Pandémie, le début de la fin ?

Le titre de cet article peut surprendre à l’heure où le nombre de cas explose dans toutes les régions du monde. L’AFP a annoncé jeudi dernier un nouveau record de 1,94 millions de contaminations dans le monde sur une seule journée. Au-delà de ce chiffre, c’est son évolution qui impressionne, + 64 % par rapport à la semaine précédente.

La dernière vague ?

Les abonnées du média Heidi.news pourront comprendre pourquoi l’apparition d’Omicron n’est peut-être pas une si mauvaise nouvelle. Dans un article intitulé Une dernière vague et puis s’en va ?, le journaliste scientifique Yvan Pandelé présente Omicron comme beaucoup plus contagieux mais moins agressif que les autre variants (trois fois moins d’hospitalisations et un risque plus faible encore de finir aux soins intensifs). Cette grande contagiosité risque de faire souffrir de nombreux secteurs, en raison des malades mais aussi des personnes mises en quarantaine, elle va simultanément permettre une augmentation rapide de l’immunité de la population.

Il n’est donc pas impossible qu’Omicron permette de faire évoluer la pandémie vers une endémie, une situation où nous devrons « vivre » avec le SARS-CoV-2 comme avec n’importe quel autre virus. Il y aura ces prochaines semaines des débats vifs sur la nécessité de maintenir les mesures de protection mais, même si l’on peut se réjouir d’un possible retour à la normale, les mesures de prévention sont pour l’heure plus que jamais d’actualité.

Un chirurgien égaré

Je me suis demandé l’autre jour en entrant dans un supermarché avec mon masque si j’étais vraiment en train de faire mes courses ou si j’étais un chirurgien égaré qui ne trouvait plus sa salle d’opération. Je me réjouis de voir les mesures de prévention abandonnées et, pour ce qui est du masque, de pouvoir revoir le visage des gens.

Ce scénario de fin de pandémie doit être pris avec prudence, d’une part car cette fin n’est pas pour tout de suite, d’autre part parce que le Covid-19 nous a appris à quel point prédire le futur était un art difficile.

Quel bilan tirer ?

Si ce scénario devait se confirmer, ce moment particulier de la pandémie nous autorise un début d’analyse sur ces deux dernières années. Une étude exhaustive dépasse le cadre de cet article mais également mes compétences. Je ne peux cependant pas m’empêcher de partager avec vous quelques observations.

La première, la mauvaise préparation du monde face à de tels dangers. J’espère que le prochain variant, ou le prochain virus, ne sera pas beaucoup plus dangereux, nous sommes actuellement très mal préparés, même si la pandémie actuelle a tout de même permis de faire quelques progrès.

La deuxième, le fantastique travail des scientifiques et des industriels qui ont réussi à développer en un temps record des vaccins efficaces.

La troisième, l’immense difficulté des pays à rendre disponibles les vaccins partout dans le monde.

La quatrième, le rôle joué par les médias sociaux dans cette pandémie. Une immense caisse de résonnance qui diffuse les fausses informations plus rapidement que les vraies. Il s’agit d’un réel problème, qui ne se limite pas à la pandémie et dont il faudra s’occuper.

La cinquième, la méfiance d’une partie importante de la population face aux autorités, notamment politiques mais aussi médicales. Je pense notamment au vaccin. Même si personnellement je me réjouis que la vaccination soit restée un choix, je trouve que la position de la commission nationale d’éthique dans le domaine de la médecine humaine est juste : s’il n’y a pas d’obligation légale à la vaccination, il peut y avoir une obligation morale, la vaccination étant un acte de solidarité envers la population. Plus on est jeune, plus on est en bonne santé, plus la vaccination a de sens pour les gens qui nous entourent ou pour la société dans son ensemble. Avec un taux de personnes entièrement vaccinées de 67.5 %, l’option du vaccin comme acte altruiste n’a en Suisse pas fait le poids face aux craintes et aux croyances personnelles.

La sixième, la difficulté de certains à comprendre des messages de prévention pourtant simples. Il est vrai que les informations transmises à la population ces deux dernières années ont été nombreuses et parfois contradictoires, on peut cependant tout de même s’étonner qu’après deux ans de pandémie certains ne soient toujours pas capables de porter un masque correctement.

La septième, mon souhait de voir les Autorités politiques mettre autant d’énergie pour lutter contre les autres dangers. Pour ce qui est de la santé, on peut penser à des thèmes comme la lutte contre le tabagisme, pour une approche plus globale, aux menaces climatiques.

 

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Dr Jean Gabriel Jeannot

Médecin, spécialiste en médecine interne, avec un intérêt particulier pour l’utilisation des technologies de l’information et de la communication en médecine.

42 réponses à “Pandémie, le début de la fin ?

  1. Espérons effectivement que la phase actuelle soit le “début de la fin”, … et non, seulement, la “fin du début”!

    1. Merci pour ces mots justes, ça fait du bien de lire une réflexion sensée après toutes ces conneries qui ont été divulguées à tort et à travers.

