Comment transformer la crise hôtelière en opportunité pour l’habitat senior.

Et si la pénurie d’habitats pour les personnes âgées et l’industrie hôtelière pouvaient se venir en aide? L’industrie hôtelière a été fortement impactée par le Covid 19 et ne pourra probablement pas se remettre complètement. Transférer une partie de ses biens et/ou ses services vers le secteur croissant des soins seniors pourrait apporter des avantages économiques et sociaux sur le long terme.

D’origine belge et issu du monde de la finance, Alexandre Grutman, a poursuivi sa carrière en fondant une association suisse d’entrepreneurs (Inno-Fuel), orientée vers les technologies numériques liées à la santé ainsi que le crowdfunding et fintech. La combinaison de l’expertise acquise au sein d’Inno-Fuel et du savoir-faire du groupe Lindbergh a débouché sur la création de Triaviva, société active dans le développement de résidences seniors.

Le point de vue d’Alexandre Grutman:

L’industrie de l’aviation et de l’hôtellerie

En présence d’une pandémie mondiale, l’industrie de l’aviation fait face à des défis sans précédent, se répercutant aussi sur des entreprises adjacentes. Sans voyages, il n’y a pas de clients internationaux pour les tour-opérateurs, la location de voitures, les restaurateurs et les hôtels . Un article récent paru dans la presse suisse a indiqué que 23% des propriétaires d’hôtels sont confrontés à la faillite, ce qui constitue, en effet, un impact économique majeur . Mais comme lors de nombreuses crises, celles-ci peuvent également créer des opportunités jamais explorées.

Défis démographiques

Au cours des dix prochaines années, le pourcentage de la population âgée de 65 ans et plus passera à 25%. L’impact de cette évolution démographique – sur notre société, ainsi que sur notre tissu économique et financier – représentera un challenge majeur à travers le monde. Trouver les bonnes solutions pour affronter ces changements sera crucial pour nos gouvernements.

Citons quelques principaux défis auxquels nos autorités seront confrontées:

  • l’amélioration des systèmes de santé, dans un contexte de dépendance croissante aux soins,
  • la qualité de vie de nos seniors ainsi que leur indépendance, 
  • des limitations budgétaires,
  • une pénurie de terrains ou d’espaces disponibles pour l’implantation d’habitats destinés aux personnes âgées, à proximité des centres-villes et des transports publics.

Opportunité intersectorielle

Du point de vue de l’investisseur, nous voyons que l’emplacement, les coûts d’exploitation fixes et les taux d’occupation déterminent le niveau des rendements. L’industrie hôtelière au nord de l’Europe fonctionne à un taux d’occupation moyen de 65% et supporte un montant considérable de coûts d’exploitation. Le logement protégé, s’il est bien conçu, est exactement le contraire: un taux d’occupation élevé et des coûts fixes inférieurs.

Un modèle opérationnel approprié comprend :

  • la sécurité,
  • la confidentialité et la confiance,
  • des soins de santé à des coûts abordables, 
  • une bonne localisation,
  • des activités et des interactions sociales fréquentes.

Sans ces éléments, le projet peut se transformer en résultat décevant pour l’investisseur, les autorités et, surtout, le senior-occupant.

Cependant, avec une identification et une conception appropriée, la modernisation des infrastructures d’accueil pourrait représenter un modèle gagnant- gagnant pour les hôteliers, les locataires, les autorités et les investisseurs à la recherche de nouvelles opportunités.

Un modèle win-win

Les autorités, partout en Europe, recherchent des solutions afin de répondre à l’augmentation de cette demande d’habitat adapté. La situation que nous vivons pourrait être l’occasion de résoudre deux défis en même temps : une solution pour l’infrastructure hôtelière impactée, ainsi qu’une nouvelle offre pour les personnes âgées. Cela nécessiterait de changer le statut du bâtiment, de l’hébergement temporaire au statut résidentiel, une concession qui représenterait un modèle gagnant-gagnant pour tous.

Modèles de loisirs et hybrides

Une autre solution serait que les hôtels maintiennent leur taux d’occupation à des niveaux acceptables en adaptant une partie de l’infrastructure existante en appartements résidentiels. Dans ce contexte, nous voyons des acteurs européens comme Tabanaa (Belgique) proposer la coordination des bons soins lors de votre séjour à l’hôtel avec la réservation de votre chambre selon vos besoins spécifiques. L’hôtel bénéficie d’un taux d’occupation plus élevé et peut se concentrer sur l’apport d’excellents services d’accueil.

Opportunité

Nous vivons un momentum exceptionnel encore pour les mois à venir, profitons-en pour découvrir ces opportunités intersectorielles. C’est l’un des objectifs de la nouvelle chaîne vidéo Senior Boulevard TV : rassembler un groupe multidisciplinaire d’intervenants afin de recueillir des idées et de déployer des bonnes pratiques existantes au niveau mondial. Dans un premier temps, focus sera fait sur le déficit de quantité de logements adaptés et d’autres thématiques liées à l’habitat senior. Dans une deuxième phase, les liens seront à établir avec le secteur hôtelier pour discuter des potentielles solutions mentionnées.

Alexandre Grutman
Fondateur & Directeur Triaviva

 

 

Covid 19 et seniors: des proches aidants plus que jamais sollicités.

