Ne relancez pas la consommation! Contentons nous de peu!

Me tromperais-je beaucoup en disant que l’économie mondiale de ces dernières dizaines d’années est basée sur le mensonge que tout va bien, et de mieux en mieux?  Toute nouvelle inquiétante peut provoquer une panique, une crise boursière et économique.  Toute inquiétude, tout danger réel, tels que le changement climatique ou l’épidémie sont sous-estimés, cachés. Dès que le public prend conscience qu’une entreprise court des risques, ses actions sont vendues et elle perd de la valeur. Le futur de toute notre économie est très incertain, et sa valeur réelle, prochaine,  est probablement bien inférieure aux chiffres officiels.

Je suis choquée d’entendre que le gouvernement français veut relancer la consommation. Il veut pousser les Français à consommer, à acheter plus? Depuis des années, ils injectent de l’argent dans des entreprises déficitaires pour maintenir des productions souvent inutiles et nuisibles. Or nous courrons d’immenses dangers à cause du réchauffement climatique (lien) (lien), nous devons le limiter fortement, et nous devons dès maintenant réduire les émissions de carbone de la Terre de 7,6% par année (lien).

J’ai lu avec ma fille ‘la petite maison dans la prairie’. Nous connaissons tous cette histoire de vie simple, quasiment en autarcie dans la nature.  Le papa plantait les aliments pour toute l’année, et parfois fabriquait un meuble dont la famille avait besoin.  Pour leur survie, les paysans devaient prévoir des aliments pour tout l’hiver, les semer, les cultiver, les soigner, les récolter, les économiser et les gérer.

Image par Александр Пономарев de Pixabay

Notre civilisation est aux antipodes. Nous sommes très occupés et à gérer de très nombreux objets.  Nous devons constamment dépenser pour faire travailler les restaurants et les entreprises de loisirs, et c’est encore un moindre mal par rapport aux achats d’objets polluants et de voyages par avion. Le sentiment de sécurité qui engendre cette hyper-consommation est un leurre total. Il est basé sur de nombreux mensonges, sur le climat, sur l’innocuité de certains produits, sur les conditions de production, sur leurs conséquences pour notre avenir.  Il y a plusieurs raisons différentes qui montrent que le système actuel basé sur la croissance ne peut pas continuer indéfiniment, et qui provoqueront sa rupture bientôt.

Lors de l’épidémie, certains ont eu le réflexe de faire des réserves de nourriture pour quelques mois.  Ces mouvements de panique tant décriés sont peut-être normaux et habituels pour les humains, et notre mode de vie dépensier et hyper-consommateur pourrait constituer peut-être une exception dans l’Histoire.

Les gouvernements ont absolument tort d’encourager la consommation. Ils devraient faire tout le contraire. Ils devraient nous encourager à acheter moins. Il faudrait dire la vérité sur le climat, sur la pollution, sur la perte de biodiversité et sur leurs conséquences, que nous entrevoyons seulement. Ils devraient dire la vérité sur le risque, et l’encouragement à la consommation d’objets polluants devrait être jugé crime contre l’Humanité.  Il faudrait peut-être supprimer la publicité, les encouragements à la production et à la vente d’objets polluants, mettre des critères de qualité à la production. Un mode de vie raisonnable consommant ‘une planète’ pourrait être enseigné à l’école.  On pourrait payer une taxe au points en amenant des objets à la décharge, la mauvaise qualité coûterait alors trop cher.

Un tel changement serait difficile à mettre en place du jour au lendemain. Il faut penser et mettre en place une économie qui ne s’écroule pas dès que nous cessons de jeter l’argent par les fenêtres. Il faut réduire graduellement la consommation, le nombre d’objets achetés, en  privilégiant la qualité ou d’autres façons.  Je vous en prie, inventez cette économie maintenant!

Comme la productivité humaine a énormément augmenté depuis le Moyen-âge , il faudrait logiquement baisser le temps de travail, faute de quoi nous acquérons beaucoup plus de choses. Et j’ai vraiment l’impression que la machine s’est emballée, nous achetons et nous jetons de plus en plus vite.  Il  faudrait  apparemment baisser le temps de travail à neuf heures par semaine pour éviter la surproduction et la consommation.  Ainsi la majorité de la population pourrait occuper des emplois utiles, au lieu de s’employer au commerce, à la publicité et à la communication commerciale.  Si tout le monde ne s’ingéniait pas à vendre, nous n’aurions peut-être  tout simplement plus envie d’acheter autant.

