COP26 : Adaptation maintenant, catastrophes demain

La Conférence COP26, à Glasgow prend la mesure du défi qui nous attend. Plusieurs dirigeants ont dit qu’il ont dit qu’il faut agir maintenant pour sauver le monde. L’ancien secrétaire-général de l’ONU Ban Ki Moon a déclaré que nous avions laissé tomber le monde, laissé tomber les communautés les plus vulnérables. « La réponse à la pandémie a montré ce qui était possible, et nous devons faire pareil pour le climat. Nous ne pouvons pas continuer le  business as usual. L‘adaptation est la seule solution et peut générer des retours sur investissements de 20 pour 1″. C’est assez impressionnant d’entendre les dirigeants déclarer que nous devons sauver le monde maintenant, et ils semblent s’y atteler.

La conférence sur l’adaptation a commencé sur les mots « chaque pays sent les conséquences du changement climatique. Les pauvres en paient le prix. Cette injustice doit être reparée et peut l’être ici à Glasgow. « . La secrétaire d’état britannique a déclaré que les communautés les plus pauvres luttent déjà pour supporter les conséquences du climat qui se produisent quotidiennement. J’ai entendu des promesses d’investissements supplémentaires dans l’adaptation, et vu des très jolis exemples d’associations rurales, qui développent l’irrigation, l’agriculture biologique de subsistance, et l’agriculture indigène de subsistance au Chili. Les projets choisis ont tous été financés par des fonds d’aide des organisateurs de la Conférence, Le Royaume-Uni. C’est un peu dommage, car d’autres, bénéficiants de financements différents, sont peut-être encore meilleurs.

Une conférence qui présentait des pistes pour une Terre résiliante face au climat. incluait des interventions sur les arbres, une société plus communautaire, l’intervention des acteurs locaux, les barrages hollandais et britanniques. Une responsable de l’environnement Britannique a mentionné que la côte Est de L’Angleterre a vécu une marée inhabituellement haute, dont Londres a été bien protégé psr le barrage sur la Tamise. Ils ont souligné que l’adaptation par ouvrages de génie est possible et efficace.

Un autre spécialiste a déclaré que le plus important est de connaître les risques, et que ceux-ci doivent être rendu publics, et portés à la connaissane de tous. Cela me paraît très important aussi, et comme je l’ai éccrit précédemment, ces risques doivent encore être mieux étudiés.

Un ministre de Fiji , je crois, a demandé à en finir avec le tabou des pertes et des dommages. Il a rappelé que certains écosystèmes sont altérés de façon irréversible. Certaines villes ou régions ne pourront peut-être pas être sauvées, il deviendra absurde de reconstruire chaque année, et les îles exposées à la montée du niveau de la mer n’y échapperont peut-être pas. Il demande un financement additionnel pour les conséquences du climat.

Un autre spécialiste a déclaré que le plus important est de connaître les risques, et que ceux-ci doivent être rendu publics, et portés à la connaissane de tous. Cela me paraît très important aussi, et comme je l’ai éccrit précédemment, ces risques doivent encore être mieux étudés.

Un des points clés de conférences sont les pertes dues aux catastrophes climatiques, et leur compensation, et je m’attendais à entendre de détails à ce sujet. J’ai été un peu surprise de voir les jolis projets d’arrosage et de jardinage et non pas des villes inondées.  Le climat causera des dommages énormes, et il faut en parler, il faut s’en préoccuper maintenant. La conférence porte entre autres sur le mécanisme de Santiago pour le financement des pertes et dommages.  Nous devons faire preuve de solidarité et aider les pays frappés par les catastrophes à fonctionner de façon harmonieuse, et à assurer la sécurité et la subsistance des populations.

Dorota Retelska

Dorota Retelska, décrypte les nouvelles du climat. Docteure ès Sciences de l’UNIL, auteure d’Antarctique-Ouest dans le Vide, elle alerte sur les dangers du climat depuis plusieurs années. Elle est active dans plusieurs organisations de défense du climat, entre autres l’Association Climat Genève, Greenpeace, TACA, et le Collectif Climat 2020.

6 réponses à “COP26 : Adaptation maintenant, catastrophes demain

  1. A côté des tsunamis, des tremblements de Terre, du volcanisme , … le réchauffement climatique actuel, c’est peanuts : on n’a pas encore inventorié une seule île habitée submergée, même pas un des petits atolls des Maldives culminant à moins d’un mètre au-dessus du niveau de la mer , alors que pendant le réchauffement ayant suivi la grande période glaciaire , le niveau de mers est monté de 120 mètres , sans le CO2 !!!
    Toute une hystérie collective pour trois fois rien …

  2. En ce qui concerne les Maldives,l’aeroport de Malé est en travaux pour agrandissement. Donc l’arrêt du tourisme n’est pas a l’orde du jour!..Le trafic de ligne a repris et le tarmac est remplis d’avions.
    L’ile « Resort » est pleine. « Full booked »
    Le club de plongee a une grande affiche a l’entree: une plongee par jour et par plongeur pour preserver l’ecosysteme. En même temps, le club ne propose que des possibilités de faire deux ou trois plongées par jour en sortie bâteau!…Jusqu’à 10 mètres, les coraux ont souffert. Dessous, ils sont bien préservés.
    Bref, le tourisme de masse a totalement repris aux Maldives, il y a du « retraité » du « boomer », du « millenial » et plus jeunes aussi…c’est le monde d’avant clairement!