Quel sens a encore la mission d’aller faire des courses, si c’est pour les déposer devant une porte qui doit rester close ? Comment se faire à l’idée qu’il va falloir continuer d’échanger quelques mots depuis le balcon, de plus en plus emmitouflés ? La majorité des aînés n’a même pas réussi à installer Skype, Zoom, Google Meet ou un autre système. Quand pourrons-nous à nouveau les prendre dans nos bras en vrai ?  Ils en ont besoin. Et nous aussi.

Aujourd’hui plus que jamais, la crise sanitaire fait que nos aînés ont besoin de leur entourage pour réussir à affronter leur quotidien. Hier, 30 octobre 2020, c’était la Journée des Proches Aidant-e-s. Nous leur rendons hommage.

Témoignage de Mireille, proche aidante depuis plus de 10 ans.

“Le cycle de la vie est une courbe qui se rallonge et qui, avec le temps, crée une grande boucle. D’abord on est petit, on a besoin d’être entouré, guidé, rassuré, on apprend et on fait plein d’expériences bonnes ou mauvaises. Nos parents sont toujours là pour nous apporter leur soutien, l’aide et les bons conseils dont on a besoin pour se construire et devenir des personnes autonomes et responsables.

Puis, nos parents prennent de l’âge, ils vieillissent – nous aussi d’ailleurs, dit en passant – et ils sont fragilisés.

Jeux de rôles

La vie n’est pas une pièce de théâtre… et pourtant nous sommes amenés à jouer plusieurs rôles tout au long de notre existence.

Nous avons tous été un enfant, nous avons tous un jour fait semblant d’être malade pour ne pas aller à l’école. Nous avons simulé avoir très soif le soir pour retarder le coucher. Nous avons inventé des cauchemars pour ne pas rester seul dans la nuit.

Ça vous parle ?

Etes-vous êtes prêts pour un autre rôle ? Celui de devoir devenir le parent de vos parents ?

A un moment de votre vie, les rôles vont peut-être s’inverser. C’est-à-dire que vous allez prendre la place de vos parents. Vous avez élevé vos enfants ? vous devrez peut-être aussi bientôt prendre en charge votre papa et/ou votre maman.

 

 

Personnellement, mes parents font des caprices, n’ont plus de patience, mettent de la mauvaise foi dans leur raisonnement. Ils disent aussi : « J’ai toujours fait comme ça, ce n’est pas à mon âge qu’on va me changer ! »

C’est là que je me prends mon nouveau rôle en pleine figure. Prendre le lead sur ma maman ou sur mon papa et lui dire non, stop tu fais un caprice, du chantage, voir même de la manipulation sentimentale, sans que ce soit intentionnel.

Ce rôle de personne responsable à devoir me positionner en dessus de mes parents, alors qu’ils ont été mon repère toute ma vie, est certainement le plus difficile à endosser. Je me dis que la boucle est bouclée… en quelque sorte c’est ça.

J’entends beaucoup de personnes qui me confient vivre ces situations. Il faut avoir de la force et du courage pour endosser ce nouveau rôle. Le fait d’être un super acteur ou une actrice de renom ne va pas changer votre ressenti de l’expérience.”

« La vieillesse est comparable à l’ascension d’une montagne, plus vous montez, plus vous êtes fatigués, mais combien votre vision s’est élargie ! »
Ingmar Bergmann

Définition toute simple du proche aidant

Un proche aidant est une personne qui soutient un proche atteint dans sa santé, son autonomie et qui assure, à titre non-professionnel, un soutien de près ou de loin pour l’aider dans ses difficultés et assurer sa sécurité. Il peut s’agir d’un membre de la famille, d’un voisin ou d’un ami. Les proches aidants sont des personnes comme vous et moi.

Prenez-soin de vous.

Plus je vieillis, mieux je cuisine ! Comment réussir une cuisine adaptée à de vieux jours heureux.

La cuisine, le lieu de tous les plaisirs, à tout âge. Nous y passons beaucoup de temps, que ce soit pour boire un café, lire le journal, surveiller un ragoût ou cuire une tarte.

Mettre les petits plats dans les grands, mais pas n’importe comment !

Le temps nous fragilise et il faut que ce lieu de vie important soit le mieux équipé possible. Les armoires trop hautes ou trop basses sont un frein à la préparation de certains mets. Nettoyer les recoins, se mettre à genoux pour accéder à un paquet de sucre tombé derrière l’étagère du meuble d’angle, aïe ! Tout comme monter sur un escabeau pour prendre le four à raclette coincé au fond de l’armoire tout en haut est périlleux et dangereux !

La cuisine doit correspondre aux besoins de son utilisateur. Alors que faire, que choisir et comment s’équiper pour se faciliter le travail et surtout continuer à avoir du plaisir. Le sujet est vaste nous aurons l’occasion d’en parler régulièrement.

Les meubles et leurs accessoires :

Le choix des meubles hauts et bas est très important. Il vaut mieux privilégier les meubles avec des accessoires dit « sortant » comme les tiroirs appelé aussi « à l’anglaise » plutôt que des étagères fixes.

