Etats-Unis: quand la sécurité des frontières rime avec torture d’enfants mineurs

Photo © John Moore/Getty Images North America

Au Texas, dans un centre de détention, un enregistrement audio d’enfants migrants âgés entre 4 à 10 ans pleurant et appelant leurs parents alors qu’ils viennent d’être séparés d’eux, vient de faire surface.

Cet enregistrement a fuité de l’intérieur, remis à l’avocate Jennifer Harbury qui l’a transféré au média d’investigation américain ProPublica. L’enregistrement a été placé sur les images filmées dans ce centre. Il soulève l’indignation des américains et du monde entier. Elles sont une torture pour nous, spectateurs impuissants de la barbarie d’un homme, Donald Trump et de son administration.

Le rythme des séparations s’est beaucoup accéléré depuis début mai, lorsque le ministre de la Justice Jeff Sessions a annoncé que tous les migrants passant illégalement la frontière seraient arrêtés, qu’ils soient accompagnés de mineurs ou pas. Du 5 mai au 9 juin 2018 quelque 2’342 enfants ont été séparés de leurs parents placés en détention, accusés d’avoir traversé illégalement la frontière. C’est le résultat d’une politique sécuritaire dite de “tolérance zéro” qui criminalise ces entrées même lorsqu’elles sont justifiées par le dépôt d’une demande d’asile aux Etats-Unis. Un protocol empêche la détention d’enfants avec leurs parents. Ils sont alors placés dans des centres fermés qui ressemblent tout autant à des prisons adaptées.

 

Photo © Jon Moore/Getty Images North America, AFP

Les enfants très jeunes entre 4 et 10 ans sont détenus à Brownsville (Texas) dans un centre nommé Casa El Presidente ou de nouvelles chambres s’apprêtent à accueillir des bébés et des tout-petits de moin d’un an. Pas très loin, l’énorme Casa Padre enferme 1’500 jeunes mineurs entre 10 et 17 ans désormais appelés mineurs non-accompagnés.

Depuis une semaine, les condamnations affluent de tous les côtés y compris de la part de certains des partisans les plus fiables de l’administration comme Anthony Scaramucci, ancien Directeur de la communication de la Maison-Blanche.

L’Académie américaine de pédiatrie, le Collège américain des médecins et l’Association américaine de psychiatrie ont violemment dénoncé cette pratique qui causera des dommages irréparables sur la santé psychique des enfants détenus.

Dans un front uni, des conservateurs religieux et des militants des droits des migrants mais aussi des membres démocrates et républicains du Congrès se sont prononcés ce week-end contre les efforts de répression de l’administration. Laura Bush et Michelle Obama ont vivement condamné cette pratique inhumaine qu’aucune loi ne justifie  selon Hillary Clinton.

 

 

Au Congrès deux propositions de loi seront présentées le 20 juin , l’une tente de réconcilier modérés et conservateurs mais elle inclut les demandes de Donald Trump et notamment l’enveloppe de 25 milliards de dollars pour construire un mur à la frontière mexicaine. Selon une source républicaine, le texte comprendra un amendement s’assurant que les mineurs accompagnés appréhendés à la frontière ne soient pas séparés de leurs parents. Ce texte est proposé par le représentant démocrate du Texas Beto O’Rourke qui estime que la séparation des familles est inhumaine et équivaut à de la torture. Selon lui, la loi permettant aux requérants d’asile d’avoir leur demande correctement examinée n’est de loin pas respectée par les autorités américaines.

 

Photo © John Moore/Getty Images North America, AFP

 

En attendant, l’Union américaine des libertés civiles (ACLU) a déjà intenté une action en justice contre le gouvernement américain pour cette pratique et pour les nombreuses violences commises par les gardes-frontière américains à l’encontre de nombreux enfants migrants, alléguant des violations à la Constitution et d’autres loi américaine. Un juge dans en charge de l’affaire s’est opposé à la requête de rejet de la plainte formulée par le gouvernement considérant que la pratique des autorités «choque la conscience».

Encore plus inquiétant est la disparition annoncée récemment de milliers d’enfants remis aux services sociaux aux Etats Unis. Le département de la santé a annoncé en mai dernier devant un Comité du Sénat que 1’475 sur 7’635 mineurs non-accompagné placés en famille d’accueil avait disparu des radars. On peut imaginer que beaucoup d’enfants ont rejoint des membres de leur famille installés aux Etats-Unis, mais on imagine le pire pour tous les autres.

A l’international, le Haut Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad al-Hussein et le Haut Commissaire de l’ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi ont publiquement dénoncé cette pratique. Des prises de position qui n’ont malheureusement pas de prise sur Donald Trump.

