La forêt amazonienne est encore là mais pourrait approcher d’un seuil critique

Le changement climatique apporte à l’Amérique du Sud des sécheresses, d’intensité et de durée croissante.  Les températures augmentent.

Une nouvelle étude a exploité les données satellite pour comprendre les réponses de la jungle amazonienne à ces changements. Ils ont utilisé les données satellitaires de VOD (vegetation optical depth) qui mesurent bien la biomasse de la forêt (Boulton, Lenton and Boers, Nature Climate Change).

Les mesures d’activité photosynthétique, qui renseignent sur la croissance active des plantes, et notamment des feuilles, indiquent par contre une forte activité dans les zones nouvellement défrichées. Les satellites rapportent que des végétaux poussent intensivement là-bas, il s’agit probablement des pâturages ou de cultures. Cette mesure ne renseigne pas bien sur la présence d’arbres.

Les données de la profondeur optique de la végétation VOD sont bien indicatives de la biomasse de la forêt.  Les scientifiques ont étudié les changements de celle-ci au cours du 21ième siècle. La forêt subit des variations annuelles, en raison des pluies et des chaleurs saisonnières.  Si on fait abstraction de ce cycle naturel, des variations inattendues apparaissent. Des perturbations se sont toujours produites, mais elles perdurent malheureusement de plus en plus. La forêt ne se régénère plus aussi bien après des dommages subis. Les scientifiques ont mesuré l’autocorrelation de ces changements.

Ce changement touche les trois quarts de l’Amazonie. Il se produit dans quasiment toutes les régions, proches de l’activité humaine ou pas. Les zones attenantes aux exploitations humaines sont exposées aux feux qui abîment les arbres alentour. La déforestation et la dégradation des forêts diminuent l’évapotranspiration, ainsi que la formation des pluies favorisée par les arbres, et font monter la température localement lors des vagues de chaleur, car la végétation abondante tempérait le climat.

Seules quelques zones reculées dans le Nord semblent épargnées sur une carte qui représente l’évolution au cours de la dernière vingtaine d’années. Un autre graphique, qui représente le changement annuel, semble pourrait indiquer que même les zones les plus éloignées perdent de leur résilience aux cours des quelques dernières années, dès 2013, mais les auteurs attirent l’attention sur le faible nombre de parcelles concernées. Il n’est donc pas certain si les zones éloignées de l’Homme sont encore viables.

La perte de résilience est en tout cas plus forte dans les régions touchées par l’Homme. Evidemment, les arbres coupés et remplacés par des pâturages repoussent difficilement.

La pluviométrie ne semble pas influencer la résilience de la forêt, qui diminue sur la majorité du territoire.

Selon les auteurs de l’article, la perte de résilience peut annoncer une transition critique, la perte de cette forêt. Cette observation est très inquiétante. Il s’agit d’un des plus grands réservoirs de biodiversité du monde, une merveille de la Nature.

L’Amazonie est point de retroaction potentiel dans le système climatique mondial, et un grand puit de carbone terrestre. Sa perte changerait dangereusement le climat local et mondial.

Cette étude a étudié la stabilité du système de la forêt amazonienne, en calculant un indicateur de stabilité. La forêt pourrait vivre un ralentissement critique (CSD). La perte de résilience indique un affaiblissement des feedbacks négatifs qui permettaient à la forêt de récupérer après un dommage.  D’autres systèmes de la biosphère terrestre semblent aussi vivre un ralentissement critique: la hauteur des glaces du Groenland,  ainsi que la circulation océanique dans l’Atlantique (Boulton, Lenton and Boers). Nous pourrions être à la veille de la perte de ces systèmes. Le sommet des glaces du Groenland pourrait se trouver à une température supérieure à zéro degrés ce qui précipitera sa fonte, mais là le phénomène devrait s’étaler sur des centaines ou des milliers d’années.

Une forêt peut par contre mourrir en une année, ou en quelques années. Si elle dépérit, elle augmentera rapidement le réchauffement planétaire.

 

Les arbres meurent-ils debout?

Une étude portant sur la mort des arbres de la forêt amazonienne indique que les grands arbres meurent en premier, de défaillances hydrauliques lors des sécheresses ou frappés par la foudre. Le manque de lumière ou la sécheresse sont un des problèmes principaux.  Environ une moitié d’arbres tombe, déracinée ou brisée, et l’autre moitié meurt et sèche debout. Les espèces à croissance rapide subissent le plus de pertes (Nature). Cependant, il est à noter que la croissance ralentit avant la mort de l’arbre. Elle intervient donc après une maladie ou un affaiblissement, l’arbre tombe après une maladie, qui pourrait par exemple saper ses racines. Même les arbres qui s’effondrent encore verts ont en fait subi des dommages avant. Aujourd’hui, une partie de la forêt Amazonienne a cessé de croître. Les immenses arbres sont encore debout.

La sécheresse est responsable seulement dans le Sud de l’Amazonie, dans le Nord elle ne semblait pas jouer de rôle (Nature). Une étude portant sur les espèces de la forêt amazonienne indiquait en 2019 une mortalité accrue des espèces habituées à l’humidité, et un remplacement progressif par des essences tolérantes à la sécheresse. La forêt s’adaptait alors au changement qu’elle vivait (article). Une autre étude montrait aussi que la mortalité dépend du climat et de l’espèce végétale (Nature). Cela suggère qu’une meilleure irrigation aiderait la forêt.

Le rapport du GIEC prévoit une augmentation de températures en Amérique du Sud, ainsi qu’une diminution de pluies dans le Nord-Est du Brésil.  Les deux changements menacent la forêt.  Les vagues de chaleur seront plus longues, plus fortes, plus fréquentes, dureront plus de deux mois. Le risque de feux de forêt augmente aussi énormément. La jungle amazonienne est en danger. Des grandes parties seront remplacées par une végétation plus modeste et adaptée à la sécheresse.  La cascade de conséquences du changement climatique et des activités humaines pourrait entraîner la perte de cet écosystème autour de 2°C de réchauffement. (6ième rapport du GIEC). Mais les événements pourraient se précipiter. Une étude rapporte une perte de carbone par la forêt Amazonienne plus rapide que prévu par les modèles du GIEC (Nature Climate Change). La perte de résilience observée actuellement pourrait signifier que la jungle Amazonienne touche à la fin de son existence.

Sa disparition amènerait des sécheresses et des vagues de chaleur plus intenses, probablement insupportables dans la région.

L’Amazonie sera-t-elle bientôt un effrayant tourbillon de poussière et de décombres centrifugé par la colère d’un ouragan biblique, comme Macondo de  Garcia Marquez’?  Ne le permettons pas.

Comme je l’ai écrit la semaine passée la déforestation et la dégradation des forêts sont encore très actives au Brésil. L’activité humaine peut être arrêtée et inversée demain.

Anciens blogs sur l’Amazonie, autres détails et solutions:

Sauvez la forêt Amazonienne: cessons les importations de produits de la déforestation

OMM: la vague de chaleur du Nord-Ouest américain est due au réchauffement, qui pourrait être plus grave que prévu

Je retranscris ici le communiqué de presse de l’Organisation Météorologique Mondiale, qui confirme très officiellement ce que j’écrivais la semaine passée:

OMM: La vague de chaleur record dans certaines parties des États-Unis et du Canada à la fin du mois de juin aurait été pratiquement impossible sans l’influence du changement climatique d’origine humaine, selon une analyse d’attribution rapide réalisée par une équipe internationale d’éminents climatologues. Le changement climatique, causé par les émissions de gaz à effet de serre, a rendu la vague de chaleur au moins 150 fois plus susceptible de se produire.