  2. Les règlements établis à l’intention des restaurants et des commerces ne sont trop souvent respectés qu’à moitié ou pas du tout. Je regrette que les gérants de ces lieux n’aient pas été plus responsabilisés. Je pourrais citer quatre cafés-restaurants devant lesquels je passe chaque jour, où parois je m’arrête pour boire un café dur la terrasse, mais pas à l’intérieur. Le patron ou la patronne et le personnel portent leur masque sous le nez ou le menton, et les clients habitués de l’endroit de même. Je trouve assez lâche de la part des autorités d’édicter des règlements sans les faire suivre de quelques contrôles, il n’y en a pratiquement pas, ceux-ci pourraient être l’occasion d’une meilleure prise de conscience que du sérieux de la situation, sans forcément être pressé d’amender. Je tombe de haut quand j’entends une patronne de restaurant déclarer : « Cette crainte du virus tourne à la paranoïa, c’est du délire ». Une autre : « Le Covid n’existe plus, c’est maintenant une grippe comme une autre, plus on se protège et plus on sera malade ». Un autre patron encore, au moment où je posais mon certificat et ma carte d’identité sur la table : « Pas besoin, ici ce n’est pas nécessaire ». Sur mon trajet, un seul établissement respecte parfaitement les consignes, et invite aimablement ses clients à faire de même, c’est le restaurant chinois… Comparons un peu les multiples panneaux de circulation routière ou avertisseurs lumineux de vitesse, posés sur la voie publique, et les pauvres petites affiches collées à l’entrée des magasins et restaurants. Depuis un an et demi, les autorités n’ont pas été capables de s’engager dans une vraie volonté de prévention. Au lieu de cela l’homme politique qui donne régulièrement les conférences de presse « espère… serait déçu si… craint que… ne sait pas… mais garde une part d’optimisme… attend… et réagira rapidement le moment venu… » Il est à l’image de la personne qui subit, a mis du temps à se réveiller, finalement pas beaucoup mieux que le public qui tente de se rassurer dans l’incertitude. Il y a une trentaine d’années, les affiches incitant à se protéger du SIDA avaient démontré leur réel effet sur le public pour rappeler les comportements relatifs à la sécurité. Cette expérience faite est oubliée ?

  3. Il est dommage qu’il n’y ait aucune mention du covid long. Certes, Omicron envoie moins de gens à l’hôpital, mais il est trop tôt pour tirer des conclusions sur les séquelles qu’il laisse derrière lui. Sujet passablement absent des débats politiques et articles de presses il y a pourtant de nombreuses études qui montrent que des micro-caillots sanguins se retrouvent notemment dans le cerveau et poumon, que de nombreux diabètes se déclarent après une infection , que les capacités cognitives se retrouvent réduites chez la moitié des guéris…. la liste et longue!
    Peut être la responsabilité aurait elle été plus présente avec plus de couverture du sujet, mais je suppose que les concéquences économiques font trop peur…

    1. Bonjour,
      Merci pour votre commentaire. Il est vrai que je n’ai pas parlé du Covid long dans cet article, il n’est bien sûr pas possible de couvrir tous les aspects du Covid. Il existe bien sûr d’autres sources d’information de qualité mais les HUG propose une page spécifique sur ce sujet: https://www.hug.ch/covid/long-covid
      Meilleures salutations
      JG Jeannot

  4. Que penser sur un plan médical de la vaccination actuellement à l’œuvre en France pour les enfants de 5 à 12 ans par rapport à la position de M. Malone rapportée dans son blog par Mme Lucette Mermoz ?

  5. “s’il n’y a pas d’obligation légale à la vaccination, il peut y avoir une obligation morale, la vaccination étant un acte de solidarité envers la population.”

    Je crois que cette notion de solidarité vaccinale tombe à l’eau dès que l’on sait que le virus circule aussi au sein d’une population vaccinée.
    C.f. l’explosion des cas au Portugal ou en Irelande.

    Si on ajoute le fait que la vaccination de masse pourrait pousser la sélection de variants résistants au vaccin, il vaudrait peut-être mieux ne vacciner que les personnes à risque.

    1. Bonjour,
      Merci pour votre commentaire. Je ne partage pas votre analyse:1) les personnes vaccinées peuvent transmettre le virus mais moins que les personnes non vaccinées 2) Pour moi, la cavitation de masse diminue le risque de sélection de variants 3) Ne vacciner que les personnes à risque va surcharger les hôpitaux et bloquer toute l’économie.

      1. Merci pour votre réponse.
        Plusieurs scientifiques ne partagent pourtant pas votre analyse sur la sélection des variants, dont le Dr Ajit Lalvani qui a supervisé une publication récente sur l’immunité au coronavirus et qui indique:
        “The spike protein is under intense immune pressure from vaccine-induced antibody which drives evolution of vaccine escape mutants”.

        1. Bonjour,
          Merci pour votre réponse. Pour pouvoir vous donner une réponse plus complète, je devrais faire des recherches et je ne trouverai pas le temps de le faire tout de suite. Mais votre remarque est aussi intéressante sur la forme. J’essaye de m’expliquer. On peut avec cette pandémie toujours trouver un spécialiste qui dit noir, un autre blanc, mais aussi 52 autres qui nous donneront 52 nuances de gris.. Ce qui m’intéresse ce n’est pas l’avis d’une personne, tout expert soit il, mais les résultats d’une étude reconnue, revue par les pairs, ou d’une revue systématique ou encore d’une institution reconnue. Un expert seul, cela ne veut pas forcément dire la vérité… Mais pour ce qui est du fond, je ne partage toujours pas votre avis mais cela doit être approfondi.

        2. Le Dr Lalvani ne se prononce pas sur la sélection des variants, mais sur l’intérêt de développer les recherches sur les cellules T (lymphocytes T).

          Si vous lui demandez, il vous dira toutefois de vous vacciner le plus rapidement possible avec les vaccins actuels à ARN messager, y compris la 3e dose.

          L’auteure principale de l’étude vous le dit d’ailleurs clairement: “While this is an important discovery, it is only one form of protection, and I would stress that no one should rely on this alone. Instead, the best way to protect yourself against COVID-19 is to be fully vaccinated, including getting your booster dose.”

          https://www.imperial.ac.uk/news/233018/cells-from-common-colds-cross-protect-against/

          1. Ne tournez pas autour du pot, le Dr Lalvani dans sa phrase “The spike protein is under intense immune pressure from vaccine-induced antibody which drives evolution of vaccine escape mutants” se prononce ici bien sur la sélection de variant, les mots sont très claires. Il le dit pour souligner l’intérêt de développer des vaccins fonctionnant différemment, avec un spectre d’action plus large.

