Les principaux risques environnementaux se trouvent au Brésil et en Russie

J’ai jeté un coup d’oeil sur le rapport Mapplecroft de cet été, portant sur les risques environnementaux  et sur celui de cet automne,  centré sur l’agriculture. Ils estiment les risques environnementaux pour les investissements financiers dans différents pays. Je suppose que leurs données viennent du rapport du GIEC,  et comme les catastrophes climatiques dépassent plutôt les prévisions (feux d’Australie, coûts,  fonte de la glace Arctique et du permafrost, vagues de chaleur), les conséquences pourraient être plus importantes qu’ils ne les décrivent.   L’index d’évaluation inclut l’exposition au changement climatique, la déforestation, le stress hydrique, les lois de protection de l’environnement, ainsi que d’autres, tels que la gouvernance et les droits de l’Homme.

Cette analyse montre que le monde n’est pas assez préparé aux effets en cascade du changement climatique.  La plupart des pays tentent de se prémunir contre les aléas physiques mais les conséquences économiques de celles-ci ne sont pas étudiées, faute de crédits.  Les pays dont l’économie est dominée par l’agriculture sont considérés comme particulièrement exposés.  Il s’agit en particulier du Brésil, avec la culture du café, de la canne à  sucre, du boeuf et du soja (pour l’alimentation du bétail). Le Brésil est touché par le changement climatique, les sécheresses et les inondations, et sa production agricole future est compromise. 

Une des conclusions principales est que la guerre en Ukraine a des graves conséquences sur le marché de l’énergie et des matières premières. En conséquence,  l’Asie se réfugie dans les énergies fossiles. Les minéraux et métaux achetés jusqu’à maintenant en Russie,  notamment le cuivre ou la potasse, devront être trouvés ailleurs.

Je crois que tout cela pourrait facilement être résolu par une meilleure organisation de l’économie. Nous pourrions éviter de jeter des objets en métal ou contenant de minéraux rares. Les engrais chimiques contenant de la potasse pourraient être remplacés par des solutions naturelles.  La production d’engrais azotés pose déjà de nombreux problèmes. Elle est aujourd’hui très importante. La culture des plantes n’en absorbe que la moitié et l’excédent crée une importante pollution. Il contamine les eaux potables et les écosystèmes aquatiques, dont il entraîne l’acidification et l’eutrophication, c’est à dire la formation de zones mortes dépourvues d’oxygène, mortelles pour les poissons.  L’excès de nitrates dans l’alimentation, notamment dans les salades et les épinards peut causer des modifications de l’hémoglobine nocives pour la santé, notamment des nourrissons. Le taux de nitrates dans l’alimentation, en particulier celle des bébés, est régulé mais me souviens d’une émission de la télévision suisse, qui montrait qu’il y en a souvent trop dans les salades, et je consomme souvent des salades bio pour éviter ce problème (article_nitrates1 , article nitrates2). Les particules fines de nitrates dans l’air sont liées à une mortalité accrue, notamment de maladies cardio-vasculaires et respiratoires (étude). La production d’engrais azotés consomme énormément d’énergie, ce qui devient cher aujourd’hui, et a récemment provoqué une immense explosion d’un entrepôt à Beyrouth, qui a causé une centaine de décès.  Ces engrais peuvent par exemple être remplacés par des semis de plantes légumineuses entre les cultures. Celles-ci captent l’azote de l’air comme la fabrication d’engrais chimiques, sans pollution. 

Le passage aux énergies renouvelables pourrait avoir de nombreuses conséquences. Notamment, les panneaux solaires sont fabriqués à 70% en Chine, qui est aussi la source de 60% de minéraux rares, et que cela renforce le pouvoir politique de ce pays.  Ces changements politiques devraient surtout décourager les investissements dans les énergies fossiles.

Le rapport Mapplecroft sur l’agriculture montre que le changement climatique est un grave risque dans ce domaine.   En 2045, le changement climatique sera un risque extrême pour le Brésil, l’Inde, mais aussi pour le sud-est des Etats-Unis et de la Chine. Sept pays européens, dont l’Italie, verront une forte augmentation des risques pour l’agriculture, et tout cela pourrait aussi être sous-estimé. 

Je salue la prise de conscience des conséquences du changement climatique, et l’observation sur les risques en cascade. Ils sous-estiment certainement les effets climatiques, notamment ceux des inondations.  Je remarque dans ce rapport que les principaux risques financiers à court terme sont le Brésil et la Russie.  Il me saute au yeux que cette insécurité est due à des leaders malintentionnés. Je trouve personnellement qu’ils représentent aussi les principaux risques pour la Planète à plus long terme. Bolsonaro, par la déforestation de l’Amazonie (radiofrance), pourrait dérégler sérieusement le climat mondial et créer des problèmes alimentaires pour la Planète entière. De nouvelles élections se sont déroulées au Brésil hier, et le dernier compte rendu préliminaire que je vois sur Facebook donne Lula gagnant, alors cette menace planétaire pourrait disparaître bientôt (CNN vers minuit). Non, maintenant le Monde rapporte un avantage pour Bolsonaro au premier tour !!!

La Russie représente une menace environnementale plus grave encore. Elle agitée spectre de la bombe nucléaire, qui créerait d’immenses dommages. 

Les principaux problèmes semblent dus à une mauvaise gouvernance.  Cela donne une petite idée du potentiel de solutions qui pourraient être réalisées avec de la bonne volonté et des  décisions éclairées.

 

God save the King! Texte de Charles sur le climat

L’accession au trône anglais de Charles pourrait être positive pour la protection du climat. Il s’est engagé pour le climat et a même écrit un livre à ce sujet.

Dans ce texte de janvier 2017, Charles a demandé que le réchauffement climatique soit présenté dans les prévisions météo à la télévision. Il a affirmé que les prévisions météorologiques devraient indiquer clairement que le réchauffement climatique est en partie responsable des inondations et des vagues de chaleur.
Il veut lutter contre le changement climatique avant que le monde ne soit confronté à la “destruction” et dit qu’il est vital de sensibiliser davantage de gens à la menace qui pèse sur la planète. Ce que Charles a dit :
“L’un des événements les plus terribles qui peuvent arriver à une maison ou à une communauté est une inondation. L’eau boueuse des rivières ravage des vies en quelques minutes. J’ai vu les effets de première main et je sais très bien que cela peut prendre des mois, voire des années, même aux plus résilients pour récupérer.
La dévastation causée par les inondations est déchirante et conduit naturellement à discuter de ce qui pourrait être à l’origine d’une telle augmentation de ces averses exceptionnellement intenses. Est-il vraiment vrai que les activités humaines modifient le climat de toute notre planète ? Et, s’ils le sont, pouvons-nous nous permettre d’essayer de résoudre les problèmes, quels qu’ils soient, surtout lorsqu’il y a tant d’autres sujets de préoccupation ?
Je sais que ces questions, et d’autres, sont dans l’esprit de nombreuses personnes chaque fois que le changement climatique est mentionné. Les photographies emblématiques de l’espace montrent notre planète bleue et verte si sereine qu’il est difficile d’imaginer que quelque chose de trop grave se passe. Il y a aussi une fatigue inévitable causée par des arguments techniques sans fin, pleins de jargon, qui suscite une tentation irrésistible de se déconnecter ou de détourner le regard.

