Vite, une économie durable sans émissions de carbone

De nombreux pays ferment leurs frontières, leurs entreprises et leurs lieux de villégiature pour éviter la transmission de l’épidémie de coronavirus.

Dimanche un article de journal annonçait qu’aucune compagnie aérienne ne résistera à la crise. C’est à priori une merveilleuse nouvelle,  car elles constituent actuellement un grand danger pour notre existence.

Les vols de plus en plus nombreux consomment énormément d’essence, émettent du CO2, et augmentent l’effet de serre.  Des graves catastrophes climatiques en découlent. Ces dernières années, nous avons connu des records de chaleur, des sécheresses, des inondations (Lausanne, Genève, Sion, Nyon, des milliers d’autres partout ailleurs) et des nombreux glissements de terrain.

Un jour prochain, nous verrons probablement des vagues de chaleur à 45°C, des rivières d’eau dans les rues, des tornades, et la mort de nos forêts ( décrits dans mes blogs précédents).
J’espère que ce jour-là l’épidémie sera passée et que nous pourrons nous réfugier dans des abris communs sans nous fuir les uns les autres et sans risque de contagion.  J’espère que ce jour-là, il y aura encore de la nourriture.

Nous devons agir rapidement pour  éviter ce Futur catastrophique.  Il est essentiel de réduire rapidement les émissions de carbone de l’aviation pour notre sécurité.

Dans ces circonstances, le directeur de Swiss demande à l’Etat Suisse d’entretenir cette compagnie nocive. C’est un réel scandale.  Les activités destructrices de l’aviation sont encore autorisées au nom de la liberté du consommateur. C’est  à mon avis une faille de notre législation, et les activités polluantes devraient être réglementées beaucoup plus sévèrement.

Aujourd’hui, partout sur Terre, les habitants sont confrontés à un danger, et leurs choix s’orientent vers l’achat de nourriture plutôt que vers  l’avion. L’humain a réellement besoin d’aliments plus que de vols long courrier, et aujourd’hui il en prend conscience. Et ce jour-là, on nous demande d’aider artificiellement à maintenir en vie une entreprise dangereuse pour nous. Non!

L’aviation doit être complètement reformée et ne devrait être soutenue que si elle permet une vie durable sur la Terre. Il y a plusieurs façons d’aborder ce problème. Des prototypes d’avions plus écologiques sont en développement. Les vols pour Madrid ne devraient pas inclure de changement à Londres; l’aviation pourrait être limitée aux vols sans escale, les vols ridicules Genève-Paris ou Genève -Zurich, devraient disparaître, remplacés par des trains ultra-rapides, et la compensation des dommages causés à la Planète devrait être inclue dans le prix du billet d’avion. Si le développement actuel de l’aviation continuait, nos enfants prendraient l’avion à 5 frs pour aller faire leurs courses chez Aldi Allemagne. Le vrai coût de ce trajet serait probablement la destruction de leur maison, ou des champs qui les nourrissent pendant un an.  Mais le changement climatique rendrait cela impossible avant, il est prévisible et prévu.

De nombreux domaines de l’économie devraient d’ailleurs être restructurés afin de permettre à la vie sur Terre de continuer. Les transports, la construction, la production de la viande et du plastique doivent diminuer. Le système ne pourrait pas continuer longtemps sans provoquer sa propre destruction catastrophique. Nous devons le dépoussiérer et le rendre viable et raisonnable.

Des branches entières de l’économie sont absurdes et devraient disparaître. De nombreuses personnes travaillent dans la publicité pour nous donner envie d’acheter des objets inutiles que d’autres produisent, transportent, pour lesquels sont construits des nombreux bâtiments.

Je propose que l’Etat n’aide que les entreprises à basses émissions de carbone, en privilégiant celles qui sont les plus utiles pour les citoyens. De nombreuses compagnies trouveront un moyen de s’adapter à ces exigences si elles y sont confrontées.

L’Etat devrait créer des emplois dans les secteurs cruciaux pour notre survie, l’alimentation, la médecine, l’énergie, la capture de carbone. dans le sol et dans la végétation.

Le temps de travail pourrait être sérieusement réduit, à une époque je proposais un temps de travail de base à environ vingt heures par semaine, avec éventuellement la possibilité d’en avoir deux.

Un revenu de base inconditionnel pourrait libérer certains de contrats précaires, de déménagements fréquents, de garde d’enfant compliquée, et repeupler des villages et des petites villes qui se vident faute de travail.

Il est bien possible que’à notre sortie de cette grippe nous trouvions le monde un peu différent. J’espère qu’il sera meilleur, organisé d’une façon plus durable. Nous devons maintenant mettre en place une nouvelle économie qui permettra notre survie sur la Planète.

 

Le mois de janvier le plus chaud de l’Histoire

Nous avons vécu un hiver plus doux que la normale. En Suisse, il a été le plus chaud depuis le début des mesures (Météosuisse). Il y a vingt ans environ, le mois de janvier apportait toujours des jours de vrai froid, de températures négatives, cette année les températures sont restées supérieures à zéro, excédaient parfois même dix degrés et les journées étaient souvent printanières.

Le mois de janvier 2020 a aussi été le plus doux que la Planète ait connu.

Réchauffement Janvier 2020 (jaune  < rouge < rose) James E. Hansen

En Janvier 2020, les températures les plus extrêmes ont régné dans le Nord de l’Asie et sur la Sibérie, le Nord-Est de l’Amérique a également connu des températures très élevées.

