Les méga-sécheresses s’étendent à des pays entiers

Traduit de l’article de Counterpunch de Robert Hunziker

Sécheresses exceptionnelles

Partout dans le monde, les méga-sécheresses frappent avec une férocité inédite depuis des décennies et, dans certains cas, depuis des siècles. Ce n’est pas une simple coïncidence si, à mesure que le réchauffement climatique s’accélère, les sécheresses deviennent plus vicieuses que jamais. Tout cela soulève la question logique de savoir quand les dirigeants mondiaux se réveilleront avec un plan d’action unifié pour atténuer les émissions de carbone, ou s’il est déjà trop tard?

Personne ne sait avec certitude si et quand il sera trop tard, mais il est clair que des sécheresses extraordinairement puissantes déciment des régions de la planète comme s’il n’y avait pas de lendemain.

Sécheresses australiennes

Un document de recherche australien s’est penché sur la question: “Reconstructions pluviométriques des saisons fraîches et chaudes sur plusieurs siècles pour les principales régions climatiques de l’Australie’, Union européenne des géosciences, vol. 13, numéro 12, 30 novembre 2017 par Mandy Freund et Benjamin Henley. Selon le titre de l’Université de Melbourne à propos de l’article: «Les sécheresses australiennes récentes pourraient être les pires en 800 ans.»

Cette étude, qui a identifié les «pires sécheresses en 800 ans», a été publiée deux ans avant la récente période de sécheresse accompagnée d’incendies massifs sur l’ensemble du continent… ce sont des conditions sans précédent… jamais enregistrées ou vues auparavant! Ainsi, nous envoyons un signal fort indiquant que le système climatique normalisé du monde est rompu, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle ère de «extrêmes climatiques de rupture torrides».

Selon le Bureau australien de météorologie: «Les données sont disponibles et 2019 a dépassé les graphiques des températures moyennes et maximales ainsi que les précipitations annuelles les plus faibles à travers le pays.» Selon le rapport, la température moyenne annuelle de l’Australie était de 1,52 ° C supérieure à la moyenne de 1961,890 de 21,8 ° C. Résultats: Un continent desséché s’est enflammé en incendies torrides. Curieusement, 1,5 ° C au-dessus de la période préindustrielle est la zone limite de sécurité signalée lors des dernières réunions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.

Amérique centrale ravagée par la sécheresse

Pendant ce temps, de graves sécheresses frappent le monde entier, par exemple, selon NBC News: “Ravagés par la sécheresse, les agriculteurs des zones rurales du Honduras et du Guatemala vivent au bord de la faim … le choix de l’Amérique centrale: priez pour la pluie ou migrez.” Sur la base de l’activité à la frontière américaine, les Centraméricains ont choisi l’option de migration, abandonnant tout espoir, en direction du nord. Alors que l’administration Trump rejette la légitimité du changement climatique / du réchauffement climatique, les forces du changement climatique poussent les éco-migrants vers les États. Selon le Programme alimentaire mondial des Nations Unies, comme pour l’Amérique centrale: «Cinq années de sécheresses récurrentes ont détruit les récoltes de maïs et de haricots, laissant les pauvres agriculteurs de subsistance dans le soi-disant couloir sec qui traverse le Guatemala, le Salvador, le Honduras et le Nicaragua en difficulté pour nourrir leurs familles. “

Chili en méga-sécheresse depuis 2010

Plus au sud, le centre du Chili est au milieu de ce que les scientifiques ont qualifié de «méga sécheresse», une période ininterrompue d’années sèches depuis 2010. La moitié du pays a été désignée «état d’urgence». Les agriculteurs font faillite. Selon Felipe Machado, directeur de l’Institut de résilience du Chili: «Nous parlons d’un processus de désertification plutôt que d’une sécheresse temporaire ou d’un problème d’absence de pluie.» (Source: le Chili déclare l’urgence agricole comme une sécheresse extrême frappe Santiago et ses environs, Santiago Times, 26 août 2019)

En l’occurrence, la définition de «désertification» est une étape avancée du changement climatique radical et une preuve convaincante que le réchauffement climatique dépasse le niveau de toutes les prévisions des dirigeants mondiaux. Sinon, ils auraient déjà mis en place un plan Marshall générique pour lutter contre le réchauffement climatique, mais ils n’en ont pas.

Brésil et Amazonie

En outre, au Brésil d’Amérique du Sud, «la série chronologique SPI-12 a montré que de 2011 à 2019, à l’exclusion de la région sud, les autres régions brésiliennes ont été exposées aux épisodes de sécheresse les plus graves et les plus intenses de presque 60 ans.» ( Source: Ana Paula MS Cunha, et al, Extreme Drought Events Over Brazil from 2011 to 2019, Atmosphere, 24 octobre 2019)

Malheureusement, la forêt amazonienne est également victime de la pire sécheresse du Brésil en 60 ans, qui en soi devrait être suffisamment alarmante pour que les principaux dirigeants du monde appellent une session d’urgence des Nations Unies, mais non, cet appel est silencieux. Hmm. Est-il possible que tous les dirigeants du monde ne soient pas éclairés au point d’ignorer la transition de la forêt amazonienne du «puits de carbone» à «l’émetteur de carbone», comme leurs centrales au charbon, mais sans autant de suie?

