Les forêts suisses meurent-elles cette année? Si elles vivent encore, sauvons-les maintenant!

Les arbres de nos forêts meurent

Au printemps passé, des pins ont bruni par-ci par-là dans le Chablais. En été, ces arbres ont pris une teinte rousse et leur mort est devenue apparente.

Ils ont apparemment succombé aux bostryches, mais ceux -ci attaquent en priorité les individus tombés ou affaiblis, par exemple par la sécheresse.

Cette année les pins sur les collines environnantes semblent trop bruns contre le vert frais des jeunes feuilles autour d’eux. Là, ce n’est pas un pin sur dix, mais une grande partie, la moitié de la forêt peut-être. J’ai peur qu’ils ne meurent, que la moitié de la forêt ne dépérisse cette année.

Cubly-Belvédère, Vaud, le 10 mai 2020

Et les arbres meurent partout autour de nous. En France, dans l’Est de la France, un dépérissement important des sapins pectinés a été observé l’année passée. Affaiblis par les changements climatiques, les végétaux succombent aux insectes. Dès qu’ils rougissent, ils sont condamnés. Les sapins blancs du Jura ont aussi été touchés, ainsi que des forêts de hêtres. Les arbres meurent du réchauffement climatique en Afrique, en Amérique du Sud, les séquoias en Californie, les genévriers au Moyen-Orient, les chênes en Espagne et en Grèce. De nombreuses forêts pourraient disparaître ces prochaines années (lien).

Les arbres sont essentiels à notre biosphère

Les bois modèrent le climat, attirent la pluie, purifient l’air, abritent les animaux. La mort des arbres est un signe de plus de la mort de la Nature, de la fin de notre monde. Elle survient après la disparition de la majorité d’insectes, d’oiseaux, de hérissons de notre environnement. Tout meurt autour de nous, remarquons-le.  L’ampleur des changements dépasse les prévisions. Serons-nous épargnés?

Actuellement, certains essayent de mettre un prix sur les services que la Nature rend à l’Humain. Mais quel est le prix réel de l’air, de l’eau, du climat modéré dont nous avons absolument besoin pour vivre? Combien serons-nous prêts à payer pour respirer ou pour ne pas être exposés à 60°C? Réaliserons-nous assez tôt que ces éléments absolument nécessaires à notre survie sont menacés? Nous avons besoin de la Nature de maintes autres façons, nous ne comprenons que partiellement la façon dont les différents éléments de la biosphère interagissent entre eux. Bien de fois par le passé, la disparition d’un animal ou d’un insecte a permis de constater une perturbation de l’environnement dangereuse pour l’Homme aussi.

La mort des arbres ajoutera à l’effet de serre. Ces végétaux maintiennent en place le sol de la forêt, grâce à l’arbre, tout l’écosystème forestier existe et prolifère, animaux, insectes, mycorhizes millénaires. Le sol n’est pas du sable, mais un enchevêtrement de racines, de feuilles mortes et d’insectes et de micro-organismes vivants.

SI les forêts de montagne disparaissent, bien de rochers ne tiendront plus, des coulées de boue encore plus importantes se produiront, s’ajoutant aux effets des les précipitations de plus en plus intenses.

Les modèles climatiques prévoient que le réchauffement causera la disparition totale de l’épicéa , du hêtre, et des problèmes climatiques pour le sapin et pour le chêne dans les collines et les montagnes où ces arbres subsistent encore (lien).  Actuellement, la Nature change plus vite que prévu.

Arbres menacés dans les zones montagneuses où les forêts subsistent encore. Pour l’épicéa le risque est encore plus important.

Il est probablement inutile de planter des hêtres et des chênes, mais que faut-il prévoir? Des bambous? Des eucalyptus? Des palmiers? S’ils survivent aux températures de 50°C, y arriverons-nous? Le pays sera-t-il alors balayé de tornades et d’ouragans?

Il faut un plan d’urgence pour les arbres

J’aimerais que les forêts actuelles soient sauvées, qu’elles survivent le plus longtemps possible, dix ou vingt ans, jusqu’à ce que nous ayons repris nos esprits et remis le climat sur la bonne voie. Il faudrait aussi planter le plus des arbres possible, au-dessus des trottoirs, au-dessus ou à la place des parkings, partout où un mètre carré est disponible. Nous serons bientôt heureux d’avoir de l’ombre.

Les pins sont apparemment attaqués par des insectes, des bostryches, quand ils sont affaiblis par la sécheresse. D’autres arbres succombent directement au manque d’eau.

