Le type d’exercice physique le meilleur pour le cerveau? Courir et marcher!

Cela fait de nombreuses années que l’on sait que l’exercice peut modifier la structure et la fonction du cerveau. Des études chez les animaux et l’homme ont montré que l’activité physique peut augmenter le volume du cerveau et aussi stimuler la neurogenèse (la création de nouvelles cellules neuronales dans le cerveau mature). Des études menées sur les animaux montrent que l’exercice est capable d’augmenter le nombre de nouvelles cellules du cerveau par 2 à 3 fois dans l’hippocampe, une zone clé pour la mémoire, l’émotion et l’apprentissage. Cette partie du cerveau est très sensible aux effets du vieillissement et des dommages neurologiques.

Ce que nous montrent les rats

Aussi bien, quel type d’exercice devrions-nous faire pour influencer la santé du cerveau à long terme? De nouvelles études menées par des chercheurs de l’Université de Jyvaskya en Finlande ont montré les effets de différents types d’exercice chez les rats1. Les chercheurs ont mis à disposition d’un groupe d’animaux des roues d’exercice dans leurs cages où ils ont ainsi pu courir à volonté. La plupart des rats faisaient plusieurs kilomètres chaque jour. D’autres animaux ont dû escalader un mur avec de petits poids attachés à leurs queues (un type de musculation). Un troisième groupe effectuait des exercices de haute intensité; il s’agissait de courir sur un tapis roulant à une vitesse rapide et vigoureuse pendant 3 minutes suivi de 2 minutes de marche lente. La totalité de cette séquence a été répétée pour un total de 15 minutes.

Les cellules varient en fonction du type d’exercice

Après avoir poursuivi ce régime pendant 7 semaines, les chercheurs ont examiné l’hippocampe de ces animaux. Etonnement, le nombre de nouvelles cellules cérébrales a varié en fonction du type d’exercice. Les meilleurs résultats se trouvaient chez les rats qui couraient régulièrement. Les plus mauvais résultats sont obtenus chez les animaux qui soulevaient des poids; leurs cerveaux ressemblaient à des contrôles qui ont mené une vie sédentaire. Les résultats intermédiaires se trouvaient chez les rats qui effectuaient des exercices de haute intensité.

De l’importance de l’exercice aérobic

Les chercheurs ont conclu que l’exercice aérobic soutenu est la clé pour créer de nouvelles cellules cérébrales chez les rats. Des études récentes aux États-Unis ont montré que les gens qui courent régulièrement augmentent la production d’une protéine musculaire appelée cathepsine B; simultanément leurs résultats sur une variété de tests de mémoire2 sont améliorés.

L’exercice physique est important non seulement pour la neurogenèse, mais il peut aussi améliorer les troubles de l’humeur. En outre, il maintient la santé des muscles qui est essentiel pour le vieillissement3. De nouvelles études montrent que l’exercice réduit le risque de développer treize différents types de cancer4. Si vous voulez améliorer votre santé, il suffit de bouger.

1. Nokia, M.S. J Physiol 594.7 (2016) 1855–1873 Physical exercise increases adult hippocampal neurogenesis in male rats provided it is aerobic and sustained.

2. Running-Induced Systemic Cathepsin B Secretion Is Associated with Memory Function. Cell Metab. 2016 Jun 21.

3. Power, G.A. J Applied Physiol. Mar 24 (2016) Motor unit number and transmission stability in octogenarian world class athletes: can age-related deficits be outrun?

4. Moore, S.C. et al. JAMA Intern Med. May 16 (2016) Association of Leisure-Time Physical Activity With Risk of 26 Types of Cancer in 1.44 Million Adults.

Pourquoi le multitasking est mauvais pour le cerveau

A notre époque des e-mails, des SMS, de Facebook de Twitter et j’en oublie, nous sommes constamment en mode multitasking: en d’autres termes, toujours à faire plusieurs choses à la fois. Notre mode de vie a changé en raison de ces technologies et en conséquence nous avons créé une nouvelle forme de dépendance.

Nous accomplissons les tâches de dizaines de personnes

Il y a trente ans, si nous devions gérer notre courrier ordinaire, des secrétaires étaient embauchées pour s’en occuper. Nous passions par des agences pour planifier nos voyages et organiser nos billets de train, d’avion et d’hôtel. Maintenant, nous faisons toutes ces opérations nous-mêmes grâce à l’Internet et aux téléphones «intelligents». Idem pour ses opérations bancaires… Bref, nous accomplissons aujourd’hui nous-mêmes les fonctions assumées auparavant par des dizaines de personnes différentes. Et dans le même temps, nous essayons de suivre nos vies, nos amis, notre famille, nos carrières, nos loisirs et nos sports.

Problème: notre cerveau n’est pas capable d’exécuter un tel multitasking. Selon Earl Miller, un chercheur au Massachusetts Institute of Technology (USA), nous ne pouvons pas faire plusieurs tâches à la fois. En réalité il s’agit de passer d’une tâche à un autre très rapidement. Même si nous pensons que nous avons accompli beaucoup de choses, le multitasking nous a rendus moins efficace.

Pourquoi le multitasking nous rend moins efficace

Explication. Le multitasking provoque une augmentation de la production de cortisol, une hormone du stress ainsi que de l’adrénaline capable de sur-stimuler le cerveau. Ces substances peuvent causer un brouillard mental et même des pensées confuses. En outre, le multitasking crée une boucle de dépendance due à la libération de la dopamine, un neurotransmetteur plus des opioïdes (produit par le cerveau) qui nous récompense; ils nous font sentir bien. Chaque petite tâche donne un sentiment de récompense qui nous fait croire que nous avons réalisé énormément de travail. En fait, nous n’avons réalisé que plusieurs petites choses au lieu d’une tâche majeure.

Le multitasking consomme beaucoup d’énergie

Selon Ross Poldrack, un chercheur à l’Université de Stanford (USA), l’apprentissage de nouvelles informations en mode multitasking envoie cette nouvelle information dans une fausse partie du cerveau (le striatum au lieu de l’hippocampe). En plus le multitasking nécessite une énorme quantité d’énergie dans le cerveau qui peut nous rendre épuisé et désorienté même après une courte période de temps. Lorsque nous nous engageons dans une tâche exécutive centrale, moins d’énergie est requise.

Multitasking et comportement agressif

Une augmentation d’hormones de stress peut conduire à un comportement agressif et impulsif. Souvent, des mauvaises décisions sont prises parce que nous sommes pressés. La facilité avec laquelle on envoie un courriel a conduit à un changement dans les mœurs et les gens ont tendance à devenir moins polis. L’imagerie du cerveau, réalisée à l’Université du Sussex (Royaume-Uni), a montré que les sujets qui faisaient très souvent du multitasking démontraient moins de densité cérébrale dans le cortex cingulaire antérieur, un endroit responsable de l’empathie et du contrôle émotionnel.

Les parades pour éviter les mauvaises habitudes

Quelle est la solution? Désactiver les notifications, créer des moments précis pour vérifier les e-mails tout au long de la journée et se concentrer sur la tâche à accomplir.

En d’autres termes, essayez de mettre fin à ce qui est devenu une très mauvaise habitude.