Je ne vous apprendrai rien en vous expliquant que nos bâtiments sont responsables d’une grande partie de nos émissions de dioxyde de carbone, n’est-ce pas ? Je vais le faire quand même. Les bâtiments génèrent 39% des émissions mondiales1 de CO2. Ils le font de deux manières : d’abord par leur consommation d’énergie quotidienne (28%), mais également par ce que l’on appelle le carbone incorporé (11%). Ce dernier représente la somme de tout le CO2 généré pour produire et assembler les éléments d’un bâtiment jusqu’au produit final clé en main. Les principaux responsables de ce carbone incorporé important sont l’acier et le béton. Ils ont permis l’avènement de notre civilisation mais la mettent aujourd’hui en danger. Selon les Nations Unies, nous allons devoir construire 1 milliard de nouveaux logements dans le monde d’ici à 20252. Comment le faire sans provoquer la surchauffe la planète ? Les progrès observés ces dernières années en matière de recyclage de ces deux matériaux, et en matière d’efficience énergétique dans leur production, sont bien entendu parties intégrantes de la solution. Mais il y en une autre qui m’intéresse tout particulièrement et qui fait de plus en plus parler d’elle : remplacer le béton et l’acier par le bois, qui grâce aux nouvelles techniques d’assemblage de bois lamellé-croisé commence à faire sens, même pour les plus grands bâtiments du monde. Faisons-en ici le tour.