 


Pour une définition juridique de la torture en droit international, lire La torture en droit international: compilation de jurisprudence

Sur ce sujet:

Jasmine Caye

Avec une expérience juridique auprès des requérants d'asile à l'aéroport de Genève, Jasmine Caye aime décrypter l'information sur les réfugiés et les questions de migration. Elle a présidé le Centre suisse pour la défense des droits des migrants (CSDM) et continue d'assister des personnes en procédure d'asile. Les articles sur ce blog paraissent en version courte sur un autre blog ForumAsile.

24 réponses à “Etats-Unis: quand la sécurité des frontières rime avec torture d’enfants mineurs

  1. Madame, je suis indignée et c’est peu dire. C’est intolérable que des actions aussi viles puissent se produire dans notre monde, alors que par ailleurs on commémore la main sur le cœur les génocides et crimes de guerre. Les Etats-Unis sont aux mains d’un fou, je le pense sincèrement. Il croit qu’il va changer la nature de l’homme, le Trump. La nature de l’homme c’est d’obéir à son instinct de survie, de quitter des pays où il est en danger. Et très certainement les migrants américains ne font pas autre chose. Ils quittent des pays mal gérés, où ils sont condamnés à mourir de faim ou de maladie, ou d’une balle dans la tête, comme au Brésil où on me dit que c’est courant de mourir assassiné.

    Un mur à 25 milliards ! Il faut être stupide pour penser qu’il va arrêter des gens prêts à tout pour survivre. Il faut stupide et égoïste pour mettre 25 milliards dans un mur, alors qu’une telle somme pourrait servir à créer des moyens de sortir les gens de la misère.

    S’agissant du Mexique, Honduras, Brésil, etc., je voudrais par votre intermédiaire poser une question aux médias : pourquoi n’entend-on pas les pays d’où partent les migrants ?? Comment ces pays justifient-ils la misère endémique qui règne dans leurs pays ? Je voudrais que les gouvernements mexicains, honduriens, mais aussi les gouvernements du Moyen-Orient parlent et disent au monde POURQUOI dans leurs f….s pays les gens en sont réduits à prendre des risques mortels pour aller tenter de trouver ailleurs un peu d’espoir pour eux et leurs enfants. Et qu’on arrête de nous bassiner avec les Etats-Unis et l’Europe qui passent leur temps à déstabiliser les autres pays du monde !

    Je suis vraiment indignée et en colère d’entendre et de voir des enfants et des être humains traités de la sorte. Surtout lorsqu’on pense à la Trump Family… mais ses membres sont peut-être d’une autre espèce, une espèce à protéger, qui mérite d’être protégée ??

    Merci de m’avoir permis de m’exprimer.

    1. Merci de ne pas ramener tout acte d’une politique migratoire à un génocide, aux nazis ou de manière plus générale aux pires heures sombres de l’humanité. Un argument peut être convaincant, pour lui-même, sans ces artifices. Or, là, effectivement, c’est une connerie sans nom de séparer des familles. Trump reviendra en arrière. Il n’a pas le choix car c’est une position intenable et tout simplement inhumaine selon les critères des Républicains (les Démocrates, eux, ont effectivement déjà fait pire: internement des japonais, défense de l’esclavagisme, etc. etc.).

      Cela dit, je maintiens qu’un Etat a le droit de se prémunir du franchissement illégal de ses frontières en adoptant des mesures humaines, soit le retour rapide et dans de bonnes conditions des illégaux dans leur pays d’origine. C’est le meilleur moyen de dissuader les gens de prendre des risques au péril de leur vie. S’ils ont la certitude que, au bout du bout, ils seront renvoyés à leur point de départ, ils ne partiront pas. Là, actuellement, c’est le contraire. Ils savent qu’ils pourront rester, ce d’autant plus s’ils emmènent leurs enfants…

      Comme j’ai souvent l’occasion eu de le dire ici, la solution n’est par ailleurs pas toujours plus d’argent déversé à des gouvernements corrompus ou à des ONGs qui ne savent pas quoi faire de cet argent et finissent par le dépenser dans des bordels (qu’ils ont eux-même créés…)

      La position des Etats d’Amérique centrale est simple: être inféodés aux narco-trafiquants; qu’est-ce qu’ils ont dès lors à faire de leurs concitoyens (sauf dans des postures médiatiques qui leur permettent de relâcher la pression des Etats occidents contre leur trafic de drogues).

      1. Et il suffisait d’en parler pour qu’une nouvelle ONG – et pas des moindres – se fasse épingler:
        https://www.bbc.com/news/world-africa-44523086

        “Des travailleurs humanitaires de Médecins sans frontières (MSF) ont eu recours à de jeunes prostituées durant leurs missions en Afrique ou monnayé des médicaments en échange de relations sexuelles, ont dénoncé d’ex-employées auprès de la BBC.”

        … et ne me parler pas de cas isolés.

  2. Il s’est avéré que la photo d’illustration de votre billet est une fakenews. La petite n’avait pas été séparée de ses parents…
    Heureusement que le Times est dans le camp du bien, sinon qu’est-ce qu’ils se seraient pris pour avoir délibérement choisi de manipuler une image!