Plusieurs entreprises spécialisées ont des gammes d’accessoires très ingénieux, dont l’entreprise Peka System qui offre un large choix de produit pour toutes les cuisines.

Voici quelques produits très pratiques :

Chaque fabricant de cuisines propose une gamme complète d’accessoires très pratiques. N’hésitez pas à vous adresser à votre cuisiniste ou à votre menuisier pour équiper votre cuisine des nouveautés qui vous seront utiles tous les jours.

Ci-dessous, un exemple de cuisine réalisée grâce aux conseils d’Avril :

Dans cette cuisine, on peut cuisiner debout, assis ou même avec un fauteuil roulant.

Ce ne sont que des exemples, mais vous y trouvez :

  • lift dans un meuble haut
  • four à une porte-basculante amovible
  • congélateur à tiroirs
  • tiroirs et meubles bas sortant
  • hotte de ventilation avec commande par boîtier, placé sur la face des armoires basses juste sous le plan de travail
  • mitigeur équipé d’une douchette avec long levier pour régler température et débit

Autre astuce :

Pour limiter les meubles hauts qui sont souvent un problème avec l’âge, il existe des configurations très simples, comme installer des modules de tiroirs bas qui peuvent aussi servir de siège d’appoint.

Je m’explique : une rangée de tiroirs placée au sol vous facilite l’accès au contenu de celui-ci. Vous vous asseyez sur un des modules-tiroirs et vous saisissez ce qu’il vous faut à l’intérieur. Cette configuration peut aussi servir de banc, ou de table basse.

La hauteur d’assise sera positionnée à +/- 48cm du sol et des coussins moelleux peuvent agrémenter ce banc/rangement. Ce type de module peut aussi être installé dans une entrée, un séjour et même dans une chambre pour gagner en espace de stockage. Il est aussi possible de fixer des modules de meubles à mi-hauteur.

Conclusion :

Il est possible d’équiper sa cuisine avec des systèmes ultra pratiques. Il existe de nombreuses solutions, qui peuvent vous aider à continuer de préparer vos plats préférés.

Besoin de conseils ? Contactez-nous, nous vous aiderons à planifier votre espace et dégusterons même avec plaisir vos meilleures recettes !

Valérie

Seniors en vadrouille ou quand la liberté de mouvement est aussi importante que celle de penser.

La virée aux champignons de mon grand-père aurait pu virer au drame. Il est sorti ce matin tôt avec un panier, hélant à qui voulait bien l’entendre qu’il ne reviendrait pas les mains vides !

Il a pour habitude d’être de retour pour le repas de midi, nous profitons donc de ce moment à deux avec ma grand-maman.

Le téléphone sonne. C’est une centrale qui nous informe que grand-père est tombé dans la forêt et qu’il s’est probablement cassé le poignet. Panique à bord, mais on nous rassure très vite: une ambulance est en route, ils savent exactement où il est et vont le prendre en charge. On nous indique même le nom de l’hôpital où il sera emmené pour que nous puissions le rejoindre.

Plus de peur que de mal, mais imaginez-vous cette même situation sans Adrien !

Adrien? 

Il s’appelle Adrien et il pourrait bien devenir un jour votre «ange gardien».

Techniquement Adrien est un petit boîtier (étanche) avec un bouton d’appel d’urgence. A l’intérieur de ce boîtier, une carte SIM (téléphonie mobile), un micro et un mini haut-parleur (ainsi qu’une source d’énergie évidemment).

Dès que vous appuyez sur le bouton vous êtes en communication directe avec un centre d’appel qui fonctionne 24/24 et 7/7. On vous écoute, on vous explique que faire et surtout on vous localise grâce à la géolocalisation. Puis, si nécessaire, on vous envoie une ambulance, les secours, une personne de votre entourage… selon les besoins.

Admettons que vous n’ayez pas de téléphone portable et que vous aimiez partir marcher seul/e en montage ou en forêt. Vous emportez Adrien dans votre poche et en cas d’urgence pour pouvez prévenir les secours où que vous soyez!

Adrien est une solution parmi d’autres qui vous permettra d’aller partout tout en vous sentant sécurisé.

En savoir plus:  www.adrien.ch.

Un pôle d’experts au service de l’habitat senior

Plusieurs experts font partie de l’association et répondent aux questions. Tous sont dotés d’une grande expérience, que ce soit en matière d’architecture, d’ergonomie, d’habitudes de vie et même… de biodiversité, l’environnement et la nature faisant partie de notre quotidien.

 

La vie des seniors à domicile: sécurité, oui, mais intimité aussi.

Placés au domicile des seniors, il existe des systèmes qui permettent d’analyser leurs déplacements et comportements. Très précis et précieux dans bien des cas.

En exemple, il est possible de placer des capteurs sous le matelas pour avoir des informations sur la qualité du sommeil, le nombre d’heures passées à se reposer, le nombre de fois aussi, s’il s’agit de quelqu’un habitué à faire des siestes. Les capteurs permettent aussi de détecter les fréquences respiratoires et le rythme cardiaque, informations évidemment confidentielles qui ne parviennent qu’au personnel soignant. Ainsi, il est possible de mieux suivre les personnes à risque.

L’être humain est un être d’habitude et si quelqu’un qui se couche généralement entre 22h et 22h30 n’est pas encore dans son lit à plus de minuit, l’alerte est lancée.

