L’avenir du blé – un monde sans pain?

Le blé est la base de notre alimentation.   Il est malheureusement sensible aux conditions météorologiques. La sécheresse, le stress thermique et l’excès d’eau diminuent son rendement.  Ces extrêmes peuvent entraîner d’importantes pertes de rendement et donc avoir de graves impacts socio-économiques, en particulier lorsqu’ils se produisent dans davantage de régions productrices dans un intervalle de temps relativement court.

Le blé est notamment très sensible à la chaleur au printemps. Une vague de chaleur qui survient tôt a des effets très néfastes sur la production des grains de blé, et le réchauffement climatique provoque justement des tels dérèglements météorologiques.

Il amène aussi des ‘compound  events’ (événements composés?), par exemple des chaleurs et une sécheresse extrême simultanées.  Ces événements sont d’ailleurs liés, la canicule cause des sécheresses et un sol sec amplifie la chaleur, que l’évaporation tempère habituellement.

Ils semblent survenir aussi la même année dans plusieurs pays, par exemple en Australie et en Europe. Certaines années réduisent les rendements au niveau mondial (publication), notamment les années la Nina.  Mais l’effet du climat va croissant. Cette année a  apporté à  l’Europe  la pire sécheresse depuis 500 ans, et a réduit sa production agricole.

La culture de blé a subi des aléas météorologiques en Argentine, ou le transport aussi été affecté par l’assèchement du Rio de la Plata et dans l’Ouest américain, qui s’aridifie durablement (lien).  Les vagues de chaleur précoces ont réduit les rendements de blé en Inde (lien).

L’agriculture s’adapte déjà en décalant la culture de blé plus au Nord, ou plus en altitude.

Les effets du climat se feront sentir de plus en plus, sur toute la Planète. Vers le milieu du 21ième siècle, la culture du blé en Afrique pourrait être compromise.  L’Europe, la Russe et les Etats-Unis seront probablement fortement touchés. Les études récentes suggèrent que le climat affectera à l’avenir la production de blé en Grande Bretagne et en Australie.  Le rendement mondial pourrait être réduit de plus de la  moitié (Reuters). Nous devons nous préparer à des chocs sans précédent. Le blé pourrait succomber au réchauffement climatique.

 

 

 

Dorota Retelska

Dorota Retelska, décrypte les nouvelles du climat. Docteure ès Sciences de l’UNIL, auteure d’Antarctique-Ouest dans le Vide, elle alerte sur les dangers du climat depuis plusieurs années. Elle est active dans plusieurs organisations de défense du climat, entre autres l’Association Climat Genève, Greenpeace, TACA, et le Collectif Climat 2020.

24 réponses à “L’avenir du blé – un monde sans pain?

  1. En dehors de mes doutes sur votre sujet, le vrai sujet c’est l’Afrique qui importe le blé au lieu de cultiver ses variétés pour devenir indépendant.
    Certains pays africains l’ont compris.

    Le sujet n’est donc pas le blé mais la volonté africaine de cultiver pour être indépendant, avec comme pendant, la gestion des petits agriculteurs face aux gros.

    Cette année a été plutôt une bonne année pour le blé. En Suisse la qualité a été au rendez-vous.
    Le maïs lui, est un sujet pour le réchauffement.

    Le réchauffement couplé à l’augmentation de la population, impactent principalement la biodiversité comme en Suisse trop peuplée. L’agriculture, elle s’adaptera.

    1. Avec le réchauffement climatique, le rendement du blé pourrait être moindre, mais je ne pourrai pas vous dire les chiffres exacts, peut-être grand maximum 10-20% pour 2°C je crois.
      Pour le maïs, je ne comprends toujours pas qu’on le cultive, enfin c’est ce que je vois autour de chez moi, il ne supporte pas la sécheresse et a besoin d’être irrigué très régulièrement, ses racines sont superficielles et donc ne puisent pas l’eau en profondeur, il sert en grande partie à nourrir le bétail. C’est plutôt le bétail ,entres autres il faut bien le préciser, qui est source de réchauffement car il faut aussi énormément d’eau pour le bétail.

    2. Apparemment une vague de chaleur à 30°C au printemps empêche totalement le remplissage du grain de blé. Cela m’inquiète.

      1. Si les agriculteurs sont confrontés à ce problème, je pense que le fait qu’il sèment plus tôt résoudra le problème, un spécialiste en semis pourra mieux vous répondre.

      2. Pour votre info, il y a au moins un agriculteur qui cultive le sorgho dans la Beauce en France à cause des sécheresses de plus en plus élevées.

