Les catastrophes du Futur

Le GIEC nous alerte cette semaine sur l’urgence de juguler le réchauffement climatique.  Nous savons déjà que les catastrophes s’amplifieront dans les années à venir. Les réductions d’émissions porteront leurs fruits autour de 2050. Si elles restent incontrôlées, les catastrophes s’aggraveront encore.

Les auteurs du GIEC expliquent que les années le plus chaudes vécues jusqu’à maintenant, avec 39,1°C à Genève et la sécheresse de l’été 2022 seront les plus fraiches dans une génération (Otto).  La plupart seront plus chaudes, dangereusement chaudes, avec des canicules à bien plus de quarante degrés.

Une  étude récente s’est penchée sur les inondations du Futur. Elle a examiné les risques pour cinq cent lieux dans le monde, avec les particularités de leurs protection contre la montée du niveau de la mer.

Il s’avère que d’ici trente ans,  la probabilité d’inondation sera dix fois plus grande dans de nombreuses régions du monde.  Elle dépend en partie des aménagements existants, et les risques escaladent le plus rapidement en Amérique centrale, en Europe du Sud, en Afrique du Sud, et en Asie et en Australie.

Cependant, toutes les côtes sont menacées. Les aménagements côtiers actuels seront débordés dix fois plus plus souvent dans trente ans dans 26%-32% des zones étudiées, et certains endroits seront exposés aux flots chaque année.

L’étude prend l’exemple d’une ville hollandaise, Den Helder, qui est protégée  jusqu’au niveau d’inondations millénales.  Elle est entourée de barrières  qui ne seraient dépassées que tous les mille ans, et donc en théorie, elle serait inondée une fois par millier d’années.   

A mesure que les températures monteront, elle courra ce risque tous les dix ans. Elle pourrait être fréquemment submergée en 2116 ou même en 2067 (communiqué Université d’Utrecht).

Cette estimation permet bien sûr de mettre en place des protections et de prévoir des évacuations éventuelles.  Les barrages hollandais peuvent être surélevés, mais dans d’autres pays, des villes plus exposées ne pourront pas  se préparer.

Le coût de l’inondation des côtes de la Planète est estimé par Yale Climate Connection à environ dix trillions (mille millards) de dollars pour une montée du niveau de la mer inférieure à un mètre (blog, Yale).

Les dommages que subiront les côtes africaines sont évaluées par leur modeste valeur actuelle du marché, mais  les villes et les zones agricoles situées au bord de la mer sont très importantes pour leurs habitants et pour la production alimentaire mondiale.  La montée du niveau de la mer menace la moitié des terres cultivées, alors il faudrait tenir compte de la valeur que prendront les terres que nous pouvons sauver lorsqu’elles deviendront essentielles pour nourrir l’Humanité.  Une estimation suggère que les coûts des catastrophes seraient d’1.5 à 4 fois supérieurs aux mesures de prévention (lien IIASA). Le changement climatique affecterait presque tous les éléments de la vie sur Terre, toutes les possessions et les activités humaines et les estimations sont souvent partielles.

Si nous ne réduisons pas rapidement les émissions de carbone, comme le GIEC le demande,  la Suisse subira des canicules mortelles et les côtes du monde seront progressivement inondées à coups d’immenses tempêtes.

 

 

 

 

Dorota Retelska

Dorota Retelska, décrypte les nouvelles du climat. Docteure ès Sciences de l’UNIL, auteure d’Antarctique-Ouest dans le Vide, elle alerte sur les dangers du climat depuis plusieurs années. Elle est active dans plusieurs organisations de défense du climat, entre autres l’Association Climat Genève, Greenpeace, TACA, et le Collectif Climat 2020.

54 réponses à “Les catastrophes du Futur

  1. Pourquoi ne publiez-vous pas en Chine et en Inde et aux USA ? Vous savez pertinemment que la Suisse avec ses 0,1% des émissions de CO2 mondiales n’a absolument aucun, zéro impact sur le climat ?

    1. Le “nous” de la dernière phrase de Mme Retelska remplace évidemment “l’humanité”. Même à mon fils de 10 ans je n’ai pas eu besoin de l’expliciter…

      1. Vous expliquez à votre fils que si tous les Suisses prennent un seau , ils arriveront à vider l’océan ? Pour le CO2 , c’est de quoi il s’agit, désolé si vous ne saisissez pas les ordres de grandeur en jeux.

    2. Bonjour Monsieur
      Avec de telles remarques, croyez-vous que ces grands pollueurs vont nous montrer la voie ?
      Si nous ne balayons pas devant notre porte d’abord, nous européens, il nous faudra attendre de véritables catastrophes qui commencent déjà à pointer le bout de leur nez.
      Merci beaucoup Mme Retelska pour vos articles que je suis avec intérêt. Continuez à creuser, analyser, publier.