Moyen-Orient frappé par les pires sécheresses depuis 900 ans

Et selon la NASA, le cycle de sécheresse au Moyen-Orient de 1998 à 2012 a été le plus grave de 900 ans. Selon Ben Cook du Goddard Institute for Space Studies de la NASA, la sécheresse s’est poursuivie «dans certaines parties du Moyen-Orient». Pendant ce temps, l’ensemble des régions du Moyen-Orient et du sud de la Méditerranée se dessèchent plus rapidement que partout ailleurs dans le monde, ce qui est un de plus source d’éco-migrants en quête de subsistance.

Sécheresse et famine dans 14 pays d’Afrique

En outre, selon The New Humanitarian (juin 2019), une grave sécheresse en Afrique «laisse 45 millions de personnes dans le besoin dans 14 pays, ressentant les effets composés d’années de sécheresse». Un rapport de CNN World daté du 14 décembre 2019 indique que les chutes Victoria autrefois immenses, où l’eau tonnait au-dessus du précipice à la frontière du Zimbabwe et de la Zambie, sont presque sèches. Une sécheresse de plusieurs années a ralenti les chutes d’eau extrêmement puissantes à un peu plus qu’un ruisseau faible. C’est étonnamment décourageant et représentatif de sécheresses massives frappant durement, très durement les régions d’Afrique; qu’une des grandes chutes d’eau du monde se dessèche en dit long.

Asie et delta du Mékong

Dans une grande partie de l’Asie, la sécheresse devient la norme plutôt que l’exception.

Cette année seulement, selon les données de la Banque asiatique de développement basée à Manille, la sécheresse a été sévère au Laos, aux Philippines, en Thaïlande et au Vietnam, tandis que le Cambodge, l’Indonésie, la Malaisie et le Myanmar ont tous connu une sécheresse modérée. (China Daily News, 12 août 2019) Le Mékong, connu en Chine sous le nom de Lancang (alias: le Danube de l’Est), qui traverse cinq pays de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est, se transformant en Mékong long de 2 703 milles, a vu le niveau d’eau chuter de façon spectaculaire. Dans le nord-est de la Thaïlande, le fleuve est à son plus bas niveau en 100 ans. Selon des scientifiques chinois, les eaux glaciaires qui alimentent la rivière Lancang ont baissé de 80% en raison du réchauffement climatique.

Remarquablement, l’impact du réchauffement climatique commence tout juste à se montrer si visiblement et si perceptiblement que la monsieur tout le monde reconnaît sa menace. Alors que, dans le passé, le réchauffement climatique était apparent pour les scientifiques sur une période de plusieurs décennies; aujourd’hui, il est indéniablement apparent d’année en année, et des pays et des populations entières connaissent son implacabilité et sa dévastation totale.

Postscript: les gouvernements mondiaux prévoient d’augmenter les combustibles fossiles de 120% d’ici 2030, y compris les États-Unis, la Chine, la Russie, l’Arabie saoudite, l’Inde, le Canada et l’Australie. 

Repris et traduit (avec l’aide de google translate) de l’article de Robert Hunziker du 10 janvier 2020 sur Counterpunch, avec mes remerciements.

Les experts lient clairement les feux d’ Australie au réchauffement climatique

Je rapporte ici deux déclarations officielles sur les feux d’Australie, qui prouvent clairement que les feux sont dus au réchauffement climatique. Tout d’abord,  ces feux correspondent aux prévisions du GIEC, groupement  international d’experts du climat. Ils avaient prévu il y a plus de dix ans que les vagues de chaleur et les feux seraient plus fréquents et plus intenses. Dans leur 4ième rapport, en 2007, ils ont estimé que c’était quasiment certain. Ce document était public et très probablement connu du gouvernement concerné.

L’Académie Australienne des Sciences a récemment issu un communiqué où ils déclarent tout d’abord que ces feux  sont tout à fait exceptionnels. Ils atteignent une échelle sans précédent, nulle part dans le monde.   Ils rappellent aussi qu’il est scientifiquement prouvé que le réchauffement climatique conduit à une augmentation d’événements extrêmes  et que de nombreux aspects de la société Australienne devront s’adapter aux catastrophes futures. La construction, la gestion du sol, de l’eau, de la biodiversité devront prendre en compte ces changements et s’y adapter.

Selon eux, la bonne nouvelle est que le lien entre les feux et le climat est bien connu, compris et prouvé.

Ils déclarent aussi que l’Australie doit redoubler d’efforts pour limiter le réchauffement à 1,5°C.  Leur communiqué est clair et mesuré, et ne mentionne pas les plus sombres prédictions, selon lesquels les catastrophes climatiques pourraient assez vite s’aggraver.

Addendum le 16 janvier 2020:

Au moins une scientifique Australienne, Joëlle Gergis, se demande si nous avons déjà atteint le seuil au-delà duquel commencera un effet domino, les catastrophes telles que les feux de forêts en provoqueront des suivantes, dans quel cas des changements brutaux continueront à de produire au cours d’années et de décennies suivantes (opinion de Joëlle Gergis dans le Guardian).  D’autres experts ont déjà émis ces craintes.

Vérités climatiques: commentaire sur la page contrevérités climatiques

Un des commentaires me demandait mon opinion sur le site contreveritesclimatiques. En résumé, le site contient essentiellement des informations fausses, et n’est pas du tout intéressant. Deux ou trois de leurs objections étaient des vraies questions il y a dix ou vingt ans et ont été résolues depuis. J’y réponds donc par quelques vérités climatiques.