    1. Veuillez vous renseigner correctement. Cette photo a été prise à la frontière mexicaine par le photographe John Moore. Il n’affirme pas que l’enfant a été séparé de la mère mais posé à terre pour que la mère soit fouillée par les grades-frontière comme il l’explique dans ce document: https://www.cbsnews.com/news/photographer-who-captured-image-of-girl-on-time-cover-didnt-expect-this-level-of-impact/
      Cette image symbolise parfaitement la souffrance de plus de 2’500 enfants séparés de leurs parents et détenus dans des conditions inhumaines. Beaucoup de parents auront du mal à retrouver leurs enfants.
      Il est fort probable que l’enfant ait été séparé de sa mère puisque les mesures de séparations étaient encore en cours à ce moment là. Cela n’a donc rien d’une fake news.

      1. Sauf que cette séparation a été démentie:
        https://www.cbsnews.com/news/border-patrol-agent-involved-dramatic-photo-girl-crying-at-border-speaks-out/
        (Même source que vous, mais le Time a egalement publié une correction et il y a enormement de precisions depuis dans les journaux americains; je vous laisse regarder)

        La difficulté avec les fakenews est qu’il est impossible de revenir en arriere après, car les gens qui y croient relativisent pour mieux se persuader qu’ils n’ont pas été aussi naifs. Là, vous avez le reflexe typique du c’est pas de la manipulation car la petite fille “aurait” pu être separee de sa mère; sauf que cela n’a pas ete le cas et que le Time a menti par omission… C’est cela la force des fakenews…

  3. Sara, le monde entier, le times et l’administration Trump y compris, admet que des milliers d’enfants ont été séparés de leurs parents, et vous traitez la photo d’illustration de l’article de fake news ( je n’ai lu nul part dans l’article que CETTE petite fille avait été séparée) ??….
    Effectivement, les stratégies de déni sont parfois surprenantes…..

    1. @ Laura
      Vous n’avez qu’à lire la pensée de l’auteure.., si une photo d’illustration d’un article sur la séparation des enfants ne vous suffit pas à établir un lien entre l’illustration et le contenu. Je cite : “Il est fort probable que l’enfant ait été séparé de sa mère puisque les mesures de séparations étaient encore en cours à ce moment là. Cela n’a donc rien d’une fake news.”

      Or il s’est avéré ensuite que cette fillette n’a jamais été séparée de sa mère…
      Vous auriez dit quoi si j’avais pris l’image d’une fillette souriante (pour dire que les retours en Érythrée sont géniaux) en taisant qu’elle avait ensuite été emprisonnée et torturée ?
      Au moment où JC a posté son article, tout le monde pensait sincèrement que cette fillette avait été emprisonnée (je ne la critique pas sur ce point). Certains médias ont toutefois publié ensuite un correctif, d’autres pas. Je le regrette en termes d’objectivité du débat.

      Pour le reste, vous pouvez lire mon commentaire: “[…] Or, là, effectivement, c’est une connerie sans nom de séparer des familles.[…]”
      Je ne crois donc pas avoir défendu cette mesure et encore moins l’avoir niée.

    2. @ Laura
      Si tu veux une magnifique fakenews supplémentaire:
      https://asile.ch/2018/07/25/carte-la-loterie-de-lasile-2017/
      Je résume: selon asile.ch, la proportion de décisions définitives positives (asile, qualité de réfugié, admission provisoire) accordées en première instance et en appel en Suisse s’élèverait à 81 % en 2017 (hors cas Dublin).

      Je ne fais aucune supposition sur les raisons de cette affirmation ( 🙂 ), mais je serais très intéressée de connaître comment on peut sérieusement publier un tel chiffre (qui plus est, sans mettre publiquement les moyens de le vérifier; sauf à renvoyer de manière générale à “Eurostat”, qui ne dit bien évidemment rien de tel). Ah la la, rigueur et objectivité… si seulement ces notions pouvaient être enseignées à l’école. En fait, c’est le cas, non ? :o)

      1. Bonjour,
        Le calcul de asile.ch est entièrement correct et n’est pas une fake news. Faites le calcul vous même en vous basant sur les statistiques du SEM. Il est important de soustraire les décisions de non entrée en matière (Dublin et autres) pour arriver à ce résultat et il est juste de le faire puisque l’examen de leur demande d’asile se fera dans un autre pays Dublin. JCaye

        1. C’est une déclaration de foi ou vous avez été en mesure de vérifier leur calcul ??

          Et, pour preuve de ma bonne foi, je vais vous montrer pourquoi leur chiffre est impossible:

          Sources:
          https://www.sem.admin.ch/dam/data/sem/publiservice/statistik/asylstatistik/2017/stat-jahr-2017-kommentar-f.pdf

          http://www.tribunaux-federaux.ch/fr/files/geschaeftsberichte/GB_2017_f.pdf

          2017:
          27’221 demandes d’asile ont été traitées en Suisse (chiffres SEM), dont
          12’110 ont été rejetées + 2’540 ont été classées + 6’211 NEM (y compris 5’843 demandes Dublin)
          = taux de protection : [27’221 – 12’110 – 2’540 – 6’211] / 27’221 = 23,40 %
          Rappel: selon la jurisprudence du TF, l’admission provisoire est une mesure de substitution à l’exécution du renvoi. Il s’agit donc d’une décision de rejet. Objectivement, le taux suisse de protection est donc de 23,40 %.