      1. Pensez-vous sérieusement que la Chine, l’Inde et les USA qui sont à eux trois responsables de 80% des émissions de CO2 mondiales regardent ce que la Suisse fait ? Idem pour l’Allemagne responsable de 6% des émissions de CO2 avec ses mega centrales à charbon?
        Sérieusement!

        1. Pour tout raison d’agir il existe cent raisons d’inaction.
          La volonté de bouger repose à la fois sur les priorités de chacun, sur la connaissance du monde qui nous entoure et sur les interactions entre nous et le reste du monde. Cet intéressant article m’aide à me situer dans mes effets sur le milieu.
          Quant aux raisons d’agir ou non elles sont de responsabilité personnelle. La responsabilité personnelle est constitutive de notre état d’adulte responsable et citoyen. L’attitude passive d’autres pays n’est pas une justification à sa propre passivité.

          1. Tant que c’est un choix personnel, pas de problème, mais quand cela devient des interdits comme certains verts voudraient le faire comme:
            – quota de vols en avion autorisés,
            – comptage des émissions de CO2 automatique en passant à la caisse du supermarché et décompte d’un crédit de CO2 annuel,
            – limitations autoritaire des quantités de viande autorisées par personnes,
            – interdiction des voitures individuelle et personnelles…
            Là cela devient liberticide.

    3. Et si certains prennent l’avion tous les weekends, Easyjet pour Paris avec escale à Londres, ce qui fait deux vols, et que cela provoquera votre mort dans une vague de chaleur? De plus, ils y sont peut-être forcés par leur employeur. On aurait aussi pu alors avoir des villes sans transports publics, paralysées par des bouchons de trois heures, pas d’égouts, nos déjections s’écoulant toujours dans la rue comme au Moyen-Âge…

      1. Comparez les ordres de grandeur, des vols en avion avec les 800 nouvelles centrales à charbon qui vont s’ajouter aux milliers existantes en Chine et en Inde, c’est même pas 0,0001 %…
        Donc stigmatiser des vols en avion c’est ridicule (au passage, pour Paris, pas besoin de faire une escale à Londres, le vol est direct). Les trains en Allemagne roulent à l’électricité produite avec du charbon et du gaz, plus polluants que les avions…. Après la demande des verts de fermer les centrales nucléaires allemandes.

        Vous ne réalisez pas que La Suisse et la France ont ZERO impact sur le climat quoi que ces deux pays fassent ? Regardez les chiffres au lieu des prédictions apocalyptiques de gourous en manque de notoriété et relativisez les choses.

        Dans les années 70, ces même verts nous prédisaient la mort de toutes les forêts de la planète pour l’an 2000 (si si je vous assure). La superficie des forêt ne cesse de progresse dans la monde.

        Je prends régulièrement l’avion, A/R dans la journée ce qui est impossible en train. J’emmène mes enfants visiter les trésors culturels de l’Europe les weekends, je n’ai pas assez de congés pour faire cela en train et je vous rassure, cela n’a aucun impact sur le climat. Allez d’abord militer en Chine et en Inde, sinon cela ne sert à rien.

        On ne va pas revenir à la calèche, donc regardez les choses avec un peu plus de rigueur scientifique, mathématique et recul pour ne pas tomber dans votre psychose catastrophique que je constate au fil de vos blogs.

        1. Les trésors culturels de l’Europe seront le dernier souci de vos enfants, quand ils se rendront compte du caricatural egoisme et déni dont vous aurez fait preuve en les élevant. Sans parler des conditions de vie auxquels ils auront à faire face, que votre mode de vie aura contribué à générer. J’ai honte pour vous.

          1. Ben voyons, retournez dans votre grotte si vous êtes convaincu de changer le climat du monde quand la chine continue d’ouvrir des centrales à charbon. Prenez le temps d’améliorer votre niveau de maths pour apprendre les ordres de grandeur en jeux.
            Mais ce ne sont pas les verts qui vont me priver d’arpenter les monuments et musées du monde et d’admirer leurs chefs d’oeuvres.