A qui l’alerte parvient-elle ?

Il faut désigner les personnes chez qui le téléphone va sonner au préalable. Famille, voisins, proches-aidants, concierge, tous les scénarios sont possibles. Si aucun d’eux ne répond, la chaîne fait son travail et c’est une ambulance qui se déplacera.

Il s’agit d’un système bien rôdé et qui fonctionne, mais il y a un mais.

La mésaventure de Madame Anonyme (histoire vraie)

L’alerte est donnée chez Madame Anonyme à 23 heures. Un jeudi soir, à la veille de la Saint-Valentin. Elle semble avoir pris beaucoup de poids car les capteurs indiquent 105 kilos, alors qu’elle n’en pèse en réalité que 48.

Le téléphone sonne d’abord chez son fils, qui est évidemment indisponible, occupé à déguster un homard avec sa femme dans un restaurant de renom.  Le concierge de l’immeuble est du coup alerté et se rend dans l’appartement. Heureusement qu’il habite sur place !

Le concierge sonne à la porte, pas de réponse. Il se sert alors de sa clé universelle et entre dans l’appartement. Madame Anonyme est effectivement dans son lit et ne semble pas avoir changé de corpulence.

Morale de l’histoire

Il vaut mieux un contrôle de trop qu’un de pas assez, mais veillons aussi à garantir libre champ à une intimité.

Vous aurez tous bien compris.

 

Vécu // Soeurs pour la vie: une saga familiale où l’on conjugue habiter et vieillir … ensemble.

Témoignage d’Alain, 40 ans, au sujet de sa grand-mère Rose. La saga d’une famille qui a traversé les deux guerres et le portrait d’une femme merveilleuse que rien n’épuise.

Rose, 102 ans cette année, est issue d’une famille de 7 enfants. 6 filles et 1 garçon, Jean-Pierre, dernier de la lignée et qui a subi les caprices de ses sœurs durant toute son enfance. Mais ils sont malgré cela tous restés très unis.

1912

Le père de Rose achète un terrain et construit un chalet au bord du Lac d’Annecy. Du côté sombre du Lac, dit-on, là où il n’y a que peu de soleil. Cet endroit reste malgré tout un lieu lumineux pour toute la famille, preuve en est l’étincelle qui brille dans les yeux de celui qui me raconte : l’arrière-petit-fils Alain, assis en face de moi.

Rose et ses sœurs ont des destins incroyablement croisés. Alors que Rose épouse un militaire de carrière, sa sœur Juliette se marie avec un grand entrepreneur, fondateur d’une grande marque de produits laitiers.

Au fil des années, le Chalet au bord du Lac d’Annecy de cette grande famille aisée s’agrandit et des étages sont ajoutés. C’est l’endroit des retrouvailles en été, frères et sœurs, oncles et tantes, enfants et petits-enfants. Avec le temps, le Chalet compte 24 pièces à vivre.

Geneviève, l’une des sœurs, déteste son prénom et se fait appeler Caroline (quand on pense qu’on finira par l’appeler Tante Caca, m’avoue Alain, c’est un comble !). Elle épouse un chevalier de la Légion d’honneur qui meurt en héros à 29 ans sur le plateau des Glières. Elle se remariera quelques années plus tard avec un membre de la société des explorateurs français.

Caroline et son mari n’auront pas d’enfants. Ils vivent dans une maison, au cœur de la forêt de Fontainebleau. Une belle maison où elle peint et se promène beaucoup. (Dans la famille, nous aimons nous balader. Marcher, c’est être libre et indépendant, me glisse Alain)

Pendant ce temps, Rose joue du piano et s’occupe de ses 5 enfants. La famille déménage à plusieurs reprises : Rouen, Paris, Versailles. Les enfants grandissent et quittent petit à petit le cocon familial. A la mort de son mari, la maison est devenue beaucoup trop grande et Rose s’installe dans un appartement à Versailles, avec une dame de compagnie.

Caroline perd à son tour son mari et, pour parer à la solitude, elle revient vivre aux abords du Lac d’Annecy, à Sévrier. Son frère Jean-Pierre habite juste à côté.

Durant les beaux jours, toute la famille reprend ses anciennes habitudes et se retrouve au Chalet, mais le reste de l’année, il est à moitié vide.

90 ans, l’âge de l’emménagement

C’est alors, tout naturellement, me dit Alain, que décision est prise d’installer Rose et Caroline ensemble au Chalet, avec la dame de compagnie. Pour l’aspect pratique et les finances, mais aussi parce que les deux sœurs s’entendent très bien. Elles ont respectivement 89 et 97 ans !

Elles vont y vivre ensemble, heureuses, malgré leur différence de caractère. L’une est toujours à l’ouvrir et l’autre plutôt discrète. Marianne, la dame de compagnie, bénéficie de tout un quartier pour elle dans le grand Chalet.

Rose est indépendante, elle conduit jusqu’à ses 95 ans. Avec Caroline, elle marche des heures durant. Chez les Roche (son nom de jeune fille), on est solide comme des cailloux !

