Trouble de la personnalité borderline : 3 livres pour le comprendre

Le trouble de la personnalité borderline : un tueur invisible

Qu’une personne change facilement d’humeur et on la qualifiera de borderline. Qu’une situation s’annonce difficile à cause de facteurs susceptibles d’évoluer rapidement d’une manière imprévisible, et l’on déclarera le contexte borderline.

A l’inverse, on aura tendance à croire d’une personne qui souffre véritablement de TPB, qu’elle est capricieuse, qu’elle cherche à se rendre intéressante, qu’elle exagère ses souffrances, que c’est une comédienne ou une malade imaginaire. Si dans les deux premiers cas le mot borderline utilisé en tant que métaphore est recevable, en revanche nier la maladie d’une personne dont le trouble a été diagnostiqué relève de la maltraitance. En effet cette maladie difficile à dépister par les spécialistes, généralement invisible aux yeux du quidam, est une impitoyable tueuse.

TPB : un large panel de fonctionnements

Il existe un grand panel de personnes borderlines. Cela va des fonctionnantes maxi aux fonctionnantes mini.

Les fonctionnantes maxi sont capables de tromper leur monde. Un malade fonctionnant maxi peut tromper son entourage à 100%. Les fonctionnants maxi réservent leurs crises de colère et réactions inappropriées uniquement aux personnes les plus importantes de leur vie. De l’extérieur, rien ne semble indiquer qu’ils souffrent d’un trouble. Une invisibilité qui les dessert lorsqu’ils s’aventurent à révéler leurs incapacités à des non borderlines. Ces derniers mettront leurs dires en doute ce qui augmentera les sentiments d’impuissance et de détresse de la personne atteinte de TPB. Les maxi fonctionnants agissent en société tout à fait normalement. Les maxi peuvent même avoir une famille, des enfants, des loisirs, un travail gratifiant… mais ce semblant de normalité les épuise psychiquement ce qui met sans cesse leur vie en danger.

A l’autre bout de l’échelle les fonctionnants mini s’avèrent incapables de maîtriser leurs pulsions. Cependant, chez les uns comme chez les autres, les comportements à risques et le suicide sont fréquents. L’une des caractéristiques des borderlines, c’est qu’ils doivent « se faire du mal pour arrêter de souffrir » ce qui les mène à des agissements autodestructeurs. En effet, pour apaiser les démons intérieurs qui les torturent, ils-elles s’enliseront souvent dans des conduites dangereuses envers eux-elles-mêmes (et parfois envers les autres) : abus de substances diverses, alcool, anorexie, automutilation, boulimie, conduite automobile dangereuse, dépenses excessives, drogues, jeu, suicide, sexe à risque, violence domestique… Le 78% des personnes qui subissent un TPB feront une tentative de suicide au cours de leur vie et 10% en mourront. De toutes les maladies psychiatriques, c’est le trouble borderline qui tue le plus par suicide. Par ailleurs, les sujets ayant un TPB représentent jusqu’à 20% des patients hospitalisés en psychiatrie.

TPB: quand le genre influe sur la maladie

Le trouble de personnalité limite affecte autant les hommes que les femmes dans la population générale. En revanche, il existe une surreprésentation des femmes. C’est​ probablement dû au fait que le TPB se présente d’une manière différente que l’on soit d’un genre ou l’autre. La femme aura tendance à s’en prendre à elle-même au travers d’automutilations ou de troubles alimentaires. L’homme extériorisera davantage sa maladie avec des comportements violents envers autrui. La violence faisant, dans notre culture, partie des caractéristiques masculines, la pathologie s’en trouvera dissimulée.

Contrairement à ce que prétend une idée largement répandue, le trouble de la personnalité borderline est une vraie maladie répertoriée et largement étudiée. Ce n’est pas un mythe, un “délire” de psychiatre ou un diagnostic “poubelle”. Elle doit donc être prise très au sérieux. Pour mieux la comprendre j’ai sélectionné trois livres.

