Vagues de chaleur à plus de 50°C chaque année aux Etats-Unis?

Une autre analyse statistique se penche sur l’incroyable vague de chaleur survenue en 2021 à Lytton, en Colombie Britannique.  Les températures y ont atteint 49.7°C (le Temps), record absolu du Canada,  plus de vingt degrés au-dessus des moyennes habituelles.

Les auteurs déclarent en préambule qu’il est généralement reconnu que le réchauffement climatique augmentera considérablement l’intensité, la durée et la fréquence des vagues de chaleur dans de nombreuses régions du monde. Cette information vient du GIEC.

Une telle chaleur aurait été impossible sans les changements climatiques causés par l’Homme (le Temps), elle devient par contre de plus en plus probable à mesure que les températures montent.

Ils se concentrent sur la région Ouest de l’Amérique du Nord et estiment les risques qu’une telle canicule s’y reproduise. Ils ont analysé les résultats de modèles climatiques pour cette région.

Si rien n’est fait pour freiner le réchauffement (si les émissions de CO2 suivent le scénario business-as-usual, sans réductions), un tel événement extrême deviendra un fait courant dans la plupart des régions de l’ouest de l’Amérique du Nord.

Si le réchauffement mondial atteint le seuil de 4°C en 2100, la température dépassera les 49,7°C,  pour ainsi dire 50°C, dans 75% du territoire  étudié, qui couvre environ la moitié des Etats-Unis.

Une grande partie de ce pays sera chaque année exposée à des chaleurs étouffantes, et la majorité de sa population serait en grave danger à cause de ces températures. La production agricole sera compromise.

La chaleur montera de toutes part,  une chape épaisse recouvrira le pays, plus de cent millions de personnes y seront exposées simultanément… Il deviendrait impossible de fuir, il ne resterait qu’à se terrer dans des caves, des garages, des abris en sous-sol.

La climatisation deviendrait une nécessité vitale,  mais elle sera menacée par des coupures de courant. La canicule comporte bien d’autres dangers. La vague de chaleur de 2021 provoqué des grands feux, la ville de Lytton a brûlé. En 2022 l’Angleterre a atteint 40°C, très inhabituel pour ce pays, et des nombreux feux s’y sont aussi déclarés.  Ces risques semblent associés. 

Températures maximales en cas de réchauffement global faible (haut), modéré  (milieu) ou fort (bas), à différentes dates. Le petit chiffre en haut à droite  du graphique indique la proportion du territoire qui dépasserait les 49.7°C chaque année. Dong et al, Earths Future, 2023

Les climatologues prévoient que la température dépasserait 50°C chaque année. La variabilité de la météo signifie que certaines années, elle montera de quelques degrés plus haut. La chaleur serait réellement mortelle. 

Ce risque n’est pas du tout limité à l’Amérique du Nord. Une autre étude établissait que l’Est de la France, notamment la Bourgogne et les régions environnantes, atteindrait alors des températures similaires.

Les chercheurs notent que la vague de chaleur de Colombie britannique avait certaines particularités. Récemment, il a été établi que la chaleur a atteint un tel niveau parce que la canicule s’est prolongée et que les sols secs ont amplifié le phénomène, habituellement modéré par l’évaporation de l’eau. D’autre part, les ondulations du courant-jet ont apporté de l’air tropical loin vers le Nord et provoqué la stagnation du dôme de chaleur.

L’étude que je rapporte ici a considéré qu’une telle conjonction d’événements ne se reproduirait pas. Il me semble au contraire que nous pouvons nous y attendre à l’avenir.

Je me suis demandée si je n’exagère pas. Encore une fois, je présente une étude qui annonce des événements très graves en l’absence de réduction d’émissions de carbone, et je la trouve trop modérée.

Voici mon raisonnement: Je crois qu’il est assez évident qu’une vague de chaleur prolongée amène la sécheresse.

D’autre part, les ondulations du courant-jet qui amènent l’air chaud au Nord et provoquent sa stagnation sont plus fréquentes et plus prononcées à cause du réchauffement arctique.  Vont-elles s’aggraver encore?

J’ai trouvé aujourd’hui une étude récente,  effectuée entre autres par Michael Mann et Stefan Rahmstorf. Ils montrent que ce type de phénomènes de stagnation de chaleur au Nord, qui ont causé des événements extrêmes dévastateurs en été, y compris la vague de chaleur européenne de 2003, deviendront plus probables,  plus fréquents à cause du réchauffement anthropique (Mann et al). 