      2. Vous avez raison, mais c’est le paradigme économique qui doit changer.
        Le simple citoyen n’y est pour rien s’il coûte moins cher de prendre l’avion pour Barcelone.
        C’est parce que le kérosène n’est pas taxé pour favoriser le transport international.
        Donc militez pour taxer le késosène et les transports maritimes internationaux au lieu de culpabiliser et taxer les gens qui sont déjà suffisamment taxés et culpabilisés.
        C’est cela le paradoxe contemporain:
        On ne fait rien pour limiter la pollution du commerce international et du gaspillage général des marchandises qui y est lié, mais on culpabilise au maximum le comportement des individus isolés, qui n’est qu’une partie du problème – et sans dout pas la source de tout ce système.
        C’est se tromper de responsable.
        D’autre part, l’université devrait commencer par montrer l’exemple – en réduisant les voyages pour aller lire son texte à des milliers de kilomètres pour améliorer son ego. On prend aussi l’avion pour postuler à l’université.

  2. J’en ai marre de publier mes commentaires sur ce blog. J’en ai rien à foutre du CO2 ! Merde ! Il n’y a personne qui comprend ce que je dis depuis des années. Même mon propre fils se fou de ce que j’écris sur ce blog. Mon fils qui a fait des études de doctorat en climatologie à l’Université de Harvard aux USA, alors que moi qui est à 100% climato-sceptique, alors imaginez les conflits que nous avons lorsque je le rencontre. Il m’a même menacé de me couper ma connexion internet afin de m’empêcher de publier des sottises . Quel fils ingrat !

    1. Réaliste@ Inutile de s’énerver, cela ne sert plus à rien pour changer une évolution apparemment inéluctable. Les 1,5°C de réchauffement sont déjà atteints à l’heure actuelle et les 2°C le seront autour de 2030. La teneur actuelle en GES de l’atmosphère implique à terme (compte tenu de l’inertie retardant le phénomène d’environ 20 ans) un réchauffement de plusieurs degrés. Et malgré tout, les émissions de GES ne cessent d’augmenter chaque année! Le GIEC tente de minimiser au maximum, sans doute pour rassurer et gagner du temps (on saisit mal pourquoi vu la gravité de la situation). Les solutions technologiques proposées pour agir sur le climat et capturer le CO2 sont totalement irréalistes. Vouloir modifier le climat par géo-ingénierie est une pure folie d’apprenti sorcier, alors que l’humanité ne maîtrise même pas ses propres problèmes alimentaires et sociaux. Parler de recapturer même une petite partie des 40 milliards de tonnes de CO2 anthropique émises chaque année est totalement fantaisiste (ne fut-ce que pour la dépense d’énergie que ça représente, sans parler du problème du méthane), ce n’est que du bla-bla lénifiant. Les hommes n’ont absolument pas les connaissances ni les moyens appropriés pour faire mieux que la photosynthèse naturelle des plantes qui est seule capable de fixer de telles quantités de CO2. À l’évidence, le GIEC a été créé par les instances officielles au profit de l’économie afin de noyer le problème climatique et non pour le résoudre. Ce que redoute Mme Retelska va se produire déjà dans les prochaines décennies et l’année 2023 s’annonce dans la droite ligne de ces prévisions. Il y a peu d’espoir, l’humanité ne coopère pas, mais préfère la guerre (notamment en Ukraine) en s’armant à outrance (ce qui ne peut que précipiter sa chute) et en s’enferrant dans des modes de pensée et de fonctionnement obsolètes et toxiques (politiques, économiques, religieux, etc…). Les problèmes bancaires récurrents démontrent ainsi de plus en plus qu’un monde basé sur le matérialisme et les excès est condamné. Au lieu d’en prendre conscience et d’agir en conséquence, nos génies des alpages n’ont rien trouvé de mieux que de créer une UBS brassant 5000 milliards, qui sans aucun doute ne tiendra pas vu les transformations très prévisibles du monde à relativement court terme. À voir tout cela, c’est semble-t-il incurable dans tous les domaines, en attendant les prochains coups qui vont nous tomber dessus.

      1. Vous proposez quoi ? Fermer toutes les centrales à gaz, fioul, charbon et plonger la planète dans le noir car sans électricité ?

        1. Pragmatique@ Proposer quoi? Déjà de réduire la consommation d’énergie et de biens, en ménageant les ressources et l’environnement. Réduire également la démographie et les besoins de l’humanité, en agissant ainsi directement sur la source principale des problèmes. Promouvoir aussi dans toute la mesure du possible la mise en place de source d’énergie “propre” renouvelable et durable, ainsi que la reconstruction des écosystèmes abîmés ou détruits. Développer les connaissances et les technologies pour atteindre ces buts en priorité, plutôt que de continuer à favoriser une logique industrielle consumériste entraînant le gaspillage puis la pénurie de ressources essentielles et vitales. Ce sont là juste quelques éléments fondamentaux nécessitant en outre une évolution conjointe des mentalités pour être accessibles et réalisables. Mais il y faudra beaucoup de temps (plusieurs générations en tout cas) et cela semble difficile voire impossible dans le court délai que laisse le changement climatique en cours. À défaut, il faudra impérativement trouver des moyens pour s’adapter et survivre, notamment ceux déjà mentionnés qui sont incontournables.

