En 2016, l’ONU a délaré le 20 mai « Journée mondiale des abeilles »à la demande de la Slovénie, date anniversaire de la naissance de Anton Janša, fondateur de l’apiculture slovène au 18ème siècle. L’ONU reconnaissait ainsi l’importance des pollinisateurs dans le fonctionnement des écosystèmes. Les abeilles et les pollinisateurs en général sont dorénavant considérés comme une « valeur universelle » pour le 21ème siècle. Célébré pour la première fois en 2018, cet événement est passé relativement inaperçu.
Objectif : sensibiliser: C’est pourtant une occasion formidable de sensibiliser le public au rôle crucial que jouent les pollinisateurs pour notre plus grand profit. C’est la raison pour laquelle nous invitons chacune et chacun à marquer et à célébrer cette date en 2019. Le projet est d’organiser une série d’évènements, impliquant tous les milieux concernés par les menaces qui planent sur les pollinisateurs, soit l’apiculture, les milieux de protection de l’environnement et des abeilles sauvages, mais aussi l’agriculture, la science, la politique, les enseignants, les consommateurs et le public en général. Nous en appelons donc à votre créativité, à votre dynamisme et à votre énergie pour marquer ce jour très spécial en organisant dans votre section, association, avec des collègues, dans votre rucher, au marché ou dans les écoles de votre commune, une manifestation autour du thème des pollinisateurs.
Suggestions : Cette action pourra prendre la forme d’une « porte ouverte au rucher », d’une dégustation de miel, d’un stand ou d’une table au marché, d’un brunch dans un verger ou dans une culture fécondée par les abeilles, dans un musée, une école d’agriculture ou encore d’une causerie ou d’un café au miel sur votre lieu de travail. Le 20 mai 2019 étant un lundi, nous appelons à cette mobilisation dès le le samedi 18 mai 2019.Toutes les initiatives et propositions sont bienvenues. Elles seront répertoriées dans un grand calendrier qui sera accessible en ligne et communiqué aux media du pays.
Votre engagement sera déterminant Plus la mobilisation au niveau local sera grande, plus grand sera l’écho au niveau national le 20 mai. Un matériel de base sera élaboré pour cette journée et sera diffusé par voie électronique. Chaque apicultrice/eur, agricultrice/eur, scientifique, enseignant est une immense source de savoir, de connaissances et de compétences et c’est par votre engagement direct que vous serez le plus crédible dans vos communautés locales. N’hésitez pas à relayer et diffuser cet appel.
Contact, renseignements, annonce d’un évènement, coordination: laissez-moi un message.
18 novembre dernier, quelle grande et belle soirée…
Devant une salle pleine et comblée, Jean Winiger nous faisait le somptueux cadeau d’une magnifique mise en scène de la vie de François Huber et de son disciple Burnens aux Tréteaux de Chalamala à Bulle.
Inspiré des “Nouvelles observations sur les abeilles” de F. Huber et de “L’apiculteur et son disciple” de Sara George, Winiger, incarnant tour à tour Voltaire, Huber et Burnens, nous a régalés durant plus d’une heure d’une nouvelle oeuvre inédite de son crû… A son habitude, un spectacle total où la musique, grâce aux divines Patricia Siffert, pianiste, et Alessandra Borin, soprano, ne fut pas le moindre des plaisirs.