L’analyse des prévisions des modèles climatiques suggère donc qu’à 4°C de réchauffement, les trois-quarts de la région étudiée atteindront les 50°C chaque année.   Ils n’ont pas inclus le risque de variations du courant-jet et de stagnation de chaleur au Nord, mais selon l’étude de Michael Mann, celui-ci augmentera aussi.

Sans lancer de chiffre de températures encore plus effroyable, il apparaît clairement que le danger serait énorme, très étendu et concernerait une grande population, plus de cent millions de personnes. Dans le cas d’un réchauffement plus modéré, une telle canicule pourrait encore se produire, mais pas chaque année.   Bien sûr, des solutions sont mises en oeuvre pour éviter une telle fournaise, et nous devons absolument réduire ce risque autant que possible.

Addendum le 27 mars 2023: Une étude dendrochronologique réalisée sur des arbres millénaires montrant que les températures de l’été 2021 étaient les plus élevées jamais observées dans la région. https://phys.org/news/2023-03-plus-years-tree-historic-extremity.html

Image de couverture par Reimund Bertrams de Pixabay

Dorota Retelska

Dorota Retelska, décrypte les nouvelles du climat. Docteure ès Sciences de l’UNIL, auteure d’Antarctique-Ouest dans le Vide, elle alerte sur les dangers du climat depuis plusieurs années. Elle est active dans plusieurs organisations de défense du climat, entre autres l’Association Climat Genève, Greenpeace, TACA, et le Collectif Climat 2020.

34 réponses à “Vagues de chaleur à plus de 50°C chaque année aux Etats-Unis?

  1. Le problème c’est que les modèles utilisés pour les prévisions que vous présentez ne marchent pas si on les alimente avec les données du passé (début du siècle précédent) pour voir ce qu’ils donnent par rapport aux températures de 40 dernières années.
    Un modèle qui ne marche pas avec le passé a peu de chances de marcher et de donner des prévisions fiables pour l’avenir. C’est ce que mettent en avant de plus en plus en plus de scientifique non subventionnés par le GIEC… Ceci ne veut pas dire que l’on est climatosceptique, mais simplement que le catastrophisme dont certains font leur fond de commerce n’est pas fondé.

  2. Concernant les prévisions, j’ajouterais à mon post précédent que les boules de cristal sont des modèles infaillibles que j’utilise quotidiennement pour prévoir le futur. Au fond, ce n’est pas sorcier mais cela s’apparente plus à une forme pure d’intelligence artificielle (IA) que j’ai mis au point dans mon laboratoire secret. Ces boules de cristal sont soient bleus, rouges ou jaunes. Ce sont des couleurs naturelles d’un arc-en-ciel. Qui pourrait prétendre le contraire ?

    1. Que voulez-vous démontrer avec des commentaires aussi idiots et provocateurs? Vos doutes à propos des éléments présentés sur ce blog ne pèsent absolument rien face à l’évolution de la nature constatée ces dernières années et 2023 s’annonce déjà dans la parfaite continuation du dérèglement climatique en cours. Inutile de vouloir nier ce que tout le monde voit et endure déjà. Aux dernières nouvelles, un réchauffement jusqu’à 4°C est prévu pour 2100 en France. Mais au rythme actuel de pollution par les GES qui ne cesse de s’amplifier, ce chiffre devrait être bien plus élevé, si tout ne s’arrête pas bien avant suite à une catastrophe majeure. Ce qui devrait arriver avec l’accélération des tendances actuelles et la loi de Murphy selon laquelle “tout ce qui peut arriver finit par se produire”), pas besoin d’une boule de cristal pour le prédire avec 100% de certitude. Un modèle qui ne “marche” pas forcément avec le passé peut fort bien fonctionner avec des paramètres qui changent très rapidement.

      1. Le second commentaire est celui d’un usurpateur de pseudo qui est incapable d’argumenter quoique ce soit. Attitude typique d’un vert….

        Un modèle qui ne marche pas avec les valeurs du passé n’a aucune crédibilité pour prédire l’avenir, c’est simplement scientifique. Mann que l’auteur de ce blog cité met pourtant bien en garde dans son papier sur l’extrême variabilité des résultats selon les hypothèses prises, résultats pouvant aller d’une baisse à une hausse des températures.
        En tant que scientifique on ne peut pas jouer les alarmiste sans se baser sur des modèles fiables de prévisions.
        Cela s’appelle de la rigueur scientifique, chose dont beaucoup manque volontairement où involontairement….

