Ne nous méprenons pas, il y a autant de style de psychothérapeute qu’il y a de (bonnes) étoiles dans le Ciel. Les psys font de bons sujets au cinéma. Mais parfois ce ne sont que de vilaines caricatures, horribles ou même très drôle, des interprétations de ce que l’on projette sur cette profession particulière. Elles servent au scénario, mais pas à leur donner ses lettres de noblesse ou du moins de reconnaître son humble utilité. Souvent, je me suis dit – je ne m’y retrouve pas !
J’aime voir les psys dans les films, et même si on se moque de nous, cela me fait souvent rire. Nous le méritons après-tout, nous sommes toujours dans cette posture d’observateur qui (apparemment) voit beaucoup, qui analyse et qui déshabille la vie des pauvres gens, à notre tour d’être vus et exposés!
Nous avons tous vu au moins un film qui se moque allègrement des psys, comme ce fameux film culte Psy (1981) de Philippe de Broca (sur un scénario de Lauzier), qui tourne magistralement en bourrique le psy de l’histoire (Patrick Dewaere). Il a tellement de problèmes personnels qu’il a de la peine à s’occuper de ses clients. Il y en a d’autres, comme Mafia Blues, …
Ou des films qui les portraitisent comme des psychopathes, des manipulateurs ou des hommes dangereux et insensibles avec un grand pouvoir sur leurs patients. Par exemple Frances (1982), avec Jessica Lange, ou …
Également nous pouvons voir des films où le réalisateur s’est régalé d’exposer l’humanité du psy, comme Woody Allen le fait dans Manhattan (1979), où il reçoit un téléphone en plein milieu d’une fête-cocktail qu’il a organisé chez lui. Au moment de boucler, il annonce de manière nonchalante à des invités autour de lui “Ah c’était mon psychanalyste, , il ne pourra pas me recevoir pour ma consultation demain, il a fait une overdose“.
Ceux qui exposent la vie sexuelle des psys, et pas des moindres… : Freud et Jung dévoilés dans A Dangerous Method (2011)
Puis il y a les films où l’on voit le bon travail pas facile du psy, comme par exemple Will Hunting (1997) avec Robin Williams.
Et encore, la thérapie de couple et l’aide sérieuse et bénéfique d’un traitement, comme Tous les Espoirs Sont Permis (2012), avec Meryl Streep.
Ce ne sont que quelques exemples. SI vous le désirez, aidez-nous à dresser une liste des films que vous connaissez sur ce sujet !
Stephen V.
Un divan ? S’y poser pour se connaître…avec qui ?
On part du désir de soigner…où se loge-t-il celui-là dans l’esprit du thérapeute ? une position parentale à laquelle il/elle aurait dû donner une place prioritaire ?… mais, c’est quoi une position parentale : passer par des gestes, des postures d’attention du quotidien qui petit à petit au fil des expériences s’intègrent, ainsi apprend-on à prendre soin de soi… et dans cette idée-là, nous sommes « les maillons d’une chaîne », nos parents, nos proches, notre culture ont contribué à nous « former », à donner une forme à des éléments plus liés à notre constitution…
Un divan à Tunis, (2020) film de Manele Labidi, montre les rencontres complexes que fait une psychanalyste qui veut s’installer dans son pays d’origine…une femme à qui elle explique son travail lui demande : «de chez toi, les gens quand ils sortent, ils sortent avec quoi ? » ,
nous pouvons penser travail interne de chaque thérapeute qui sans cesse conjugue sa théorie privée, ses références avec celle de ses patients et se questionne sur l’ouverture de perspectives innovantes. Cette réflexion qui permet d’accueillir le monde de l’autre implique une connaissance du paysage de nos origines, il restera bien sûr des zones d’ombre qui parfois résonnent dans le contact et éclairent certains aspects de la rencontre.
Dans le film, se détaillent les liens manifestes à la famille, au pays, on voit l’accueil des patients, leur besoin de parler, on découvre la créativité qui doit être celle de chaque thérapeute quand il/elle partage avec un autre un espace qu’il/elle espère être thérapeutique. Sous le soleil tunisien chaleureux et chaotique, le divan amène sourires et réflexions sur la psychanalyste qui essaie et d’avancer dans sa propre vie tout en gardant attention et affection pour celle des autres…
Catherine K.
Dans un prochain blog, nous pourrions parler aussi des séries sur les psys, des sexothérapeutes et sexologues au cinéma, puis des documentaires.