Quelle splendide interprétation que celle des “badinages” de Burnens, de Voltaire tourné en bourrique par Jean Huber, peintre et père de François Huber, ou encore par le chien de de dernier rongeant un morceau de fromage à l’effigie du philosophe de Fernet. Winiger a également fait revivre le grand amour de Marie-Aimée Lullin et de F. Huber, sans parler des envolées lyriques et de l’inoubliable interprétation de la danse des “abeilles” par deux “butineuses” de la grande musique. Fasciné par le destin de la reine-abeille et celui de son homologue à la cour de France, Winiger nous a entraîné dans les airs, poursuivis par les faux-bourdons, nous a fait revivre les affres et les horreurs de la guillotine, avant de s’extasier sur la sagesse de la ruche qui sait à dessein se débarrasser de ses mâles inutiles et nous a fait ressentir l’atmosphère de paix, de méditation et de contemplation qui régnait alors à Pregny au rucher des Huber.
un prix Nobel à l’Université de Lausanne, ce n’est pas banal et pas tous les jours que l’on à le plaisir de savourer une telle distinction…
Félicitations donc à Jacques Dubochet…1er dyslexique diagnostiqué dans le canton de Vaud…
Je me souviens des heures passées à ses côtés dans les caves du bâtiment de biologie devant les premiers écrans en couleur des pauvres débutants en “Big Data” que nous étions à l’époque, lui Prof. de Biologie bien établi, moi jeune post-doc en écologie à l’avenir incertain, lui visionnant des modèles de protéines, en 3D déjà, avec des bleus, des jaunes, des rouges et des verts qui m’impressionnaient tellement, moi visionnant d’improbables cartes de distribution des mammifères du pays fondées sur quelques dizaines d’observations, en 2D seulement, de tristes cartes en 2 couleurs, ne variant que du jaune au rouge…
Je me souviens aussi des ricanements et des sarcasmes de ses (et de mes) collègues, déjà stars d’une éphémère biologie triomphante, vis-à-vis de ses chimériques molécules…
ainsi va la vie…
Bravo à ce bon génie des caves de béton et des premiers écrans scintillants…
Cela fait environ 20 ans que les apiculteurs suisses ont tiré la sonnette d’alarme sur la mort des abeilles…
Ces appels ont été entendus, largement relayés dans les media et transmis aux diverses autorités nationales et régionales…
Des mesures ont été annoncées, prises et sont actuellement mises en oeuvre. Mais répondent-elles aux attentes des apiculteurs? Aux besoins des abeilles domestiques ou sauvages? C’est à notre avis très loin d’être le cas.
Les apiculteurs et leurs abeilles sont confrontés à deux problèmes principaux:
le parasite Varroa qui décime les colonies et propage nombre de maladies
les pesticides répandus dans les cultures qui empoisonnent les abeilles et se déposent insidieusement dans la cire et dans le miel et les autres produits de la ruche
Après toutes ces années, la Confédération a mis en place un “plan abeilles” et un “plan produits phytosanitaires” qui n’offrent pas de véritable réponse à ces deux problèmes. Bien au contraire, on introduit des contraintes et des entraves supplémentaires sous forme de contrôles sanitaires renforcés, sans offrir de véritables perspectives de résoudre la crise auxquelles les abeilles doivent faire face.
Une récente publication vient de confirmer que les abeilles domestiques et sauvages apportent gratuitement l‘équivalent de CHF 350 millions à l’agriculture helvétique, et cela sans retour aucun pour les abeilles et les apiculteurs. Au contraire, la Confédération instaure de timides mesures visant à réduire les pesticides répandus sur les cultures, avec un objectif chimérique de 30% en dix ans, alors que les mesures envisagées parviendront au mieux à une réduction de 12%.
Face à ce déplorable constat, force est de constater que les apiculteurs et les abeilles domestiques et sauvages sont livrés à eux-mêmes. Il ne reste plus à la profession que de prendre en mains son destin. Si le problème du Varroa requiert encore des travaux de recherche importants pour être jugulé, celui de l’empoisonnement insidieux des abeilles et des produits de la ruche peut être évité dès aujourd’hui.
Pour ma part, ma décision est prise, je retire mes abeilles des zones où elles pourront s’intoxiquer, pour les implanter dans des exploitations bio qui s’engageront à ne pas les empoisonner et à qui je suis prêt à offrir mes services et ceux de mes abeilles gratuitement, pour me concentrer sur la question du varroa. Il ne me restera ainsi plus qu’un problème apicole à affronter, mes produits seront de meilleure qualité et la production des produits bio ne s’en portera que mieux.