Les régions du nord-ouest du Pacifique des États-Unis et du Canada ont connu des températures qui ont battu des records de plusieurs degrés, y compris un nouveau record de température canadien de 49,6 °C (121,3 °F) dans le village de Lytton – bien au-dessus du précédent record national de 45 °C. C (113°F). Peu de temps après avoir établi le record, Lytton a été en grande partie détruit dans un incendie de forêt.

L’Amérique du Nord a connu son mois de juin le plus chaud jamais enregistré, selon le bulletin mensuel du Copernicus Climate Change Service mis en œuvre par le Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (ECMWF).

Chaque vague de chaleur qui se produit aujourd’hui est rendue plus probable et plus intense par le changement climatique. Pour quantifier l’effet du changement climatique sur ces températures élevées, l’étude d’attribution rapide a analysé les observations et les simulations informatiques pour comparer le climat tel qu’il est aujourd’hui, après environ 1,2°C (2,2°F) de réchauffement global depuis la fin des années 1800, avec le climat du passé, en suivant des méthodes évaluées par des pairs.

Les températures extrêmes rencontrées étaient bien en dehors de la plage des températures observées dans le passé, ce qui rend difficile de quantifier exactement à quel point l’événement est rare dans le climat actuel et combien il l’aurait été sans le changement climatique d’origine humaine – mais les chercheurs ont conclu qu’il aurait été ” pratiquement impossible » sans influence humaine.

L’étude a été menée par 27 chercheurs, dont des scientifiques d’universités et d’agences météorologiques au Canada, aux États-Unis, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Suisse, en France et au Royaume-Uni, dans le cadre du groupe World Weather Attribution. Il s’agit d’une collaboration internationale qui analyse et communique l’influence possible du changement climatique sur les événements météorologiques extrêmes, tels que les tempêtes, les précipitations extrêmes, les vagues de chaleur, les vagues de froid et les sécheresses.

“Ce que nous voyons est sans précédent. Vous n’êtes pas censé battre des records de quatre ou cinq degrés Celsius (sept à neuf degrés Fahrenheit). C’est un événement tellement exceptionnel que nous ne pouvons pas exclure la possibilité que nous soyons en train de vivre des chaleurs extrêmes aujourd’hui auxquelles nous ne nous attendions qu’à des niveaux plus élevés de réchauffement climatique », a déclaré Friederike Otto, de l’Environmental Change Institute de l’Université d’Oxford.

“Alors que nous nous attendons à ce que les vagues de chaleur deviennent plus fréquentes et plus intenses, il était inattendu de voir de tels niveaux de chaleur dans cette région. Cela soulève de sérieuses questions quant à savoir si nous comprenons vraiment comment le changement climatique rend les vagues de chaleur plus chaudes et plus meurtrières”, a commenté Geert Jan van Oldenborgh de l’Institut météorologique royal des Pays-Bas.

Les chercheurs ont trouvé deux explications alternatives sur la façon dont le changement climatique a rendu la chaleur extraordinaire plus probable. Une possibilité est que, bien que le changement climatique ait rendu une vague de chaleur aussi extrême plus susceptible de se produire, cela reste un événement très inhabituel dans le climat actuel. Sécheresse préexistante et conditions de circulation atmosphérique inhabituelles, connues sous le nom de « dôme de chaleur », combinées au changement climatique pour créer des températures très élevées. Dans cette explication, sans l’influence du changement climatique, les températures maximales auraient été inférieures d’environ 2 °C (3,6 °F).

Tant que les émissions globales de gaz à effet de serre ne seront pas stoppées, les températures mondiales continueront d’augmenter et des événements comme ceux-ci deviendront plus fréquents. Par exemple, même si la hausse de la température mondiale est limitée à 2 °C (3,6 °F), ce qui pourrait se produire dès 2050, une vague de chaleur comme celle-ci se produirait environ une fois tous les 5 à 10 ans, ont constaté les scientifiques.

Une autre explication possible est que le système climatique a franchi un seuil non linéaire où une petite quantité de réchauffement global de la planète provoque désormais une augmentation des températures extrêmes plus rapide que celle observée jusqu’à présent – une possibilité à explorer dans de futures études. Cela signifierait que des vagues de chaleur record comme l’événement de la semaine dernière sont déjà plus susceptibles de se produire que ne le prévoient les modèles climatiques. Cela soulève des questions sur la capacité de la science actuelle à saisir le comportement des vagues de chaleur dans le cadre du changement climatique.

L’événement envoie un avertissement fort que des températures extrêmes, bien en dehors de la plage de température actuellement attendue, peuvent se produire à des latitudes aussi élevées que 50 ° N, une plage qui comprend tous les États-Unis, la France, certaines parties de l’Allemagne, de la Chine et du Japon. Les scientifiques avertissent que les plans d’adaptation devraient être conçus pour des températures bien au-dessus de la plage déjà observée dans un passé récent.

« Aux États-Unis, la mortalité liée à la chaleur est la première cause de mortalité liée aux conditions météorologiques, mais presque tous ces décès sont évitables. Les plans d’action contre la chaleur peuvent réduire la morbidité et la mortalité actuelles et futures liées à la chaleur en augmentant la préparation aux urgences liées à la chaleur, y compris les systèmes d’alerte précoce et d’intervention en cas de canicule, et en donnant la priorité aux modifications de notre environnement bâti afin qu’un avenir plus chaud ne soit pas mortel. – Kristie L. Ebi, Centre pour la santé et l’environnement mondial, Université de Washington.

“C’est incroyable de voir ce que nous avons réalisé en un peu plus d’une semaine, avec 27 scientifiques et experts locaux impliqués dans cette attribution rapide des instituts de recherche et des agences météorologiques. La combinaison des connaissances et des données de modèles du monde entier augmente la confiance dans les résultats de l’étude approfondie. ” – Sjoukje Philip & Sarah Kew, chargés d’études, Institut météorologique royal des Pays-Bas (KNMI).

Fin du communiqué de presse de l’organisation Météorologique Mondiale (lien): https://public.wmo.int/en/media/news/north-america-heatwave-almost-impossible-without-climate-change

L’OMM recommande donc d’adapter notre société à des températures bien supérieures à celles vécues jusqu’à présent.  Actuellement, il fait aussi exceptionnellement chaud, plus de 30°C, au Nord de l’Europe, en Scandinavie, et en Sibérie. L’Irak a aussi connu des températures record, difficilement supportables. Nous devons être rapidement prêts à affronter des vagues de chaleur de 50 degrés en Europe. Il faut des plans d’urgence pour l’année prochaine, et des bâtiments adaptés dès que possible. Cela devrait être réalisable en trois ans. 

D’autre part, le réchauffement pourrait être plus grave que prévu par le GIEC. Certaines des conséquences prévues pour 2100 se produisent déjà, telles que cette vague de chaleur, ainsi que les canicules et les immenses feux de forêt d’Australie de l’année passée.  Les glaciers fondent aussi plus vite que prévu. Le nombre de tornades s’accroît vite dans les grands orages, et les plus grands ouragans deviennent plus fréquents.  Depuis quelques années, je rapporte des événements météorologiques étonnants, inattendus, et ils sont nombreux. Ils soulignent tous le risque que le réchauffement ne soit plus rapide que prévu. Cette semaine,  l’OMM demande des études supplémentaires pour comprendre comment la Terre réagit au changement de température. Ces études sont essentielles pour notre sécurité. La réponse de la Planète pourrait être plus brutale que les prévisions actuelles ne le laissent supposer. Gardons les yeux grands ouverts! Le climat pourrait être totalement bouleversé.