  3. Lorsque notre étoile (soleil) aura consommé tout son H2 transformé en H4, elle deviendra une géante rouge dans environ 5 milliards d’années, mais la vie aura semble t il disparue d’ici a 2 milliards d’années en raison de la température terrestre. Dans la ligne de votre article et du graphique auquel vous faites référence, cela représentera la fin de vie de notre étoile et donc l’ultime catastrophe naturelle.

    1. Réaliste@ Le nucléaire n’est ABSOLUMENT PAS une bonne solution, même à relativement court terme. L’uranium est en effet un élément rare en voie d’épuisement rapide et très inégalement réparti dans le monde, bonjour les conflits et les guerres pour s’en procurer quand il y aura pénurie (surtout si tous les grands pays veulent utiliser en priorité cette source d’énergie soit disant idéale). Sont très bien connus les problèmes des accidents et déchets très dangereux qu’il génère avec la destruction de l’environnement ainsi que la pollution très importantes liées à son extraction (empoisonnement des populations et des sols par les poussières radioactives, pollution des nappes phréatiques, etc…, un exemple édifiant est de voir ce qu’a fait Areva au Niger, mais il y en a beaucoup d’autres). Donc, non merci pour cette propagande pronucléaire, il faut trouver autre chose de moins dangereux et plus convaincant !

      1. @ P-O Mojon: Vos affirmations sont totalement fausses:

        – L’uranium n’est pas “un élément rare en voir d’épuisement rapide et très inégalement réparti”. Il y en a partout sur tous les continents et en quantité, y compris en Europe et en France qui exploitait des mines d’uranium il y a quelques décennies et même en Suisse. L’Australie, et le Canada sont de gros producteurs… Donc non, on n’en manque pas, il y en a partout.

        – L’uranium est un combustible qui contient une quantité d’énergie énorme, une citerne de petit camion produit 1600 MW en continu pendant 12 ans ! Trouvez mieux (1 train de charbon chaque jour pour la même puissance d’un seul réacteur dans une centrale à charbon, je vous laisse calculer la quantité de charbon brulée chaque jour en Allemagne pour compenser les 20 réacteurs fermés)… Et les 800 nouvelles centrales à charbon en construction qui s’ajouteront aux milliers en service en Chine, Inde etc…

        – Si les verts et la gauche française n’avaient pas par idéologie et calcul électoral fait fermer les surgénérateurs Super-Phénix et Astrid, on pourrait utiliser le combustibles usé à la place de l’uranium. Des estimations montrent que cela correspondait à près de 1000 années de production rien qu’en régénérant le combustible usagé actuel. Exit le stockage de faible volume de l’uranium usagé (quelques bidons par année par réacteur).

        – Le minerai extrait n’est ni polluant ni dangereux, car extrêmement peu radioactif à ce stade. Le granit des Alpes Suisses ou la Bretagne est bien plus radioactif et dégage naturellement du radon vous obligeant à une aération continue des sous-sols.

        – Les centrales ne sont pas dangereuses, il y a tous les ans des centaines de morts dans les mines de charbon, combustible hyper polluant en CO2 et particules fines.

        Enfin, vous dites il faut trouver autre chose…. Ben allez-y ! Proposez une solution qui tienne la route…
        Il n’y a rien de plus fiable, propre et économique. Lisez l’étude de Jancovici qui est simplement factuelle, cela vous évitera d’écrire de tels mensonges et vous permettra de comprendre la réalité des choses autrement qu’au travers de dogmes verts sans fondements et sur la base d’informations totalement fausses. https://jancovici.com/en/energy-transition/renewables/100-renewable-electricity-at-no-extra-cost-a-piece-of-cake/

        1. Réaliste@ L’uranium n’est pas un élément abondant (comme l’or), il y en a certes un peu partout en très petites quantités, mais les gisements exploitables pour produire du combustible nucléaire sont peu nombreux et très inégalement répartis dans le monde. Nous avons en effet de la pechblende en Valais, mais ce n’est pas exploitable de façon rentable ni écologique. Les minerais d’uranium sont radioactifs (faiblement, mais pas “extrêmement peu”) et donc toxiques pour la santé, il est abusif de prétendre que ce n’est pas dangereux ni polluant et votre comparaison avec le granit/radon n’est pas très appropriée (le granit exposé naturellement ne pose aucun problème, seul le radon qui s’en dégage peut être dangereux dans des endroits confinés). Les centrales nucléaires sont inoffensives? Faut-il vous rappeler les catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima? Une personne sensée ne peut suivre votre argumentation.