            “the best way to protect yourself against COVID-19 is to be fully vaccinated”.
            Je n’ai pas dit le contraire mais le sujet était la protection collective et non la protection personnelle, ce qui n’est pas exactement la même chose.
            Dit autrement si la meilleure manière de protéger les personnes à risque sont de les vacciner, la question est de savoir si c’est mieux pour elles de vacciner aussi les autres ou pas.

      2. Bonjour,

        Le CEO de Pfizer vient de vous contredire lors d’un interview à la TV:

        – avec deux doses, plus aucune protection (même pas avec l’immunité cellulaire contre les formes graves).

        – avec 3 doses récentes, protection acceptable contre les formes graves et forte contre la mortalité. Quasiment plus aucun effet contre la contagion.

        Il faudrait donc tout reprendre en intégrant ces données: aucune protection pour toute la population contre la contagion avec un variant avec un R0 de 20 et 30 % de la population protégée à 70 % contre les formes graves !

        Donc presque tous à poil dans le même bain. Il faudra attendre le nouveau vaccin en mars (d’ici là nous serons tous immunisés en ayant fait la maladie).

        Deux possibilités:

        – le variant est aussi létal que la souche initiale et tout devrait être immédiatement confiné.

        – le variant est peu dangereux et il faut réserver la 3ème dose aux personnes vulnérables car pour les autres seront infectés de toute façon.

        Dans les deux cas, le pass sanitaire devrait être immédiatement révoqué car inutilement disciminatoire. Une telle limitation de liberté sans fondement est totalement inconstitutionnelle.

        La seule contrainte acceptable serait de demander un test pour tous dans les lieux où le masque ne peut être porté pour ralentir la contagion (1G).

        Je pense que tout cela pourrait finir en justice car les bases même de son adoption ne sont plus réunies.

        Il est temps que des médecins talentueux comme vous reprennent le contrôle en ayant accès à la totalité de l’information sinon vos patients risquent d’être totalement déstabilisés et fuir les cabinets.

        1. “Le CEO de Pfizer vient de vous contredire lors d’un interview à la TV:

          – avec deux doses, plus aucune protection (même pas avec l’immunité cellulaire contre les formes graves).”

          Où avez-vous lu ou entendu que le CEO de Pfizer, Albert Bourla, ait dit qu’il n’y a plus aucune protection avec deux doses? Voici ce qu’il a déclaré aujourd’hui sur CNBC:

          “The hope is that we will achieve something that will have way, way better protection particularly against infections, because the protection against the hospitalizations and the severe disease — it is reasonable right now, with the current vaccines as long as you are having let’s say the third dose.”

          ” L’espoir est que nous réalisions quelque chose qui offrira une protection bien meilleure, en particulier contre les infections, car la protection contre les hospitalisations et la maladie grave – elle est raisonnable en ce moment, avec les vaccins actuels tant que vous en avez, disons la troisième dose”).
          (https://www.cnbc.com/2022/01/10/covid-vaccine-pfizer-ceo-says-omicron-vaccine-will-be-ready-in-march.html)

          En revanche, dans une interview plus ancienne, Albert Bourla a été très clair sur les propagateurs de désinformation:

          “Pfizer CEO says people who spread vaccine disinformation are ‘criminals’”

          (“Le PDG de Pfizer déclare que les personnes qui diffusent la désinformation sur les vaccins sont des « criminels”).
          – The Washington Post, 9 novembre 2021

          1. Alors vous ne comprenez pas l’anglais (je viens de revisionner la vidéo):

            “…and we know that the doses offer very limited limited protection against, if any” (c’est une manière politiquement correcte en anglais de dire que c’est plus efficace du tout), “the 3 doses with booster offer reasonable protection against hospitalization and death”.

            C’est transcrit mot pour mot !

            Ensuite il part sur la version 1.1 du vaccin pour fin mars qui protégera à nouveau correctement. Les mots sont très soigneusement choisis. C’est un CEO, il met en jeu la crédibilité de sa boite. J’ai fait assez de communication dans une grande pharma pour savoir à quel point chaque virgule a été relue.

            Son message est clair: 3 doses pour une protection contre les hospitalisations et attendre fin mars pour la contagion.

            C’est vous qui faites de la désinformation sur ces vaccins en faisant croire à certaines personnes, notamment vulnérables, qu’elles sont protégées alors qu’elles ne le sont plus !

            Dans le pire des cas, sous-estimer la protection du vaccin incite à faire plus attention et mettre des FFP2 mais prétendre le contraire est dangereux car les gens ne font plus attention et se contaminent.

            “Pfizer CEO says people who spread vaccine disinformation are ‘criminals’”, donc le PDG de Pfizer applique cette règle et dit la vérité dans cet interview.

            Ce c’est pas votre cas. Je ne comprend pas vos intentions mais vous devriez peut-être méditer là-dessus. En souhaitant être du côté de la vérité, vous finissez par sombreu du mauvais côté.

            A vous d’en tirer les conséquences.

            PS: je me suis trompé et j’ai dû corriger l’orthographe de mon nom qui ne fonctionnait plus

          2. Et voici la source:

            finance.yahoo.com/video/covid-19-vaccine-covers-omicron-144553437.html

            Le texte transcrit commence à 1’42”

    2. “il vaudrait peut-être mieux ne vacciner que les personnes à risque.”

      C’est une approche erronée.

      Je vous laisse regarder les études qui aborde la théorie de l’encerclement.
      Avec ce type de coronavirus, en résumé, il faut vacciner vite, fort et massivement (respectivement le laisser circuler vite, fort et massivement), et surtout ne pas se concentrer exclusivement sur les vulnérables.