 

 

 

Nous pouvons influer sur notre avenir climatique

A la veille de la Grève pour l’Avenir, je réfléchis aux avantages de la lutte pour le climat pour les travailleurs.

Ces réflexions et ces analyses ont sûrement déjà été faites par divers spécialistes de gauche qui ont abouti à la conclusion qu’il faut tenter de  sauver le climat. L’économiste Nicholas Stern, pour sa part, a calculé il y a plusieurs années qu’il serait moins cher de prévenir les catastrophes climatiques. Personnellement, j’essaie surtout de me tenir à jour des événements climatiques, et je rejoins absolument cette idée, car leurs dangers me sautent aux yeux. Les inondations, les vagues de chaleur, et les tempêtes s’aggravent très vite.

Si nous ne faisons rien, si nous poursuivons la croissance rapide, des catastrophes climatiques s’abattront sur de nombreux pays, dont le nôtre. Des chaînes de production et de consommation seront interrompues, des transports perturbés, des entrepôts détruits, et des récoltes perdues.

Nous devrions de plus en plus souvent reconstruire les routes et les bâtiments endommagés par des intempéries, et finalement la vitesse de destruction rendrait les réparations impossibles. Dans ce monde en crise, les assurances et les aides de l’Etat seraient cruciales. 

De nombreux pays seraient progressivement paralysés par les catastrophes. La Suisse n’est pas la plus exposée, nos bâtiments sont assez solides, d’autres courent des risques plus graves ou plus proches.

Je crains qu’une aggravation du climat ces prochaines années ne soit inévitable. Je en vois pas très bien comment notre richesse matérielle pourrait augmenter dans ces conditions. Au niveau du pays, nous devons diminuer la consommation des énergies fossiles, certains biens de consommations, et stabiliser la surface des bâtiments. 

Les destructions climatiques pourraient engendrer des faillites en chaîne. Un rapport récent du fonds monétaire international estime que  la valorisation des actions des entreprises ne tient pas compte du risque climatique. On pourrait en fait les comparer à la maison de paille du petit cochon. Demain, elles pourraient s’effondrer suite à un événement climatique, inondation de l’usine, destruction du stock, non-approvisionnement, interruption pour cause de catastrophe. Un seul ouragan, Michael, a provoqué la fermeture de certaines usines suite à la rupture de la chaîne d’approvisionnement. Lors de la crise Covid, l’activité de nombreuses entreprises a aussi été interrompue, faute de livraisons de Chine.

L’UNDRR, l’agence onusienne de prévention de catastrophes, s’interroge actuellement si la production locale serait plus à l’abri d’aléas climatiques

 https://www.preventionweb.net/news/view/72361. L’économiste cité ne recommande pas une fabrication locale, qui semble pourtant une bonne idée pour l’Europe. Des stratégies pour la résilience de la production existent et seront sûrement utiles.

Et peut-être qu’un jour, les usines disparaitront et nous imprimerons les objets à la maison grâce à notre imprimante 3D et au recyclage du plastique.

Accidents de travail

Tout d’abord, la pénibilité du travail et les accidents de travail augmenteront. Des travailleurs seront emportés par des coups de chaleur, des glissements de terrain, des inondations, tomberont d’un échaufaudage ou seront percutés par un objet porté par le vent, par la grêle, au cours d’un transport, d’un travail extérieur, d’un travail à risque. Il y a déjà eu quelques cas avérés de décès de travailleurs du bâtiment de chaleur. Dans le delta du Mékong les agriculteurs travaillaient de nuit à la lampe frontale l’été passé, et lors de récentes intempéries en Chine, le vent  a causé la mort de laveurs de vitres d’un immeuble. Les échaufaudages de construction sont particulièrement exposés, et les coups de chaleur sont souvent peu prévisibles.

Faillites et chômage

La crise climatique devrait provoquer des inondations et des tempêtes de plus en plus fréquentes, qui interrompraient l’activité économique et le transport, de plus en plus souvent,  de façon de plus en plus généralisée. 

Quel serait l’effet d’une interruption de l’économie mondiale sur la Suisse ? Récemment j’ai decouvert que même le savon était fait en Chine. En 2020, près de deux millions de chinois ont été évacués pour cause d’énormes inondations, et le même nombre de personnes a été employé dans les sauvetages et l’aide d’urgence. Cela s’aggravera probablement. Chaque vis de ce pays semble fabriquée en Asie, et une faillite mondiale, ou des catastrophes dévastatrices, nous priverait de chacun de ces produits. Nous ne disposerions plus d’objets bon marché provenant d’ailleurs, ni d’aliments pour le bétail, ni d’aliments étrangers, et les banques seraient probablement très fragilisées. Il faudrait éventuellement envisager de tout fabriquer sur place comme avant.

La destruction de notre civilisation pourrait continuer par des faillites et un chômage massif, si assurance chômage il y a. Lors de la crise Covid, l’état chinois a géré les entreprises et l’approvisionnement alimentaire. Il en a transformé certaines immédiatement en usines de produits médicaux. De nombreux américains ont perdu leur emploi du jour au lendemain, 17 millions de travailleurs en un mois ont perdu tout revenu. Donald Trump leur a envoyé un chèque de survie.  Deux millions sont encore en retard avec le paiement de leur loyer.  Dans certains pays du tiers monde, les travailleurs n’avaient plus aucun salaire et ont vécu la famine. La Suisse a sauvé les entreprises mais le chômage a augmenté, certains pays ont versé un revenu minimum, ou suspendu le paiement de loyers.

No jobs on a dead Planet

Et finalement, ‘there are no jobs on a dead Planet’, il n’y a pas de travail sur une Planète morte.. Nos vies mêmes sont en danger. Nous ne savons pas exactement comment le climat va évoluer, si un réchauffement croissant provoquera la mort des forêts, des vagues de chaleur mortelles ou des tempêtes furieuses. Certains scientifiques ont estimé qu’un réchauffement climatique de 4°C signifiait la fin de notre civilisation, la fin de notre système alimentaire, et qu’il provoquerait une mortalité très importante, de faim, sur toute la Terre. Ils n’ont peut-être pas prévu toutes les surprises métérologiques qui pourraient être aussi très destructrices.

Solutions

Pour éviter ces drames, pour garder des emplois et un niveau de vie comparable à l’actuel, nous devons viser à une réduction d’émissions de carbone du pays, de nos biens produits à l’étranger et du monde entier.

La plus importante contribution de la Suisse au changement climatique pourrait provenir d’une régulation des transactions financières qui passent par ce pays, par une élimination des investissements polluants.

Nous pourrions demander une réduction du temps de travail sans réduction de salaire, car notre travail est si polluant qu’il génère des coûts de mitigation du réchauffement climatique. Un revenu de base qui éliminerait les trajets et la construction des lieux de travail serait une bonne solution. J’ai aussi pensé à un revenu de base assorti d’un travail pour la commune à faible pourcentage. Ce n’est pas très utile aujourd’hui, mais dans un monde d’urgence, où il faudra assurer des stocks alimentaires, déblayer les gravats des catastrophes, transformer rapidement des bâtiments pour des besoins d’urgence, cela pourrait être bienvenu.

Dans cette perspective de réduction de temps de travail,  j’essaie de demander des fêtes gratuites, des cours de bien-être et de sports gratuits, des spectacles, des places de jeux, des parcs, des bus d’excursions nature partant de tous les quartiers, des potagers. A revenu égal, notre qualité de vie pourrait beaucoup s’améliorer.  Nous pourrions obtenir des objets durables, de meilleure qualité. 

