L’artiste Matt Pokora se lance dans le metaverse et une société suisse est de la partie

Le metaverse est en train de bouleverser l’industrie du divertissement et d’ici la fin de l’année 2022, Matt Pokora, l’artiste aux millions d’albums vendus et aux shows scéniques grandioses, va faire vivre une expérience unique à ses fans, en présentant un show digital en présence de son avatar «MP7». Sa prochaine tournée conjuguera concerts en présence physique et show virtuel, le «MP7 transition», dans le metaverse. SECUTIX, filiale d’ELCA, approchée par la société française Metalive, participe à cette révolution.

 

Réinventer le lien entre l’artiste et ses fans

Pour tous ceux, et ils sont encore nombreux, pour qui le metaverse relève de la science-fiction, une explication en préambule.

Il n’y a pas si longtemps, avant l’arrivée des plateformes de streaming, la sortie d’un album s’accompagnait d’un rituel qui semblait immuable. L’artiste entamait ses tournées promotionnelles accompagnées de séances de dédicaces, qui étaient autant d’occasions de rencontres avec le public. Et dès la semaine de sortie de l’album, les fans se ruaient chez les disquaires pour acheter physiquement l’objet.

Tout cela semble aujourd’hui révolu tant Spotify, Apple et autres Deezer, ont révolutionné et transformé la consommation de la musique. Le lien affectif entre l’artiste et ses fans s’est peu à peu déconstruit. L’idée est donc de réinventer, de reconstruire cette relation, dans un monde qui s’est modifié et digitalisé et où l’univers de l’artiste compte tout autant que ses chansons.

Matt Pokora, qui va fêter l’an prochain ses 20 ans de carrière et qui draine derrière lui des millions de followers sur les réseaux sociaux et plusieurs centaines de milliers de fans, s’est tourné vers la société française Metalive pour proposer pour sa tournée 2023, en France, Belgique et Suisse notamment, un mix entre concert physique et metaverse, cet univers virtuel en 3D très prisé des plus jeunes publics pour sa forte dimension interactive et sociale.

 

Votre avatar entre sur scène

À la baguette pour entrer dans ce monde immersif, la société française Metalive, qui va mettre sur pied de nombreux shows interactifs virtuels dans le metaverse. Pour assister au spectacle, les fans pourront se connecter à l’univers virtuel imaginé et fantasmé par Matt Pokora via une simple URL, avec leur PC, leur console de jeux ou leur smartphone. 10 000 premiers fans auront ainsi la possibilité de découvrir à l’automne prochain ce nouveau format de show immersif, à mi-chemin entre jeu vidéo, vidéo-clip et comédie musicale immersive. De chez eux, les utilisateurs pourront créer, à leur image, leur propre avatar, et explorer différents univers 3D, discuter avec les autres utilisateurs ou accompagner activement le double digital de Matt Pokora «MP7» dans sa quête jusqu’à même pouvoir interagir avec lui en live.

 

Les fans de Matt Pokora pourront bénéficier de bonus exclusifs : accès aux répétitions, rencontre avec l’artiste, accès au show virtuel, hologramme collector ou encore acquérir un «non fongible token» unique parmi une édition limitée de 10 000 exemplaires. Pour attester de leur unicité et authenticité, les NFT sont inscrits sur la blockchain, sorte de grand livre immuable et inviolable, qui garde les traces de tous les éléments inscrits et permet échanges et reventes en toute sécurité. Les, NFT, déjà très présents dans le domaine du sport entrent donc également en force dans le secteur de la musique.

 

Redonner le pouvoir aux artistes en réinventant la vente des billets

Le système de vente de billets en ligne vit lui aussi sa révolution. Aujourd’hui, le digital permet un lien direct entre l’artiste et son public. Ainsi la distribution des billets de Matt Pokora sera effectuée, dans un premier temps et en exclusivité, directement par l’artiste, proposant ainsi un nouveau modèle de commercialisation.

C’est ici que SECUTIX, filiale d’ELCA, entre en scène avec ses applications dédiées au secteur de l’entertainment. Sur la base d’un moteur de billetterie, capable de gérer différentes combinaisons de produits pour l’ensemble des concerts de la tournée Épicentre, soit plus de 30 salles et dates, le producteur a conçu un éventail d’offres. Combinée avec l’application mobile TIXNGO qui sécurise les billets via la blockchain, le fan sera doté d’un véritable compagnon mobile. Il pourra accéder aux concerts physiques, toujours générateurs d’émotions partagées entre les fans, mais également aux évènements virtuels. L’application permet à l’artiste de mieux connaître son public, de pouvoir communiquer avec chaque fan présent à ses spectacles et, aussi de se préserver des dérives du second marché de la billetterie en ayant à chaque instant le contrôle de ses billets, dont le QR code dynamique n’apparaitra qu’au dernier moment pour contrer toute possibilité de revente de son titre par une simple copie d’écran.

 

La tournée de Matt Pokora inaugure une première. Jamais un tel spectacle n’avait encore été conçu en Europe. Il deviendra sans doute la norme, dans la prochaine décennie.

Genève: capitale mondiale de la cybersécurité numérique?

La réputation de la Suisse s’est faite autour de produits d’excellence, comme les montres, les fromages ou les couteaux d’officiers. Il en est un qu’il est urgent de mettre en avant, celui de la fiabilité numérique. De la même manière que les banques ont acquis, depuis le 19-ème siècle, la confiance des nations, la Suisse doit devenir un coffre-fort numérique, de dimension mondiale.

 

En bonne compagnie

Nous sommes en bonne compagnie pour partager cette conviction. Le président de Microsoft, Brad Smith, plaide depuis des années pour une «Convention numérique de Genève», un texte fondateur qui se baserait sur le modèle des Conventions de Genève de 1949, pour réguler les technologies liées à Internet. Il a contribué à créer, en 2019, le «CyberPeace Institute», où il siège aux côtés notamment de Martin Vetterli, président de l’EPFL ou de Khoo Boon Hui, ancien président d’Interpol. Le «Cyberpeace Institute» aujourd’hui déjà aide les ONG, basées à Genève, à améliorer leur sécurité numérique. Cette ONG se base sur un réseau d’entreprises et d’experts. Logiquement, Elca en fait partie et met à disposition des spécialistes pour intervenir sur demande afin d’améliorer la résilience numérique de la Genève internationale.