      Pourquoi? parce qu’il mute rapidement.

      Et en se focalisant sur les personnes vulnérables, on accélère les mutations en raison de la partie de la population qui n’est pas vaccinée. Résultat? Avant d’avoir protégé tous les vulnérables, il faudra recommencer la vaccination à zéro car la covid aura tellement muté que l’efficacité de la protection ne sera pas suffisante (pour les personnes vulnérables). Le delta et le delta+/omicron en sont l’exemple.

      Vacciner tous les adultes permet de diminuer le R0, donc de freiner la circulation, et donc de ralentir la fréquence d’apparition des variants et de mieux répartir les vagues dans le temps.

      En 2021, la stratégie est donc la suivante:
      La Suisse a décidé de vacciner massivement (3e dose) la population qui le souhaite (afin de leur offrir la meilleure protection possible) et de laisser parallèlement circuler massivement Omicron pour que l’ensemble de la population acquiert une immunité vaccinale + naturelle.

      Pourquoi ? parce que la vaccination permet “d’encaisser” omicron.
      Et je précise: omicron n’est pas moins dangereux que la souche originale de mars 2020 ! Moi, personnellement, je n’aimerais pas m’y confronter sans vaccin, même si – heureusement – elle touche moins les poumons. Heureusement que les vaccins existent !

      Objectif: que toute la population soit confrontée dans le temps le plus court possible à la Covid-19, via la vaccination et via une infection.

      1. Le R0 ne diminue pas suffisamment avec la vaccination pour infléchir l’épidémie.
        C.f. l’explosion des cas au Portugal et en Irelande.
        La stratégie de l’encerclement que vous évoquez ne va pas fonctionner dans ces conditions.

        1. Vous le dites sur le fondement de vos années d’études universitaires et d’expérience ?

          Et je ne parle pas d’infléchir la pandémie, mais “de ralentir la fréquence d’apparition des variants et de mieux répartir les vagues dans le temps”. Que voulez-vous que je vous réponde si nous ne parlons pas de la même chose ?

          Pour votre autre commentaire:
          Je vous ai répondu.
          Il ne faut en aucun cas limiter la protection vaccinale aux seules personnes vulnérables. C’est le meilleur moyen d’accélérer les variants et donc de redevoir revacciner les personnes vulnérables tous les trois mois (avant même d’avoir fini leur vaccination). Ce n’est pas une opinion, mais un fait.

          Vous pouvez écrire au Dr Lalvani, il vous le confirmera.
          Vous donnez votre appréciation à une phrase, sortie de son contexte, et sans perspective d’ensemble. Vous essayez donc uniquement de conforter votre opinion. Vous n’apportez rien au débat. Désolé.

      2. Défendre l’indéfendable jusqu’au bout… le vent est en train de tourner et la désinformation change de camps.

        L’OMS vient d’annoncer le contraire: il est temps de disposer d’un vaccin efficace contre la contagion (pas seulement une protection partielle contre les formes graves) mais contre tout le sérotype car la stratégie des doses de rappels tous les 4 mois est vouée à l’échec.

        C’est la fin du vaccin ARNm et le retour de vaccins plus traditionnels avec d’autres moyens plus simples et rapides de l’administrer (patch, spray, etc).

        “il faut vacciner vite, fort et massivement”, avec un vaccin efficace contre la contagion et au niveau planétaire, oui. Pas avec une passoire efficace contre le précédent variant (plus d’un an que delta est sorti, et avant il y a déjà eu beta ). Mais on fait une 4ème dose contre Omicron en Israël avec la protéine S de la souche originale, c’est absurde…

        Quand à vos théories sur les mutations, c’est presque de la désinformation: tant qu’il y aura transmission de copies du virus qui auront survécu à notre système immunitaire (que ce soit après vaccination ou guérison), il a aura des variants qui échapperont à l’immunité collective. Omicron est un bon exemple.

        Un peu plus lentement ? Pas vraiment, car avec un R0 de 20 et même une protection de 50 % de la contagion, la transmission est encore 3 fois plus rapide qu’avec la souche de Wuhan.

        En fait, Omicron est en train de faire le boulot que le vaccin n’a pas fait !

        La preuve ? La France et ses 92 % de vaccinés…. et plus de 350’000 cas journaliers. Cette vague est bien celle des vaccinés 2 et 3 doses qui pourrait déboucher sur de nouveaux variants… Tout le pays fortement vaccinés font la même expérience.

        En fait, le calcul du R contient aussi des éléments comportementaux et le deal “vaccin contre liberté” (le fameux pass qui divise la population) a été trompeur. On ne peut pas donner ce que l’on a pas… donc tant que les vaccins ne sont pas efficace à 80 % contre la contagion, il faudra continuer à porter des masques avec des variants très contagieux.

      3. Beaucoup d’affirmations et de croyances dans votre commentaire:

        “omicron n’est pas moins dangereux que la souche originale de mars 2020” (on n’en sais encore officiellement rien), “en se focalisant sur les personnes vulnérables, on accélère les mutations en raison de la partie de la population qui n’est pas vaccinée.” (avec le taux d’incidence actuel, le virus mute à toute vitesses en majorité chez des personnes vaccinées), “parce que la vaccination permet “d’encaisser” omicron”

        C’est assez confus et tarabiscoté comme explication. La situation évolue rapidement et quand la confusion s’installe, il faut en revenir aux faits (source OFSP):

        1. Taux d’incidence: il a littéralement explosé avec Omicron dépassant 2000 (le seuil avait été fixé à 50). Les cantons les plus vaccinés comme le Tessin atteignent un taux proche de 3500. C’est du jamais vu !

        Le nombre de cas journaliers se situe entre 25’000 et 35’000 depuis une dizaine de jours. Le taux de positivé des test (37 %) indique toutefois que le nombre de cas est largement supérieur). L’OFSP l’estime à plus du double: on évoquait hier qu’un tiers de la population pourrait être contaminé en une semaine. C’est historique !