  2. ” Cette année a apporté à l’Europe la pire sécheresse depuis 500 ans, et a réduit sa production agricole. ”
    Des sources pour étayer ces affirmations ?
    Pour votre information, l’est de la Suisse, l’Autriche et plus généralement l’Europe de l’est n’as pas eu de sécheresse cette année… Elle s’est limité à la seule partie ouest de l’Europe. Quand aux archives météo, aucune ne remonte à 500 ans.
    Vous perdez en crédibilité en voulant à tout pris faire du catastrophisme.

    1. J’ai vu de nombreux articles à ce sujet entre autres: ·
      A single map for the worst #drought in 500 years in Europe.
      – Dr. Dominic Royé 👉 https://twitter.com/dr_xeo
      ARTE: Sécheresse en Europe,
      Wikipédia
      J’ai vu des nombreuses photos du Rhin, du Pô, de la Loire quasiment à sec, des discussions qui supposent que ça ne fait pas 500 ans, mais 2000 ans qu’elle n’a pas été si basse…
      Il y a eu des articles dans plusieurs journaux.
      C’était une déclaration de la Communauté Européenne.https://www.youtube.com/watch?v=fYne3Fd9HRQ

      1. 2000 ans ! Où sont les archives qui permettent d’avancer de telles affirmations? Les archives de Météo Suisse n’ont que 100 ans approximativement. Et si vous étiez allé dans les Grisons cet été vous auriez constaté que tout était vert idem pour l’Autriche….

        1. Les archives sont les archives romaines puis celles de l’église et justement elles ne mentionnent pas de sécheresse de la Loire semblable à celle de 2022. La sécheresse a peut-être moins touché les montagnes, mais elle était grave en Espagne, Nord de l’Italie, Pologne, France, Allemagne…

          1. Pas de sécheresse en Bavière…. Désolé, toute l’Allemagne n’a pas été touchée…
            Quand à la référence aux archives Romaines et de l’église, avez vous la moindre étude / référence sur le sujet ?
            Enfin, dire que les archives de l’église et romaine mentionnent le niveau de la Loire depuis 2000 ans… La Loire ne coule pas en Italie 😉

    2. Little, vous semblez perdre votre temps à tenter maladroitement de discréditer l’auteure de ces articles. Mais quel est votre projet, en somme? Vous n’avez pas la capacité d’accepter certaines réalités? Le déni est une réaction tout a fait connue, et quoique un peu fatiguante pour les autres, sans danger pour vous! Non content de vous avoir rassuré, je reste intéressé à avoir plus de précisions sur vos motivations, vous me fascinez beaucoup!

      1. @ Dans quel Etat j’ère.
        Je ne cherche à discréditer personne, et je ne nie rien, mais en tant que scientifique avec une certaine rigueur, je m’offusque de lire des choses erronée montées en épingle avec pour seul but d’affoler des personnes fragiles qui croient tout ce qu’elles lisent.
        Il n’y a aucune archive météo sur 500 ou 2000 ans, et je ne connais pas d’étude ayant été faites sur la base des archives du Vatican qui au passage n’existait pas il y a 2000 ans !
        Si l’on veut garder un minimum de crédibilité, il faut rester factuel et donner ses sources. Quand aux photos dont notre auteur fait référence, désolé, mais il suffit de chercher les débuts de la photo pour voir que ses propos ne tiennent pas debout.
        Soit on fait du catastrophisme à gogo en se basant sur rien de scientifique vérifiable ou en isolant des choses partielles pour en faire des généralités, soit on fait des articles sérieux et documentés avec des références et études publiques accessibles pour vérifications.
        Aujourd’hui on mélange allègrement météo et climat quand cela arrange pour faire du catastrophisme car c’est la mode.
        Mes seules motivations sont de faire comprendre aux personnes qu’il faut se baser sur des éléments factuels et scientifiques et non des articles ayant juste pour but de s’exposer avec des titres accrocheurs. De la rigueur scientifique, rien de plus, rien de moins.
        Bonne journée

        1. C’est louable, mais je me permettrai de vous recommander de lire avec plus d’attention les blogs et cimmentaires auxquels vous apportez votre contribution, pour être certain du sens. Sur ces blogs et celui de météo Suisse, il apparaît souvent qu’il y a eu méprise. Notez bien, cela m’arrive également, plus souvent que je ne le voudrais.

