Les raisons sordides de la forte baisse des demandes d’asile en Suisse en 2018

En 2018, le nombre de demandes d’asile déposées en Suisse n’a jamais été aussi bas depuis 2008 avec 15’255 demandes d’asile enregistrées contre 18’088 en 2017 (+16%), 27’207 en 2016 (+43%) et 39’523 en 2015 (+61%).

Secrétariat d’Etat aux Migrations (SEM) 2018

Pourtant les conflits, les persécutions et les violations massives des droit de l’Homme continuent. Les principaux pays de provenance sont l’Érythrée, la Syrie, l’Afghanistan et la Turquie suivis de la Géorgie, du Sri Lanka, de l’Irak et de la Somalie. Ce sont donc les politiques d’obstruction mises en place par les gouvernements européens qui expliquent la diminution des demandes d’asile en Suisse. Cette explication est confirmée par le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) dans son dernier commentaire statistique.

L’installation de murs barbelés sur les frontières (Hongrie, Slovénie, Croatie, Roumanie, Bulgarie), l’empêchement des sauvetages en mer Méditerranée, la criminalisation de l’assistance aux réfugiés, la fermetures des ports, la mise à quai de navires humanitaires, l’utilisation abusive des accords de Dublin, les refoulements vers la Libye et le maintien forcé et prolongé de requérants vulnérables dans les centres “hotspots” surchargés des îles grecques, toutes ces raisons expliquent la baisse des demandes d’asile en Suisse en 2018 (1). 

Pour une meilleure politique d’accueil en Suisse en 2019

Je rejoins les 16 étudiants en médecine qui s’expriment dans un  “Plaidoyer pour sauver des vies en Méditerranée” (Le Temps, 22.1.2019). Comme eux je pense que la Suisse a un rôle primordial à jouer dans la construction d’une vraie solution digne en Méditerranée. Une solution qui ne doit pas uniquement peser sur l’Italie, la Grèce ou Malte et qui doit bannir les refoulements illégaux vers la Libye. Comme eux je pense que notre gouvernement aurait du accorder le pavillon à l’Aquarius et en proposant cette aide concrète encourager une répartition proportionnelle des personnes sauvées en mer. 

Dans l’immédiat que peut faire la Suisse aujourd’hui pour améliorer sa politique d’accueil? Elle doit d’abord modifier sa pratique en matière de renvois Dublin, revoir sa politique envers les requérants érythréens qu’elle place désormais à l’aide d’urgence, faciliter le regroupement familial des réfugiés en Suisse et offrir plus de visas humanitaires (2).  

Améliorations attendues grâce aux décisions du Comité de l’ONU contre la torture

Heureusement, quelques améliorations sont attendues suite à trois décisions récentes du Comité des Nations unies contre la torture (Comité contre la torture) concernant trois personnes représentées par le Centre suisse pour la défense des droits des migrants (CSDM) basé à Genève. 

En août (A.N. c. Suisse) puis en décembre 2018 (A.H. c. Suisse), le Comité contre la torture prononçait deux décisions demandant à la Suisse de ne pas renvoyer vers l’Italie, un requérant d’asile érythréen et un requérant éthiopien tous les deux victimes de torture dans leur pays d’origine. Pour le Comité contre la torture, respecter la Convention contre la torture signifie aussi prendre les mesures nécessaires à la réadaptation des requérants (article 14). Désormais la Suisse devra évaluer la situation personnelle des requérants avant de prononcer un renvoi vers un Etat Dublin tout en vérifiant si des soins adaptés sont accessibles dans l’état concerné.

La Suisse devra aussi tenir compte d’une autre décision récente du Comité contre la torture contre le renvoi d’un réfugié vers l’Érythrée (M.G. c. Suisse, 7 décembre 2018). Ce cas a aussi été représenté par le CSDM. Dans cette décision le Comité contre la torture demande à la Suisse de procéder à une nouvelle instruction du dossier afin de tenir compte des risques encourus en cas de renvoi. Cette décision précise les failles dans le processus d’examen de la demande d’asile.

De Dublin à une répartition automatique des requérants d’asile en Europe

Pendant dix ans, la Suisse a beaucoup profité des Accords de Dublin mais le vent tourne. Depuis 2009 la Suisse a renvoyé 29’955 personnes vers d’autres “Etats Dublin” alors qu’elle en a accueilli 6’626. La conjugaison de deux tendances – l’Italie moins assidue dans la prise d’empreintes et l’augmentation des demandes de prise en charge en provenance  d’Allemagne et de France – a  rendu l’écart nettement moins favorable. Résultat, en 2018 la Suisse a transféré 1’760 requérants d’asile vers un autre Etat Dublin alors que 1’298 sont arrivés en Suisse. D’ailleurs ce phénomène s’observe dans toute l’Europe selon le récent rapport du Parlement européen qui souligne le gaspillage de ressources du système Dublin pour un résultat négligeable en termes de distribution effective (3).   