        Cette situation confirme les avertissements de plusieurs études qui concluaient que ce variant a échappé à l’immunité provoquée par la vaccination ou une guérison. Il est impossible d’expliquer autrement un tel taux d’incidence dans une population aussi largement vaccinée. Une 3ème dose devait freiner la propagation mais s’est révélé largement insuffisante face à un variant aussi contagieux. Le virus circule donc très rapidement aussi bien chez les vaccinés que les non-vaccinés (on pourrait faire une extrapolation mais il vaut mieux en rester aux chiffres connus). Des pays encore plus fortement vaccinés constatent le même phénomène. Avec un tel taux d’incidence, le virus peut donc muter même dans des pays avec un taux d’immunité de plus de 95 % (France: 92% de vaccinés + guérisons) et se propager en Europe puis dans le monde.

        Il faut noter que les précédents variants avaient déjà échappé aux vaccins (50 % contre le delta durant 6 mois). La faible durée de la protection du vaccin est aussi une explication.

        Bref depuis le début, nous utilisons un extincteur avec le mauvais type de poudre contre ce feu.

        2. Taux d’hospitalisation et létalité

        Un phènomène intéressant peut être constaté depuis la montée en puissance d’Omicron. Bien que la barre des 10’00 cas ait été franchie le 1.12 et celle des 17’000 le 27.12, les hospitalisations ont atteint un plateau (dès le 15.12) puis commencé à regresser au fur à mesure de la disparition du delta remplacé par omicron.

        Nous avons maintenant un recul de plus de 6 semaines depuis l’arrivée d’omicron. Or, nous savons que le temps d’incubation est plus court et que les hospitalisations se produisent majoritairement entre 10 jours et 3 semaines. On peut donc commencer à faire des projections fiables.

        Une analyse plus détaillée par tranche d’âge et status vaccinal apporte des informations complémentaires:

        – malgré une explosion des contamination chez les 20-29 et 30-39 ans, le nombre d’hospitalisation a fortement chuté dans cette catégorie (déjà peu élevé avec delta) et ceci quel que soit le status vaccinal.

        – le taux d’hospitalisation a aussi très fortement chuté dans les tranches 50-59 et 60-69. Là aussi les courbes selon le status vaccinal (en chiffre pondérés) tendent à se rejoindre. Il y a une chute massive des hospitalisations avec le status non-vacciné (plus de 50 %). A noter, que la courbe des partiellement vaccinés rejoint celles des pleinement vaccinés.

        – le seul groupe dans lequel les hospitalisations restent élevées est la catégorie 80+ alors que le nombre de cas est 8 fois moins élevé que dans les 20-29. Il y a 15 fois plus d’hospitalisation dans cette tranche que dans celle des 50-59.

        En résumé: l’âge semble devenir un plus grand facteur de risque que la non-vaccination face à Omicron. Il y une augmentation de l’âge moyen pour les formes graves. Les 40-70 ans sont nettement moins touchées par des formes graves avec omicron qu’avec delta quel que soit le status vaccinal.

        La létalité suit la courbe des hospitalisations avec un effet encore plus marqué concernant l’âge: les décès restent stables dans la catégorie 80+ alors qu’ils diminuent très fortement dans les autres catégories (même les 70-79).

        On déplorait ainsi 83 décès en une semaine chez les 80+, contre 17 chez les 70-79, 13 chez les 60-69, 5 chez les 50-59 et 0 chez les 40-49, Mais ces chiffres incluent forcément encore une forte proportion de delta et devraient encore baisser pour les moins de 65 ans.

        En conclusion, protéger avant tout les populations vulnérables donc cibler prioritairement la vaccination sur ce groupe mais surtout par le respect du masque et des gestes barrière en leur présence.

        La vitesse de propagation d’omicron est telle qu’il devient impossible de l’enrayer surtout avec un vaccin peu efficace contre la contagion même avec 3 doses. En surveillant le taux d’occupation hospitalier, la majorité de la population devrait être immunisées contre ce variant à bon compte d’ici 6-8 semaines, ce que le vaccin n’a de toute façon pas été capable de faire.

        Je pense d’ailleurs que c’est la stratégie adoptée par le C.F. depuis quelques semaines et que les annonces cet après-midi iront dans ce sens.

        A moyen terme, il nous faut d’autres outils pour éviter l’apparition de nouveaux variants. L’OMS appelait au développement de nouveaux vaccins qui immunisent plus largement contre ce virus et empêchent la contagion. Lutter contre les formes graves d’un variant avec un vaccin et des rappels sauve de vies mais ne permet pas un retour à la normale. Le risque d’un super-variant plus létal et qui échappe totalement aux vaccins est bien trop grand.

        Il faut absolument bloquer la circulation du virus avec un vaccin vraiment efficace et pas seulement la freiner pour contenir une vague.

  6. « s’il n’y a pas d’obligation légale à la vaccination, il peut y avoir une obligation morale, la vaccination étant un acte de solidarité envers la population »

    Par cette affirmation, vous illustrez à merveille ce que disait ironiquement le père de l’anatomie pathologique à la fin du XIXème siècle, Rudolph Virchow, « une épidémie est un phénomène social qui comporte quelques aspects médicaux ».

    A aucun endroit, dans votre billet, vous ne mentionnez l’efficacité thérapeutique du vaccin, mais uniquement les aspects sociaux, moraux, comportementaux ou politiques autour de cette pandémie.

    Peut-être est-ce là un début d’explication de « la méfiance d’une partie importante de la population face aux autorités, notamment politiques mais aussi médicales ». On ne sait en effet plus très bien s’il s’agit de lutter contre un virus ou de profiter de cette crise pour infléchir certaines orientations de la société, voire imposer un projet politique.