Caroline continue de peindre. A Noël lorsque nous y allons, tous les petits enfants savent qu’ils vont recevoir des chocolats… délicatement rangés dans une ancienne boîte de camembert ! la seule vraie question est : qu’est-ce que Tante Caca m’a peint sur la boîte cette année ?

Alain conclut 

Caroline nous a quitté en octobre 2019, elle allait fêter ses 92 ans. Rose a fêté ses 101 ans et vit toujours au Chalet, avec la dame de compagnie. Certains jours, quand Marianne n’est pas là, c’est ma mère qui prend le relais. Elle et ses frères et sœurs n’ont qu’un souhait, que leur maman Rose reste jusqu’à son dernier souffle chez elle, entourée et aimée. Elle n’a plus toute sa tête, mais a gardé tout son humour !

Mon mot de la fin

La semaine dernière, j’ai rencontré quelqu’un qui vit à Annecy et je lui ai parlé de ce billet. Eh bien figurez-vous qu’elle voit très bien de qui l’on parle ici. Rose et Caroline ne passaient pas aperçues dans les rues de la ville. J’ose espérer que Rose s’y rend encore, peut-être au bras de Marianne, la dame de compagnie.

Il y a plein de solutions pour conjuguer vieillir et habiter. Nous aimons à dire que la bonne, c’est la vôtre, celle que vous trouverez et qui vous conviendra.

« Une sœur est un peu de l’enfance
qui ne peut jamais être perdu »

Marion C. Garretty

 

De l’importance de la nature, même au balcon, pour bien vieillir.

Corinne accompagne les acteurs de la construction vers une meilleure prise en compte de la biodiversité et de ses services en milieu urbain. Son travail consiste à créer des aménagements extérieurs de qualité pour les usagers et fonctionnels pour la nature.

Pour la population senior, ces aspects sont de grande importance et, malheureusement, ils sont encore trop souvent négligés ou mal maîtrisés.

Membre active de l’Association Avril, Corinne s’adresse à vous :

Elle connaissait le nom des fleurs et des oiseaux qu’elle savait identifier par leur chant. « J’ai appris avec le maître » nous disait-elle. C’était avant, du temps des herbiers, des manuels de sciences naturelles et des planches naturalistes. Elle dessinait les pensées, les bleuets et les coquelicots comme personne. Les crayons étaient taillés de façon improbable au couteau, comme à l’époque. Mon frère et moi, admiratifs, en suivions du regard les effleurements à la fois souples et fermes sur le bloc de papier qu’elle sortait du premier tiroir de la commode. Pour accompagner le sirop et toutes sortes de biscuits qu’elle mélangeait dans la boîte en fer, nous lui demandions de tracer une fois de plus notre fleur préférée. Délicieux moment ! Qu’est-ce qu’elle dessine bien grand-maman !

Nous savions qu’un bouquet, une plante verte, comme elle les appelait, lui faisaient toujours plaisir. Elle venait de la terre, comme beaucoup de nos aînés, avait connu le potager familial et le travail aux champs lors du plan Wahlen, un programme d’autosuffisance alimentaire mis en place en 1940 pour pallier la pénurie de ressources en ces temps de guerre. La nature, les fleurs qu’elle adorait aussi broder, les saisons faisaient partie de sa vie. Elle guettait le mai, cette ligne qui s’inscrit sur la pente des forêts du Jura lorsque les feuillus reprennent vie, signe que les beaux jours sont officiellement de retour.

Puis grand-papa s’en est allé. Grand-maman a déménagé dans un appartement avec balcon. Nous avions insisté sur ce point.

Je me rappelle de nos cafés du samedi après-midi. Installées en tête à tête, nous profitions du soleil en papotant de tout et de rien. Nous faisions l’inventaire de la jardinière et de la ribambelle de petits pots alignés sur la table ou aguillés sur l’étagère.

Chacun avait une histoire ; l’hellébore offert à Noël par l’un de ses petits-enfants, et cette bouture, rescapée d’une terrine qui avait fait son temps, reçue à l’occasion d’une visite. Nous feuilletions ces petites plantations comme un album photos, des souvenirs végétaux dont Léa guettait la reprise dès les premières douceurs météorologiques du printemps.

Son balcon était son paysage apaisant, son lien avec la nature, son appartenance au monde.

Bien-être moral

On le sait. La présence de la nature est bénéfique pour notre bien-être. Y accéder régulièrement permet de rester connecté aux saisons, de garder nos sens en éveil, de tenir la dépression à distance. C’est ce que les anglo-saxons appellent la vitamine « G » pour « green ». L’accès à un milieu naturel est vital pour notre santé, à fortiori en cette époque d’urbanisation rapide et dense.

Un balcon peut-il remplir la mission de connexion à la nature ? Oui, malgré son périmètre souvent retreint, il permet d’accueillir quelques fleurs, herbettes et légumes. La vue sur une simple jardinière, colorée et bourdonnante crée une animation passionnante.

Une simple jardinière de fleurs pour le moral 

Que dire d’un hôtel à insectes… Un vrai spectacle printanier! Celui des osmies ou abeilles maçonnes, installant leur descendance dans les tiges creuses. Elle vont et viennent, chargées de pollen destinés à nourrir les futures larves et d’argile servant à cloisonner leur chambre. On se prend au jeu de l’observation à la fois distrayant et intriguant des allées et venues de ces abeilles sauvages qui se distinguent d’Apis mellifera (l’abeille domestique) par leur mode de vie paisible et solitaire. Osmia cornuta (l’osmie cornue) et Osmia bicornis (l’osmie rousse), ne piquent pas et sont donc les parfaites invitées pour le balcon des aînés.

