Interview. «Les preuves se voyaient sur le corps même de la personne tabassée puis morte dans une prison italienne.» Pour le réalisateur Alessio Cremonini, qui a accordé un entretien à La dolce vita, il ne faisait aucun doute, Stefano Cucchi était bien victime des forces de l’ordre. Il le racontait déjà en 2018 dans son film Sur ma peau (Sulla mia pelle, disponible sur Netflix), une œuvre sélectionnée à la mostra de Venise et maintes fois primée dans la péninsule. Alessandro Borghi (Suburra) prêtait ses traits à Stefano Cucchi. Quatre ans plus tard, la réalité rejoint la fiction. La Cour de Cassation italienne a confirmé lundi la condamnation à 12 ans de prison des deux carabiniers accusés du meurtre de l’homme de 31 ans, arrêté en octobre 2009 pour possession de drogue et malmené lors de sa détention provisoire. (suite…)
«Je suis un freak du cinéma italien»
Interview. Le réalisateur italien Gabriele Mainetti offre avec Freaks Out une lettre d’amour au cinéma. D’E.T. l’extra-terrestre à Indiana Jones, son nouveau film regorge d’innombrables références. Le cinéaste romain nous prend par la main et nous plonge dans le monde cinématographique avec lequel il a grandi et qu’il aime avec la même passion aujourd’hui encore. Cinq mois après sa sortie italienne et sa sélection à la mostra de Venise, Freaks Out débarque dans les salles obscures françaises ce mercredi 30 mars. Entretien passionné. (suite…)
Le cinepanettone, la comédie trash du Noël italien
Sortie. Les salles italiennes accueillent chaque fin d’année une comédie liée à Noël. À la mauvaise réputation, le rendez-vous cinématographique est néanmoins immanquable pour de nombreuses familles. (suite…)
Diabolik, un Arsène Lupin à l’italienne
Sortie. Il est le « roi de la terreur », à mi-chemin entre Arsène Lupin et Fantômas, mais au style sombre, inquiétant et violent d’un Batman criminel. Diabolik, dessiné pour la première fois en 1962 par deux sœurs milanaises, Angela et Luciana Giussani, s’est incarné dans un film sorti dans les salles italiennes le 16 décembre. (suite…)
Toni Servillo, entre les planches et le grand écran
Portrait. Il est l’un des meilleurs acteurs au monde de ce début de siècle, selon The New York Times. Les Italiens le voient sourire, pleurer et mourir depuis la fin de l’été. Protagoniste de trois films sortis dans les salles italiennes entre septembre et novembre, Toni Servillo est le plus talentueux des acteurs de la péninsule et le plus en vue du moment. (suite…)
Marlon Joubert, touché par la main de Dieu
Portrait. « Tu as un visage conventionnel, tu ressembles à un serveur d’Anacapri. » Marchino est démoralisé. Il n’a pas obtenu le rôle. Il le répète à qui veut l’entendre. La scène est issue de La main de Dieu. Paolo Sorrentino met en abîme Marlon Joubert, qui a, lui, passé avec succès le casting du film du cinéaste oscarisé. L’acteur napolitain de 33 ans débute sa carrière sur grand écran. (suite…)
« Les liens » du cinéma de Daniele Luchetti
Interview. « Les liens » ouvraient la mostra du cinéma de Venise l’an dernier. Daniele Luchetti présentait son dernier film dans un climat serein, lorsque le coronavirus ne semblait, en Italie, qu’un mauvais souvenir. Mais les contagions repartaient à la hausse et, durant l’automne, les salles fermaient à nouveau. Ses « Lacci » sortent ce mercredi dans les cinémas de Suisse romandes, quelques jours après la réouverture des salles transalpines et alors que les Français peuvent pénétrer eux-aussi à nouveau dans ces lieux de culture. (suite…)
Salvatore Esposito, entre Gomorra et Fargo, un père fragile
Interview. Il incarne l’un des mafieux désormais les plus célèbres au monde. Mais le temps d’un film d’auteur intime, Salvatore Esposito a délaissé son impitoyable Genny Savastano. Dans Una promessa, sorti dans les salles francophones en octobre dernier, l’acteur napolitain de 34 ans est Giuseppe, un homme réduit en esclave moderne pour surmonter avec son fils un deuil familial. (suite…)
Malik, le premier policier noir de la télévision italienne
Interview. « À Rome, un policier à l’ancienne se trouve face à ses préjugés et aux fantômes du passé quand arrive son nouveau partenaire, une étoile montante de la criminelle ». À la lecture du résumé de Carlo et Malik, sur Netflix, la série italienne semble n’avoir rien d’original. Pourtant, elle propose un récit jamais vu en Italie : l’histoire d’un inspecteur de police de couleur. (suite…)
Sole, une ode au cinéma comme premier film
Sortie. Un « drame néoréaliste » pour raconter l’histoire d’un jeune homme un peu paumé, voyou sur les bords, et d’une mère porteuse. Le cinéaste italien Carlo Sironi raconte dans son premier film, Sole, débarqué dans les salles françaises le 9 septembre dernier, une Italie sans avenir, un couple désireux de devenir parents, leur neveu devant se faire passer pour le futur père pour des raisons administratives, et cette jeune polonaise arrivée enceinte dans la péninsule. Le film affronte des thèmes comme la GPA et la paternité sans parti pris, sans jugement, mettant toujours le cinéma à la première place. (suite…)