2018 sera une bonne année pour l’aviation commerciale

L’année à venir sera bonne pour le trafic aérien et devrait permettre d’atteindre un bénéfice net à l’échelle mondiale de près de 38,4 milliards de dollars, soit une sensible augmentation part rapport aux 34.5 milliards de dollars prévus pour 2017.

Cette nouvelle bonne conjoncture se justifie par une augmentation des recettes dans le secteur grâce notamment à une augmentation du transport de fret estimé à 4,5%. Le bénéfice net moyen par passager transporté devrait atteindre les 8,90 milliards de dollars, soit une hausse en hausse par rapport aux 8,45 milliards de dollars de l’année en cours.

La nouvelle année devrait donc voir se confirmer la forte demande en terme de passagers et du fret aérien. Un autre élément important concerne la réduction des paiements d’intérêt des compagnies aériennes qui va permettre d’améliorer leur rentabilité durant l’année.

Les petites compagnies en difficultés :

A contrario, les petits transporteurs seront à la peine. Nous l’avons vécu cette année en Suisse, les petits transporteurs comme Darwin, et également chez nos voisins vivent des périodes de difficultés. Cette situation est paradoxale, alors que le secteur du transport aérien est en pleine expention.

L’explication de cette situation et la suivante, les petits transporteurs ne bénéficient pas du soutien d’un groupe puissant qui peut répondre aux appels ponctuels de trésorerie. De plus, ces petites compagnies ne disposent pas d’une flotte aérienne efficiente, celle-ci sont généralement limitée avec un ou deux type d’avions qui sont soit, sous exploités en terme de coût siège par passagers ou lors de grandes vacances, la limitation des places obligent les compagnies à refuser des résérvations. Une situation qui ne permet pas de fidéliser de nouvaux passagers.

Ajouter à cette situation des transporteurs plus important comme Air Berlin qui ont un peu trop flirté avec les réservations à bas prix sur les long-courriers et se retrouvent dans le rouge à cause des fluctuation du prix du kérosène.

Le Low Cost atteint ses limites

Le cas d’Air Berlin sur les routes transcontinentales le démontre. Et si les transporteurs à bas tarifs s’en sortent encore bien sur les court courriers. Certains on atteint les limites de leurs possibilités. C’est le cas de Ryannair dont les prix tellements bas ont obligé la direction à revoir à la baisse les salaires des pilotes. Une situation qui a poussé ces derniers à démissionner en masse. Le résultat ne s’est pas fait attendre, Ryanair à dû annulé non seulement des vols, mais également nombre de liaisons. La situtation n’est pas terminée et l’année 2018 sera cruciale pour la compagnie.

Le maleur des uns fait le bonheur des autres

La nouvelle année va voir la reprise des actifs d’Air Berlin par deux compagnies. Il s’agit du groupe Lufthansa et d’Easy Jet. Le groupe allemand va reprendre 81 avions de la défunte Air Berlin. De l’autre côté la transporteur à bas coût Easy Jet va récupérer 25 avions court moyen courrier et devrait par ailleurs se renforcer face à sa concurrente Ryanair.

L’aviation d’affaires en léger mieux

L’autre secteur important de l’aviation civile concerne l’aviation d’affaires qui reflète directement la bonne ou la mauvaise santé de l’économie. Le marché de l’aviation d’affaires a été durement touché par la récente récession économique. La demande a considérablement diminué pour les jets d’affaires. Les avionneurs ont en profité pour investir dans le développement de nouveaux jets et la mise à niveau des modèles existants. Ces dernières années, les difficultés économiques ont obligés les fabricants de jets d’affaires à se montrer prudent dans le lancement de nouveaux avions pour répondre à la nouvelle demande.

La nouvelle année devrait confirmé un semblant de reprise dans ce secteur clef de léconomie. Les segments des avions d’affaires légers et intermédiaires semblent mieux se porter. Par contre, en ce qui concerne les avions à grande cabine, la situation ne s’annonce pas bonne et il faudra encore attendre deux à trois années avant que ce secteur reparte à la hausse.

Reprise en 2022 ?

Pourtant les perspectives de l’aviation d’affaires restent bonnes, on s’attend même à une hausse à partir de 2022, date à laquelle il faudra remplacer près de 10’000 jets d’affaires. Les études de marchés montrent que la future demande sera axées sur le haut de gamme, soit justement les appareils à large cabines et à très long rayon d’action.

Pascal Kümmerling

Né à Genève en 1970, Pascal Kümmerling a, depuis l'adolescence , pour passion le monde de l'aviation. Après une licence de pilote privé au Canada, licence pro et finalement instructeur. Avec plus de 3'000 heures de vols et une quarantaine d'élèves formés, Pascal se lance dans l'écriture à travers diverses publications aéronautiques, conférencier à ses heures.