Il est de notoriété publique qu’il est quasiment impossible de trouver un emploi après quarante ans. Peut-être faudrait-il inscrire cet état de fait dans la loi et octroyer des retraites à quarante ans, éventuellement à choix,  plutôt que de pousser les quadragénaires à ouvrir des magasins d’objets plastiques encore plus voyants  que les précédents?  Le fait est qu’il n’y a pas assez de travail essentiel pour tout le monde, mais travailler douze ou quatorze heures par jour jusqu’à la quarantaine et être recraché par la machine après n’est pas la bonne solution. Selon une vidéo Facebook non vérifiée, la Belgique dépense plus pour les dépressions et les burn-out que pour l’assurance-chômage, sans parler d’encouragements aux entreprises. Les enfants devraient avoir le temps de jouer, les jeunes des moments pour le bien-être, le sport et même pour les relations humaines et les loisirs, les trentenaires devraient passer du temps avec leurs enfants. Une diminution du temps de travail profiterait à tout le monde.

Dans certains secteurs des emplois additionnels seraient très utiles, dans la santé ou dans la lutte contre le changement climatique. Face à l’effondrement prévisible et prévu, un Green New Deal solide, proposant de nombreux emplois utiles semble une excellente solution, mais il devrait progressivement s’étendre à proposer des emplois essentiels et utiles à la majorité de la population. La diminution du temps de travail s’impose aussi comme une évidence.

La richesse provoque le réchauffement climatique

Le président du GIEC en 2019 et les banques centrales

Nous devons réduire les émissions de carbone de 7,6% par année

Il faut des emplois pour le climat

Dorota Retelska

Dorota Retelska, décrypte les nouvelles du climat. Docteure ès Sciences de l’UNIL, auteure d’Antarctique-Ouest dans le Vide, elle alerte sur les dangers du climat depuis plusieurs années. Elle est active dans plusieurs organisations de défense du climat, entre autres l’Association Climat Genève, Greenpeace, TACA, et le Collectif Climat 2020.

19 réponses à “Ne relancez pas la consommation! Contentons nous de peu!

  1. Limiter le temps de travail c’est une vision bobo. La fin du pétrole nous remettra les outils agricoles dans nos mains et nous devrons retourner à l’agriculture vivrière. Évidemment avant cette étape tout ce que vous décrivez est vrai. Vous désirez que cette étape se passe sans douleur et donnez des clefs essentielles pour éviter le crash. Vous ressentez, contrairement à beaucoup, que nous allons vers un scénario méchamment cruel pour les humains et c’est bien d’alerter. Pour ma part je pense nous entrons doucement décennie après décennie dans le scénario du gros clash social et écologique. La Covid19 aide beaucoup actuellement la nature et la société à bifurquer. De cette conclusion: le coronavirus est-il le seul prétexte possible pour freiner et imposer les conclusions du GIEC, l’agenda 21 et de la Conférence de Paris ? Je crois que OUI. La majorité de la population n’étant pas sensible à votre constat.

  2. Rien à redire, vos arguments sont vraisemblables. Le problème est que l’économie s’est fait dominer par la finance, pour le moment.
    L’astuce est d’imposer non pas un coût en francs, mais en pour-cent. Vous y ajoutez une vision à court terme (3 mois) dans un contexte boursier. Très astucieux. Le grand perdant dans ce système artificiel, idéologique, c’est notre environnement, la biodiversité et les vivants (être humain, animaux, végétaux) qui eux ne sont pas « programmés » pour cette vision à 3 mois, mais évidemment sur un temps beaucoup plus long.
    Un changement culturel sera nécessaire et nos élus, intéressés à gérer le mieux possible notre société et son économie, vont devoir s’y atteler et se libérer de l’influence des court-termistes. La population me semble l’avoir compris et beaucoup d’entreprises aussi, c’est plutôt rassurant.