Réformer le système d’asile européen avec l’installation d’un système automatique d’attribution des requérants d’asile selon une clé de répartition prédéfinie (à l’exemple de la Suisse) est une solution qui a déjà été proposée par Madame Simonetta Sommaruga, Conseillère fédérale en charge du Département de justice et police (jusqu’en décembre 2018). L’idée fait son chemin avec la nouvelle proposition du Parlement européen en faveur d’un mécanisme automatique qui respecterait les liens familiaux des requérants d’asile. 

Cliquez sur l’image pour accéder au rapport

Chaque vie compte

Depuis le début de l’année des centaines de personnes ont été interceptées en Méditerranée puis refoulées vers la Libye car les navires humanitaires n’ont pas de lieux de débarquement sûrs. Il est pourtant impératif que les gouvernements européens se mettent d’accord sur un mécanisme de débarquement prévisible. En première ligne, le Maire de Palerme, Leoluca Orlando, s’insurge contre la politique de son gouvernement et constate que la Libye est aujourd’hui un camp de concentration de migrants financé par l’Union européenne. Il n’a pas tort. Pour le constater je vous invite à lire le dernier rapport de Human Rights Watch “No Escape from Hell” mais aussi le Rapport sur la situation des droits de l’homme des migrants et réfugiés en Libye.

Cliquez sur l’image pour accéder au rapport

 


(1) Lire absolument les rapports du Haut Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU et de Human Rights Watch sur les traitements sordides infligés aux migrants et réfugiés détenus en Libye et celui d’Oxfam sur la situation intenable des personnes vulnérables dans les camps de Lesbos en Grèce.

(2) Lire à ce sujet: Visas humanitaires – Un état des lieux, Université de Berne, janvier 2018.

(3) Lire le Rapport du Parlement européen, “The cost of non-Europe in Asylum Policy” (résumé d’Aldo Brina du CSP ici) et lire aussi l’analyse du Professeur Francesco MaianiQuelle réforme pour le système de Dublin?” publié dans la revue VE 167 / Avril 2018  et accessible ici.

Jasmine Caye

Avec une expérience juridique auprès des requérants d'asile à l'aéroport de Genève, Jasmine Caye aime décrypter l'information sur les réfugiés et les questions de migration. Elle a présidé le Centre suisse pour la défense des droits des migrants (CSDM) et continue d'assister des personnes en procédure d'asile. Les articles sur ce blog paraissent en version courte sur un autre blog ForumAsile.

40 réponses à “Les raisons sordides de la forte baisse des demandes d’asile en Suisse en 2018

  1. Guerres un peu partout dans le monde, misère, désolation, famines, disputes entre voisins, conflits interethniques….etc etc etc.

    C’est sans fin. Et quelle est la solution ? Vite, vite, venez tous, venez tous, l’europe, la Suisse vous ouvre grand les portes.

    Je crois que vous êtes tellement aveuglés par votre droit de l’hommisme primaire que viendra un jour ou vous aurez poussé le bouchon tellement loin que les peuples ne voudront plus entendre parler d’asile.

    Viendra un jour ou votre humanisme primaire teinté de sottise mettra à bout les peuples et ce jour là plus personne n’entrera, même ceux qui le méritent.

    L’asile n’a pas été crée pour que les nations entières viennent trouver refuge en europe, ou en suisse.

    Les guerres font partie de l’histoire de l’humanité, comme les famines, les maladies.

    Vous, vous faites partie de celles et ceux qui ne voient plus l’asile comme moyen de permettre à des individus de trouver refuge ailleurs, pour vous l’asile est devenu un moyen d’immigration comme un autre ou des sociétés entières auraient le droit de venir en europe au nom du droit à l’asile.

    Tout est prétexte à l’asile.

    Et aveuglée par votre droit de l’hommisme, vous ne vous rendez même plus compte du mal que vous faites aux sociétés.

    L’enfer est pavé de bonnes intentions.

    1. Mademoiselle… Ou Madame Kris ?..
      Vous avez exposé en vingt lignes aérées votre analyse de l’article, parsemée de quelques brefs éclairages pour que je ne me laisse pas tenter à tomber dans le triste gouffre de « l’humanisme primaire teinté de sottise ». Après vous avoir lue, je vais être capable, je crois, de reprendre des forces en admettant que « les guerres font partie de l’histoire de l’humanité, comme les famines, les maladies… » C’est bien vrai que nous ne sommes pas assez humbles pour nous satisfaire de ce que nous avons devant nous, pour reconnaître que la vie est belle, en premier les géraniums sur le balcon qui prospèrent dans une bonne terre et ne coûtent que l’eau du robinet. Déjà la journée peut bien commencer ! Pourvu que les pages du Temps ne la gâchent pas en offrant des articles d’auteurs qui n’ont pas encore compris que « depuis que le monde est monde… » Et qui ne savent certainement pas même embellir leur balcon ! Et qui préfèrent s’intéresser à la mauvaise herbe à l’autre bout du monde ! Le jardin de l’esprit ne mérite-t-il pas d’être lui aussi bien entretenu ? Il faut ma foi concéder à quelques efforts pour être récompensé !..

      1. Quelques efforts ??

        25 pour cent d’étrangers en suisse.

        Genève, on ne sait plus dans quel pays se trouve cette ville tellement elle ne ressemble plus à rien.