        1. C’est aussi la rigueur scientifique qui vous fait écrire des choses comme “subventionnés par le GIEC” et qui vous fait douter de tous les résultats de ce dernier puisqu’ils ne vont pas dans le sens de l’égoïsme et du business as usual?

          Vous parlez d’une étude qui ne fonctionnerait pas rétrospectivement alors que des dizaines d’autres restent incroyablement cohérentes mais qui pourtant ne semblent pas vous pas faire remettre en question vos certitudes d’un autre temps. De toute évidence vous préférez croire des scientifiques “indépendants” qui n’ont, évidemment, aucun avantage financier à mentir tant que cela peut justifier vos commentaires abrutis.

          Après l’ère des invertébrés nous vivons manifestement dans l’ère des décérébrés….

          Ce qu’il y a de bien avec vous, c’est que même quand on pense avoir touché le fond de la bêtise, vous arrivez toujours à surprendre et à creuser un peu plus.
          Vous êtes vraiment une plaie, je vous souhaite une vie aussi misérable que vos rêves.

          1. Vous vous décrédibilisez totalement en portant un débat scientifique au niveau des insultes….

            Les commentaires insultant devraient être interdits ou supprimés.

            Lisez la référence de Michael Mann et Stefan Rahmstorf cité par l’auteur de ce blog, si vous savez lire l’anglais et avez assez de neurones (ce dont je doute) pour envisager de comprendre un texte scientifique au lieu de vous comporter comme un mouton qui croit tout ce qu’on lui dit et qui suit bêtement le troupeau…

        2. Si c’est vrai, pourquoi n’avez-vous pas demandé le retrait du second commentaire, au lieu d’accuser gratuitement un “vert” d’une usurpation pour laquelle il n’y a aucune preuve? Ce qui m’amène à penser que l’imposteur dans cette histoire n’est vraisemblablement pas un écologiste, mais vous-même. C’est clair que les modèles climatiques actuels ne sont pas adéquats pour décrire le passé puisque des paramètres importants ont changé, ce dont vous ne semblez pas conscient malgré la “rigueur scientifique” dont vous vous targuez. Mais je suis d’accord que les modèles prédictifs du climat sont erronés, ils sous-évaluent totalement la situation pour les décennies à venir, des paramètres fondamentaux n’étant absolument pas pris en compte. Je pense d’ailleurs que les rapports du GIEC n’ont plus aucune utilité, tant il est évident que nous allons rapidement dans le courant de ce siècle vers un climat de type “maximum thermique éocène” (je vous laisse le soin de regarder ce dont il s’agit). Mais tant qu’il n’y aura pas de danger suffisamment immédiat et effrayant, presque rien ne sera fait pour stopper cette évolution, d’ailleurs cela semble impossible dans le système mondial actuel dont la corruption généralisée représente un des principaux obstacles (et pas le moindre!) à l’amorce d’un changement. Seules des réactions et des actions intelligentes à très grande échelle sont en mesure de nous sauver (si il n’est pas déjà trop tard), ce qui semble pour le moment encore très loin et inaccessible, l’humanité préférant se faire la guerre et s’entretuer (on n’a jamais vu une telle débauche d’armements!) dans une totale irresponsabilité et inconscience.

          1. “des paramètres fondamentaux n’étant absolument pas pris en compte”
            Pourriez-vous préciser lesquels?

          2. Cette usurpation de pseudo dure depuis des mois et la rédaction ne fait rien malgré mes demandes de retrait. J’en ai tiré des conclusions et je le note à l’intention des lecteurs, à vous de vous faire les vôtres.
            Difficile de ne pas croire que cela vient d’un “vert” quand elles sont systématiquement contre des propos qui ne vont pas dans le sens de la doxa écolo actuelle.

            Vous écrivez ” Mais je suis d’accord que les modèles prédictifs du climat sont erronés, ils sous-évaluent totalement la situation pour les décennies à venir, des paramètres fondamentaux n’étant absolument pas pris en compte. ”

            Merci de confirmer mon propos, cependant, pouvez-vous préciser les paramètres fondamentaux que vous considérez comme omis.

            Pour étayer mon propos, il suffit de regarder la séquence de baisse des températures sur la période 10/12 ans autour des années 90 qu’aucun modèle prédictif actuel ne sait expliquer ni reproduire.