Il serait mieux que l’Etat ait une certaine marge de manoeuvre pour organiser les urgences, tant financière que décisionnelle. Surtout, il me semble que les citoyens les plus pauvres ont tout intérêt à avoir un gouvernement de gauche, honnête, informé et sage, qui prenne soin de la population de manière égalitaire lors des situations d’urgence, qui assure des distributions alimentaires, des gels de loyer, des confiscations pour fournir les biens de première nécessité en cas de crise, et surtout qui anticipe les problèmes pour sauvegarder une certaine qualité de vie.

La situation inverse serait une inflation énorme, le prix des aliments monterait en flèche, les plus riches veilleraient à la sécurité de leurs logements où ils se feraient livrer leurs aliments, et les plus pauvres, sans travail, affamés, verraient leurs logements détruits par les catastrophes.

Le climat est extrêmement grave. Il faut maîtriser la situation au plus vite.

 

Comment réduire immédiatement les émissions de carbone de 7.6% par année sans causer de famine

Le confinement a provoqué un réduction d’émissions de carbone

En février et mars 2020 la moitié des habitants de la Terre était confinée à la maison, pour limiter la propagation de l’épidémie de coronavirus (vidéo Paris désert). Cette décision a été prise en quelques semaines à l’échelle de la Planète, je suis encore impressionnée de ce qui s’est soudainement avéré possible. Elle a provoqué une diminution des émissions de carbone, des avions, des transports terrestres, ainsi que des usines même si certaines ont compensé par une activité accrue ensuite. De nombreux restaurants et entreprises étaient fermés, et leur chauffage ou leur climatisation ne fonctionnaient pas.

Il y a eu aussi des pertes, je me souviens des images des tulipes hollandaises jetées au sol, d’autres cultures d’exportation ont été perdues, d’autres sciemment détruites par manque d’organisation. Au niveau climatique, cependant, le confinement a peut-être évité des catastrophes plus graves.

La diminution d’émissions de carbone s’est avérée juste suffisante pour cette année. Sans cela, l’enfer se serait peut-être déchainé sur Terre, il aurait pu se présenter sous forme de tornades de feux, d’inondations furieuses, et de chaleur mortelle.

Le confinement s’est accompagné des problèmes économiques

Cependant, le confinement a aggravé la faim dans les pays pauvres. Il y a plusieurs raisons à cela, les sécheresses et les catastrophes climatiques sont aussi un facteur. Cette année est marquée par plusieurs désastres : sécheresse en Afrique, plaie des sauterelles, sécheresse et vagues de chaleur dans le delta du Mékong, mauvaise année pour le blé dans le Midwest américain suite au ‘bomb cyclone’ de l’année passée, mauvaise année dans l’Iowa dévasté par un vent inouï, mauvaise année par le blé en Europe, au Canada, en Australie à cause des vagues de chaleur et des sécheresses.

Les organisation humanitaires avertissaient qu’une grave famine se préparait en hiver, avant le début de l’épidémie.

Les restrictions ont aussi eu des conséquences graves. De nombreuses personnes se sont retrouvées sans revenu du jour au lendemain. En Europe, elles ont souvent un délai de congé de quelques mois, puis elles ont droit aux allocations chômage pendant une année environ. Ce système évite la plupart de drames humains. Seuls les plus précaires, comme les immigrants illégaux ou les femmes de ménage ont affronté un lendemain sans aucun revenu.

Aux Etats-Unis, un nombre important de citoyens a perdu leur travail du jour au lendemain. C’est aussi le cas dans les pays du Tiers-Monde, ou de nombreuses personnes ne gagnaient plus rien. Selon Action contre la Faim, cela a provoqué une augmentation inquiétante de la malnutrition. Dans certains pays, les citoyens ont reçu un versement unique qui leur a permis d’acheter à manger, parfois les loyers ont été annulés. Je me demande si dans le cas des plus démunis, le confinement sauve des vies, puisque la famine en emporte.

La solution suisse a été de continuer le travail, si possible en télétravail, tout en fermant les restaurants, les magasins non-essentiels et les lieux publics, et malheureusement les lieux de culture. L’Etat a aidé de nombreuses entreprises en difficulté.

Comment réduire les émissions de carbone sans causer la famine?

Pour sauver le climat, nous avons besoin de réduire les émissions de carbone, donc certains secteurs de l’activité économique, chaque année autant qu’en 2020. Une réduction immédiate de l’effet de serre serait une excellente idée. Il faudrait donc imposer chaque année des restrictions comparables, sans causer de famine ni de crise économique.

Je me demande à quel point les pays pauvres ont été touchés par l’arrêt de leur économie locale ou, au contraire par l’arrêt des exportations et du tourisme international.

Comment l’économie mondiale évoluerait -elle si elle était immédiatement réduite aux biens indispensables? Les conséquences climatiques seraient très bénéfiques. Comment assurer que les personnes les plus pauvres aient encore des moyens de subsistance ? Les villes devraient s’équiper de camions ou de bus pour s’approvisionner directement chez les paysans.

Peut-être les pays les plus pauvres se seraient -ils mieux portés s’ils avaient pu continuer leur économie locale, vendant des aliments, et se limitant aux bien indispensables, un peu comme la Suisse l’a fait. Ils auraient bien sûr mangé beaucoup de chocolat et de sucre, mais ils pourraient s’organiser pour fonctionner en mode local, indépendamment des pays développés. Ont-ils vraiment besoin du commerce international? J’ai l’impression que l’économie repose largement sur la consommation des pauvres et des classes moyennes, et que l’appauvrissement de ceux-ci, où la moitié de la population achèterait beaucoup moins, créerait un contre-coup important pour l’économie du pays. D’où l’intérêt d’un revenu minimum universel.

En Suisse, les compagnies aériennes, les magasins d’habits, les hôtels, les restaurants, la culture ont essuyé des grosses pertes. J’ai déjà relayé le fait que la quantité de vols et de vêtements est excessive pour la Planète (vols vêtements), et que  leur consommation augmentait très vite. Donc, une diminution de ces activités est une bonne nouvelle pour le climat et s’est immédiatement traduite par une diminution des émissions de carbone.

Alors, je crois qu’il faut trouver des solutions pour les personnes qui travaillent dans ces domaines sans sauver l’aviation par des vols gratuits ou des habits gratuits. La crise de ces secteurs a peut-être été précipitée par des prix déjà irréalistes.

Sauver les compagnies d’aviation constitue une fuite en avant. Il faudrait plutôt donner un revenu minimum ou inventer des emplois différents, écologiques pour les personnes qui étaient employées dans ces secteurs. Les hôtesses Easyjet ont par exemple été employées dans un hôpital d’urgence londonien.

Nous devons réinventer l’économie maintenant. Une des ces prochaines années, nous pourrions bien vivre un confinement d’urgence pour raisons climatiques.

Comment l’économie mondiale évoluerait -elle si la réduisait immédiatement aux biens indispensables ? Comment assurer que les personnes les plus pauvres aient encore des moyens de subsistance ?

Nous avons besoin d’un plan d’économie de base durable, où les émissions de carbone seraient immédiatement diminuées sans famine et en limitant les conséquences économiques. Il faudrait peut-être commencer par la reconversion immédiate de personnes employées actuellement dans les secteurs inutiles et nuisibles, réduire rapidement le temps de travail ou, troisième possibilité, adopter le revenu minimum universel.

Il faut un plan de réduction immédiate des émissions de carbone, qui assurerait la subsistance des plus pauvres, l’alimentation, les services de santé et le logement.