          1. Je ne suis pas d’accord avec vos propos, allez ouvrir un livre de physique / chimie sur les éléments naturels radioactifs, géologie… Je ne vais pas faire votre éducation.

            En revanche, vous ne proposez AUCUNE alternative et à ce jour la seule qui existe est basée sur des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon).

            Enfin, je vous rappelle que Fukushima n’a fait aucun mort et que Tchernobyl était une centrale sans aucune enceinte de confinement et de conception instable. Ce type de centrale n’existe plus. A mettre en balance des centaines de morts TOUS les ans dans les mines de charbon…

            C’est quoi votre alternative à part revenir à la bougie ?

          2. Il existe des possibilités raisonnables entre la fuite en avant (toujours plus de d’énergie et de technologie utilisée par personne) et le retour à la bougie (comme il y a 1-2 siècles).
            C’est possible – mais pour y arriver, il faut simplement abandonner l’idée que la consommation effrénée des biens soit une valeur en soit.

          3. “L’énergie consommée ne résulte pas uniquement de la consommation de biens.”
            Justement. Il ne faut faire des choix.
            Changer de paradigme et passer de la stimulation permanente de la consommation à une économie plus raisonnable, qui prenne en compte la nécessité de ne pas gaspiller les ressources à long terme.
            Ce n’est pas un effort impossible.
            Bien évidemment les surfaces commerciales feront grise mine, mais on ne sera pas forcément plus malheureux au final.

          4. Comme en ex URSS c’est donc l’état qui décidera ce qui est essentiel et ce qui ne l’est pas.
            Bonjour Monsieur le communiste….

          5. En Suisse aussi, il n’y a pas si longtemps, l’énergie était constitué de monopoles publics.
            Je ne vois pas ce qu’il y a de choquant à ce que l’Etat soit directement responsable de secteurs vitaux pour la collectivité.
            Nul besoin de faire appel au communisme pour cela. Il suffit de revenir en Suisse avant la libéralisation des marchés publics!
            Et cela marchait plutôt mieux que moins bien, avec des prix régulés plutôt que des prix imprévisibles.
            De toute manière en cas de pénurie, il faudra un arbitre. Soit ce sera le marché, soit ce sera l’Etat. Donc soit l’arbitre sera démocratique, soit il sera la propriété d’une entreprise privée, qui n’a pour seul but de faire du profit.
            On connaît les pays où l’eau est propriété de Nestlé, et on ne peut pas dire que c’est au profit des populations locales.

          6. La production d’énergie était un monopole public, c’est pas pareil… Vous êtes libre de consommer et payer votre consommation. Les propos que je lis sont différents, l’état va décider ce qui est autorisé de ce qui ne l’est pas au niveau de tous les biens. Désolé, mais cela va beaucoup plus/trop loin. L’URSS était gouvernée sur ce principe, l’état décidait de ce qui devrait être vendu dans les magasins: Résultat, des pénuries partout et de files devant les commerces dès qu’un arrivage de quelque chose était annoncé.

          7. L’URSS vivait dans une économie planifiée gérée par l’Etat centralisé – par principe idéologique.
            Il n’est pas nécessaire de recourir à un tel mécanisme pour établir des priorités dans la consommation énergétique et dans la consommation tout court.
            De tout temps, les êtres humains ont fait des choix pour vivre et s’adapter.
            D’autre part, le gaspillage actuel est une aberration (il suffit de voir les décharges et les objets neufs qu’elles contiennent). Voulons-nous continuer ainsi? C’est une impasse à long terme – car les ressources finiront pas manquer.

          8. Je ne vois pas comment vous voulez imposer ce que vous souhaitez sans passer par une dictature où c’est l’état qui décide.
            Les décharges sont ce qu’elles sont, comment allez-vous imposer aux gens de garder des choses qu’ils ne veulent plus ou ne peuvent pas conserver ?

          9. Si une loi est votée qui fixe des priorités et taxe les excès, tous les acteurs économiques s’y adapteront, comme les consommateurs.
            C’est notre responsabilité de laisser aux générations à venir un pays bien géré, qui tienne compte des ressources à disposition, plutôt que de favoriser la surconsommation – qui n’est qu’une vision de profit à court terme.
            Il n’y a rien de communiste là-dedans, juste un principe de réalité.

          10. ” Si une loi est votée qui fixe des priorités et taxe les excès, tous les acteurs économiques s’y adapteront, comme les consommateurs. ”

            Eh bien si, on entre en plein dans le communisme car car qui décide de ce qui est une priorité, de ce qui est normal ou d’un excès ? L’état et si l’état décide ce qui qui est un excès pour vous (un bain par jour par exemple), ce n’est rien d’autre que du communisme totalitaire car vous n’avez plus aucune liberté de vivre comme vous l’entendez.
            Au passage, taxer est le seul concept que les verts et gauchistes connaissent comme solution à tous les maux….