Les cerisiers ont fleuri en Suède, je crois me rappeler qu’en Suisse ils fleurissaient déjà en décembre. Le mois de février a aussi été très doux dans ces mêmes régions, et le deuxième plus chaud depuis le début des mesures (James Hansen).

Selon ses calculs, au cours des derniers cinquante ans, le mois de janvier est devenu beaucoup plus doux dans les régions tempérées du de l’hémisphère Nord, notamment dans le Nord-Est de l’Amérique, au Canada, où il régnait auparavant un froid spectaculaire, et dans l’Arctique.

Températures de Janvier 1970-2020 James E. Hansen Graphique de gauche: :Vert: températures des régions tempérées et Arctiques du Nord de la Terre, Rouge: Températures des régions tropicales, Bleu; températures des régions tempérées et polaires Sud de la Planète.  A droite la moyenne de ces changements pour la Terre.

La végétation réagit fortement à ces changements, les fleurs nous ont accompagné tout l’hiver.  Les roses fleurissaient encore en décembre, et les arbres fruitiers s’épanouissaient en décembre ou janvier.

 

Au cours d’hiver sans fortes gelées, les parasites et ravageurs des végétaux ne sont pas éliminés. Les hivers doux permettent aussi la prolifération de certains champignons nuisibles aux plantes, tels que l’oïdium. Le bourgeonnement précoce d’arbustes et fruitiers les expose aux gelées de printemps qui compromettent le développement des fleurs et les récoltes.

Le sol  et les roches qui dégèlent lors d’été de plus en plus chaud ne regèlent pas correctement lors de ces hivers doux, et la fonte du permafrost et l”effritement des montagnes pourrait accélérer.

Personnellement, je m’inquiète pour les arbres fruitiers, supporteront-ils longtemps des automnes et hivers de plus en plus doux?

Le réchauffement climatique est catastrophique pour la sécurité mondiale

Les experts militaires américains du climat ont publié un rapport sur les risques que le réchauffement pose pour la sécurité mondiale. Le sous-titre du rapport dit tout: ‘Les scénarios climatiques suggèrent un Futur catastrophique pour la sécurité’.

Le rapport détaille les conséquences des scénarios climatiques du GIEC, RCP 2.6, RCP 4.5, RCP 6 et RCP 8.5, décrites dans les rapports des agences de l’ONU et par la Banque Mondiale:

Un réchauffement climatique global entre un et deux degrés présente déjà une menace sérieuse. Au delà, le monde est menacé de catastrophes irréversibles. Des régions entières deviendront inhabitables à cause de températures extrêmement élevées.

L’Afrique

L’Afrique est exposée à réchauffement supérieur à la moyenne globale. Actuellement, elle subit périodes inquiétantes de sécheresses et d’inondation. A 1-2°C de réchauffement, l’Afrique est très menacée, bien de champs deviendront incultivables et les maladies se multiplieront sur le continent, ce qui accroîtra les risques de violence. Elle subira la désertification du Sahel et des vagues de chaleur extrêmes dans les régions équatoriales et dans le Sud. L’Afrique de l’Est est menacée par les typhons. Les conséquences sur la sécurité alimentaire d’une population déjà mal alimentée pourraient être graves. A plus de 2°C l’Afrique pourrait subir des crises humanitaires sévères.

Moyen-Orient et Asie Centrale

Le Moyen -Orient et l’Asie Centrale subiront des températures dangereusement élevées, des sécheresses, et des pénuries d’eau. Des températures très élevées, pourraient rendre ces régions inhabitables entre 2 et 4°C de réchauffement global.

L’Europe et la Russie

Les risques sont moyens à élevés, Le Nord de l’Europe en particulier est exposé à des forts changements, des températures très élevées, des sécheresses et des inondations, des vagues de chaleur extrêmes chaque été.  La région méditerranéenne subirait des vagues de chaleur extrêmes de trois mois chaque été. Les Pays-Bas et de nombreuses villes européennes sont menacées par une augmentation de niveau de la mer d’un mètre. La météo dangereuse menace l’économie européenne. A plus de 2°C, l’Europe subirait des sécheresses prolongées et la montée du niveau de la mer toucherait de nombreuses régions. Des migrations internes ainsi qu’un afflux de migrants d’autres continents sont probables.

Inde -Asie -Pacifique

L’Asie subirait des sécheresses et  des inondations graves. Au-dessus de 2°C, ces régions seraient frappées par une montée du niveau de la mer dévastatrice, des moussons extrêmes, des cyclones destructeurs, et la production alimentaire serait perturbée.

 

Amérique du Nord et régions boréales

Ces zones sont exposées à des dangers moyens à forts,  à des tempêtes, à des feux,  à la destruction d’infrastructure, et à des risques pour les institutions démocratiques.
Au delà de 2°C de réchauffement des vagues de chaleur extrêmes (je suppose à 50°C) pourraient toucher même les régions les plus froides.

 

Amérique du Sud, Caraïbes

L’Amérique du Sud subirait des changements des zones de précipitations, des migrations.
De nouvelles maladies pourraient se multiplier et menacent la production agricole. La production du café, du sucre et du soja est menacée lors d’un réchauffement important. Les poissons migreront vers des eaux plus fraîches.

Cette partie me semble sous-estimée ou vague. Actuellement, l’Amérique du Sud subit des sécheresses et des inondations catastrophiques, et les Caraïbes des ouragans dangereux. L’Amazonie est menacée et la région pourrait devenir aride  (dr).