Il faut former un organisme chargé du sauvetage des forêts, déclarer le pays en état de catastrophe naturelle, et déployer des moyens suffisants pour sauver les forêts. Des chômeurs, il y en a,  et je veux bien aller creuser bénévolement pour sauver les forêts.

Combien de forêts pourraient être sauvées avec un réseau de réservoirs et de bisses qui éviteront la sécheresse au printemps? A bien d’endroits, la fonte des neiges fournirait suffisamment d’eau.  Un arrosage artificiel modéré pourrait être considéré aussi. Pouvons-nous préparer des canaux d’arrosage pour le printemps prochain pour des forêts qui montrent des signes de sécheresse cette année mais où les arbres survivent encore?

La forêt est un écosystème ancien et très diversifié, elle abrite des milliers d’insectes et elle fonctionne ainsi, dans l’équilibre de nombreux êtres vivants. Un arrosage d’insecticide décimerait la vie de la forêt.

  Naïvement, pourrions -nous tenter un élevage à grande échelle de pics qui seraient libérés dans la forêt? Le WSL a la liste des ennemis des scolytes (lien). Pouvons-nous organiser des lâchers d’insectes protecteurs?

Nous devons nous mobiliser pour sauver les bois, créer un organisme d’action et investir des moyens suffisants. Ce sera vite rentabilisé par l’évitement de glissements de terrain, sans parler d’un climat supportable.  Signalez aussi tous les arbres jaunis qui apparaîtront de plus en plus clairement ce mois-ci.

Le mois d’avril a été exceptionnellement sec, l’hiver très doux: https://www.meteosuisse.admin.ch/home/actualite/infos.subpage.html/fr/data/news/2020/5/bulletin-climatologique-un-mois-davril-extremement-chaud-ensoleille-et-sec.html

La mort des grands arbres condamne les forêts tempérées

 

 

Dorota Retelska

Dorota Retelska, décrypte les nouvelles du climat. Docteure ès Sciences de l’UNIL, auteure d’Antarctique-Ouest dans le Vide, elle alerte sur les dangers du climat depuis plusieurs années. Elle est active dans plusieurs organisations de défense du climat, entre autres l’Association Climat Genève, Greenpeace, TACA, et le Collectif Climat 2020.

20 réponses à “Les forêts suisses meurent-elles cette année? Si elles vivent encore, sauvons-les maintenant!

  1. Confirmé, en Uruguay, où j’ai un hectare de bois, la moitié des arbres est en train de sécher et les sols se lessivent à une vitesse grand V!

    Pour la sécheresse, ça fait à peu près cinq mois qu’il n’a pratiquement pas plu.

    Pour le lessivage, ça laisse songeur, étant dans une région d’élevage et les intrants chimiques doivent arriver par les pluies????

  2. Les forêts européennes se sont développées ces 12’000 dernières années suite au retrait des glaciers et elles ont envahi le continent petit à petit par le sud. La vitesse à laquelle le changement climatique intervient ne permet plus à ces forêts de s’adapter et oui, il faudrait certainement donner un coup de pouce à la nature.

    Je ne pense pas qu’on puisse sauver les forêts actuelles en Europe, c’est trop tard. Par contre, on pourrait sauver les surfaces en plantant des essences plus adaptées… mais il ne faut pas se leurrer, ça veut dire aussi un changement dans l’écosystème actuel qui ne se ferait pas sans mal ou effet collatéral.

    A noter que la “politique” européenne au niveau de la sylviculture est plutôt bonne puisque les forêts ont grandi et occupé une surface toujours plus importante entre les années 1990 et 2015… je ne parle même pas depuis 1800. En effet, comme un clin d’œil, les forêts en Europe doivent leur salut à l’exploitation du charbon. Sans ça, les forêts européennes auraient sans aucun doute disparu.

    1. Votre commentaire me parait très juste, sauf un point.
      Ce n’est pas le charbon qui a sauvé les forêts, mais le pétrole qui l’a remplacé, à ma connaissance.
      Sinon, il n’y aurait plus de forêt, l’Angleterre n’en avait pratiquement plus à la fin du XIXème.
      Soit la peste à la place du choléra 🙂

      1. On a fortement déboisé au moyen âge pour cuisiner et se chauffer… c’est vers 1800 avec l’arrivée de l’industrialisation que le charbon est venu au “secours” des forêts… l’utilisation industrielle du pétrole est arrivée plus tard avec la découverte de sources facilement exploitables (il y avait du pétrole en Europe, mais sous une forme difficilement exploitable).