          11. Je n’ai pas l’impression de vivre en communisme, alors que l’Etat vient de proposer de garantir 259 milliards pour sauver le Crédit Suisse et soutenir ainsi le secteur bancaire.
            Et vos investissements dans le nucléaire, qui les financera?
            Avec quel argent?
            C’est cela la perversion – utiliser l’argent des impôts pour financer des entreprises privées qui se moquent complètement de l’intérêt à long terme de la société.
            Et vous croyez que cela va bien se terminer?
            Durant des décennies, la Suisse disposait de monopoles d’Etat et cela marchait, avec une vision à long terme pour l’énergie – et des prix contrôlés, sans spéculation.
            Qui sont ceux qui ont tout bousillé en privatisant ces entreprises publiques stratégiques – alors même que la population s’y opposait?

  4. Réaliste@ Au niveau scientifique, je sais très bien de quoi je parle. Que vous ne soyez pas d’accord ne changera rien à la réalité des faits, car ce n’est pas là seulement une question d’éducation (la mienne vaut certainement largement la vôtre), mais aussi et surtout de bonne foi et d’honnêteté. À la différence de politiques et de scientifiques très arrogants, je ne me prends pas pour Dieu et il n’y a pas d’autre alternative vraiment efficace à proposer que de réduire drastiquement et rapidement la démographie ainsi que les besoins de l’humanité.
    Fukushima et Tchernobyl ont irradié des millions de personnes avec d’innombrables morts passés et à venir (des dizaines de milliers sans aucun doute) du cancer et d’autres maladies provoquées par l’énorme pollution radioactive de ces accidents nucléaires majeurs. Et Fukushima a déjà fait des morts parmi les employés très courageux qui se sont sacrifiés pour gérer cette bombe à retardement, à Tchernobyl ce fut encore bien plus terrible. TOUTES les centrales sont dangereuses, quelle que soit leur conception avec ou sans enceinte de confinement, elles sont toutes sans exception à la merci d’un concours de circonstances lié à des défaillances humaines et/ou des catastrophes naturelles, les risques pris avec l’énergie nucléaire sont immenses.
    D’une façon ou d’une autre, c’est une évidence qu’il faudra plus ou moins revenir à la bougie (ou bien pire encore) si l’humanité ne maîtrise pas mieux ses besoins et son impact sur l’environnement. Vous pouvez tourner le problème dans tous les sens pour voir très clairement qu’il n’y a pour le moment AUCUNE alternative viable à long terme au point de vue scientifique et technologique.

    1. Vous ne vous prenez pas pour Dieu, mais vous proposez quand même réduire drastiquement et rapidement la démographie humaine!
      Quelle légitimité avez-vous pour un tel programme?

      1. La seule légitimité est uniquement dictée par un état draconien de nécessité, qui se fera de plus en plus pressant. Je suis conscient que c’est effrayant à juste titre par rapport aux moyens et aux méthodes pouvant être utilisés. La Chine a ainsi imposé avec trop de succès un contrôle autoritaire des naissances que l’actuel gouvernement regrette maintenant. Cela va aussi à l’encontre des préceptes religieux et sociétaux largement dominants. C’est donc inapplicable sans consensus et beaucoup de discernement ou de prudence, ce dont l’humanité semble fort dépourvue dans l’état actuel du monde. Cela me semble toutefois de très loin préférable plutôt que de devoir subir dans une totale impuissance la violence extrême et croissante des éléments naturels déchaînés par un changement climatique totalement hors de contrôle.

        1. Pourquoi devrait-il y avoir consensus pour des mesures de type dictatorial envers la population?
          Je m’étonne que quelqu’un d’aussi sensé que vous puisse imaginer qu’il sortira quelque chose de bon à replacer l’humanité en état de dictature. Ni pour l’humanité, ni pour la planète.

          1. Je ne présume de rien, mais c’est hélas vers un état de dictature globalisé qu’on se dirige, consensus ou pas des populations. D’ailleurs je pense de plus en plus que leur avis ne leur sera pas demandé selon tout ce qui se passe et se prépare maintenant en Europe ou ailleurs. Il n’est pas du tout sûr qu’il ressorte quelque chose de bon du totalitarisme pour l’humanité et la biosphère, mais il est certain que la situation actuelle de plus en plus chaotique nous mène à un désastre absolu.