Voici une revue critique des mesures prises en Suisse ces dernières années:
Une semaine après mon retour d’un magnifique périple de 6 semaines dans les îles du Pacifique (cf billet précédent) et alors que je rentrais de l’aéroport où j’étais allé cherché des amis canadiens rencontrés 30 ans plus tôt en Tasmanie, je reçois un téléphone m’annonçant une visite inopinée de mon “exploitation apicole” pour le mercredi suivant, intitulée “Contrôle primaire”…
Kesako? Jamais entendu parler de ce nouveau contrôle… On est habitué au contrôle de l’état sanitaire de nos colonies qui est réalisé périodiquement (tous les 3 ans dans ma région), aux directives cantonales rappelées en début de saison, à la tenue du registre annuel des colonies… et au recensement cantonal agricole (GELAN).
Il s’agit apparemment d’une conséquence immédiate de la nouvelle politique du Département fédéral de l’agriculture et des services vétérinaires cantonaux pour “soutenir” l’apiculture. En effet, depuis le 1er janvier de cette année ce nouveau contrôle est introduit dans le canton de Fribourg, selon une nouvelle loi, ordonnance ou directive, nouveauté qui à ma connaissance n’a pas été communiquée de manière claire aux apiculteurs fribourgeois (merci aux lecteurs de me corriger si ceci est incorrect…).
Au téléphone, l’inspectrice m’explique qu’il s’agit d’un contrôle général de l’ “exploitation”, du respect des normes d’hygiène du local et du matériel d’extraction du miel, de la qualité des bidons, du stockage du miel et du matériel apicole, en gros ce que les apiculteurs ont mis en place de manière spontanée dans le cahier de charges “Label d’or” pour la commercialisation de leur miel dans le cadre de la Société suisse d’apiculture (SAR).
Pour ma part, avec 3 brebis et 20 colonies colonies d’abeilles, j’ai un numéro d’exploitant BDTA, un id GELAN, et une “entreprise” avec 8 (sic) “Etablissements” sans activité commerciale, avec autant de numéros d’identification, c’est-à-dire un UID, un ENTID, un RECHT-ID et huit BURNR dans le Registre des entreprises et des établissements de l’Office de la Statistique où je suis fier de travailler.
Je remplis en janvier le questionnaire (GELAN) qui dans le canton de Fribourg nous demande d’annoncer les pertes hivernales à fin janvier!!! quand les abeilles dorment encore… de quoi produire des statistiques crédibles et fondées…, je remplis et mets à jour le registre de mes colonies d’abeilles, de leurs déplacements et le registre des médicaments. Toutes ces formalités sont assez mal organisées au niveau cantonal, les modifications annoncées ne sont généralement pas transmises d’un service à l’autre, les autorités sanitaires sont incapables de vous fournir des formulaires où vos données de base seraient préimprimées, tels que no BDTA, PID de l’apiculteur, commune, localité, lieu-dit et coordonnées GPS (au mètre près) de chaque emplacement de détention d’abeilles, qu’il faut entrer à nouveau chaque année, alors que rien n’a changé.
En plus, je paie les cotisations à la SANIMA, assurance qui rembourse misérablement les pertes de colonies dues aux maladies, dont la principale cause, la varroase est exclue. En gros, tondu comme mes brebis… à la différence qu’elles apprécient le traitement avant les grosses chaleurs de l’été… et que la laine se vend à 2 CHF/kilo.