          3. Mais de quel refroidissement on parle?? le seul refroidissement significatif sur lequel nous pourrions être d’accord est celui qui se situe entre les années 40-70 et qui est très bien expliqué par l’émission massive d’aérosols.
            Pour celui des années 90, il s’agit plus d’un ralentissement de l’augmentation sur 2-3 ans que d’un refroidissement et les modèles actuels intègrent très bien cet état de fait en considérant l’éruption du volcan Pinatubo aux Philippines…
            Mais pour le voir et l’accepter, encore faut-il avoir assez de neurones (ce dont je doute) pour envisager de comprendre des textes scientifiques au lieu de vous comporter comme un mouton qui croit tout ce qu’on lui dit et qui suit bêtement le troupeau… Un troupeau aveugle, stupide et particulièrement nocif, mais un troupeau quand même.
            https://bonpote.com/les-modeles-climatiques-sont-ils-fiables/

          4. Je ne répondrai plus à vos insultes incessantes. Vous êtes indigne de débattre sur ce forum d’autant que vous n’admettez aucun argument public et reconnu.

            Madame Retelska, pouvez vous censurez les commentaires de “VIK” qui ne sont qu’insultes.
            Idem pour le second commentaire de “réaliste” qui est un usurpateur de mon pseudo.
            Merci d’avance

          5. Par le passé j’ai tenté de débattre avec vous.
            Vous pouvez remonter les blogs (généralement sur l’écologie mais pas exclusivement) au cours de l’année 2022, vous verrez que mon attitude envers vous a changé.
            J’ai d’abord espéré pouvoir avoir des débats et des discussions sensées, mais j’ai rapidement réalisé que vous aviez l’attitude d’un troll sans même en avoir l’intelligence.
            Vous êtes malhonnête, menteur et idiot. Toutes mes excuses pour les insultes mais il faut parfois savoir appeler un chat un chat (même si dans le genre je trouve que je fais plutôt preuve d’euphémisme, si la bêtise était un chat vous seriez un tigre…)
            Si la censure était de mise, ne vous en faites pas que j’en serais le premier heureux. Peut être aurions nous la chance de ne plus vous lire, cela laisserait la chance d’élever le débat.

          6. Votre vision du débat: Seul la pensé unique a droit de cité !
            Si vous n’êtes pas d’accord avec VIK, vous êtes forcément un idiot… Belle mentalité typique des gauchistes verts intolérants à tout autre arguments que leur idéologie.

            Bon vent Monsieur ou Madame VIK militant de base…

  3. Question: au delà de notre activité économique discutable sur plusieurs aspects, qu’elle est la part des incendies dans les forêts boréales qui sont de loin les plus étendues et qui de ce fait contribueraient, en plus de l’activité volcanique terrestre, aux modifications du climat. Merci.

  4. Les modèles prédictifs du climat ne tiennent pas compte de paramètres fondamentaux tels que les émissions de méthane littéralement en train d’exploser, la croissance exponentielle de la démographie et des activités humaines ravageant l’environnement, ainsi que les conséquences de la destruction de cet environnement (déforestation notamment) qui ne sont pas quantifiées ni reportées précisément dans les rapports du GIEC. Les émissions de méthane sont d’origine anthropique (exploitation pétrolière et gazière, agriculture) et naturelle (réchauffement des fonds marins, fonte des pergélisols). La démographie, c’est 50 millions de personnes en plus chaque année, avec tous les besoins supplémentaires qui vont avec. La croissance des activités industrielles, agricoles et minières augmente également sans arrêt que ce soit dans les pays développés et aussi dans tous les autres, qui sans aucune exception souhaitent atteindre des standards de vie occidentaux (ce qui est légitime et qu’on ne peut leur reprocher). Les rapports du GIEC ne quantifient et ne reportent guère les influences de ces divers facteurs dans leurs projections, pourtant c’est aussi important que l’augmentation continue du CO2 pour comprendre et prévoir l’évolution potentielle du climat global. Ainsi, par exemple rien que pour les émissions anthropiques de méthane liées aux exploitations pétrolières et gazières, le niveau de pollution déjà alarmant ne va cesser de s’amplifier dans les années à venir :
    https://www.theguardian.com/environment/2023/mar/06/revealed-1000-super-emitting-methane-leaks-risk-triggering-climate-tipping-points

      1. Que la démographie soit exponentielle et responsable de tous les maux est effectivement un fantasme, en revanche l’impact de l’exploitation minière, de la gestion de l’eau, de l’effondrement de la biodiversité, de la raréfaction des ressources énergétiques, etc. sont peu pris en compte par le GIEC (qui, par définition, s’intéresse avant tout au climat).