Cependant, je pense que la situation est si grave que nous ne pouvons pas détourner le regard ou mettre la tête dans le sable. Il est maintenant essentiel pour ceux d’entre nous qui s’inquiètent du changement climatique d’exposer simplement et clairement la science de ce que nous voyons, pourquoi cela nous préoccupe tant et ce que nous pensons pouvoir faire à ce sujet.
Une science solide a toujours soutenu le progrès humain, fournissant les preuves qui ont transformé la médecine, les transports, les communications, la production alimentaire et la plupart des autres aspects de notre existence. Que nous aimions tous ces changements est une autre question, mais il est difficile de rejeter les faits, sur la base des preuves.
Ainsi, tout en continuant à poser des questions approfondies, qui sont au cœur de toutes les bonnes méthodes scientifiques, il semblerait judicieux d’adopter la même approche du changement climatique et de se concentrer sur l’examen approfondi des preuves accumulées, plutôt que de les considérer comme une question d’opinion. Les questions que les gens posent sur le changement climatique commencent souvent par « N’est-ce pas seulement la météo ? » et « Le climat n’a-t-il pas toujours changé ?
Eh bien, il est vrai que les facteurs naturels, y compris les modifications de la force du Soleil, l’impact des éruptions volcaniques et les cycles naturels, tels que les interactions El Nino entre l’océan Pacifique et l’atmosphère, peuvent tous influencer les fluctuations de température. Mais une évaluation minutieuse des preuves montre que la principale cause du réchauffement climatique enregistré au cours des dernières décennies est l’augmentation du dioxyde de carbone et d’autres polluants émis par les centrales électriques, l’industrie, les voitures, les avions, les fermes et le défrichement des forêts.
Depuis 1850, la consommation mondiale d’énergie a été multipliée par 20. La majeure partie provient de la combustion du charbon, du pétrole et du gaz, qui libère du dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Cette augmentation est clairement enregistrée dans les échantillons d’air ancien emprisonnés dans la calotte glaciaire de l’Antarctique. Des échantillons de carottes de glace prélevés par le British Antarctic Survey et d’autres révèlent sans aucun doute que les niveaux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère ont augmenté de façon spectaculaire au cours des 150 dernières années et sont maintenant plus élevés qu’à tout moment depuis au moins 800 000 ans.
Cette augmentation du dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre, comme le méthane, modifie notre climat et entraîne un nombre croissant de changements alarmants dans le monde naturel. Les enregistrements photographiques révèlent le recul des glaciers, menaçant sérieusement les futurs approvisionnements en eau d’une grande partie de l’Asie du Sud; les données des satellites montrent la disparition de la banquise arctique ; les récifs coralliens meurent dans des mers devenues trop chaudes ; et de nombreux records météorologiques sont battus dans le monde entier.
Le changement climatique a accru le risque d’inondation dans certaines régions du monde et de sécheresse dans d’autres. Il entraîne un déclin de certaines espèces sauvages, menace l’approvisionnement en nourriture et en eau et peut être un facteur contribuant à la migration des personnes. Ces effets peuvent à leur tour exacerber les tensions politiques et contribuer à alimenter les conflits.
Il y a bien sûr eu une prétendue “pause” dans le réchauffement. Pourquoi réduire la pollution alors que le réchauffement semble s’être arrêté, se demandent certains ? La réponse est assez simple : il n’y a pas de pause. La première décennie de ce siècle a été la plus chaude mesurée dans les records remontant à 1850. Cette décennie est en passe d’être encore plus chaude. L’année dernière, 2016, a été la plus chaude jamais enregistrée. La deuxième année la plus chaude a été 2015 et la troisième 2014.

“Adorable rencontre avec Greta Thunberg aujourd’hui à Davos. Nous  étions d’accord que le changement climatique, le réchauffement et Donald Trump sont les plus grandes menaces auxquelles l’humanité  ait jamais fait face ”  Prince Charles Janvier 2020

Même face à toutes les preuves, certains se demandent encore comment le dioxyde de carbone, un gaz que nous ne pouvons ni voir ni sentir et qui est essentiel à la vie sur Terre, pourrait causer autant de dégâts, surtout dans un ciel qui semble si illimité et énorme pour être à l’abri de tout ce que nous pourrions lui faire? En fait, l’atmosphère de notre planète n’est en termes relatifs pas plus épaisse que la peau d’une pomme et dans cette enveloppe fragile, nous chargeons de plus en plus de gaz piégeant la chaleur.
La confusion persistante sur ce que dit réellement la science du changement climatique et le fait que des solutions positives soient maintenant à portée de main, m’a amené à aider à écrire un petit livre en « anglais simple » sur le sujet, couvrant les faits scientifiques, pourquoi nous devons agir de toute urgence sur ceux-ci et pourquoi le faire serait en fait une très bonne chose. Il sera publié plus tard cette semaine par Ladybird Books dans leur nouvelle série Expert Guide et j’espère qu’il intéressera certaines des nombreuses personnes qui restent incertaines ou, en fait, inconscientes des faits incontournables. Dès 1970, par exemple, je me souviens d’avoir prononcé un discours sur la conservation dans lequel j’ai mentionné qu'”il peut y avoir peu de gens qui n’ont pas entendu parler de “conservation” ou de “pollution” ou d'”environnement”, ou de termes aussi horribles que « l’écologie » et « la biosphère ». Mais savent-ils toujours ce qu’ils veulent dire ? » De toute évidence, pas toujours, même maintenant. D’où ce petit livre !
Nous pourrions également être plus enclins à penser à plus long terme si nous étions plus conscients de ce qui se passe autour de nous. Peut-être que les prévisions météorologiques quotidiennes pourraient inclure quelques faits de base sur les signes vitaux de la Terre, ou des détails sur les endroits où le changement climatique augmente la probabilité de conditions météorologiques dommageables ? Même des faits tels que la barrière de la Tamise qui a dû être fermée 41 fois en 2013/14 pour éviter les inondations, contre un total de 46 fois au cours des 30 années précédentes, aident à brosser un tableau des changements qui se produisent autour de nous. Certaines personnes qui acceptent que ces changements se produisent ensuite soutiennent qu’il est injustifié d’agir pour réduire les émissions en raison du préjudice économique qu’ils prétendent en résulter. Pourquoi réduire la pollution alors que cela pourrait nuire à l’emploi et à la compétitivité, demandent-ils ? Pourtant, agir maintenant est une option beaucoup moins chère que de ramasser les morceaux plus tard.
Une transition rapide vers l’énergie propre est en cours. Partout dans le monde, l’expansion des technologies d’énergie renouvelable fournit des quantités toujours plus importantes d’énergie propre et à un coût en baisse. Cela crée des emplois et réduit la dépendance aux combustibles fossiles importés.
Prenez Hull, par exemple, où des milliards de livres d’investissements sont attirés et des milliers d’emplois générés grâce au développement de l’énergie éolienne offshore de classe mondiale. La croissance de la capacité de cette technologie au cours des 12 derniers mois a aidé le Royaume-Uni à tirer plus d’un cinquième de son électricité de sources renouvelables propres. Même dans nos îles nuageuses, l’électricité produite à partir de l’énergie solaire dépasse désormais celle provenant du charbon.
De nouvelles industries de technologies propres commencent à prospérer. Les grands constructeurs lancent des voitures électriques avec de nouvelles batteries, une innovation parmi tant d’autres alors que le secteur des transports va au-delà du diesel et de l’essence. La Chine, qui a souffert plus que la plupart de la pollution dans ses villes à croissance rapide, assure désormais un leadership fort et montre à quelle vitesse la transformation technologique peut être réalisée.
Nous avons une opportunité historique de mettre le monde sur une meilleure voie, une voie plus sûre et durable, avec des opportunités qui comprennent non seulement la saisie des avantages des nouvelles technologies propres, mais aussi des gains importants, rapides et très rentables dans le domaine forestier. et l’agriculture.
Le renforcement des efforts de conservation et de restauration des forêts, y compris les forêts tropicales humides qui sont si riches en faune et en diversité biologique, et qui stockent naturellement le carbone, contribuerait non seulement à lutter contre le changement climatique, mais aussi à améliorer la sécurité de l’eau, à atténuer les effets des conditions météorologiques extrêmes et à renforcer la fondements du tourisme animalier.
De multiples avantages peuvent également être obtenus grâce à une agriculture plus intelligente qui profite à la nature et à l’environnement. L’agriculture agro-écologique soutient et améliore le sol qui produit notre nourriture, tout en utilisant ce sol pour aider à lutter contre le changement climatique. La clé pour cela réside dans l’augmentation du carbone stocké dans le sol, et qui serait autrement dans l’atmosphère, en remplaçant la matière organique perdue.
Qu’il s’agisse de l’énergie, de l’agriculture ou des forêts, il me semble qu’au cœur de notre réponse aux périls posés par le changement climatique rapide doit se trouver une approche plus sensée de l’économie. La vérité simple et incontournable est que nos économies humaines ne peuvent pas fonctionner indéfiniment indépendamment de l’économie plus large de la Nature. Notre système actuel est incroyablement gaspilleur. Nous prenons des ressources, fabriquons des produits, les utilisons et souvent rejetons des déchets dans la terre, l’atmosphère et les océans, sans récupérer les ressources que nous avons utilisées pour fabriquer les choses dont nous avons besoin en premier lieu.
Cela épuise non seulement les ressources limitées de la Terre, mais consomme également de l’énergie et conduit à une pollution plus élevée que si nous faisions les choses de manière plus naturelle et circulaire. En exploitant les nouvelles technologies, en concevant des produits différemment et en planifiant un avenir sans déchets, nous pourrions créer une “économie circulaire”, à la place de l’économie du “jetable” qui contribue si largement au changement climatique.
Il est parfaitement naturel d’être attaché à ce que nous savons avoir fonctionné dans le passé, et parfois difficile de voir au-delà. Mais la vérité incontournable est que les générations futures devront vivre avec les conséquences des choix que nous faisons maintenant.
Ces choix sont simples : nous pouvons accepter les preuves scientifiques et agir en conséquence, ou nous pouvons trouver des moyens de ne pas être convaincus qu’une action ferme et immédiate est nécessaire. Le problème avec ce dernier choix est que nous continuerons à tester notre monde jusqu’à la destruction jusqu’à ce que nous ayons enfin les “preuves” pour montrer que sa viabilité et son habitabilité ont été détruites. Et au moment où nous reprenons nos esprits, il est probablement trop tard pour faire quoi que ce soit à ce sujet. Le prix d’un tel échec monumental de notre part serait payé par nos enfants et petits-enfants, qui sauront tous que Humpty Dumpty ne pourrait pas être reconstitué.” texte du roi Charles III paru dans le Daily Mail en janvier 2017.  J’aide volontiers à à présenter la météo.