Intérêts financiers

C’est vraiment une contrevérité, une cynique plaisanterie comme celle accusant Greenpeace de feux de forêt, de dire que des intérêts financiers déforment l’information pour propager l’idée du réchauffement. Des sommes colossales sont investies pour bloquer l’information sur le climat par les industries pétrolières, je cite les sources dans cet article qui oriente sur un site sérieux de réponse aux contrevérités Sceptical Science (enfin, je suis tout à fait sérieuse aussi).

L’inertie du système provient peut-être du fait que les membres de nos gouvernements sont souvent actionnaires de grosses entreprises à qui les mesures pour le climat nuiraient à court terme, et que toute leur carrière professionnelle a formés à ce système économique.  Cependant, même l’industrie (Bloomberg à la COP25) se rend compte qu’elle a intérêt à arrêter le réchauffement, parce qu’il cause déjà des destructions de récoltes, de stocks, de routes qui vont s’aggraver.

A mon avis on pourrait dire que toute somme investie dans la pub et le marketing d’objets polluants est un encouragement à la pollution, favorise le réchauffement climatique et  devrait être interdite.

Réchauffement et effet de serre

 

La Terre se réchauffe vraiment, la Suisse aussi. Le GIEC considère que le réchauffement suit ses prévisions, d’autres entrevoient une accélération supplémentaire. Il y a eu quelques années lentes après 2000, où la température de l’air ne montait pas, et là nous venons de vivre quelques années de réchauffement très rapide. L’eau des océans s’est réchauffée continuellement, et pour le prouver les poissons tropicaux et les coraux meurent.

Le gaz carbonique réchauffe l’atmosphère terrestre, comme prévu par les scientifiques il y a trente -quarante ans au moins.  La vapeur d’eau est réellement importante, mais à l’échelle planétaire et elle ajoute encore au problème. Le gaz carbonique crée l’effet de serre, augmente la température, ce qui augmente l’humidité de l’atmosphère. Cela a été correctement prévu. La vapeur d’eau renforce l’effet du gaz carbonique.

Les glaciers fondent plus vite qu’ils ne se forment

Naturellement la neige forme les glaciers Arctiques et Antarctiques dont la base avance vers les mers ou les plaines. Actuellement de nombreux glaciers s’écoulent plus vite que’ils ne se forment, la surface du Groenland fond de plus en plus l’épaisseur de la glace Antarctique et Arctique diminue.
On craint un effet de seuil: les glaciers sont bloqués par la roche et les plateformes de glace flottante, quand une de ces plateformes, Larsen B s’est brisée en 2002 les glaciers qu’elle bloquait ont accéléré de cinq-cent fois.  De nombreux glaciers ont en fait ‘les pieds dans l’eau’ et le réchauffement de l’océan fait fondre leurs bases.

Il y a plus d’ouragans destructeurs

Les ouragans se forment quand l’eau des océans dépasse 26°C. L’humidité atmosphérique permet la formation de plus grosses tempêtes. Des chercheurs des meilleurs universités du monde ont prouvé que le nombre d’ouragans les plus forts, destructeurs a triplé. Cette année, un cyclone s’est aventuré sur le Midwest américain. Le Mozambique et les Bahamas ont été frappés par des forts ouragans, le Japon aussi.

Nous vivons une période de réchauffement extraordinaire et dangereux

Les températures actuelles sont extraordinaires. L’organisation Météorologique Mondiale a annoncé il y a quelques années que nous sommes maintenant en territoire inconnu, des phénomènes atmosphériques inconnus jusqu’à présent peuvent se produire. L’année passée, il a fait 20°C en février en Angleterre. Des vagues de chaleur record se produisent déjà au printemps, ce qui pourrait causer plusieurs mois de chaleur et sécheresse. Le rôle du CO2 dans le réchauffement a été démontré dans des expériences de laboratoire (liste ici) et par satellite (Sceptical Science).

Et si le réchauffement provoquait des émissions de CO2?

Une des objections mentionne que selon les analyses des dépôts glaciaires, la montée des températures précède peut-être  du CO2 atmosphérique de quelques centaines d’années.  C’est possible.  Le gaz carbonique provoque certainement le réchauffement, mais celui-ci pourrait ensuite provoquer un dégagement supplémentaire, et la température monterait encore. J’espère que nous avons quelques centaines d’années, mais je n’en suis pas sûre parce que le réchauffement actuel est beaucoup plus rapide que les événements naturels passés.   C’est un point inquiétant.

Achetons mieux mais achetons moins

Chaque bien matériel provoque des émissions de carbone

Presque chaque achat provoque des émissions de carbone.  La culture du bois ou du coton occupe les champs et utilise de l’eau, des engrais chimiques et des machines agricoles.  L’extraction de matières premières consomme de l’énergie, leur transformation produit des rejets.  Toutes ces usines sont alimentées par des énergies fossiles, le transport produit des gaz à effet de serre, et les innombrables objets provoquent la construction d’entrepôts, de magasins et de routes.

Même leur consommation provoque des émissions de carbone, par exemple l’usage d’appareils électriques, le lavage des habits, la cuisson des aliments.

Une étude établit que les consommateurs, ou la consommation sont responsables de 60% des émissions de carbone et de 80% d’usage d’eau. Une grande majorité de ces émissions  est indirecte, causée non pas par le gaz carbonique émis par notre voiture, mais  par les biens de consommation.