          Mais ok, comme nous ne connaissons pas le mécanisme de la protection subsidiaire, si on ajoute les 8’419 admissions provisoires, on arrive à: [8’419 + 6’360] / 27’221 = 54,30 %.

          * Le SEM mentionne un taux de 57,5 % que je n’arrive pas à confirmer (l’erreur de calcul semble être dans leur taux d’octroi de l’asile).

          Puis, la fakenews se construit:
          1. asile.ch décide de manière totalement discrétionnaire de “sortir” les cas Dublin (5’843).
          A partir de là, leur calcul est donc impossible à vérifier (et ils omettent de donner les moyens de le faire). J’observe toutefois que si l’on fait: [8’419 [AP] + 6360 [asile]] / [27’221 [total] – 5’843 [cas Dublin]] = 14’779 / 21’378 = 69,14 %. Déjà là, il est donc impossible d’arriver à 81 %.

          *Pourquoi est-ce impossible de vérifier ? car les transferts Dublin ne fonctionnent pas. Sur les 5’843 cas “statistiquement” mentionnés, beaucoup des personnes concernées sont entrées en procédure ordinaire et ont reçu une admission provisoire voire l’asile en Suisse (vu qu’il s’agit très souvent d’Erythréens). Le taux de protection prend dès lors nécessairement en compte des cas Dublin.

          2. Sur leur site, asile.ch fait ensuite une bizarrerie car pour arriver à 81 %, ils font (je me suis creusée la tête) manifestement 46 + 36 (j’imagine qu’il y a un arrondi qui fait qu’ils arrivent à 81…), soit (je les cite) “46 % pour les décisions de première instance et 36 % pour les décisions définitives en appel.” Bien entendu, le 36 % des décisions en appel n’est pas pris sur le même échantillon que le 46 % de première instance. Preuve ? Le SEM a traité 27’221 affaires (respectivement: 21’378 hors Dublin), tandis que le TAF a traité 4’423 affaires (nombre de cas Dublin = ?) en 2017.

          Je suis désolé, mais leur taux de protection de 81 % est tout simplement de la poudre de perlimpinpin. Mais je serais très heureuse de voir vos propres chiffres et donc comment vous pouvez affirmer que leur calcul est “entièrement correct”. 🙂

        2. Je reposte mon message, sans les liens (visiblement, il a été bloqué).

          C’est une déclaration de foi ou vous avez été en mesure de vérifier leur calcul ??
          Et, pour preuve de ma bonne foi, je vais vous montrer pourquoi leur chiffre est impossible:

          2017:
          27’221 demandes d’asile ont été traitées en Suisse (chiffres SEM), dont
          12’110 ont été rejetées + 2’540 ont été classées + 6’211 NEM (y compris 5’843 demandes Dublin)
          = taux de protection : [27’221 – 12’110 – 2’540 – 6’211] / 27’221 = 23,40 %
          Rappel: selon la jurisprudence du TF, l’admission provisoire est une mesure de substitution à l’exécution du renvoi. Il s’agit donc d’une décision de rejet. Objectivement, le taux suisse de protection est donc de 23,40 %.
          Mais ok, comme nous ne connaissons pas le mécanisme UE de la protection subsidiaire, si on ajoute les 8’419 admissions provisoires, on arrive à: [8’419 + 6’360] / 27’221 = 54,30 %.
          * Le SEM mentionne un taux de 57,5 % que je n’arrive pas à confirmer (l’erreur de calcul semble être dans leur taux d’octroi de l’asile).

          Puis, la fakenews se construit:
          1. asile_ch décide de manière totalement discrétionnaire de “sortir” les cas Dublin (5’843).
          A partir de là, leur calcul est donc impossible à vérifier (et ils omettent de donner les moyens de le faire). J’observe toutefois que si l’on fait: [8’419 [AP] + 6360 [asile]] / [27’221 [total] – 5’843 [cas Dublin]] = 14’779 / 21’378 = 69,14 %. Déjà là, il est donc impossible d’arriver à 81 %.
          *Pourquoi est-ce impossible de vérifier ? car les transferts Dublin ne fonctionnent pas. Sur les 5’843 cas “statistiquement” mentionnés, beaucoup des personnes concernées sont entrées en procédure ordinaire et ont reçu une admission provisoire voire l’asile en Suisse (vu qu’il s’agit très souvent d’Erythréens). Le taux de protection prend dès lors nécessairement en compte des cas Dublin.

