Le nombre de jours chauds en Europe a triplé et augmente plus vite que prévu

L’Europe vit un réchauffement rapide. Cet été, les températures ont dépassé les 46°C.  Ce changement est certain et prompt. Une nouvelle étude a analysé les jours très chauds et très froids de chaque année. Elle établit qu’en Europe, le nombre de jours très chauds et de jours de stress de chaleur a triplé depuis 1950. Le réchauffement est observable dans la quasi-totalité de l’Europe.  Il rend les étés torrides, et les hivers doux.

Le nombre de jours d’été de chaleur extrême a augmenté depuis 1950, et les étés ont globalement été plus chauds.

L’étude a également montré que la région se réchauffait plus rapidement que les modèles climatiques ne l’ont prévu. Il semble que la température de l’Europe et des Etats-Unis augmente particulièrement vite. Les graphiques montrent que le réchauffement de l’Europe pourrait s’accélérer. 

Certaines régions ont connu des extrêmes plus élevés. Les températures des Pays-Bas, de la Belgique et de la France augmentent le plus vite, et des nouveaux records sont atteints au moins deux fois plus soudainement que prévu. 

Le changement climatique augmente le nombre de jours de chaleur extrême et diminue le nombre de jours de froid extrême en Europe, posant ainsi un risque pour les résidents au cours des prochaines décennies.

C’est vraiment un signe du changement climatique », a déclaré Ruth Lorenz, climatologue à l’École Polytechnique Fédérale de Technologie de Zurich, en Suisse, et auteur principal de la nouvelle étude.

Selon les auteurs de l’étude, les étés et les hivers européens se réchaufferont au cours des prochaines années, à mesure que le changement climatique s’accélérera, ce qui affectera les villes et les habitants non préparés à la hausse des températures. “Beaucoup de gens n’ont pas la climatisation, par exemple, et c’est donc très important”.

Je peux aussi imaginer que les mesures de températures en Europe et aux Etats-Unis soient meilleures que dans le reste du monde, surtout meilleures que dans des régions inaccessibles.  Si c’était le cas, si les conclusions de cette étude étaient étendues à toute la Terre, cela signifierait que le réchauffement global est plus rapide que prévu. Les auteurs de l’étude concluent à un réchauffement accéléré de l’Europe et des Etats-Unis.

 

Dorota Retelska

Dorota Retelska, décrypte les nouvelles du climat. Docteure ès Sciences de l’UNIL, auteure d’Antarctique-Ouest dans le Vide, elle alerte sur les dangers du climat depuis plusieurs années. Elle est active dans plusieurs organisations de défense du climat, entre autres l’Association Climat Genève, Greenpeace, TACA, et le Collectif Climat 2020.

4 réponses à “Le nombre de jours chauds en Europe a triplé et augmente plus vite que prévu

  1. Il est évident que le climat change. Tenter de freiner cette modification en cours, quelle qu’en soit la cause, et si le CO2 en est une, cela va prendre au bas mot des décennies. A voir l’inertie actuelle des partis politiques et des hommes politiques en place cela promet. Du côté des privés, des mouvements modestes se dessinent avec un début de remise en cause timide du modèle économique (surprenant).
    Avec cette température moyenne plus élevée annoncée, les paramètres physiques, chimiques et biologiques de notre environnement vont-ils se modifier ou non et avec quelles conséquences. La réponse n’existe pas, chest la grande inconnue. Donc on verra.

    1. Oui, qui ne vivra pas, ne verra pas, deviendrez-vous climato-sceptique, cher Delaplanète?
      Avec un nom (ou pseudo comme ça), qui sait?

      Quant à notre chère Dorota, on ne sait pas pour qui elle court, mais elle doit être le lièvre vert de la tortue politique, hahah.

      Oui, la cause est + que juste, mais la démarche insensée, peu efficace, répétitive, et mal documentée, autant qu’angoissée.

      Au moins, ses potes martiens verts pourraient l’aider à rédiger, s’ils la mettent en première ligne … 🙂
      (mais peut-être en sont-ils incapables?)

      1. Scientifique à la base, loin de moi l’esprit climato-sceptique. Une modification est en cours, som amplitude repose toutefois sur des hypothèses basées sur des modèles informatisés de l’evolution du climat. J’habite en montagne à 1500m et même à cette altitude j’observe un changement.
        Ce qui me préoccupe le plus est l’atteinte de l’environnement a presque toutes les latitudes et là ce n’est pas le climat qui est en cause (pour l’instant), mais plutôt les conséquences d’une d’activité économique. Changer une activité économique n’est pas impossible, mais a l’evidence très complexe, d’où une certaine inertie.
        Je peux comprendre l’impatience de Dorota, mais il va falloir qu’elle compose avec ce paramètre social de la réalité humaine. Courage.

  2. Les modèles climatiques ne sont qu’un élément de réponse et les prévisions faites sur la base de ces modèles dépendent beaucoup des données qui alimentent ces modèles. Il existe cependant d’autres approches pour se faire une petite idée de ce qui nous attend. Le passé n’a-t-il donc rien à nous apprendre ? Pour les géologues et les biologistes qui étudient les faunes et les flores du passé en se basant sur le principe de l’actualisme, le passé est un miroir qui peut, si l’on sait l’interpéter correctement, nous projeter une image bien plus réaliste du futur que ce qu’aucun modèle est capable de faire. Loin de moi l’idée de jour les Nostradamus et de sombrer dans le catastrophisme, mais je crains fort que ce que ce que nous vivons actuellement n’est qu’un petit apéritif de ce qui nous attend, qui n’est autre qu’un retour vers une époque où l’homme n’existait pas…

    https://retouraupliocene.blogspot.com/2019/03/cap-sur-le-pliocene.html

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