La fabrication, le stockage et la distribution de ces objets sont sources de pollution. Les émissions de carbone, de matières premières et la consommation  d’eau sont généralement très proches. Les plus gros consommateurs de la Planète le sont pour ces trois ressources.  En général, toute  consommation d’objets matériels provoque des émissions de carbone et utilise de l’eau, selon Exiobase, une base de données européenne qui recense la consommation de ressources (Exiobase).

Le mode de vie occidental provoque le réchauffement

Une étude portant sur le mode de vie des Chinois a montré que leurs émissions de carbone augmentent rapidement à cause du développement des villes. Les habitants des campagnes utilisent des sources d’énergie polluantes, par exemple des vieux fours à charbon dans des maisons mal isolées,  mais achètent peu d’objets et d’habits. Les habitants des villes disposent de sources d’énergie plus performantes. Par contre, en s’enrichissant, ils achètent des habits neufs, des objets en plastique, de la nourriture en barquette plastique, des aspirateurs, etc.  Leur mode de vie plus aisé, et le nombre d’objets plus important qu’ils achètent provoque plus d’émissions de carbone, qui augmentent vite.

La taille de l’appartement limite aussi les achats, nos envies et nos idées s’adaptent à l’espace disponible. Une étude américaine a montré que les banlieues aisées émettent le plus de CO2 par habitant, et que ces émissions sont prévisibles selon le revenu, le nombre de voitures et la taille de la maison.   Il semblerait donc que de nos jours,  l’humain achète et pollue dès qu’il en a les moyens et la place.

Cette société de consommation a engendré le changement climatique, qui  devient rapidement dangereux, et dont les conséquences s’amplifieront jusqu’à menacer nos vies.  Nous devons donc changer, vite.

Des cadeaux écologiques

Nous pouvons choisir des achats plus écologiques, en bois, en tissu bio, sans piles.  Cependant leur fabrication, leur transport, les divers lieux par lesquels l’objet transite, nos transports, les emballages, la pièce supplémentaire, l’étagère, le produit de nettoyage spécifique et son meuble de rangement produisent maintes émissions de carbone.

Il semble bien plus écologique d’offrir un service, un massage, un concert qu’un objet, ainsi que de la nourriture. J’avais trouvé des calissons, des objets artisanaux, des marrons glacés, j’avais pensé à faire des beaux emballages en tissus qui dureraient des années, j’achète parfois des jouets de deuxième main.

J’aurais tendance à choisir un magasin responsable et à lui faire confiance sans tout vérifier personnellement. J’essaierai d’aller chez Helvetas qui a produit le premier T-shirt Bio et éthique du monde. Un guide de shopping éthique en Suisse Romande est compilé chaque année par Nicefuture.   Je connais aussi une famille chrétienne qui à Noël priait sans offrir de jouets, ce qui rappelle bien les véritables valeurs de Noël.   A l’opposé, il est possible d’offrir par oubli le même cadeau que l’année passée, recevoir le même objets à plusieurs exemplaires, de recevoir ce que  nous donnons, etc, etc.

Une étude américaine a proposé à ses participants d’acheter moins, ou de passer aux achats écologiques bio. La réduction du shopping, décidée en connaissance de cause, a rendu les participants plus heureux, et cela plus que d’acheter bio.  Ils achetaient peut-être  trop auparavant, pour leur budget, leur temps ou leur espace. Il semblerait que nous ayons besoin de beaucoup moins, et qu’au fond de nous, nous le savons,

 

 

 

Climat, la croissance ou la vie?

La croissance, encore?

La Chine été récemment félicitée de ses efforts pour réduire ses émissions de carbone.

Actuellement, ce pays est confronté à un ralentissement de la croissance et il chercherait à la maintenir en lançant des nouveaux investissements et des nouvelles constructions. Cela provoquera malheureusement des émissions accrues de CO2.  Les incitations à la croissance se traduiront par un effet de serre plus dangereux.

C’est un très mauvais calcul. La construction de nouveaux entrepôts, des transports additionnels nous rapprochera dangereusement de catastrophes qui détruiront ces mêmes usines, entrepôts et routes. Lles nouvelles usines, aéroports, ports et routes accéléreront l’effet de serre et précipiteront leur propre destruction par les ouragans, les tornades ou les inondations.

Cela ne fonctionnera même pas à court terme. La politique de la croissance vise à nous faire acheter toujours plus,  et les pays développés sont  déjà inondés d’objets bon marché pour lesquels nous n’avons ni le temps ni l’envie.  Les pays en développement, eux, sont déjà touchés par des catastrophes climatiques qui s’aggraveront vite.

De nombreux experts, dont Pablo Servigne, estiment que nous nous trouvons dans une voie sans issue qui mène à l’effondrement.  Les signes de ralentissement économique sont soigneusement masqués. Depuis des années, l’Europe imprime de l’argent et l’injecte dans l’économie pour créer une illusion d’opulence, des emplois et nous pousser à acheter plus. Cet automne, les Etats -Unis ont aussi injecté de l’argent dans le système économique pour pallier au ralentissement de la production dans leur pays et aux demandes pressantes de leurs banques.

A se demander pourquoi les Chinois ne s’impriment pas de l’argent eux-mêmes, sans empoisonner leur air et leur sol, au lieu de vendre leurs produits aux américains pour les sommes que ceux viennent d’injecter dans le marché.

