malt bio

Microbrasseurs, encourageons l’agriculture locale !

55 litres par année. Voici la consommation de bière moyenne des Suisses.

Cela représente 460 millions de litres dégustés chaque année de cette boisson houblonnée et fait donc de la bière la boisson alcoolisée favorite des Suisses.

Pour faire de la bière, quatre ingrédients sont nécessaires.

Ainsi, pour faire 1L de bière, il faut environ 10L d’eau, 200g de céréales maltées, 6g de levures et 5g de houblon.

Multipliez ces quantités par la consommation annuelle de bière en Suisse et vous vous rendrez compte du besoin impressionnant de matières premières.

Rien que pour satisfaire le besoin des brasseries en malt, nos agriculteurs devraient produire l’équivalent de 100’000 tonnes d’orge brassicole par année. Malheureusement, la Suisse ne produit actuellement pas suffisamment de ces céréales et recourt donc quasi exclusivement à l’importation pour satisfaire aux besoins des brasseries.

Aussi, il est temps de prendre en main cette problématique et de réunir les forces pour changer cette situation.

Le changement peut commencer à petite échelle, au niveau régional.

Nous comptons désormais près de 1’000 brasseries en Suisse dont la grande majorité sont des microbrasseries produisant de manière artisanale et commercialisant des bières dans un rayon de quelques dizaines de kilomètres.

Rien que sur le canton de Vaud, nous dénombrons plus d’une cinquantaine de brasseries inscrites. Ces brasseries locales doivent aujourd’hui commander des matières provenant d’Europe voire des Etats-Unis pour réaliser la production de leurs recettes.

Ce n’est pas pour des raisons de cout mais bien de disponibilité que ces petites structures doivent passer par un approvisionnement international.

Quelques initiatives sont aujourd’hui mises sur pieds pour changer les choses et permettre aux brasseurs et aux consommateurs de déguster des bières 100% locales.

Notons notamment les premières récoltes de houblon à Grancour et à Bex ainsi que la production et la transformation de céréales en malt à Bavois.

Ces signes ne trompent pas, le temps de consommer une bière vraiment locale est venu.

Alors, afin d’atteindre l’objectif d’une bière 100% locale, chaque acteur de la chaine est appelé à faire un pas vers l’autre.

Le consommateur est appelé à affirmer sa préférence pour un produit du cru, le brasseur à chercher un approvisionnement en malt et houblons suisses et les agriculteurs à s’intéresser à la production de céréales brassicoles et à la plantation de houblons.

Finalement, chacun à nôtre niveau nous pouvons faire en sorte de démarrer une nouvelle ère pour des bières de qualité 100% made in « chez nous » !

 

Pour un capitalisme durable

Agir pour le climat : OUI ! Mais comment ?

Samedi 14 octobre, nous étions des centaines à défiler dans Genève à l’occasion de la Marche Pour le Climat. La volonté des participants était claire, l’humanité doit s’empresser de sauvegarder son unique planète. Si l’urgence de la situation n’est presque plus remise en question, les moyens d’agir, eux, le sont ! Au sein de cette foule bigarrée, nous pouvions entendre de tout. « le capitalisme tue le monde», « le PIB, c’est dépassé », « Changeons le système, pas le climat », etc.

Tout jeter et recommencer ?

L’envie de jeter tout notre système économique et social à la poubelle et de recommencer à zéro est aussi dangereuse que de ne pas agir. A peine aurions-nous commencé à réfléchir au nouveau système mondial que 2100 aura pointé son nez et ses conséquences désastreuses avec.

Comment agir ?

Alors que pouvons-nous réellement faire sans pour autant déclencher une révolution?