          2. Si vous pensez que le pire est fatalement la solution à l’équation, vous finirez par le justifier.
            Votre erreur de jugement, si je me permets, c’est de penser que l’humanité n’est capable que du pire.
            C’est inexact.
            Malheureusement, les livres d’histoire sont écrit par des gens qui regardent et sont obsédées par la guerre et les problèmes.
            Mais la réalité est mal résumée par ces récits déprimants, qui sont une partie tragique de la vie, mais heureusement pas toute la vie.
            La vie se perpétue indifféremment de nos opinions sur elle. Et elle se perpétue et perpétuera à travers la nature et à travers les personnes qui aiment la vie – malgré tout.
            Vous êtes une personne sensible et intelligente!

    2. ” il n’y a pas d’autre alternative vraiment efficace à proposer que de réduire drastiquement et rapidement la démographie ainsi que les besoins de l’humanité. ”

      Euh ! Vous proposez de faire cela comment ? Vos propos font froid dans le dos car il n’y a qu’une dictature pour arriver à cela…

      AU niveau scientifique, désolé, non seulement vous n’avez aucune notion de radioactivité naturelle, mais vous ne savez pas plus comment fonctionne un réacteur nucléaire ni quelles sont les types de consommation d’énergie. Vos propos sont tous vagues et sans fondements.
      Franchement lisez le rapport de Jancovici don j’ai donné l’URL, cela devrait vous intéresser à mois que cela vous dépasse totalement.

      1. Réaliste@ J’ai répondu à Samy@ pour votre première question. Effectivement, vous avez raison d’avoir peur, nous nous dirigerons hélas de plus en plus vers un monde totalitaire faute de pouvoir trouver rapidement des solutions adéquates au changement climatique (ainsi qu’à divers autres problèmes cruciaux). Je n’ai pas besoin de connaître en détail le fonctionnement d’un réacteur nucléaire pour savoir en toute connaissance de cause et avec certitude que cette technologie est risquée et dangereuse, Tchernobyl et Fukushima en sont des réalités effroyables (et il y a eu énormément d’autres incidents ou accidents nucléaires qui fort heureusement n’ont pas été trop graves). Il suffit d’une toute petite fois, une seule, pour une autre catastrophe nucléaire majeure. Avec les centaines de réacteurs actuellement en service et l’état de vétusté de beaucoup d’entre eux, il y a franchement de quoi s’inquiéter très sérieusement, ce que vous et JMJ devriez faire au lieu de promouvoir une propagande mensongère. Juste encore une question, avec la sécheresse estivale qui s’annonce (et ce sera de plus en plus fréquent dans les années à venir), que feront les ingénieurs si l’eau vient à manquer pour refroidir de nombreux réacteurs (avec la Loire à sec par exemple, comme en 2022) sinon devoir les mettre hors service? Alors adieu à cette belle technologie prometteuse et soit disant sans danger, qui n’est donc pas une solution appropriée au changement climatique !

        1. Vous n’avez jamais vu les tours de refroidissement pour les centrales qui n’ont pas des fleuves pour le faire ?
          Au passage, c’est pareil pour une centrale à charbon….
          Visiblement, le principe même d’une centrale nucléaire vous échappe.

          Mais toujours et encore, vous ne proposez aucune alternative….

          Vous êtes un vert pastèque qui sous couvert d’écologie rêve du communisme comme seule pouvoir en place….

          1. Oh que non, je n’ai jamais été un communiste “vert pastèque”! Comme pour d’autres choses dans ce blog, vous vous trompez lourdement, cher Monsieur. Mais nous avons le coeur à gauche et sommes rouges en dedans, ça aussi ce sont des faits, mais qui n’ont rien de politiques. L’écologie est une science et j’ai eu pour cela à la faculté un professeur merveilleux, qui aimait profondément la nature et les tourbières de son Haut-Jura natal. En 1983 déjà, il avait très bien pressenti les problèmes actuels et ce qu’annonce Mme Retelska. Mais cela ne m’empêche pourtant pas de connaître le fonctionnement d’une centrale nucléaire ou d’une centrale thermique à charbon. Et puisque le Diable se cache dans les détails, non, je n’ai hélas vraiment pas d’alternative miracle à proposer par rapport à la folie destructrice et suicidaire d’une grande partie de l’espèce humaine.