          2. Sur leur site, asile_ch fait ensuite une bizarrerie car pour arriver à 81 %, ils font (je me suis creusée la tête) manifestement 46 + 36 (j’imagine qu’il y a un arrondi qui fait qu’ils arrivent à 81…), soit (je les cite) “46 % pour les décisions de première instance et 36 % pour les décisions définitives en appel.” Bien entendu, le 36 % des décisions en appel n’est pas pris sur le même échantillon que le 46 % de première instance. Preuve ? Le SEM a traité 27’221 affaires (respectivement: 21’378 hors Dublin), tandis que le TAF a traité 4’423 affaires (nombre de cas Dublin = ?) en 2017.

          Je suis désolée, mais leur taux de protection de 81 % est tout simplement de la poudre de perlimpinpin. Mais je serais très heureuse de voir vos propres chiffres et donc comment vous pouvez affirmer que leur calcul est “entièrement correct”. ?

          1. Je suis désolée, mais asile_ch a publié un nouvel article sur le sujet, concluant: “Le dernier enseignement est évidemment de toujours considérer les chiffres avec précaution”.
            Titre: “Statistiques | En Suisse, quelle reconnaissance du besoin de protection en 2017 ?, En ligne depuis le 20 août 2018 et publié dans VE 168 / Juin 2018 – modifié le 22 août 2018”

            Visiblement, ils ont donc compris qu’ils donnaient dans la fakenews, mais n’en démordent quand même pas (jouant sur les mots et le fait que le SEM ne communiquerait pas selon eux les bonnes données ou pas de la bonne manière). Pour résumer: ils sont très heureux de faire croire dans les chaumières que le taux de protection est de 90 % en 1ère instance (passant à 81 % après la seconde instance, comme si le TAF était saisi des décisions positives du SEM…), ce qui leur permet d’insister pour que la Suisse donne plus de moyens d’intégration dès l’entrée en Suisse des requérants d’asile. Oh la belle fakenews.

            Cher asile_ch, si vous me lisez, merci de publier au minimum les sources de vos calculs avec des liens pour qu’ils puissent être vérifiés…

  4. Chère Sara,
    Interpellée par l’auteure du blog sur vos messages, je me permets de répondre à vos nombreux post accusant asile.ch, le site de l’association Vivre Ensemble, de fakenews. il me semble que vous affectionniez beaucoup ce terme sans user de la probité dont vous vous drapez.

    1. A propos de l’article “Carte| La loterie de l’asile 2017” ( https://asile.ch/2018/07/25/carte-la-loterie-de-lasile-2017/), qui reproduit un article publié dans la revue Vivre Ensemble de juin 2018 et mis en ligne fin juillet, vous dites, à propos du taux de 81% de décisions positives définitives pour la Suisse en 2017, que nous publions :
    « je serais très intéressée de connaître comment on peut sérieusement publier un tel chiffre (qui plus est, sans mettre publiquement les moyens de le vérifier; sauf à renvoyer de manière générale à “Eurostat”, qui ne dit bien évidemment rien de tel). Ah la la, rigueur et objectivité… si seulement ces notions pouvaient être enseignées à l’école. »

    Ce fameux 81% provient en effet des données Eurostat, et contrairement à ce que vous dites, la source est dûment mentionnée dans le pourtant très court article accompagnant la carte, en note [1], avec le lien permettant de vérifier ces chiffres sur le communiqué d’Eurostat. Il ne s’agit donc pas d’ « obscurs » calculs de la part de notre association, mais la reproduction de chiffres dont nous avons scrupuleusement donné la source et qui se trouve ici : Communiqué: Eurostat, Décisions sur les demandes d’asile dans l’UE, 67/2018, 19 avril 2018 (https://ec.europa.eu/eurostat/documents/2995521/8817685/3-19042018-AP-FR.pdf/89ae56ea-112c-456b-ba05-7944733f6de1). Il est important de noter que ces chiffres sont fournis par le Secrétariat d’État aux migrations à Eurostat (cela est indiqué par Eurostat et spécifié dans le deuxième article publié dans la revue, en lien avec cet article (voir ci-dessous)).

    Vous vous seriez évitée sans doute bien des calculs « savants » si vous vous étiez donnée la peine de lire l’article jusqu’au bout et si vous aviez été consulter les données et les références de l’article.