        Même les experts de l’onu prédisent un grand remplacement funeste pour l’europe.

        Alors continuez dans l’aveuglement humanitaire si vous voulez, l’afrique va croitre tellement que viendra un jour ou une nation, puis deux, puis trois, remettront en cause le droit d’asile qui est devenu une machine à immigration.

  2. Madame,
    Vous avez parfaitement raison, ces portes fermées aux migrants, ces milliers de noyés, sont la honte de notre début du siècle, la négation des valeurs chrétiennes. Allons-nous encore comptabiliser d’autres milliers de noyés. Tenter de vivre heureux, normalement, sans imaginer et entendre ces femmes et enfants qui tournoient et perdent la vie, pour un drapeau refusé. Si la Suisse n’a pas le courage ? il faut
    trouver une autre emblème protectrice, vite !! Qui aura le courage ? L’Etat du Vatican ?
    à défaut ! Le CICR ? La Ligue des Croix Rouges ? ou qui ?

    1. @Schaefer : L’auteure de l’article se fiche de vos valeurs chrétiennes, elle doit être plus athée qu’athée et plus gauchiste que gauchiste.

      Donc arrêtez de croire naivement que les valeurs que ces gens là prônent sont la défense des valeurs chrétiennes.

      Les gens de gôche vomissent le christianisme. Ouvrez les yeux.

      1. Cher Monsieur ou Chère Madame,
        Veuillez vous identifier. Vos commentaires ne seront plus approuver si vous insultez les uns ou les autres. Je suis ni gauchiste, ni athée. Renseignez-vous avant de lancer des banalités inutiles. Et aussi prenez le soin d’expliquer vos arguments en cessant de vous cacher sous une capuche. Si vous souhaitez être pris-e au sérieux.

        1. Madame,
          Merci de remarquer que l’usage d’un pseudo et agréée dans les blogs du journal Le Temps. Et s’il ne devait plus l’être, de le signifier en toutes lettres dans la zone des envois de commentaires, afin que l’on ne réponde ni à un souhait, un conseil, ou un point de vue personnel de l’auteur(e) de l’article, mais à une décision discutée au préalable et choisie par le journal. Le recours à un pseudo ou au prénom, en lieu du nom complet, peut parfois être « une capuche », mais aussi simplement pour avoir la liberté de s’exprimer sans conséquences négatives, par exemple vis-à-vis d’un employeur dont on dépend, ou même en rapport d’une situation de famille. Et selon les sujets proposés, une obligation d’exposer son identité ne serait pas favorable pour que des personnes ayant des opinions ou critiques intéressante, parce que bien placées pour en faire part, ne le puissent plus. Il est ainsi dommage de faire passer le message que le pseudo ne serait autre qu’un signe de faiblesse, ou dénoterait d’une personne peu fiable. Vos opinions, les miennes, celles des autres, fournissent déjà un reflet de ce que nous sommes, et bien sûr nous pouvons déplaire, ce qui peut suffire à déclencher les « incivilités » que vous désirez éviter. Je ne vais pas ôter ma « capuche » pour espérer donner plus de poids à mon commentaire ou être pris plus au sérieux. Vous devez avoir rencontré bon nombre de demandeurs d’asiles qui portent une capuche même en été. Leur avez-vous demandé de l’ôter avant de les écouter pour qu’ils soient pris plus au sérieux ? L’image de la capuche qui vous est venue à l’esprit en rédigeant votre message n’est certainement pas venue de nulle part.

          1. Monsieur,

            Certainement l’usage d’un pseudo est autorisé dans les blogs. Je remarque simplement que Kris en particulier se permet de dire beaucoup de choses parce qu’il met “une capuche”. Et c’est un peu facile. Je reçois volontiers des commentaires même sévères à l’égard de mes positions. Je les trouves en général intéressants. J’ai les mêmes commentaires dans ma famille et dans mon entourage. Mais vous le constaterez il y a commentaires et commentaires.

            Concernant votre remarque sur les requérants d’asile qui mettraient des capuches. Cela peut arriver mais le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) est très sévère lorsqu’il soupçonne ou constate qu’une personne se présente sous une fausse identité. Il ou elle sera rapidement débouté de l’asile dans ce cas. Et le Tribunal administratif fédéral (TAF) suit la même ligne.

            La loi sur l’asile est très exigeante à ce sujet. Elle oblige les requérants d’asile à fournir la preuve de leur identité. Les auditions (audition sur les données personnelles et audition sur les motifs d’asile) sont difficiles et menées comme des auditions de police afin justement de débusquer la faute, le mensonge ou l’invraisemblance. A l’aéroport j’ai en tant que mandataire juriste auprès des requérants d’asile assisté à de nombreuses auditions. A plusieurs d’entre elles je me suis dit que je ne les aurais pas passées.

            La loi sur l’asile précise:

            Art. 7 Preuve de la qualité de réfugié

            1 Quiconque demande l’asile (requérant) doit prouver ou du moins rendre vraisemblable qu’il est un réfugié.

            2 La qualité de réfugié est vraisemblable lorsque l’autorité estime que celle-ci est hautement probable.

            3 Ne sont pas vraisemblables notamment les allégations qui, sur des points essentiels, ne sont pas suffisamment fondées, qui sont contradictoires, qui ne correspondent pas aux faits ou qui reposent de manière déterminante sur des moyens de preuve faux ou falsifiés.