          2. Vous confondez “aimer la nature” qui est l’écologie au sens propre et l’écologie politique qui veut imposer un régime anti-démocratique/dictatorial pour plier le peuple aux dogmes de la secte politico écologique/communiste et interdire toute pensé alternative (voir le post de Yohan Ziehli https://blogs.letemps.ch/yohan-ziehli/2023/03/27/ces-verts-qui-revent-de-censurer-les-avis-divergents/ ).
            Vous n’avez pas d’alternative, mais refusez le nucléaire qui est propre et bien plus sur que le charbon (que les trois quarts de la planète utilise), donc on fait quoi ? Retour à la bougie ? C’est le principe des verts, refuser, mais ne rien avoir à proposer à la place et aucune notion des chiffres et ordres de grandeur en jeu…

  5. Samy@ Vous avez raison, l’être humain est aussi capable du meilleur, mais cela ne ressort plus du tout à un certain niveau. Je crois tout comme vous que la vie saura trouver son chemin, avec des solutions venant des jeunes générations et des masses populaires plutôt que des “cloches” qui prétendent les gouverner.

    1. Avec des disciple de Greta, on n’est pas sorti de l’auberge, famine partout dans le monde et plus rien ne marchera…

      1. Réaliste@ Selon la formule consacrée “il est interdit d’interdire” (1968), je n’ai pas la prétention d’interdire quoi que ce soit, mais j’affirme simplement que le nucléaire et les centrales à charbon (ou à gaz, ou au pétrole) ne sont pas de bonnes solutions. Des solutions respectueuses de l’environnement ne peuvent être que multiples et adaptées aux possibilités locales et aux conditions de vie des populations dans le monde. Sur ces questions, je ne suis le disciple de personne, car je sais penser par moi-même. Que l’on vous suive ou pas dans vos raisonnements, c’est une évidence que la dégradation actuelle du climat et des environnements est rapide et apparemment imparable, ce qui accentue de toute façon considérablement à court terme le risque de “famine partout dans le monde et que plus rien ne marche” (c’est déjà un peu le cas depuis quelques temps).

        1. De quelles dégradations parlez-vous ? Vous croyez toute la propagande verte !
          A ce jour pour les pays pauvres, en dehors du charbon, pas de solution pour subvenir aux besoins de base en électricité (éclairage, frigo…). 1,6 milliards d’habitants en Inde, 1,5 en Chine. Le nucléaire est l’autre alternative propre, le reste n’est que idées de comptoir du bar du commerce des verts. Regardez les ordres de grandeur en jeu et lisez l’étude chiffrée de Jancovici pour comprendre le monde réel et pas celui des bisounours verts.

          1. Réaliste@ Les dégradations dont je parle sont des réalités, de même que le nucléaire et les centrales à charbon ne sont pas des alternatives propres et viables à long terme. Il faudra d’autres solutions, car il y en a beaucoup avec l’hydroélectrique, la géothermie, le solaire, l’éolien, la biomasse, etc… Les centrales à charbon peuvent être utiles seulement comme appoint ponctuel du réseau électrique et le nucléaire est à proscrire absolument. L’utilisation rationnelle d’énergies propres est impérative et essentielle pour la survie de l’humanité. Le déni des problèmes et/ou des solutions trompeuses (mais très lucratives pour une toute petite minorité) font hélas encore partie du mode dominant de pensée des pouvoirs en place.

          2. C’est ce que le répète dans mes différents messages, vous n’avez pas lu le papier de Jancovici car sinon vous ne diriez pas que ” hydroélectrique, la géothermie, le solaire, l’éolien, la biomasse…” sont des solutions.
            Vous ne mettez pas ces énergies en face des ordres de grandeur de ce qu’elles produisent comment et à quel prix les besoins des populations car l’équation ne tient simplement pas. Regardez les chiffre ! Les verts ont toujours un problème avec les chiffres et la réalité.
            Utiliser le charbon c’est émettre des milliards de tonnes de CO2 que vous ne voulez pas. La seule source d’énergie fiable continue, bon marché et propre est le nucléaire. De plus si les verts n’avaient pas fait saborder les projets Super-Phénix et Astrid, on pourrait réutiliser le combustible des centrales à EPR pour le régénérer et on aurait de l’énergie pour près de mille ans…

  6. Réaliste@ Très conscient des différences considérables d’ordre de grandeur des chiffres (corrects) du rapport Jancovici auxquels vous vous référez, j’ai donc écrit précédemment qu’il faut notamment consommer beaucoup moins et de façon plus rationnelle. Pour conclure ces discussions et éclairer (considérablement à mon avis) la problématique des questions soulevées, je cite ici les écrits remarquables de Bernard de Mandeville parus entre 1714 et 1740 (ce n’est pas vieux mais complètement actuel), très intelligemment commentés/analysés par le professeur et philosophe Dany-Robert Dufour dans son livre “Baise ton prochain” (Actes Sud, 2019) ainsi que sur le lien suivant : https://www.facebook.com/watch/?v=386861429347644
    J’encourage tout le monde à en prendre connaissance pour comprendre la vraie nature des enjeux actuels et entrevoir les alternatives possibles.

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