Donc, rendez-vous est pris avec l’inspectrice, durant les heures de bureau, car en tant que “chef d’exploitation” sans activité commerciale, je prends naturellement un congé non-payé auprès de mon employeur pour satisfaire aux exigences de l’Etat. Non sans quelque appréhension, car malgré la volonté de faire au mieux et seulement 35 ans d’expérience apicole, je ne sais pas exactement à quelle sauce je vais être contrôlé. Rajoutons que deux jours plus tard, l’inspecteur de l’un de mes trois emplacements d’abeilles m’annonce qu’il souhaite également visiter mes colonies. J’essaie de combiner les deux inspections, en vain, car dans les services de l’Etat, on ne collabore pas forcément… L’inspectrice renoncera toutefois à une seconde visite de cet emplacement.
Dans l’ensemble tout s’est bien passé. Les locaux d’exploitation et de stockage du matériel sont conformes, de même que le matériel d’extraction du miel (extracteur et maturateur en inox, bidons en plastique alimentaire), les colonies sont saines, les reines sont marquées, les traitements varroa ont été effectués et l’apiculteur a “quelques notions” sur les maladies des abeilles. Le registre des colonies est à jour, de même que celui des médicaments.
L’inspectrice relève toutefois trois “manquements” qualifiés de “minimes”.
D’une part, l’apiculteur utilise encore du soufre pour la protection des cadres contre la fausse-teigne (un papillon nocturne dont les larves se nourrissent de cire). C’est pourtant, la méthode qui nous avait été recommandée après l’interdiction de la naphtaline (paradichlorobenzène), l’anti-mite de nos grands-parents. On me conseille plutôt l’acide formique, qui à ma connaissance se dépose facilement dans la cire et le miel, mais qui est tolérable car on en trouve, mais en quantités infimes, dans la ruche et le miel… A quand son interdiction? Et à quand l’interdiction du soufre en viticulture? … mais c’est une autre histoire … et les vignerons savent mieux se défendre que les apiculteurs…
Second manquement, l’étiquetage du miel est non conforme. Les étiquettes réalisées par mes soins avec des dessins de mes filles sont qualifiées de “jolies”. L’origine et la provenance du miel sont indiquées, mais il manque le poids, le no de lot et la date de péremption. Comme chacun sait, il n’y a pas de limite à la conservation du miel, mais “voyez-vous mettre une date vous protège”, “mais quelle date?”, “mettez deux ou trois ans, comme cela on ne pourra rien vous reprocher dans dix ans”. C’est pourtant un service que j’offre oralement, et sans étiquetage, aux amateurs de miel qui me font l’honneur d’apprécier ma production et à qui j’explique comment et combien de temps conserver un miel…
Le dernier manquement, me laisse sans voix. Il s’agit de l’ “acide oxalique dehydrate” acheté voici deux ans chez mon revendeur de matériel apicole, Bienen Meier. L’acide oxalique est un produit utilisé et recommandé par toutes les instances apicoles comme traitement d’hiver contre le varroa. Dans le cas présent, il s’agit d’un produit cristallisé, entièrement pur, et que vous pouvez vous procurer dans toutes les pharmacies ou drogueries du pays. Dans le cas présent, les flacons ne comportent pas le tampon D octroyé par Swissmedic. Donc il s’agit d’un produit désormais interdit! Pourquoi? Simplement, parce que Bienen Meier, n’a pas investi les quelques dizaines de milliers de francs en frais administratifs pour obtenir l’homologation d’un produit déjà testé et déjà reconnu. Du coup, seul BioVet Andermatt, a encore le droit d’en commercialiser en Suisse, la mafia ne fait pas mieux…
L’inspectrice fait encore quelques prélèvements. l’un de cire et des échantillons de miel. Dans quel but? Suite à des résultats inquiétants l’an dernier, le canton de Fribourg recherche la présence d’amitraze…. Pour faire court, l’amitraze est un produit acaricide utilisé dans le traitement des Varroa, interdit en Suisse, mais que vous pouvez aisément vous procurer en France voisine, lors de vos achats du week-end, au prix d’un léger détour chez votre fournisseur de produits apicoles. L’amitraze a été largement utilisée (et est peut-être encore utilisée) de manière illégale en Suisse, sous le nom de traitement au “furet”. En gros, lorsque en suivant scrupuleusement les recommandations de l’Agroscope nous perdions néanmoins nos abeilles en masse dans les pires années, les seuls qui n’avaient aucune perte avaient traité au furet et vendaient à prix d’or des colonies aux apiculteurs restés sans abeilles…
Soudain, comme une fulgurance, l’idée que ma cire ou mon miel puisse contenir des traces d’amitraze, me traverse l’esprit. L’inspectrice s’en rend compte et, dans son regard, je perçois clairement, qu’un doute traverse son esprit à elle. Et me voilà suspect “à l’insu de mon plein gré” comme un célèbre coureur cycliste. Et si ma cire contenait de l’amitraze? Comment me justifier? Comment convaincre les autorités de ma bonne foi? Simplement impossible… Quelle désillusion pour moi qui suis co-auteur d’un article sur la propreté de la cire dans un volume à paraître dans le BEEBOOK Tome 3, la nouvelle bible de la méthodologie en apiculture publié par le groupe de travail COLOSS et l’IBRA (International Bee Research Association).