    2. Dans vos tentatives de prouver des soi-disant fakenews, vous mélangez les informations écrites concernant l’Europe (les 46% et 36% se réfèrent aux chiffres globaux pour les pays de l’UE) et ce chiffre de 81% qui concerne la Suisse…

    3. Vous écrivez : « asile_ch décide de manière totalement discrétionnaire de “sortir” les cas Dublin ».
    Là encore, si vous aviez lu l’article et les références en notes de bas de page (en anglais, langue que j’imagine vous maîtrisez un minimum) » que c’est Eurostat qui exclut les « décisions » Dublin des calculs du taux de protection, et ce depuis 2014. Leur raisonnement est simplement que pour avoir une vision globale du point-de-vue de l’Europe du taux de décisions positives ou négatives, ils ne peuvent compter la même personne deux fois. Un Syrien ayant transité par l’Italie, recevant une décision de Non-entrée en matière en France ou en Suisse, transféré en Italie où il obtient un statut de réfugié, sera uniquement compté comme décision positive (personne ayant obtenu une protection) en Italie. Sinon, il serait compté deux fois et cela fausserait les calculs.
    Si l’on veut évaluer le besoin de protection d’une personne, il est juste de prendre en compte uniquement les décisions pour lesquelles les autorités ont examiné les motifs de fuite. Or, les décisions de non-entrée en matière, sont nommées ainsi parce que pour des raisons formelles, on ne va pas examiner ces motifs de fuite. Autrement dit, la personne peut avoir été persécutée ou non, les autorités ne s’en préoccupent pas et n’entrent pas en matière. Une telle décision ne dit rien du besoin de protection.
    Concernant les admissions provisoires, celles-ci sont aujourd’hui majoritairement données à des Syriens, des Erythréens, des Afghans, pour la simple raison que les renvois sont inexigibles ou illicites, ce qui signifie que la Suisse violerait ses obligations internationales si elle exécutait de tels renvois. En Europe, de telles personnes obtiennent en effet une protection subsidiaire. De notre point-de-vue, ces décisions sont également une reconnaissance du besoin de protection. D’ailleurs le SEM les inclut désormais dans leurs tableaux statistiques dan le taux de protection.

    4. Quant au deuxième article, que vous avez découvert lors de sa mise en ligne, mais qui avait été publié dans la même édition de la revue Vivre Ensemble, il tente en effet de comprendre la différence des chiffres publiés par le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) et par Eurostat. Mais on dirait que vous ne l’avez pas lu. Comme cela est également spécifié dans l’article, ces données sont fournies dans les deux cas par les services statistiques du Secrétariat d’Etat aux migrations. Etant donné que votre « thèse » est fondée sur l’idée que le chiffre de 81% a été « inventé » par nous pour d’obscures raisons, celle-ci s’effondre d’elle-même.
    J’invite donc vos lecteurs à lire l’article (et le précédent) pour comprendre combien vos propos sont totalement déplacés et sans fondement : https://asile.ch/2018/08/20/statistiques-en-2017-quelle-reconnaissance-du-besoin-de-protection-en-suisse/

    Comment dites-vous ? « Ah la la, rigueur et objectivité… si seulement ces notions pouvaient être enseignées à l’école. » Et l’apprentissage de la lecture ?

    Sophie Malka, Vivre Ensemble | asile.ch

    PS : Pour précision, les deux articles ont été mis en relation l’un avec l’autre le 24 août 2018 sur notre site web.

    1. Merci de vos compléments!
      Si je me suis trompée, je m’excuserai (mais vous ne m’avez donné aucun motif raisonnable pour le faire jusqu’à présent).

      Je résume donc:
      – vous avez mis à jour vos articles, notamment leurs sources;
      – le premier mentionne 81% et le 2eme 90%, sans explication de votre part (autre que le 9% de différence s’expliquerait par les décisions du TAF, ce qui est impossible);
      – vous ne prenez aucunement position par rapport à mes chiffres (mais uniquement par rapport à mes extrapolations – je crois qu’il était clair qu’il s’agissait d’extrapolations (sur votre 81%) – basées sur le fait que vous ne donniez pas vos sources à l’époque);
      – dans votre correction du 24 août, vous donnez votre source pour la première fois (tableau eurostat); je lis : nombre de décisions 16’225, décisions positives 14610.
      Ces chiffres ne se recoupent pas avec les miens, qui sont validés par le SEM et donc officiels.
      Vous avez donc pris parti de ne pas contester le fond de ma critique, soit que le taux de protection n’est pas de 90% en Suisse (hors cas Dublin).

      J’aimerais d’ailleurs sincèrement connaître votre position:
      > pensez-vous vraiment que le taux de protection en Suisse est de 90% (est-il confirmé par votre pratique?) ?
      >et si non, pourquoi ne pas avoir écrit pour vous plaindre que les chiffres communiqués par le SEM à Eurostat étaient faux (plutôt que les utiliser) ?
      🙂

      1. – Les articles étaient déjà publiés avec toutes les sources à la date de votre premier post. Preuve en est leur version papier publiée le 20 juin déjà contenant les deux articles.
        – La source des chiffres (81% et 90%) étant le SEM, libre à vous d’aller chercher à leur expliquer pourquoi ils ont fait faux et leur demander de prendre position, puisque vous avez l’air de tout savoir. Nous avons fait l’exercice de comprendre ces différences, avons questionné le SEM sur ces chiffres, comme je l’ai dit et comme cela est expliqué dans l’article https://asile.ch/2018/08/20/statistiques-en-2017-quelle-reconnaissance-du-besoin-de-protection-en-suisse/, que Je persiste à croire que vous n’avez pas lu, pas compris, ou pas voulu comprendre. En ce qui nous concerne, avec les statistiques du SEM, nous arrivons à un taux de protection de 77%. Notre explication se trouve ici: https://asile.ch/statistiques/suisse/#toc2

        1. Chère Sophie,
          J’espère que le SEM trouvera le temps et l’envie pour nous apporter une réponse et nous départager.