        Les modèles du GIEC seront donc toujours “optimistes” car ils intègrent assez mal tous ces aspects (ou plutot leur conclusions sont axées climat et non spécifiques à ces autres questions).
        C’est le principe même des modèles prédictifs, ils sont, au mieux, aussi robustes que les hypothèses utilisées et certains choix doivent être faits même s’ils s’avèrent de toute évidence être incohérents ou optimistes…

        Pour approfondir ces questions je conseille d’ailleurs les interviews de Aurore Stéphant (sur la mine) et de Emma Haziza (sur les cycles de l’eau) et d’Aurélien Barreau (pous sa philosophie en général), on en ressort pas indemne mais ça permet de comprendre l’ampleur des différents impacts hors climat (mais aussi de comprendre que nous pouvons localement avoir un rôle important à jouer, là où le climat pousse à l’inaction du fait du caractère globalisé du problème).

        1. Ce qui était débattu, c’était le climat et le fait que la surpopulation humaine y serait un facteur important, ce qui n’est pas pertinent.
          On ne parlait pas de la pollution des activités humaines – que je suis loin de nier.
          Au contraire – je pense même que le climat est un problème secondaire par rapport à la pollution à long terme des écosystèmes.
          Avec des produits manufacturés toujours plus complexes et pervers dans leur pollution (notamment les micro-polluants)!
          Et cela n’a rien affaire avec la quantité d’être humains sur la terre, mais avec ce que produisent nos usines et de l’irresponsabilité des dirigeants économiques actuels.
          Il n’y a pas trop d’êtres humains sur la terre.
          Mais, il y a sans doute trop peu de personnes conscientes, cela oui.
          Donc, d’accord avec vous pour cesser de ne parler que du climat et pour s’attaquer aux vrais problèmes, qui sont industriels (notamment l’obsolescence programmée, mais aussi les les composants utilisés), la dette (qui pousse à produire et consommer plus).
          Réparer ce qui est réparable au lieu de vendre à la chaîne de nouveaux produits soit-disant plus “écologiques”. Relocaliser les productions. Utiliser des matériaux qui réduisent l’impact sur l’environnement (extraction, mais aussi à long terme).
          Tant que nous ne sortirons pas consciemment de ce cycle destructeur de la consommation/dette, il n’y aura pas d’amélioration dans le respect de l’environnement.
          Quant aux modèles prédictifs, ils sont imprécis et faillibles, il ne faut pas en faire une religion.

          1. Je suis désolé, mais 50 millions de personnes en plus chaque année, c’est un milliard de plus en 20 ans (et ce calcul simple est faux de toute façon, car cet accroissement annuel augmente lui aussi constamment), donc à ce rythme en tout cas 4 milliards de plus d’ici la fin du siècle (théoriquement 12 milliards en 2100). Et vous affirmez de façon péremptoire que cela est sans importance et sans impact sur l’environnement? Ce n’est tout simplement pas sérieux ni crédible! Il faut voir toutes les réalités bien en face si on prétend vouloir analyser tous les problèmes et pouvoir sauver le monde. Mettre toute la faute sur l’économie et la pollution est bien commode pour éviter de devoir reconnaître que la responsabilité d’absolument tous les êtres humains est engagée dans le processus actuel de réchauffement climatique global, ce n’est de très loin pas seulement une question de cycle destructeur consommation/dette!

          2. Je suis assez d’accord, dire qu’il n’y a aucun impact est une exagération.

            En revanche quand on voit la distrubution de impact à travers les différentes catégories de personnes, cela reste réducteur de parler de la surpopulation comme étant un point central du problème.
            Cette étude Oxfam met bien en évidence cette problématique:
            https://www.oxfam.org/en/press-releases/carbon-emissions-richest-1-percent-more-double-emissions-poorest-half-humanity
            ou celle-ci: https://www.cairn.info/revue-de-l-ofce-2020-5-page-73.htm (qui est une étude basée sur la France uniquement, inclure le reste du monde est évidemment peu souhaitable, nous sommes tous d’accord pour dire que nous ne rêvons pas d’avoir le niveau de vie moyen d’un indien ici en Suisse).

            Néanmoins, 10% de l’humanité est responsable de plus de 50% des émissions de gaz à effet de serre, cela montre bien que de s’attaquer au problème de la croissance démographique ne peut en aucun cas suffire à résoudre le problème, ni même à le ralentir.
            Je suis néanmoins d’accord pour dire que le problème reste réel, mais il ne faut pas tomber dans le piège malthusianiste de croire que tant que celui-ci n’est pas règlé il n’y a rien à faire.
            C’est exactement l’inverse, bien que celui-ci devra également se règler (même si dans les dernière projections démographiques nous devrions atteindre un plateau de population autour de 2050 même dans les scenarios optimistes sans limites planétaires), en terme de priorité il s’agit avant tout de limiter l’impact des humains les plus aisés aujourd’hui, pas d’interdire aux plus défavorisés de se reproduire.