 

Maintenant, nous vivrons ainsi.

En Europe, en Amérique du Nord et en Russie, nous courrons au moins des risques conséquents pour la société et les infrastructures humaines. Ailleurs, ces risques seront sévères. Dans le document, (p.10) se trouve une belle carte du monde qui représente les risques par région en rouge.

Le rapport prévoit aussi des conséquences sociétales négatives telles que la montée de l’extrême droite, de dictatures ou du narco-trafic. Il déclare que le monde doit agir ensemble pour limiter le réchauffement et résister aux effets qui se produisent déjà.

Ce rapport est basé sur les travaux du GIEC. Il prévoit les conséquences annuelles mais n’inclut peut-être pas les tempêtes et vagues de chaleur journalières qui pourraient augmenter les risques pour la vie, les infrastructures, et les cultures alimentaires. Le président du GIEC a dit lui-même déclaré à la COP25 que les conséquences du changement climatique sont actuellement plus graves que prévu. D’autres scientifiques estiment que le réchauffement pourrait progresser plus rapidement.

Communiqué de presse: https://climateandsecurity.org/a-security-threat-assessment-of-global-climate-change/
Rapport: https://climateandsecurity.files.wordpress.com/2020/02/a-security-threat-assessment-of-global-climate-change_nsmip_2020_2.pdf

La mer inondera les côtes

Actuellement, les glaciers de zones tempérées fondent rapidement,  les glaces du Groenland et et l’Antarctique diminuent aussi. Il y a un risque que des zones entières d’Antarctique fondent et accroissent le niveau des mers, de plusieurs mètres même (blog de la semaine passée).  Les conséquences seraient très importantes. La mer inonderait les deltas fertiles comme celui du Nil qui assure l’essentiel de la production alimentaire de l’Egypte, le delta du Mékong, un des plus grands producteurs du riz du monde. Des infiltrations d’eau salée apparaissent déjà dans ces zones et les paysans rajoutent de la Terre par-dessus leurs champs brûlés par le sel. Les infiltrations dans les champs et les forêts les stérilisent.

Le sel s’insinue déjà dans l’aquifère de Biscaine qui alimente la Floride en eau potable. Une montée importante du niveau de la mer inonderait totalement cette zone et la rendrait inhabitable.

Partout sur la Planète, des villages côtiers sont déjà inondés et s’effritent dans la mer. Les côtes subissent des glissements de terrain.  Les ouragans de plus en plus forts inondent les villes vulnérables, les vagues ont déjà doublé de taille et les inondations côtières se multiplient.  Le Bangladesh devient parfois une étendue d’eau à perte de vue, après des pluies abondantes  les terres disparaissent sous les eaux.

Si la montée du niveau de la mer s’accélère, ces effets seront beaucoup plus importants, les flots saperont des grandes falaises, les vagues déferleront sur des grandes zones et inonderont les terres cultivables.  Des inondations épisodiques auraient déjà des graves conséquences sur l’agriculture mais la mer recouvrirait les champs définitivement.

Une montée du niveau de la mer de plusieurs mètres inonderait les terres basses comme par exemple la Floride, la Camargue, une partie de la Belgique, des Pays Bas, du Danemark. de l’Angleterre, la plaine du Pô en Italie, et bien sûr Venise, qui subit déjà de nombreuses inondations.  Les tempêtes en bord de mer deviendraient de plus en plus dangereuses, la première s’aventurera de dix mètres à l’intérieur des côtes, quelques années plus tard à vingt mètres, puis à cinquante mètres, etc. La montée du niveau de la mer créerait d’innombrables réfugiés.

Elle aurait aussi des conséquences sur le cours des fleuves, provoquerait des débordements de ceux-ci et des remontées d’eau salée en amont. Le transport maritime serait probablement très perturbé ou impossible,  les ports actuels seraient inondés et la ligne des côtes changerait continuellement.  Il est peut-être possible de construire des ports adaptés à un niveau des mers de quelques mètres plus  élevé, ou à des mers mouvantes, montantes.

Quand faudra-t-il quitter les côtes? Les investissements dans ces zones devraient déjà être abandonnés, et les évacuations doivent être prévues. Puis des tempêtes de plus en plus dangereuses déferleront sur les côtes. La montée du niveau de la mer pourrait progresser différemment du réchauffement climatique, l’Antarctique-Ouest est déjà définitivement compromise selon certains scientifiques, et même si nous arrêtons le réchauffement, la montée du niveau de la mer continuera, mais plus lentement.

Photo Anna Miescicka
Photo Anna Miescicka (prise probablement de la fenêtre de sa maison !)

Lien sur un outil de visualisation de montée du niveau de la mer: floodmap

 

 

 

Une deuxième tempête exceptionnelle déferle sur la Suisse une semaine après la première

La semaine passée, la Suisse a été touchée par la tempête Petra.  Inhabituellement forte, elle a provoqué des vents très forts: les rafales ont atteint 129km/h à Thoune, 125km/h à Brienz, 112km/h à Evionnaz et 171 km/h en montagne (Association suisse des risques naturels).

C’était une des tempêtes les plus fortes de ces dernières années. Elle a arraché des arbres et provoqué des coupures de courant.

Une semaine après, la tempête Cliara, qui dévaste dimanche l’Angleterre et la Belgique,  pourrait nous amener l’équivalent d’un Lothar.

Il y a eu de nombreuses tempêtes étonnamment fortes ces dernières années, des événements qui ont arraché des arbres et provoqué des dégâts, dans plusieurs pays. J’en ai vu des dizaines, essentiellement en Europe.