A coup sûr, les visiteuses, plus urbaines que campagnardes, investiront rapidement ces aides à la reproduction gracieusement mises à leur disposition. Réussite assurée !

Si les hôtels à insectes se trouvent aisément dans les magasins, un atelier bricolage avec grand-papa est un chouette moment de rencontre intergénérationnelle. Quelques tiges creuses, une boîte de conserve, un bout fil de fer, et hop, le décor est prêt pour accueillir le « show » de la nature.

Un hôtel à insectes à bricoler avec grand-maman et grand-papa. Source : jaccueillelanature.fr

Testé pour vous

 Je peux témoigner d’une expérience positive en matière de paysage thérapeutique. L’été passé j’ai créé un vrai petit potager sur mes trois mètres carrés de balcon. Me prenant au jeu des plantations, la surface s’est rapidement couverte de sacs de culture laissant juste la place à une chaise. Mon plaisir a été de m’y installer jusqu’aux premiers frimas pour prendre le café, observant avec patience mes tardives solanacées (aubergines et pépinos) prendre leur temps. Tout y avait du sens : mes fleurs préférées, mes expériences audacieuses de cultures. Le rendu en méli-mélo de plantes façon jungle me correspondait et m’a rendue fière de ma réussite. J’y ai tout autant cultivé les plantes que du plaisir et d’agréables émotions.

Jungle balconnière, mon paysage thérapeutique

Rester mobile

De plus, le jardinage favorise le mouvement. S’y adonner sur le balcon peut paraître une exercice physique anecdotique, toutefois la décomposition de l’activité en gestes nous prouve que le bénéfice n’est certainement pas négligeable en terme de conservation de la mobilité et des gestes fins: Marcher de la cuisine au balcon et retour pour y remplir l’arrosoir, manier la pellette dans le terreau, semer les graines du bout des doigts, pincer les feuilles, … Force, équilibre et de nombreuses autres aptitudes motrices sont nécessaires.

Dans le commerce, l’offre de formes de jardinières est pléthorique. Chacun peut y trouver le modèle adapté à ses besoins. Pour les séniors travaillant debout, la hauteur du bac doit se situer autour de 90cm afin de soulager le dos et de ne pas avoir besoin de lever les bras. Il existe aussi des modèles adaptés aux personnes en chaise roulante.

Jardinière en hauteur adaptée PMR (personne à mobilité réduite) 

De précieux petits cadeaux

Si vous ne savez pas quoi offrir à votre grand-maman : pensez nature ! Les herbes fraîches du type basilic, ciboulette ou persil égaieront son nez et ses papilles. Et si vous vous sentez l’humeur jardinière, optez pour un plant de tomate et un sachet de salade à tondre à semer à quatre mains, car le jardinage c’est aussi le partage de bons moments…

Merci Dame Nature! Balconnière, sauvageonne, potagère, permettons à nos aînés de la côtoyer quotidiennement, pour leur bonne santé physique et morale. La nature est sans aucun doute notre partenaire pour bien vieillir.

Corinne

Comment les seniors peuvent adapter leur salle d’eau pour éviter les chutes.

Vous avez lu la première partie de ce sujet ? Poursuivons autour de la thématique des salles de bain et parlons des douches et de quelques possibles adaptations pour la population fragilisée. Paroles de Valérie, spécialiste hors pair en la matière:

Partie 2 – la pluie

Une douche adaptée doit répondre à vos besoins et, pour bien la définir, il faut dans un premier temps faire un bilan de santé physique, avant d’évaluer les possibilités techniques.

La dimension de la zone de douche, l’accès, le type d’écoulement, les parois et rideaux, la glissière de douche et sa pomme, le revêtement, les couleurs, où installer le mitigeur et lequel choisir … ne sont que quelques points dont vous devez tenir compte.

Pour faire les bons choix, il faut se poser les bonnes questions :

  • De quelle surface est-ce que je dispose pour une installation ?
  • Est-ce que je dois avoir un accès de plain-pied ?
  • Je préfère une douche dite de pluie ou un simple flexible et une pomme traditionnelle ?
  • Comment bien choisir une paroi de douche ou est-ce qu’un rideau suffit ?
  • Je dois avoir un siège pour faire ma toilette. Quel type de siège me correspond ?
  • Plutôt receveur ou carrelage pour la zone de douche ?
  • Dois-je renforcer les murs pour poser un siège dit « strapontin » et/ou des barres d’appui ?
  • Est-ce que j’ai besoin d’aide pour ma toilette ?

Un bon bilan vous permettra de profiter de votre douche en toute sécurité et de bénéficier de ses bienfaits.

Le siège de douche

L’utilisation d’un siège de douche est parfois nécessaire pour sécuriser votre toilette. Si c’est le cas, la dimension de la zone de douche est aussi importante que le choix du siège. On a besoin de plus de place assis que debout et plus vous êtes grand, plus votre espace douche doit l’être aussi.

