Records de chaleur en Scandinavie et autour de la Baltique
La Norvège et la Scandinavie ont battu des records de chaleur en janvier. La Norvège a atteint des températures au dessus de 19°C. C’est du jamais vu dans ces pays où l’hiver est rude, fait de neige et de gel, et où, il y a peu, le printemps apportait peut-être 5°C et l’été atteignait à peine 19°C.
L’écosystème boréal, qui est adapté à plusieurs mois de gel interrompu, pourrait être très perturbé par ces changements. En Sibérie, les vagues de chaleur du printemps et de l’été causent des sécheresses et des feux de forêt. A certains endroits, la végétation succombe aussi à des maladies nouvelles. Cet hiver, les cerisiers ont fleuri à Stockholm, comme ils fleurissent chez nous, les animaux en hibernation pourraient se réveiller, les insectes pourraient éclore et leur cycle annuel pourrait être bouleversé. Espérons que les arbres fruitiers produiront encore des fruits en été. Mais pour combien de temps?
Nombreuses vagues de chaleur à deux dizaines de degrés de trop
Le changement climatique est incontestable dans les régions boréales, et les changements sont énormes, avec des vagues de chaleur de plus de 20°C au dessus de la normale, qui se sont produites aussi ces dernières années. Elles sont frappé aussi l’Alaska, la Scandinavie l’été passé, en février 2019 il faisait 21°C en Angleterre. Ces températures sont tout à fait inhabituelles, de nombreux épisodes de ce type se produisent ces dernières années, et s’intensifient. Ces vagues de chaleur accélèrent la fonte de la glace sur la mer Arctique, du permafrost et celle du Groenland. Elles vont donc précipiter le réchauffement et la montée du niveau de la mer.
L’hiver est chaud en Suisse aussi
Même chez nous, il a fait trop chaud au début du mois de janvier, mois qui apportait généralement des températures négatives. Il a fait chaud en décembre aussi, et certainement en été. Il me semble d’ailleurs, que depuis deux ou trois ans, le climat a changé. Plusieurs fois par année, nous vivons des semaines à environ dix degrés au-dessus des moyennes du vingtième siècle, au point que la moyenne annuelle pourrait bien être de plus que 2°C de réchauffement. Il faut bien sûr faire de calculs pour toute la Planète, des moyennes sur des mesures prises à plus de cent lieux et sur toute l’année, Je me demande si c’est un effet régional ou le symptôme d’une accélération planétaire. J’allais écrire ‘profitez de cette dernière journée froide’, mais après vérification elle est autour de +5°C, pas de -5°C, comme avant.
Le climat devient dangereux
Ces températures inhabituelles seront certainement suivies d’autres phénomènes inhabituels, inondations, vagues de chaleurs au printemps et en été, tempêtes, dont l’intensité augmentera aussi beaucoup. Les événements météo seront nouveaux, différents de ceux que nous avons connus jusqu’à maintenant. Et si en été, les températures montaient de 25°C au dessus-de la moyenne? Cela pourrait se produire au cours de cette décennie. Les autorités se basent souvent sur une inondation passée pour bien organiser l’évacuation lors de la suivante. Il faut maintenant faire des modèles nouveaux, et anticiper des catastrophes de plus en plus grandes. Au niveau mondial, dans de nombreux endroits, il faut maintenant construire les abris dans lesquels les habitants seront de plus en plus souvent confinés par la suite.
Addendum: l’Est des Etats-Unis a subi un mois de janvier inhabituellement chaud, et la germination des céréales dans les champs a commencé, ce qui pourrait provoquer une mauvaise récolte cette année (Accuweather).
Bonjour Dorota,
Pouvez-vous élaborer davantage lorsque vous mentionnez qu’au niveau mondial, dans de nombreux endroits, il faut maintenant construire des abris dans lesquels les habitants seront de plus en plus souvent confinés par la suite ?
… d’accord, je vais le faire.
Dorota,
Je m’interroge sur l’habitat autoconstruit durable et autonome qui répondrait aux nouveaux paradigmes induits par les changements drastiques des climats de la terre. Les Eartships de l’architecte Reynolds du Nouveau Mexique semblent répondre au mieux à ces nouvelles exigences. Maintenant seront elles suffisamment protectrices en cas de pics de température et de sécheresse intense ? Qu’en est il des côtes bretonnes ou baltiques. Sont elles un bon endroit pour l’installation des fermes permaculturelles par rapport à l’élévation du niveau de la mer et les tsunamis ?
Non, la température en Norvège n’est pas exceptionnellement élevée. Dans une centaine d’endroits, elle est plus élevée que la moyenne saisonnière, c’est exact mais de dix degrés et pas de 25 degrés. Et ce n’est même pas exceptionnel. Depuis que la météo existe en Norvège, la température à Bergen, en janvier a plusieurs fois atteint 15 degrés et plus soit 18 degrés en plus que la moyenne saisonnière qui se situe vers -3.