Invité récemment par la CCIG, la Chambre de commerce et d’industrie genevoise, Brad Smith, a lancé à nouveau un appel devant des PME, pour que Genève contribue à augmenter les standards de sécurité de l’ère numérique. La ville internationale abrite toutes les grandes organisations onusiennes et des centaines d’organisations non-gouvernementales. Elle doit et devenir la capitale mondiale de la cybersécurité. Si elle ne le fait pas, les institutions internationales risquent de partir vers des lieux plus sécurisés. Le défi est à relever et il est à notre portée.

 

Pourquoi est-ce primordial

La Suisse a des atouts à faire valoir pour prendre la tête du domaine de la cybersécurité mondiale: sa neutralité, sa stabilité politique et sa sécurité juridique. Il s’agit aujourd’hui de ne pas rater le tournant du numérique. En effet, si la confédération a offert un havre de paix physique durant le 20ème siècle, le 21ème, numérique, nous met en face de nouveaux challenges qu’il s’agit de ne pas manquer.

De plus, le Swiss made est apprécié en matière de sécurité, nous avons pu en juger il y a quelques semaines, lors du Forum International de la cybersécurité de Lille. Il s’agit de l’un des plus grands rassemblements en Europe, qui s’est tenu début juin, en présence de dizaines de milliers de visiteurs sur trois jours. Dans un contexte d’explosion des menaces cyber, tous les acteurs clés du domaine étaient à Lille et «Présence Suisse» y avait un Pavillon, qui accueillait huit sociétés suisses et start-up, dont ELCA.

Première constatation qui nous a tous frappés: La place suisse jouit grande confiance, supérieure à celle placée dans les plateformes américaines et même européennes. La Suisse représente un havre de paix et sa stabilité politique est un atout aussi dans le domaine numérique.

 

Et les coûts, me direz-vous?

Pour les prestations de consulting et les coûts des services, la Suisse est certes plus chère que la plupart des autres pays, sauf peut-être l’Angleterre. Cependant, il faut savoir que dans le domaine de la cybersécurité, les tarifs ne sont pas seuls décisifs et que les sociétés sont enclines à mettre en jeu des montants élevés, pour assurer une sécurité numérique, souvent décisive pour leur avenir. Les entreprises se rendent compte également du coût de la non-sécurité.

C’est surtout la qualité et l’indépendance des services suisses qui peut faire différence. Ce bien là est difficilement quantifiable et il s’agit d’exploiter ce trésor que nous possédons. D’autant qu’en matière de cybersécurité, à l’exception des aspects cloud, le lieu physique où se situent les sociétés n’a que peu d’importance. ELCA, depuis la Suisse contrôle la sécurité des infrastructures de ses clients dans le monde entier, grâce à son service managé de sécurité «Senthorus», société suisse, issue d’un partenariat avec le leader de la cyberdefense Bluevoyant. L’objectif est de combler le manque d’une police du numérique, en complément des institutions publiques déjà bien chargées.

 

Le temps file est il est plus que jamais nécessaire de pousser les réflexions autour des infrastructures souveraines de confiance dont notre pays, tout comme la Genève internationale a besoin. Si nous manquons ce tournant, d’autres pays le feront pour nous.

Digitalisation en Suisse Justice

La justice suisse pionnière en matière de numérisation

Le monde judiciaire suisse a lancé, il y a 6 ans, un projet titanesque, qui se fait sans bruit mais qui peut servir de modèle à tous les autres secteurs de la société, engagés dans la bascule numérique.

Imagine-t-on que, d’ici 2026, les magistrats et les avocats seront libérés des montagnes de papiers, des milliers de documents entassés dans des classeurs? Que les avocats et les juges pourront consulter les dossiers en ligne, communiquer en ligne? Qu’il sera possible d’envisager plus facilement le télétravail dans le monde judiciaire, introduit durant la période de confinement. D’ici 4 ans, le monde de la justice suisse travaillera avec des dossiers électroniques et il s’agit bien d’une révolution. Les premiers cantons pourront bénéficier de la solution dès la fin 2023.

Le changement va impacter tout le fonctionnement des tribunaux, parquets, bureaux d’avocats et se fera au bénéfice du justiciable. Nous ne sommes pas peu fiers que notre société, ELCA Informatique, ait été choisi, aux côtés d’une société alémanique Zühlke, pour participer de manière importante à cette opération modèle, qui se fait au niveau national, dans toutes les régions de Suisse et dans les quatre langues.

 

La justice donne le ton

Le nom de code du projet, qui est encore inconnu du grand public : Justitia 4.0. Il est porté conjointement par le pouvoir judiciaire, le pouvoir exécutif et les avocats. Le principe de la dématérialisation des domaines du droit pénal, civil et administratif a été accepté en 2016 déjà, par tous les cantons, le Ministère public de la Confédération, les tribunaux, les parquets, les ordres des avocats. Le projet est passé dans sa phase de concrétisation en 2019 et a connu une phase d’accélération, en juillet de cette année, par la désignation des sociétés partenaires. Parmi les 6 fournisseurs qui étaient en lice, deux sociétés, l’une alémanique, l’autre romande, ont été choisies: Zühlke Engineering, basée à Schlieren dans le canton de Zürich, développera la plateforme sécurisée et ELCA, sera responsable de l’exploitation technique, de la validation de la plateforme (tests), de la gestion opérationnelle du cloud et des données ainsi que du support.

 

Le projet est pionnier, car il est national et le fédéralisme n’a pas été un frein au processus de numérisation. Ce qui se fait lentement en matière de santé, avec le dossier électronique du patient, ce qui en est encore en ses balbutiements, en matière d’assurances sociales, ce qui a échoué devant le peuple en matière d’identité électronique, est en voie de réussite dans le monde du judiciaire.