Les réponses se trouvent déjà au sein de notre système économique actuel :

En terme de transport, premier secteur d’émissions de gaz à effets de serre, garagistes et concessionnaires ne devraient plus vendre de véhicules électriques dont le prix d’achat plus élevé que celui des voitures thermiques freine leur adoption. Ils devraient plutôt en garder la propriété et vendre un service de mobilité électrique personnel composé d’une voiture et de sa borne de recharge voire de ses panneaux solaires. Le garage facturera alors les kilomètres effectués ou un prix mensuel fixe calculé sur la durée de vie du véhicule, donc abordable. Un véhicule électrique coûte globalement la même chose qu’un véhicule thermique pendant sa durée de vie, les garages auraient donc l’occasion d’assurer un revenu récurrent sécurisant tout en augmentant la qualité de service à sa clientèle.

 

Pour les bâtiments, second secteur d’émission de gaz à effet de serre, les entrepreneurs et investisseurs doivent s’unir et financer massivement la rénovation énergétique des bâtiments. En finançant les rénovations et en facturant aux usagés un pourcentage des économies réalisées, c’est une opportunité gigantesque pour tout investisseur. Cela existe déjà et se nomme « contrat à performance énergétique », certains projets ont obtenu une rentabilité nette supérieure à 10% l’an tout en réduisant fortement les consommations d’énergies fossiles, donc les factures énergétiques, tout en augmentant le confort des usagers.

 

Une stratégie gagnante !

Finalement, que ce soit dans l’immobilier ou dans la mobilité, le résultat est le même : une diminution drastique de la consommation d’énergie fossile et des émissions de gaz à effet de serre au sein d’une économie forte et prospère, d’une finance tournée vers des placements rentables et finalement une société plus durable. Sans passer par la case révolution !

Entrepreneurs et investisseurs, et si vous aussi vous preniez le chemin gagnant du capitalisme durable ?

 

Economie et Ecologie – Un partenariat qui a de l’avenir ! A nous de le faire savoir !

Economie et Ecologie – Un partenariat qui a de l’avenir ! A nous de le faire savoir !

Le jour de l’indépendance vaudoise, ce 24 janvier 2018, Romande Energie et Migros Vaud annonçaient un partenariat commun. Leur projet permettra de couvrir un futur auvents à voiture de la Migros avec 9’400 m2 de panneaux solaires. Soit près d’un hectare ! C’est énorme ! L’énergie produite annuellement pourrait permettre de fournir l’équivalent de plus de 500 ménages.

Article paru dans le 24heures du 31.1.18

Si je trouve ce projet particulièrement intéressant, c’est qu’il émane directement d’un partenariat économique entre deux sociétés vaudoises et qu’il aura un impact environnemental très positif.

Cette future installation est l’exemple même d’un partenariat gagnant-gagnant-gagnant. Il sera gagnant pour la Migros car il générera des économies sur ses frais d’énergie puisque 60% de la production des panneaux seront utilisés en autoconsommation par le géant orange et que l’énergie autoconsommée est terriblement plus économique que celle tirée du réseau. Pour Romande Energie, l’affaire est aussi gagnante car le distributeur électrique pourra ajouter une centrale produisant de l’énergie photovoltaïque dans la région dont le prix du kilowattheure produit sera fortement diminué grâce à l’effet d’échelle de ce projet et ainsi répondre à la demande croissante de ses clients locaux en approvisionnant ceux qui le souhaitent avec une énergie 100% renouvelable et locale à un prix compétitif. Finalement, cet accord est aussi gagnant pour notre environnement puisque l’énergie photovoltaïque produit par l’installation augmentera sensiblement la part du renouvelable disponible sur le marché de l’électricité et réduira notre besoin en énergie nucléaire ou en charbon allemand de manière proportionnelle.

Ces partenariats se multiplient et prouvent que le temps de la transition énergétique est venu !

La beauté de cet exemple de partenariat gagnant-gagnant-gagnant est que L’Etat n’a joué ici qu’un rôle mineur. Ce dernier a uniquement mis en place un cadre légal et incitatif idéal à travers la Stratégie Energétique 2050, soutenue d’ailleurs massivement par les citoyens, mais n’a pas obligé les acteurs économiques à réaliser cette installation.