            Art. 8 Obligation de collaborer

            1 Le requérant est tenu de collaborer à la constatation des faits. Il doit en particulier:

            a.décliner son identité;
            b.remettre ses documents de voyage et ses pièces d’identité au centre d’enregistrement et de procédure1;
            c.exposer, lors de l’audition, les raisons qui l’ont incité à demander l’asile;
            d.désigner de façon complète les éventuels moyens de preuve dont il dispose et les fournir sans retard, ou s’efforcer de se les procurer dans un délai approprié, pour autant qu’on puisse raisonnablement l’exiger de lui;
            e.collaborer à la saisie de ses données biométriques.

            2 Il peut être exigé du requérant qu’il fasse traduire dans une langue officielle des documents rédigés dans une langue autre.

            Voir aussi l’article 9 et 10 qui apportent d’autres précisions quand aux exigences de preuves d’identité.

            Si vous vous intéressez à la Loi sur l’asile: https://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/19995092/index.html#a10

            Pour aller plus loin concernant les preuves d’identité à fournir vous pouvez consulter: l’Ordonnance 1 sur l’asile relative à la procédure
            (Ordonnance 1 sur l’asile, OA 1) ici: https://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/19994776/index.html

            Sinon merci pour votre commentaire. Il me fait bien réfléchir et avancer c’est ce qui compte et me permets aussi de rappeler un point particulièrement important de la procédure d’asile. Toujours utile.

          2. Sur la preuve de l’identité… ce n’est pas une preuve, mais une simple vraisemblance.
            Les articles de loi cités servent uniquement à relativiser certains document aisément falsifiables, mais beaucoup viennent les mains dans les poches et il est impossible de vérifier qu’il est bien p. ex. le 3’000 guinéens à porter le même nom que le présentateur vedette de la télévision publique…
            Et quant aux interrogatoires de police, je crois que vous les idéaliser. Généralement, c’est:
            – audition au SEM: je suis un témoin protégé géorgien qui peut témoigner contre un mec important du gouvernement et je risque ma vie (pleurs) + 45 minutes d’audition sur des détails invérifiables;
            -audition à la police: je reconnais: mon vrai nom est XY. Je suis venu en Suisse pour profiter du programme gratuit de métadone et soigner mon hépatite. Je reconnais avoir volé l’appartement de cette grand-mère pour financer ma consommation de stups. Audition: 5 minutes.

            La différence? Le SEM n’a pas le droit de vérifier l’identité avec l’état d’origine… et les auditions sont du coup un concours d’éloquence. Combien de délinquants échappent à toute forme de sanction en se réfugiant en Suisse juste parce que la loi interdit stupidement de vérifier leur identité et leurs antécédants jusqu’à ce que le SEM rejette leur demande d’asile??? Heureusement que, débouté, la police peut faire son travail en cas de délits…

            Sincèrement… qui peut m’expliquer pourquoi le SEM n’a pas le droit de vérifier l’identité avec l’état d’origine? Ok, en cas de persécution, l’état aura tout intérêt à dire n’importe quoi…mais comment statuer sur la vraisemblance avec une seule version ???

          3. @ Madame Jasmine Cay
            Vous avez répondu très sérieusement, en rapport de votre travail d’assistance juridique, au port de la capuche de certains requérants, et je vous remercie de cet apport sur la question de l’identité parfois camouflée. Mais… Est-ce que j’ose dire que je ne pensais qu’à la capuche portée en vrai, celle sous laquelle ceux qui sont en groupe nous regardent passer du coin de l’oeil… On le prend souvent très mal, autant que le pseudo dans les blogs ! Ainsi, quand je vous demandais si vous commenciez par demander au requérant d’ôter sa capuche avant de l’écouter, je parlais seulement du droit de se présenter avec ses faiblesses ou ses craintes : La vraie capuche pour le requérant, l’image pour le commentateur du blog ! Et dans un cas comme dans l’autre j’estimais que la liberté de chacun devait être respectée. J’ai donc dérivé involontairement du sujet strict que vous avez repris. Mais je pense qu’après les multiples filtres passés par le requérant admis, on peut faire un geste pour l’aider à se sentir plus à l’aise, en ne l’accablant pas s’il jette un regard méfiant sous sa capuche portée même en été… Scène courante lorsque nous sommes en promenade dans notre paisible pays !

        2. Kris
          Vos réflexions sur l’orientation Politique ou Chrétienne de l’auteure, sont vraiment hors sujet et insultantes. Par mon intervention je voulais simplement faire réagir, sur cette réalité inacceptable
          de voir des gens qui se noient sous nos yeux et qu’en dépit des obligations de secours, nous comptabilisons les décès par milliers. Si c’était un de vos enfants, ou un proche, vous réagiriez autrement. Il faut passer outre aux tendances xénophobes, et reprendre vites les sauvetages, d’où mon appel à un Etat : Suisse, Vatican ou une Entité Internationale qui respecte ses valeurs
          Je ne veux pas que mes petits enfants disent comme au refoulement des juifs, nous n’avons pas eu le courage, nous avons honte.