Lien sur ma courte présentation d’un plan pour le climat de The Climate Mobilization

Les forêts suisses meurent-elles cette année? Si elles vivent encore, sauvons-les maintenant!

Les arbres de nos forêts meurent

Au printemps passé, des pins ont bruni par-ci par-là dans le Chablais. En été, ces arbres ont pris une teinte rousse et leur mort est devenue apparente.

Ils ont apparemment succombé aux bostryches, mais ceux -ci attaquent en priorité les individus tombés ou affaiblis, par exemple par la sécheresse.

Cette année les pins sur les collines environnantes semblent trop bruns contre le vert frais des jeunes feuilles autour d’eux. Là, ce n’est pas un pin sur dix, mais une grande partie, la moitié de la forêt peut-être. J’ai peur qu’ils ne meurent, que la moitié de la forêt ne dépérisse cette année.

Cubly-Belvédère, Vaud, le 10 mai 2020

Et les arbres meurent partout autour de nous. En France, dans l’Est de la France, un dépérissement important des sapins pectinés a été observé l’année passée. Affaiblis par les changements climatiques, les végétaux succombent aux insectes. Dès qu’ils rougissent, ils sont condamnés. Les sapins blancs du Jura ont aussi été touchés, ainsi que des forêts de hêtres. Les arbres meurent du réchauffement climatique en Afrique, en Amérique du Sud, les séquoias en Californie, les genévriers au Moyen-Orient, les chênes en Espagne et en Grèce. De nombreuses forêts pourraient disparaître ces prochaines années (lien).

Les arbres sont essentiels à notre biosphère

Les bois modèrent le climat, attirent la pluie, purifient l’air, abritent les animaux. La mort des arbres est un signe de plus de la mort de la Nature, de la fin de notre monde. Elle survient après la disparition de la majorité d’insectes, d’oiseaux, de hérissons de notre environnement. Tout meurt autour de nous, remarquons-le.  L’ampleur des changements dépasse les prévisions. Serons-nous épargnés?

Actuellement, certains essayent de mettre un prix sur les services que la Nature rend à l’Humain. Mais quel est le prix réel de l’air, de l’eau, du climat modéré dont nous avons absolument besoin pour vivre? Combien serons-nous prêts à payer pour respirer ou pour ne pas être exposés à 60°C? Réaliserons-nous assez tôt que ces éléments absolument nécessaires à notre survie sont menacés? Nous avons besoin de la Nature de maintes autres façons, nous ne comprenons que partiellement la façon dont les différents éléments de la biosphère interagissent entre eux. Bien de fois par le passé, la disparition d’un animal ou d’un insecte a permis de constater une perturbation de l’environnement dangereuse pour l’Homme aussi.

La mort des arbres ajoutera à l’effet de serre. Ces végétaux maintiennent en place le sol de la forêt, grâce à l’arbre, tout l’écosystème forestier existe et prolifère, animaux, insectes, mycorhizes millénaires. Le sol n’est pas du sable, mais un enchevêtrement de racines, de feuilles mortes et d’insectes et de micro-organismes vivants.

SI les forêts de montagne disparaissent, bien de rochers ne tiendront plus, des coulées de boue encore plus importantes se produiront, s’ajoutant aux effets des les précipitations de plus en plus intenses.

Les modèles climatiques prévoient que le réchauffement causera la disparition totale de l’épicéa , du hêtre, et des problèmes climatiques pour le sapin et pour le chêne dans les collines et les montagnes où ces arbres subsistent encore (lien).  Actuellement, la Nature change plus vite que prévu.

Arbres menacés dans les zones montagneuses où les forêts subsistent encore. Pour l’épicéa le risque est encore plus important.

Il est probablement inutile de planter des hêtres et des chênes, mais que faut-il prévoir? Des bambous? Des eucalyptus? Des palmiers? S’ils survivent aux températures de 50°C, y arriverons-nous? Le pays sera-t-il alors balayé de tornades et d’ouragans?

Il faut un plan d’urgence pour les arbres

J’aimerais que les forêts actuelles soient sauvées, qu’elles survivent le plus longtemps possible, dix ou vingt ans, jusqu’à ce que nous ayons repris nos esprits et remis le climat sur la bonne voie. Il faudrait aussi planter le plus des arbres possible, au-dessus des trottoirs, au-dessus ou à la place des parkings, partout où un mètre carré est disponible. Nous serons bientôt heureux d’avoir de l’ombre.

Les pins sont apparemment attaqués par des insectes, des bostryches, quand ils sont affaiblis par la sécheresse. D’autres arbres succombent directement au manque d’eau.

Il faut former un organisme chargé du sauvetage des forêts, déclarer le pays en état de catastrophe naturelle, et déployer des moyens suffisants pour sauver les forêts. Des chômeurs, il y en a,  et je veux bien aller creuser bénévolement pour sauver les forêts.

Combien de forêts pourraient être sauvées avec un réseau de réservoirs et de bisses qui éviteront la sécheresse au printemps? A bien d’endroits, la fonte des neiges fournirait suffisamment d’eau.  Un arrosage artificiel modéré pourrait être considéré aussi. Pouvons-nous préparer des canaux d’arrosage pour le printemps prochain pour des forêts qui montrent des signes de sécheresse cette année mais où les arbres survivent encore?

La forêt est un écosystème ancien et très diversifié, elle abrite des milliers d’insectes et elle fonctionne ainsi, dans l’équilibre de nombreux êtres vivants. Un arrosage d’insecticide décimerait la vie de la forêt.

  Naïvement, pourrions -nous tenter un élevage à grande échelle de pics qui seraient libérés dans la forêt? Le WSL a la liste des ennemis des scolytes (lien). Pouvons-nous organiser des lâchers d’insectes protecteurs?

Nous devons nous mobiliser pour sauver les bois, créer un organisme d’action et investir des moyens suffisants. Ce sera vite rentabilisé par l’évitement de glissements de terrain, sans parler d’un climat supportable.  Signalez aussi tous les arbres jaunis qui apparaîtront de plus en plus clairement ce mois-ci.

Le mois d’avril a été exceptionnellement sec, l’hiver très doux: https://www.meteosuisse.admin.ch/home/actualite/infos.subpage.html/fr/data/news/2020/5/bulletin-climatologique-un-mois-davril-extremement-chaud-ensoleille-et-sec.html

La mort des grands arbres condamne les forêts tempérées

 

 

Le monde change aujourd’hui

Certaines mesures actuelles pourraient sauver le climat

Les écoles sont fermées depuis deux semaines, et nous réduisons nos déplacements au minimum.

De nombreuses personnes ont modifié leur planning pour travailler de chez eux, les enfants sont à la maison toute la journée. Nous ne sortons pas le soir ou le weekend, et ne voyageons pas. De nombreux lieux de travail sont à l’arrêt. Les frontières sont fermées. L’Italie a interrompu l’activité de ses usines et seules les biens de premières nécessité sont y fabriqués actuellement. Ce pays produira moins de d’objets superflus pendant un certain temps.

L’épidémie est survenue au moment même où le président du GIEC annonçait en décembre 2019 que les conséquences du réchauffement sont plus sévères que prévu, et que nous pourrions bientôt voir des événements auxquels nous ne pourrons pas nous adapter.

Il conseillait de réduire immédiatement les émissions de carbone pour nous permettre de nous adapter au changement climatique de façon durable (traduction de son discours ).

Le Secrétaire-Général de l’ONU avertissait que nous étions en train de perdre la course. Nous allions droit à la fin de l’Humanité.