C’est donc bien l’exemple que le temps de la transition énergétique est venu et que l’énergie fossile, surtout en matière de production d’énergie électrique, compte ses dernières années de vie.

« Toutes les technologies renouvelables seront compétitives par rapport aux énergies fossiles en 2020 », estime l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena) dans une étude sur les coûts des énergies vertes.

De 2010 à 2017, le prix de l’énergie photovoltaïque est descendu de près de 73% ! Cela signifie qu’un kilowattheure solaire était produit pour un coût de 10 centimes en 2017. D’après le rapport de l’IRENA (Agence Internationale des énergies renouvelables), le prix du solaire devrait même descendra jusqu’à 3 centimes le kilowattheure d’ici à l’année prochaine.

A un prix de 3 à 10 centimes par kilowattheure, les énergies renouvelables seront moins chères que toutes les énergies fossiles. Y compris le pétrole !

C’est dire si nous approchons gentiment mais surement de la fin des énergies sales.

Poursuivre l’effort de communication en faveur du renouvelable est vital car les résistances au changement sont encore très grandes

En début d’année, un projet éolien important porté sur une dizaine d’années et touchant trois communes vaudoises s’est vu mettre à la poubelle pour 11 voix dans la petite commune de La Praz. Cet échec est du à un très fort lobbyisme effectué par une association appelée « Paysage-Libre Vaud » qui a réussi à faire assermenter 11 personnes le jour du vote dans la commune et faire ainsi pencher la balance du côté du non pour ce projet porteur d’avenir (20 NON, 11 OUI).

Il est important de prendre conscience du fait que certaines personnes voient les éoliennes ou même les panneaux solaires comme des installations problématiques. Pour certains, ces installations nuiront à la beauté du paysage, pour d’autres, elles provoqueront trop de nuisances sonores ou encore dévoreront les pieds des vaches. Bref, chacun aura une bonne raison personnelle de s’opposer au changement que représente le déploiement du renouvelable.

C’est pour cette raison qu’il est aujourd’hui essentiel de poursuivre voire d’augmenter les efforts en matière de communication sur les énergies renouvelables.

Les écoles, les entreprises, les associations, les privés ou le public, tous les acteurs doivent informer et communiquer sur le bienfait du recours aux énergies renouvelables.

Simplement car les réticences au changement sont énormes et qu’il faudra encore du temps, peut-être même toute une génération, pour que l’image du renouvelable soit celle qui combine à la fois les notions d’amélioration de notre qualité de vie, d’économie et de préservation de notre environnement.

Si des efforts doivent être poursuivis en matière de soutien étatique, qu’il soit financier ou légal, l’urgence est aujourd’hui à la communication auprès des acteurs privés et publics en faveur des énergies renouvelables !

Energies Renouvelables

Les filles, aujourd’hui c’est votre fête!

Aux trois filles qui illuminent mes jours,

Aujourd’hui est votre jour. Nous fêtons la journée internationale des filles. Oui, comme la fête des mères mais pour vous, les filles. Parce que être une fille, ce n’est pas facile tous les jours.

Dans plusieurs pays, certaines filles n’ont pas le droit d’aller à l’école. D’autres sont mariées sans leur avis. Certaines sont mêmes maltraitées et battues. Vous, vous avez la chance d’être nées en Suisse et dans une famille aimante qui ne souhaite qu’une chose, votre bonheur. Mais malgré ça, vous allez peut-être vivre des moments plus difficiles que les garçons. Car aujourd’hui, il est encore considéré comme normal par certaines personnes d’embêter les filles dans la rues, de leur faire des commentaires sur les habits qu’elles portent ou sur la manière dont elles marchent. Aujourd’hui encore, vous entendrez des bêtises qui sortent de la bouche des adultes. Certains vous diront que jouer au foot, ce n’est que pour les garçons. D’autres vous diront qu’il est important pour une fille de mettre de jolies robes car c’est comme ça que doit s’habiller une dame.

