Nous passons environ un tiers de notre vie à dormir, mais les chercheurs n’ont pas encore compris l’importance de vivre si longtemps dans un état d’inconscience. Nous savons que le sommeil est essentiel pour la consolidation de la mémoire, de l’apprentissage et de la concentration.
Le rôle essentiel du sommeil
Des nouvelles recherches ont maintenant démontré un nouveau rôle pour le sommeil – il nous donne du temps pour éliminer les déchets toxiques accumulés dans le cerveau pendant nos heures de veille. Ils sont éliminés par un système lymphatique qui est spécifique au cerveau (le système glymphatique).
Le cerveau humain pèse seulement 1,5 kg, soit l’équivalent de 2% de la masse corporelle moyenne. Toutefois, il consomme 20 à 25% de l’énergie totale du corps. Au cours de ce processus, de grandes quantités de débris toxiques sont générées et chaque jour, 7 grammes de protéines usés doivent être remplacés par celles nouvellement créées. En d’autres termes, il faut remplacer l’équivalent du poids propre du cerveau au cours d’une année.
La menace des substances toxiques
Des perturbations dans l’élimination des déchets pourraient conduire à l’accumulation de substances toxiques dans le cerveau. Par exemple, dans des maladies neurologiques telles que la maladie d’Alzheimer ou la maladie de Parkinson, il existe une accumulation de protéines toxiques qui ne peuvent être éliminés par le cerveau. Dans des études chez la souris, il a été démontré qu’il existe une accumulation de protéines toxiques dans le cerveau durant l’état de veille qui décroît ensuite au cours du sommeil. Si les souris sont privées de sommeil, elles subissent une augmentation de la production de bêta-amyloïde et de tau protéines, deux des signes caractéristiques de la maladie d’Alzheimer.
Une des conséquences: Alzheimer
Dans une étude de 5 ans sur 6000 personnes, les personnes qui montraient une mauvaise qualité de sommeil étaient plus susceptibles de développer des troubles cognitifs et des problèmes précoces de mémoire. Dans certains cas, cela peut conduire à la maladie d’Alzheimer.
Ces nouvelles études sur le système d’élimination des déchets du cerveau et de sa relation au sommeil viennent à un moment où les chercheurs sont à la chasse des moyens de prévenir les maladies neurologiques telles que la maladie d’Alzheimer. Il y a au moins 400 essais cliniques en cours dans le monde entier pour tester de nouveaux médicaments contre cette maladie débilitante et aucun médicament à ce jour n’a démontré un avantage clair. Peut-être les sociétés pharmaceutiques devraient-elles envisager de nouvelles thérapies qui stimulent le système de l’élimination des déchets du cerveau et le sommeil.