        C’est le charbon (ou plus précisément la houille) qui a dans un premier temps permis l’industrialisation et ensuite, l’électrification. Le charbon en terme de source primaire d’énergie représentait si mes souvenir sont bons 100x le pétrole autour de 1900. A tout hasard:

        https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9forestation#Europe

        1. D’acccord avec vous pour la houille, mais charbon de bois même combat (+construction).
          C’est là qu’on a commencé à ruiner les ressources, Même si la “science” n’était pas si évoluée, alors que maintenant, on ne pourra plus dire qu’on ne savait pas!

          1. Voyez, l’ami Tony, comme la com fonctionne mal.
            On focalise un tout ptit peu sur les forêts tropicales (Amazonie, Congo, Bornéo et bla).
            Sans d’ailleurs aucune mesure.

            Pendant ce temps, on déforeste toutes les forêts boréales, du Canada à la Manchourie.
            Et ça, c’est pire encore, car outre du CO2, ça va asphyxier la planète avec du méthane.
            Enfin, c’est la vie LiLi 🙂

  3. Les données de la NOAA en avril 2020 concernant la concentration atmosphérique mondiale de CO2 ne montrent pas encore de fléchissement de la courbe du graphique de cet organisme gouvernemental américain et cela malgré le ralentissement sévère de l’économie mondiale du à la crise du coronavirus. Se pourait-il, selon vous, qu’en raison de la mortalité nombreuse d’arbres dans les forêts du monde entier, causant conséquemment une réduction du puit de carbone, que cela en soit la cause principale ?
    https://www.esrl.noaa.gov/gmd/ccgg/trends/
    https://www.esrl.noaa.gov/gmd/webdata/ccgg/trends/co2_trend_mlo.png

  4. Madame Retelska, votre billet sur votre blogue soulève un problème important et je suis ravi que quelqu’un s’y intéresse en dehors de périodes rythmées par des communiqué de presse sur la question de certains cantons. Mais il l’est tout autant de souligner que ce sont des arbres qui meurent et non la forêt. Tout comme il l’est de dire que les autorités fédérales (OFEV, Division forêts), cantonales (Services forestiers) ainsi que les milieux académiques spécialisés (WSL notamment) se soucient du problème depuis de nombreuses années et tentent de trouver des solutions ou alternatives pour adapter les forêts suisses au changement climatique.

    Je suis surpris qu’une scientifique spécialiste de la question climatique semble ne pas avoir connaissance des travaux de ses collègues, notamment du WSL, sur la forêt et le changement climatique, sur la sylviculture adaptative ainsi que des programmes nationaux et cantonaux mis en place pour adapter les forêts aux changements climatiques ou lutter contre les pullulations de scolytes. Sans compter les nombreuses motions au Conseil des Etats et au Conseil national, parmi lesquelles celle de l’ancien Conseiller aux Etats Claude Hêche (https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20194177) ou de la Conseillère nationale Maya Graf (https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20194289).

    Quelques recherches sur internet permettent aisément de se renseigner sur les travaux et programmes qui existent déjà dans notre pays (ou dans d’autres). En parler sur votre blog permettrait ainsi d’en informer vos lecteurs, ce que je trouverais tout aussi intéressant que l’article ci-dessus. Je me permets donc de vous donner quelques liens qui permettront de débroussailler la thématique ou de l’approfondir davantage en lisant les diverses publications des chercheurs du WSL ou celles de l’OFEV.
    https://www.wsl.ch/fr/a-propos-du-wsl/programmes-et-initiatives/programmes-clos/programme-de-recherche-forets-et-changements-climatiques.html
    https://www.wsl.ch/fr/foret/forets-et-changements-climatiques.html
    https://www.bafu.admin.ch/bafu/fr/home/themes/forets/info-specialistes/strategies-et-mesures-federales/protection-des-forets.html
    https://www.bafu.admin.ch/bafu/fr/home/themes/forets/info-specialistes/pressions-sur-les-forets-suisses/changements-climatiques.html

    Vous parlez également de la création d’organismes spécialisés dans l’état sanitaire de nos forêts, j’espère pouvoir vous rassurer en disant qu’ils existent, à l’image de la Section santé et protection des forêts de l’Office fédéral de l’environnement, de la Section Protection des forêts Suisse du WSL et chaque Service forestier cantonal dispose de son délégué à la santé et protection des forêts dont le travail consiste justement à lutter contre les organismes nuisibles dangereux pour la forêt et à dégager des solutions pour adapter les forêts aux changements climatiques, épaulés par leurs collègues spécialistes de la sylviculture.

