Johann prenait des antidépresseurs depuis l’apparition de ses premières idées suicidaires, un traitement ordonné par un psychiatre des années plus tôt. Quand je l’ai vu la première fois, il avait comme une attitude d’équanimité artificielle. On parle parfois des antidépresseurs comme de stabilisateurs d’humeur, en d’autres termes des médicaments qui font qu’on ressent moins nos émotions. Toutes les émotions : celles que l’on ne souhaite pas ressentir (l’effet médicamenteux désiré) et aussi celles que l’on souhaite ressentir (l’effet secondaire du médicament (suite…)

COVID, pourquoi consulter un psy ?
Parce que ça aide, parce que cela nous met à l’aise ou en paix, cela donne du sens à ce qui est absurde ou incompréhensible dans nos vies. Parce que c’est plus facile avec un soutien et que ça va plus vite lorsque nous acceptons d’être accompagné.
Parce que souvent, ce n’est pas vrai que tout seul, nous arrivons à nous en sortir. Nous reportons et refoulons nos problèmes.
Les psys et les médecins, bien évidemment, consultent aussi !
Si le besoin est là, soyez mature, demandez de l’aide !

Au secours, mon patient m’énerve !
En tant que psychologue, j’ai le devoir d’aider au mieux mon patient, sans jugement et dans le respect de son intégrité et de sa liberté de choix.
Le thérapeute est un être humain, un être sensible, traversé par des sensations, des émotions, des pensées, et il ne choisit ni ne commande ce qu’il éprouve lorsqu’il est en contact avec le patient.

Témoignages – comment je suis devenu·e psy
Quel profil psychologique ont les personnes qui s’intéressent aux profils psychologiques ? J’ai souvent entendu dire que les personnes qui choisissaient la psychologie avaient des problèmes. Cette opinion peut être blessante, mais je crois qu’elle a du vrai. En réalité, le fait d’avoir vécu et surmonté ses propres difficultés encourage la capacité d’empathie, donc facilite l’accompagnement d’autrui (Carl Gustav Jung parlait du guérisseur blessé). Les personnes que je juge les plus sages me donnent l’impression d’avoir digéré et intégré les blessures accumulées d’un parcours souvent riche et difficile.
J’ai invité des collègues (psychiatres et psychothérapeutes, confirmés ou en formation) à s’exprimer sur ce qui les a amené·e·s à ce choix (“Qu’est-ce qui m’a fait choisir mon métier, comment j’en suis arrivé·e là, quelle est mon histoire?“), en maximum 1000 caractères espaces compris. Voici leurs réponses (par ordre alphabétique) :

Choisir une orientation psychothérapeutique? 2e volet
Suite à la présentation de nos 4 blogueuses/eurs psy sur ce même blog (du 14 juillet 2020) , qui avaient présenté 1. l’approche systémique, 2. la théorie psychanalytique, 3. l’approche centrée sur la personne, 4. la gestalt-thérapie, voici les 5 suivantes.
Rappel: Lorsque nous avons besoin de consulter, il n’est pas facile de choisir son thérapeute, ni de choisir l’approche qui pourra nous convenir.
Il y a de multiples approches psychothérapeutiques (environ 220, selon diverses sources). Certaines sont plus connues que d’autres. (suite…)

Extrait de séance – le psy est en colère
J’ai eu l’impression que ma mère avait à la fois besoin de mon aide et la refusait, ce qui m’a fait vivre un mélange de volonté d’aider, d’impuissance et de colère. C’est plusieurs années plus tard que je m’en suis vraiment rendu compte et que j’ai pu transformer ce vécu en quelque chose de constructif, en partie grâce à Nathalie.
Du fait que Nathalie était une de mes premières clientes, je me mettais de la pression pour être un « bon » thérapeute. Je ne savais pas ce que ça voulait dire bien sûr, mais j’avais au moins l’intention du sauveur en herbe. Et Nathalie me semblait y être imperméable[1]. (suite…)

Extrait de séance – « je vois »
J’entre dans le bureau de ma psy, comme chaque semaine ou deux depuis 2 ans. Quelle surprise d’apercevoir un très grand tableau avec des couleurs vives qui illumine soudain toute la pièce !
Moi (m’arrêtant devant quelques instants) :
Eh ben ça change !
Ma psy :
Quoi donc ?
Moi :
Votre nouveau tableau !
Ma psy :
Il a toujours été là ! (suite…)

Choisir une orientation psychothérapeutique?
Un sujet développé par nos 4 blogueuses/eurs psy:
Lorsque nous avons besoin de consulter, il n’est pas facile de choisir son thérapeute, ni de choisir l’approche qui pourra nous convenir.
Il y a de multiples approches psychothérapeutiques (environ 220, selon diverses sources). Certaines sont plus connues que d’autres.
Les recherches montrent que ce qui fait la qualité d’un processus thérapeutique n’est PAS la méthode, ni la technique. (suite…)

Pensées d’aujourd’hui…
De la couche de nuages ou de brumes émergent quelques sommets, comment ne pas penser à la période que nous traversons actuellement… dans une couche de brume sociale, nous nous rapprochons et nous éloignons de nos semblables. Nos élus, ici en démocratie, se vouent par moment à la science, par moment à l’économie. Et dans nos ressentis individuels, (suite…)

Aller Mal, Ça Peut Servir.
Étrange, un psy qui fait de la pub pour aller mal ?
Je me suis souvent dit que le métier d’aider les gens, d’être psy, c’est les aider à aller mal.
Aller bien, en général, les gens se débrouillent, le font assez naturellement, disent oui, surfent sur la belle vague.
Aller mal ? Ils freinent, se révoltent, mentalisent, ça prend davantage de temps, ça dure, ça se complique même. Parfois un vrai fromage.