N’oubliez pas le Gulf Stream! Toute l’Europe occidentale en profite, y compris la Norvège et même l’Islande. New York et Naples sont à la même latitude et pourtant, il fait beaucoup plus chaud à Naples qu’à New York et ça n’a rien à voir avec le problème climatique.
C’est la répétition permanente et tous azimuts de ces propos non fondés et exagérés pour des raisons médiatiques et commerciales qui apportent de l’eau au moulin des négationnistes du climat. Au lieu d’orienter les gens vers la recherche d’une solution, ces propos ne font que les désintéresser du problème climatique et ça, c’est grave.
La température en Norvège a été trop élevée de 25°C par rapport aux moyennes saisonnières, je crois que ce n’est pas uniquement le Gulf Stream car la vague de chaleur s’étendait vers le Sud-Est sur la Suède, la Baltique et jusqu’aux pays baltes . C’était le cas il y a quelques jours, elle a peut-être baissé maintenant mais c’était un événement exceptionnel, sans précédent, record, inouï, etc
Le problème de la “durabilité” est que l’on se focalise sur le CO2 pour expliquer le réchauffement du climat ou le contester avec l’éternelle rengaine des glaciations qui ont toujours existé.
De la NASA à L’OMM, tous les indicateurs marquent bien cette tendance de la terre qui se réchauffe.
On prend le CO2 (générique des gaz provoquant l’effet de serre) que l’on passe à la moulinette, au plutôt à travers la cuisson vapeur, pour citer tel ou tel scientifique qui en doute, le résultat de l’équation étant d’essayer de prétendre qu’il s’agit d’un épouvantail brandi à des fins politiques.
Ceci fait d’une pierre deux coups (ou plus), on en vient à oublier toutes les pollutions, du plastique aux résidus de médicament et autres délices pétroliers dans l’eau, en passant par les fertilisants, les déjà très graves déséquilibres hydriques, l’énorme dimution de la biodiversité, la surpopulation, les famines et les migrations que ça va générer, etc.
C’est vrai que le problème est tellement complexe avec tellement de variables, qu’il dissuade la majeure partie des politiques qui ont plus besoin de se faire élire en fonction d’une courbe du chômage positive qu’en demandant des sacrifices à leurs électeurs.
Mais être pragmatique, voudrait dire préparer la population à ces futurs désastres, dus au réchauffement de la planète, et qui vont coûter des milliards de milliards, que l’on pense que le “CO2” soit anthropique ou non… !
Mais on demande un débat, manière de langue de bois idéale pour ne rien faire et paralyser l’action, alors que ça fait plus de quarante ans que ces prévisions sont connues et de plus en plus précises, voire sous-estimées?
P.S.
Regardez l’Australie qui a déjà lassé les médias et qui préfigure ce que pourrait être notre futur monde.
(Et qu’on ne vienne pas dire ridiculement que ça a toujours été un climat comme ça, depuis les arborigènes, ce que leur tradition orale ne confirme bien sûr pas).
– des incendies gigantesques et multiples qui ne sont pas éteints et la saison n’est pas finie à 50C;
– plus d’un million d’animaux morts, voire certaines espèces de faune et flore perdues à jamais;
– le tout suivi de déluges entrainant des inondations dues au sol sec, où l’eau ne pénètre plus;
– avec des orages de grêlons comme des balles de tennis;
– avec des sirrocos de poussière de sécheresse dus aux vents violents.
!!!
Bonjour, je rejoins les propos de M. Louis : votre texte est très confus, et cela est dommageable pour le problème -très important- du changement climatique que vous voulez souligner. (Je suis d’autant plus étonné de tant de confusion que vous êtes “docteure en sciences”.)
Oui il a fait 19ºC en Norvège en janvier, mais c’est anecdotique (effet de foehn dans un fjord pendant quelques jours *).
Par contre ce qui est important sont les anomalies de quelques degrés qui ont empêché la neige de tomber dans de nombreuses régions (**). Au contraire de ce que vous pensez, la côte ouest de la Norvège n’a pas un climat polaire, et les températures sont donc très sensibles à quelques degrés de plus.
Bien cordialement, gilles delaygue
* https://www.nrk.no/mr/varmerekord-pa-andalsnes-1.14843319
** https://www.nrk.no/norge/100-steder-i-norge-ligger-an-til-a-sette-temperaturrekord-1.14875748
La moyenne de températures pour la côte norvégienne est de -5°C en janvier, comme l’ont affirmé les météorologues 19°C ça fait quasiment 25°C, plus exactement 24°C de trop. Et des températures élevées ont touché plusieurs régions de la Scandinavie. Il y a au moins deux épisodes exceptionnellement chaud en janvier, le 2 janvier et autour du 20 janvier.
Madame,
Vous comparez une moyenne de températures avec une mesure ponctuelle!
Quel crédit accorder après cela à votre discours?