La Chine a déjà réalisé récemment des constructions pharaoniques telles qu’une aéroport inutile qui n’accueille que cinq vols par jour, et a déjà trop présumé de la croissance. De nombreux pays sont assez développés, ont assez construit, et pourraient bien s’en satisfaire.

 

Une économie écologique, des objets durables

Finalement de nombreux économistes sont conscients que nous devons résoudre le problème du climat pour survivre.  Plus de 630 investisseurs, dont Michael Bloomberg, qui gèrent ensemble 37 trillions ont appelé à des solutions hier à la COP25,

Le mieux serait de réduire la production d’objets plastiques à bas prix et à courte durée de vie.   Cela vaudrait mieux que de réduire la consommation d’énergie d’usines d’objets jetables, qui génèrent des nombreux transports et la constructions d’entrepôts et finissent vite à la poubelle, ou que d’en construire plus.

Je me demande ce qu’il adviendrait des émissions des Etats-Unis si l’Asie de produisait que des objets durables, écologiques, et  à longue durée de vie. Les émissions de carbone des pays producteurs, mais aussi des pays consommateurs seraient réduites. Les transports et la construction d’entrepôts, ainsi que les déchets du pays diminueraient beaucoup.

Maintenant que l’addiction au shopping est créée, les consommateurs achèteraient peut-être même toujours des T-shirts à cent dollars au lieu d’un dollar pièce.

A l’épreuve des ouragans

Nous vivrons bientôt des événements impressionnants, pour certains totalement inconnus de l’Homme. De nombreuses usines, routes ou entrepôts seront détruits par les tornades, les inondations, les glissements de terrain, la grêle, la foudre ou les ouragans.

Les nouvelles constructions ne dureront peut-être pas très longtemps. Avant tout investissement, il faudrait vérifier la viabilité climatique du projet, et ne construire plus que des  bâtiments à l’épreuve des ouragans.

Identifier les régions sûres

C’est certainement le moment aussi d’établir quelles zones sont en danger de catastrophe climatique. On pourrait réaliser par exemple une carte des zones exposées en rouge et en jaune.  Les zones le plus en danger apparaîtraient en rouge, les zones moyennes exposées en jaune. Il est trop risqué et trop coûteux de lancer des nouveaux projets dans les régions rouges, et les évacuations doivent déjà être prévues.   L’expérience de ces dernières années suggère que les destructions pourraient rapidement s’étendre aux régions moyennement exposées.

La Chine doit, d’urgence, protéger sa population des catastrophes climatiques et de la pollution.

Il serait prudent de destiner les usines les moins exposées au destructions climatiques  à la production de bien utiles de qualité, de façon écologique et les autres seraient peut-être graduellement abandonnées. Cela éviterait des pénuries graves à l’avenir.

Une production écologique, et des emplois utiles

L’Europe vient de déclarer l’état d’urgence climatique. Elle pourrait donner une impulsion en exigeant la durabilité des produits, en limitant le coût CO2 d’un produit par année d’utilisation. La location -vente où le consommateur payerait un aspirateur 10 ou 20 frs (euros) par année devrait être généralisée. Elle pourrait rapidement attirer les consommateurs à budget serré, et le vendeur mis face à l’obligation de remplacer un produit défectueux s’orienterait rapidement vers la qualité.  Le consommateur ne peut pas forcément se documenter sur la qualité de tous les produits avant de les acheter.  En Suisse, un objet défectueux est généralement immédiatement ramené au vendeur et remboursé. Des journaux et émissions d’information de consommateurs permettent parfois un choix éclairé. Le vendeur choisit la qualité pour éviter des problèmes incessants.

L’Europe ne devrait pas injecter de l’argent dans la publicité d’entreprises qui auront des conséquences nocives pour la population, mais créer des emplois utiles, dans la santé, l’éducation, l’agriculture écologique, la récupération, le recyclage. L’aide aux banques pourrait-elle être assortie d’une condition  de non-nocivité pour la population, par émissions de CO2 ou la pollution occasionné, des crédits offerts par ces banques? Nous devrions tout simplement interdire les activités et produits dangereux pour la vie sur Terre.

J’espère que les investisseurs, informés et de plus en plus conscients de la gravité de la situation climatique,  privilégieront aussi les objets et les modes de production durables et écologiques.

La Banque Mondiale qui publie des rapports éclairés sur le danger du climat devrait aussi abandonner le dogme de la croissance, impossible sur une Planète finie, et proposer une autre économie durable et assurant la survie de l’Humanité.

 

Les incendies des forêts tropicales sont criminels. Nous pouvons encore les sauver.

Une lettre ouverte de plusieurs chercheurs publiée dans le journal Science cette semaine attire l’attention sur la disparition rapide de la  forêt de Chiquitano en Bolivie. Celle-ci s’étend vers l’Est de Santa Cruz, jouit d’un climat assez sec, et abrite une flore et un faune variées.

Elle est consumée par des incendies qui embrasent essentiellement sa lisière, mitée par la déforestation. De nombreuses preuves indiquent que ces incendies sont causés par l’Homme.  Le gouvernement bolivien actuel de Morales désire étendre la surface consacrée à l’agriculture, et la production des biofuels et légalise la déforestation. A ce rythme, la Bolivie pourrait perdre ses forêts vers la moitié du siècle, ce qui compromettrait le climat, le cycle hydrique, et l’agriculture du pays. Des chercheurs de plusieurs universités appellent à protéger la forêt et les écosystèmes et à privilégier l’agriculture durable.