    Tant que la zone grise qui relie ces deux aspects de la lutte contre la pandémie sera entretenue, une partie de la population se méfiera des messages qui seront envoyés par les autorités.

    1. Bonjour,
      Merci pour votre commentaire. Votre position est très intéressante. Il est vrai que l’on devrait pouvoir ne parler que de l’efficacité du vaccin mais cet élément ne semble pas suffisant pour certains. Mais votre remarque est très pertinente.
      Meilleures salutations
      JG Jeannot

      1. je partage sans réserves l’avis d’Olivier Caillet. Le fait que la lutte contre pandémie soit devenue une affaire politico-financière et idéologique n’est plus un secret, sauf pour celles et ceux qui se refusent à le voir. Elle est commentée sur la base d’une documentation croissante par les sites de traque à la désinformation, tels que l'”International Fact-Checking Network” (IFCN – https://www.poynter.org/ifcn/) “les “Décodeurs” du journal Le Monde (https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/) ou encore “Factuel” de l’Agence Frace-Presse (AFP/Factuel . https://factuel.afp.com/)

        La plupart des grands organes de presse (agences et journaux, tels que Reuters, AFP et le New York Times, le Washington Post, la BBC, etc.) ont leur propre service de détection de “fake news”. Quant à Wikipedia, la première encyclopédie en ligne est aussi, sans doute, la première source d’information fiable et exhaustive sur la désinformation, en dehors des sites officiels publics:

        “Désinformation sur la pandémie de Covid-19” (https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9sinformation_sur_la_pand%C3%A9mie_de_Covid-19), “Théorie du complot sur le SRAS” (https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_du_complot_sur_le_SRAS).

        Le travail d’enquête rigoureux et exhaustif de Wikipedia a été salué par la presse dans son ensemble, et en particulier par ce journal même :

        “Sur Wikipédia, l’espoir d’un vaccin contre la fièvre complotiste” (Le Temps, 18 décembre 2020 – https://www.letemps.ch/societe/wikipedia-lespoir-dun-vaccin-contre-fievre-complotiste)…

        ou encore par Le Monde du 27 février 2021:

        “La folle année du Covid-19 sur Wikipédia” – En un an d’une pandémie suscitant doutes, controverses et désinformation, le fonctionnement communautaire du quatrième site le plus visité de France semble avoir prouvé sa résilience.” (https://www.lemonde.fr/pixels/article/2021/02/27/la-folle-annee-du-covid-19-sur-wikipedia_6071376_4408996.html).

        Si le monde médical mène une véritable guerre contre le cornavirus, selon les mots de l’épidémiologiste-en-chef du CHUV, que je cite de mémoire (corrigez-moi si je me trompe), comme toute guerre et comme vous le relevez vous-même à juste titre, celle-ci ne s’accompagne-t-elle pas d’une guerre des mots, autrement dit de propagande? Dans un récent point presse de l’OFSP, Madame Virginie Masserey, responsable de la section des maladies infectieuses, n’a-t-elle pas fait part,de son inquiétude face à la montée de la désinformation sur le COVID-19?

        Mon médecin-traitant se dit pour sa part consterné et révolté par ceux de ses confrères qui profitent de la visibilité des réseaux sociaux pour faire leur propre publicité (inutile de citer des noms). Quant à l’infirmière qui m’a administré la troisième dose, elle dit craindre plus la désinformation que le virus lui-même.

        Comme me l’enseigne mon expérience d’ancien journaliste, on ne peut que la prendre… au mot.

        1. “Le fait que la lutte contre pandémie soit devenue une affaire politico-financière et idéologique n’est plus un secret, sauf pour celles et ceux qui se refusent à le voir”

          Cette phrase est opposée au reste de votre commentaire.

          C’est dommage que vous l’introduisiez, sous couvert d’une dénonciation de la désinformation. Il s’agit en effet d’une fakenews.

          1. Merci pour votre remarque, mais j’avoue ne pas bien la comprendre. Sans doute vous ai-je mal lu ou me suis-je mal exprimé. Ai-je laissé croire que je confonds, comme M. Caillet le pense, désinformation et propagande? Si tel est le cas, je peux vous assurer qu’il n’en est rien, bien au contraire. Je me borne à constater que la désinformation, qu’on l’assimile ou non à de la propagande – pour ma part, je ne vois pas de frontière nette entre les deux -, vise non seulement à diffuser des faits erronés mais a une visée bien précise: discréditer les institutions et les pouvoirs publics, avec pour objectif final de déstabiliser, voire de renverser l’Etat de droit. Je ne crois d’ailleurs pas être le seul à faire ce constat.

            Accuser les pouvoirs publics et les autorités sanitaires de collusion avec l’industrie pharmaceutique (le mythe du “Big Pharma” ou “Pharmagate”) et lui reprocher de ne viser que des intérêts financiers, sans apporter le moindre fait à l’appui de telles allégations, ne relève-t-il pas autant de la désinformation que de la propagande?

            Cordialement,

            A. Ln

          2. Que voulez-vous dire par : “… n’est plus un secret, sauf pour celles et ceux qui se refusent à le voir.”

            Oh, et puis zut, je laisse tomber.
            Bonne nuit & année à tous.

            Je laisse les Dr Jeannot et Otten vous lire et, le cas échéant, vous répondre. Croyez ce que vous voulez. Et priez le druide👨‍🎤👩‍🎤🧑‍🎤 que vous voulez 😵🤷‍♂️

            Encore merci aux soignants qui nous sauvent la vie, nous écoutent et passent encore leur temps libre à nous répondre ❤💯

        2. Je crois que vous mélangez deux choses : la désinformation et la propagande.

          La désinformation est clairement constituée de « fake news » destinées à induire en erreur. Elle est à présent connue, identifiée et combattue.