Il faut évidemment ajouter à ce texte l’explication qu’Humpty Dumpty est un personnage de chanson d’enfant, maladroit, souvent représenté sous forme d’un oeuf, qui se brise irrémédiablement.

“Humpty Dumpty” Lyrics

Humpty Dumpty sat on a wall,
Humpty Dumpty had a great fall.
All the king’s horses and all the king’s men
Couldn’t put Humpty together again.

https://www.dailymail.co.uk/news/article-4144032/Charles-calls-global-warming-TV-weather-forecasts.html

Image de couverture par Edd Allen de Pixabay

https://www.penguin.co.uk/books/301516/climate-change-a-ladybird-expert-book-by-shuckburgh-hrh-the-prince-of-wales-tony-juniper-and-emily/9780718185855

https://www.penguin.co.uk/books/313798/penguin-readers-level-3-climate-change-elt-graded-reader-by-shuckburgh-hrh-the-prince-of-wales-tony-juniper-and-emily/9780241397862

 

Les prochaines années doivent être un nouveau départ pour le monde (conférence UNCTAD)

Je participe à une conférence UNCTAD/CNUCED par internet.  Je cite rapidement quelques déclarations que j’ai relevé, un peu approximativement, excusez-moi.

Le secrétaire-général de l’ONU a dit qu’il y a quelques jours il a sonné l’alarme face à la situation actuelle: pauvreté, catastrophes, méfiance et division, épidémie de coronavirus. Cette année, 120 millions de personnes sont tombées dans la pauvreté à cause de l’épidémie de coronavirus.

Il a ensuite déclaré que nous devons réduire le blanchiment d’argent, trouver des règles globales (a global framework) pour taxer les entreprises,  et établir des règles ouvertes et honnêtes de commerce mondial.

Mme Mottley, la première ministre de la Barbade, a mentionné que le GDP n’est plus une bonne mesure. Elle a aussi relevé que la dette et les catastrophes climatiques ne laissent pas de marge de manœuvre aux pays les plus exposés, et que la crise de la dette pourrait devenir une crise financière.

Elle a aussi dit que la résistance aux antibiotiques a déjà fait des nombreux morts et que c’est une épidémie grave qui émerge lentement. Moi, il me semble qu’elle pourrait quasiment rendre la chirurgie impossible,  et indépendamment de la chirurgie, je serais certainement déjà morte de deux ou trois maladies que les antibiotiques ont soigné en quelques jours. Je crains que cela ne concerne la majorité de la population mondiale. C’est un problème à éviter absolument.

Elle relève aussi, avec d’autres, que l’économie digitale est un espoir, et qu’il y a énormément à faire pour instaurer des modes de vie sains.

Mme Grynspan, secrétaire-générale de l’UNCTAD a mentionné que l’économie a évolué de façon très différente.  Certains pays développés vivent un développement très rapide et varié.

Elle dit aussi que nous sommes face à une crise de transport, en particulier maritime, et que la prochaine décennie est cruciale pour mettre en place une économie durable. Elle a précisé qu’une décarbonisation rapide est nécessaire pour nous éviter les pires impacts du climat.

Le président du Costa-Rica Alvarado Quesada a déclaré que nous devrions rendre les leaders responsables des conséquences de leurs actions au niveau mondial.

Mme Okonzjo -Iveala directrice de l’OMC: a entre autres dit que le commerce est parfois vu comme un problème alors qu’il peut être la solution. Elle considère que nous devons maintenant , ces prochains cinq ans, investir et nous préparer à affronter les prochaines pandémies.

Elle pense demander un fond intermédiaire pour permettre aux pays d’ investir ces prochaines cinq années pour se préparer aux prochaines pandémies et au changement climatique. D’après elle, il faut investir maintenant pour être prêts à affronter les problèmes plus tard. 

Plusieurs intervenants ont relevé que la prochaine décennie serait décisive et qu’un accord mondial est nécessaire.

Personnellement j’aimerais que nos sociétés ne soient pas si dépendantes du commerce, et que la production des pires produits, nocifs pour l’environnement, soit éliminée.  La part d’emplois dévolus à un fonctionnement harmonieux de la société devrait être plus élevée, et la part consacrée à la vente et au commerce devrait diminuer.

 

 

Nous pouvons influer sur notre avenir climatique

A la veille de la Grève pour l’Avenir, je réfléchis aux avantages de la lutte pour le climat pour les travailleurs.

Ces réflexions et ces analyses ont sûrement déjà été faites par divers spécialistes de gauche qui ont abouti à la conclusion qu’il faut tenter de  sauver le climat. L’économiste Nicholas Stern, pour sa part, a calculé il y a plusieurs années qu’il serait moins cher de prévenir les catastrophes climatiques. Personnellement, j’essaie surtout de me tenir à jour des événements climatiques, et je rejoins absolument cette idée, car leurs dangers me sautent aux yeux. Les inondations, les vagues de chaleur, et les tempêtes s’aggravent très vite.

Si nous ne faisons rien, si nous poursuivons la croissance rapide, des catastrophes climatiques s’abattront sur de nombreux pays, dont le nôtre. Des chaînes de production et de consommation seront interrompues, des transports perturbés, des entrepôts détruits, et des récoltes perdues.

Nous devrions de plus en plus souvent reconstruire les routes et les bâtiments endommagés par des intempéries, et finalement la vitesse de destruction rendrait les réparations impossibles. Dans ce monde en crise, les assurances et les aides de l’Etat seraient cruciales. 