Le manuel du borderline

Le trouble de la personnalité borderline est une maladie bien réelle. Elle prive ceux qui en sont atteints du contrôle de leur vie et d’une reconnaissance de leur souffrance. Mettre en mots les tourments qu’elle inflige pour permettre aux malades et à leur entourage de la traverser, tel est l’objectif de ce manuel conçu par trois spécialistes des états limites. Le manuel du borderline, paru aux éditions Eyrolles, explique l’utilité d’un diagnostic, fait le point sur la recherche et livre des pistes et des outils pour vivre ce trouble d’une manière plus apaisée. Les auteurs, dont le professeur genevois Nader Perroud, ont conçu le livre comme un carnet de bord susceptible d’aider les borderlines à comprendre les mécanismes de leurs débordements, à se repérer dans les différents symptômes et à choisir la voie thérapeutique la plus appropriée.

Les textes sont à la fois pointus et faciles à comprendre. Les tests, que chacun peut faire, pour déterminer si l’on a ou non des traits borderline – ou d’autres maladies psychiques – m’ont particulièrement intéressée.

Ci-dessous, j’insère l’avant-propos rédigé sous forme de conte. Il est très pertinent pour expliquer, en une page, les différentes formes que peut prendre le trouble de la personnalité limite.

Borderline, à un compagnon disparu : un témoignage bouleversant

Anne-Catherine Ménétrey-Savary est née à Aigle. Enseignante au secondaire, spécialiste des médias et psychologue, elle a été active dans le domaine des addictions. Politicienne professionnelle, elle a siégé au Grand Conseil vaudois ainsi qu’au Conseil national. Ses nombreux atouts professionnels, son expérience de l’être humain et des addictions, ne l’ont pas empêchée de s’énamourer d’un homme borderline et de subir les diverses violences induites par la maladie de son amoureux. Dans Borderline, à un compagnon disparu, publié par les Éditions d’en bas, elle raconte avec pudeur et franchise ces vingt-cinq ans de relations intimes, dont quinze avec des hauts et des bas. Une histoire abrupte, contrastée et passionnelle qui se terminera par la disparition de celui qu’elle a tant aimé. L’évidence que l’on ne résout rien avec des « yakas » m’a interpellée. L’auteure, une intellectuelle intelligente et médiatisée, connue de tous dans le canton de Vaud et le reste de la Suisse, acceptera la violence de son conjoint avec amour et par amour, la maladie rendant – à ses yeux – acceptable l’inacceptable. Rien n’est jamais blanc ou noir. Entre les deux vivent des nuances grises, parfois même arc-en-ciel. Ce livre nous l’explique avec distance et tendresse, même si j’ai souvent eu envie de hurler « Laisse-le tomber ! Sauve ta peau ! Tant pis pour ton mec ! » Un texte magnifique écrit à la deuxième personne du singulier. Des mots qui s’adressent directement à un homme qui a préféré la mort plutôt que la douleur et la déchéance imposées par la maladie.

J’ai choisi l’extrait qui suit parce qu’il montre à quel point être déclaré inapte à travailler peut s’avérer inconfortable pour les personnes diminuées par une maladie psychique. De plus, les paragraphes incomplets en début et en fin de page, laissent entrevoir les problèmes causés par un état limite.

Les Borderlines

Une personnalité borderline, c’est quelqu’un-e qui est d’humeur changeante, qui a des émotions intenses et excessives. Malgré une intelligence parfois hors du commun, quand il s’agit d’elle-même, la personne malade souffre d’altérations de la perception et du raisonnement. Elle peut éprouver un sentiment d’abandon, de persécution, voire de vide. Co-écrit par Bernard Granger et Daria Karaklic, deux spécialistes du TPB, et paru aux Editions Odile Jacob sous un titre d’une inégalable sobriété, Les Borderlines montre que la violence et l’autodestruction ne sont pas une fatalité. Des solutions existent pour les surmonter. Les auteurs s’intéressent également aux causes, aux symptômes, aux conséquences et aux différents traitements qui peuvent aider le patient.