          Je maintiens toutefois que le taux de protection n’est pas de 90 % en première instance (et que vous n’expliquez pas comment vous le faites passer à 81 %, en dépit de votre référence que je ne comprends pas aux arrêts du TAF). Qui plus est, maintenant, vous mentionnez ici un taux de 77 % (76,7 %) selon vos propres calculs des données du SEM…

          Si vous avez le temps, ce serait par ailleurs sympa de m’expliquer comment vous arrivez à ce taux de 77 % (données concrètes). Je suis sûre que vous avez dûment ajouté des liens vers une explication, chiffres à l’appui quelque part, mais je ne les trouve à nouveau pas… Et encore une fois, si je me rapporte apparemment aux mêmes chiffres que vous (ceux du SEM sur son site et pas ceux d’Eurostat qui sont abracadabrantesques), j’arrive au résultat suivant: 69,14 %.
          (cf. ci-dessus: “[8’419 [AP] + 6360 [asile]] / [27’221 [total] – 5’843 [cas Dublin]] = 14’779 / 21’378 = 69,14 %).

          * rappel: je ne peux pas mettre de liens url, sous peine d’être bloquée par les filtres du blog.

          1. Voilà la réponse du SEM, à qui j’adresse mes chaleureux remerciements.

            “Sehr geehrte Sara
            Besten Dank für Ihre Anfrage, zu der ich Ihnen folgende Auskunft geben kann:
            Die vom SEM ausgewiesene Schutzquote umfasst alle Asylgewährungen und vorläufigen Aufnahmen aufgrund erstinstanzlicher Asylentscheide im Verhältnis zu allen erstinstanzlichen Entscheiden ohne abgeschriebene Asylgesuche. Für das Jahr 2017 kommt man gemäss Definition SEM so zu einer erstinstanzlichen Schutzquote in der Schweiz von 57.5% (14’199 Schutzgewährungen bei 27’221 Entscheiden und 2’540 Abschreibungen).

            Eurostat versucht, die europäischen Asylsysteme möglichst einheitlich statistisch zu erfassen. Deshalb verwendet Eurostat eine andere Definition für die Schutzquote als das SEM.

            Der wichtigste Unterschied ist, dass Eurostat die Dublin-Entscheide nicht berücksichtigt. Gemäss Definition Eurostat ergibt sich eine erstinstanzliche Schutzquote 2017 in der Schweiz von 90.0 % (14’610 Schutzgewährungen bei 16’225 Entscheiden; http://appsso.eurostat.ec.europa.eu/nui/show.do?dataset=migr_asydcfsta&lang=en).
            Würde man bei der Definition der Schutzquote des SEM die Nichteintretensentscheide Dublin (5’843 im Jahr 2017) bei der Berechnung der Schutzquote nicht berücksichtigen, so ergäbe sich ein Wert von 75.4%.
            Fazit: Die Höhe der Schutzquote ist definitionsabhängig. Es gibt hier kein “richtig” oder “falsch”. Es ist jedoch ein Ziel der schweizerischen Asylpolitik, dass möglichst wenige Personen ein Asylgesuch stellen, die den Schutz der Schweiz nicht benötigen.
            Mit freundlichen Grüssen
            [signature]”

            Ok, j’admets alors que le chiffre de 90 % repose bien sur des données officielles transmises par le SEM (que je ne m’explique toujours pas) et je m’en excuse. En guise de contrition, je vais m’infliger une pause de trois mois dans les commentaires sur ce site. See you le 1er décembre. 🙂

          2. Je reste convaincue qu’il y a publiquement une forme de pensée unique qui défend un point de vue en matière de migration plutôt que des faits. Ce blog étant un exemple, mais de loin pas le pire.

            Ces quelques semaines m’ont toutefois fait perdre l’envie de la contradiction. Et les interventions chinoises et russes en Afrique font que les migrations ont sensiblement baissé vers la Suisse.

            Je vous souhaite dès lors à tous une très belle année 2019!

            _/commentaires définitivement terminés.