          1. Ce n’est pas une question de courage. Si vous ouvrez une voie via la méditerranée, vous aurez des centaines de milliers de candidats à l’exil. La réponse est donc de créer des hotspots en Afrique, sécurisés et acceptés par la population locale. L’Afrique est un continent riche qui a les moyens de s’en sortir et un fort potentiel économique! Ou pensez-vous qu’ils en sont incapables?…

            Votre solution est en outre mauvaise car elle permet de vous donner bonne conscience mais vous savez que plus il y aura de candidats à l’exil et plus il y aura de morts. Il est en effet impossible d’anticiper l’action des passeurs sauf à collaborer avec eux ou … ouvrir grand les frontières.
            Or, vous avez vu en 2015… quelques centaines de milliers de personnes ont suffi à mettre au pouvoir des partis d’extrêmes droites partout où ils ont transité…
            Imaginez maintenant un accès libre pour plusieurs millions d’Africains, moyen-orientaux, etc

            Et la comparaison entre les motifs de départ actuels et la WW2 me choque profondément. Soit vous ignorez la persécution systématique des minorités par les nazis et la solution finale, soit vous en relativiser la portée … dans les deux cas, je suis déçu par votre commentaire. Un conseiller national a démissionné pour une telle analogie.

  3. On ne peut pas accueillir tout le monde ni sauver tout le monde. Que l’Asie et l’Afrique se prennent en main. On a déjà beaucoup fait et bien plus que les autres continents.
    Point final.

    1. Vous avez raison, l’Europe en a (malheureusement) beaucoup, et longtemps, fait pour exploiter à son profit les ressources de l’Afrique et de l’Asie, sans parler de l’Amérique, ce qui a grandement contribué à asseoir sa prospérité actuelle! En raison de ce passé, elle ne peut donc maintenant se laver les mains du sort de ces continents et de leurs habitants. Point à la ligne.

      1. Après avoir exploité les matières premières, votre solution est d’exploiter maintenant la force de travail des êtres humains, comme à l’époque des négriers???? Révoltant!

        1. Cette fugace révolte souligne avec force votre idéal d’humanité ! Une bouffée d’air frais qui manquait dans ce débat si lourd sur un sujet qui nous tient à coeur !

      2. Il n’y a pas de point à la ligne qui tienne.

        Ce n’est pas certainement les gauchistes et leur idéal idéologique, le socialisme, et le communisme qui vont dicter aux peuples, aux nations, ce qu’ils doivent faire, dire ou penser.

        Vous vous devez faire partie de ceux que la gôche a lobotomisé en faisant croire que l’homme blanc est le mauvais dans l’histoire, il est profiteur, raciste, il a colonisé, mis en esclavage des peuples entiers.

        L’afrique noire elle même a organisé son esclavage, les ethnies se bouffent entre elles, alors la repentance éternelle jamais de la vie.

        Parce qu’à vous écouter, il faudrait que les européens soient eux un jour esclaves pour pouvoir ainsi dire, ouf, on a remboursé notre dette.

        Que l’afrique se prenne en main.

        Le seul continent à être aussi pauvre et sous développé est l’afrique.

        Faites partie de ceux qui se mettent à quatre pattes devant les autres si vous voulez, c’est votre choix personnel.

      3. @PIERRE-ANDRÉ HALDI

        Si vous étiez plus cultivé vous sauriez que ce sont exactement les mêmes milieux financiers sans patrie qui ont naguère poussé les états européens à avoir des colonies et exploiter ce qu’on n’appelait pas encore le tiers-monde, et qui aujourd’hui poussent à l’immigration massive en europe pour mieux exploiter les prolos européens, faire pression à la baisse sur leurs salaires et tout ça pour maintentenir et accroître les profits du capital.

        Tout cela est du plus parfait cynisme. Les petites gens d’ici n’ont aucune responsabilité dans les horreurs de la colonisation. Ils n’ont pas à subir une colonisation de leur propre territoire, organisée par les mêmes négriers qui avaient autre fois organisé la colonisation de l’afrique.

        Alors arrêtez avec vos leçons de morale pour les pauvres européens et suisses de souche, qui vous payent votre salaire de prof à l’epfl.

        1. Il faut mieux vous renseigner, je n’ai jamais été professeur à l’EPFL; et par ailleurs il n’y a aucune honte à être payé pour un travail fait honnêtement (en plus, cette attaque est aussi lâche que facile, car je ne me cache pas, moi. sous un pseudo, j’assume mes positions!).

          1. Et surtout vous bottez en touche. Vous changez de sujet. En disant que vous n’êtes pas professeur à l’EPFL (vérification faites vous êtes seulement “scientific consultant”, pardon de voir avoir donné une promotion) et en m’accusant de lâcheté à cause de mon pseudo, vous esquivez le sujet. C’est nul.