L’augmentation de la température terrestre pourrait provoquer un brassage de l’atmosphère qui s’accompagnerait de vents très violents. Et cela pourrait s’aggraver à mesure que les températures montent, avec des conséquences destructrices.

Addendum lundi 10.02:

La semaine passée, la Croatie a été touchée par des rafales jusqu’à 270 hm/h.

Dimanche, un vent exceptionnellement fort a été mesuré en Californie, dans la Sierra Nevada 209 miles/h, plus de 300 km /h.  C’est un record. Il n’a jamais atteint des vitesses pareilles dans cette région, où les vents semblent donc s’intensifier.

Le Pacifique dans son ensemble exposé à des vents plus forts qui changent la circulation de l’eau dans cet océan.

Sam Carana a noté dimanche des vents très forts, de 430 km/h sur l’Atlantique-Nord et s’inquiète de leurs conséquences sur le réchauffement de l’océan et sur les émissions de méthane.

Addendum jeudi 13.02

Une troisième tempête en dix jours, Dennis, est annoncée en Suisse le 13 février.  L’ouragan suivant couve dans l’Atlantique Nord et atteindra l’Europe demain.  Je note ces intempéries à mesure qu’elles se produisent.  Les statisticiens confirmeront si elles sont exceptionnelles. La question essentielle est de prévoir jusqu’à quel point elles augmenteront ces prochaines années ou ces prochaines décennies.

 

Le réchauffement menace notre civilisation et la vie sur Terre (GIEC) et l’économie l’entrevoit

Le changement climatique est grave et les réductions d’émissions sont urgentes

A l’ouverture de la COP25 en décembre 2019, le président du GIEC a évoqué la gravité de la situation climatique. Il a rappelé que pour pouvoir stabiliser le climat, nous devons atteindre le maximum d’émissions de carbone en 2020 et les diminuer dès 2021. Pour le moment, elles augmentent toujours et ne semblent pas se stabiliser.

Selon lui, nous sommes clairement dans une crise. Les trois derniers rapports du GIEC indiquent que les impacts du réchauffement sont beaucoup plus sévères que les prévisions ne le supposaient. Par exemple, l’augmentation du niveau de la mer s’accélère, des écosystèmes clés deviennent beaucoup plus vulnérables, et le risque d’atteindre les limites de l’adaptation augmente. Ces limites incluent la production alimentaire, la disponibilité de l’eau, ainsi que la fonte des glaces au Groenland et en Antarctique qui inonderait les côtes de nombreux pays (rapport GIEC).   Nous pourrions voir bientôt des événements météo auxquels nous ne pourrons pas nous adapter, qui apporteront des graves dangers.  Nous avons besoin de réduire immédiatement les émissions de carbone. Si nous le faisons tout de suite, nous pourrons encore nous adapter au changement climatique de façon durable, sans coûts excessifs.

Le changement climatique menace la vie sur la Planète

Le changement climatique menace notre civilisation et la vie sur la Planète, il compromet donc aussi  les objectifs de développement durable de l’ONU. Nous risquons une augmentation brusque des températures (qui décuplerait l’intensité des catastrophes climatiques selon de nombreuses études dr), nous devons réduire immédiatement les émissions de carbone pour notre survie (en gras discours du président du GIEC accessible en anglais ici: YxNNE-5mmek).

Les aléas climatiques deviendront de plus en plus graves, le fonctionnement de notre civilisation sera de plus en plus perturbé et la vie sur Terre est menacée à moyen terme,

Les catastrophes climatiques pourraient provoquer à l’effondrement économique

Les analystes économiques commencent à prendre  en compte les risques climatiques, heureusement, car les prévisions qui ne les incluent pas sont totalement irréalistes.  Certains analystes sont un peu informés sur le changement climatique qui doit être pris en compte dans toute prévision d’avenir.  Ainsi, un rapport de la BIS (Bank for International Settlements, rapport) attire l’attention sur les risques climatiques  et un autre, de l’Université de Massachusetts, informe qu’une succession de catastrophes climatiques comme nous en voyons déjà maintenant pourrait bien provoquer un effondrement mondial (communiqué).

Leurs prévisions restent en deçà de la réalité.  Nous savons que les catastrophes climatiques vont augmenter, c’est une certitude. Nous ne pouvons prévoir où elles vont frapper, mais leur nombre peut être estimé. Il a été sous-estimé. Nous devons aussi rapidement réduire les émissions de carbone pour éviter que ces catastrophes ne deviennent extrêmement graves et qu’elles ne transforment la Terre en un désert invivable.

 

Réduisons les émissions de CO2 immédiatement

Actuellement, l’épidémie de coronavirus a provoqué la fermeture d’usines, une réduction de la consommation de pétrole, probablement une baisse de la consommation en Chine et, déjà, un problème d’approvisionnement en pièces détachées pour l’horlogerie suisse. Nous aurons bientôt des millions de ces petits problèmes d’approvisionnement. Gardons peut-être notre vieux téléphone, ordi, ou nos chaussures défraîchies dans un coin au cas où. Nous aurons aussi des ouragans, des tornades, des inondations et des vagues de chaleur dangereuses pour notre vie.