Les résultats ne seront connus et communiqués qu’en automne ou en fin d’année… affaire à suivre donc..
Quelques jours plus tard, je reçois la copie du rapport que je vous livre dans son intégralité…
et comme nul n’est censé ignoré la loi, voici un petit extrait de la législation à laquelle sont soumis les apiculteurs tirée (du “Manuel de contrôle”,10.2 Annexe 2, pp. 46-61)
Bonne lecture et à très bientôt
10.2 Annexe 2 :(pp. 46-61/106)
Manuel de contrôle relatif aux contrôles officiels dans la production primaire (hygiène dans la production primaire animale, médicaments vétérinaires, santé animale et trafic des animaux) pour les unités d’élevages détenant des abeilles Version 2017
Les rayons à couvain et les rayons de miel vides sont propres à la consommation et sont stockés dans un endroit propre, inodore et exempt d’organismes nuisibles.
OHyg, art. 1 à 3, Objet
OPPr, art. 4, Obligations des exploitations
Le miel est récolté et traité de façon réglementaire.
OPPr, art. 4, Obligations des exploitations
ODAOA art. 96 à 98, Miel
ODAOA, art. 99 à 101, Gelée royale
ODAOA, art. 102 et 103, Pollen
OHyg, art. 6, Prescriptions générales s’appliquant aux établissements du secteur alimentaire
OHyg, art. 13 et 14, Équipements et Présence d’animaux de compagnie
OHyg, art. 16, al. 1 et 2, Alimentation en eau
Le miel est stocké de façon règlementaire.
OPPr, art. 4, Obligations des exploitations
OHyg, art. 6, Prescriptions générales s’appliquant aux établissements du secteur alimentaire
OHyg, art. 14, Présence d’animaux
OHyg, art. 19, Conditionnement et emballage des denrées alimentaires
Traçabilité
OPPr, art. 5, L’exploitant doit être en mesure de fournir des renseignements sur la nature, la quantité et l’acquéreur des produits primaires.
a) Documents à l’appui (bulletins de livraison/factures)
b) Délai de conservation de 3 ans
c) Cette exigence ne s’applique pas lorsque les produits sont vendus directement aux consommateurs ou à des commerces locaux pratiquant la vente au détail.
La récolte hygiénique et irréprochable des produits apicoles est garantie.
Remplie si: La récolte hygiénique et irréprochable des produits apicoles est garantie.
Seuls des médicaments et des méthodes bénéficiant d’une autorisation de mise sur le marché sont utilisés dans les ruchers.