    Notons également que les pullulations de scolytes (bostryches) ne sont pas nouvelles. Un cycle de pullulation voit le jour environ tous les 10-15 ans. Ceux-ci sont déclenchés par des “accidents” météorologiques ou climatiques à l’image de tempête et sécheresses-canicules. C’était le cas après Lothar en 1999 et la canicule de 2003 et c’est aujourd’hui le cas après la tempête Eleanor et la canicule de 2018, dont l’effet a encore été renforcé par les épisodes très chauds et secs de 2019.

    J’espère que mon commentaire vous permettra quelque peu de vous “rassurer” (bien que les temps deviennent pressant pour passer à l’action) et que vous trouverez un intérêt dans les différents liens que j’ai cité ci-dessus.

    Bien cordialement.

    1. Je vous remercie. Je crains que le changement climatique n’attaque nos forêts à brève échéance, ces prochaines années, et que cela n’aggrave le changement climatique. Et je propose des interventions humaines pour les maintenir en vie, telles que l’irrigation ou la lutte biologique. Il y a peut-être des bonnes raisons écologiques d’y renoncer, mais ça vaut peut-être la peine d’essayer des sauver. Il faut changer de paradigme au niveau financier. Pour le moment, les mesures envisagées pour sauver les forêts financées par l’exploitation. Nous avons besoin de ces forêts pour vivre, pour maintenir nos conditions de vie sur Terre. Nous avons les moyens de construire des aéroports, des initiatives de protection des forêts coûteraient bien moins cher.

      1. Vu l’échelle, parler d’irrigation ne fait pas de sens et tenter quelque chose d’un point de vue biologique veut forcément dire “impact collatéral” non prévu.

        Comme un autre intervenant l’a mentionné, développer des programmes avec d’autres essences serait certainement pertinent.

        Enfin, je ne vois pas le rapport avec “les moyens de construire des aéroports”? Vous parlez de la Suisse? Zurich et Bale sont les derniers aéroports construits juste après guerre (année 50?)… il n’y a pas d’autre projet.

  5. La vitesse à laquelle ont lieu les changements environnementaux depuis quelques années donne froid dans le dos. Je crois que nos sociétés occidentales n’étaient pas et ne sont pas encore bien conscientes de l’imminence du danger. Dans un article publié au début de 2018, le directeur du programme de recherche sur la forêt et les changements climatiques de l’Institut fédéral de recherches sur la forêt (WSL) affirmait à propos du hêtre (Fagus sylvatica), espèce emblématique des forêts suisses:

    «En absence de canicules extrêmes, le hêtre ne devrait pas connaître de problèmes majeurs d’ici à la fin du XXIe siècle, mais sa niche écologique se déplacera peu à peu en altitude»

    Comme vous le savez probablement, l’été 2018 a été une authentique catastrophe pour le hêtre et pour le sapin. Du jamais vu. Comment est-il possible que les organismes officiels aient été aussi aveugles? Ce que cet épisode révèle, à mon avis, c’est la difficulté qu’éprouvent beaucoup de personnes à remettre en question les vérités auxquelles elles croyaient. Le fait de vivre pendant des millénaires sans que n’intervienne un changement climatique majeur n’a pas aidé, c’est certain.

    Dans l’esprit de beaucoup de personnes, la seule manière de protéger la nature est d’éviter toutes les perturbations qui peuvent l’altérer et de restituer celle-ci à une espèce d’état “primaire” ou “primitif” qui n’existe malheureusement que dans leur esprits. Les écologistes tentent de réintroduire des espèces disparues et s’acharnent à lutter contre les espèces que l’on qualifie d’invasives. C’est oublier un peu vite que le changement permanent est l’authentique réalité d’une nature qu’il est impossible de congeler dans le temps. Robiniers, ailantes, ormes de Sibérie et un nombre croissant d’espèces thermophiles gagnent du terrain et notre réaction est de les éliminer. Pas à leur place. Un raisonnement un peu trop simple et dangereux à mon avis. Si nous n’acceptons pas la réalité du changement climatique et refusons d’assumer les conséquences que ce changement climatique aura sur nos forêts, l’avenir sent le roussi, c’est certain.