 

D’ici 4 ans, les dossiers physiques actuels seront remplacés par des dossiers électroniques. En clair, dès l’achèvement du système, les échanges juridiques se feront en un clic, via la plateforme centrale «Justitia.Swiss» où les pièces pourront être déposées, échangées, notifiées et consultées à distance; et ceci de manière sécurisée.

Cela devrait accélérer les processus de la justice, avec une amélioration notable de la collaboration entre cantons et de la collaboration internationale. Et avec, au final, un gain notable pour les justiciables, qui pourront compter sur une justice plus souple et plus rapide. La numérisation, au service de la société, avec un partenariat public-privé: le processus est un modèle et démontre que des sociétés suisses sont capables de relever des défis aussi sensibles et critiques.

 

Un cloud souverain suisse pour abriter les données

La protection des données et la sécurité des informations sont évidemment un des grands enjeux du projet. La capacité d’assurer le bon fonctionnement de la plateforme, sur durées qui se mesurent en décennies et ce de façon souveraine est également un défi dans une monde informatique et un contexte international en perpétuel changement. A terme, les données de la justice suisse se retrouveront sur le cloud souverain d’ELCA, un cloud suisse, géré, en Suisse par une société suisse. On se souvient de la polémique, engendrée par l’attribution du stockage d’une partie des données de l’administration fédérale à la chinoise Alibaba et aux sociétés américaines Amazon, IBM, Microsoft et Oracle, pour un contrat total de 110 millions de francs. Les milieux politiques s’étaient inquiétés d’une possible colonisation numérique du pays.

 

Le projet est une opportunité unique pour ELCA qui pourra s’appuyer sur ses compétences prouvées dans le domaine de la sécurité et de la gestion de son cloud souverain; c’est également un grand défi qui devra assurer non seulement l’hébergement des données, la gestion opérationnelle du cloud, mais aussi la logique de soutien et de réponse aux clients, avec un service accessible 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 et en 4 langues.  Il s’agit d’un projet d’envergure qui engage ELCA pour la prochaine décennie, qui nécessite du personnel supplémentaire, et qui par conséquent démontre l’ancrage suisse du groupe ELCA et son engagement dans le développement des compétences critiques en Suisse. Justitia 4.0 prouve aussi que la Suisse a tout en main pour préparer son futur numérique, pour peu que les partenaires, publics et privés, agissent dans la concertation, main dans la main.

Comment le numérique transforme le domaine bancaire

Le numérique se place aujourd’hui en tête des priorités du secteur financier et les enjeux sont énormes. L’industrie bancaire voit apparaître de nouveaux acteurs, comme les Big Techs, des banques numériques et des fintechs, ainsi que de nouveaux produits et des modèles d’affaires qui transforment le secteur en profondeur. Face à cette évolution, la Confédération suisse a publié en février 2022 le rapport «Finance numérique: champs d’action 2022+» qui identifie des actions concrètes et ciblées en vue de l’adoption d’une approche du monde bancaire à l’épreuve du temps.

 

Un facteur de compétitivité

Les banques ont toutes accéléré leur cadence en matière de transformation numérique, car il en va de leur survie et de leur compétitivité. Les nouveaux acteurs du marché – à l’image des banques numériques – innovent en permanence et deviennent des concurrents importants dans certains segments comme les paiements ou les crédits aux entreprises. Ils utilisent leurs capacités pour écouter et résoudre les problèmes courants des clients bancaires tout en ciblant des domaines spécifiques à résoudre. Interprétant des données précises sur les comportements et les préférences de leurs clients cibles, ils développent et proposent des solutions innovantes en conséquence. En Suisse, la plupart de fintechs sont basées à Zurich, la cité qui compte plus de startups que le reste du pays et qui occupe le 16ème rang en Europe des écosystèmes favorables aux startups. À Zurich se trouve également le centre européen de Google, qui n’emploie pas moins de 5000 personnes. Le centre de la blockchain reste pour sa part à Zoug.

 

Les clients ne sont plus ce qu’ils étaient!

Le comportement et les attentes des clients ont irrévocablement changé: les interactions quotidiennes, privées et professionnelles, se sont de plus en plus orientées vers le numérique. La crise du Covid a elle-aussi contribué à rendre plus urgente la transformation numérique de l’industrie bancaire. Les services financiers numériques connaissent un essor exponentiel: chaque jour amène son lot d’innovation, avec par exemple la possibilité d’ouvrir très facilement un compte bancaire en ligne en quelques instants, d’effectuer des paiements mobiles transfrontaliers, des demandes de BNPL («buy now pay later»), d’appliquer l’intelligence artificielle aux investissements, etc.

 

Il est bien fini le temps où les clients entretenaient des relations privilégiées et durables avec une seule banque, basées sur la «tradition». Désormais ces mêmes clients s’attendent à ce que leurs besoins soient anticipés, compris et ciblés; ils recherchent le meilleur service possible. Cela met une pression énorme sur les banques du monde entier: elles doivent changer d’approche, devenir numériques avant tout dans leurs propositions de valeur et éviter le «trop compliqué», le «trop lent» ou le «trop ennuyeux».

 

Des avancées majeures ces dernières années

La Suisse est au demeurant bien armée dans cette compétition, à l’image des paiements instantanés dont l’implantation au niveau national est prévue pour le mois d’août 2024. L’enjeu actuel – pour la plupart des banques – est d’accélérer leur transformation numérique: Les modifications fondamentales du marché les poussent – en particulier les établissements de petite et moyenne taille – à mieux comprendre les tendances du secteur et à aligner leurs stratégies sur les nouveaux besoins clients, sur la base de capacités numériques ciblées.

 

Pour y parvenir, ils recherchent des partenaires extérieurs de confiance, en mesure de leur fournir des conseils avisés, une expérience confirmée et l’expertise nécessaire en matière de transformation numérique et d’implantation de nouveaux modèles d’affaires digitales. Il est attendu de ces partenaires qu’ils soient capables de comprendre leurs besoins et plus encore ceux de leurs clients – par une étude minutieuse des «processus clients», en ciblant les actions à engager et en synthétisant une «carte des besoins» personnalisée.