          Ce qui me paraît plus inquiétant est la propagande des instances officielles et des gouvernements qui sont tentés d’utiliser la crise sanitaire à des fin politiques ou sociétales.

          Macron n’en a d’ailleurs pas fait mystère en affirmant fin 2020 pour justifier les restrictions : «on s’était progressivement habitué à être une société d’individus libres, nous sommes une nation de citoyens solidaires». Un an plus tard, il assumait le passage à «une société de vigilance» pour finalement affirmer que les “non-vaccinés irresponsables” n’étaient plus des citoyens (rappelons qu’il avait été contre la déchéance de citoyenneté des terroristes islamistes). Si ce n’est pas un programme politique je ne vois pas ce que c’est.

          Il ne faut pas négliger « l’effet cliquet » : toute liberté perdue l’est pour longtemps. Le retour en arrière est rare et souvent très partiel.
          La lutte contre le terrorisme après le 11 septembre en est, de ce point de vue, un exemple très concret.

          N’oublions jamais cette citation d’Albert Camus : “Le bien-être du peuple en particulier a toujours été l’alibi des tyrans, et il offre de plus l’avantage de donner bonne conscience aux domestiques de la tyrannie”.

          J’ose espérer que les institutions politiques suisses sauront résister à ces tentations.
          Mais, franchement, au vu de l’évolution de la situation dans notre pays et ailleurs dans le monde je ne suis pas très optimiste.

          1. “…qui sont tentés d’utiliser la crise sanitaire à des fin politiques ou sociétales.”

            * Toujours préférer l’hypothèse de la connerie à celle du complot. La connerie est courante. Le complot exige un esprit rare. Rocard.

          2. Merci pour votre intéressante remarque. Vous avez raison de faire la distinction entre désinformation et propagande. Toutefois, je serais bien incapable de tracer une ligne rouge entre les deux, là où les experts eux-mêmes peinent à s’entendre. La désinformation ne peut-elle pas être utilisée à des fins de propagande (avec les exemples classiques du mensonge du gouvernement américain sur l’existence d’armes chimiques pour justifier l’invasion de l’Irak ou celui de l’incident du Golfe du Tonkin en 1964 par le même gouvernement, qui n’en est pas à une “fake news” près, utilisé comme prétexte pour intervenir au Nord-Vietnam sous l’administration Johnson)?

            Au sujet de la crise sanitaire – c’est un fait nouveau comparé aux exemples historiques cités -, ne constate-t-on pourtant pas qu’il est bien plus facile de faire courir une fausse nouvelle que de la démentir? Tandis que rétablir les faits prend du temps et des efforts il est difficile, sinon impossible d’arrêter une “fake news” dès qu’elle se répand sur les réseaux sociaux ou dans les médias. Quand le Docteur Jeannot dit que “l’on devrait pouvoir ne parler que de l’efficacité du vaccin mais [que] cet élément ne semble pas suffisant pour certains”, c’est hélas un fait que les arguments d’autorité peinent plus à convaincre l’opinion que les effets médiatiques de manchette à grands coups de trompettes, de falbalas et de flonflons. Nous autres journalistes (ou ex-journalistes) en savons quelque chose.

            Dans le cas présent, je préfère donc m’en tenir aux déclarations officielles qu’aux élucubrations du premier Breitbart News venu où l’amalgame entre désinformation et propagande est non seulement manifeste mais a montré ses effets ravageurs aux fins politico-financières et idéologiques que l’on sait… débat sans fin, non?

    2. Si vous avez besoin de le lire, je vous l’écris clairement:

      Les vaccins à ARn messager disponibles en Suisse sont efficaces et la balance risques/avantages est en faveur de la vaccination pour toutes les classes d’âge, dès 18 ans.

  7. Dans quel but avez-vous rédigé ce récit de fiction ? Pensez-vous que le moment est choisi pour se divertir ? Si vous pensez être pris au sérieux, par contre, votre intervention apporte quand même quelque chose : l’exemple parfait du trompeur qu’il faut éviter, ou mieux, inviter à s’en aller avant qu’il ne s’accroche.

  8. Lu aujourd’hui sur le blog de Madame Sandoz:

    “Corto
    13 janvier 2022 à 13 h 52 min

    Dans les bureaux capitonnés du Pentagone, on dit la vérité non seulement sur l’origine accidentelle de la pandémie mais aussi sur la nocivité des vaccins à ARN messager.

    Plusieurs dossiers sortent des oubliettes, ceux que les offices de la santé américains trouvaient profitables avaient été jugés beaucoup trop dangereux par les autorités militaires de l’US Army. Même ceux qui gèrent des armes atomiques avaient refusé de participer dans les recherches ayant amené plusieurs laboratoires, dont celui de Wuhan, définis sous le terme “gain of fonctions”. Depuis 2007, l’hydoxychloroquine et l’ivermectine avaient été craintes par les organisateurs de cette pandémie à base de virus trafiqués avec des technologies de “gain of fonctions”, ainsi que les “vaccins” à ARN-m étaient déjà en 2003 sur la liste des complotistes qui ont mis en place ces folies ravageuses que seules les autorités sanitaires avaient avalisées alors que les militaires les jugeaient beaucoup trop dangereuses”

    Curieuse ressemblance, non? Qui donc a copié-collé qui? Quel que soit l’auteur de ce Wikileaks des nouveaux Pentagon Papers, il voudra bien fournir ses sources, si tant est qu’il souhaite être pris au sérieux. A défaut, il ne faudra pas qu’il s’étonne s’il passe pour propagateur de “fake news”.

    1. Plutôt que des copiés-collés, il est plus vraisemblable que Corto et J.-P. sont une même personne prenant place dans les blogs sous différentes identités. Le style et les expressions se retrouvent de part et d’autre.