    2. Cher ami, votre point final m’inspire. Vous croyez pouvoir balayer en deux lignes la prise de conscience d’une partie de l’humanité qui s’efforce de trouver des solutions pour ses semblables dans le malheur, en offrant à votre manière un remède à effet rapide sur les sentiments de culpabilité. Vouloir aider ne répond pas, comme vous le pensez, qu’à des notions de devoir, de morale, ou d’hygiène de la bonne conscience. Ce genre de représentations vous appartient, mais la terre n’est pas l’île artificielle que vous avez construite dans vos rêves à l’aide de la jolie brouette des livres d’enfants qui veulent devenir jardiniers. Vous êtes arrivé ici comme tous les autres, pour le temps d’une vie, rien de plus. Le point final que vous posez vous apportera la paix déjà maintenant, c’est un choix personnel qu’il ne vaut pas la peine à mon avis de transmettre plus loin (déjà dans ce blog) car les plus faibles, les plus égoïstes, l’adoptent spontanément sans que cela pose vraiment problème pour personne : Ils ne font simplement rien de mauvais ni de bon. Vous jouissez de cette place vide où je ne désirerais pas vivre, elle n’est que pour vous.

  4. Merci d’avoir attiré mon attention sur la baisse des demandes d’asile. J’ai écrit pour savoir pourquoi les effectifs du SEM et du TAF n’étaient pas revus à la baisse. Le système d’asile était prévu pour 40’000 demandes par an. Il est donc temps de fermer au moins une Cour du Tribunal administratif fédéral, ainsi que de revoir les effectifs du SEM et les subsides attribués aux associations de protection juridique. Le modèle prévisionnel est erroné, il est donc temps de le corriger.

    J’ai également écrit à lacommission contre la torture pour leur demander de prendre en compte le fait que l’Italie n’était plus surchargée par de nouvelles arrivées.

      1. C’est simple: beaucoup de gens (fonctionnaires, psychologues, politiciens, juristes, associations, etc) vivent du business de l’asile. Ils parlent aujourd’hui forts car ils craignent pour la sécurité de leur emploi, à raison.
        La Suisse verse des salaires, des subventions, etc. sur la base de 40’000 demandes/an et il y en a 3x moins… J’encourage dès lors la mise en place d’une nouvelle réflexion en partant de la réalité.

        Par exemple, objectivement, le parlement a renforcé les effectifs de fonctionnaires, de juges, etc… et ils rendent moins de décisions qu’avant. Ils font quoi de leur journée? Ils cherchent à remettre en cause les renvois vers l’Italie pour s’assurer du travail…??

        Nous sommes en année électorale: ces emplois doivent donc être sacrifiés pour couper court au discours anti-asile de l’udc. Ils veulent faire croire que nous sommes envahis? montrons la réalité aux citoyens, simplement.

        1. @ M. C.L.
          Je comprends l’explication que vous donnez en complément dans ce dernier commentaire, mais moins votre point de vue sur l’immigration en général. Ici vous souhaitez démystifier les prophéties d’envahissement de l’UDC. Plus haut vous répondez énergiquement à un commentateur qui s’insurge que l’on puisse abandonner à leur sort les migrants de pays dont on a tiré profit, pour lesquels il estime que nous aurions une dette. En fin de texte il place un point à la ligne, pour bien montrer que le point final tapé trop facilement par certains pour bloquer l’immigration lui déplaît et que le débat se poursuivra. Il ne s’est pas exprimé sur les solutions qu’il estime possible, mais n’a apparemment pas le désir d’accueillir les migrants pour en faire des esclaves ! Entre l’UDC que vous désapprouvez, les associations qui agissent en sens contraire (même si elles en tireraient profit), et le « négrier » qui serait un faux humaniste, il est difficile de comprendre votre position. D’autre part votre lettre virtuelle à la Commission contre la torture de réduire ses effectifs, m’est apparue comme une négation de l’existence des abus criminels dans certains pays que fuient les demandeurs d’asile. Je me suis peut-être trompé en parlant de « cynisme » et je m’en excuse, mais je pense quand même qu’une baisse des d’arrivée de réfugiés en Italie n’est pas à mettre en rapport avec la nécessité de dénoncer avec constance la torture là où elle existe, indépendamment du phénomène migratoire. Dans ce domaine, il serait triste que l’on prenne des vacances quand les victimes sont trop loin pour qu’on les entende se plaindre. Pareil après qu’elles ont fait demi-tour à la frontière.

          1. @DOMINIC

            Et vous, cher monsieur, pouvez-vous nous indiquer combien de demandeu-r-euse-s d’asile vous avez accueilli dans votre appartement privé?

          2. J’ai seulement demandé au CAT de prendre en compte la situation actuelle en Italie (si vous me lisez attentivement, la baisse des effectifs est demandée pour les institutions suisse, pas de l’ONU. Et je pense que l’Italie devrait être condamnée dans le cas mentionné au CAT, pas la Suisse pour s’être fiée aux garanties d’effectivité des droits de l’homme d’un état de l’UE …).

