Pour protéger votre cerveau, éviter la viande rouge!

Saviez-vous que…?

Saviez-vous que produire un kilogramme de grain nécessite 1’500 litres d’eau alors qu’un kilogramme de bœuf en prélève 15’000 litres?

Saviez-vous que l’industrie mondiale de l’élevage produit plus d’émissions de gaz à effet de serre que toutes les voitures, les avions et les navires combinés?

Saviez-vous que manger de la viande rouge augmente votre risque de cancer du côlon?

Manger moins de viande est essentiel pour freiner le changement climatique

Ces faits sont alarmants. Il est essentiel de limiter l’appétit énorme et croissant de la viande dans le monde pour éviter des changements climatiques dévastateurs, selon un rapport du «think tank» Chatham House. Cependant, les gouvernements et les militants écologistes ne font rien pour s’attaquer à la question en raison des craintes d’une réaction des consommateurs. Beaucoup de choses sont faites sur la déforestation et le transport, mais très peu dans le secteur de l’élevage.

Le bétail produit 8-18% des gaz de serre

La viande fournit un tiers de la protéine des régimes alimentaires mondiaux. Cependant, les animaux sont moins efficaces que les plantes dans la conversion des substances nutritives et de l’eau en calorie. Ils ont besoin d’énormes quantités de terres cultivées, d’eau et de céréales. Les animaux domestiques rotent et produisent des vents qui occasionnent d’énormes quantités de gaz à effet de serre, au total entre 8 à 18% de la quantité mondiale. Ce qui fait d’eux le principal contributeur à l’accumulation d’azote et de phosphore dans les sols du monde.

La forte demande de viande en Chine et ailleurs pourrait faire basculer le climat mondial dans le chaos. En 2020, la Chine devrait manger 20 millions de tonnes de viande et de produits laitiers de plus par an. Le rapport Chatham House conclut que «le changement alimentaire est essentiel si le réchauffement planétaire ne doit pas dépasser 2 degrés».

Manger moins de viande rouge peut réduire les maladies cardiaques et le cancer

L’Agence internationale de recherche sur le cancer a classé la viande transformée (saumurée, fumée ou salée) comme une cause «définitive» de cancer. La viande rouge (boeuf, porc, agneau) est une cause «probable». Même les mécanismes moléculaires ont été identifiés .

Les herbivores (végétariens) ne développent pas la maladie d’Alzheimer

Une autre préoccupation majeure à l’égard de la consommation de viande rouge provient des études du professeur Rudy Tanzi de Harvard.

Il a montré que seuls les carnivores (mangeurs de viande) développent des pathologies associées à la maladie d’Alzheimer. Les herbivores (végétariens) ne montrent aucun signe de la maladie d’Alzheimer dans leur cerveau.

Dans cette perspective, peut-être le moment est-il venu de passer à un régime végétarien.

Ma conclusion : procurez-vous votre fer des protéines et des vitamines de plantes au lieu de viande rouge et protéger ainsi le climat de tous.

La maladie d’Alzheimer touche plus de femmes que d’hommes

La maladie d’Alzheimer et les femmes

La maladie d’Alzheimer et d’autres démences touchent plus les femmes que les hommes dans la plupart des régions du monde. La maladie d’Alzheimer est une menace pour la santé mondiale et le nombre de cas va tripler au cours des cinquante prochaines années. Les femmes constituent non seulement la majorité des soignants, mais elles constituent aussi plus des deux tiers des patients atteints de cette maladie. Les femmes dans la soixantaine sont deux fois plus susceptibles de développer cette maladie que de développer le cancer du sein.

Différences entre les hommes et les femmes

On a supposé que cette différence de sexe était due à la plus grande longévité des femmes, mais de plus en plus de preuves suggèrent que la longévité seule n’est pas une explication suffisante. D’autres facteurs peuvent être responsables, tels que la détection précoce insuffisante, l’éducation (responsable de fournir la réserve cognitive), les hormones sexuelles et le contexte socioculturel.

Les femmes et les hommes ont également des signes cliniques différents: les hommes montrent un comportement plus agressif alors que les femmes ont tendance à avoir plus de troubles de l’humeur, mais des temps de survie plus longs. Les femmes ont un déclin cognitif et une progression de la maladie plus rapide. Ainsi, les femmes et les hommes peuvent avoir des pathologies différentes qui nécessiteraient des stratégies de gestion différentes .

“Women’s Brain Project”: Suisse

Afin de remédier ces problèmes, une organisation sans but lucratif basée en Suisse, le «Women’s Brain Project», a été créée en août 2016 pour promouvoir la recherche préclinique et clinique sur la santé cérébrale des femmes. Le groupe est composé de chercheurs universitaires, de médecins et de bio-ingénieurs qui ont décidé de prendre des mesures et de discuter de la vulnérabilité spécifique du cerveau féminin aux maladies mentales.

Ce n’est pas le premier exemple de femmes négligées dans les essais cliniques. Le même phénomène est survenu dans les maladies cardiovasculaires et le cancer, les principales causes de décès chez les femmes et les hommes. Même lorsque les femmes ont été incluses comme sujets dans la recherche clinique, l’influence du sexe ou du genre* ne sont pas largement analysée ni signalée. La plupart des études en laboratoire continuent à utiliser uniquement des animaux mâles et ne prennent pas note de la façon dont les cellules diffèrent sur la base du sexe ; ces études constituent la base biologique des études et des traitements en santé humaine.