  3. “la petite maison dans la prairie” n’est qu’une vision idyllique de la vie paysanne simple , mais la réalité était toute autre pour ceux qui l’ont vécu ou su lire les récits des générations précédentes ayant souffert de famines !
    Pas étonnant dès lors de comprendre que notre civilisation ait développé des moyens efficaces pour réduire la misère et donner une chance à chacun et non plus à une poignée de privilégiés !
    Le risque majeur n’est pas la surconsommation , mais la surpopulation qui a besoin de ressources pour vivre , la surface nécessaire pour les besoins vitaux étant forcément proportionnelle au nombre d’habitants.
    Retrouver une densité humaine compatible avec la biodiversité me parait un objectif plus réaliste que de vouloir fixer des limites arbitraires auxquelles une minorité de privilégiés ne sera pas soumise, certains ne se gênant pas du tout de sortir leur yacht ou leur jet privé juste pour se montrer !
    L’impact des dépenses en éducation et en culture, bien que non matérielles, dépend aussi du nombre de consommateurs simplement par les moyens mis à disposition , aujourd’hui numériques .
    On peut regarder le problème sous différents angles, mais la solution s’impose d’elle même …

  4. Vous avez une vision postcolonialisme d’un occident tout puissant qui dit à la terre entière comment vivre.
    Ben non, la frugalité est une idéologie occidentale bobo, à l’opposée de celle en Chine, Inde, ….

    L’économie assure la recherche qui permet d’améliorer les outils pour l’énergie renouvelable, de guérir des maladie, et permet de nourrir la planète.
    Il ne faut pas substituer cette économie à une économie qui nous rendra fragile face aux maladies,…

    L’économie doit évoluer en mieux, mais ne jamais la changer brusquement, c’est comme ajouter en 1année, un réchauffement de 5° à la planète. C’est trop rapide pour que les espèces s’adaptent.

    Bref, le bon sens doit être le chemin à prendre, pas l’idéologie. Le bon sens est un changement où la population adhère. Vous n’allez pas faire croire à des gens qui tournent tout juste sur leur salaire, qu’ils ne vivent pas déjà dans la frugalité.

    La réalité est que Chine, plus tard l’Inde, puis d’autres pays se moquent des inquiétudes occidentales. On ne peut pas arrêter la machine économique mondiale car la préoccupation hors occident, c’est le présent, pas le futur.
    L’économie doit évoluer pour garder toute sa capacité d’innover, et en même temps elle doit éradiquer sa perversité (retrouver local progressivement, mais pour celà, les pays exportateur comme l’Argentine et sa viande doivent pouvoir s’adapter)

    L’idéologie bobo est un rêve enfantin qui peut faire des dégâts irréparable sans avantage pour la planète.

    Il faut évoluer, pas révolutionner, pour garder notre capacité à innover. Le plus difficile à trouver, c’est le tempo. J’admets qu’il est trop lent.
    Genève est un bon exemple où les Verts sont pour la croissance de la ville et du canton, et en même temps, ils racontent qu’ils veulent une autre économie. Ils parlent de révolution de l’économie, mais ne sont même pas capable de faire évoluer la philosophie économique de Genève qui est tout en croissance.

    1. Un chinois moyen possède moins qu’un européen moyen. Nous pourrions déjà descendre à leur niveau de consommation.

      1. C’est vrai mais ce qui est à craindre c’est que, sous la pression de la pub et des réseaux prétendus sociaux, le Chinois moyen se mette à vivre comme un Américain moyen.
        Heureusement, si le gros Donald est réélu, l’Américain moyen ne disposera plus de beaucoup de moyens pour consommer.

    2. L’idéologie économiciste est un leurre car penser que tout est économique est une idée scientiste. Le solutionnisme technologique en est un autre qui fait croire que tout peut être solutionner par la Technique. Les leçons de bon sens et de pragmatisme sont un maquillage factice pour discréditer toute critique. Celui-ci commence tout de même à craquer sous le poids du réel…

  5. Dans son roman dystopique “Ape and Essence”, paru en 1948, Aldous Huxley décrit un monde détruit par les armes atomiques et chimiques pendant la IIIe guerre mondiale et redécouvert en 2108, cette fois-ci depuis l’ouest, par une équipe de scientifiques néo-zélandais, dont le pays a été épargné parce que jugé sans intérêt stratégique.

    Les rares survivants que l’expédition rencontre à son arrivée en Californie sont retournés à leur état primitif de babouins intelligents mais illettrés, condamnés à survivre en pillant les tombes à la recherche d’habits, brûlant des livres en guise de combustible et tuant les nouveaux-nés malformés par les radiations afin de préserver la pureté génétique de l’espèce.