La page que je publie explique la manière dont une émotion négative peut submerger une personne borderline.

Sources :

  • Le manuel du borderline, Bernadette Grosjean, Martin Desseilles et Nader Perroud, éditions Eyrolles.
  • Borderline, à un compagnon disparu, Anne-Catherine Ménétrey-Savary, éditions d’en bas.
  • Les Borderlines, Bernard Granger & Daria Karaklic, éditions Odile Jacob
  • Fondation FondaMental Suisse
  • AAPEL: Association d’Aide aux Personnes avec un État Limite, borderline ou personnalité limite.
  • Bibliothèque de La Chaux-de-Fonds
  • Bibliothèque de Delémont

Dunia Miralles

Dunia Miralles est l'auteure de SWISS TRASH, roman culte sur les milieux de la drogue à la fin des années 1980, et d'INERTIE qui a été nominé pour le Prix de l'Académie Romande, le Prix du Roman des Romands et qui a reçu le Prix Bibliomedia 2015. Autres livres: MICH-EL-LE une femme d'un autre genre, et FILLE FACILE. FOLMAGORIES est un recueil de nouvelles fantastiques en hommage à Edgar Allan Poe, Andersen, Baudelaire ou Stephen King. ALICANTE, qui surprend par sa poésie en prose mise en musique par Monojoseph, est paru en librairie en avril 2018. LE BAISER D'ANUBIA est une suite de fragments et d'aphorismes. Des mots qui emmènent le lecteur dans l'esprit d'une personne atteinte du trouble de la personnalité limite (borderline).

12 réponses à “Trouble de la personnalité borderline : 3 livres pour le comprendre

  1. Très beau texte sur le TPB, merci Dunia Miralles. J’ai beaucoup appris! …et je me demande si l’on n’est pas tous, certes à intensité variable, un peu borderline?

    1. Tous borderlines? Non, je ne crois pas non.
      Certes, l’idée que nous sommes tous borderlines est très répandue mais non, par chance tout le monde n’est pas borderline.