LPTh, art. 9, al. 2, let. a à cbis,
Autorisation de mise sur le marché OMédV, art. 7,
Importation de médicaments vétérinaires par des personnes exerçant une profession médicale
OMédV, art. 12, al. 4,
Reconversion de médicaments autorisés OMédV, art. 14, al. 3,
Médicaments selon l’art. 9, al. 2, let. a à a-cbis, LPTh OMédV, annexe 2, Liste des principes actifs en médecine vétérinaire qui, dans le respect des domaines d’application et des modes d’administration mentionnés, n’exigent pas de délai d’attente OMédV, annexe 4, Substances et préparations
Autres bases
www.tierarzneimittel.ch
www.rpc.admin.ch
https://www.agroscope.admin.ch/agroscope/fr/home.html
Swissmedic : Modification de la pratique concernant la classification de substances ou préparations végétales destinées à une administration par voie orale aux animaux et concernant les produits pour les abeilles
Apiservice : Liste des préparations apicoles recommandées
Les médicaments vétérinaires sont conservés correctement.
OHyPPr, art. 2, al. 5 et 6, Exigences en matière de production animale
OMédV art. 22, Devoir de diligence
L’utilisation de médicaments vétérinaires est consignée dans un journal.
LDAl, art. 26, Autocontrôle
OPPr, art. 4, al. 1, Obligations des exploitations
OMédV art. 26, Objet du registre OMédV art. 28, Détenteurs d’animaux de rente et vétérinaires OMédV art. 29, Durée d’archivage
Les colonies d’abeilles sont saines.
OFE, art. 59, al. 1,
Les colonies d’abeilles saines
a) sont actives et pleines de vie. Les effectifs doivent être conformes à la période de l’année
b) doivent avoir du couvain à tous les stades, des larves ne présentant aucun symptôme de maladie et des rayons sans défaut dus à la maladie
c) nettoient le sol des ruches
d) ne présentent que quelques individus dont les ailes sont atrophiées
e) disposent de réserves de nourriture.
Les ruchers occupés et inoccupés sont suffisamment bien entretenus pour que tout risque d’épizootie soit exclu.
OFE, art. 39, al. 1
OFE, art. 59 al. 3,
OFE, art. 61 al. 3, Obligation d’annoncer
OFE, art. 62 al. 1, Premières mesures du détenteur et du vétérinaire
Le parasite varroa est combattu de manière efficace et les infections font l’objet d’une surveillance.
OFE, art.. 5, Épizooties à surveiller
OFE, art. 59 OFE, art. 291
OPPr, art. 4, al. 3, let. f, Obligations des exploitations
Les ruchers font l’objet d’une surveillance régulière quant à la présence de symptômes cliniques des deux formes de loque des abeilles
OFE, art. 4, Épizooties à combattre
OFE, art. 61, Obligation d’annoncer
OFE, art. 62, al. 1, Premières mesures du détenteur d’animaux et du vétérinaire
OFE, art. 269 à 272, Loque américaine des abeilles
OFE, art. 273, Loque européenne des abeilles
Les dispositions nécessaires au maintien en bonne santé des colonies d’abeilles sont prises.
Remplie si: Les dispositions nécessaires au maintien en bonne santé des colonies d’abeilles sont prises.
L’élevage d’abeilles est enregistré dans les règles et le trafic des abeilles est vérifiable.
L’apiculteur a enregistré correctement ses ruches et chaque ruche est identifiée dans les règles et de manière bien visible de l’extérieur.
OFE, art. 18a, al. 2, 3 et 4, Enregistrement des unités d’élevage détenant des équidés ou de la volaille domestique, enregistrement des ruchers
OFE, art. 19a, al. 1, Identification des ruchers et annonce d’un déplacement
Le registre des effectifs est tenu conformément aux prescriptions en vigueur.
OFE, art. 20,
Un voyage de rêve m’a récemment permis de visiter des sites magiques et mythiques, dont les îles Galapagos, berceau de la théorie de l’évolution et étape incontournable pour un naturaliste en voyage dans les îles de l’océan pacifique. En dehors des tortues géantes et des iguanes terrestres et marins, mon attention s’est naturellement aussi portée sur les abeilles présentes dans l’archipel.