          3. Non seulement l’accroissement annuel n’augmente pas, mais il diminue fortement. D’autre part, l’espérance de vie aussi diminue dans de nombreux pays à présent.
            Donc, nous ne sommes pas au seuil d’une importante augmentation de la population mondiale, c’est un mensonge, mais au seuil d’une dépopulation – la vraie question est quelle sera son ampleur.
            Sans compter que sans le pétrole, les conditions de vie générales de bcp de personnes vont se détériorer et que cela aura un impact sur la population mondiale.
            Vos calculs linéaires ne correspondent pas du tout au déclin de la natalité qui est constaté à l’échelle globale. Ce déclin est irréversible, car la majorité de la population mondiale est vieillissante. L’âge médian sur terre était de 31 ans en 2020. En 1990, cet âge était encore de 24 ans. En Chine, il approche les 40 ans pour une femme, au Japon à 50 ans, donc inutile de dire que le déclin va être important dans de très nombreux pays.
            Enfin, je ne prétends pas “sauver le monde” et me méfie particulièrement des théories de ceux qui se donnent des missions aussi grandiloquentes.

  5. Samy@ Une population mondiale pléthorique est un mensonge? La natalité semble décroître dans le monde, dans les pays dits “développés” c’est un fait (y compris la Chine), mais pas dans le reste du monde. Les prévisions les plus optimistes allant dans votre sens avancent 10 milliards d’êtres humains vers 2100, un chiffre proche de mon évaluation. Cela dit vous ne semblez vraiment pas réaliser l’impact grandissant de la population actuelle (8 milliards à ce jour) et future sur l’environnement. Dans la situation actuelle qui devient difficile, c’est déjà visiblement et clairement trop. Pour s’en sortir, il faudra certes consommer et polluer beaucoup moins en cessant de détruire l’environnement, mais aussi agir sur la démographie. Si ce n’est pas le cas, c’est la nature qui s’en chargera et ça se passera vraiment mal. Je vous rends attentif que les catastrophes climatiques et ce qui en résulte menacent et frappent indistinctement tout le monde.

    1. De nombreux démographes alertent sur un risque de baisse importante de la population mondiale d’ici 2100. Vous semblez ignorer ces recherches.
      Donc non, 10 milliard d’être humains en 2100 n’est absolument pas la prévision basse – c’est faux.
      La prévision basse de l’ONU est de un peu plus de 6 milliards en 2100.
      https://population.un.org/wpp/Graphs/Probabilistic/POP/TOT/900
      Et les prévisions de l’ONU sont plutôt optimistes quant à l’évolution de la fécondité et de l’espérance de vie.
      https://population.un.org/wpp/Graphs/Probabilistic/EX/BothSexes/900
      https://population.un.org/wpp/Graphs/Probabilistic/FERT/TOT/900
      Par rapport à la dynamique de la courbe des dernières années, on aperçoit déjà que les prévisions de l’ONU sont exagérément optimistes.
      L’article cité plus haut parle plutôt de 4 milliards en 2100, soit la moitié de la population actuelle.
      Et cela, c’est sans les conséquences d’une forte décroissance économique.
      En effet, comme l’a montré l’exemple de la dissolution de l’URSS, les populations impactée par une grave crise économique et sociale peuvent connaître un déclin largement plus que grand que la moyenne.
      Donc oui, la population mondiale au XXIe siècle pourrait tout à fait connaître un déclin très important.
      Prendre le XXe siècle comme modèle, alors que la croissance économique y était la norme, avec un pétrole surabondant, est dénué de fondement. Sans pétrole, tout sera plus compliqué.
      Le reste, ce sont des croyances.

    2. @ Pierre Olivier Mojon,
      La nature n’est pas contre l’être humain.
      Sinon, il faudrait le prouver.
      En revanche, certains êtres humains sont contre l’être humain.
      Sont-il pour autant des amis de la nature?