 

Les sociétés suisses de la high tech sont bien placées sur ce marché. Elca Informatique a lancé le premier chatbot en Suisse dès 2017 et développé la première plate-forme de courtage hypothécaire 100% digitale en Suisse en 2019. L’expertise en matière de stratégie ‘future-proof’ et de modèles commerciaux numériques est cruciale.

Il est important que le secteur bancaire soit accompagné dans la transformation digitale. Il y va de l’avenir du secteur financier.

Ukraine: la digitalisation, support indispensable pour gérer une crise hors normes

La crise ukrainienne a mis en évidence l’importance de la digitalisation dans le monde de l’humanitaire.

Depuis le début du conflit, le 24 février 2022, plus de 13,6 millions de personnes ont été déplacées et près de 6 millions ont quitté le pays. Une catastrophe, d’une ampleur inimaginable il y a quelques mois encore, qui a mis au défi associations internationales et ONG. Ces dernières ont dû, en un temps record, coordonner l’aide d’urgence sur place, organiser des récoltes de fonds et définir au plus près les besoins logistiques de millions de personnes déplacées et réfugiées. La catastrophe a été aussi immense qu’imprévue et pourtant l’aide a été efficace. La digitalisation des processus a sans aucun doute permis, autant que faire se peut, de limiter les conséquences de la tragédie. Il faut dire qu’en 10 ans, le monde de l’humanitaire a entamé sa transition numérique. Les sociétés suisses de la high tech y contribuent et sont particulièrement bien placées sur ce marché grâce à leur savoir-faire et leur proximité avec la Genève internationale. La ville du bout du lac abrite à elle seule 39 institutions, organisations et organismes internationaux et plus de 750 organisations non-gouvernementales.

 

L’Ukraine, comme exemple d’efficacité numérique

Sur tous les terrains de conflit, la recherche des disparus et des familles dispersées est l’un des défis majeurs à relever. On se souvient du travail du CICR, du UNHCR, de MSF notamment, peu après le génocide du Rwanda en 1994, lorsqu’une partie de la population du pays, s’était déplacée ou réfugiée dans la région du Kivu voisin. Le cas de l’Ukraine y ressemble. Les plateformes de recherches internationales, en coordination, ont aidé, depuis février 2022, à localiser les personnes disparues, militaires comme civiles, tombées aux mains du camp adverse ou sous les bombardements. Elles ont et continuent à assister les familles dispersées par le conflit qui recherchent des proches dont elles ont perdu trace. Les prestataires privés ont participé à ces opérations. ELCA a notamment mis sur pied des solutions qui permettent aux familles d’enregistrer rapidement en ligne des cas de personnes disparues. Elles permettent ensuite de trouver des correspondances parmi les personnes enregistrées par les différentes organisations humanitaires qui recensent les réfugiés ou les prisonniers de guerre. Ces solutions exploitent parfois l’ l’intelligence artificielle, et peuvent se connecter à de multiples sources de données gérées par des organisations humanitaires coopérant entre elles. En quelques minutes, des indications apparaissent sur l’écran qui permettent souvent de rassurer les proches ou de mettre parfois, hélas, une fin tragique aux attentes.

Tout terrain de guerre est aussi malheureusement celui de violation des droits humains, et l’Ukraine n’y a pas échappé. Des recherches forensiques sont en cours, notamment à Boutcha, pour déterminer la responsabilité de l’armée russes, accusée de crimes de guerre. L’enjeu de ces enquêtes est énorme, en termes géopolitiques. Là encore, des applications particulièrement dédiées aux zones de guerre, permettent de stocker tous les indices permettant d’identifier les victimes et de les rapprocher de personnes déclarées disparues, permettant ainsi aux familles de faire leur deuil.

 

L’atout numérique dans l’accueil des réfugiés

La Suisse a accueilli près de 50’000 réfugiés ukrainiens, en un temps record, avec une efficacité à souligner. Il a fallu trouver des logements, accompagner les familles d’accueil, organiser le soutien au quotidien de personnes souvent traumatisées par la guerre, répertorier les besoins en médicaments, nourriture, cours de langue, … Tous ces processus ont été facilités par la digitalisation et les sociétés high tech de Suisse y ont participé. Les récoltes de fonds, cruciales face à l’urgence, ont été facilitées et accélérées par la collecte en ligne. La Chaîne du bonheur a battu des records, en récoltant en un jour, le 10 mars, plus de 50 mios de francs pour l’Ukraine. Et les dons ont continué à affluer depuis, auprès de toutes les ONG. Tout cela a exigé une connaissance fine des donateurs à laquelle ELCA a contribué par des solutions de fundraising management, qui permettent, outre la gestion de la collecte de fonds, une communication transparente sur l’usage des dons. Un point essentiel dans l’environnement concurrentiel des ONG.

La cybersécurité est également un élément crucial du dispositif, puisqu’on l’a vu récemment, les sites de différentes ONG ont été attaqués soit pour empêcher les collectes de dons pour l’Ukraine, soit pour voler des données concernant les personnes sous protection de ces organisations.

De nouveaux chantiers s’annoncent puisque les organisations humanitaires sont maintenant fréquemment l’objet de fake news qui affectent leur efficacité sur le terrain. Il s’agit maintenant de trouver un moyen d’agir dans le domaine des réseaux sociaux pour préserver leur réputation, à l’instar des entreprises privées.

On le voit la société numérique impacte, parfois pour le pire, mais souvent pour le meilleur, tous les pans de la société.

 

L’impact social de la technologie: la vidéo

Récemment, ELCA a été reconnue pour son engagement par Microsoft. Une vidéo illustre comment la technologie peut soutenir les réfugiés et les victimes de guerre et de crise dans le monde: Vidéo: l’impact social de la technologie

Des entreprises suisses à l’assaut des NFT

Le monde des NFT est encore largement méconnu du grand public et pourtant, c’est une vraie révolution qui est en train de s’opérer dans l’industrie du divertissement et du sport. Les entreprises suisses de la high tech s’y sont lancé et visent même le marché américain.

 

Que sont les «Non Fungible Tokens»?

