Inondations inattendues et exceptionnelles en Australie

Un déluge a touché l’Est de l’Australie. Des orages très dangereux avec de la grêle géante, des vents destructeurs et des pluies très intenses s’y sont déversés.  Par endroit, l’eau est montée jusqu’à un niveau de seize mètres, inondant jusqu’au haut des bâtiments.  Plus de deux cent mille personnes ont été évacuées (le Temps). D’autres habitants, surpris, se sont réfugiés sur les toits et les secours ont circulé plusieurs jours, récupérant les sinistrés.

Les années La Nina apportent souvent des inondations. Celle-ci a été causée par une rivière atmosphérique qui a apporté d’immenses quantités d’eau au-dessus du Queensland. Un courant d’air froid à 8’000-10’000 km d’altitude a rencontré de l’air des tropiques,  chaud et humide.  La chercheuse australienne Kimberley Reed (citée par le Guardian) estime que ce type d’événements deviendra plus fréquent.  Les rivières atmosphériques pourraient descendre plus au Sud de l’Australie, où elles rencontreront de l’air humide, et cela causera de fortes précipitations.

L’atmosphère contient plus d’humidité, 7% de plus par degré de réchauffement. Cela amplifie la montée de la vapeur d’eau des océans. De plus, leur surface  est aussi plus chaude ce qui favorise l’évaporation.  S’il est bien prévu que l’humidité augmente, les changements da la circulation atmosphérique se sont pas suffisamment compris.

La région a été touchée par des graves inondations en 2011. L’événement avait alors été décrit comme centennal (attendu une fois par siècle seulement). Dix ans après, des inondations plus graves encore surviennent. Selon les statistiques actuelles, elles devraient se produire tous les cinq cent ou mille ans, mais il est évident que ces prévisions ne sont pas fiables. Les événements extrêmes sont plus graves que prévu.  Scott Morrison, le Premier Ministre australien, a déclaré que la vie en lAustralie devient de plus en plus difficile de vivre à cause des catastrophes naturelles. Il est à noter qu’il s’en est rendu compte alors que le gouvernement Australien a longtemps nié le réchauffement climatique. Peut-être acceptera-t-il enfin d’agir.

Photos des inondations: https://www.dailymail.co.uk/news/australia-top-news/article-10563299/Lismore-floods-pictures-McDonalds-crisis-smashing-records.html

NB: Les immenses feux de forêt (article, photos) qui ont mis en danger la faune Australienne (article) et tué un tiers des koalas étaient aussi dus au réchauffement: blog et les experts les attendaient seulement vers 2100.  Les survivants ont obtenu des tribunaux en 2021 que l’autorité de protection environnementale de leur région prenne des mesures contre le changement climatique (lien).

https://theconversation.com/australias-black-summer-of-fire-was-not-normal-and-we-can-prove-it-172506

Dorota Retelska

Dorota Retelska, décrypte les nouvelles du climat. Docteure ès Sciences de l’UNIL, auteure d’Antarctique-Ouest dans le Vide, elle alerte sur les dangers du climat depuis plusieurs années. Elle est active dans plusieurs organisations de défense du climat, entre autres l’Association Climat Genève, Greenpeace, TACA, et le Collectif Climat 2020.

9 réponses à “Inondations inattendues et exceptionnelles en Australie

  1. Le climat terrestre s’étant réchauffé de +1,2°C depuis la période pré-industrielle, j’ose à peine imaginer ce que sera l’ampleur des inondations en Australie lorsque +2°C sera atteint éventuellement.

    1. Bonjour, il me semblait qu’un événement de retour centenal est un événement qui a 1chance sur 100 de se produire dans l’année ? D’où la probabilité qui ait lieu 2 années de suite…

    2. Il n’y que les alarmistes basant leurs prévisions sur des fake News pour attendre 2 degrés .
      Le GIEC ignore les cycles naturels qui vont revenir au galop …
      L’AGGI , d’ailleurs , mentionne 3.3 watts/m2 l’effet de serre d’origine anthropique, ce qui correspond à 0.6 degré, pas 1.2 … , pour ceux qui savent calculer …

  2. Voici ce qu’écrit Wikepedia:

    La période de retour est calculée à partir des données recueillies pour le type d’événement désiré, classées par intensités :

    Intervalle entre deux événements de même intensité =
    n
    +
    1
    m
    {\displaystyle {{n+1} \over m}}

    n est le nombre d’années que couvrent les données ;
    m est le nombre d’événements avec l’intensité considérée, au cours de ces années.
    Plus l’occurrence de l’intensité du phénomène est faible, plus cette équation est difficile à utiliser. On a donc le plus souvent recours à une distribution statistique. Au cours d’une période de n années, la probabilité qu’un nombre k d’un événement ait une période de retour de T est donnée par une distribution binomiale. Pour une longue période, n tendant vers l’infini, l’équation converge vers une distribution de Poisson :

    1
    /
    T
    =
    m
    n
    +
    1
    {\displaystyle 1/T={m \over {n+1}}}
    Si la probabilité d’un événement est de p, la probabilité qu’il ne se produise pas est de
    q
    =
    (
    1

    p
    )
    {\displaystyle q=(1-p)}. La distribution binomiale peut alors être utilisée pour trouver l’occurrence r d’un événement durant la période de n années :

    =
    (
    n
    r
    )
    ×
    p
    r
    ×
    (
    1

    p
    )
    n

    r
    {\displaystyle ={\binom {n}{r}}\times p^{r}\times (1-p)^{n-r}}
    Interprétation[modifier | modifier le code]
    La période de retour doit être interprétée comme la probabilité statistique. Par exemple, si une accumulation sur 24 heures de 73 mm est une pluie de période de retour 10 ans (ou décennale), c’est que cette pluie s’est produite statistiquement à la fréquence d’une fois tous les dix ans. Cela ne veut pas dire qu’une telle pluie se produira régulièrement tous les dix années mais que statistiquement, elle a 10 % de chance de se produire durant une année particulière (chaque année, probabilité 1/10 de survenir).

    Ainsi une pluie de période de retour de 20 ans, qui a donc une probabilité de 5 % durant une année, peut se produire plusieurs fois dans une même année ou une fois durant un certain nombre d’années consécutives (exemples : Paris, été 2000, été 2001 et été 2002), puis ne plus se produire durant 40 ans.

  3. Quand je roulais au Queensland, j’avais bien remarqué les panneaux annonçant des inondations fréquentes et dangereuses .
    Alors ce ne sont pas des événements si extraordinaires en Australie !

  4. Il n’y que les pseudo-alarmistes comme GRETA basant leurs prévisions sur des fake News pour atteindre 2 degrés mais pour ceux qui savent calculer voici mes nouvelles prédictions astrologiques personnelles qui sont basées sur des études non encore publiées, soit 333.2346545 ampères/mètre cube. Je crois fermement, tout comme mon copain PONSI, que la Terre va se refroidir énormément d’ici quelques années, peut-être d’ici le 18 mai 2024. Alors pour empêcher cela il faut avoir recours massivement à l’utilisation du charbon à l’échelle mondiale même si c’est très sale et polluant.

    1. Ce dernier commentateur a usurpé mon identité et rend tout le blog une immense supercherie , une farce comme le journal qui l’héberge…

      1. Quand vous parlez de votre identité, voulez-vous dire que vous êtes Hubert Giot l’alpiniste? En tout cas, cela n’affecte pas du tout mon blog.

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