Ici pas de ruches. En effet, ces îles au taux d’endémisme élevé (c’est-à-dire d’espèces uniques que l’on ne trouve nulle part ailleurs) ont fort heureusement été préservées de toute introduction d’abeilles domestiques. Des efforts énormes sont mis en œuvre par le gouvernement équatorien et le parc national depuis la fin des années 1950 pour préserver ces fragiles vestiges d’une époque où l’homme n’avait pas encore conquis l’ensemble de la planète. Malheureusement, depuis la découverte des îles, et la description qu’en fit Darwin lors de son séjour en 1835, de nombreuses espèces étrangères à l’archipel y ont été introduites, tels que les rats qui accompagnent immanquablement l’arrivée des hommes, mais également d’animaux domestiques, chèvres en particulier, qui ont gravement perturbé la
flore locale, sans compter de nombreuses espèces végétales introduites volontairement ou accidentellement.
Ainsi, les populations de tortues géantes ont été décimées par les marins, les pêcheurs hauturiers et les brigands des mers qui ont souvent trouvé refuge dans ces îles après avoir perpétré leurs méfaits. Décimées à un point que certaines espèces sont désormais éteintes et que d’autres ne survivent que grâce aux strictes mesures de protection et aux efforts de réintroduction du parc national. (suite…)
…comme pour fêter le cap des 100’000 visites du blog … et si les abeilles…, le cadeau que je m’étais offert en octobre dernier au congrès UNAF de Clermont-Ferrand et dont je rêvais depuis plusieurs années vient enfin de m’être livré:
une ruche connectée
Il s’agit d’un modèle qui permet de suivre
l’évolution du poids de la ruche
la température (à l’intérieur et à l’extérieur de la colonie)
l’hygrométrie (à l’intérieur et à l’extérieur de la colonie)
la pluviométrie
Je tiens dans cet article un journal des observations faites à l’aide de cette station de mesure, avec les difficultés rencontrées et les succès enregistrés. Pour suivre le fil des événements la lecture se fait de bas en haut, de manière à ce que les observations les plus récentes se situent en début d’article.
Cher Michel Danthe, chères et chers collaboratrices et collaborateurs des médias Le Temps et l’Hebdo,
on entend souvent dire que “si les abeilles disparaissaient, l’humanité n’aurait plus que quelques années à vivre”. On pourrait en remplaçant “abeilles” par “presse” et “humanité” par “démocratie” pasticher ce moto en “si la presse indépendante et de qualité venait à disparaître, la démocratie serait en grand danger”.
En tant que lecteur, collaborateur occasionnel, blogger invité au Temps.ch, je me sens profondément concerné, touché et choqué par ce qui vous arrive. Je me sens malheureusement également terriblement impuissant face à la tempête qui bouleverse les médias romands.
Au nom de “et si les abeilles”, je ne peux qu’exprimer la solidarité de vos lecteurs face à votre situation et appeler d’autres à en faire de même en laissant un commentaire au bas de cet article.
Je tiens également à vous féliciter toutes et tous pour le travail de ces dernières, les multiples innovations réalisées pour faire évoluer vos journaux vers les nouvelles technologies.
Quant à vous, cher Michel Danthe, je vous félicite personnellement pour le courage, la dignité et la justesse de ton avec laquelle vous soutenez vos collègues et défendez l’oeuvre d’une vie. Je vous souhaite véritablement de pouvoir, comme mon beau-père décédé il y a quelques années, avoir le plaisir de lire Le Temps jusqu’à votre dernier jour.
Résumé des statistiques de consultation de “et si les abeilles”
500’000 hits, 144’000 visiteurs atteints le 12 mai 2020, une paille bien sûr en comparaison des statistiques des influenceuses du net qui vantent les qualités d’un rouge à lèvres ou d’un fard à paupières, mai un beau résultat pour un blog scientifique ou en comparaison des ventes d’un livre sur le même thème
En moyenne près 300 vues et près de 100 visiteurs par jour depuis septembre 2015
et 108 abonnés.