Ca se fait toujours comme ça, après avoir dit que 19°C est de 24°C au dessus de la moyenne de -5°C on pourrait calculer la probabilité qu’une température donnée fasse partie de la distribution de températures habituelle, mais je n’ai pas fait ce travail scientifique moi-même, je me suis simplement basée sur des articles de météorologues. La température record est simplement la plus élevée jamais atteinte dans la région.
Bonjour et merci de cet éclairage.
Auriez-vous des données brutes à me communiquer ? Une fois pour toute, j’aimerais me faire ma propre opinion, loin des émotions contradictoires reçues de part et d’autre.
Merci beaucoup et meilleures salutations.
Cyril Robin
Je n’ai pas les données brutes. Vous pouvez probablement les obtenir du Norwegian Meteorological Institute [email protected] Ils suggèrent de les contacter via Facebook: https://www.facebook.com/pages/Meteorologisk-institutt/105962216108717
Les romains cultivaient de la vigne en Grande-Bretagne lorsqu’ils l’occupaient.
Le Groenland, “La terre verte”, était… verte et tempérée lorsque les vikings l’ont découverte.
Tout cela fut suivi d’un petit âge glaciaire entre le début du XIVe et la fin du XIXe siècle.
La norme météorologique au niveau planétaire c’est le changement et l’instabilité, de façon parfois abrupte et dans un laps de temps très réduit…
C’est vrai qu’il y a eu des variations naturelles, cette fois nous avons provoqué un réchauffement par notre dégagement de gaz à effet de serre qui se produit vraiment au moins autant que prévu, et nous sommes donc quasiment certains qu’il va continuer avec des graves conséquences pour nos vies.
je vous conseille de consulter le lien suivant beaucoup plus objectif :
http://www.climate4you.com/Text/Climate4you_Year_2019.pdf
on ne peut pas réduire les variations climatiques à un point sur le globe !
Egalement , sur le site de Copernicus , vous pouvez sélectionner la zone du globe pour l’évolution des températures de ces dernières décennies.
Cela ne nous renseigne pas beaucoup sur le climat qui régnait ces derniers siècles et encore sur celui des prochains !
C’est comme “www.Car4you”, on trouve toujours un site à lobbyistes pour vendre sa camelote, hahahah!
Vous n’avez aucune confiance dans la NASA ou l’OMM?
Oui, bien sûr, tout ça n’est qu’une propagande complotiste de mondialistes. Et c’est vrai qu’il y avait de la vigne en Angleterre et qu’on en replante aujourd’hui…
Ouf, tout ça ne sont donc que des cycles et de la foutaise gaucho-politico-nombriliste.
Préparez vos doudounes (avec de la vraie plume d’oie) pour la prochaine glaciation et d’ici là, buvez assez d’eau, pendant qu’il y en a encore (de l’eau potable et des oies) et avant de savourer le délicieux vin anglais.
Anglais qui ont acheté le bordelais, tellement celui du Sussex était divin.
🙂 ( on rit bien sur ces blogueries)
Il constate aussi le réchauffement mais arrête ses statistiques en 2019 car il les fait par année entière. Il observe les principaux phénomènes constatés par les autres scientifiques.
J’ajoute encore ce lien qui confirme une météo exceptionnellement douce en Suède. https://www.thelocal.se/20200127/will-sweden-get-a-proper-winter-at-all-this-year
Aux statisticiens de jouer maintenant pour vérifier si ces températures auraient été possibles sans réchauffement climatique, mais il y a déjà eu de nombreuses analyses de ce type. A mon avis, il pourrait être plus important d’étudier la vitesse du réchauffement actuel.
https://www.arte.tv/fr/videos/083971-000-A/incendies-geants-enquete-sur-un-nouveau-fleau/
Ca pourrait vous intéresser, bonne suite 😉
Merci beaucoup, le reportage a l’air super!
Je suis toujours tellement atterrée par les réactions à vos articles. Je suis à chaque fois désespérée à quel point certaines personnes n’ont pas conscience de la gravité de la situation.
Merci pour votre formidable travail, qui essaie avec détermination et patience de faire prendre conscience, que nous vivons une situation extrêmement grave.
Chère Madame, tout débat doit se terminer par une décision d’action, sinon il est du vent. On sait bien qu’il fait plus chaud et que l’humanité doit se protéger. Votre débat préconise d’utiliser l’énergie électrique en lieu et place de la débauche maléfique d’énergie carbonée. Projet d’action : construire un paquet de centrales nucléaires au thorium (sans risques) pour annihiler la production CO2. Ou autre ? Mais pas rien ni d’utopique.
Sans risque ???? Lisez ceci au sujet des centrales nucléaires au thorium https://www.sortirdunucleaire.org/Le-reacteur-au-thorium-une-nouvelle-impasse
Je propose surtout de planter des arbres, des forêts, des arbres qui ombragent les plantations, et de limiter la viande et l’activité industrielle, et bien sûr les énergies renouvelables pour les vrais besoins en énergie des populations.