Prenons l’exemple du sport: pour le dire simplement, les «Non Fungible Tokens», ou NFT sont comparables à des jetons numériques. Cela peut être, à la base, des billets d’entrée pour un match évènement, une image ou une vidéo se rattachant à un club de foot, de basket, un joueur de tennis ou un cycliste prestigieux, ou des séquences vidéo avec des phases de jeu particulièrement spectaculaires. On trouve des NFT dans tous les sports grand public et l’engouement est basé sur deux notions clés: la rareté et la possession personnelle.

 

Imaginez le supporter du Real Madrid qui s’est rendu à la récente finale de la Champions League pour soutenir son équipe favorite. Le billet, rare et gagnant, pourra être transformé en mémoire NFT. Il deviendra une sorte de trophée digital, grâce à la technologie de la blockchain, avec certificat d’authenticité numérique infalsifiable. Le supporter possédera donc un objet virtuel unique, «à lui», qu’il pourra échanger ou vendre, un peu à la manière des bons vieux Panini. Le jeton digital pourra aussi devenir un objet de collection, qui pourra faire l’objet d’une vraie spéculation. Après tout, le Real Madrid a gagné 14 trophées! Ces biens numériques lui permettront aussi de profiter de privilèges, que lui seul aura: rencontrer les joueurs, assister à des conférences, à des entrainements ou même de vrais matchs. Une manière aussi pour le club de fidéliser ses fans et de faire vivre les évènements sportifs, en dehors des stades.

 

Trois types de population s’intéressent aux NFT: les fans qui cultivent une relation d’appartenance à une communauté, qui montrent leur passion et leur engagement auprès d’un club (d’un film, etc) en acquérant des nouveaux statuts digitaux, des collectionneurs motivés par la possession d’assets rares, pour qui il s’agit d’un nouvel eldorado et des spéculateurs qui espèrent réaliser une plus-value à la revente. La plateforme de NFT Sorare a déjà obtenu les licences officielles de plus de 230 clubs de 39 ligues. Parmi eux, le Real, le FC Liverpool ou le Paris Saint-Germain. Et des investisseurs et partenaires comme Antoine Griezmann ou Gérard Piques.

 

Un marché qui explose

Tous les clubs, même suisses, s’intéressent désormais à ces jetons numériques et se sont lancés dans cette technologie de stockage et de transmission d’informations, qui représentent une source de revenus supplémentaire et un nouveau moyen d’augmenter les communautés de fans. En Suisse, le FC Sion a été le premier club à lancer un partenariat avec Sorare, qui permet à ses supporter d’échanger et de jouer librement avec des cartes numériques de joueurs comme Guillaume Hoarau ou Kevin Bua. L’intérêt pour ce secteur en pleine croissance est donc mondial. Les marques digitales sont d’ailleurs en train de prendre le pouvoir sur le marché du sport et de remplacer les sponsors traditionnels. Ainsi la plateforme texane DigitalBits trône au centre du maillot de la Roma, en tant que sponsor principal. A Los Angeles, le «Staples Center» (foyer des Lakers) a été renommé «Crypto.com Arena». Au PSG, l’Argentin Messi est payé en partie avec ces cryptoactifs qui réinventent la relation entre les supporters et leurs équipes favorites. La gamification est devenue un élément fondamental de l’engagement des fans dans l’industrie du sport.

 

Une technologie blockchain

Le phénomène NFT a été lancé il y a quelques années, aux Etats-Unis, au sein de la NBA. Les fans ont commencé à filmer des clip vidéo, de 5 à 6 secondes, avec les plus beaux gestes techniques du basket professionnel américain, qu’ils se sont mis à échanger ou vendre. Le marché était lancé. Aujourd’hui, certaines vidéos peuvent atteindre des sommes faramineuses, comme le fameux dunk de Lebron James, des LA Lakers, vendu pour 387 600 dollars après un match de février 2020.

Les NFT sont basés sur la technologie blockchain. Comme pour les crypto-monnaies, lorsque des NFT sont vendues, les informations, difficilement falsifiables, sur qui possède quoi, sont stockées dans un répertoire décentralisé.

 

Les solutions suisses

L’écosystème du métavers et des NFT attire bien évidemment aussi les entreprises et les utilisateurs suisses, qui trouvent de plus en plus de valeur ajoutée dans le monde virtuel et interconnecté. Secutix, une société Elca, a imaginé une solution TIXnGO, un prototype de trophée digital pour un club américain. Après le match, les billets sont convertis en souvenirs numériques pour devenir des collectors. Les clubs peuvent dès lors proposer des avantages uniques aux possesseurs d’avoir digitaux et développer la communauté des fans dans le monde numérique.

Des millions de personnes sont sur ce marché qui n’est pas près de se tarir et est même exponentiel.

 

digitalisation innovation suisse

Numérique: Et si la Suisse se faisait confiance?

Et si pour une fois la Suisse décidait de se faire confiance. De rompre avec sa traditionnelle modestie et de faire valoir ses atouts, qui sont immenses, dans le domaine de la hightech, de la gouvernance d’internet, de la cybersécurité. Et de l’innovation numérique où de véritables révolutions sont en cours, qui vont toucher de près les Suisses. L’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle a classé notre pays à la première place de l’Indice mondial de l’innovation. Avec un tel palmarès, les Américains de la Silicon Valley, où j’ai eu le bonheur de travailler, auraient déjà rajouté une étoile à leur drapeau. Mais la Suisse n’aime pas se vendre. A tort. Il faut changer notre vision de nous-même et prendre conscience de nos atouts. Car le pays est prêt pour affronter l’avenir digital et les propositions pullulent. Prenons quelques exemples.

