« J’appelle à une guerre nationale contre la pauvreté » nous disait en 1964 Lyndon Johnson, 37ème président des Etats-Unis. Au moment de son annonce, 19% de la population du pays vit dans la pauvreté. Si son programme fait rapidement effet, il va aussi vite stagner. Aujourd’hui, ce chiffre si situe aux alentours de 12%1. Mais ce n’est toujours pas une bonne nouvelle. Cela représente 40 millions d’Américains. L’indice de Gini du pays – qui indique le niveau d’inégalité de revenus – est parmi les plus hauts des pays développés. Et depuis la fin des trente glorieuses au début des années 1980, il augmente plus aux Etats-Unis que dans n’importe quel autre de ces pays2. Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie, vous l’expliquera mieux que moi dans son livre « The Price of Inequality » : cela est extrêmement néfaste pour la santé d’une société. Il existe plusieurs explications à ce phénomène d’augmentation des inégalités de revenus qui tournent entre autres autour du manque d’efficacité du filet social américain. Mais dans cet article, nous allons nous concentrer sur un autre aspect bien particulier : celui de l’instabilité financière de cette classe ouvrière dû au manque d’alignement dans le temps entre grosses dépenses et paiement du salaire. C’est un problème simple qui peut paraître anodin, mais il est l’un des points de départ d’un cercle vicieux dans lequel la pauvreté américaine s’engouffre trop souvent. Ce problème, Alexandre Kostecki, Erich Nussbaumer et Nico Simko ont décidé de l’adresser avec la mise sur pieds de leur néo-banque tout juste née : Clair. Explications avec Alexandre, co-fondateur et CFO de la start-up new-yorkaise.
Start up
Propriétaires & coworking : je t’aime, moi non plus
Par Alexandre Clemente et Julien Grange
WeWork est sur le point de devenir le plus important locataire privé de surfaces de bureaux de la ville de Londres, avec plus de 102’000 m2 sous contrat1. Ne serait-ce que dans le centre de la ville, plus de 230’000 m2 d’espaces de coworking ont ouvert leurs portes en 2017, portant le total à plus de 4% de l’état locatif total des surfaces de bureaux2. S’il est une tendance qu’aucun propriétaire ne saurait nier, c’est bien celle de la prolifération des espaces de coworking. Comme expliqué dans un précédent article3, ils représentent pour les travailleurs de la connaissance la même révolution que fût l’usine de Ford et Taylor pour les travailleurs manuels. Cette nouvelle vision de l’espace de travail semble attiser les convoitises de toutes les couches de l’économie et leur présence sur le marché de la location est en constante croissance. Ce qui est aujourd’hui intéressant d’observer est l’attitude des propriétaires face à ce phénomène. Jusque-là, la plupart de ces derniers s’étant lancés dans l’aventure l’ont fait simplement en louant leurs espaces à des opérateurs de coworking existants à travers des baux traditionnels de longue durée. Mais au fur et à mesure que le marché croît et murit, beaucoup d’entre eux – reluquant les retours attractifs des opérateurs – pensent à prendre le train en marche. British Land – un des plus importants propriétaires d’Angleterre – vient par exemple de lancer son propre opérateur: Storey4. Blackstone vient lui de devenir actionnaire majoritaire de TOG (The Office Group)5. Le choix est toutefois plus complexe qu’il n’y paraît. Intégrer le coworking à son portefeuille immobilier se décline en 3 stratégies bien distinctes et il convient de les passer une à une à la loupe avant toute prise de décision hâtive. (suite…)
Immobilier 2030 : Esquisse d’une disruption
23 juillet 2030, 7h30 du matin, le monde et son milliard de nouveaux habitants se réveillent de bonne heure et les jumelles Federer fêtent aujourd’hui leur 21ème anniversaire – nous a annoncé le grisonnant Darius dans le 19h30 d’hier soir. Autres nouvelles importantes, les premières voitures sans conducteurs ont emprunté vendredi dernier la flambant neuve traversée du lac et la ligne Léman Express célèbre ses 10 ans de mise en service. En cette année 2030, la viande est imprimée en laboratoire, les enfants apprennent à coder au jardin d’enfants, les carences alimentaires du corps humain sont surveillées par une puce implantée sous la peau, des drones arrosent les cultures, sauvent les blessés en montagne et effectuent des livraisons. Pensez-vous que notre rapport à l’immobilier n’a pas changé ? Dans ce climat de perpétuelle innovation, il serait légitime d’en douter. Si notre plus grande motivation vient probablement du fait de ne pas connaître le déroulement exact du futur, essayons-nous ici tout de même à peindre l’hypothétique tableau de l’immobilier 2.0. (suite…)
Dossier fintech : 6 start-ups à surveiller
50 milliards de dollars. C’est le montant investi ces 5 dernières années dans plus de 2’500 compagnies actives dans le domaine de la fintech à travers le monde. Ces pionniers des technologies financières repensent notre rapport à l’argent et – comme l’explique le consultant Accenture dans son récent rapport – redéfinissent la manière dont nous stockons, épargnons, empruntons, investissons, transférons, protégeons et dépensons nos précieux écus. Dans une de ses publications sur le sujet, le World Economic Forum affirme que « l’importance de l’impact de la fintech en tant que catalyseur de croissance est et sera difficile à nier. ». Les banques l’ont aujourd’hui bien compris et commencent à voir ces acteurs émergeants comme de potentiels alliés dans cette course folle à l’innovation. Où ces start-ups se trouvent-elles ? Qui sont-elles ? Que font-elles ? Faisons ici le tour de quelques étoiles montantes du secteur. (suite…)