Aller de l’avant

Dans la démence et la maladie d’Alzheimer, les différences de sexe et de genre doivent être prises en compte à la fois pour la prévention et les stratégies thérapeutiques. Différents outils de diagnostic pourraient être nécessaires chez les femmes pour l’identification d’une déficience cognitive légère et les femmes peuvent avoir une réponse différente au traitement . De telles études coordonnées peuvent conduire à de nouvelles avenues de recherche et de thérapies pour les femmes atteintes de la maladie d’Alzheimer.

* Le sexe se réfère à la composition biologique des cerveaux féminins et le genre se réfère au milieu socio-économique des femmes (accès à une éducation et à une profession).

Le vieillissement est-il une maladie? Et peut-on y remédier?

Le vieillissement est-il une maladie? Il est difficile de le considérer comme une maladie, car il touche tout le monde.

Et pour que les médicaments le «guérissant» soient approuvés à la vente par les organismes de réglementation, il faut qu’il soit considéré comme une maladie. Aucune entreprise ne veut travailler sur des médicaments qui ne peuvent pas être vendus. Si les régulateurs changeaient d’avis, l’intérêt serait grand. Il n’y a pas de marché plus grand que celui où tout le monde est touché par une maladie.

Deux médicaments aux effets prometteurs

Des chercheurs ont récemment découvert que deux médicaments utilisés pour différentes maladies montraient des effets anti-vieillissement. La metformine (PNAS DOI: 10.1073/pnas), utilisée pour le traitement du diabète, et la rapamycine, utilisées pour diminuer le rejet après la transplantation d’organe, ont toutes les deux amélioré la durée de vie. Est-ce qu’il existe un processus de vieillissement généralisé qui peut être modifié par des médicaments?

Des résultats très encourageants

Beaucoup de recherches ont été consacrées à l’étude des voies moléculaires impliquées dans la longévité. Les résultats sont tellement encourageants que des entreprises ont été créées pour capitaliser sur ces premières conclusions. À Stuttgart, en Allemagne, la société Insilico a étudié l’expression génétique qui change avec l’âge dans différents tissus. Il s’agit maintenant de trouver des molécules qui peuvent bloquer ces effets. Craig Ventor, connu pour son travail dans le séquençage de gène, a créé Human Longevity Inc. en 2013 à San Diego (USA). Il veut comprendre la génétique du vieillissement et prédire combien de temps les gens vont vivre. Deux autres entreprises, Celgene et AstraZeneca, veulent collaborer avec lui.

Les progrès de la  médecine régénérative

La longévité tombe dans le domaine de la «médecine régénérative» dont l’objectif est d’éliminer les parties dysfonctionnelles du corps et de les remplacer par des cellules-souches. Ces derniers jouent un rôle important dans la réparation et la régénération des tissus. Ces cellules peuvent être induites à se différencier en une gamme de cellules spécialisées et utilisées pour remplacer celles qui sont usées ou épuisées. Malheureusement avec l’âge, moins de cellules-souches sont produites dans notre corps et donc nous sommes incapables de réparer nos différents organes.

Dans la maladie de Parkinson, les neurones qui produisent le neurotransmetteur dopamine meurent dans le cerveau produisant des tremblements et des troubles du mouvement. Les neurones cultivés à partir de cellules-souches humaines capables de secréter de la dopamine pourront être transplantés dans le cerveau des patients atteints de cette maladie. Au Pays de Galles, les chercheurs de la société ReNeuron prévoient d’utiliser des cellules-souches pour traiter les accidents vasculaires cérébraux.

Les effets de la transfusion de sang jeune

Une approche controversée implique la transfusion de sang des jeunes aux vieux animaux. Des chercheurs ont montré qu’une transfusion de sang de souris jeune peut améliorer la cognition et la santé générale de plusieurs organes chez des souris plus âgées (Nature Medicine, DOI: 10.11038/nm.3569). Tony Wyss-Coray de l’Université de Stanford et membre du board de la société Alkahest, avec la Stanford School of Medicine, ont transfusé du plasma sanguin des personnes de moins de 30 ans à dix-huit volontaires plus âgés atteints de la maladie d’Alzheimer légère à modérée. L’objectif ultime d’Alkahest est d’identifier les protéines clés dans le plasma qui rajeunissent le tissu humain et ensuite de produire un médicament qui peut imiter les effets de ces protéines.

Inspirée par ces résultats, la société Ambrosia à Monterey, en Californie, prévoit de facturer $8000 aux participants pour des analyses de laboratoire et un traitement ponctuel avec du plasma jeune. Les volontaires ne sont pas malades ou même âgés. De tels essais sont une préoccupation chez les chercheurs et les éthiciens.

Avoir 100 ans: bientôt normal?

À ce jour, Jeanne Calmant est la personne qui a survécu le plus longtemps: jusqu’à 122 ans. Peut-être cet âge deviendra-t-il la norme dans notre société lorsque la science démêlera certains des mystères biomédicaux du vieillissement. Mais si c’est le cas, notre société sera bien incapable de faire face à ce grand nombre de personnes âgées en bonne santé. Il y aura des incidences sur les régimes de retraite, sur l’âge durant lequel il faudra travailler, sur le type de travail disponible et sur les partenaires que nous choisissons.

Il a été prédit que les enfants nés dans le monde riche d’aujourd’hui sont susceptibles de vivre jusqu’à 100 ans. Le but de toutes les recherches sur l’anti-vieillissement et le business qui va avec est de fournir la bonne santé pendant le vieillissement et non pas simplement d’augmenter la durée de vie.