Les sièges de douche muraux fixes, rabattables ou non, sont des solutions pérennes qui s’installent à long terme. Si vous êtes en couple, vous trouverez des modèles à hauteur réglables. Certains sont même dotés d’une découpe intime pour faciliter les soins.

Vous en trouverez aussi à installer dans un angle (attention surface d’assise petite).

 Si vous êtes locataire et que ce type d’installation n’est pas envisageable, vous pourrez vous procurer un siège amovible, conçu pour une parfaite adhésion au sol, assurant stabilité et sécurité, même sur un sol mouillé. L’avantage ici est qu’il peut être enlevé si vous êtes plusieurs à utiliser la même salle d’eau.

Remplacer sa baignoire par une douche

Il est courant de remplacer une baignoire par une douche. De nombreuses entreprises spécialisées près de chez vous peuvent réaliser ces aménagements en quelques jours (voir une ou deux journées selon le type d’aménagement). Par exemple, l’entreprise Hyseco ci-dessous :

avant travaux:

après travaux:

Souvent très esthétique, ce type de transformation donne aussi une nouvelle vie à votre salle d’eau. Il est autorisé de se faire plaisir !

L’italienne, la douche parfaite ?

Une douche à l’italienne est une douche sans seuil. Son installation peut être réalisée soit avec un receveur (bac de douche), soit avec une préforme ou en maçonnerie qui sera ensuite recouverte de carrelage.


avec un receveur Geberit antiglisse R11, modèle « Setaplano »


douche italienne avec préformé Wedi et carrelage antidérapant

La réalisation d’une douche à l’italienne est infinie par le choix de la taille, des accessoires, des revêtements (prévoir sol toujours antidérapant).

La douche de plain-pied est indispensable si vous devez utiliser une chaise de douche à roulettes. Ce genre de chaise fera l’objet d’un sujet spécifique aux moyens auxiliaires pour la toilette.

La solution idéale

Elle existe et c’est celle faite pour vous. Elle doit répondre à vos critères et ils sont propres à chacune et chacun !

C’est un vaste sujet et nous y reviendrons à plusieurs reprises, pour vous aider à bien définir votre salle d’eau. Notamment pour le choix des lavabos, des meubles, des cuvettes de toilettes ainsi que des très nombreux moyens auxiliaires qui ont également toute leur importance, dans cette pièce où l’on aime passer un bon moment.

Si vous avez des projets de rénovations ou de modifications, n’hésitez pas à nous contacter, c’est avec plaisir que nous vous conseillerons.

Valérie

La salle d’eau, théâtre de nombreux accidents chez les seniors.

Avez-vous déjà glissé sur la savonnette dans votre douche en vous lavant les pieds ? Etes-vous resté coincé au fond de la baignoire, à devoir appeler au secours ? Chaque année, la salle d’eau est le théâtre de très nombreux accidents, souvent évitables grâce à quelques adaptations. Voici quelques pistes: 

Douche ou baignoire?

L’eau cet élément indispensable à notre hygiène mérite une grande réflexion, surtout lorsque l’on doit adapter, rénover ou créer une nouvelle salle d’eau.

Vous êtes plutôt bain ou douche ? Quel est la meilleure solution pour vous ? Entre barbotage et pluie, mon cœur oscille.

Une chose est sûre, on peut prendre une douche dans une baignoire, mais jamais l’inverse ! Donc la baignoire a un avantage. Toutefois, dès que l’on ne peut plus sortir de son bain, là il y a un problème. Mais aussi une solution.

Les bonnes questions à se poser

Avant tout, il faut se poser les bonnes questions, qui vont guider les choix futurs :

  • Est-ce que je préfère les bains ou les douches ?
  • J’ai des problèmes de santé. Les bains me sont favorables pour mes douleurs articulaires ou mes problèmes de peau. Dois-je renoncer à ma baignoire ?
  • J’ai besoin d’être assis pour faire ma toilette, comment faire ?
  • De quelle surface est-ce que je dispose pour une installation ?
  • Quels sont mes moyens financiers ?
  • Suis-je locataire ou propriétaire ?

Malheureusement, tout le monde n’a pas la chance de pouvoir “choisir”, mais il existe des solutions pour tous. Nous traiterons ce vaste sujet en plusieurs parties. La première partie est consacrée au bain, la deuxième (à paraître prochainement) parlera des douches.

Partie 1: Le barbotage 

Sur le marché, il existe toutes sortes de baignoires avec des formes, des longueurs, des poignées intégrées, d’angle, des buses balnéo, un écoulement central ou à l’extrémité, des modèles rétro à poser au centre de la pièce, design et j’en passe.

Chaque détail a son importance et le choix ne doit pas se faire à la légère, car selon le modèle, il sera très difficile d’adapter des moyens auxiliaires tels qu’une planche de bain, par exemple (ici Invacare modèle Marina) :

ou un siège de bain pivotant (ici modèle Atlantis)

 

Et le lift de bain, kesako? 

Autre solution, le lift de bain qui monte et descend dans la baignoire. Pour utiliser ce type d’assistance, votre baignoire doit avoir certaines caractéristiques : ce type lift de bain se ventouse sur le fond de la baignoire, ce qui implique que la baignoire doit avoir l’écoulement à une extrémité. L’écoulement central peut être incompatible, tout comme une baignoire en forme arrondie ou type jacuzzi.