Certains changements actuels sont bénéfiques dans ce contexte et devraient être encouragés dans le Futur.

Le trafic aérien est un des secteurs les plus polluants. Il se développait depuis quelques années d’une façon incompatible avec la survie de l’Humanité.

Aujourd’hui, les avions se sont posés, la pollution diminue en Chine, en Lombardie, à Paris. Les mesures actuelles sauvent autant de vies par la diminution de la pollution que par la maîtrise de l’épidémie, et peut-être plus encore parce qu’elles évitent d’immenses catastrophes climatiques.

Le télétravail, une réduction des déplacements, des voyages, de l’activité industrielle et de la consommation constituent d’excellentes solutions. Le télétravail devrait être généralisé et les vols en avion fortement limités.

Pourquoi travailler?

Actuellement, plusieurs initiatives dans le monde demandent le versement d’un revenu minimum à la population plutôt que des investissements dans des entreprises polluantes et inutiles.

Il faut changer le système qui encourage les citoyens à ouvrir un magasin d’électronique ou de jouets pour chien et à les vendre à des personnes crédules en utilisant la psychologie, le mensonge, des publicités omniprésentes, bref des procédés nuisibles.

Une grande part de la population affirme vouloir du travail, est prête à faire des nombreux sacrifices (études, déménagement, invitation de son patron à dîner, etc, etc) pour y parvenir. En conséquence, nous nous conditionnons nous-mêmes à aimer l’économie, l’informatique, les graphiques excel.  Autant dire qu’un chien aime sa laisse. Sans la nécessité de trouver du travail et la l’existence de postes dans la banque ou la vente, nous aimerions moins le commerce, les partis de droite, les cravates…  Nous croyons à tort qu’ils nous sont bénéfiques.  J’essaie d’exprimer l’idée que les demandes mêmes d’une grande partie de la population sont issues du système existant et de son discours dominant. Si nous changeons les règles du jeu, les souhaits de la population évolueront aussi.

Vouloir travailler nous a été inculqué, et défini comme une vertu. Aujourd’hui, nous devons cesser de nous employer à la vente d’objets polluants. Nous pouvons avoir des activités bénéfiques et utiles dans le bénévolat, dans le jardinage, dans le bricolage, dans les relations humaines.

Le monde change aujourd’hui

La Terre a subi un bouleversement radical en mars 2020. La moitié de sa population a simultanément modifié son mode de vie.  Nous pouvons le faire, puisque nous l’avons fait hier. Nous devrons changer aussi pour le climat.

Un monde sans pollution mortelle dans les villes, où les citadins marchent dans les rues calmes, et où le nécessaire prime sur le superflu serait un monde meilleur.

Actuellement, de nombreuses frontières sont fermées, l’aviation et les voyages pourraient subir des restrictions pendant un an au moins.  Les activités industrielles sont aussi perturbées.  Le géant de la vente en ligne Amazon limite les entrées de ses entrepôts aux biens essentiels.

La consommation de pétrole et les investissements dans ce domaine ont été immédiatement réduits (blog). Aujourd’hui des nombreuses institutions très influentes, y compris Goldman-Sachs, supposent que certains changements comme le travail à domicile pourraient s’installer de façon permanente, que la consommation de pétrole baissera de façon permanente et que nous vivrons de façon plus écologique.

Le Forum Economique Mondial relève qu’il est possible de changer de modèle du jour au lendemain, qu’il n’y a plus aucune raison de subventionner le pétrole et que que nous devrions développer l’agriculture régénérative.

Plusieurs initiatives demandent le revenu minimum pour la population, soit pour la situation d’urgence actuelle, dans laquelle il est impossible de sortir pour chercher du travail,  et où de nombreuses entreprises sont fermées, soit de façon permanente (WeMove, les Jeunes Verts). Signez-les!

Le soutien de l’Etat devrait être réservé aux entreprises durables (pétition Greenpeace signez-là aussi).  La fermeture des compagnies les plus polluantes devrait être favorisée.

De nombreux emplois devraient être créés dans des domaines utiles à la population. Nous devrions mieux assurer une production locale de biens de première nécessité, tels que l’alimentation, le matériel médical et l’énergie. Tous ces changements sont à notre portée. Nous pouvons les accomplir bientôt et assurer un Futur durable.

 

Le climat, comme la pandémie, doit être maîtrisé le plus vite possible

Un monde déstabilisé

Enfant, j’ai appris le monde qui m’entourait. Les mois se succédaient, attendus, des hivers blancs, des printemps fleuris, des étés aux nombreux jours frais et pluvieux. Je croyais vivre sur une Planète où le cycle des saisons était immuable, mais ces dernières années j’ai vu des températures de presque vingt degrés en hiver, des pluies tropicales, des chaleurs sans précédent, des automnes qui d’attardent jusqu’à Noël.

Je ne veux pas de cette Terre-là, je veux de la neige en hiver comme par le passé. Je ne veux pas de ce film de science-fiction où une phalange en combinaison étanche répand un nuage de désinfectant dans la rue.

J’aimerais surtout que le monde soit constant et prévisible comme il semblait l’être auparavant.

J’aimerais pouvoir planifier mes prochaines vacances et sorties sans prendre en compte les épidémies, les catastrophes climatiques, les frontières fermées.

Malheureusement, cela deviendra de plus en plus rare, puis quasiment impossible. Nous avons atteint plusieurs limites du système planétaire: la disparition d’écosystèmes, la déforestation, la pollution des sols, le réchauffement climatique (Stockholm Resilience Center) empêcheront désormais la vie sur Terre de se dérouler comme elle l’a fait jusqu’à présent. Des catastrophes et des états d’urgence de plus en plus fréquents nous attendent, et pourraient devenir extrêmement graves.

Nous entrons dans une période de turbulences. L’Etat doit organiser l’alimentation, la santé, la sécurité face aux différents dangers qui nous menacent. Il doit mieux les anticiper et préparer des plans d’urgence pour toutes les catastrophes prévues par les experts.

Au niveau personnel, nous devons peut-être aussi inventer un nouveau mode de vie adapté à ces circonstances. Il faudra désormais nous focaliser sur la survie et sur l’essentiel.

Pas ce monde-là                                             Ce monde

Mieux vaut prévenir que guérir

Lors de l’épidémie actuelle, nous voyons défiler en accéléré quarante ans de politique climatique. Les experts ont prévu le changement climatique, mais très peu a été fait jusqu’à ce que ses effets se fassent réellement sentir.

Les scientifiques chinois ont prédit la pandémie et son évolution.  Le gouvernement a peut-être sous-estimé tout d’abord la gravité de la situation, puis, confronté à la multiplication rapide du nombre de cas, a pris des mesures pour l’arrêter. Dans l’allocution du vendredi treize par exemple, le Conseil Fédéral avait annoncé qu’il agirait en fonction de l’évolution de la situation, à mesure que des nouveau cas se présenteraient.

Pourtant, la suite des événements était déjà prévue et annoncée par certains experts, je l’ai lu dans les journaux.  Au tout début, il aurait probablement été possible d’isoler seulement les personnes qui sont entrées en contact avec les malades. Une semaine plus tard, le virus a contaminé bien fois plus de Suisses, et tout le pays finit en semi-isolation. Les hôpitaux se remplissent actuellement de patients contaminés avant l’instauration des mesures actuelles (écoles fermées, télétravail généralisé, interdiction de réunion de plus de cinq personnes). Espérons que celles-ci portent leur fruits et que la contagion s’arrête bientôt.  Elles devraient éviter qu’il n’y dix fois plus de malades à la fin de la semaine prochaine, et cent fois plus dans deux semaines.