      Cependant, si vous vous réveillez tous les matins en larmes après la moindre stimulation sociale vécue la veille (qu’elle soit agréable ou désagréable, il peut s’agir d’un agréable moment passé avec des amis, et pourtant… ) ; si vous avez une puissante envie de commettre des meurtres de masse dès que vous êtes face à ce qui vous semble une injustice ; si vous vous réveillez au milieu de la nuit avec d’horribles accélérations cardiaques, en sueur et le souffle court ; si tous les matins vous songez à sauter du balcon avec une corde autour du cou ; si des images violentes envahissent sans cesse votre pensée (meurtres, mutilations… ) ; si le stress ou les obligations désagréables vous font vomir au sens strict du terme, vomir n’étant pas ici utilisé comme une métaphore ( certain-e-s borderline vomissent tous les jours ) ; si vous vous jetez contre les murs pour apaiser votre mal-être ou que vous vous mutilez ; si vous êtes incapable d’avoir une conduite “dans les normes” en public ou que cela vous demande de tels efforts qu’ensuite vous sentez épuisé au point d’avoir envie de mettre un terme à votre vie ou de vous faire très mal ; si vous ne supportez pas l’autorité ; si la vie vous stresse au point que depuis votre adolescence vous prenez régulièrement – voire tous les jours – des anti-nauséeux en vente libre à la pharmacie afin de calmer les spasmes d’estomac qu’elle vous inflige et qui généralement finissent par vous faire vomir ; si au moindre regard de travers vous avez envie d’anéantir l’autre, qu’il soit pulvérisé par une bombe et que cette désagréable envie vous poursuit durant des jours sans que vous puissiez vous en défaire; si vos bonheurs sont explosifs au point que l’on ne cesse de vous dire, dans ces cas-là, “calme-toi, c’est sympa mais bon y’a pas de quoi” et que cette remarque systématique vous plonge immédiatement dans une terrible détresse avec des envies de destruction totale ; si vous êtes un insomniaque chronique ; si vous vous mettez constamment en danger avec des drogues, avec du sexe, de l’alcool ou en ayant de mauvaises fréquentations – j’en passe – ; si vous détruisez systématiquement chaque belle chose qui vous arrive ; si vous avez parfois l’impression d’être à côté de votre corps, comme si votre âme était à côté de vous, comme si votre corps était un mannequin ou une sorte d’hologramme ; si vous pensez que vous ne méritez pas d’être heureux et que chaque fois que vous êtes heureux l’idée de perdre ce bonheur vous stresse tellement que vous plongez dans une sorte d’état dépressif ; si vous répétez à l’infini des séries de chiffres, ou des poèmes ou tout autre chose de neutre afin de créer une barrière pour empêcher les pensées intrusives violentes de vous envahir ; si vous éprouvez une sensation de vide qui vous oblige à vous faire mal pour vous sentir vivant ; si parfois vous avez l’impression de vous retrouver dans un décor de théâtre comme si vous aviez soudainement été téléporté dans un autre espace temps et que la sensation perdure ; si vous tombez amoureux – ou si vous tombez dans une grande admiration – d’un-e inconnu-e qui n’en a rien à battre de vous et que cette personne envahit toutes vos pensées ; si une petite contrariété vous obsède au point que vous ne pouvez penser à rien d’autre durant des jours ce qui est très ennuyeux pour travailler – évidemment- surtout si l’on exerce un métier intellectuel qui demande une concentration totale ; si vous sautez d’une idée à une autre quand vous parlez et que les autres n’arrivent pas à suivre votre mode de penser ; si vous vous sentez constamment nul y compris lorsque vous faites une grande réalisation pour laquelle le monde entier vous trouve génial… Bon je m’arrête parce que je pourrais encore écrire trois pages de choses impliquant ce genre de sentiments… Donc, si vous éprouvez d’une manière très, très, rapprochée plusieurs de ces symptômes, alors oui, oui, peut-être souffrez-vous d’un trouble de la personnalité borderline, ou d’une autre maladie psychique. Ou de plusieurs à la fois. Il arrive qu’on les cumule tout en parvenant à faire semblant d’être presque “normal”, ce qui s’avère totalement épuisant, un épuisement qui mène à de grosses crises d’angoisse en privé.

      Je comprends votre remarque, car effectivement nous vivons comme des fous dans un monde fou qui semble s’emballer de plus en plus dans la folie. Dans ce monde, il est possible, en effet , que chacun se sente vaciller à un moment ou l’autre. Mais cela n’est quand même pas le véritable état limite des personnes qui vivent quotidiennement avec ces maux depuis quasiment toujours.

      Je n’aime pas beaucoup que l’on dise que tout le monde est borderline ( ou autiste, ou schizophrène, ou dépressif, ou bipolaire…) parce que cela peut sous entendre que les personnes empêchées de gagner leur vie à cause de leur handicap psychique, et qui reçoivent une rente AI ou une aide du service social (ou qui deviennent SDF dans d’autres pays) sont des abuseuses, des arnaqueuses qui profitent de la société, des fainéantes ou des larves qui manquent de volonté. Cela sous entend que lorsqu’on veut, on peut, puisque la plupart des gens travaillent et mènent des vies qui respectent les codes imposés par la société. Or, justement, la caractéristique des maladies psychiatriques c’est que NON! Les malades sont de vrais malades, avec de véritables troubles qui les entravent, qui les empêchent de s’adapter aux codes sociaux. Ils ne peuvent pas faire autrement que d’être que ce qu’ils sont. Ils n’abusent pas de la société. Ils composent avec. Pour la plupart d’entre eux, ce serait nettement plus confortable d’être intégré à la société plutôt que de vivre en dehors, tout en étant, en plus, stigmatisés. Mais ils ne peuvent pas. C’est tout.