(exemple de lift de bain – modèle Bella Vita)

 

Une baignoire avec porte? 

Il existe aussi des baignoires avec porte. Précision: lors de l’utilisation de ce type de bain-douche combiné, si vous voulez prendre un bain vous devez entrer dans la baignoire par la porte, la refermer pour l’étanchéité et ensuite remplir votre barboteuse. Pendant le remplissage, vous devez attendre, donc possiblement attraper froid. Idem pour ressortir du bain, il faut attendre que l’eau soit évacuée pour ouvrir la porte. Mais cela reste un “deux en un” esthétique et pratique. 

 

Adapter sa propre baignoire, c’est aussi possible !

Autre alternative, installer une porte dans votre baignoire existante ce qui évite de tout changer ce qui allège les couts de transformation, comme par exemple ici un modèle de l’entreprise Aquarenov:

Vous l’aurez compris, le choix de la baignoire est très important tout comme ses accessoires.

A suivre dans notre prochain blog : des solutions pour les douches adaptées aux seniors.

Avril peut vous donner des conseils, n’hésitez pas à nous contacter avant de définir votre solution.
Les exemples ci-dessus sont indicatifs, il existe de nombreuses autres solutions

Hommage à nos Aînés, témoignage de Valérie

First

Je m’appelle Valérie Koenig et je fais partie de l’association depuis environ cinq ans.

Mon rôle consiste à apporter mes compétences techniques pour les adaptations des logements, sur les différents produits (architectures, moyens auxiliaires, mobiliers, etc.) aux personnes qui en ont besoin.

Mon parcours atypique m’a permis de me former dans de nombreux domaines. J’ai notamment occupé un poste de conseillère en technique de réhabilitation pendant plus de quatorze ans avec une spécialisation en architecture pour les personnes fragilisées.

What

Chez Avril, je conseille les architectes et maîtres d’œuvres pour les nouvelles constructions, transformations ou les rénovations, j’informe les particuliers pour les adaptations liées à leurs besoins ou tout simplement pour un conseil pour le choix d’un tabouret de douche, de la couleur des revêtements de sols, de l’endroit où s’adresser pour trouver un enfile-chaussette, etc.

J’essaie toujours d’apporter une réponse à un besoin. Il y a une solution à chaque problème, sinon il n’y a pas de problème !

Je profiterai aussi de cet espace d’expression pour vous donner régulièrement des trucs et astuces bien utiles. Voici le premier :

Pour conserver le pain frais, laissez-le dans son emballage et…
placez-le dans le four éteint et froid, porte fermée.

Now

Aujourd’hui, j’ai décidé de vous parler d’un sujet qui me tient à cœur : mes grands-parents. Je n’en ai malheureusement plus, mais je pense souvent à eux ainsi qu’à toutes ces personnes âgées que je connais et que je vois plus par la force des choses. En cette période difficile de confinement, je pense  aussi à tous ces seniors qui sont isolés chez eux ou dans des maisons de retraite et que l’on ne peut plus aller visiter.

Flashback

Est-ce que vous avez aussi l’impression de revenir en arrière ? A cette période d’insouciance presque enfantine où l’on prend le temps de préparer de bons petits plats (la recette du cake de notre grand-mère), de bricoler une couronne de Pâques en papier découpé, de tricoter (comme on l’a appris avec notre mémé). De regarder de vieilles photos de famille ou de voyage, sentir les fleurs sur nos balcons, voir pousser les tulipes de jour en jour…

Moi, j’ai plein de souvenirs qui me reviennent, ceux passés avec mes grands-parents, leurs frères et sœurs qui nous racontaient leurs vies au débit du 20ème siècle, puis les années de guerres quand ils étaient petits, comment ils faisaient pour se débrouiller.

Mon arrière-grand-mère, un personnage à elle toute seule et toujours très élégante. Elle était née au 19ème siècle vers 1880 et ce qui me fascinait, elle avait connu le passage d’un siècle. Et quel siècle ! Elle s’occupait de toute la famille en bonne matriarche et surtout elle nous transmettait tous ses trucs et astuces, comme par exemple fabriquer des boîtes à mouches en papier : c’était génial !

La transmission se fait par nos aînés ; ils ont tellement d’histoires, de savoir, de sagesse, de vécu, ce sont les racines des familles, le passé dont chacun a besoin pour exister et savoir d’où il vient… pour savoir où aller !

Aujourd’hui

Maintenant moi aussi je suis du siècle passé, je suis née en 1970 ! Je vieillis, le temps fuit… Drôle de période, on a passé le « BUG » de l’an 2000, on a survécu. Depuis, tout va très vite, trop vite.

A l’arrêt forcé, recentrons-nous sur ce qui est vraiment important. Prenons soin de nos aînés, de nos familles, de nos proches, ils sont essentiels à nos vies. N’oublions pas de leur dire que nous les aimons et que nous avons besoin d’eux.

Restons cloîtrés chez nous pour protéger toutes ces personnes fragiles qui nous sont chers.

Ensemble, nous sommes plus forts !