Au final, sachez que la seule personne capable de vraiment savoir ce qui est bien pour vous, c’est vous.

Vous avez en vous toute ma confiance, tout mon amour. Vous avez la possibilité aujourd’hui et demain de suivre le chemin qui vous plaira, sans aucun jugement de ma part autre que la fierté que je vous porte pour assumer si magnifiquement les êtres que vous êtes. Vous grandissez chaque jour un peu plus. Chaque jour vous m’étonnez. Vous voyez le monde d’un œil frais, vous vous émerveillez pour une branche d’arbre, vous chantez et dansez à n’importe quel moment de la journée, vous me posez des questions sur des sujets auxquels je n’avais jamais vraiment pris le temps de réfléchir et êtes certaines que j’aurai la réponse.

Mais sachez qu’au final, ce n’est pas moi qui vous apprends quoi que ce soit. Moi, je ne suis qu’un adulte qui apprend de vous.

C’est d’ailleurs vous qui m’apprenez chaque jour de nouvelles choses, c’est vous qui m’aidez à grandir. C’est pour ça qu’aujourd’hui, c’est votre fête et la fête à toutes les filles. Car vous êtes celles qui portent en elles notre futur à tous. Moi, je suis fier de vous et heureux de pouvoir partager votre quotidien. Si je pouvais faire un vœu, ce serait celui qui vous permette de vivre chaque jour libre sans jamais vous voir imposer un choix qui ne soit pas le vôtre parce que vous êtes une fille.

Soyez libres et heureuses, assumez qui vous êtes et deviendrez. J’ai confiance en vous. Je vous aime.

(Beau)-Papa

Conseil d’Etat vaudois : pourquoi je voterai Isabelle Chevalley

Il y a 5ans, alors que j’étais encore dans le lancement de ma startup, j’ai rejoint les Vert’libéraux.

Pour moi, il était important de m’impliquer aussi dans l’avenir de notre pays car si j’avais réussi à monter ma société, c’était notamment grâce aux conditions cadres de notre pays.

Plus qu’un parti, j’ai surtout rencontré des gens admirables.

Parmi ces personnes, une femme a tenu une grande place. C’est Isabelle Chevalley.

Elle incarne à elle toute seule la motivation d’entreprendre, de créer des ponts entre tous les partis et opinions et l’optimiste pour créer un avenir plus durable.

Je l’ai aussi côtoyée dans le cadre professionnel car c’est une femme de terrain, qui connait les entreprises locales et qui sait mettre les gens en réseau.

J’ai beaucoup de gratitude envers elle car malgré son agenda de conseillère nationale et de Vice-Présidente de parti, elle a toujours trouvé le temps pour me conseiller et a même été prête à mouiller le maillot pour m’aider à me sortir d’un mauvais pas.

Aujourd’hui, j’ai l’occasion de lui rendre la pareille et je voterai pour elle.

Car, pour moi, Isabelle représente ce qu’il y a de meilleur en politique.

  • C’est une personne qui, malgré l’adversité, peut créer des ponts entre des gens que tout semble opposer.
  • C’est une personne de terrain qui n’a pas peur de retrousser ses manches et de transpirer pour arriver à l’objectif fixé.
  • C’est une personne ouverte et franche qui ne cache jamais sa véritable pensée.

Le 21 mai, nous élirons 2 personnes pour rejoindre le Conseil d’Etat vaudois. Au-delà des aspirations partisanes, ce ne sont finalement que deux personnalités que nous devrons choisir sur les 6 qui se mettent à disposition. Nous sommes donc appelés à trancher et peut-être faire un choix difficile pour certains entre un vote du coeur et un vote utile.

Je vous invite à glisser le nom d’Isabelle Chevalley dans l’urne car c’est une personnalité capable de représenter l’ensemble des citoyens et de siéger à l’exécutif de canton dans une voie pragmatique vers une prospérité durable.

Chaque franc est un bulletin de vote!