    Dans les années soixante, les premières communautés hippies de Californie rêvaient de se retirer dans le désert pour y former des clans vivant une vie simple, en autarcie et en communion avec la nature. J’ai été le premier journaliste étranger à avoir vécu parmi la principale d’entre elles, la “Tribu de l’Oracle” (Oracle Tribe) et à en avoir rendu compte dans mes reportages. J’ai vite pu constater que ses principaux meneurs et adeptes avaient une conception bien à eux de la vie simple et du retour rousseauiste à la nature: ils ne se privaient ni de rouler dans leurs Corvette, Ford Mustang, Chevrolet Camaro et autres Pontiac GTO climatisées, ni de commuter d’une ville, voire d’un pays à l’autre par vols fréquents, via PSA ou American Airlines, pour entretenir les liens fraternels avec les autres communautés, dont certaines étaient financées et pourvues de terrains à bâtir par de généreux mécènes. Et, comme journaliste “embarqué”, j’avais droit au nec plus ultra des services offerts par leurs officieux, mais non moins efficaces, services de relations publiques.

    Quant à leur maison de rêve dans la prairie – en l’occurrence, le désert -, elle prenait le plus souvent la forme de dômes géodésiques, conçus par les meilleurs architectes et designers de l’époque et pourvus de toutes les nécessités pour survivre en pleine sauvagerie: frigos, machines à laver, réservoirs d’eau et électricité, piscine, téléphone, radio et télévision, entre autres. Enfin, à la veille du “Summer of Love” de 1967, la communion avec la nature se pratiquait surtout par les extases hallucinogènes produites par le diéthyllysergamide (L.S.D.), qui faisait alors la seconde conquête de l’Amérique grâce aux découvertes de deux chimistes suisses, Albert Hofmann et Arthur Stoll,chez Sandoz, entre 1938 et 1943.

    La vie simple et le retour à la nature, à ce prix, qui n’en rêverait pas?

    Et vous, qu’en pensez-vous?

  6. Ce que vous proposez me semble si simple à première vue ! Trop simple même ! Cela pourrait aussi ressembler à un programme électoral d’un parti vert ou écolo. Mais alors, pourquoi donc aucun gouvernement de pays capitalistes n’y a pensé jusqu’à présent ? Car, à première vue, j’admet que cela serait la solution bien logique pour combattre efficacement le réchauffement climatique. Le problème majeur que je vois dans ce programme de style électoral que vous décrivez très bien dans votre article, c’est qu’il créerait massivement du chômage dans la population active en raison de la fermeture massive d’innombrables commerces, compagnies et industries de toute sortes. Le résultat de toutes ces faillites serait peut-être dix fois pires que la grande dépression des années 30 aux États-Unis et qui s’est propagée en Europe, notamment en Allemagne. Vous savez ce qui est arrivé en Allemagne par la suite… La dépression économique mondiale qui en résulterait, conduirait à des licenciements de centaines de millions de personnes, qui se feraient par la suite expulser de leur logement pour non paiement de leur loyer ou qui perdraient leur maison pour non paiement des charges (nommée hypothèque au Canada) . Les rues des petites et grandes villes, comme Bruxelles, Paris, Londres, New York, Boston… seraient alors pleines de SDF (sans domiciles fixes) en raison de la perte de leur gagne-pain. Imaginez un seul instant, tous ces SDF vivants dans les rues qui seraient davantage exposés aux canicules de l’été, aux verglas de l’hiver, au vent destructeur de tempêtes. Imaginez aussi un seul instant le calvaire des SDF souffrant de maladies et étant incapable de se payer des médicaments et qui devront tenter de survivre dans les rues à cause des licenciements massifs dus à l’adoption de votre programme électoral écolo. Qui va s’occuper d’eux !!! De les nourrir, de les soigner… Imaginez un seul instant à tous les problèmes sociaux qui résulteraient de l’adoption de votre programme électoral s’il devait être adopté par un parti vert au pouvoir dans les décennies à venir !

    1. Le problème avec votre raisonnement archétypal est que tout l’argumentaire se base sur des ressources illimitées… Comme l’on fait des générations d’économiste aux US, qui on toujours été habitués à considérer les ressources d’un nouveau monde illimité et dues.

      Maintenant, qd vous placez une bactérie dans une boite de petri (un espace et volume clos), la population prolifère, d’abord exponentiellement, puis ses déchets produits et la limite des ressources freine la croissance…. Nous en sommes à ce stade, en commençant par l’eau, l’air propre …puis la nourriture. A ce stade, comme en Chine, l’espérance de vie diminue à cause de la pollution, bien que les progrès sanitaires freine l’effet.
      Alors, on exporter l’industrie polluante ailleurs (d’abord la Chine, puis le Vietnam, l’Afrique, ….).