Nous devons repenser l’économie dans son ensemble pour qu’elle émette beaucoup moins de carbone, vingt ou vingt-cinq fois moins. La plupart des usines sur Terre devraient être arrêtées pour le climat,  qui est au moins aussi dangereux que le virus. Il faut aussi prévoir que la météo interrompra leur activité. Il faut peut-être faire une liste de produits nécessaires ou au moins vraiment utiles et assurer leur production. Les pièces détachées d’objets essentiels pourraient être produites à plusieurs endroits sachant qu’aucun n’est vraiment à l’abri du climat, ce qui augmenterait la résilience et réduirait la panique. L’économie devrait être planifiée sobrement pour les vingt ans d’urgence qui nous attendent. La Chine produit en fait l’essentiel d’objets pour toute la Terre et peut elle-même totalement changer sa production pour faire face au changement climatique.  Elle peut la concevoir écologique et résiliente. Nous pourrions aussi assurer une fabrication nationale d’objets de première nécessité.

 

Les méga-sécheresses s’étendent à des pays entiers

Traduit de l’article de Counterpunch de Robert Hunziker

Sécheresses exceptionnelles

Partout dans le monde, les méga-sécheresses frappent avec une férocité inédite depuis des décennies et, dans certains cas, depuis des siècles. Ce n’est pas une simple coïncidence si, à mesure que le réchauffement climatique s’accélère, les sécheresses deviennent plus vicieuses que jamais. Tout cela soulève la question logique de savoir quand les dirigeants mondiaux se réveilleront avec un plan d’action unifié pour atténuer les émissions de carbone, ou s’il est déjà trop tard?

Personne ne sait avec certitude si et quand il sera trop tard, mais il est clair que des sécheresses extraordinairement puissantes déciment des régions de la planète comme s’il n’y avait pas de lendemain.

Sécheresses australiennes

Un document de recherche australien s’est penché sur la question: “Reconstructions pluviométriques des saisons fraîches et chaudes sur plusieurs siècles pour les principales régions climatiques de l’Australie’, Union européenne des géosciences, vol. 13, numéro 12, 30 novembre 2017 par Mandy Freund et Benjamin Henley. Selon le titre de l’Université de Melbourne à propos de l’article: «Les sécheresses australiennes récentes pourraient être les pires en 800 ans.»

Cette étude, qui a identifié les «pires sécheresses en 800 ans», a été publiée deux ans avant la récente période de sécheresse accompagnée d’incendies massifs sur l’ensemble du continent… ce sont des conditions sans précédent… jamais enregistrées ou vues auparavant! Ainsi, nous envoyons un signal fort indiquant que le système climatique normalisé du monde est rompu, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle ère de «extrêmes climatiques de rupture torrides».

Selon le Bureau australien de météorologie: «Les données sont disponibles et 2019 a dépassé les graphiques des températures moyennes et maximales ainsi que les précipitations annuelles les plus faibles à travers le pays.» Selon le rapport, la température moyenne annuelle de l’Australie était de 1,52 ° C supérieure à la moyenne de 1961,890 de 21,8 ° C. Résultats: Un continent desséché s’est enflammé en incendies torrides. Curieusement, 1,5 ° C au-dessus de la période préindustrielle est la zone limite de sécurité signalée lors des dernières réunions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.

Amérique centrale ravagée par la sécheresse

Pendant ce temps, de graves sécheresses frappent le monde entier, par exemple, selon NBC News: “Ravagés par la sécheresse, les agriculteurs des zones rurales du Honduras et du Guatemala vivent au bord de la faim … le choix de l’Amérique centrale: priez pour la pluie ou migrez.” Sur la base de l’activité à la frontière américaine, les Centraméricains ont choisi l’option de migration, abandonnant tout espoir, en direction du nord. Alors que l’administration Trump rejette la légitimité du changement climatique / du réchauffement climatique, les forces du changement climatique poussent les éco-migrants vers les États. Selon le Programme alimentaire mondial des Nations Unies, comme pour l’Amérique centrale: «Cinq années de sécheresses récurrentes ont détruit les récoltes de maïs et de haricots, laissant les pauvres agriculteurs de subsistance dans le soi-disant couloir sec qui traverse le Guatemala, le Salvador, le Honduras et le Nicaragua en difficulté pour nourrir leurs familles. “

Chili en méga-sécheresse depuis 2010

Plus au sud, le centre du Chili est au milieu de ce que les scientifiques ont qualifié de «méga sécheresse», une période ininterrompue d’années sèches depuis 2010. La moitié du pays a été désignée «état d’urgence». Les agriculteurs font faillite. Selon Felipe Machado, directeur de l’Institut de résilience du Chili: «Nous parlons d’un processus de désertification plutôt que d’une sécheresse temporaire ou d’un problème d’absence de pluie.» (Source: le Chili déclare l’urgence agricole comme une sécheresse extrême frappe Santiago et ses environs, Santiago Times, 26 août 2019)

En l’occurrence, la définition de «désertification» est une étape avancée du changement climatique radical et une preuve convaincante que le réchauffement climatique dépasse le niveau de toutes les prévisions des dirigeants mondiaux. Sinon, ils auraient déjà mis en place un plan Marshall générique pour lutter contre le réchauffement climatique, mais ils n’en ont pas.

