Un oui indispensable pour soutenir l’emploi et la reprise

Les aides financières prévues par la loi Covid-19 sont absolument nécessaires pour permettre aux entreprises de surmonter la plus grave crise depuis la Seconde Guerre mondiale. Un rejet remettrait en cause les mécanismes de soutien cantonaux.

Dix milliards de francs d’aides, dont six destinés aux PME dont le chiffre d’affaires atteint 5 millions au plus. La loi Covid-19, sur laquelle le peuple se prononcera le 13 juin prochain, revêt une importance cruciale pour les entreprises victimes de la pandémie. Elle permet de soutenir financièrement des centaines de milliers de personnes et de sociétés qui sont dans une situation de détresse, et donc de préserver emplois et salaires. Les aides ont été sans cesse réévaluées au fil de la crise. Le processus s’est stabilisé, il faut maintenant adopter ce texte. L’économie en a encore besoin, car en dépit de la vaccination qui progresse, la crise n’est pas encore derrière nous.

Ce texte traite pour l’essentiel des mesures pour les cas de rigueur destinées aux entreprises, en son article 12. L’enveloppe est complétée par une aide de 3 milliards prévue pour les grandes entreprises actives dans toute la Suisse, dont le chiffre d’affaires dépasse 5 millions. En cas de rejet, comme il s’agit d’une loi urgente, toutes les aides prendraient fin le 25 septembre, laissant l’économie dans la panade. Il faudrait alors légiférer de nouveau, ce qui constituerait une perte de temps dangereuse. Ces aides sont indispensables pour compenser le préjudice que cette pandémie a causé à l’économie sans qu’elle en soit responsable. Un non remettrait par ailleurs en question les mécanismes d’aide mis en place par les cantons. Ceux-ci ne tiennent que par les aides fédérales. Les indépendants et les dirigeants d’entreprise, exclus de tout droit à une indemnisation, bénéficieront aussi des mesures prévues dans la loi, par le biais d’allocations pertes de gain. C’est pourquoi la CVCI invite ses membres à accepter la loi Covid-19 dans moins de 15 jours.

Pas une mesure liberticide

Les adversaires de cette législation ont monté ces dernières semaines une polémique stérile sur le certificat sanitaire, couché à l’art. 6a de la loi. Il ne s’agit en aucune manière d’une contrainte, ni d’une mesure liberticide, mais d’une solution qui nous aidera à sortir rapidement de la crise et à retrouver un semblant de cette normalité à laquelle nous aspirons tous. Cet outil permettra notamment de goûter de nouveau aux voyages et d’assister à de grands événements. Qui n’en rêve pas? La Confédération, en outre, assumera le coût des tests, ce qui n’est pas négligeable. En revanche, ce texte n’a aucune influence sur la levée des restrictions mises en place par le Conseil fédéral, qui s’appuient sur la loi sur les épidémies.

Les dispositions de la loi Covid-19 ont permis jusqu’à présent de préserver des emplois et d’éviter des faillites. Son rôle ne s’arrête pas là: elle pose les jalons d’une reprise de l’économie et d’un retour à une vie normale. Autant de bonnes raisons pour l’adopter le 13 juin prochain.

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Claudine Amstein

Claudine Amstein est la directrice de la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie, depuis 2005. Après avoir été juriste et secrétaire générale de la Chambre vaudoise immobilière, elle en reprend la direction en 1993. Elle a été constituante au Grand Conseil vaudois, avant d’en être députée pendant dix ans. Elle est très engagée dans les associations faîtières de l'économie suisse.

3 réponses à “Un oui indispensable pour soutenir l’emploi et la reprise

  1. Vous avez beau jeu de parler de polémique stérile, alors que les médias dans leur intégralité sont désormais aux ordres et on abandonné tout esprit critique.

    Mais je vous comprends bien. Le passe sanitaire constitue le début de ce que tout grand patron a toujours rêvé. Plus de contrôles, tout le temps, partout, à la Xinjiang (ou à l’israélienne si vous préférez), des check-points à tous les coins de rues. Vous êtes dans votre rôle.

  2. Ce qui est nécessaire, c’est de revenir à la liberté de circuler, d’entreprendre, de respirer.
    Non pas à l’étatisation forcée de l’économie qui est une forme cachée de gel de la vie normal.
    Or il n’y aura aucune reprise, sans un retour à la vie normale.
    Actuellement, tous peuvent se vacciner s’ils le souhaitent. Donc il n’y a plus de raison de rester en mode réduit national. Les personnes à risques ont pu se faire vacciner il y a 3mois déjà.
    D’autant plus que nombres de mesures liberticides ont une efficacité médicale qui n’est pas prouvée.
    Donc stop à l’endettement des générations futures. C’est une folie!

    1. “Actuellement, tous peuvent se vacciner s’ils le souhaitent”
      Oui, enfin presque. Si vous ne vous êtes pas rué à l’ouverture des créneaux, en vous demandant dans quelle strate de vos documents pouvait bien se cacher ce fichu carnet vaccinal, il y a de fortes “chances” qu’il vous faille encore patienter un peu (2 à 3 mois). Je dis “vous” mais c’est du vécu.

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