La Suisse est le seul pays du monde ayant une démocratie directe. Les citoyens de notre pays sont appelés plusieurs fois dans l'année pour déterminer ensemble la direction du pays. Ainsi, nous pourrions penser que la Suisse est le seul pays vraiment démocratique du monde.

C'est du moins ce que je pensais avant d'en débattre avec une amie, fraîchement arrivée en Suisse, qui m'a convaincu du contraire.

Selon sa vision, chaque fois qu’elle sort son porte-monnaie pour acheter quelque chose (ça fonctionne aussi à chaque fois qu’elle décide de ne pas utiliser ce porte-monnaie), elle décide de soutenir un certain type de consommation. Cette décision qu’elle fait, multiplié par le nombre faramineux de consommateurs, peut alors s'apparenter alors à un vote permanent en faveur ou en défaveur d’une orientation de notre économie!

Par exemple, si je sors ma carte pour acheter un pot de Nutella, ce n'est pas uniquement un acte insignifiant comme d'autres millions de personnes le font chaque mois mais bien un soutien direct et financier à la société qui se trouve derrière et conçoit ce produit dans les conditions éthiques et de santé publique que nous connaissons. La même situation reste exacte lorsque je me rends dans une ferme proche de chez moi pour y acheter leur poulet où quand je choisis d'acheter du seconde main pour les outils de jardinage ou mes meubles. Chaque achat ou non achat est donc l'expression d'une volonté personnelle de soutenir un type d'économie et s'apparente donc à un vote continu de l'ensemble de la population. C’est donc une merveilleuse liberté ainsi qu’une grande responsabilité.

L'effet est d'autant plus significatif lorsque la base de votant n'est pas uniquement un pays, la Suisse par exemple, mais bien le village mondial et globalisé.

A travers mes achats ainsi que les vôtres et ceux de nos amis de tous les pays du globe, c'est bien la volonté populaire qui s'exprime et modifie la trajectoire de notre économie. Dans un tel cadre, pas besoin d’être appelés aux urnes pour exprimer notre opinion. Chaque franc dépensé ou conservé est un bulletin de vote !

D’ailleurs, je constate tous les jours l’importance de ce vote populaire continu. Pour prendre l’exemple du BIO, il y a dix ans ces produits n’étaient vu que comme un effet de mode pour les urbains (appelés aujourd’hui bobo). Hors aujourd’hui, le BIO est fortement demandé par les consommateurs. Ainsi, que je sois à Bex ou à Lausanne, je peux retrouver ces produits dans presque n’importe quel centre commercial ou épicerie alors qu’ils ni étaient pas dix ans plus tôt.

Attention pourtant, mon propos n’est pas de dire qu’il faut absolument que tout le monde achète BIO. Non, chacun est libre et responsable de son choix. Mon propos est plutôt de souligner que chacun à la possibilité, de part ses actes d’achat, d’infléchir la destinée de notre économie.

Usons donc de notre porte-monnaie comme nous usons de notre bulletin de vote et faisons de notre économie la plus grande démocratie du monde.

 

Que de vent pour des pétoires atomiques !

S’il y a bien un point sur lequel la majorité des classes politiques, scientifiques et économiques s’accorde, c’est que le nucléaire a fait son temps dans notre pays et qu’il faut maintenant tourner la page.

Certaines personnes ne veulent cependant pas évoluer et se prêtent même au jeu de la démagogie en tentant de passer des fausses vérités pour de vrais arguments contre la transition énergétique.

C’est notamment le cas de Paysage-Libre qui tentait, dans les colonnes de 24heures, de faire croire aux lecteurs que les politiques complotaient en ne communiquant que sur l’éolien comme solution unique à la fin du nucléaire.

Je rassure donc tous les lecteurs, il n’y a aucun complot et l’éolien n’est pas LA solution mais bien un des outils de la solution !

Pour s’en faire une idée soi-même, j’encourage chaque lecteur à tester l’outil web appelé EnergyScope développé par l’EPFL. Ce calculateur ludique permet à chacun de découvrir l’évolution de notre rapport à l’énergie prévue pour les décennies à venir.