Brésil et Amazonie

En outre, au Brésil d’Amérique du Sud, «la série chronologique SPI-12 a montré que de 2011 à 2019, à l’exclusion de la région sud, les autres régions brésiliennes ont été exposées aux épisodes de sécheresse les plus graves et les plus intenses de presque 60 ans.» ( Source: Ana Paula MS Cunha, et al, Extreme Drought Events Over Brazil from 2011 to 2019, Atmosphere, 24 octobre 2019)

Malheureusement, la forêt amazonienne est également victime de la pire sécheresse du Brésil en 60 ans, qui en soi devrait être suffisamment alarmante pour que les principaux dirigeants du monde appellent une session d’urgence des Nations Unies, mais non, cet appel est silencieux. Hmm. Est-il possible que tous les dirigeants du monde ne soient pas éclairés au point d’ignorer la transition de la forêt amazonienne du «puits de carbone» à «l’émetteur de carbone», comme leurs centrales au charbon, mais sans autant de suie?

Moyen-Orient frappé par les pires sécheresses depuis 900 ans

Et selon la NASA, le cycle de sécheresse au Moyen-Orient de 1998 à 2012 a été le plus grave de 900 ans. Selon Ben Cook du Goddard Institute for Space Studies de la NASA, la sécheresse s’est poursuivie «dans certaines parties du Moyen-Orient». Pendant ce temps, l’ensemble des régions du Moyen-Orient et du sud de la Méditerranée se dessèchent plus rapidement que partout ailleurs dans le monde, ce qui est un de plus source d’éco-migrants en quête de subsistance.

Sécheresse et famine dans 14 pays d’Afrique

En outre, selon The New Humanitarian (juin 2019), une grave sécheresse en Afrique «laisse 45 millions de personnes dans le besoin dans 14 pays, ressentant les effets composés d’années de sécheresse». Un rapport de CNN World daté du 14 décembre 2019 indique que les chutes Victoria autrefois immenses, où l’eau tonnait au-dessus du précipice à la frontière du Zimbabwe et de la Zambie, sont presque sèches. Une sécheresse de plusieurs années a ralenti les chutes d’eau extrêmement puissantes à un peu plus qu’un ruisseau faible. C’est étonnamment décourageant et représentatif de sécheresses massives frappant durement, très durement les régions d’Afrique; qu’une des grandes chutes d’eau du monde se dessèche en dit long.

Asie et delta du Mékong

Dans une grande partie de l’Asie, la sécheresse devient la norme plutôt que l’exception.

Cette année seulement, selon les données de la Banque asiatique de développement basée à Manille, la sécheresse a été sévère au Laos, aux Philippines, en Thaïlande et au Vietnam, tandis que le Cambodge, l’Indonésie, la Malaisie et le Myanmar ont tous connu une sécheresse modérée. (China Daily News, 12 août 2019) Le Mékong, connu en Chine sous le nom de Lancang (alias: le Danube de l’Est), qui traverse cinq pays de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est, se transformant en Mékong long de 2 703 milles, a vu le niveau d’eau chuter de façon spectaculaire. Dans le nord-est de la Thaïlande, le fleuve est à son plus bas niveau en 100 ans. Selon des scientifiques chinois, les eaux glaciaires qui alimentent la rivière Lancang ont baissé de 80% en raison du réchauffement climatique.

Remarquablement, l’impact du réchauffement climatique commence tout juste à se montrer si visiblement et si perceptiblement que la monsieur tout le monde reconnaît sa menace. Alors que, dans le passé, le réchauffement climatique était apparent pour les scientifiques sur une période de plusieurs décennies; aujourd’hui, il est indéniablement apparent d’année en année, et des pays et des populations entières connaissent son implacabilité et sa dévastation totale.

Postscript: les gouvernements mondiaux prévoient d’augmenter les combustibles fossiles de 120% d’ici 2030, y compris les États-Unis, la Chine, la Russie, l’Arabie saoudite, l’Inde, le Canada et l’Australie. 

Repris et traduit (avec l’aide de google translate) de l’article de Robert Hunziker du 10 janvier 2020 sur Counterpunch, avec mes remerciements.

L’action pour le climat est justifiée par le danger et par l’urgence climatique

Activistes du Crédit Suisse

Toute la Suisse romande sait-elle déjà  que les activistes de LAC, Lausanne Action Climat, qui ont pastiché la pub du Crédit Suisse mettant en scène le joueur de tennis Roger Federer et qui ont occupé la banque  en y jouant un match de tennis ont été innocentés par le tribunal (article du Temps)?

Ils ont bénéficié de l’aide d’avocats et des témoignages de plusieurs experts du climat, membres du GIEC ainsi que du professeur Jacques Dubochet, prix Nobel de chimie.  Le canton de Vaud est en état d’urgence climatique depuis l’année passée.

Extraits du jugement:

Je reprends là une citation du jugement fournie par un ami: “La cour estime que la réalité et l’imminence du danger représenté par le changement climatique, la faiblesse et la lenteur des mesures politiques/juridiques, justifiaient l’acte incriminé”
“Seule la façon de procéder choisie (par les prévenus) pouvait avoir le retentissement nécessaire”, à savoir “attirer l’attention des médias” et “faire un lien clair avec la banque incriminée et la figure populaire de Roger Federer”, a poursuivi la cour.
Et le tribunal de conclure que les prévenus ont agi “de manière licite”. Mais il a souligné que le jugement résulte de la non-violence des manifestants et du fait que la manifestation a été courte et de faible ampleur, avec peu de risques de débordements.”