      Le problème économique – c’est à dire la redistribution harmonieuse des biens – ne pourra JAMAIS être résolu sans intégrer la limite des ressources (énergie, minerais, terres rares, phosphate…). On a beau faire du green washing, noyer le tout dans un positivisme scientifique ou un marketing béat, le fait est que la contraintes des ressources est bien réelle. Nous allons allez de bulles en bulles de plus en plus violente jusqu’au moment ou ce nouveau paradigme rentre enfin dans les consciences. Mais le choc – comme dans toutes les bulles économiques et et qui ne sont que des durs rappels “cognitifs” à la réalité des choses – en sera d’autant plus violent.

      Perso, je pense que l’homme ne réagit qu’au chocs, mis devant ses propres réalités. La changement et l’intrication des économie, des consciences, des habitudes est telle que ce changement brutal ne pourra se produire que globalement.
      (La “bête” se protégera jusqu’aux dernières extrémités.).

      On en fait l’expérience d’une prémisse actuellement avec le petit virus. Qd on atteindra les bases de la pyramide de Maslow, les choses deviendront plus sérieuses. Alors probablement on passera par une petite transition style dictature numérique à la chinoise, voir un épisode guerrier, mais comme le système reste de toute façon non soutenable (faut beaucoup de ressources pour l’entretenir), il s’écroulera à son tour …et immanquablement, on arrivera à qqch de plus simple et plus local. Et même si nos grands gentlemen du trop 1% qui dirigent le monde se disent que l’on met en danger leurs steak et se liguent avec les dictateurs numériques, on n’en pourra rien faire, les contraintes physique (et non économique qui sont des artefacts …des blablas… humains) seront toujours là.
      Et les “progrès de la science” dans tout ça ? Le gros problème est l’asymétrie d’information…avec l’écologie, la technologie, la psychologie et l’économie on touche à un problème interdisciplinaire infâme par sa complexité et ses interdépendances. Nous n’avons pas à disposition un système d’organisation humain qui puisse intégrer toute ces informations et qui puissent prendre les bonnes décisions à temps. On n’arrive par exemple à peine à contrôler l’impact des AI sur l’économie que les états essaient désespérément d’anticiper mais ils ont et auront systématiquement une guerre de retard …idem vec les politique régulatoire sur l’économie qui viennent systématiquement après les crises (c.f. par exemple accord de Bales I, II, III pour les banques)… Peso, qd je vois les indices boursiers qui actuels et l’état du monde, bref…
      Aussi, à y réfléchir, ce pattern d’asymétrie à la Stiglitz ressemble par bien des aspect à celui de la technologie.

      Alors on refile le bb aux jeunes, mais pas si cons les jeunes ou du moins pas encore englués dans le système… ils s’en rendent bien compte ! Peut-être les femmes (qui on une conscience biologique plus réelle de la vie) et les jeunes en feront qqch – s’ils passent leurs derniers smartphone au micro-onde ?
      …. ou peut-être vivra-t-on plus simplement, comme disait Pablo, mais on ne sera pas forcément plus malheureux

  7. Ça n’arrive pas souvent, Madame Retelska mais, aujourd’hui, je suis d’accord avec vous sur toute la ligne.

    D’autant plus d’accord que, sans m’en rendre compte, j’ai toujours vécu comme vous conseillez de le faire. En lisant votre article, je regarde autour de moi et, à part le PC qui n’a que cinq ans, tout le reste date de mon adolescence or j’ai 72 ans. Je dois être un des plus mauvais consommateurs que la Terre ait porté.

    Un ampli stéréo des années soixante-dix avec des baffles de la même époque, made in USA comme ma deuxième voiture que j’ai utilisée pendant vingt-sept ans. Une perceuse électrique allemande que ma marraine m’avait offerte en 1961 ! Un robot ménager acheté en Suisse par ma mère en 1955 et dont ma petite-fille héritera en parfait état. Un enregistreur sur bande made in Switzerland, technique périmée, mais que j’utilise encore couramment. Et finalement, mon aspirateur et mon marteau électro-pneumatiques achetés au Liechtenstein dans les années 80. Ah oui, j’allais l’oublier. Mon drone est chinois et il n’a que trois ans.