Les statistiques de vues (hits) ne sont pas la meilleure métrique des blogs de LeTemps.ch. Axée sur la qualité, la rédaction attache plus d’importance au temps passé sur les articles, quelques secondes pour la plupart des sites d’înformation, plusieurs minutes sur les articles des blogs de LeTemps.ch. Cette statistique ne m’étant actuellement pas accessible, il ne m’est donc pas possible de vous la communiquer. Avec une minute par visite, cela représente quelques 8300 heures ou 347 jours de lecture….
500’000: 12/05/2020
400’000: 10/05/2019
300’000: 07/07/2018
200’000: 10/10/2017
100’000: 19/01/2017
50’000: 21/06/2016
25’000: 26/12/2015
Cent mille, c’est approximativement le nombre d’ouvrières que contient une ruche au moment de la grande miellée. C’est aussi le nombre d’abeilles qu’il faut pour faire une récolte de miel. Sur ces 100’000 ouvrières, 15’000 environ sont des butineuses. Cent mille, c’est encore le nombre de vols que ces 15’000 butineuses réalisent chaque jour, ou le nombre de vols qu’elles doivent faire pour accumuler un kilo de miel. Pour ce même kilo elles auront parcouru près de 100’000 km, soit plus de deux fois le tour de la planète à l’équateur….
Cent mille, c’est également le nombre de pages visitées sur ce blog … et si les abeilles… depuis le début de l’aventure au mois d’août 2015 et le 19 janvier 2017. (suite…)
Une fois n’est pas coutume, “et si les abeilles” vous propose en cette période de Noël chrétien un billet sans rapport avec l’apiculture, mais en résonance avec les actes terroristes et de violence religieuse de ces derniers temps, actes odieux qui se répètent de mois en mois.
“Not in gods’s name” de Jonathan Sacks, paru en 2015, n’est malheureusement pas encore traduit en français. Ecrit par une personnalité considérée comme l’un des penseurs majeurs de notre époque, aux convictions fortement revendiquées, l’ouvrage s’impose comme un essai philosophique, sans a priori religieux. Rédigé avec l’objectif de comprendre les racines de la violence humaine, c’est en un sens un texte scientifique. Il intègre des notions empruntées à la théorie des jeux, à la psychologie et à la biologie de l’évolution, intègre les découvertes sur la violence des philosophes du 20ème siècle et réinterprète certains mythes bibliques à leur lumière. Jusqu’à la géniale couverture de l’ouvrage ou la violence “éclipse” le nom de Dieu…
Il apporte surtout un point de vue original et des clés d’explications généralement absentes des commentaires qui nous sont quotidiennement servis dans les media. D’ailleurs, l’incessant martèlement de ces derniers autour des peurs que génèrent l’islamisme (chasse aux imams, aux fichés S, etc.) ne font que renforcer le sentiment de terreur au sein de la population. Ils servent en définitive les objectifs de ceux-là même qu’ils croient combattre. On attendrait des media qu’ils nous aident aussi à comprendre les origines de cette de haine, pour vivre avec ces peurs et pouvoir les surmonter.
C’est justement ce que l’ouvrage de Sacks propose. Il donne un nouvel éclairage des tensions entre les trois grandes religions monothéistes, que sont le judaïsme, le christianisme et l’islam, ces soeurs issues d’une même souche originelle, qui partagent le même Dieu et en partie les mêmes croyances, prophètes et textes fondateurs. Une lecture qui, comme une thérapie, m’a personnellement libéré. Depuis, les terroristes, quelles que soient leurs origines ou leurs motivations, n’ont plus de prise sur moi, parce que cet éclairage me permet d’en comprendre, en partie du moins, les causes, les raisons, les mécanismes et les ressorts.