 

Des innovations qui vont changer le quotidien

Le « Symposium de Prévoyance Suisse » se tiendra à Zurich, du 8 et 9 juin prochain, en présence de quelques 2’300 visiteurs du monde des instituts financiers, des assurances ou encore des entreprises informatiques. Il y sera beaucoup question de digitalisation et la Suisse romande pourra mettre en avant quelques initiatives pionnières, dont celle récompensée par une distinction aux Digital Economy Awards, en septembre dernier à Zurich. La solution primée, fruit d’un partenariat entre la caisse vaudoise de compensation AVS et la société Neosis, consiste à ouvrir des canaux de communication, pour offrir aux citoyens, indépendants et entreprises, toutes les informations voulues sur leurs avoirs et prestations de prévoyance. L’ingéniosité du système suisse des 3 piliers n’est plus à démontrer. Et sa complexité non plus! Qui laisse les citoyens dans un brouillard complet sur les avoirs dont ils disposeront au moment de leur retraite. S’informer prend des semaines et les réponses, sous format papier, sont impossibles à déchiffrer. En ce domaine, la situation est pourtant en train de bouger à grande vitesse. Les entreprises vaudoises, affiliées à la caisse de compensation, et bientôt les citoyens, auront prochainement la possibilité d’aller sur un portail, pour y adresser en un clic, leur demande et avoir une vision compréhensible et simple de leur situation. Un chatbot pourra même répondre à leurs questions. L’OFAS, l’office fédéral des assurances sociales, suit de près ces initiatives. Il ne s’agit-là que d’un exemple, parmi beaucoup d’autres.

 

La Suisse doit cultiver sa confiance numérique

La Suisse et singulièrement la Suisse romande, dispose d’un incroyable écosystème numérique, qu’il s’agit de valoriser, en cultivant la confiance en ses talents. Prenons un autre exemple, celle de l’identité électronique, dont la pertinence n’est pas remise en cause, en attendant de régler ses modalités d’application. Sait-on qu’il existe une solution appliquée en Suisse, à savoir VaudID-Santé, qui répond à toutes les exigences, même celles des utilisateurs les plus critiques? Elle offre un aperçu centralisé et convivial des données gérées par les utilisateurs eux-mêmes. De plus, elle est entièrement sécurisée et pour ainsi dire à l’épreuve des balles. En tant qu’innovation, elle rencontrera certainement des difficultés d’acceptation au début. Mais une chose est sûre: c’est la voie que la Suisse va suivre.

 

Énumérer les écoles romandes de pointe, en la matière de cybersécurité, c’est égrener une longue liste, qui va de l’EPFL à la Haute École d’ingénierie et d’architecture de Fribourg, ou encore l’Université de Lausanne qui héberge le Swiss Cybersecurity Advisory and Research Group. L’institut de recherche Idiap a par ailleurs été choisi comme seul partenaire européen dans le projet de recherche exclusif Abacus de Google. Et la liste n’est de loin pas complète. Sait-on que Genève abrite plus de 50% des activités internationales en rapport avec l’Internet et héberge de nombreuses organisations telles que l’Internet Society, la Geneva Internet Platform, l’Internet Governance Forum, l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers, le Geneva Center for Security Policy et l’International Telecommunication Union. Et que la Suisse est en train de se construire une réputation mondiale dans le domaine de la gouvernance d’internet. Qui dit mieux!

 

La Suisse a tous les atouts

La bascule numérique de la société est en bonne voie et la Suisse a tous les atouts pour la mener, en toute transparence et sécurité. Elle possède un puissant d’alliage d’esprit d’innovation et de capacité entrepreneuriale. Elle abrite des écoles de très haut niveau, tournées vers le futur digital, en matière d’ingénierie, de cryptage, d’algorithmes et de sécurité et également toutes les compétences nécessaires à l’industrialisation de ces solutions.

Il s’agit de le dire haut et fort, une bonne fois pour toute.

Cyberattaque: trouver le bon partenaire pour se défendre

Cyberattaque: trouver le bon partenaire pour se défendre

Mais que fait la police en matière de cybersécurité? Que font nos forces de l’ordre et nos autorités pour nous protéger, alors que les cyberattaques se multiplient et que le grand public découvre l’ampleur du phénomène. Absolument plus personne n’est à l’abri et la récente attaque, qui touchait des données de santé de privés, dans des cabinets médicaux neuchâtelois, a frappé les esprits.

 

La réponse à cette question a été donnée au dernier salon «Swiss Cyber Security Days», qui s’est tenu début avril à Fribourg. Et elle est simple: ne comptez pas sur la confédération pour se substituer à la responsabilité des cantons, des PME et des particuliers. Chacun est responsable de sa sécurité.

 

Est-ce que le 117 répond-t-il en cas de cyberattaque?

Pour prendre un parallèle concret, dans le monde physique, se protéger des voleurs, en fermant son appartement à clé, en renforçant son système de sécurité, en mettant un cadenas ou une caméra si nécessaire, est une affaire individuelle. Chacun, particulier, PME, administration ou association doit s’organiser. Chacun doit trouver aujourd’hui le meilleur moyen d’assurer sa cybersécurité. En revanche, en cas de cambriolage, dans la vraie vie, les personnes victimes appellent la police, qui répond présente. Mais qui contacte-t-on en cas de cyberattaque? C’est la question prioritaire, à laquelle il faut penser dès maintenant, pour éviter des ennuis en série. Est-ce que le 117 répond-t-il en cas de cyberattaque?

 

Chacun doit s’organiser sans compter sur l’état

La Berne fédérale s’est dotée de plusieurs centres de compétence forts pour lutter contre la cybercriminalité et la cybermenace. Le département des finances d’Ueli Maurer, présent au salon Swiss Cyber Security Days de Fribourg, chapeaute le Centre national pour la cybersécurité (NCSC). Du côté militaire, l’armée œuvre depuis quelques années maintenant à la création d’un commandement cyber, opérationnel en 2024 et un premier bataillon de spécialistes a été créé. Il est important de noter que ces organisations militaires auront comme première préoccupation de protéger l’infrastructure du DDPS et ne seront pas à disposition pour répondre à des besoins civils en priorité. Par ailleurs, plusieurs cantons, à l’image de Genève ou du Jura, ont renforcé leurs effectifs d’agents consacrés à la cybercriminalité ou ont monté des structures ad hoc. Fribourg a nommé un commissaire à la sécurité numérique.

 

Ceci est, certes, un bon pas en avant. Les pouvoirs publics sont donc en train de s’organiser. Mais il est à supposer que ces quelques effectifs supplémentaires ne suffiront pas a tenir le flux grandissant des demandes. Le 117 du numérique risque de «sonner occupé» pendant quelque temps encore.