          1. Les commentaires de Little sont au contraire très intéressants, car critiques.
            Little demande d’attester les faits et de ne pas se limiter à des impressions ou des émotions, notamment la peur et la colère.
            Nous avons tous l’impression de ceci ou de cela. Par ailleurs, il n’est pas dit que les changements de notre environnement soient forcément toujours catastrophiques, comme cela est présenté dans les médias actuellement.
            A titre personnel, je ne souhaite pas revivre les glaciations. Et vu que l’économie du pétrole touche à sa fin, je me réjouis si nous ne retournons pas dans une période plus froide.
            Les températures à la surface de la terre ont toujours varié – l’influence de l’homme est secondaire à long terme. Qui a décidé que la température de 1880 ou de 1970 était la norme de température idéale?
            Et personne ne parle de l’hémisphère Sud, où l’évolution des courbes de températures est bien différente.
            Ce qu’on entend du matin au soir à la radio ou TV, ce n’est pas de la science (observation des faits), c’est un mélange de politique, de finance, de peurs, de découragement, de millénarisme, avec une utilisation de la science qui n’est que très superficielle, souvent biaisée. Les données et chercheurs qui ne vont pas dans le discours catastrophiste actuels sont simplement laissées de côté.

  3. Derrière chez moi, mon gazon a été verdoyant durant tout l’été parce que j’arrose à chaque soir avec l’eau de mon puit. Pas de problème de nappe phréatique chez moi. Vous voyez bien que le réchauffement climatique est une invention du GIEC.

  4. Usurpateur de Little est toujours aussi pathétique et nul !
    Incapable de comprendre la différence entre météo et climat.

    1. Bonnet blanc, blanc bonnet…
      Être en colère contre un usurpateur pour écrire des bêtises comme vous le faites à longueur de commentaires, franchement je ne comprends pas l’insulte ressentie….

      Là où je comprendrais votre peine est si un usurpateur utilisait votre pseudo pour écrire des commentaires sourcés et sensés basés sur des faits scientifiques plutôt qu’une extrapolation grotesque de situations hors sujet pour tenter de discréditer les vérités scientifiques.

      Dans ce cas vous seriez en droit d’hurler au complot, faudrait pas risquer que des lecteurs puissent vous prendre pour un intellectuel par la faute de cet usurpateur !

      1. Little écrit des commentaires personnels. C’est son opinion, avec ses arguments que chacun-e peut contredire.
        Et je trouve vos commentaires malveillants à son encontre. Quel en est le sens?
        Où sont vos arguments?
        Pensez-vous qu’il n’y ait pas besoin de débattre, ni d’argumenter sur le sujet?
        Sauf si votre approche est religieuse, la science est faite de débats et d’hypothèses. Hypothèses qui sont continuellement améliorées, contestées, abandonnées, reprises.
        Les blogs sont là pour en discuter.

  5. En meme temps en Chine les nouvelles variétés de riz développées par les biologistes, qui peuvent aussi pousser dans l’eau saumâtre, progressent rapidement et assureront l’alimentation de base, qui dans toute l’Asie, est le riz. Cela va sans doute se répandre dans le Sud-Est asiatique et même au Japon. Il reste à voir que se passera-t-il avec le maïs, qui est traditionnellement l’alimentation de base en Amérique du Sud.peut-etre le monde occidental devra davantage se tourner vers le riz et le maïs, une autre conséquence du réchauffement climatique!

  6. J’ai beau chercher, pas un traitre mot sur ce que vous appelez “blé” est qui n’est rien d’autre qu’une série de semences OGM cultivées sur des sols imbibés de pesticides, d’herbicides ayant ravagés les sols à plus d’un mètre de profondeur, pour autant que nous puissions parler de sol à ces profondeurs !

    De ce coté là, je parle de l’ensemble des sols détruits par le mêmes fabricants que ceux qui, il y a peu, recyclaient les rebus de leurs industries dans des solutions déversées sur le Nord Vietnam (agent orange) et qui maintenant sont commercialisés dans des bidons étiquetés de mises en garde draconiennes afin d’éviter que tous agriculteurs ne meurent d’un seul coup, voilà, qu’en ignorant la principale cause, que vous vous satisfaisiez d’une insouciance que votre regard ne sautait voir.

    Un minimum de réalisme quand on parle de cette terre qui nous a donné la vie !

    Merci

  7. Pour rajouter un commentaire au commentaire de Samy qui est très pertinent tout comme celui de Little, le magazine ” We demain ” est à ma connaissance est le média le plus fiable concernant le réchauffement climatique. Malheureusement, on a dû mal à faire la part des choses car on est influencés par les médias et les médias ne font pas bien leur ” boulot “.

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