De nombreux pays seraient progressivement paralysés par les catastrophes. La Suisse n’est pas la plus exposée, nos bâtiments sont assez solides, d’autres courent des risques plus graves ou plus proches.

Je crains qu’une aggravation du climat ces prochaines années ne soit inévitable. Je en vois pas très bien comment notre richesse matérielle pourrait augmenter dans ces conditions. Au niveau du pays, nous devons diminuer la consommation des énergies fossiles, certains biens de consommations, et stabiliser la surface des bâtiments. 

Les destructions climatiques pourraient engendrer des faillites en chaîne. Un rapport récent du fonds monétaire international estime que  la valorisation des actions des entreprises ne tient pas compte du risque climatique. On pourrait en fait les comparer à la maison de paille du petit cochon. Demain, elles pourraient s’effondrer suite à un événement climatique, inondation de l’usine, destruction du stock, non-approvisionnement, interruption pour cause de catastrophe. Un seul ouragan, Michael, a provoqué la fermeture de certaines usines suite à la rupture de la chaîne d’approvisionnement. Lors de la crise Covid, l’activité de nombreuses entreprises a aussi été interrompue, faute de livraisons de Chine.

L’UNDRR, l’agence onusienne de prévention de catastrophes, s’interroge actuellement si la production locale serait plus à l’abri d’aléas climatiques

 https://www.preventionweb.net/news/view/72361. L’économiste cité ne recommande pas une fabrication locale, qui semble pourtant une bonne idée pour l’Europe. Des stratégies pour la résilience de la production existent et seront sûrement utiles.

Et peut-être qu’un jour, les usines disparaitront et nous imprimerons les objets à la maison grâce à notre imprimante 3D et au recyclage du plastique.

Accidents de travail

Tout d’abord, la pénibilité du travail et les accidents de travail augmenteront. Des travailleurs seront emportés par des coups de chaleur, des glissements de terrain, des inondations, tomberont d’un échaufaudage ou seront percutés par un objet porté par le vent, par la grêle, au cours d’un transport, d’un travail extérieur, d’un travail à risque. Il y a déjà eu quelques cas avérés de décès de travailleurs du bâtiment de chaleur. Dans le delta du Mékong les agriculteurs travaillaient de nuit à la lampe frontale l’été passé, et lors de récentes intempéries en Chine, le vent  a causé la mort de laveurs de vitres d’un immeuble. Les échaufaudages de construction sont particulièrement exposés, et les coups de chaleur sont souvent peu prévisibles.

Faillites et chômage

La crise climatique devrait provoquer des inondations et des tempêtes de plus en plus fréquentes, qui interrompraient l’activité économique et le transport, de plus en plus souvent,  de façon de plus en plus généralisée. 

Quel serait l’effet d’une interruption de l’économie mondiale sur la Suisse ? Récemment j’ai decouvert que même le savon était fait en Chine. En 2020, près de deux millions de chinois ont été évacués pour cause d’énormes inondations, et le même nombre de personnes a été employé dans les sauvetages et l’aide d’urgence. Cela s’aggravera probablement. Chaque vis de ce pays semble fabriquée en Asie, et une faillite mondiale, ou des catastrophes dévastatrices, nous priverait de chacun de ces produits. Nous ne disposerions plus d’objets bon marché provenant d’ailleurs, ni d’aliments pour le bétail, ni d’aliments étrangers, et les banques seraient probablement très fragilisées. Il faudrait éventuellement envisager de tout fabriquer sur place comme avant.

La destruction de notre civilisation pourrait continuer par des faillites et un chômage massif, si assurance chômage il y a. Lors de la crise Covid, l’état chinois a géré les entreprises et l’approvisionnement alimentaire. Il en a transformé certaines immédiatement en usines de produits médicaux. De nombreux américains ont perdu leur emploi du jour au lendemain, 17 millions de travailleurs en un mois ont perdu tout revenu. Donald Trump leur a envoyé un chèque de survie.  Deux millions sont encore en retard avec le paiement de leur loyer.  Dans certains pays du tiers monde, les travailleurs n’avaient plus aucun salaire et ont vécu la famine. La Suisse a sauvé les entreprises mais le chômage a augmenté, certains pays ont versé un revenu minimum, ou suspendu le paiement de loyers.

No jobs on a dead Planet

Et finalement, ‘there are no jobs on a dead Planet’, il n’y a pas de travail sur une Planète morte.. Nos vies mêmes sont en danger. Nous ne savons pas exactement comment le climat va évoluer, si un réchauffement croissant provoquera la mort des forêts, des vagues de chaleur mortelles ou des tempêtes furieuses. Certains scientifiques ont estimé qu’un réchauffement climatique de 4°C signifiait la fin de notre civilisation, la fin de notre système alimentaire, et qu’il provoquerait une mortalité très importante, de faim, sur toute la Terre. Ils n’ont peut-être pas prévu toutes les surprises métérologiques qui pourraient être aussi très destructrices.

Solutions

Pour éviter ces drames, pour garder des emplois et un niveau de vie comparable à l’actuel, nous devons viser à une réduction d’émissions de carbone du pays, de nos biens produits à l’étranger et du monde entier.

La plus importante contribution de la Suisse au changement climatique pourrait provenir d’une régulation des transactions financières qui passent par ce pays, par une élimination des investissements polluants.

Nous pourrions demander une réduction du temps de travail sans réduction de salaire, car notre travail est si polluant qu’il génère des coûts de mitigation du réchauffement climatique. Un revenu de base qui éliminerait les trajets et la construction des lieux de travail serait une bonne solution. J’ai aussi pensé à un revenu de base assorti d’un travail pour la commune à faible pourcentage. Ce n’est pas très utile aujourd’hui, mais dans un monde d’urgence, où il faudra assurer des stocks alimentaires, déblayer les gravats des catastrophes, transformer rapidement des bâtiments pour des besoins d’urgence, cela pourrait être bienvenu.

Dans cette perspective de réduction de temps de travail,  j’essaie de demander des fêtes gratuites, des cours de bien-être et de sports gratuits, des spectacles, des places de jeux, des parcs, des bus d’excursions nature partant de tous les quartiers, des potagers. A revenu égal, notre qualité de vie pourrait beaucoup s’améliorer.  Nous pourrions obtenir des objets durables, de meilleure qualité. 

Il serait mieux que l’Etat ait une certaine marge de manoeuvre pour organiser les urgences, tant financière que décisionnelle. Surtout, il me semble que les citoyens les plus pauvres ont tout intérêt à avoir un gouvernement de gauche, honnête, informé et sage, qui prenne soin de la population de manière égalitaire lors des situations d’urgence, qui assure des distributions alimentaires, des gels de loyer, des confiscations pour fournir les biens de première nécessité en cas de crise, et surtout qui anticipe les problèmes pour sauvegarder une certaine qualité de vie.

La situation inverse serait une inflation énorme, le prix des aliments monterait en flèche, les plus riches veilleraient à la sécurité de leurs logements où ils se feraient livrer leurs aliments, et les plus pauvres, sans travail, affamés, verraient leurs logements détruits par les catastrophes.

Le climat est extrêmement grave. Il faut maîtriser la situation au plus vite.

 

Comment réduire immédiatement les émissions de carbone de 7.6% par année sans causer de famine

Le confinement a provoqué un réduction d’émissions de carbone

En février et mars 2020 la moitié des habitants de la Terre était confinée à la maison, pour limiter la propagation de l’épidémie de coronavirus (vidéo Paris désert). Cette décision a été prise en quelques semaines à l’échelle de la Planète, je suis encore impressionnée de ce qui s’est soudainement avéré possible. Elle a provoqué une diminution des émissions de carbone, des avions, des transports terrestres, ainsi que des usines même si certaines ont compensé par une activité accrue ensuite. De nombreux restaurants et entreprises étaient fermés, et leur chauffage ou leur climatisation ne fonctionnaient pas.