Le problème du CO2

Le tribunal a reconnu le problème climatique. Le climat est dangereux, les investissements dans les énergies fossiles sont nocifs pour toute la terre et pour toute l’Humanité.  Les lois actuelles permettent le fonctionnement d’entreprises polluantes et d’organismes financiers qui les encouragent alors même que leurs projets mènent aux pénuries alimentaires, à la destructions des bâtiments par les intempéries, aux vagues de chaleurs mortelles, aux catastrophes climatiques dangereuses, au chaos climatique. Le système actuel n’assure pas la sécurité des citoyens.   La désobéissance civile actée aussi par Extinction Rebellion (XR Lausanne) a pour but de démontrer l’absurdité de nos lois actuelles qui mettent nos vies en danger et empêchent un fonctionnement correct de nos sociétés futures.

La résistance

Dans des nombreux pays, les citoyens et les organisations écologiques portent cette affaire devant les tribunaux pour prouver que l’Etat ne protège pas efficacement les citoyens et pour l’obliger à le faire. Ce problème n’a peut-être pas été prévu dans les constitutions nationales. Précisent-elles explicitement que les gouvernements ne doivent pas détruire les conditions de vie des habitants du pays?  A-t-on même pensé à un tel danger?  Aujourd’hui, il nous guette et différentes stratégies inventives sont employées pour porter cette question devant les tribunaux et pour obtenir un jugement garantissant la sécurité des citoyens. Ainsi, les Pays-Bas ont déjà été condamnés à améliorer leurs mesures climatiques pour la sécurité de leurs citoyens.

J’espère que bientôt, les blocages de routes d’Extinction Rebellion, le blocage du port de charbon de bâle par Greenpeace etc,  les actions de la Grève du Climat , qui fait descendre massivement les jeunes dans la rue pour le climat depuis un an, et qui célébrera un an d’existence le 17 janvier (Lausanne), ou des grèves dans les entreprises polluantes, seront jugés comme les réponses correctes et justifiées face à trafic ou des industries polluantes dangereux pour nos vies. J’espère que les lois progresseront vite et que ces activités polluantes seront interdites. Le temps presse!

 

Vérités climatiques: commentaire sur la page contrevérités climatiques

Un des commentaires me demandait mon opinion sur le site contreveritesclimatiques. En résumé, le site contient essentiellement des informations fausses, et n’est pas du tout intéressant. Deux ou trois de leurs objections étaient des vraies questions il y a dix ou vingt ans et ont été résolues depuis. J’y réponds donc par quelques vérités climatiques.

Intérêts financiers

C’est vraiment une contrevérité, une cynique plaisanterie comme celle accusant Greenpeace de feux de forêt, de dire que des intérêts financiers déforment l’information pour propager l’idée du réchauffement. Des sommes colossales sont investies pour bloquer l’information sur le climat par les industries pétrolières, je cite les sources dans cet article qui oriente sur un site sérieux de réponse aux contrevérités Sceptical Science (enfin, je suis tout à fait sérieuse aussi).

L’inertie du système provient peut-être du fait que les membres de nos gouvernements sont souvent actionnaires de grosses entreprises à qui les mesures pour le climat nuiraient à court terme, et que toute leur carrière professionnelle a formés à ce système économique.  Cependant, même l’industrie (Bloomberg à la COP25) se rend compte qu’elle a intérêt à arrêter le réchauffement, parce qu’il cause déjà des destructions de récoltes, de stocks, de routes qui vont s’aggraver.

A mon avis on pourrait dire que toute somme investie dans la pub et le marketing d’objets polluants est un encouragement à la pollution, favorise le réchauffement climatique et  devrait être interdite.

Réchauffement et effet de serre

 

La Terre se réchauffe vraiment, la Suisse aussi. Le GIEC considère que le réchauffement suit ses prévisions, d’autres entrevoient une accélération supplémentaire. Il y a eu quelques années lentes après 2000, où la température de l’air ne montait pas, et là nous venons de vivre quelques années de réchauffement très rapide. L’eau des océans s’est réchauffée continuellement, et pour le prouver les poissons tropicaux et les coraux meurent.

Le gaz carbonique réchauffe l’atmosphère terrestre, comme prévu par les scientifiques il y a trente -quarante ans au moins.  La vapeur d’eau est réellement importante, mais à l’échelle planétaire et elle ajoute encore au problème. Le gaz carbonique crée l’effet de serre, augmente la température, ce qui augmente l’humidité de l’atmosphère. Cela a été correctement prévu. La vapeur d’eau renforce l’effet du gaz carbonique.

Les glaciers fondent plus vite qu’ils ne se forment

Naturellement la neige forme les glaciers Arctiques et Antarctiques dont la base avance vers les mers ou les plaines. Actuellement de nombreux glaciers s’écoulent plus vite que’ils ne se forment, la surface du Groenland fond de plus en plus l’épaisseur de la glace Antarctique et Arctique diminue.
On craint un effet de seuil: les glaciers sont bloqués par la roche et les plateformes de glace flottante, quand une de ces plateformes, Larsen B s’est brisée en 2002 les glaciers qu’elle bloquait ont accéléré de cinq-cent fois.  De nombreux glaciers ont en fait ‘les pieds dans l’eau’ et le réchauffement de l’océan fait fondre leurs bases.

Il y a plus d’ouragans destructeurs

Les ouragans se forment quand l’eau des océans dépasse 26°C. L’humidité atmosphérique permet la formation de plus grosses tempêtes. Des chercheurs des meilleurs universités du monde ont prouvé que le nombre d’ouragans les plus forts, destructeurs a triplé. Cette année, un cyclone s’est aventuré sur le Midwest américain. Le Mozambique et les Bahamas ont été frappés par des forts ouragans, le Japon aussi.