            Pour le reste, je suis convaincu que la porte d’entrée de mon petit 3pces me protège un peu de l’extérieur (malgré les hurlements que j’entends dans la rue actuellement), comme la porte de l’immeuble, comme les policiers dans la rue, etc et comme en dernier lieu la frontière. Je lis beaucoup de messages humanistes, mais combien de ces mêmes personnes baissent la tête dans la rue? Ou ont peur dans leur quotidien? …

            Enfant, nous ne fermions pas à clef… maintenant, nos policiers ont des armes automatiques lors des patrouilles et ont peur. Je n’ose pour ma part plus prendre le train sur les lignes régionales en dehors des heures de pointe … et je suis un homme…
            Et, pour l’avenir…?, ma fille fait partie d’une minorité francophone dans sa classe… et je suis obligé de payer des cours extra-scolaires pour qu’elle garde un bon niveau, avant d’intégrer je l’espère une école privée dès le CO…si je conserve d’ici là mon travail…
            Merci de nous avoir légué la Suisse dans cet état!
            Il y a ceux qui en tirent profit, ont les moyens de se prémunir des conséquences … et les autres…
            parfois, je comprends la colère des gilets jaunes.

          3. Ne vous en faites pas Dominic, C.L. se discrédite lui-même en recourant à la tactique bien connue qui consiste à s’attaquer au commentateur lorsqu’on n’a pas d’arguments à opposer à un commentaire! Alors que le mien (de commentaire) reprenait juste deux points du sien, ce que l’Europe a fait et le “point final”, sans aucune attaque/allusion personnelle. Chacun a le droit d’exprimer ses opinions sur ce blog, tant que cela reste au niveau du débat d’idées, pas du pugilat, au lecteur ensuite de se forger sa propre opinion.

          4. @PAH
            Vous me prêtez les mots d’un autre.
            Mais vous ne répondez pas sur le fond. Vous pensez vraiment que c’est équitable d’employer des universitaires à la plonge, comme hommes/femmes de ménage ou d’autres activités sans qualifications…. alors qu’ils pourraient avoir une meilleure vie dans le pays qui a investi dans leur potentiel et leur formation…???

            Beaucoup viennent à cause du mirage d’un eldorado et finissent à la charge des services sociaux (> de 80% des Erythréens p. ex) ou à faire des activités corvéables et dégradantes (voire immorales)…

            Personnelement, je suis révolté par le discours “ils sont mieux ici que chez eux …” j’y vois de l’arrogance et un complexe de superiorité …et cela me rappelle effectivement les discours pour maintenir l’esclavage en France ou aux USA (ils sont quand même mieux ici à “nous” servir que là-bas… révoltant!).

  5. Vous ne parlez malheureusement pas de tous les migrants qui, dissuadés de partir en mer par les politiques que vous critiquez, ne s’y sont pas noyés.

    1. Complètement inconvenant et hors sujet, vous n’êtes pas dans un bistrot où roter sa bière avant de tomber de sa chaise.

      1. C’est pourtant un argument à la base de la politique suisse: ne pas donner de faux espoirs qui pourraient motiver des personnes dęsespérées à mettre leur vie en danger pour finir… déboutées et à la charge des programmes sociaux en Europe.

        Maintenant, il est temps de convertir des postes de fonctionnaires de l’accueil (ils sont beaucoup trop) vers les retours (c’est vrai … que Genève n’a que 4 fonctionnaires pour gérer les retours ??? Et des centaines pour l’accueil…???)

        1. Ce n’est pas par grandeur d’âme, pour que les migrants ne prennent pas le risque de se noyer, que le commentateur « bière à la main » approuve la dissuasion exercée par les politiques. Ne pas donner de faux espoirs, oui… Mais récupérer cela pour en faire un argument du genre : « Ils ne crèveront pas et ce sera mieux pour nous » m’inspire le dégoût. D’où mon bref message pour placer ce commentateur là où je le voyais mieux à sa place. Pas très gentil de ma part, mais je n’ai pas le désir d’accueillir mieux la mauvaise foi et la malhonnêteté intellectuelle qui mousse en sortant par les oreilles. Qu’il n’y ait pas de malentendu, je ne vous inclus nullement. Vous faites la critique des associations, je vous rejoins en matière de salaires que s’offrent souvent certains sous leur auréole, en méprisant d’autres qui contribuent à aider avec une humilité qui ne leur rapporte rien. Mais faire un lien entre la misère des migrants et le travail justifié ou non des associations, c’est cela qui me gêne. Et je vous donne un exemple sous forme de modèle. J’ai entendu un jour ceci : « Moi je ne donne plus rien à la Croix-Rouge ! Il n’y a que la moitié qui va pour les pauvres, l’autre moitié ce sont les cadres qui la mettent dans leur poche ! » Celui qui crève de faim n’aura donc plus son demi-sandwich, puisqu’il est impossible de lui faire parvenir un entier… Qu’aurait-il à nous dire ?..