Il y a eu aussi des pertes, je me souviens des images des tulipes hollandaises jetées au sol, d’autres cultures d’exportation ont été perdues, d’autres sciemment détruites par manque d’organisation. Au niveau climatique, cependant, le confinement a peut-être évité des catastrophes plus graves.

La diminution d’émissions de carbone s’est avérée juste suffisante pour cette année. Sans cela, l’enfer se serait peut-être déchainé sur Terre, il aurait pu se présenter sous forme de tornades de feux, d’inondations furieuses, et de chaleur mortelle.

Le confinement s’est accompagné des problèmes économiques

Cependant, le confinement a aggravé la faim dans les pays pauvres. Il y a plusieurs raisons à cela, les sécheresses et les catastrophes climatiques sont aussi un facteur. Cette année est marquée par plusieurs désastres : sécheresse en Afrique, plaie des sauterelles, sécheresse et vagues de chaleur dans le delta du Mékong, mauvaise année pour le blé dans le Midwest américain suite au ‘bomb cyclone’ de l’année passée, mauvaise année dans l’Iowa dévasté par un vent inouï, mauvaise année par le blé en Europe, au Canada, en Australie à cause des vagues de chaleur et des sécheresses.

Les organisation humanitaires avertissaient qu’une grave famine se préparait en hiver, avant le début de l’épidémie.

Les restrictions ont aussi eu des conséquences graves. De nombreuses personnes se sont retrouvées sans revenu du jour au lendemain. En Europe, elles ont souvent un délai de congé de quelques mois, puis elles ont droit aux allocations chômage pendant une année environ. Ce système évite la plupart de drames humains. Seuls les plus précaires, comme les immigrants illégaux ou les femmes de ménage ont affronté un lendemain sans aucun revenu.

Aux Etats-Unis, un nombre important de citoyens a perdu leur travail du jour au lendemain. C’est aussi le cas dans les pays du Tiers-Monde, ou de nombreuses personnes ne gagnaient plus rien. Selon Action contre la Faim, cela a provoqué une augmentation inquiétante de la malnutrition. Dans certains pays, les citoyens ont reçu un versement unique qui leur a permis d’acheter à manger, parfois les loyers ont été annulés. Je me demande si dans le cas des plus démunis, le confinement sauve des vies, puisque la famine en emporte.

La solution suisse a été de continuer le travail, si possible en télétravail, tout en fermant les restaurants, les magasins non-essentiels et les lieux publics, et malheureusement les lieux de culture. L’Etat a aidé de nombreuses entreprises en difficulté.

Comment réduire les émissions de carbone sans causer la famine?

Pour sauver le climat, nous avons besoin de réduire les émissions de carbone, donc certains secteurs de l’activité économique, chaque année autant qu’en 2020. Une réduction immédiate de l’effet de serre serait une excellente idée. Il faudrait donc imposer chaque année des restrictions comparables, sans causer de famine ni de crise économique.

Je me demande à quel point les pays pauvres ont été touchés par l’arrêt de leur économie locale ou, au contraire par l’arrêt des exportations et du tourisme international.

Comment l’économie mondiale évoluerait -elle si elle était immédiatement réduite aux biens indispensables? Les conséquences climatiques seraient très bénéfiques. Comment assurer que les personnes les plus pauvres aient encore des moyens de subsistance ? Les villes devraient s’équiper de camions ou de bus pour s’approvisionner directement chez les paysans.

Peut-être les pays les plus pauvres se seraient -ils mieux portés s’ils avaient pu continuer leur économie locale, vendant des aliments, et se limitant aux bien indispensables, un peu comme la Suisse l’a fait. Ils auraient bien sûr mangé beaucoup de chocolat et de sucre, mais ils pourraient s’organiser pour fonctionner en mode local, indépendamment des pays développés. Ont-ils vraiment besoin du commerce international? J’ai l’impression que l’économie repose largement sur la consommation des pauvres et des classes moyennes, et que l’appauvrissement de ceux-ci, où la moitié de la population achèterait beaucoup moins, créerait un contre-coup important pour l’économie du pays. D’où l’intérêt d’un revenu minimum universel.

En Suisse, les compagnies aériennes, les magasins d’habits, les hôtels, les restaurants, la culture ont essuyé des grosses pertes. J’ai déjà relayé le fait que la quantité de vols et de vêtements est excessive pour la Planète (vols vêtements), et que  leur consommation augmentait très vite. Donc, une diminution de ces activités est une bonne nouvelle pour le climat et s’est immédiatement traduite par une diminution des émissions de carbone.

Alors, je crois qu’il faut trouver des solutions pour les personnes qui travaillent dans ces domaines sans sauver l’aviation par des vols gratuits ou des habits gratuits. La crise de ces secteurs a peut-être été précipitée par des prix déjà irréalistes.

Sauver les compagnies d’aviation constitue une fuite en avant. Il faudrait plutôt donner un revenu minimum ou inventer des emplois différents, écologiques pour les personnes qui étaient employées dans ces secteurs. Les hôtesses Easyjet ont par exemple été employées dans un hôpital d’urgence londonien.

Nous devons réinventer l’économie maintenant. Une des ces prochaines années, nous pourrions bien vivre un confinement d’urgence pour raisons climatiques.

Comment l’économie mondiale évoluerait -elle si la réduisait immédiatement aux biens indispensables ? Comment assurer que les personnes les plus pauvres aient encore des moyens de subsistance ?

Nous avons besoin d’un plan d’économie de base durable, où les émissions de carbone seraient immédiatement diminuées sans famine et en limitant les conséquences économiques. Il faudrait peut-être commencer par la reconversion immédiate de personnes employées actuellement dans les secteurs inutiles et nuisibles, réduire rapidement le temps de travail ou, troisième possibilité, adopter le revenu minimum universel.

Il faut un plan de réduction immédiate des émissions de carbone, qui assurerait la subsistance des plus pauvres, l’alimentation, les services de santé et le logement.

Lien sur ma courte présentation d’un plan pour le climat de The Climate Mobilization

Ne relancez pas la consommation! Contentons nous de peu!

Me tromperais-je beaucoup en disant que l’économie mondiale de ces dernières dizaines d’années est basée sur le mensonge que tout va bien, et de mieux en mieux?  Toute nouvelle inquiétante peut provoquer une panique, une crise boursière et économique.  Toute inquiétude, tout danger réel, tels que le changement climatique ou l’épidémie sont sous-estimés, cachés. Dès que le public prend conscience qu’une entreprise court des risques, ses actions sont vendues et elle perd de la valeur. Le futur de toute notre économie est très incertain, et sa valeur réelle, prochaine,  est probablement bien inférieure aux chiffres officiels.

Je suis choquée d’entendre que le gouvernement français veut relancer la consommation. Il veut pousser les Français à consommer, à acheter plus? Depuis des années, ils injectent de l’argent dans des entreprises déficitaires pour maintenir des productions souvent inutiles et nuisibles. Or nous courrons d’immenses dangers à cause du réchauffement climatique (lien) (lien), nous devons le limiter fortement, et nous devons dès maintenant réduire les émissions de carbone de la Terre de 7,6% par année (lien).

J’ai lu avec ma fille ‘la petite maison dans la prairie’. Nous connaissons tous cette histoire de vie simple, quasiment en autarcie dans la nature.  Le papa plantait les aliments pour toute l’année, et parfois fabriquait un meuble dont la famille avait besoin.  Pour leur survie, les paysans devaient prévoir des aliments pour tout l’hiver, les semer, les cultiver, les soigner, les récolter, les économiser et les gérer.

