L’initiative pour des aliments équitables veut renforcer l’offre en denrées alimentaires de qualité, en favorisant les aliments produits dans le respect des animaux et de l’environnement, ainsi que dans des conditions de travail équitables. C’est dans le domaine des importations que la marge de manœuvre est la plus importante. L’initiative propose dès lors qu’une stratégie de qualité soit développée pour les aliments importés, pour lesquels nous ne disposons aujourd’hui pas d’une traçabilité et d’une transparence suffisantes.
Assez de scandales alimentaires
Dans de nombreux secteurs agricoles, des pratiques interdites en Suisse, parce que nous les jugeons inacceptables, sont monnaie courante à l’étranger. On se souvient du scandale lié aux conditions de travail proches de l’esclavage, dans des exploitations intensives de fruits et légumes au Sud de l’Europe. La maltraitance animale dans des élevages industriels ou la déforestation massive pour produire de la matières grasses ou du soja destiné au bétail défraient aussi régulièrement la chronique. Nous importons en Suisse, en toute légalité, des produits issus de ces pratiques : fraises d’Almeria, viande aux hormones ou huile de palme. Et nous les consommons souvent à notre insu, en particulier dans des produits transformés. Ce phénomène pourrait s’accentuer avec les accords de libre-échange projetés par le Conseil fédéral, notamment avec la Malaisie, grande productrice d’huile de palme, ou avec l’Amérique du Sud et ses gigantesques élevages industriels. Pour nos agriculteurs, soumis à des règles comparativement strictes en matière de respect du bien-être animal, et pour les producteurs d’huiles végétales locales de qualité (tournesol ou colza), la concurrence est rude.
Des règles du jeu correctes, au bénéfice de la durabilité
La Suisse, qui ne produit que la moitié des aliments consommés par sa population, a besoin des importations dans le domaine alimentaire. Mais ces échanges commerciaux doivent être régis par des règles du jeu correctes, à la fois pour les consommateurs, qui ont le droit de savoir ce qu’il y a dans leur assiette, et pour les agriculteurs suisses, qui doivent bénéficier d’une concurrence équitable. Tout cela est possible sans contredire le droit international, ni faire preuve de protectionnisme. On peut par exemple soumettre les denrées répondant à des standards écologiques et sociaux internationalement reconnus, comme le bio ou le fair trade, à des droits de douanes plus cléments. Nous le faisons déjà aujourd’hui pour les biocarburants correspondant à des critères de durabilité, sans que cela ait généré ni bureaucratie, ni attaque auprès de l’OMC.
Plus de transparence, plus de choix, pour des produits sains
Par ailleurs, la simple transparence peut permettre d’exclure certains produits contestables du marché. Les œufs de poules en batterie doivent actuellement être déclarés. Il n’y en a dès lors pas dans nos rayons, car les détaillants considèrent, probablement à juste titre, qu’ils ne trouveraient pas preneur. On en trouve par contre dans de nombreux produits transformés, à notre insu. L’initiative devrait augmenter la traçabilité et l’information des consommateurs en la matière. Enfin, des conventions d’objectifs pourraient être conclues avec les importateurs et les détaillants, pour augmenter la part de produits durables dans leur offre. Dans certains cas, le droit international peut même tolérer des interdictions, en particulier lorsque la santé publique est en jeu. L’Union européenne a notamment exclu la viande aux hormones de ses étals. Pourquoi pas la Suisse ?
Que voulons-nous dans notre assiette ?
La question que pose l’initiative pour des aliments équitables est finalement très simple. Doit-on accepter sans broncher de ne pas trop savoir ce qu’il y a dans notre assiette, et fermer les yeux sur des impacts écologiques et sociaux majeurs, sous prétexte qu’ils ont lieu hors de nos frontières ? Nous pensons que non et qu’il suffirait de prendre quelques mesures de pur bon sens, pour assumer nos responsabilités, tout en améliorant notre bien-être et notre qualité de vie. Car nous sommes ce que nous mangeons.
L’initiative va dans le bon sens, toutefois, je me demande comment va-t-on s’assurer que les produits importés sont bien conformes?
Dans ce même quotidien, un conseiller fédéral mentionne que tous les citoyens ne peuvent s’offrir du “bio”. Dans un des pays les plus riches de la planète, ce devrait pourtant être le premier devoir d’un gouvernement d’assurer une alimentation, non seulement en suffisance, et de première qualité!
La politique agricole suisse fait fausse route depuis des décennies. Non seulement les “grandes exploitations ne seront jamais rentables, , mais on fait disparaître les petites et on pollue et déboise tout.
On insiste sur la qualité de la production suisse, dont ne vivent que les producteurs “semi-industriels ou intensifs” à force pesticides et antibiotiques.