      Dans le blog du 5 janvier 2022 de Madame Sandoz que vous citez, Corto offre environ 700 lignes de désinformation ou messages de révolte, soit 28 fois la hauteur de mon écran d’ordinateur. Je propose ainsi au Dr. Jean Gabriel Jeannot de réfléchir à temps s’il souhaite que cette pieuvre vienne s’installer dans ses blogs pour coller ses ventouses sur le visage des autres invités. Il y a des formes de liberté d’expression qui sont écrasantes, collantes, il est possible de ne pas réagir mais cela fatigue quand même : un peu comme si à l’hôpital un haut-parleur diffusait constamment des gammes de trompette pendant les colloques. Est-ce qu’il suffirait de ne pas écouter pour que ce soit sans problème ?

  9. Je suis sidéré par cet article. On a droit au discours de “La science” depuis plus de deux ans, où des personnes mettant une blouse blanche détiennent la Vérité et ne montrent aucune humilité, comme on peut le lire dans ce texte.
    A titre personnel, ma première observation est: Comment est-il possible qu’avec tant d’effort, l’origine de ce virus n’ait pas été documentée afin e mettre en place des système de prévention pour la circonscrire.
    Ensuite, à la vitesse où tout le monde accepte des règles aussi liberticides qu’absurdes. Je ne peux me faire à l’idée de de voir montrer ma carte d’identité pour aller boire un café. Je ne peux plus aller voir mon fils faire du sport, car il faut montrer sa carte d’identité. (et pour que la chose soit claire, j’ai bien correctement fait tous les vaccins proposés et pense avoir reçu ce fameux passe sanitaire).
    Ensuite: je suis sidéré par le manque d’expérience des médecins sur le développement des dispositif médicaux et des produits médicaux:
    Pour les masques: Il n’y a pas de cas d’emploi pour mettre un masque tout le journée pour des personnes non formée. C’est du régulatoire, voir ordonnance sur les dispositifs médicaux. Comment dès lors, cela a-t-il pu être imposé à toute la population. Cela reste une grande question ouverte.
    La même chose pour les vaccins, ils sont mis sur le marché en déviation par rapport aux exigences régulatoires. On voit clairement un gain de ces vaccins et c’est tant mieux, mais ne prend on pas un risque inconsidéré à ce point en particulier sur certaines catégories et je pense à tous les jeunes de moins de 40 ans. (et je ne suis pas antivax et soutiendrait parfaitement une obligation pour les +50).
    Les mécanismes de protection que les gens se sont mis en place, sont très inquiétants et la sortie sera très longue et très douloureuse.
    Les médecins ne peuvent pas comprendre cela. Ils ne sont pas formés pour cela.

    1. L’OSF confirme que 96 % des décès concernent les plus de 65 ans dont la moitié plus de 85 ans. Tout cela durant la période antérieure à omicron, sans vaccins ni traitements.

      Les moins de 45 ans, c’est 0.24 % (co-mordibités incluses) ! Soit 20 fois moins que les suicides dans ces tranches d’âge.

      Les jeunes ont à dû se faire vacciner 3x alors qu’il était démontré que l’impact sur la transmission était négligeable (source: OMS) avec des conséquences sociales et économiques graves (abandon d’études et d’activités sportives/sociales, chômage).

      Le principe de proportionalité n’a pas été respecté. Cette pandémie touchait surtout les personnes âgées et vulnérables: les mesures devaient donc être ciblées.

      Certains médecins prétendaient en janvier que l’on ne s’en sortirait pas sans vacciner massivement les enfants. Aux USA, on a autorisé des boosters a des enfants déjà guéris du virus malgré les deux premières doses !

      Qui ne serait pas interpellé par ce “jusqueboutisme” ?

      C’est le danger: ces vaccins ont été très efficaces pour les personnes vulnérables en évitant les formes mortelles. Nul doute que de nombreuses vies ont été sauvées. Il fallait en rester là pour éviter de rompre la confiance qui sera indispensable en cas de nouvelle pandémie.

      Par ailleurs, on commence seulement à mesurer les conséquences de ces mesures et elles semblent être supérieures aux bénéfices:

      https://www.telegraph.co.uk/news/2022/08/18/lockdown-effects-feared-killing-people-covid/

      Alors, estampiller “complotiste” un citoyen lambda, études universitaires, cadre moyen dans une grande entreprise, qui paie ses impôts et s’est fait vacciner, ça ne prend plus !

      L’attitude des médecins m’a surpris. Ils devaient rester au dessus de la mêlée et laisser les pro/anti régler leurs problèmes quelles que soient leurs convictions personnelles. Politique et santé ne font pas bon ménage. Je mets d’ailleurs les druides aux molécules miracles dans le même panier que les experts qui se pavanaient quotidiennement dans les médias.

      Leur rôle est de conseiller leurs patients en fonction de la situation personnelle de chacun pour permettre un choix éclairé. La situation d’un octogénaire hypertendu diffère de celle d’un jeune de 28 ans (peut-être déjà immunisé suite à une forme asymptomatique).

      A l’heure où l’OFSP lance la vaccination de rappel, j’espère que les médecins rempliront pleinement leur devoir d’informer les jeunes patients sur les très faibles risques de la maladie pour eux et sur les effets secondaires qui sont maintenant avérés dans certain groupe d’âge (l’OFSP n’en parle pas dans son communiqué).

      Le corollaire c’est que les personnes comme moi qui faisaient 100 % confiance aux autorités sanitaires ne se feront pas avoir 2 fois. Et plus les médecins persisteront au lieu d’admettre leurs erreurs (car tout le monde peut se tromper), moins la confiance sera rétablie. Le mien a franchi le pas sous le sceau de la confidentialité: je le remercie.

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