  5. Merci à Sophie Malka de Vivre Ensemble pour ces réponses détaillées. La plateforme d’information (www.asile.ch) sur l’asile de l’association Vivre Ensemble contient de nombreuses analyses détaillées sur l’asile et la migration dont je recommande vivement la lecture aux personnes qui souhaitent développer leurs connaissances sur cette question. Jasmine Caye.

  6. On vous entend plus sur le sujet, alors que la situation est devenue apocalyptique à la frontière, à cause du message ambiguë de Biden.

    Alors que la situation s’était objectivement améliorée sous Trump (je précise les deux dernières années et jusqu’à sa défaite de novembre), car les familles envoyaient beaucoup moins leurs enfants en raison de son message de fermeté,… c’est effrayant ce qui se passe actuellement à la frontière.

    Mais chut, faut pas dire que le message de fermeté sauve des vies…

    On va donc dire Welcome ! Et voir les effets dévastateurs des mots qui ne sont pas suivis d’actes (dans l’accueil prétendument bienveillant de Biden)…

    Repeindre les “centres de détention” de Trump en font des centres d’accueil d’urgences acceptables sous Biden ? Et la séparation des enfants de leur proche est aujourd’hui dans leur meilleur intérêt ?

    Le monde est si surprenant, et le vocabulaire des idéologues encore plus…

    1. Bonjour CeSDH,
      Valérie de Graffenried a écrit un article récemment sur le sujet. Voilà le lien https://www.letemps.ch/monde/crise-frontiere-sud-etatsunis-lheure-verite-joe-biden. Je n’ai pas l’intention d’écrire un billet si une ou un journaliste du Temps a déjà écrit quelque chose dessus. Si cela n’avait pas été le cas j’aurais souhaité en parler bien sûr. A ce sujet je ne pense pas que les démocrates sont plus humains ou respectueux des droits humains que les républicains, les détentions massives de mineurs à renvoyer ont eu lieu sous Obama et Clinton avait déjà entamer des règles strictes aux frontières. Et je ne pense pas que les personnes qui se disent à droite sont moins humaines que ceux qui votent à gauche. Comme Giscard disait, la gauche n’a pas le monopole du coeur. Vous n’arriverez pas à me mettre dans une case sous prétexte que je m’intéresse aux questions migratoires et que je prône le respect des droits fondamentaux des réfugiés. Le monde est plus complexe vous voyez.

      1. Que pensez-vous du billet de M. Piguet sur la chute des demandes d’asile des Nigérians depuis le partenariat migratoire ?

        Vous n’avez pas le sentiment que la fermeté sauve plus de vies que l’ouverture ?

        1. Les partenariats migratoires ont beaucoup d’aspects intéressants. Etienne Piguet pointe du doigt le fait que les nigérians évitent la Suisse et vont demander l’asile dans d’autres pays en Europe. Une politique concertée avec les autres membres de l’UE serait plus judicieuse. Ensemble la Suisse et les Etats de l’Union européenne pourraient mieux participer (avec des moyens plus importants) à la formation et à la réintégration des personnes renvoyées.Ensemble, ces pays pourraient aussi envisager de donner des visas à des étudiants qui ont fait leurs preuves académiques au pays.

          Un article du Temps explique le rapport Suisse/Nigéria dans le partenariat. Voir l’article ici: https://www.letemps.ch/suisse/entre-suisse-nigeria-un-partenariat-aux-effluves-petrole.

          En Europe il est important que les pays de l’Union européenne mettent en place des politiques uniformes en matière de respect des droits humains – je pense au respect de la Convention des réfugiés – et en matière de partenariat. Aujourd’hui les pays de l’Union européenne ne respectent pas tous la Convention des réfugiés. Je pense à la Grèce, la Hongrie et la Croatie qui traitent mal les requérants d’asile. Cela signifie que lorsque des migrants se trouvent sur ces territoires, la seule chose qu’ils et elles souhaitent c’est filer vers la France, l’Allemagne ou la Suisse, etc. Si tous les pays procédaient de la même manière, les requérants d’asile n’auraient pas de peine à rester dans ces pays.

          De la même façon, si l’UE et la Suisse et d’autres pays européens se mettaient ensemble pour négocier des partenariats avec des pays d’origines, ces derniers pourraient aussi bénéficier de soutiens financiers plus importants dans la formation des personnes renvoyées. Les pays d’origine devraient aussi pouvoir négocier des accès faciliter aux centres européens de formations pour des jeunes nigérians, somaliens, soudanais etc. C’est ce que les pays européens promettent depuis longtemps d’ailleurs.

          Les choses ne sont pas très transparentes au niveau des fonds de soutien vers le continent africain. Voici un billet que j’ai écrit à ce sujet: https://blogs.letemps.ch/jasmine-caye/2019/12/19/pour-freiner-la-migration-en-provenance-dafrique-les-depenses-europeennes-explosent/.

          Qui fait quoi, pourquoi et comment? C’est un peu difficile à dire mais la Suisse collabore déjà avec l’Union européenne pour l’exécution des renvois Frontex.

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