Ailleurs aussi, les feux de forêts sont le fait de l’Homme. En Indonésie, d’immenses incendies sont provoqués par la déforestation pour la création de plantations d’huile de palme, en Amazonie ils coïncident avec la prise du pouvoir par Jaïr Bolsonaro, qui veut clairement privilégier le développement économique au dépens de la forêt. Les brasiers se multiplient, le fonctionnaire chargé de la protection des Indiens a été assassiné, l’Amazonie et ses habitants semblent très menacés.

La jeune Vanessa Nakate qui manifeste pour la sauvegarde de la forêt du Congo en Afrique, une des plus grandes du monde, communique que celle-ci est aussi la proie d’incendies d’origine humaine. En RDC, la déforestation a doublé au cours des cinq dernières années (Climate Focus, rapporté par le Guardian). Ce pays est déjà frappé par le réchauffement climatique et subit justement de graves et mortelles inondations.

 Si les feux de forêt sont allumés par l’Homme, ils ne sont pas une fatalité. Nous pouvons cesser demain.  Ils pourraient être arrêtés par une politique efficace, par des lois adéquates ou des encouragements financiers. Les forêts pourraient même être étendues par la reforestation des zones défrichées récemment et succombant ainsi rapidement à l’aridité.

Les forêts captent le gaz carbonique, adoucissent le climat local, abritent une incomparable biodiversité, attirent les pluies, et protègent les sols. Sans elles, le sol s’appauvrit rapidement, le dégagement de CO2 et le réchauffement pourraient s’accroître. Aujourd’hui, nous en avons besoin pour sauver l’Humanité. Nous pouvons le faire.

Les catastrophes climatiques frappent les cultures. Préparons-nous aux années à venir!

Le climat menace les cultures

Le climat change et nous ne pouvons plus escompter les conditions de culture habituelles.  Les vagues de chaleur, à des périodes inhabituelles, les sécheresses et les inondations nuisent à la production agricole.

En 2019, un cyclone a causé des inondations dans le Midwest américain,  le delta du Mékong et l’Australie ont souffert de  sécheresse. Ces régions sont de grands producteurs alimentaires mondiaux. Les récoltes conservées dans les entrepôts du Midwest ont été détruites et en octobre 2019, une vague de froid a précocement mis fin aux cultures. Les atteintes aux récoltes dans plusieurs états prennent les proportions d’une catastrophe naturelle aux Etats-Unis cette année. Ce type d’événements va s’aggraver, la météorologie suggère par exemple qu’il y a des risques de sécheresse simultanée en Europe et en Amérique du Nord qui causeraient des dommages aux récoltes de ces deux régions. La mer s’infiltre déjà dans le delta du Mékong et du Nil.

Les cultures ressentent les effets du changement climatique, à des nombreux endroits les printemps deviennent trop chauds pour le blé, les tomates prolifèrent en Suisse, et il est tout à fait raisonnable d’introduire des cultures de pays chauds ici.  Les récoltes habituelles par contre, ne sont plus assurées.

Le GIEC considère que le climat créera un risque sérieux pour la production alimentaire dans la deuxième moitié du siècle, mais les effets se sont déjà sentir aujourd’hui. Et le réchauffement pourrait progresser rapidement.

Le manque d’eau et la chaleur ont causé la plus grande famine de l’Histoire en Afrique en 2015-2016. Actuellement, une importante sécheresse affecte 11 millions de personnes dans le Sud de l’Afrique, et pourrait perdurer ces prochains mois. Une sécheresse sévère qui nuira aux cultures est aussi annoncée en Thaïlande, au Cambodge, au Laos et au Vietnam pour prochains trois mois.   La production alimentaire devient imprévisible et aléatoire et le sera de plus en plus.  Les transports seront plus difficiles, et la chaleur rendra le travail pénible.

 

Réserves et fin du gaspillage

Nous devons nous organiser pour cette période de changement. Il faut nous inspirer des  périodes de guerre pour les catastrophes à venir. Nous devons créer des stocks alimentaires  pour assurer l’alimentation d’urgence pendant plusieurs années, dans la mesure du possible de légumineuses qui cumulent plusieurs bienfaits: l’enrichissement naturel des sols en azote, l’apport de protéines pour les humains, et peu d’émissions de CO2. Le gouvernement devrait commander aux agriculteurs la production écologique de réserves.

Nous devons récupérer et conserver les surplus, et si possible créer des stocks alimentaires planétaires pour dix ans.

Nous pouvons optimiser la consommation de notre production alimentaire.

Je crois que le gaspillage alimentaire est largement sous-estimé. Une partie des récoltes reste dans les champs, une partie est perdue dans le stockage et le transport, d’autres périment sans trouver d’acheteur, d’autres encore sont gaspillés dans nos restaurants ou notre frigo, ou mangés uniquement pour éviter le gaspillage.

Maintenant, la production alimentaire diminue sur Terre et les perturbations vont aller croissant. Nous devons nous adapter maintenant, et mettre en place de nombreuses solutions pour éviter le gaspillage et optimiser l’utilisation des aliments existant.