    Écoutons enfin ce que les climatologues nous racontent. Acceptons l’idée qu’avec plus de 400 ppm de CO2 dans l’atmosphère et en continuelle croissance, c’est vers un lointain passé que nous pousse l’actuel changement climatique. Le climat à la fin du XXIe siècle sera celui du Pliocène dans le meilleur des cas. Peut-être celui du Miocène si nous ne réagissons pas.

    Mais loin de moi l’idée d’être pessimiste. Sachant ce qui nous attend, le plus grand combat est maintenant de changer les mentalités et d’apprendre à nous adapter au changement climatique et d’aider les espèces à franchir les nombreux obstacles que nous avons érigé. Et pourquoi pas, proposer quelques idées basées sur ce que ce lointain passer peut nous apprendre. Pourquoi ne pas imaginer, par exemple, de planter des cèdres de l’Atlas là où les sapins meurent de soif et de chaleur…

  6. L’être humain oublie que la Nature a sa propre échelle temporelle. Nous évoluons à travers le temps, en oubliant que pour d’autre espèce, ce n’est pas la même. Le renouvellement avec des espèces adaptées se fera, mais avec une cinétique très lente pour l’homme. Trop lente par rapport aux pressions qui lui sont imposées et aux enjeux globaux de biodiversité.

    Les essences dites “autochtones” ne le seront ainsi plus. Laissant au poléoclimatologue du futur (si un tel futur existe encore) le loisir de trouver comment était la nature de notre époque.

    Pour palier à ça, les ingénieurs en environnement et forestier ont déjà pris des devants, mais là encore… le Temps… Un arbre, une forêt, une réserve d’essence sur pied et non pas en graine… ça ne sort pas comme ça paf d’un chapeau en deux semaines, mais bien sur des années, dizaines d’année et ça prend de la place… Or comme ce n’est pas “rentable” dans la gestion du territoire sur l’échelle de temps de l’économie… (la facture viendra, ne vous en faite pas… et la petite occurrence d’un petit virus n’est que le début)

    Et en attendant, les décideurs qui pourraient prendre les devants n’y pensent pas puisque c’est toujours à une échelle… de temps…. qui dépasse leur législature…. donc pas intéressant pour leur petits égaux.

  7. Reportons-nous 50 ans en arrière : la mort des forêts était agitée comme un épouvantail par nos autorités d’alors (Waldsterben). Force est de constater que cet alarmisme n’avait pas lieu d’être, la forêt a gagné chaque année plusieurs hectares et ne s’est jamais si bien portée chez nous, à telle enseigne que le bois n’a bientôt plus de valeur. Pour randonner très régulièrement dans notre beau Valais, je constate qu’à part quelques rares exceptions la nature est en ce moment exubérante et splendide. Dont acte ! Une partie de l’humanité adore paniquer l’autre !!!

    1. Intéressant et c’est un peu comme si vous demandiez à la FAO s’ils sont pour les OGM et leurs chimiques associés.
      Que pensez-vous qu’ils vous répondraient?

      C’est un peu comme le comment de Marc Ballmer, “ce sont des arbres qui meurent et non la forêt”.
      On ne peut évidemment pas dire que le Parlement suisse soit spécialement préoccupé par la question de la durabilité… jusqu’à aider des companies aériennes étrangères sans condition, trop fort!

      Evidemment, comme climato-négationniste, on associe ça aux sécheresses lesquelles, c’est bien connu, ont existé de tout temps:)

      Ce que je trouve très intéressant, c’est que ces blogs commencent à avoir un réél impact.
      Il restera encore au Temps à trouver quelques petits réglages, comme les nombreux trolls et envoyer au commentateur son commentaire automatiquement sur son mail 🙂

      1. Ah c’est donc ça, il y a le canal officiel et le blog du Temps… deux univers irréconciliables et avec des intérêts antinomiques. C’est beau une vision en bichromie et ça laisse un espace infini pour trouver le compromis qui nous fera avancer ensemble… chacun de son côté de la route.

        1. je crois que vous m’avez mal compris, le canal “officiel” comprend aussi ces blogs du Temps.

          Simplement, on commence à voir que des blogueurs courageux commencent à faire réagir des “officiels” du canal unijambiste 🙂

        2. Il en va de certains commentateurs comme du coronavirus: ils se reproduisent à vitesse grand V de blog en blog, toujours semblables à eux-mêmes, incapables de muter. Ce n’est plus une pandémie, mais un trou noir.

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