Et encore, la prise de conscience de l’épidémie de covid-10 a été incomparablement plus rapide que celle du climat, qui est attendue depuis quarante ans.  Comme pour le coronavirus, la situation doit être maîtrisée très vite car elle deviendra de plus en plus difficile à contrôler. Plus les mesures tardent, plus l’action devra être énergique. Récemment, nous avons déjà perdu quelques personnes dans des rivières en crue, dans des forts orages et dans des grandes avalanches. Que ferons-nous quand il y aura plus de victimes du climat? Selon l’ONU, il nous reste environ un an pour mettre en place des solutions efficaces pour la réduction des émissions de carbone.  Si nous tergiversons quelques années encore, le problème deviendra si grave qu’il faudra alors par exemple recourir à l’arrêt de toutes les voitures et du chauffage des appartements pour rester en vie.

Nous devons tout de suite mettre en place plusieurs solutions pour réduire l’effet de serre et pour maîtriser le réchauffement climatique. Il nous reste peu de temps, mais nous pouvons encore y parvenir.

 

 

 

 

 

Climat, la croissance ou la vie?

La croissance, encore?

La Chine été récemment félicitée de ses efforts pour réduire ses émissions de carbone.

Actuellement, ce pays est confronté à un ralentissement de la croissance et il chercherait à la maintenir en lançant des nouveaux investissements et des nouvelles constructions. Cela provoquera malheureusement des émissions accrues de CO2.  Les incitations à la croissance se traduiront par un effet de serre plus dangereux.

C’est un très mauvais calcul. La construction de nouveaux entrepôts, des transports additionnels nous rapprochera dangereusement de catastrophes qui détruiront ces mêmes usines, entrepôts et routes. Lles nouvelles usines, aéroports, ports et routes accéléreront l’effet de serre et précipiteront leur propre destruction par les ouragans, les tornades ou les inondations.

Cela ne fonctionnera même pas à court terme. La politique de la croissance vise à nous faire acheter toujours plus,  et les pays développés sont  déjà inondés d’objets bon marché pour lesquels nous n’avons ni le temps ni l’envie.  Les pays en développement, eux, sont déjà touchés par des catastrophes climatiques qui s’aggraveront vite.

De nombreux experts, dont Pablo Servigne, estiment que nous nous trouvons dans une voie sans issue qui mène à l’effondrement.  Les signes de ralentissement économique sont soigneusement masqués. Depuis des années, l’Europe imprime de l’argent et l’injecte dans l’économie pour créer une illusion d’opulence, des emplois et nous pousser à acheter plus. Cet automne, les Etats -Unis ont aussi injecté de l’argent dans le système économique pour pallier au ralentissement de la production dans leur pays et aux demandes pressantes de leurs banques.

A se demander pourquoi les Chinois ne s’impriment pas de l’argent eux-mêmes, sans empoisonner leur air et leur sol, au lieu de vendre leurs produits aux américains pour les sommes que ceux viennent d’injecter dans le marché.

La Chine a déjà réalisé récemment des constructions pharaoniques telles qu’une aéroport inutile qui n’accueille que cinq vols par jour, et a déjà trop présumé de la croissance. De nombreux pays sont assez développés, ont assez construit, et pourraient bien s’en satisfaire.

 

Une économie écologique, des objets durables

Finalement de nombreux économistes sont conscients que nous devons résoudre le problème du climat pour survivre.  Plus de 630 investisseurs, dont Michael Bloomberg, qui gèrent ensemble 37 trillions ont appelé à des solutions hier à la COP25,

Le mieux serait de réduire la production d’objets plastiques à bas prix et à courte durée de vie.   Cela vaudrait mieux que de réduire la consommation d’énergie d’usines d’objets jetables, qui génèrent des nombreux transports et la constructions d’entrepôts et finissent vite à la poubelle, ou que d’en construire plus.

Je me demande ce qu’il adviendrait des émissions des Etats-Unis si l’Asie de produisait que des objets durables, écologiques, et  à longue durée de vie. Les émissions de carbone des pays producteurs, mais aussi des pays consommateurs seraient réduites. Les transports et la construction d’entrepôts, ainsi que les déchets du pays diminueraient beaucoup.

Maintenant que l’addiction au shopping est créée, les consommateurs achèteraient peut-être même toujours des T-shirts à cent dollars au lieu d’un dollar pièce.

A l’épreuve des ouragans

Nous vivrons bientôt des événements impressionnants, pour certains totalement inconnus de l’Homme. De nombreuses usines, routes ou entrepôts seront détruits par les tornades, les inondations, les glissements de terrain, la grêle, la foudre ou les ouragans.

Les nouvelles constructions ne dureront peut-être pas très longtemps. Avant tout investissement, il faudrait vérifier la viabilité climatique du projet, et ne construire plus que des  bâtiments à l’épreuve des ouragans.

Identifier les régions sûres

C’est certainement le moment aussi d’établir quelles zones sont en danger de catastrophe climatique. On pourrait réaliser par exemple une carte des zones exposées en rouge et en jaune.  Les zones le plus en danger apparaîtraient en rouge, les zones moyennes exposées en jaune. Il est trop risqué et trop coûteux de lancer des nouveaux projets dans les régions rouges, et les évacuations doivent déjà être prévues.   L’expérience de ces dernières années suggère que les destructions pourraient rapidement s’étendre aux régions moyennement exposées.

La Chine doit, d’urgence, protéger sa population des catastrophes climatiques et de la pollution.

Il serait prudent de destiner les usines les moins exposées au destructions climatiques  à la production de bien utiles de qualité, de façon écologique et les autres seraient peut-être graduellement abandonnées. Cela éviterait des pénuries graves à l’avenir.

Une production écologique, et des emplois utiles

L’Europe vient de déclarer l’état d’urgence climatique. Elle pourrait donner une impulsion en exigeant la durabilité des produits, en limitant le coût CO2 d’un produit par année d’utilisation. La location -vente où le consommateur payerait un aspirateur 10 ou 20 frs (euros) par année devrait être généralisée. Elle pourrait rapidement attirer les consommateurs à budget serré, et le vendeur mis face à l’obligation de remplacer un produit défectueux s’orienterait rapidement vers la qualité.  Le consommateur ne peut pas forcément se documenter sur la qualité de tous les produits avant de les acheter.  En Suisse, un objet défectueux est généralement immédiatement ramené au vendeur et remboursé. Des journaux et émissions d’information de consommateurs permettent parfois un choix éclairé. Le vendeur choisit la qualité pour éviter des problèmes incessants.

L’Europe ne devrait pas injecter de l’argent dans la publicité d’entreprises qui auront des conséquences nocives pour la population, mais créer des emplois utiles, dans la santé, l’éducation, l’agriculture écologique, la récupération, le recyclage. L’aide aux banques pourrait-elle être assortie d’une condition  de non-nocivité pour la population, par émissions de CO2 ou la pollution occasionné, des crédits offerts par ces banques? Nous devrions tout simplement interdire les activités et produits dangereux pour la vie sur Terre.

J’espère que les investisseurs, informés et de plus en plus conscients de la gravité de la situation climatique,  privilégieront aussi les objets et les modes de production durables et écologiques.

La Banque Mondiale qui publie des rapports éclairés sur le danger du climat devrait aussi abandonner le dogme de la croissance, impossible sur une Planète finie, et proposer une autre économie durable et assurant la survie de l’Humanité.