 Plus de produits végan

La production de viande est aussi un gaspillage énorme, qui permettrait de nourrir plusieurs personnes. Les aliments végétariens ou végan sont plus répandus mais toujours produits à petite échelle. Je suis choquée d’acheter mes saucisses ou burgers de tofu à 5 frs les deux pièces, alors que le poulet et les saucisses de porc sont bien moins chers. Le contraire est correct, la production et la conservation de la viande consomment plus d’énergie, de ressources, et de travail humain. L’alimentation végétalienne pourrait nourrir l’Humanité, et elle pourrait être bon marché. Il faut mettre en place des systèmes de production en masse de produits végétaux qui concurrencent efficacement la viande.

Pour faire face aux pénuries alimentaires à venir, il faudrait à la fois que les vaches suisses soient nourries localement, sans pour cela défricher l’Amazonie, et au niveau international il faudrait inscrire dans les lois que les champs servent à nourrir les humains et à assurer les conditions de base permettant leur survie. La production de céréales devrait être prioritairement réservée aux humains, et non pas au bétail.

 

Quelques conséquences du climat en 2018 du rapport Lancet Countdown 2019

Le journal Lancet a publié son rapport annuel sur la santé et le climat, intitulé le ‘Lancet Countdown’. Il inclut des statistiques mondiales sur les événements de 2018, dont je vais citer quelques points:

Vagues de chaleur

Les vagues de chaleur ont touché un nombre record de personnes,  220 millions de jours de canicule par personne ont été enregistré sur la Planète (Une personne qui subit une vague de chaleur d’une semaine est donc comptée sept fois). Le Japon, l’Inde et le Nord de l’Europe ont été fortement touchés. 

Le nombre d’unités d’air conditionné dans le monde a plus que doublé.  L’air conditionné  diminue la mortalité de 23%, mais augmente le réchauffement climatique et la chaleur urbaine, qui frappe d’abord les travailleurs physiques à l’extérieur. L’usage intensif lors des canicules comporte un risque de coupures d’électricité le jour où il fera 50°C dehors. Je me demande si des abris sous-terrains seraient une solution. 

Le Lancet déclare que les populations plus âgées que 65 deviennent vulnérables dans toutes les parties du monde.  Jusqu’à présent, l’augmentation de ce risque s’est surtout produite en Asie et en Afrique, mais l’Europe demeure la plus exposée aux changements futurs. Les maladies cardiovasculaires et le diabète augmentent le risque pour les européens.

Sécheresse

Les sécheresses ont significativement augmenté dans toutes les régions du monde (les 6  régions OMS) .  Une augmentation réelle a donc eu lieu. Le Brésil a subi  une année (12 mois) de sécheresse. 

Feux

La population de la plupart des pays du monde (152 pays sur 196) est plus exposée aux incendies. C’est surtout le cas en Inde, en Chine, au Congo, en Irak et au Mexique.  

Agriculture

Le rendement potentiel du soja, du maïs et du blé d’hiver a baissé au niveau mondial en 2018., ce qui aura des conséquences sur la faim dans le monde.

Pluies intenses

Les pluies intenses augmentent le plus en Amérique du Sud et l’Asie du Sud -Ouest. 

Mon commentaire

L’article mentionne ensuite de nombreux risques auxquels les enfants pourraient être  exposés à 4°C de réchauffement, des risques d’allergie et de malnutrition. Je suis surprise de ces prévisions. Il faut savoir que cela signifie 8°C en moyenne de plus en Europe et sur des nombreux continents, avec des vagues de chaleur qui monteraient plus haut, jusqu’à 50°C. La production alimentaire diminue déjà, et serait très perturbée par ces températures. A mon avis, nous risquons tout simplement la mort de faim. Les catastrophes climatiques pourraient aussi être extrêmement graves et nombreuses. De nombreux spécialistes estiment que 4° de réchauffement auraient des conséquences dévastatrices sur la Planète.  Voir mes blogs précédents:

 4°C pourraient causer la mort de 6 milliards de personnes 

Le non-respect de la COP21 serait plus grave qu’un génocide

https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(19)32596-6/fulltext

https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(19)32596-6/fulltext

Appel des onze mille scientifiques à l’urgence climatique

Récemment, plus de onze mille scientifiques ont rédigé une lettre ouverte au monde entier.  Ils déclarent que nous sommes face à une urgence climatique. Tout en reconnaissant les progrès de Rio, du protocole de Kyoto et de la COP21 de Paris, ils avertissent que  les gaz à effet de serre augmentent vite et que leurs effets s’aggravent rapidement. Des souffrances sans nom pourraient en découler pour l’Humanité (voir mes blogs précédents pour les détails dramatiques).

Les scientifiques remarquent des nombreux signes inquiétants sur la Planète. L’augmentation de la population, du cheptel, de la consommation de viande par personne, ainsi que de l’aviation, de la déforestation et des émissions de CO2 qui provoquent une augmentation rapide de l’effet de serre.

Selon eux, la crise climatique est causée par les émissions de carbone  des populations aisées de la Planète.  Celles-ci augmentent, les glaces fondent, les incendies, les catastrophes climatiques augmentent. La crise climatique est plus rapide que prévue et menace les écosystèmes et le destin de l’Humanité.

Les points de basculement sont très inquiétants et pourraient causer un changement climatique incontrôlable, beaucoup plus fort qu’actuellement. Un réchauffement d’apparence anodine peut mener à la mort des forêts tropicales, à la fonte de la glace sur la mer Arctique,  au dégagement de méthane du permafrost, ce qui pourrait au final transformer la Terre en Planète Venus, après plusieurs étapes telles que des tornades en Suisse puis l’ébullition des océans (James E. Hansen). Je dois dire que ces dangers deviennent de plus en plus réels chaque année. Nous pouvons et devons les combattre maintenant.