 

Une PME sur quatre en Suisse a déjà été attaquée

Mais qu’en est-il des PME, les victimes les plus fréquentes du piratage ? Les tentatives d’intrusion enregistrées par les entreprises helvétiques ont bondi de 65% par rapport à 2020, selon des chiffres publiés dans le Temps par le spécialiste californien en sécurité informatique Check Point Software. Selon de récentes études de marché, une PME sur quatre en Suisse, a déjà été attaquée, parfois avec des conséquences fatales. Les attaques par rançongiciel sont celles qui ont le plus augmenté. Les pirates qui auront crypté des systèmes informatiques, restituent les données contre une rançon, qui peut aller jusqu’à plusieurs centaines de milliers de francs.

 

Les PME suscitent en priorité la convoitise des voleurs de données. En réponse, des entreprises comme ELCA ont étendu leur offre. Elles proposent un accompagnement sur toute la chaine, de l’anticipation à la remise en place des systèmes, en passant par la protection et la défense.

 

Alors que faire? Se défendre c’est avoir un partenaire fiable

Les PME ne disposent pas des mêmes ressources, en termes financiers ou de personnels, que les grandes entreprises. Pourtant, elles possèdent elles aussi des données sensibles sur leurs clients, fournisseurs et employés ou des documents stratégiques, qui intéressent la concurrence. Les dangers de déstabilisation, liés aux cyberattaques, sont donc très grands.

 

Alors que faire? Il ne suffit pas d’installer un antivirus, firewall, backup, cryptage, etc. Il faut aussi mettre en place des processus complets de protection. Tout cela nécessite des investissements et des partenaires fiables, généralement extérieurs, car la plupart des PME n’ont pas d’équipes propres affectées à la cybersécurité. Ceci est compréhensible car ces spécialistes sont rares et leur maintien à bon niveau de compétence est couteux.

 

La difficulté réside à trouver la bonne approche et les bons partenaires. Les visiteurs d’une conférence telle que les Swiss Cyber Security Days se rendra à l’évidence de la difficile tâche du choix, au vu du nombre de prestataires spécialisés. Mais lequel choisir?

 

Une compréhension de cet écosysteme complexe

Ce partenaire doit avoir une compréhension claire de cet écosystème complexe, des menaces et des réponses possibles, sur toute la chaine de valeur de l’entreprise. Prendre le temps du choix du partenaire de confiance, de proximité, qui servira de coordinateur des autres spécialistes est une nécessité.

 

Le Groupe ELCA par exemple, fort de plus de 50 ans d’expérience dans la mise en place de systèmes complexes, est aujourd’hui en mesure de déployé l’éventail complet de cette chaine vertueuse, de l’anticipation à la restauration des systèmes rendus défectueux suite à une attaque. Au bénéfice d’une taille suffisante de spécialistes, le Groupe est en mesure de répondre au pied levé aux sollicitations des entreprises en difficulté.

 

Autant le dire tout de suite, cela a un coût, qui en vaut la peine, car une PME correctement protégée n’est plus rentable pour un hackeur. Il est donc fondamental que chacun prenne la cybersécurité au sérieux afin de ne pas allonger la liste des victimes.

Urgence: il faut sécuriser les données des patients!

Imagine-t-on une banque qui placerait l’argent de ses clients dans des coffres-forts ouverts à tous? Non! Alors pourquoi ce qui est impensable pour les institutions financières se pratique-t-il couramment dans le monde médical? De nombreux médecins stockent les dossiers de leurs patients, qui contiennent des données sensibles et extrêmement personnelles, dans des serveurs, sans mesures de sécurité particulières. Qui souhaiterait que ses différentes pathologies et traitements soient étalés sur la place publique?

 

La catastrophe était programmée et elle s’est produite dans le canton de Neuchâtel, où 43’651 fichiers médicaux se sont retrouvés en ligne sur le darknet, après avoir été la proie de pirates informatiques. Un patient séropositif ou un autre qui consomme de la drogue ont ainsi vu leur secret médical violé. «Une catastrophe», a commenté le président de la Société neuchâteloise de médecine, Dominique Bünzli.

Cette dernière cyberattaque en date va peut-être enfin donner le signal d’une vraie mobilisation pour sécuriser les données. Si Neuchâtel a été touchée cette fois-ci, toute la Suisse est concernée.

 

L’avertissement neuchâtelois

La menace des cyberattaques est d’autant plus prégnante que le monde médical est en train de faire sa bascule numérique, avec le dossier électronique du patient, le DEP.

Cela fait des années que l’on en parle du dossier électronique et son introduction se fait à la manière suisse, fédéraliste. La loi est entrée en vigueur en avril 2017 et depuis avril 2020, le DEP est obligatoire pour tous les établissements stationnaires, publics autant que privés, tout comme depuis avril 2022 pour les EMS.

 

Le DEP promet un gain de temps, d’efficacité et une meilleure prise en charge. Qui se souvient du nom de tous ses différents médicaments? Qui n’a pas oublié un jour d’informer ses différents médecins des médicaments prescrits, lorsque plusieurs pathologies sont cumulées? Qui n’a pas cherché pendant des heures son carnet de vaccination papier? Qui n’a pas dû insister de nombreuses fois auprès de son médecin ou d’un hôpital pour obtenir les informations concernant ses traitements?

 

Lever les obstacles en sécurisant les données

Le DEP est une solution qui se veut simple pour pallier la coordination trop souvent défaillante du système de santé suisse, disent les milieux concernés. Mais il se heurte encore à pas mal de résistances, en raison des changements culturels nécessaires et de la grande question de la sécurité des données qui préoccupe évidemment patients et professionnels de la santé.

Pourtant les solutions sont là.

 

Le concept du DEP est bien rôdé, on sait ce qu’il faut faire pour le mettre en place et les outils informatiques sont là. Reste à accompagner le changement de mentalité nécessaire à son adoption, à large échelle.

 

Outre une infrastructure technique basée sur les standards de sécurité les plus stricts et auditée régulièrement par des organismes indépendants, l’accès au dossier est protégé par une identité électronique hautement sécurisée. Que ce soit pour les patients ou les professionnels de la santé. De par la loi, tout accès par d’autres personnes, comme les assureurs maladie par exemple, est interdite.

