par l’évêque Geoff Davies responsable de l’institut sud-africain Environnement et Foi. Il demande que les investisseurs et les sociétés financières renoncent à ce projet. Il est outré que les gouvernements de Namibie et du Botswana aient accepté. Un exemple typique de multinationales
qui ont sans doute fait des promesses financières aux dirigeants dont on sait comment elles sont utilisées…Est-ce que les rentes de retraites des Canadiens et autres personnes valent la peine de détruire cette beauté originelle qui nous enchante ? La Cop26, et le Canada en particulier, vont-ils interdire à ces vautours de violer une nature qui ne leur appartient même pas ? Réponse dans quelques semaines. Qu’ils écoutent Hubert Reeves : «Est-ce que nous somme enfin prêts à vivre ensemble espèce humaine et non humaine maintenant que nous avons compris que nous sommes parfaitement interdépendants ? ».