Les scientifiques signataires proposent plusieurs axes:

Energie

Le monde doit vite mettre en place des mécanismes d’efficacité énergétique et remplacer les énergies fossiles par des énergies renouvelables bas carbone, et d’autres sources d’énergie propre.
Le développement de la capture de carbone, par des techniques naturelles et chimiques doit continuer.

Polluants à courte durée de vie

Nous devons vite réduire les émissions de polluants à courte durée de vie, le méthane, la suie et les HFCs. Cela pourrait éviter les boucles rétroactives et un climat incontrôlable.

Nature

Nous devons protéger et restaurer les écosystèmes. Il est essentiel de protéger la biodiversité et de développer la reforestation et l’afforestation.

Alimentation

L’alimentation doit être basée sur des produits végétaux, nous devons limiter  le gaspillage alimentaire et la perte de carbone du sol lors des labours.

Economie

Au niveau économique, nous avons besoin d’une économie zéro carbone qui prend en compte la dépendance de l’Homme de la Biosphère et des directives qui permettent de la mettre en place.

Population

La population de la Terre qui augmente encore doit être stabilisée. Les scientifiques suggèrent  de faciliter l’accès au planning familial et d’éduquer les filles.

https://academic.oup.com/bioscience/advance-article/doi/10.1093/biosci/biz088/5610806

La mort des géants: Près de la moitié des grands arbres de la Sierra Nevada américaine ont péri en 2015 et 2016

Les forêts dans toutes les région du monde, en Amazonie et au Congo tropicaux, dans les zones tempérées, et dans les zones boréales subissent depuis quelques années des sécheresses prolongées.  Et les arbres en meurent.

En Suisse, au printemps 2019, j’ai remarqué des arbres jaunes, secs, dont certains ont succombé à la prolifération de bostryches. D’autres ont été fauchés par  les vents violents de l’hiver passé.

Aux Etats-Unis,  des scientifiques ont compté les arbres morts après les avoir filmé par avion. Ils ont ainsi étudié près de deux millions d’arbres dans la Sierra Nevada, où se trouve le parc National de Yosemite et ses séquoias millénaires. La végétation était filmée et les individus morts, jaunis, étaient comptés par un algorithme informatique.  Les forêts ont été observées entre 2009 et 2016.  Presque la moitié de grands arbres (de plus de trente mètres de haut) sont morts au cours de ces années, essentiellement entre 2014 et 2016.  Selon les auteurs de l’article, leur vulnérabilité pourrait s’expliquer par leur taille. Les arbres les plus hauts ne résistent pas aux sécheresses prolongées. Lors de celles-ci, les vaisseaux conducteurs des grands arbres, qui sont en permanence remplis d’eau, pourraient être définitivement endommagés, ce qui peut être fatal pour la plante.

Ils pourraient encore préciser si une seule espèce est touchée, ou si les arbres sont souffrent d’une maladie particulière ou seulement de la sécheresse. Des solutions différentes s’imposeraient alors. L’événement est dramatique. Ce sont probablement les plus belles forêts du monde, des cathédrales de profonde paix verte. Au sol,  la végétation pousse sur une enchevêtrement de troncs anciens. Le carbone est conservé ainsi des dizaines d’années après la chute de l’arbre.  Les végétaux les plus hauts sont souvent les plus âgés, ils sont là depuis cent ou deux mille ans, ils sont exceptionnels, irremplaçables. Ils ont survécu aux changements météorologiques survenus au cours de ces dernières centaines d’années. Ils ont succombé à l’année la plus chaude de notre l’Histoire.  On peut supposer que la météo de l’année 2016 a dépassé tout ce qu’ils ont vécu et leur a été fatale. Des études antérieures ont montré que les séquoias avaient cessé de poussé  il y a quelques années,, les sécheresses avaient arrêté leur croissance. Ils souffraient déjà des effets du changement climatique depuis plusieurs années.   Combien ont encore été touchés cette année, combien en reste-il maintenant?

Actuellement, la Californie est dévastée par de grands incendies. Des études ont montré que les feux sont favorisés par la fonte des neiges précoce, par les températures élevées et la sécheresse, ainsi que par les vents forts. La mort des arbres pourrait aussi provoquer les feux de forêts, les arbres morts et secs brûlent plus facilement. Il semble y avoir actuellement trois incendies dans la Sierra Nevada (carte).

Si ces arbres uniques, millénaires succombent vraiment à la sécheresse, je propose de les arroser  pour les sauver, et cela dès cette année, car il semblent mourir très vite. La Californie est un état riche est prospère, et ses forêts contiennent des individus de plus de deux mille ans mais sont relativement petites. Il est sûrement possible d’amener des conduites d’eau, et de mettre en place des installations qui sauveraient les arbres. Le changement climatique va continuer et s’aggraver, et sans les forêts, il progresserait plus vite encore.

Michael E. Mann estime que les feux sont provoqués par le réchauffement climatique. Il prévoit qu’à l’avenir, la Californie sera touchée par des feux plus graves, ou tout au moins plus exposée aux feux. Ils ont tout intérêt à centupler les investissements pour éviter les incendies.

 

https://www.nature.com/articles/s41467-019-12380-6