 

Pour ce faire, CloudTrust, une filiale du groupe Elca, a créé la solution TrustID qui permet à des entités souveraines de fournir des identités électroniques vérifiées. Cela garantit un accès uniquement aux personnes identifiées au dossier électronique et de pouvoir tracer avec certitude qui a accédé à quel dossier et quand.

 

Cette identité électronique est reconnue par toutes les communautés de références en Suisse pour l’établissement d’un DEP, Communautés en un coup d’oeil – eHealth Suisse (e-health-suisse.ch. Chacun peut établir son identité électronique en quelques étapes après avoir téléchargé l’application sur son smartphone trustID : the trusted Swiss digital identity (eID) | ELCA et fait vérifier son identité en personne ou par vidéo. CloudTrust propose aussi cette identité électronique pour les professionnels de santé.

 

Mettre en œuvre des plateformes digitales connectées au DEP pour apporter des solutions aux patients

ELCA accompagne aussi ses clients dans la mise en œuvre de plate-forme digitales e-santé connectées au DEP. Elle a notamment participé à la mise en œuvre et continue de faire évoluer la plateforme d’Ofac, la coopérative des pharmaciens suisses.

 

Mario Magada, le Directeur général d’Ofac, vient d’annoncer le lancement, ce printemps, de l’accès au DEP de la Confédération via la plate-forme abilis e-santé. Quelque 400 pharmacies en Suisse sur les 1000 membres de la coopérative proposeront à leurs clients d’ouvrir un dossier électronique d’ici la fin de l’année. Ceux-ci peuvent ainsi avoir, en un seul endroit, sécurisé, toutes leurs données médicales, analyses de sang, radiographies ou autres vaccinations…

 

L’intérêt de la mise en œuvre de ce type de système, et de l’adhésion progressive de la population, est d’améliorer l’efficience de la coordination des soins et d’augmenter la responsabilisation des patients par rapport à la gestion de leur santé. La numérisation du secteur de la santé permettra ainsi de minimiser les analyses inutiles et la transmission d’informations non sécurisées par fax et lettres pour une prise en charge des patients et une meilleure santé publique globale.

 

La gestion de nos données: une priorité!

La commission de la politique de sécurité du Conseil national réclame un cloud souverain pour la Suisse. Elle demande, à juste titre, que le projet associe les milieux académiques, scientifiques et économiques, dans l’optique de partenariats publics-privés. Tout ne devrait donc pas être centralisé par la Confédération. La prise de conscience de l’importance du stockage et de la protection des données est en train de faire un bond de géant. Rappelons qu’à fin 2020, la Suisse ne voyait pas la nécessité de se doter d’une infrastructure numérique indépendante, estimant qu’il n’était pas démontré qu’il s’agissait là d’un «facteur de succès pour la place économique suisse». Les mentalités évoluent et la question du stockage et du traitement des données se pose dorénavant, avec urgence.

 

Les données sensibles

Aujourd’hui de plus en plus d’entreprises, d’autorités, d’administrations et d’institutions confient le traitement de leurs données à des entreprises externes, misant sur le cloud computing. Les applications et les données ne se trouvent donc plus sur les réseaux internes, mais dans le nuage, et l’accès aux données, aux services et à l’infrastructure se fait à distance.

 

La première question qui devrait être posée est celle du degré de sensibilité et de criticité des données confiées, pour leur assurer le plus haut niveau de sécurité. Les données les plus sensibles doivent être inviolables et inaccessibles. Nous devons donc pouvoir en garantir l’accès et l’intégrité, que ce soit lors du stockage, des transferts et du traitement.

 

Les paramètres importants pour protéger les données

Aborder le problème de la gestion et du stockage des données sous l’angle de la souveraineté territoriale est extrêmement important mais pas suffisant. Il est important d’avoir une approche globale qui permet de pérenniser le système dans son ensemble. Les paramètres importants qui doivent entrer en ligne de compte sont :

  • la localisation des données et leur for juridique
  • la capacité d’influence et d’accès (eg US Cloud Act)
  • la gestion du cryptage (si nécessaire) et des clés de cryptage en particulier
  • un concept qui englobe une stratégie cloud, une gouvernance, la security compliance, le data management,
  • une approche systémique qui couvrira les outils métiers et autres systèmes legacy, un plan de migration tenant compte des intérêts, besoins et contraintes du client, ainsi que leur paramétrage,
  • Un monitoring précis qui devra prendre en compte les coûts, les charges des systèmes, mais également la sécurité en temps réel
  • Une identification et une gestion des risques (souveraineté, espionnage économique, dépendance envers un fournisseur, etc…) avec des scénarii concrets, des échelles des temps et les plans de mitigation des systèmes et des données.

 

Par ailleurs, l’informatique en nuage pose le problème de la perte de contrôle voire d’usage abusifs des données. Il est donc vital dans cette approche de pouvoir faire confiance à un ou des partenaires, qui sauront amener les compétences et l’expérience nécessaire pour accompagner une migration dans le cloud.

 

Avant de mettre des données dans un nuage, il faut choisir soigneusement le prestataire, en procédant notamment à une analyse complète des risques des points de vue organisationnel, juridique et technique. Le rapport de confiance avec le prestataire et la gestion du cycle de vie des données de bout en bout est aussi important que la localisation du cloud. Les derniers cas de hacking, de sécurité et des données compromises montrent bien les limites et les risques d’une approche trop restrictive.

 

ELCA a non seulement une très large expérience de tels projets et une palette de solutions liées aux datacenters suisses souverains ELCA et de datacenters publiques (Microsoft Azure, AWS, Google), mais également dans le design de la stratégie cloud, compliance et sécuritaire, les migrations numériques et la gestion de ces infrastructures au niveau opérationnel et sécuritaire.

 

Les investissements conséquents qu’ELCA consent aujourd’hui et en particulier la création d’une entité de Solutions Suisses qui englobe entre autres ELCACloud Services, ELCA Security, sont des éléments importants dans notre stratégie d’accompagnement des sociétés suisses qui veulent protéger, pérenniser et assurer l’intégrité de leurs données et assurer la continuité de leurs activités professionnelles.