    Je suis honteux. Si tout le monde vivait comme moi, la société capitaliste se serait effondrée depuis belle lurette et il y aurait eu des millions de sans emploi. Sauf si, comme vous l’écrivez, on avait lié le temps de travail à la productivité ce qui est la seule vraie solution à long terme.

    À condition néanmoins de freiner radicalement la surpopulation.

    Cela dit, je ne pense pas que ça résoudrait le problème climatique mais, sans être un négationniste du climat, je suis néanmoins un hérétique.

    1. Ne soyez pas honteux : vous n’êtes pas un mauvais consommateur. Les appareils ménagers des années 80 et avant sont peut-être d’excellente qualité, mais ils sont très énergivores. Nulle doute que la Suisse aurait eu besoin d’un ou deux réacteurs nucléaires supplémentaires si tout le monde avait gardé ces appareils ménagers là.

  8. Comme ce n’est pas si simple je me contente de consommer moins.
    Mais j’aurai bien du mal à me passer d’internet pour vous lire, de ma voiture hybride pour aller voir mes proches et des quelques molécules chimiques qui améliorent mes chances de survie.
    Si La petite maison c’était si bien que ça, hors périodes de guerres et de famines et d’épidémies, pourquoi donc a t’on inventé les transports, la pilule et j’en passe ?
    Cordialement et sincèrement votre,

  9. Dimanche de rêve ! Les magasins étaient ouvert: on a filé avec les gosses pour en profiter. Un monde fou, ambiance de fête, des amis étaient déjà sur place Menu Burger au self pour commencer (si on commande autre chose, les gamins partent en crise).

    On a pu acheter des stylos incroyables pour les enfants: ils en ont oublié leurs téléphones portables et leurs consoles de jeu. Des stylos électroniques en plastique (j’espère qu’ils ne sont pas fabriqués en Chine – à cause du virus), qui expliquent comment faire les courses dans un supermarché. Trop fun et pas cher ! (on en a pris cinq dès fois que ça tombe en panne). Il y avait aussi un livre sur les supermarchés et des vignettes à coller. Un vrai bonheur !

    Dommage qu’il faut mettre un masque: ça plombe l’ambiance et ça sert pas à grand chose car le virus n’est pas dangereux pour nous. En plus, ça pollue !

    Alors, on s’est lâchés et on s’est fait plaisir avec plein de gadgets. Heureusement, on avait pris le gros 4×4 pour tout ramener. Faut dire qu’on a pu économiser durant le confinement car on ne pouvait acheter que de la bouffe (c’était horrible). Bon, y’avait Amazon mais on aime bien acheter local quand même.

    En tout cas, les enfants ont adoré et appris beaucoup de choses intéressantes. C’est important car, à cette âge, ça reste gravé. C’est presque mieux que l’école (comme quoi l’éducation c’est aussi l’affaire des entreprises). Ils seront bientôt prêt à faire les courses seuls !

    Enfin, j’adore votre blog. La photo est superbe et il faut vraiment sauver notre planète. Vous avez raison pour les avions: c’est mal ! On a suivi vos conseils et on a réservé une croisière maintenant que le Covid est fini ! Comme quoi on sait s’adapter.

    Pas facile de changer le monde, hein. Enfin, on est avec vous si vous avez d’autres idées.

    PS: ça vous dit un des stylos pour votre fille ?

  10. La petite maison dans la prairie, là où ils mourraient à 27 ans, leur espérance de vie moyenne ?

  11. J’adhère en grande partie à votre article, sauf qu’on ne force personne à aller au restaurant, voyager ou lire des livres, c’est un plaisir en tout cas pour moi.
    Comme dans toute chose c’est l’abus et le toujours plus qui est mauvais selon moi.

  12. Quel gouvernement prendrait le risque d’instituer un Ministère de ” la frugalité partagée “, un Ministère du ” respect des limites planétaires ” ? Il dirait enfin la vérité du Chaos Climatique, il ferait voler en éclats, comme vous le faites si bien Madame, ce consumérisme mortifère qui nous tient lieu de vie.

    1. Qui donc vous oblige à consommer? Faire ceinture, de temps à autre, est non seulement excellent pour la ligne mais aussi pour le porte-monnaie. Ou, si vous êtes incapable de résister à la fièvre-acheteuse, contentez-vous de manger les emballages, ils sont si souvent plus alléchants que leur contenu.

      Quant à l’Economie verte que défend Madame Retelska, on ne demande pas aux économistes comment faire des économies – ça, n’importe quelle ménagère le sait déjà -, mais comment faire de l’argent.

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