  6. Je me suis toujours demandé: combien gagnent les juristes d’Elisa à l’aéroport de Genève et comment est financé cette association?
    Je me permets cette question, vu la campagne en faveur de dons.
    Dans le rapport annuel 2017, le graphique sur les dons est d’ailleurs amusant. Le 27,5% de dons est sensiblement plus haut que le reste :))
    J’ai longtemps cru que cette activité était bénévole…
    Puis, j’ai lu 135’000 frans pour trois conseillères juridiques… pour 1’000 entretiens/an (700 courriers/an) = moins de 1 entretien et courrier par jour/juriste. Comment est définie la rémunération?? car il y a aussi des bénévoles, non?

  7. Je me permets de donner un avis, non pas cette fois-ci sur l’article, ni sur l’un ou l’autre des commentaires, mais à la vue du tout… Un article qui expose des faits, des chiffres, et incite finalement à se poser la question de ce que l’on pourrait faire ou non pour apporter un soutien à d’autres êtres humains qui vont mal. Puis une marée de commentaires qui me fait penser à la mer qui se jette sur la côte en se soulevant, s’écrasant, dans un tumulte qui semble tout de même ordonné et régulier, puis Plash ! On en prend plein la figure… Ma foi, il suffisait de ne pas être là si l’on voulait rester au sec. Cette belle nature qui nous réserve des surprises est ce qu’elle est, et il ne faut pas croire pouvoir la changer, heureusement !..
    Et la nature humaine ? C’est une autre histoire, pas moins paysible, pour tenter de la comprendre, de l’accepter, et pire encore quand il s’agit de la définir. « C’est ainsi que nous sommes, depuis que le monde est monde… » disent certains. « Nous avons mal construit notre monde ! » disent d’autres. Et encore : « Vous voulez la fin du monde chrétien, la fin de toutes nos valeurs honorables ! » Avec pour réponses : « Vos valeurs n’ont créé que souffrances, guerres, injustices !.. » En conclusion : « La vraie nature de l’être humain c’est moi ! »
    Jusqu’où faut-il déplorer ce manque d’harmonie ? Entre ceux que l’on désigne fautifs, ou qui ne comprennent rien. Entre les égoïstes riches et réalistes, et les imbéciles fauchés qui veulent tout donner les mains vides. Ou moi qui ne suis ni riche ni pauvre, en espérant que la simple empathie que l’on n’acquiert pas en entrant dans un parti politique, ou en se confirmant chrétien, ne soit pas absente un jour dans la définition de la nature humaine. Faut-il choisir un autre sujet de blog pour oser aborder cet aspect des choses ? Dérangeant ? Pas sérieux ? Ou stupide pour les croyants du meilleur parti politique, et les saints de la seule religion au monde reconnue par Dieu ?
    Ce blog est assurément très vivant, et je ne le dis pas ironiquement, sinon je n’y aurais pas participé. Je parlais d’une vue d’ensemble en début de commentaire. Ce tumulte ne me rend pas pessimiste… Je le suis plutôt quand j’arrive sur la page déserte d’un blog, dans ce journal, qui peut être celui d’un philosophe, d’une féministe romantique, ou simplement d’un ou d’une rédactrice qui parle de la vie, sous un angle considéré secondaire : Non-politique, non-éco-compatible, non-socio-actuel, ou n’offrant pas le perpétuel sermon de ce qu’il faut positivement croire pour mieux savoir. Mais qui s’intéresse réellement à la « nature humaine », bien en sens contraire des démonstrations assommantes de cette marée de personnes (rédaction ou plus souvent commentaires) admirablement conscientes de leur nature propre.

    1. Pour ma part, j’ai commenté à cause du terme “sordide” inscrit dans le titre. Je le désapprouve au plus haut point. Mais, ok, j’arrête.

        1. Dernières citations, avant de disparaître:
          “Et la police serbe laisse entrer ces migrants qui semblent avancer à contresens. Belgrade a en effet touché près de 100 millions d’euros d’aide européenne depuis 2016 et a «besoin» de remplir ses camps pour justifier le maintien de ces dotations. La migration, rappelle Stéphane Moissaing, «cela représente beaucoup d’argent, des emplois directs et indirects, du commerce, légal comme illégal». Une manne précieuse pour tous les pays des Balkans.”
          https://www.letemps.ch/monde/bosnie-arret-oblige-migrants-quete-deurope

          “Caritas Suisse, Médecins sans frontières ou encore Terre des hommes n’ont plus accès au financement de l’Union européenne. ”
          https://www.24heures.ch/suisse/L-UE-biffe-les-aides-a-10-ONG-humanitaires-suisses/story/26930422

          Vu la pression sur les subventions/budgets, visiblement partout en Europe, l’année 2019 va être retentissante. Je suis prêt à parier que des associations – à cours de travail – ET les fonctionnaires/juges etc. – à cours de travail aussi – ne vont pas se laisser faire et vont tout faire pour maintenir leurs salaires, leurs place de travail … et l’année électorale en Suisse n’arrange rien pour l’objectivité général… Ai-je tort ?

  8. Vous n’êtes pas dans la réalité. Je suis père de famille et en discutant avec les gens il est évident que la plupart des Suisses et étrangers de Suisses en ont vraiment marre de voire arriver tout ces migrants alors qu’ils n’arrivent plus à vivre décemment . La plupart des parents de Suisses galèrent et vous voulez faire rentrer plus de migrants ?!…

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