La viande suisse (pas si exempte de moutons noirs) est nourrie principalement avec du soja OGM d’amérique latine et alors que les OGM sont interdits, à ma connaissance.
Alors prétendre, comme je l’ai vu récemment que des élevages d’engraissement de taurillons de 1’000 animaux (ce qui est minuscule à l’échelle internationale) permet au moins de ne pas importer cette viande d’outre-mer est un peu la charité qui se fout de l’hopital. Les kilos de croissance gagnés sont bien importés, eux!
Ces deux initiatives sont indigestes et dangereuses, du réchauffé dans un attractif emballage style « Nature bien dans l’air du temps ». C’est si alléchant, tentant même, que l’on peut comprendre et excuser que beaucoup se laisserons séduire sans chercher ce que cache le paquet, de plus, alanguis et conditionnés par les médias et autres marchands d’illusions. Lesquels nous vendent ces initiatives comme si c’était une belle fable idyllique, pleine de joyeux laboureurs et de coquettes bergères veillant sur leurs blancs moutons, pendant que des cohortes de Gens-des-Villes se déplaceront pour se repaître en ce jardin d’Eden, dans la bio-allégresse.
Magnifique ! Sauf que dans les faits, les cuistots Bobos-écolos ont concoctés une dangereuse tambouille à base de leurs habituels ingrédients : mensonges, affirmations et promesses fallacieuses, peurs compulsives. Agrémenté de leur truc favori : salade d’interdits ou d’obligations.
Du coup, le beau paquet cadeau se transforme en ce qu’il est :un monstrueux et délirant système dirigiste, faisant obligation à l’ État de mettre en place une armée de fonctionnaires et de bureaucrates pour faire fonctionner le bidule. Ça va coûter très cher et la classe moyenne, comme d’habitude, en fera les frais. Mais pour le prix on aura le privilège d’expérimenter un gigantesque Kolkhoze alimentaire Helvétique.
De surcroît, le consommateur se retrouvera sans choix, avec des produits formatés et chers.
P.S. lis un autre commentaire sur le même Temps pour la même votation qui me rend Hillare…
Je crains fort que l’obésité “suisse” ne vienne d’une indigestion d’initiatives que l’on module selon les desideratas du Parlement.
On sait fort bien que l’obésité vient plus du mal-être que de la malboufe:), sinon, il n’y aurait des obèses que dans le monde occidental.
Alors, pourquoi inclure dans un même vote deux intiatives si proches, sinon pour noyer le poisson, durable ou pas?
Ces deux initiatives sont tout le contraire de ce que prétends Tante Adèle. D’inutiles en une première analyse, elle se révèlent en réalité dangereuses, il suffit de lire les textes pour le constater sans doute possible.
A l’inverse et si l’on se base sur le titre de l’une ou l’autre initiative, forcément réducteur en un raccourci attractif et alléchant, on peut comprendre que beaucoup se laisserons séduire sans voir ce qu’il cache en réalité et qui conduit à l”erreur. Aidés en cela et conditionnés par certains politiciens et médias ou autres marchands d’illusions. Lesquels n’hésitent pas à présenter ces nocives initiatives comme si c’était une belle fable, idyllique, pleine de joyeux laboureurs et de leurs enfants, de coquettes bergères veillant sur leurs blancs moutons, pendant que des cohortes de Gens-des-Villes se déplaceront pour se repaître en ce jardin d’Eden, dans la plus pure bio-allégresse.
Magnifique. Alors que le résultat inéluctable en est la création d’un monstrueux et délirant système dirigiste, faisant obligation à l’ État de mettre en place une armée de fonctionnaires et de bureaucrates pour faire fonctionner un système entièrement artificiel. Ça va coûter très cher et la classe moyenne, comme d’habitude, en fera les frais. Mais pour le prix on aura le privilège d’expérimenter un gigantesque Kolkhoze alimentaire Helvétique.,
De surcroît, le consommateur se retrouvera sans choix, avec des produits formatés et chers.
Tout ceci, Madame Thorens et ses nombreux complices écolos et compères Bobos le savent, mais continuent, sans vergogne, à nous servir les mensonges de leur autisme idéologique et totalitaire.
En lisant votre texte, on a le sentiment de ne pas savoir comment se nourrir, ne pas savoir choisir ses aliments qui feront du bien, qui permettront de vivre mieux et plus longtemps !
Et presque rien sur les achats directs effectués hors frontière !
Est-ce que les douaniers devront fouiller les cabas, sacs et caddies des personnes passant les frontières pour détecter si leurs achats respectent les principes énoncés ci-dessus ?
J’en doute beaucoup …
Chère Madame,
Je vous supplie de relire Friedrich (Nietzsche) et ainsi vous apprendrez que l’abus de Moraline nuit plus gravement à la santé que toutes vos billevesées. Bien à vous.