      1. La colère de la nature est aveugle, comme la justice, et la punition du non-respect de la création est hélas collective en frappant aussi ceux qui sont totalement innocents comme les jeunes et les enfants. Je ne suis pas contre l’être humain, je suis contre les abus avérés de celui-ci, en prenant la défense de la nature et du droit à la vie des générations à venir. Concernant votre question, je vous renvoie la balle avec cette citation: “Celui qui n’est pas avec moi est contre moi” (je vous laisse voir qui est l’auteur de cette parole célèbre et imparable que j’ai longtemps méditée). Ceux qui maltraitent la nature par incurie ou par cupidité égoïste agissent de fait contre elle. Je pense qu’il vaut bien mieux limiter la démographie par une méthode douce et indolore comme la contraception, plutôt que les êtres humains trop nombreux ne soient victimes en masse des horreurs générées par les catastrophes climatiques à venir (pénuries, guerres, maladies, etc…).

        1. Il n’y a pas de “colère” de la nature.
          Tout cela est dans l’imagination.
          Quant à la démographie galopante… les chiffres et tendances actuelles montrent que la hausse de la démographie ne sera pas le problème du XXIe siècle.
          Votre estimation basse à 10 milliards d’habitants n’est pas celle de l’ONU, qui donne un chiffre à 6,5 milliards en 2100 comme prévision basse.
          D’autres experts préviennent que nous somme au seuil d’un crash démographique (cf. étude citée au-dessus – 4 milliards). Et si je regarde les courbes récentes liées à la démographie, il me semble plus probable que nous allions vers une baisse significative du nombre total d’habitants à moyen terme.
          Il y aura sans doute bien assez de défis à relever (eau, énergie, approvisionnements en nourriture, tensions sociales), pour ne pas s’en imaginer d’artificiels.
          Or les menaces existent, mais ce sont les technologies humaines et leur utilisation folle (guerre nucléaire, géo-ingénierie ratée, pollution grave, destructions des sols agricoles, etc.).
          Or nous continuons à en diffuser de plus en plus dans l’environnement, de manière irresponsable.
          Et cela n’a rien affaire avec les milliards d’être humains qui vivent modestement avec quelques dollars par jour pour se nourrir.
          Cela a tout affaire avec le commerce international, la géopolitique, la course aux armements, et la folie des grandeurs de quelques-uns.
          Donc, les actes de l’être humain peuvent être une grave menace existentielle pour l’environnement (et pour l’humanité), mais cela n’est pas lié à la démographie.
          D’ailleurs, les théories malthusiennes sont justement populaires parmi les personnes qui ont le plus de pouvoir au sein de l’humanité – et qui ont une responsabilité réelle dans la pollution/destruction des milieux naturels.
          C’est là tout le paradoxe.
          Le loup qui dit au mouton qu’il pollue son eau…

          1. C’est dans l’imagination? Non, c’est une allégorie très réelle et très concrète, le monde entier est de plus en plus frappé chaque année!
            Mais vous êtes tellement psychorigide que vous refusez d’admettre les évidences. Des dogmatiques qui vous ressemblent beaucoup sont d’ailleurs maintenant au pouvoir en Afghanistan et tout le monde peut voir où finit par mener l’aveuglement.
            Que vos chiffres soient vrais ou faux, force est de constater que pour le moment la démographie continue de croître globalement (et fortement) dans le monde et le dépeuplement que vous évoquez n’est donc qu’une hypothèse pour essayer de rassurer en noyant le problème.
            Vous mettez en avant les chiffres de l’ONU et des “experts”, mais lesquels, ceux de l’ONU ou d’autres organisations privées ou officielles comme le GIEC, dont vous avez pourtant vous-même reconnu dans une réponse précédente que ses rapports étaient faillibles et “qu’il ne fallait pas en faire une religion”?
            À ce propos, l’ONU et tous les “experts” souvent autoproclamés n’ont pas vu venir ni empêché la pandémie du Covid-19 et la guerre en Ukraine. La clairvoyance, la fiabilité et la “protection” de ces organisations et de leurs “experts” sont largement illusoires.
            Vous refusez de considérer et d’admettre que les milliards de personnes avec quelques dollars par jour pour survivre sont aussi responsables en n’ayant pas d’autre choix que de saccager l’environnement pour assurer de façon précaire leur survie (notamment par la déforestation et la surexploitation des ressources disponibles). Vous faites aussi semblant de ne pas voir que les peuples des pays développés sont dans le même genre de situation sans alternatives au système consumériste actuellement en place et dont ils dépendent entièrement.
            Je pense que vos arguments et votre raisonnement avant tout basés sur un discours idéologique très politisé roulent bien trop à gauche pour être en mesure de fournir des solutions applicables, viables et humainement acceptables (au point de vue scientifique, technologique et éthique). Les ressources de la Terre ne sont hélas pas illimitées et Malthus a fondamentalement raison, c’est un fait qui vous déplaît, mais c’est hélas ainsi.