      Avec toute mon amitié.
      Dunia Miralles

      1. Tout cela est terrorisant. Merci de le révéler. Mais pire : comment distinguer le vrai du faux? Adolphe Hitler était-il un vrai ou un faux malade borderline par exemple, il en avait des symptômes à vous lire?

      2. Merci pour cette importante précision, en effet tous pourraient se considérer Border Line un jour ou l autre car cet état peux traverser tout le monde. Vivre quotidiennement cette maladie reste un enfer et tellement d énergie dépend pour ne rien faire paraître…! Pour ne pas mettre mal à l aisé ceux que nous aimons. Le problème c est quand ça explose et que ça devient ingérable, mon dieu comme j en souffre❤️

        1. Merci à vous pour votre témoignage. Il est important que l’on sache enfin qu’il s’agit d’une véritable souffrance au quotidien et non de simples caprices de personnes mal éduquées.

    2. Croit moi je suis borderline est je suis rejeté par tous le monde je n’ai pas d’amis mes j’ai commeme la capacité de travailler mes humeurs sont très changeante est extrême mes surtout je suis souvent en colère je voit le monde en noir c’est comme si j’etait sous l’emprise de quelque chose la vie quand on est borderline se résume à souffrir est subir les moqueries des autres.

  2. Merci pour votre texte et sa suite aujourd’hui dans votre “op-ed”. Je confirme : même si nous avons tous, parfois, des comportements qui s’y apparentent, non nous ne sommes pas tous borderline. Mon fils a été, tardivement (18/19 ans), diagnostiqué car lorsqu’il était enfant ce trouble n’était pas encore référencé dans les manuels. Aucun professionnel que se soit de santé (psy) ou dans les diverses écoles qu’il a fréquentées n’a jamais tiré la sonnette d’alarme, pourtant il y avait de quoi..! Mais à l’époque, le trouble “à la mode” était le TDHA. Résultat : on lui a prescrit de la Ritaline, qui l’a transformé en zombie. En tant que parents, nous n’avons jamais reçu aucun soutien face à un problème qui nous laissaient complètement démunis faute de compréhension. J’espère qu’il en va autrement en 2021.

  3. Ça a commencé en 1982, j’avais 13 ans. Ça n’est qu’à 40 ans qu’un psychiatre m’a diagnostiqué borderline. Mutilations, drogue, tentatives de suicide, dépressions, dépenses incontrôlables, relations instables … On me voyait juste comme une adolescente difficile, et ensuite une adulte à problèmes.
    Il y a 15 ans, après un très gros choc, j’ai développé une fibromyalgie et un sfc. Depuis, je me suis entièrement renfermée sur moi même et j’évite toute interaction avec quiconque, car chaque regard, chaque mot mal interprétés, , qu’ils soient réels ou imaginés, me mettent dans des états de colère ou de tristesse démesurés.
    Il y a 3 ans, j’ai fait une crise psychotique qui m’a faite régressé. Depuis, je ne sors quasi plus de chez moi. La première vague de covid a été une bénédiction – quel silence merveilleux ! mais la suite m’a écrasé l’âme, l’inquiétude et la paranoïa des gens m’ont privé d’oxygène.
    Et mon psy a quitté la Suisse.
    Je suis à l’AI depuis 10 ans, et tous les jours je culpabilise de “profiter du système”.
    Récemment, je me suis inscrite à Exit, car je ne conçois pas de vieillir seule dans cette douleur.
    Merci pour votre article.

    1. Madame,

      Je vous remercie infiniment pour votre éclairant témoignage sur le trouble de la personnalité limite. A travers vos mots l’on mesure mieux à quel point le trouble de la personnalité borderline peut s’avérer handicapant.

      Meilleures salutations.
      Dunia M

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