  3. “L’Angleterre a vécu une marée inhabituellement haute” ! Oui, peut-être. Mais les marées ne dépendent pas du climat. Elles dépendent uniquement de la position de la Lune et du Soleil à un moment donné et de la géométrie des côtes.

    Ce sont toutes ces inepties proférées par des spécialistes autoproclamés qui sont à l’origine du je-m’en-foutisme de la population et de ses dirigeants vis-à-vis d’un problème climatique dont les conséquences restent, en plus, à démontrer.

    Si problème climatique il y a, sa principale origine est due à la surpopulation contre laquelle rien ne sera jamais entrepris puisque ça risquerait de compromettre la sacro-sainte croissance.

    Les seules actions entreprises sont et seront celles qui n’ont d’autre effet que d’enrichir une minorité déjà suffisamment nantie en obligeant la population à utiliser des voitures électriques dont les batteries maintiendront à un niveau maximal les cours du lithium acheté par les initiés protégés de tout délit par une immunité parlementaire ou autre.

    1. “sa principale origine est due à la surpopulation contre laquelle rien ne sera jamais entrepris”, toujours cette même erreur d’appréciation. Certes, on peut considérer qu’il y a, au moins dans certaines régions du monde car ce n’est pas vrai partout, surpopulation. Mais celle-ci est due essentiellement à la forte poussée des naissances après guerre et, surtout, AU FORMIDABLE ACCROiSSEMENT DE L’ESPERANCE DE VIE de cette génération (à laquelle j’appartiens), espérance de vie qui a quasiment doublé en moins d’un siècle. Vous dites qu’on ne fait rien; que voudriez-vous qu’il soit fait? Euthanasier les “vieux” à partir d’un certain âge? Car ce n’est pas un excès de naissance (les taux de fécondité ont déjà drastiquement baissé dans beaucoup de pays et cela s’étend rapidement au monde entier), mais essentiellement un “déficit” de décès qui a conduit à la station actuelle. Diminuer plus que ce n’est déjà le cas les naissances va conduire à une catastrophe démographique au siècle prochain, voire avant,, avec une pyramide des âges fortement inversée (déjà observée dans un pays comme la Chine par exemple). Aucune société ne peut rester en équilibre et subsister dans ces conditions.

      1. @Ceilteach
        Ce que vous écrivez était vrai jusqu’il y a une vingtaine d’années. Une population importante offrait aux armées un grand nombre de combattants dont la quantité permettait aux dirigeants de ne pas trop se préoccuper de leurs vies. Elle offrait aussi aux entreprises peu scrupuleuses –y en a-t-il d’autres – des esclaves corvéables à l’infini pour pouvoir survivre. Enfin un grand nombre de fidèles permettait aux religions de bénéficier de plus d’adeptes que leurs concurrents.

        Mais les machines et les technologies avancées qu’on appelle pompeusement “intelligence artificielle” ont changé la donne. Déjà dans les 70, Servan-Schreiber l’avait compris quand il conseillait à Indira Gandhi de construire de grandes usines mais avec très peu de personnes dedans. Les machines et des techniques de production plus efficaces permettent actuellement d’effectuer plus de tâches avec moins d’esclaves. Et il en est de même pour les guerres dont un grand nombre de soldats commencent à être remplacés par les “merveilles” produites par Boston Dynamics. Un essaim de drones autonomes est plus efficace qu’un bataillon du même nombre de soldats tout en évitant de devoir verser des pensions à des veuves.

        Oui, la surpopulation est le principal fléau qui menace la planète et pas seulement pour les problèmes énergétiques mais aussi par les gigatonnes de déchets qu’elle produit. La mise à disposition d’une éducation et d’une instruction correctement orientées dans les pays en développement devrait venir à bout de ce problème sur une ou deux générations s’il n’est pas résolu plus tôt par une troisième guerre mondiale qui ne serait pas le meilleur moyen d’y parvenir.

        Quant au vieillissement de la population, c’est un faux problème qui peut être résolu par une meilleure distribution du temps de travail : quelques heures de travail par semaine, voire par mois, mais jusqu’à un âge plus avancé puisque l’amélioration de la santé, tant physique que mentale, nous permet de rester productif bien au-delà des 75 ans. La plume restée acérée de notre ami Jacques Neirynck en est la meilleure illustration.

        1. @J.-J-Louis: Pas d’accord, le problème du vieillissement des populations reste, même s’il est décalé vers des âges plus élevés. Une société saine ne peut être basée sur une pyramide des âges inversée. Il faut des forces jeunes en nombre pour assurer l’avenir. Qu’on le veuille ou non, des personnes “proches de la sortie” (et j’en fais partie) ne peuvent avoir la même vision de celui-ci que des jeunes qui ont encore toute une vie devant eux et un futur à bâtir plutôt qu’un passé à se souvenir :-). Vous verrez que c’est l’effondrement démographique, dont les prémices sont déjà clairement visibles pour qui veut bien regarder au-delà des situations immédiates, qui va devenir LE problème préoccupant au siècle prochain.

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