 

Appel des onze mille scientifiques à l’urgence climatique

Récemment, plus de onze mille scientifiques ont rédigé une lettre ouverte au monde entier.  Ils déclarent que nous sommes face à une urgence climatique. Tout en reconnaissant les progrès de Rio, du protocole de Kyoto et de la COP21 de Paris, ils avertissent que  les gaz à effet de serre augmentent vite et que leurs effets s’aggravent rapidement. Des souffrances sans nom pourraient en découler pour l’Humanité (voir mes blogs précédents pour les détails dramatiques).

Les scientifiques remarquent des nombreux signes inquiétants sur la Planète. L’augmentation de la population, du cheptel, de la consommation de viande par personne, ainsi que de l’aviation, de la déforestation et des émissions de CO2 qui provoquent une augmentation rapide de l’effet de serre.

Selon eux, la crise climatique est causée par les émissions de carbone  des populations aisées de la Planète.  Celles-ci augmentent, les glaces fondent, les incendies, les catastrophes climatiques augmentent. La crise climatique est plus rapide que prévue et menace les écosystèmes et le destin de l’Humanité.

Les points de basculement sont très inquiétants et pourraient causer un changement climatique incontrôlable, beaucoup plus fort qu’actuellement. Un réchauffement d’apparence anodine peut mener à la mort des forêts tropicales, à la fonte de la glace sur la mer Arctique,  au dégagement de méthane du permafrost, ce qui pourrait au final transformer la Terre en Planète Venus, après plusieurs étapes telles que des tornades en Suisse puis l’ébullition des océans (James E. Hansen). Je dois dire que ces dangers deviennent de plus en plus réels chaque année. Nous pouvons et devons les combattre maintenant.

Les scientifiques signataires proposent plusieurs axes:

Energie

Le monde doit vite mettre en place des mécanismes d’efficacité énergétique et remplacer les énergies fossiles par des énergies renouvelables bas carbone, et d’autres sources d’énergie propre.
Le développement de la capture de carbone, par des techniques naturelles et chimiques doit continuer.

Polluants à courte durée de vie

Nous devons vite réduire les émissions de polluants à courte durée de vie, le méthane, la suie et les HFCs. Cela pourrait éviter les boucles rétroactives et un climat incontrôlable.

Nature

Nous devons protéger et restaurer les écosystèmes. Il est essentiel de protéger la biodiversité et de développer la reforestation et l’afforestation.

Alimentation

L’alimentation doit être basée sur des produits végétaux, nous devons limiter  le gaspillage alimentaire et la perte de carbone du sol lors des labours.

Economie

Au niveau économique, nous avons besoin d’une économie zéro carbone qui prend en compte la dépendance de l’Homme de la Biosphère et des directives qui permettent de la mettre en place.

Population

La population de la Terre qui augmente encore doit être stabilisée. Les scientifiques suggèrent  de faciliter l’accès au planning familial et d’éduquer les filles.

https://academic.oup.com/bioscience/advance-article/doi/10.1093/biosci/biz088/5610806

Nous ne nous adapterons pas au réchauffement. Arrêtons – le!

Graves menaces pour les Etats insulaires

J’ai assisté à une conférence de l’ONU sur le climat,  le ‘UN Trade forum’ axé sur les objectifs de développement durable et au changement climatique.

Les représentants de nombreux états insulaires ont affirmé les dangers du climat.

Le weekend précédent, l’ouragan Dorian a dévasté les Bahamas, et deux typhons ont touché le Japon et la Chine.
Le représentant de Wuanatu a déclaré que la Planète est en danger et a demandé un secrétaire spécial et un rapporteur spécial sur le changement climatique, ce qui semble une très bonne idée de nos jours.
Les représentants de Sainte-Lucie, des Maldives, des Bahamas ont évoqué les catastrophes actuelles et les dangers qui les menacent. Ils sont exposés à des ouragans, à la sécheresse et à la montée du niveau de la mer, les transports pourraient être interrompus et selon les diplomates concernées, les scénarios prédictifs sont terribles.

Image parWikiImages de Pixabay

Les représentants des Bahamas ont évoqué la possibilité que les ouragans actuels constituent leur nouvelle réalité. De nombreux Etats insulaires demandent des moyens financiers pour s’adapter au changement climatique.

Je ne suis pas d’accord avec cette analyse de la situation climatique. Je crois que n’est pas la nouvelle norme, ce n’est qu’un début.

Tout le monde sous-estime le climat. Selon un nouveau rapport de la Commission Globale pour l’Adaptation (Ban Ki-Moon, Bill Gates, Banque Mondiale, divisions climat et environnement de l’ONU), la préparation aux catastrophes climatiques est gravement insuffisante.  Les actions les plus urgentes recommandées par cette commission incluent des systèmes d’avertissement rapides, et le développement de cultures alimentaires qui peuvent supporter les sécheresses (d’après Carrington, The Guardian).

Ouragans cent fois plus destructeurs

Les catastrophes augmentent quasiment chaque année, et elles pourraient s’aggraver au même rythme.

Le rapport du GIEC sur les océans qui sera publié le 25 septembre estime que les dégâts causés les ouragans augmenteront au centuple.

L’OMM a qualifié d’avertissement les ouragans terribles qui ont frappé le Mozambique. Les tempêtes destructrices sont de plus en plus nombreuses et des plus terribles pourraient survenir. Nous n’avons, de loin, pas tout prévu.

Actuellement, les tempêtes sont plus fortes, il semble y avoir plus de pluies intenses, d’inondations, de grêle, de tornades, de foudre, même en Europe. Ces phénomènes doivent déjà être surveillés, car si l’augmentation continue, la météo deviendra dangereuse partout.

Menaces pour la Terre entière

Les fortes tempêtes pourraient bien être la réalité avec laquelle nous devrons vivre en Europe et à laquelle nous devrons nous adapter. Je doute que nous puissions sauver les états insulaires de catastrophes répétées et croissantes. Les ouragans enflent, la fonte du Groenland atteint déjà des seuils attendus pour 2100, les vagues deviennent de plus en plus grandes.
Ils pourraient être frappés par des tempêtes plus fortes, puis par la montée du niveau de la mer.
Ces états ont maintenant besoin d’abris anti-catastrophe, de bateaux d’évacuation, et de lieux d’accueil.

C’est ici, en Europe, que nous devons nous concentrer sur l’adaptation aux graves catastrophes. Nous devons préparer des canaux pour évacuer les inondations,  rendre nos maisons résistantes aux tempêtes, vents, grêles et vagues de chaleur, isoler les bâtiments et passer aux énergies renouvelables. Nous pouvons encore nous calfeutrer pendant que d’autres pays seront rayés de la carte.

Mais nous ne devons pas faire cela! Nous devons arrêter les émissions de carbone immédiatement, et éviter ce Futur de destruction de la Terre, et de vie dans des abris pour les plus chanceux.
Nous devons arrêter le réchauffement climatique au plus vite, avant qu’il n’inflige de dégâts irrémédiables.
Nous entrevoyons maintenant quels risques nous prenons en chauffant la Planète, ils pourraient bien nous heurter de plein fouet, sous forme de tornades, de grêles, de foudres ou de vents destructeurs.

Nous devons déclarer un Etat d’urgence planétaire, où seule la production et le transport de biens indispensables seront permis. Nous devons arrêter les usines sur la Planète Terre et employer une grande partie de la population à capter du carbone dans des forêts et les sols. Nous devons le faire vite,  pendant qu’il est encore temps de sauver nos villes et notre civilisation.

Le 17 juin 2020, je note que ma demande adressée à l’UNCTAD d’arrêter les usines et les avions s’est étonnement réalisée ce printemps , lors de l’épidémie de coronavirus. En fait c’était assez facile :-).