…étaient solidaires…

Cher Michel Danthe, chères et chers collaboratrices et collaborateurs des médias Le Temps et l’Hebdo,

on entend souvent dire que “si les abeilles disparaissaient, l’humanité n’aurait plus que quelques années à vivre”.  On pourrait en remplaçant “abeilles” par “presse” et “humanité” par “démocratie” pasticher ce moto en “si la presse indépendante et de qualité venait à disparaître, la démocratie serait en grand danger”.

En tant que lecteur, collaborateur occasionnel, blogger invité au Temps.ch, je me sens profondément concerné, touché et choqué par ce qui vous arrive. Je me sens malheureusement également terriblement impuissant face à la tempête qui bouleverse les médias romands.

Au nom de “et si les abeilles”,  je ne peux qu’exprimer la solidarité de vos lecteurs face à votre situation et appeler d’autres à en faire de même en laissant un commentaire au bas de cet article.

Je tiens également à vous féliciter toutes et tous pour le travail de ces dernières, les multiples innovations réalisées pour faire évoluer vos journaux vers les nouvelles technologies.

Quant à vous, cher Michel Danthe, je vous félicite personnellement pour le courage, la dignité et la justesse de ton avec laquelle vous soutenez vos collègues et défendez l’oeuvre d’une vie. Je vous souhaite véritablement de pouvoir, comme mon beau-père décédé il y a quelques années, avoir le plaisir de lire Le Temps jusqu’à votre dernier jour.

 

 

Francis Saucy

Francis Saucy, Docteur ès sciences, biologiste, diplômé des universités de Genève et Neuchâtel, est spécialisé dans le domaine du comportement animal et de l'écologie des populations. Employé à l’Office fédéral de la statistique, Franci Saucy est également apiculteur amateur et passionné, et il contribue par ses recherches et ses écrits à l'approfondissement des connaissances sur les abeilles et à leur vulgarisation dans le monde apicole et le public en général. Franci Saucy fut également élu PS à l'exécutif de la Commune de Marsens, dans le canton de Fribourg de 2008 à 2011 et de 2016 à 2018. Depuis mars 2019, Franci Saucy est rédacteur de la Revue suisse d'apiculture et depuis le 15 septembre 2020 Président de la Société romande d'apiculture et membre du comité central d'apisuisse Blog privé: www.bee-api.net

4 réponses à “…étaient solidaires…

  1. Je suis parisien, et j’ai redécouvert Le Temps via Internet (je le lisais quand j’étais étudiant à Sciences Po il y a … 40 ans).
    Je crois qu’il y a beaucoup de points communs entre Le Temps et Le Monde.
    A force d’être déconnecté de la réalité des peuples, ces journaux sont voués à disparaître.

    Je m’explique :
    – être pro-européen quand les peuples sont souverainistes, et qu’ils demandent à juste titre le maintien de l’état-nation et de la protection nationale.
    – être “multiculturaliste” quand les peuples se sentent agresser par une minorité musulmane dont la religion est totalitaire et fascisante (pour les athées, les femmes, les gays, les apostats, et même les juifs et les chrétiens – à relire les sourates 5 et 9 du Coran par exemple)
    – être pour l’immigration de masse quand il y a des millions de chômeurs et de travailleurs pauvres
    – être pour l’immigration de masse quand les services publics sont saturés par les étrangers dans les villes, ou que les services publics disparaissent dans les campagnes.
    – être pour l’immigration de masse quand des bidonvilles se créent dans les banlieues de nos villes (mais non dans les arrondissements où « l’élite » journalistique demeure, évidemment… )
    – être dominateur, sûr de lui, et méprisant pour “la masse inculte” (comme Le Monde et Libération le lendemain du référendum de 2005, … ou comme M.Macron pour les illettrés de Bretagne, ou les ivrognes du Nord …)
    … et cette liste n’est pas exhaustive, hélas ….

    Quand son analyse de l’état du monde est fausse, ou faussée par son idéologie, il est normal qu’un journal disparaisse, puisqu’il n’apporte plus rien, ni au peuple, ni à la réflexion, ni à la démocratie.

    Pour mieux comprendre l’état réel du monde et de l’Europe, je conseille de lire l’interview de Paul MAGNETTE, ministre président de Wallonie, au Quotidien belge « l’Echo « le 3 Février 2017
    http://www.lecho.be/dossier/maastricht/Paul_Magnette_L_Europe_est_en_train_de_se_desintegrer.9859074-8732.art?itm_campaign=newsstream_recent

  2. Bonjour, je suis comme vous choquée par ces suppressions de postes au sein du Temps et l’impression que l’on sacrifie une presse de qualité pr des intérêts commerciaux et financiers au moment où on en a le plus besoin . J’aimerais bien que l’on puisse aussi entendre la voix de ses lectrices et lecteurs, que l’on défende aussi notre Temps, les journalistes dont on apprécie les analyses et la qualité. Alors que faire et comment faire pr nous mobiliser ?

  3. Chaque jour, je commence la lecture des (nombreux) journaux que je lis par Le Temps.
    Journaux français, anglais et américains.
    Le Temps est, de très loin, mon préféré: des sujets variés et attrayants, d’excellentes plumes et pas de fake news !. Et, en version électronique, une superbe mise en page qui se lit avec facilité et plaisir.
    S’il y a, pour moi, un journal qu’il faut préserver, c’est bien Le Temps.

    Longue vie à vous, pour le bonheur de vos lecteurs – et le vôtre.

  4. La corrélation avec les abeilles est particulièrement pertinente, ces chères et sous-estimées abeilles qui souffrent aussi de la rentabilité agro-industrielle (et plus industrielle qu’agricole).

    Ne connais pas tous les tenants de l’affaire, mais ai lu que le propriétaire de Ringier refusait de le céder à des investisseurs intéressés. Il semblerait logique que la “Romandie” reprenne le contrôle de son titre et je me demandais si les politiques n’auraient pas un poids à mettre dans la balance dans ce sens.

    Pour le surplus, il y a tout un travail de décodage quant au marché réel qui est “minuscule”. Mais sans doute l’abandon “Papier” sera impératif?
    N’ai pas vu le dernier supplément “T”, pas évident de remplir ces locomotives à pub…!

    Bon courage tout de même, le journalisme n’étant pas à l’abri comme les autres d’un monde qui a grandi trop vite, sans trop de règles et au bénéfice d’une minorité.

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