          2. Oui, je suis psychorigide – à savoir que je veux me limiter aux faits.
            Et pas à des interprétations personnelles, allégories ou prophéties de Malthus ou d’autres.
            Quant aux ressources de la terre, elles ne sont pas illimitées, certes, mais certainement plus larges et généreuses que votre petite idée personnelle peut le concevoir.
            Et pour en vivre sans tout détruire, il est nécessaire de renoncer à notre système absurde de prédation actuel – avant toute chose.
            Vous détournez le regard et préférez vous concentrer sur les pauvres et les indigents en leur attribuant des crimes qu’ils n’ont pas commis.
            Avec une telle attitude, même avec une réduction à 1 milliard d’être humains, la terre ne sera sans doute pas suffisante…
            Où vous arrêterez-vous?

  6. @PIERRE-OLIVIER MOJON
    La réponse est Jésus.
    https://chretiens.info/vie-chretienne/versets-bibliques/jesus-dit-celui-qui-nest-pas-avec-moi-est-contre-moi-et-celui-qui-nassemble-pas-avec-moi-disperse-%E2%80%AD%E2%80%ADmatthieu%E2%80%AC-%E2%80%AD1230%E2%80%AC/2021/09/03/17/49/

    Indépendamment du christianisme, les catastrophes climatiques à venir (pénuries, guerres, maladies, etc…) ne vont qu’empirer dans les années et décennies à venir. Intuitivement, c’est ce que l’on ressens tous… ou presque.

    1. Jésus-Christ est une très grande source d’inspiration; il a été le premier, le meilleur et le plus grand des révolutionnaires!

  7. Samy@ Je vous laisse la responsabilité de vos propos, tout le monde peut se faire très facilement une opinion du bien-fondé de votre argumentation en se renseignant un peu sérieusement.
    Même si cela ne vous convient pas, il faut dire tout à fait clairement que la majeure partie de l’humanité est responsable d’un vaste écocide, les peuples défavorisés y compris, cela aussi est un fait, indéniable.
    Croyez bien que je souhaiterais aussi que les ressources de la Terre soient plus larges et généreuses, en me posant toutefois la question de savoir pourquoi le seraient-elles donc avec des êtres qui agissent fondamentalement comme des prédateurs ne respectant pas et détruisant la nature (pauvres et indigents y compris, regardez les choses en face).
    Même à “seulement” 1 milliard d’habitants le saccage n’est pas susceptible de s’arrêter dans les conditions actuelles, ce sera en effet toujours aussi invivable si les mentalités ne changent pas drastiquement.

    1. “il faut dire tout à fait clairement que la majeure partie de l’humanité est responsable d’un vaste écocide, les peuples défavorisés y compris, cela aussi est un fait, indéniable.”
      Est-ce que tout cela est vérifiable, vu que vous n’estimez pas devoir l’argumenter?
      Non, c’est un moyen de vous rassurer dans votre conscience – qui a choisi volontairement de ne pas faire de distinction entre les coupables et les victimes – afin de favoriser votre politique malthusienne, qui réclame son lot de sacrifice.
      Et, non, je ne vois pas que les peuples défavorisés soient responsables de tout cela.
      Je ne vois pas que les enfants qui travaillent dans les mines soient responsable de la planification de la production des biens qui détruisent les écosystèmes.
      En revanche, ceux qui décident et conçoivent sont responsables de leurs actes, même s’ils ont fabriqué des moyens juridiques, éthiques, psychologiques et sociaux pour ne jamais assumer cette responsabilité.
      Or ils finiront quand même par porter cette responsabilité.
      Si vraiment vous vouliez que les mentalités changent, vous voudriez éclairer les responsabilités des uns et des autres. Afin que chacun prennent conscience de sa responsabilité et change de comportement.

      1. Vous avez raison, les enfants exploités (pas seulement dans mines) sont des victimes. Il se trouve malheureusement que les principaux bénéficiaires des systèmes d’exploitation en place sont parfaitement conscients de leurs responsabilités, mais ne VEULENT PAS changer de comportement en renonçant à leurs avantages et privilèges (principalement financiers, politiques et sociaux). Tant qu’il y aura “ceux qui prennent” (sans rien donner en retour) et “ceux qui n’ont presque rien mais doivent encore donner à ceux qui prennent le plus”, ça ne s’améliorera pas.

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