Image par Александр Пономарев de Pixabay

Notre civilisation est aux antipodes. Nous sommes très occupés et à gérer de très nombreux objets.  Nous devons constamment dépenser pour faire travailler les restaurants et les entreprises de loisirs, et c’est encore un moindre mal par rapport aux achats d’objets polluants et de voyages par avion. Le sentiment de sécurité qui engendre cette hyper-consommation est un leurre total. Il est basé sur de nombreux mensonges, sur le climat, sur l’innocuité de certains produits, sur les conditions de production, sur leurs conséquences pour notre avenir.  Il y a plusieurs raisons différentes qui montrent que le système actuel basé sur la croissance ne peut pas continuer indéfiniment, et qui provoqueront sa rupture bientôt.

Lors de l’épidémie, certains ont eu le réflexe de faire des réserves de nourriture pour quelques mois.  Ces mouvements de panique tant décriés sont peut-être normaux et habituels pour les humains, et notre mode de vie dépensier et hyper-consommateur pourrait constituer peut-être une exception dans l’Histoire.

Les gouvernements ont absolument tort d’encourager la consommation. Ils devraient faire tout le contraire. Ils devraient nous encourager à acheter moins. Il faudrait dire la vérité sur le climat, sur la pollution, sur la perte de biodiversité et sur leurs conséquences, que nous entrevoyons seulement. Ils devraient dire la vérité sur le risque, et l’encouragement à la consommation d’objets polluants devrait être jugé crime contre l’Humanité.  Il faudrait peut-être supprimer la publicité, les encouragements à la production et à la vente d’objets polluants, mettre des critères de qualité à la production. Un mode de vie raisonnable consommant ‘une planète’ pourrait être enseigné à l’école.  On pourrait payer une taxe au points en amenant des objets à la décharge, la mauvaise qualité coûterait alors trop cher.

Un tel changement serait difficile à mettre en place du jour au lendemain. Il faut penser et mettre en place une économie qui ne s’écroule pas dès que nous cessons de jeter l’argent par les fenêtres. Il faut réduire graduellement la consommation, le nombre d’objets achetés, en  privilégiant la qualité ou d’autres façons.  Je vous en prie, inventez cette économie maintenant!

Comme la productivité humaine a énormément augmenté depuis le Moyen-âge , il faudrait logiquement baisser le temps de travail, faute de quoi nous acquérons beaucoup plus de choses. Et j’ai vraiment l’impression que la machine s’est emballée, nous achetons et nous jetons de plus en plus vite.  Il  faudrait  apparemment baisser le temps de travail à neuf heures par semaine pour éviter la surproduction et la consommation.  Ainsi la majorité de la population pourrait occuper des emplois utiles, au lieu de s’employer au commerce, à la publicité et à la communication commerciale.  Si tout le monde ne s’ingéniait pas à vendre, nous n’aurions peut-être  tout simplement plus envie d’acheter autant.

Il est de notoriété publique qu’il est quasiment impossible de trouver un emploi après quarante ans. Peut-être faudrait-il inscrire cet état de fait dans la loi et octroyer des retraites à quarante ans, éventuellement à choix,  plutôt que de pousser les quadragénaires à ouvrir des magasins d’objets plastiques encore plus voyants  que les précédents?  Le fait est qu’il n’y a pas assez de travail essentiel pour tout le monde, mais travailler douze ou quatorze heures par jour jusqu’à la quarantaine et être recraché par la machine après n’est pas la bonne solution. Selon une vidéo Facebook non vérifiée, la Belgique dépense plus pour les dépressions et les burn-out que pour l’assurance-chômage, sans parler d’encouragements aux entreprises. Les enfants devraient avoir le temps de jouer, les jeunes des moments pour le bien-être, le sport et même pour les relations humaines et les loisirs, les trentenaires devraient passer du temps avec leurs enfants. Une diminution du temps de travail profiterait à tout le monde.

Dans certains secteurs des emplois additionnels seraient très utiles, dans la santé ou dans la lutte contre le changement climatique. Face à l’effondrement prévisible et prévu, un Green New Deal solide, proposant de nombreux emplois utiles semble une excellente solution, mais il devrait progressivement s’étendre à proposer des emplois essentiels et utiles à la majorité de la population. La diminution du temps de travail s’impose aussi comme une évidence.

La richesse provoque le réchauffement climatique

Le président du GIEC en 2019 et les banques centrales

Nous devons réduire les émissions de carbone de 7,6% par année

Il faut des emplois pour le climat

Immense défi pour les écologistes français

Des grandes villes écologistes

En France les écologistes ont emporté les élections dans plusieurs grandes villes. Ils arrivent au pouvoir au moment même où nous apprenons que le PIB mondial diminue de 5 % cette année. Toute la Terre fait face à une crise sans précédent. Plusieurs  économistes annonçaient déjà cette crise l’année passée, ou déclaraient que l’économie était maintenue artificiellement en vie depuis 2008. Les catastrophes climatiques ont commencé, il est minuit moins trois pour sauver l’Humanite de la spirale accélérante du changement climatique. Nous avons perdu plus de la moitié d’oiseaux et d’insectes d’Europe, les forêts vierges sont malades partout dans le monde.

L’élection des écologistes réduira probablement le nombre de futurs cancers qui menacent actuellement un Européen sur deux, et qui augmentent. Ils proposent en général de surveiller efficacement la pollution et les additifs toxiques dans l’alimentation. Ils pourraient même promouvoir des comportements sains.

Améliorer l’accès aux aliments locaux

Le confinement pourrait recommencer. Les maires écologistes pourraient s’équiper de camions, acheter la nourriture locale et la ramener en ville, ou créer des bus d’auto-récolte, pour que les aliments produits en France ne soient pas gaspillés, et pour que les Français aient à manger, comme  le conseillait René Pelisson récemment. C’est essentiel.

Emplois utiles ou revenu minimum garanti

Face a la crise mondiale sans précédent il faut créer un grand nombre d’emplois écologiques, sociaux, des emplois dans  le bien-être, des cours de musique, des cours de sport offerts par les villes à leurs habitants qui amélioreraient leur bien-être et leur santé. Il faudrait aussi s’occuper plus du bien-être des enfants, les traiter avec gentillesse, leur permettre une enfance sans stress, remplie de jeux et d’amour. Un revenu minimum garanti serait aussi une bonne solution pour éviter la panique, le désespoir, et les emplois absurdes.

Réutilisation plus écologique des biens

Une diminution du PIB de 5% signifie-t-elle que 5% d’objets en moins sont produits ou vendus cette année? En réalité, il y en a déjà  trop. Du reste, la valeur réelle de nombreuses maisons sur Terre a augmenté, car elles ne seront pas détruites par les ouragans climatiques, où le seront plus tard. Cela dit,  les maires écologistes  pourraient améliorer la recyclage, la réutilisation et la réparation de nombreux objets déjà présents dans la ville. Il faudrait interdire la publicité et favoriser la location (blog précédent selon l’UNPE) .

Production massive d’aliments végétariens

Nous devons limiter la production industrielle de viande. Il faudrait lancer la construction de grandes usines d’aliments végétariens de galettes de lentilles, de nuggets de soja, de saucisses de pois, qui les produiraient très bon marché. En général, il faudrait arrêter les constructions, sauf celles en bois (UNPE, prof. Schellnhuber), résistantes aux ouragans et aux inondations, et utiles à la population.

Je suis sûre qu’ils ont des idées magnifiques.
Les villes françaises deviendront-elles bientôt des jardins d’Eden, remplies d’arbres fruitiers et de fleurs?

Un revenu citoyen disponible pour chacun

Le revenu inconditionnel, une excellente solution à la crise actuelle

Le revenu de base inconditionnel apparaît comme la meilleure solution dans une situation difficile, et a été récemment adopté par l’Espagne. Aujourd’hui l’économie est freinée par le coronavirus, de nombreux lieux de travail sont fermés, et les déplacements sont interdits ou découragés, le revenu inconditionnel évite donc des difficultés insurmontables à l’Etat et des nombreux drames humains. Or, ce niveau de perturbation deviendra probablement de plus en plus fréquent à l’avenir.

