Pourquoi l’intelligence artificielle ne remplacera pas le cerveau humain

Avez-vous remarqué que presque tout ce qu’on lit ces jours-ci mentionne le terme d’intelligence artificielle (IA)? L’intelligence artificielle gère nos smartphones; elle est impliquée dans les voitures sans conducteur; dans la reconnaissance du langage, dans celle du visage… et bien d’autres choses encore ! Et cependant nous avons beaucoup de mal à comprendre de quoi il s’agit. Pourtant il ne s’agit pas de physique nucléaire, mais tout simplement d’informatique!

Dans l’intelligence artificielle tout est calculé au préalable

De fait, l’intelligence artificielle est un programme d’ordinateur ou un logiciel (composé de formules mathématiques appelées algorithmes) qui est doté d’un mécanisme pour «apprendre» (souvent appelé «machine learning»). Les ingénieurs en informatique construisent les programmes de telle sorte que leurs codes puissent lire des images, du texte, de la vidéo ou de l’audio. Ces codes sont ensuite introduits dans l’ordinateur afin que la machine apprenne comment effectuer ces tâches. Par la suite, d’énormes quantités d’informations (les fameux «big data») peuvent être introduites dans l’ordinateur, par exemple des milliers de photos de visages, et l’ordinateur «apprend» à reconnaître un visage particulier.

La machine est donc maintenant équipée pour faire quelque chose plus rapidement et plus précisément qu’un humain. Par exemple, après une attaque terroriste, l’ordinateur peut passer en revue rapidement des milliers d’heures de vidéosurveillance et trouver un visage particulier parmi d’innombrables autres.

Intelligence artificielle et réseaux neuronaux

Allons plus loin : pour que l’ordinateur effectue une tâche spéciale, les ingénieurs informaticiens peuvent créer une manière de «réseau neuronal». Mais attention, ce réseau n’a rien à voir avec un réseau neuronal humain tel que nous en avons dans notre cerveau. C’est que le réseau neuronal de l’intelligence artificielle implique toujours la conception préalable d’un programme informatique (un algorithme) qui reliera une information à l’autre.

Et pour effectuer des tâches plus complexes en intelligence artificielle, les ingénieurs ont la possibilité de superposer plusieurs de ces couches de «réseaux neuronaux». Par exemple, Ces réseaux neuronaux peuvent être formés pour reconnaître un visage en s’entraînant d’abord sur d’innombrables images. Une fois que l’ordinateur a appris à reconnaître un visage (par opposition à une main), le réseau utilise cette connaissance pour identifier les visages qu’il a déjà vus, même si l’image de la personne est légèrement différente de celle sur laquelle il a été entraîné. C’est ce qu’on appelle l’apprentissage en profondeur, en anglais le «deep learning». Mais il repose toujours, répétons-le, sur des algorithmes préalables.

Il n’y a pas de limite à ce que l’intelligence artificielle peut faire tant qu’elle a suffisamment de données et qu’elle dispose d’une puissance de calcul énorme. Nous savons que les robots ont remplacé de nombreux emplois dans l’industrie manufacturière, mais ils peuvent aussi faire des travaux dangereux, comme retirer des mines terrestres ou nettoyer des sites contaminés après une catastrophe nucléaire, comme au Japon.

L’intelligence artificielle ne remplacera pas le cerveau humain

L’intelligence artificielle peut devenir conseiller financier; aider les médecins à diagnostiquer les maladies; aider les enseignants dans leurs salles de classe; soutenir les courtiers en valeurs mobilières, les conseillers d’affaires; et même les créateurs de mode. A l’avenir, l’intelligence artificielle aidera à améliorer la mobilité des personnes âgées et cela même au moyen de prothèses neurales implantables. Enfin, contrairement à la croyance populaire, l’intelligence artificielle donnera lieu à de nouvelles formes de travail.

Reste la grande question : L’intelligence artificielle remplacera-t-elle le cerveau ? Impossible! Le cerveau humain est le supercalculateur le plus puissant sur terre. Pour ce faire, il consomme l’énergie équivalente à une ampoule, comparé aux superordinateurs utilisés dans la technologie de l’intelligence artificielle qui nécessitent, eux, d’énormes quantités d’énergie.