Nous vivons une période de réchauffement extraordinaire et dangereux

Les températures actuelles sont extraordinaires. L’organisation Météorologique Mondiale a annoncé il y a quelques années que nous sommes maintenant en territoire inconnu, des phénomènes atmosphériques inconnus jusqu’à présent peuvent se produire. L’année passée, il a fait 20°C en février en Angleterre. Des vagues de chaleur record se produisent déjà au printemps, ce qui pourrait causer plusieurs mois de chaleur et sécheresse. Le rôle du CO2 dans le réchauffement a été démontré dans des expériences de laboratoire (liste ici) et par satellite (Sceptical Science).

Et si le réchauffement provoquait des émissions de CO2?

Une des objections mentionne que selon les analyses des dépôts glaciaires, la montée des températures précède peut-être  du CO2 atmosphérique de quelques centaines d’années.  C’est possible.  Le gaz carbonique provoque certainement le réchauffement, mais celui-ci pourrait ensuite provoquer un dégagement supplémentaire, et la température monterait encore. J’espère que nous avons quelques centaines d’années, mais je n’en suis pas sûre parce que le réchauffement actuel est beaucoup plus rapide que les événements naturels passés.   C’est un point inquiétant.

Achetons mieux mais achetons moins

Chaque bien matériel provoque des émissions de carbone

Presque chaque achat provoque des émissions de carbone.  La culture du bois ou du coton occupe les champs et utilise de l’eau, des engrais chimiques et des machines agricoles.  L’extraction de matières premières consomme de l’énergie, leur transformation produit des rejets.  Toutes ces usines sont alimentées par des énergies fossiles, le transport produit des gaz à effet de serre, et les innombrables objets provoquent la construction d’entrepôts, de magasins et de routes.

Même leur consommation provoque des émissions de carbone, par exemple l’usage d’appareils électriques, le lavage des habits, la cuisson des aliments.

Une étude établit que les consommateurs, ou la consommation sont responsables de 60% des émissions de carbone et de 80% d’usage d’eau. Une grande majorité de ces émissions  est indirecte, causée non pas par le gaz carbonique émis par notre voiture, mais  par les biens de consommation.

La fabrication, le stockage et la distribution de ces objets sont sources de pollution. Les émissions de carbone, de matières premières et la consommation  d’eau sont généralement très proches. Les plus gros consommateurs de la Planète le sont pour ces trois ressources.  En général, toute  consommation d’objets matériels provoque des émissions de carbone et utilise de l’eau, selon Exiobase, une base de données européenne qui recense la consommation de ressources (Exiobase).

Le mode de vie occidental provoque le réchauffement

Une étude portant sur le mode de vie des Chinois a montré que leurs émissions de carbone augmentent rapidement à cause du développement des villes. Les habitants des campagnes utilisent des sources d’énergie polluantes, par exemple des vieux fours à charbon dans des maisons mal isolées,  mais achètent peu d’objets et d’habits. Les habitants des villes disposent de sources d’énergie plus performantes. Par contre, en s’enrichissant, ils achètent des habits neufs, des objets en plastique, de la nourriture en barquette plastique, des aspirateurs, etc.  Leur mode de vie plus aisé, et le nombre d’objets plus important qu’ils achètent provoque plus d’émissions de carbone, qui augmentent vite.

La taille de l’appartement limite aussi les achats, nos envies et nos idées s’adaptent à l’espace disponible. Une étude américaine a montré que les banlieues aisées émettent le plus de CO2 par habitant, et que ces émissions sont prévisibles selon le revenu, le nombre de voitures et la taille de la maison.   Il semblerait donc que de nos jours,  l’humain achète et pollue dès qu’il en a les moyens et la place.

Cette société de consommation a engendré le changement climatique, qui  devient rapidement dangereux, et dont les conséquences s’amplifieront jusqu’à menacer nos vies.  Nous devons donc changer, vite.

Des cadeaux écologiques

Nous pouvons choisir des achats plus écologiques, en bois, en tissu bio, sans piles.  Cependant leur fabrication, leur transport, les divers lieux par lesquels l’objet transite, nos transports, les emballages, la pièce supplémentaire, l’étagère, le produit de nettoyage spécifique et son meuble de rangement produisent maintes émissions de carbone.

Il semble bien plus écologique d’offrir un service, un massage, un concert qu’un objet, ainsi que de la nourriture. J’avais trouvé des calissons, des objets artisanaux, des marrons glacés, j’avais pensé à faire des beaux emballages en tissus qui dureraient des années, j’achète parfois des jouets de deuxième main.

J’aurais tendance à choisir un magasin responsable et à lui faire confiance sans tout vérifier personnellement. J’essaierai d’aller chez Helvetas qui a produit le premier T-shirt Bio et éthique du monde. Un guide de shopping éthique en Suisse Romande est compilé chaque année par Nicefuture.   Je connais aussi une famille chrétienne qui à Noël priait sans offrir de jouets, ce qui rappelle bien les véritables valeurs de Noël.   A l’opposé, il est possible d’offrir par oubli le même cadeau que l’année passée, recevoir le même objets à plusieurs exemplaires, de recevoir ce que  nous donnons, etc, etc.

Une étude américaine a proposé à ses participants d’acheter moins, ou de passer aux achats écologiques bio. La réduction du shopping, décidée en connaissance de cause, a rendu les participants plus heureux, et cela plus que d’acheter bio.  Ils achetaient peut-être  trop auparavant, pour leur budget, leur temps ou leur espace. Il semblerait que nous ayons besoin de beaucoup moins, et qu’au fond de nous, nous le savons,