Un revenu de base permettrait de faire des pauses dans un parcours professionnel, de rester avec ses enfants, de repeupler des villages et des petites villes qui se désertifient, de retaper les maisons, de cultiver son jardin. Il éviterait des contrats à courte durée, des déménagements, des séparations pour le travail, et aiderait les personnes au chômage de longue durée à vivre dignement. Si l’exigence absolue d’avoir du travail disparaît, une partie de la population s’orienterait peut-être vers leurs activités favorites. Certains choisiraient des activités réellement utiles à la société.

Au niveau financier, un revenu inconditionnel peut remplacer le chômage,  les aides aux entreprises moribondes et l’aide sociale. Il résoudrait les lourdeurs techniques dues au chômage et les frais inhérents, diminuerait les frais de construction de route, les déplacements, et les émissions de carbone des entreprises.

Au dix-neuvième siècle,  on voulait occuper les hommes de crainte qu’ils ne sombrent pas dans l’alcoolisme. Notre société a quand même évolué, les citoyens d’aujourd’hui qui ont été bien nourris et  n’ont pas subi de maltraitance sont plus sains et plus responsables. De plus, l’école devrait inclure un cours de citoyenneté, et un cours d’hygiène de vie qui donnerait les bases d’une une vie saine. Un enseignement d’écologie, de l’effet des agissements de l’Homme sur son environnent, serait aussi utile.

La solution du revenu de base inconditionnel est pourtant difficile à accepter pour certains, alors même que certaines entreprises réussissent à obtenir des financements importants en promettant des développements économiques illusoires, irréalistes, malhonnêtes, et polluants.

Dans notre société, de nombreuses personnes ont toujours vécu de leurs rentes ou du fruit de leurs investissements.   Nous pourrions peut-être perpétuer cette tradition et octroyer à chaque Suisse une rente à vie générée par le fonctionnement du pays et par sa propre consommation.

Un revenu citoyen assorti d’obligations

Une autre approche du problème serait un revenu citoyen, accessible à chacun mais incluant une obligation d’un travail d’intérêt public de deux ou trois demie journées par semaine.

Les personnes qui en bénéficient accepteraient de consacrer un peu de temps à des activités utiles pour la société.
Ils devraient donc effectuer les tâches demandées sans pouvoir forcément les choisir, et sans qu’elles soient nécessairement liées leur formation professionnelle.
La société aurait aurait deux ou trois types de travail: les indépendants ou les employés qui travailleraient selon le système actuel, qui pourraient gagner plus, et pour qui rien ne changerait, et les titulaires du revenu citoyen, disposant de beaucoup de temps libre à aménager de façon indépendante.

Ces personnes seraient aussi une force de travail disponible immédiatement dans le village. Il faudrait créer un registre de leurs compétences.

Les personnes au bénéfice de ce revenu auraient aussi des formations très diverses, mais il serait peut-être quand même pratique de disposer rapidement d’une main-d’oeuvre pour des tâches utiles. Dans la crise actuelle, l’armée a été appelée pour aider le corps médical.  De nombreuses personnes apporteraient volontiers leur aide à la communauté un ou deux jours par semaine.

Aujourd’hui, il faut de toute urgence capter du carbone, régénérer les sols, développer une agriculture à cet effet, aider les agriculteurs, replanter des arbres. La rénovation et l’isolation des bâtiments anciens me paraît aussi une priorité. Les citoyens devraient pouvoir jardiner et produire au moins leurs salades, ils devraient aussi pouvoir récolter les surplus agricoles, pour éviter le gaspillage alimentaire et nous protéger ainsi des pénuries.

Actuellement, l’engagement d’une personne pour ramasser les feuilles mortes peut nécessiter l’élaboration d’une offre d’emploi publique par des commissions. Serait-il plus pratique de disposer constamment d’un contingent de personnes qui pourraient être facilement appelées? Je suppose que les personnes choisissant le revenu citoyen quitteraient le chômage et réduiraient fortement leurs recherches d’emploi, leur emploi de temps et celui des entreprises en serait allégé. Les serveurs informatiques et les réseaux internet seraient désengorgés sans ces activités inutiles.

Ce revenu citoyen pourrait remplacer totalement les indemnités chômage, ce qui simplifierait le système mais causerait alors une diminution des revenus de certaines personnes dont le salaire était précédemment élevé par rapport au système actuel. L’aide à la recherche d’emploi devrait cependant subsister, à la demande des personnes.

J’ai l’impression que cette solution simple serait très pratique, et résoudrait de nombreux problèmes qui se posent actuellement.

Commentaires le plus informatifs et potentiellement utiles:

Marc Isenschmid: Bonjour, j’ai beaucoup de respect pour la manière dont vous exposez la situation. Je suis pour le revenu inconditionnel moi aussi. J’ai beaucoup réfléchi à notre futur et il me paraît clair qu’avec la robotisation nous allons avoir de plus en plus de chômeurs. Songez aux voitures autonomes par exemple, qui vont mettre les taxis aux chômage ainsi que les livreurs. Songez aux robots médicaux qui seront de plus en plus performants et exiger ont moins de laborantins. Ou encore aux intelligences artificielles qui remplaceront les informaticiens, des ingenieurs ou même des médecins. Et j’en passe ! Les métiers du futurs qui ne seront pas robotisés seront ceux des intellectuels (et encore), des artistes, des thérapeutes, des inventeurs, des philosophes qui ne seront pas aisément remplacés par des machines. Tout cela va forcément changer la société ! Alors inutile de se demander si votre plan madame va bouleverser les habitudes, c’est la technologie qui va le faire. Il nous faut donc réfléchir à un autre type de vécu. A des solutions econoniques et sociales pour aider ou occuper une population toujours plus nombreuse. Nous avons besoin de réinventer notre quotidien.

Brinde Lucidité: … les néo-comico marxistes proposent le SAV (salaire à vie) et pas le RBI ! Les néo-comico-libéraux proposent le QE ou hélicoptère money et pas le RBI. Les néo-comico-socialos proposent l’AGR (allocation générale de revenu) et pas le RBI, et d’autres amis le RTE (STE réalité) et pas le RBI… Le RBI ne représente pas de l’infra-politique (droite contre gauche le malheur des uns contre le malheur des autres), donc ni un projet néo-comico-capitalo-libéral ni néo-comico-marxo-socialo mais un projet de société, un contrat social et économique ou civilisationnel- (Rousseau repose tranquille le RBI modernise apaise et oxygène le contrat social) permettant la dignité et la liberté- versé mensuellement ! Le RBI représente une mesure et un outil souple et adaptable à toutes les situations (toutes sortes de crises ou sans crise) moderne, intelligent, adapté, adaptable, aisément finançable, raisonnable, rationnel, judicieux, pacifique, pacifiant, simple, efficace, pertinent, réaliste, réalisable et équitable dont l’implémentation et mise en place peut se réaliser en 1 semaine ! Avec la caisse RBI le micro-prélèvement, modernise et simplifie le fonctionnement de la nation et l’interdépendance des citoyens en garantissant le respect de la sphère privée, on assure un socle de vie décent à tous les habitants, retraités inclus, on valorise toutes les activités non-rémunérées, bénévolat, éducation des enfants, tâches ménagères, personnes à charge, etc…
C’est bien le RBI qui représente l’outil permettant la transition écologique car il ne coûte (contrairement au RTE- SAV- AGR et autres revenus de base conditionnés) pas un sou à la collectivité ! Pas un seul fonctionnaire pour remplir la caisse RBI et pas 1 seul fonctionnaire pour la dis-tribution du RBI !
Le RBI est simple, écologique, efficace et solidaire !
Le RBI l’essayer c’est l’adopter !
Le RBI parce que nous le valons bien !
Le RBI pour moderniser, oxygéner et apaiser aisément le contrat social, économique et écologique
Le RBI est nécessairement inconditionnel, apaisant et bienfaisant pour chacun-e !