Ce qui fait que le cerveau est unique

Résumons: le cerveau a plus de 100 trillions de neurones ou de cellules électriquement conductrices qui nous donnent l’incroyable puissance de calcul que seul le cerveau humain possède. Il est important de se rappeler que nous ne savons même pas comment fonctionne le cerveau. Avant de pouvoir l’imiter, il faudra des décennies de recherche en neurosciences pour avoir une idée vague de son fonctionnement. En ce sens, on peut se rassurer : l’intelligence artificielle ne dépassera pas l’intelligence humaine dans un proche avenir.

En Suisse, c’est à 35 ans qu’on est le plus malheureux

Comme nous le savons tous, de nombreux facteurs permettent de déterminer si les gens sont heureux ou malheureux. Les personnes employées sont plus heureuses que les chômeurs. Les personnes les plus riches sont plus heureuses que les plus pauvres. Les femmes sont en général plus heureuses que les hommes, mais elles sont plus sensibles à la dépression. La personnalité est le plus grand facteur déterminant : les extravertis sont plus heureux que les introvertis et les gens confiants sont plus heureux que ceux qui sont anxieux. Bien sûr, bien d’autres causes entrent en ligne de compte, telles que les relations, l’éducation et la santé. 

L’âge détermine le bonheur

Curieusement, l’âge est un important facteur. En général, les gens sont moins heureux dans leur quarantaine et au début de leur cinquantaine. Le point le plus bas étant, en moyenne mondiale, situé à 46 ans. Cependant, ce point varie selon les pays. Les Ukrainiens sont les plus misérables à 62 alors que les Suisses atteignent ce niveau déjà à 35 ans. Ainsi, les Suisses vivent le plus long nombre d’années dans un état heureux.

Etre heureux rime avec productivité

De nouveaux types de gourous et de consultants vendent la marque «bonheur». L’un d’entre eux (Shawn Achor) veut créer une «hygiène du bonheur». Selon sa théorie, nous devrions réfléchir à des pensées positives et écrire des courriels positifs de la même manière que nous nous brossons les dents tous les jours. Certaines entreprises essaient de créer du bien-être en proposant des cours sur la pleine conscience (ce que les Anglo-Saxons appellent la «mindfulness») et du yoga. Et l’on a estimé que le malheur des employés coûte à l’économie américaine 500 milliards de dollars par année en perte de productivité.

Les gouvernements veulent créer un plus grand bonheur dans leurs pays

Une grande inspiration est venue du Bhoutan, un petit royaume de l’Himalaya pressé entre l’Inde et le Tibet. Ce pays bouddhiste a adopté la notion de Bonheur National Brut (BNB) en tant qu’objectif national et une commission pour y parvenir a été créée. Le BNB examine la qualité de vie, combien de loisirs vous avez, ce qui se passe dans votre communauté et votre intégration avec votre culture.

Par ailleurs, aujourd’hui plusieurs gouvernements, y compris ceux des Etats-Unis, de Grande-Bretagne, de France et d’Australie publient régulièrement des rapports sur les niveaux de bien-être national. Sans parler des Emirats Arabes Unis qui disposent d’un tout nouveau Ministère du Bonheur.

Où le bonheur est-il produit dans le cerveau?

Plusieurs régions du cerveau ont été identifiées qui sont responsables du sentiment de plaisir. Les chercheurs ont identifié cinq domaines spécifiques appelés “hotspots hédoniques”. Ceux-ci agissent en coordination avec d’autres voies qui, ensemble, envoient des signaux vers des régions supérieures du cerveau qui produisent un sentiment de bonheur que nous associons à la joie.

Le bonheur est dans notre ADN

Les études comparant des jumeaux identiques et non identiques indiquent que le bonheur est hautement héréditaire. La tendance à être heureux ou misérable est, dans une certaine mesure, transmise par notre ADN. Il semble que 30 à 50% du bonheur soit déterminé par nos gènes.

Pourquoi ne pas produire notre propre bonheur?

Selon les psychologues, près de la moitié de notre bonheur est déterminé par nos actions, nos attitudes, notre optimisme ou la façon dont nous traitons les situations. Nous n’avons pas ces choix pour contrôler la météo ni la circulation. Profitons donc de ce que nous, en tant qu’individus, nous pouvons changer. Déterminons ce qui nous rend heureux et profitons de la vie!