La saison de l’ail des ours se termine; heureusement, le pesto se conserve longtemps. Pour les fans de cueillette sauvage, il reste des aspergettes dans les sous-bois romands.
J’ai juré de ne pas vendre le morceau. Les bons coins sont affaires d’initiés, comme pour les champignons. Mais disons que les rivières coulant aux environs de Lausanne et Genève en sont pourvues. Il suffit de s’écarter des chemins et de se promener entre les arbres, sur les pentes qui bordent les cours d’eau. Il commence à faire chaud: la cueillette promet une agréable balade à l’ombre. Les aspergettes se dressent de façon éparse, sorte de mini-épis de blé d’une hauteur de 15 à 30 centimètres. Ne gardez pas plus de 15-20 centimètres de tige.
Une fois votre panier rempli, plusieurs possibilités. La plus simple et la meilleure : faire revenir les aspergettes dans une poêle avec un peu de beurre ou d’huile d’olive, après les avoir soigneusement lavées. Servir avec du gros sel, en apéro ou en entrée.
Autre idée: en omelette. Faites revenir les aspergettes puis ajouter les œufs battus. C’est plus joli avec les tiges entières mais plus compliqué à couper ensuite!
Dernière piste, pour un apéro ou même en plat principal avec une salade: la tortilla.
Pour une grande poêle : couper deux oignons en fines lamelles et 6-7 pommes de terre en petits cubes. Faire revenir jusqu’à ce que les pommes de terre soient presque cuites.
Ajouter les aspergettes (deux grosses poignées), coupées en morceaux de 2-3 centimètres.
Battre 6 œufs dans un saladier, saler, poivrer. Verser les légumes dans le saladier avec les œufs puis tout remettre dans la poêle après avoir ajouté un peu d’huile d’olive. Retourner la tortilla avec une grande assiette lorsque les bords semblent pris. Bon appétit!