Dorota Retelska: Ce revenu serait financé par le budget du chômage, de l’aide sociale, des investissements pour l’emploi et des infrastructures pour l’emploi. Une partie viendrait probablement des impôts de ceux qui gagnent plus. En fait, avec les avancées technologiques, une journée de travail ou deux suffisent à produire ce dont nous avons besoin (nourriture, bâtiments, habits, santé). Actuellement, par exemple, des tonnes d’habits sont produites, envoyées dans le monde, stockées dans des entrepôts et exposées dans des magasins construits à cet effet, puis finalement détruits car en excès. Cette partie de l’économie et du travail, (habits en excès, bâtiments et transports à cet effet) est inutile et nuit dangereusement à notre environnement.
De nombreux emplois dans la publicité et dans la compétition sont dus à cette surproduction. Il vaudrait mieux exiger la qualité, étendre la durée de vie d’un objet produit mais diminuer leur nombre.
Apparemment, des personnes dans la finance travaillent à revendre des titres entre filiales d’une entreprise pour cacher les gains (documentaire Arte)…
Et parfois nous nous laissons tenter par une publicité efficace à acheter des objets inutiles ou même nuisibles.

Addendum: Le pape a appelé le dimanche de Pâques à l’introduction d’un revenu universel: lien

Addendum le 16 avril: Le récent Bulletin du Centre patronal Suisse déclare: ‘Il faut éviter que certaines personnes soient tentées de s’habituer à la situation actuelle, voire de se laisser séduire par ses apparences insidieuses: beaucoup moins de circulation sur les routes, un ciel déserté par le trafic aérien (…) ‘ J’y vois  deux problèmes principaux : tout d’abord, moins de bruit et d’agitation, de trafic aérien ne sont pas des apparences insidieuses mais de conséquences réelles de notre réduction de mobilité actuelle.
Surtout, ‘iI faut éviter que certaines personnes soient tentées de s’habituer à la situation actuelle, voire de se laisser séduire par ses apparences insidieuses’: là, le libre-arbitre est refusé, à la population, il semblerait que le Centre Patronal veut la maintenir dans la travail à plein temps de peur de la laisser goûter à autre chose, parce qu’alors elle pourrait souhaiter une réduction du temps de travail ou le télétravail. Il ne veut pas laisser la population découvrir un autre style de vie, décider en connaissance de cause, et donc il veut la manipuler. De nouveau, il ne s’agit pas d’ apparences insidieuses mais une augmentation de la qualité de vie réelle pour certains.
Finalement, je trouve qu’il n’est pas indispensable que l’activité économique reprenne rapidement et pleinement ses droits, qui devraient être conditionnés par la sécurité de la population. Selon le président du GIEC: ‘ Nous pourrions voir bientôt des événements météo auxquels nous ne pourrons pas nous adapter. Nous avons besoin de réduire immédiatement les émissions de carbone. Si nous le faisons tout de suite, nous pourrons encore nous adapter au changement climatique de façon durable, sans coûts excessifs.’ Dans le cas contraire, les coûts pourraient être très élevés, 600 000 milliards de dollars, et les coûts humains énormes.

Le réchauffement menace notre civilisation et la vie sur Terre (GIEC) et l’économie l’entrevoit

Le changement climatique est grave et les réductions d’émissions sont urgentes

A l’ouverture de la COP25 en décembre 2019, le président du GIEC a évoqué la gravité de la situation climatique. Il a rappelé que pour pouvoir stabiliser le climat, nous devons atteindre le maximum d’émissions de carbone en 2020 et les diminuer dès 2021. Pour le moment, elles augmentent toujours et ne semblent pas se stabiliser.

Selon lui, nous sommes clairement dans une crise. Les trois derniers rapports du GIEC indiquent que les impacts du réchauffement sont beaucoup plus sévères que les prévisions ne le supposaient. Par exemple, l’augmentation du niveau de la mer s’accélère, des écosystèmes clés deviennent beaucoup plus vulnérables, et le risque d’atteindre les limites de l’adaptation augmente. Ces limites incluent la production alimentaire, la disponibilité de l’eau, ainsi que la fonte des glaces au Groenland et en Antarctique qui inonderait les côtes de nombreux pays (rapport GIEC).   Nous pourrions voir bientôt des événements météo auxquels nous ne pourrons pas nous adapter, qui apporteront des graves dangers.  Nous avons besoin de réduire immédiatement les émissions de carbone. Si nous le faisons tout de suite, nous pourrons encore nous adapter au changement climatique de façon durable, sans coûts excessifs.

Le changement climatique menace la vie sur la Planète

Le changement climatique menace notre civilisation et la vie sur la Planète, il compromet donc aussi  les objectifs de développement durable de l’ONU. Nous risquons une augmentation brusque des températures (qui décuplerait l’intensité des catastrophes climatiques selon de nombreuses études dr), nous devons réduire immédiatement les émissions de carbone pour notre survie (en gras discours du président du GIEC accessible en anglais ici: YxNNE-5mmek).

Les aléas climatiques deviendront de plus en plus graves, le fonctionnement de notre civilisation sera de plus en plus perturbé et la vie sur Terre est menacée à moyen terme,

Les catastrophes climatiques pourraient provoquer à l’effondrement économique

Les analystes économiques commencent à prendre  en compte les risques climatiques, heureusement, car les prévisions qui ne les incluent pas sont totalement irréalistes.  Certains analystes sont un peu informés sur le changement climatique qui doit être pris en compte dans toute prévision d’avenir.  Ainsi, un rapport de la BIS (Bank for International Settlements, rapport) attire l’attention sur les risques climatiques  et un autre, de l’Université de Massachusetts, informe qu’une succession de catastrophes climatiques comme nous en voyons déjà maintenant pourrait bien provoquer un effondrement mondial (communiqué).

Leurs prévisions restent en deçà de la réalité.  Nous savons que les catastrophes climatiques vont augmenter, c’est une certitude. Nous ne pouvons prévoir où elles vont frapper, mais leur nombre peut être estimé. Il a été sous-estimé. Nous devons aussi rapidement réduire les émissions de carbone pour éviter que ces catastrophes ne deviennent extrêmement graves et qu’elles ne transforment la Terre en un désert invivable.

 

Réduisons les émissions de CO2 immédiatement

Actuellement, l’épidémie de coronavirus a provoqué la fermeture d’usines, une réduction de la consommation de pétrole, probablement une baisse de la consommation en Chine et, déjà, un problème d’approvisionnement en pièces détachées pour l’horlogerie suisse. Nous aurons bientôt des millions de ces petits problèmes d’approvisionnement. Gardons peut-être notre vieux téléphone, ordi, ou nos chaussures défraîchies dans un coin au cas où. Nous aurons aussi des ouragans, des tornades, des inondations et des vagues de chaleur dangereuses pour notre vie.

Nous devons repenser l’économie dans son ensemble pour qu’elle émette beaucoup moins de carbone, vingt ou vingt-cinq fois moins. La plupart des usines sur Terre devraient être arrêtées pour le climat,  qui est au moins aussi dangereux que le virus. Il faut aussi prévoir que la météo interrompra leur activité. Il faut peut-être faire une liste de produits nécessaires ou au moins vraiment utiles et assurer leur production. Les pièces détachées d’objets essentiels pourraient être produites à plusieurs endroits sachant qu’aucun n’est vraiment à l’abri du climat, ce qui augmenterait la résilience et réduirait la panique. L’économie devrait être planifiée sobrement pour les vingt ans d’urgence qui nous attendent. La Chine produit en fait l’essentiel d’objets pour toute la Terre et peut elle-même totalement changer sa production pour faire face au changement climatique.  Elle peut la concevoir écologique et résiliente. Nous pourrions aussi assurer une fabrication nationale d’objets de première nécessité.