Le « Financial Times » a relancé le débat à propos de ce que l’UE et la Commission Européenne pourraient faire par rapport aux abus et aux répressions exercées dans les pays de l’Europe Centrale et de Sud-Est depuis un certains temps. Dans le sillage de l’épisode violent et encore pas élucidé (dans ses détails) survenu à Bucarest le 10 août 2018, Judy Dempsey, l’auteur de l’article, critique le manque de fermeté et d’engagement du bloc européen par rapport aux valeurs qu’il devrait défendre face aux régimes de plus en plus autoritaires et abusifs, certains au sein de l’Union elle-même.
Mais, au-delà de quelques remontrances publiques et bien senties et de quelques décisions ciblées – autour de l’accessibilité aux fonds européens, certaines sanctions légales et avertissements – que peut réellement faire l’UE face à des exécutifs et législatifs qui n’ont aucun respect pour ses valeurs et ne se laissent pas impressionner par sa force de frappe?
Face à l’appel désespéré de la société civile roumaine, certaines familles politiques du Parlement Européen condamnent les partis qui ont cautionné des abus et envisagent de les exclure de leur sein. Cela crée des vagues et de remous côté légitimité, mais pas beaucoup plus.