Le cerveau des contrôleurs aériens et ce qu’il nous apprend pour notre vie quotidienne

Lorsque vous êtes un passager dans un avion, décollant d’un aéroport très occupé, vous êtes-vous demandé qui contrôle la vaste entrée des avions qui arrivent et ceux qui partent? Vous espérez que l’homme ou la femme dans la tour de contrôle se sentira en alerte pour gérer ces énormes machines volant dans toutes les directions.

En fait, le travail d’un contrôleur aérien est dans le top cinq des plus stressants au monde. Ceux qui font ce métier sont chargés de mémoriser et de se souvenir de grandes quantités d’informations, de maintenir une concentration constante et de gérer plusieurs tâches à la fois. Le travail est si épuisant physiquement et mentalement que les contrôleurs se reposent toutes les heures pour rester bien éveillés. Ce sont des professionnels hautement qualifiés qui travaillent sans relâche car il n’y a pas place pour l’erreur.

Quelle est la particularité du cerveau d’un contrôleur aérien?

Ces personnes doivent avoir une bonne vision, un esprit vif et la capacité de penser rapidement et clairement sous pression. Malgré les problèmes causés par le travail d’équipes, ils doivent simultanément effectuer des tâches complexes et multiples, par exemple contrôler la navigation de plusieurs avions en même temps et coordonner leur montée et leur descente. La grande attention requise par ces professionnels peut être affectés par le stress et la fatigue. Ainsi, ils sont l’un des cobayes préférés des neuroscientifiques qui veulent étudier le stress.

Les contrôleurs ont une partie du cerveau très fonctionnelle appelée le lobe frontal. Cette région contrôle la fonction motrice, la résolution de problèmes, la spontanéité, la mémoire, le langage, l’initiation, le jugement, le contrôle des impulsions et le comportement social et sexuel. Ces processus sont appelés la « fonction exécutive du cerveau ». Ils nous permettent de planifier, de focaliser l’attention, de se rappeler des instructions et de jongler avec plusieurs tâches en même temps.

L’intelligence artificielle va-t-elle remplacer les contrôleurs de la circulation aérienne ?

Bien que les contrôleurs aériens comptent sur le radar et d’autres technologies pour faire leur travail, leurs emplois ne risquent pas d’être remplacés par la technologie ou les intelligences artificielles. Avec autant de vies en jeu, le contrôle exigera toujours que les humains s’assurent que les systèmes automatisés peuvent fonctionner correctement et que la technologie fonctionne parfaitement. Par ailleurs, les voitures sans conducteur ont créé plus de doutes sur l’intelligence artificielle dans ces véhicules en raison de la mort récente d’un piéton en Arizona.

Comment maintenir les compétences des contrôleurs ?

Les compétences au niveau de la fonction exécutive se manifestent tôt dans la vie et continuent à se développer pendant l’adolescence et jusqu’à la mi-vingtaine. Les adultes peuvent maintenir cette fonction exécutive tout au long de leur vie, mais avec le vieillissement, les personnes âgées se plaignent de défaillances de mémoire et de déclin cognitif général.

Trois leçons pour notre vie quotidienne

Jusqu’à présent, aucun dispositif implantable ou d’intelligence artificielle a pu empêcher ce déclin. Cependant, il y a trois principes de base pour maintenir jeune un cerveau qui fonctionne : l’exercice (physique et mental), l’interaction sociale et une alimentation saine. Prenez soin de votre cerveau et restez jeune !

Une réponse à “Le cerveau des contrôleurs aériens et ce qu’il nous apprend pour notre vie quotidienne

  1. Merci Ann pour cet excellent article qui résume très bien les challenges auxquelles nous sommes soumis tous les jours ainsi que les enjeux de notre métier..

    Bravo, c’est très rare de trouver des articles aussi justes sur notre métier méconnu..
    Il est vrai que la gestion de la fatigue/stress prend une place très importante dans notre vie professionnelle et personnelle.

    Je suis certain que la recherche pourra nous apporter des pistes d’amélioration qui profiteront également aux métiers qui partagent les mêmes genre de contraintes (médecins hospitaliers, pilotes …)

    Bonne continuation,

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