Chacun découvrira donc que la transition énergétique prévue par la confédération et le Parlement repose sur trois axes forts: augmentation de l’efficacité énergétique, développement de la production d’énergie renouvelable, sortie du nucléaire.

Ces trois axes n’ont pas été choisi au hasard.

  • L’axe de l’efficacité énergétique est un des plus important contributeurs de la transition car il vise à réduire les gaspillages actuels. Les bâtiments nécessitant un assainissement énergétique urgent sont au nombre d’un million en Suisse.
  • L’axe de la production d’énergie renouvelable vise à promouvoir la production et consommation localisée d’énergie. Les pièces maitresses étant la production d’électricité hydraulique (actuellement 57% de notre production d’électricité) ainsi que le solaire, la géothermie puis finalement l’éolien (7% à 10% du total).
  • Concernant le dernier axe, la sortie du nucléaire, l’objectif est de pouvoir réduire au maximum les risques encourus par cette technologie pour notre population en s’assurant d’un approvisionnement sûr grâce aux deux autres axes stratégiques. 

Il est donc important de garder à l’esprit que la transition énergétique offre une vision combinant une multitude de solutions qui permettent de remplacer progressivement le nucléaire.

Finalement, en tant qu’entrepreneur, je me réjouis des perspectives offertes par la stratégie énergétique 2050.

Elle permettra de stimuler les secteurs de la construction pour l’assainissement du bâti, de l’installation pour le déploiement d’énergies renouvelables et augmentera nos compétences qui seront alors exportables aux pays qui suivront par la suite le modèle suisse en matière de transition énergétique.

“Economie verte” ou quand le conseil fédéral se contredit dans un même discours!

Ce jeudi 18 août, le Conseil Fédéral démarre sa campagne anti-initiative "Economie verte". Le ton est donné, ce sera une campagne jouant avec les peurs des votants!

 

Encadrée par deux conseillers nationaux PLR et PDC ainsi que par le Président de la société Lonza, la Conseillère Fédéral Doris Leuthard était certaine de ne pas commettre d'outrage à l'économie.

 

Ainsi, dans un discours d'une quarantaine de minutes, les quatre figurants ont su habilement jouer sur la crainte permanente des citoyens. A savoir : Une économie suisse qui risquerait de s'écrouler en cas d'acceptation d'un texte extrémiste tel que celui présent dans l'initiative «Pour une économie durable et fondée sur une gestion efficiente des ressources (économie verte)».   

Dans le même discours, nous pouvons entendre tout et son contraire : 

Pour commencer, un GRAND avertissement qui fait bien peur à tout citoyen qui se respecte :  "l'initiative pour une économie verte «ne sera pas applicable et coûtera trop cher»

En tant que bon citoyen, je me suis demandé quels serait cette surcharge pour l'économie décriée par notre Conseillère Fédéral. Aussi, je me suis mis à lire le texte de l'initiative. 

Je vous l'avoue, je n'ai pas encore trouvé de quelle manière ce texte arriverait à clouer au lit notre économie.

 

Pour preuve, voici le passage le plus contraignant du texte en question : 

L’«empreinte écologique» de la Suisse est réduite d’ici à 2050 de manière à ce que, extrapolée à la population mondiale, elle ne dépasse pas un équivalent planète.

De prime abord, se fixer un objectif visant à ne pas consommer plus de ressources que ce que la planète peut nous fournir ne me semble pas si irresponsable que ça, bien au contraire!

 

Peut-être les initiants ont-ils eu les yeux plus grands que le ventre pour imaginer qu'il serait souhaitable d'arriver d'ici à 34ans à ne plus mettre autant en péril notre environnement que ce que nous faisons aujourd'hui?

 

A titre personnel, j'en doute fort et me dis que cet objectif est même le minimum syndical à atteindre pour pouvoir aspirer à un futur décent pour nos enfants. 

D'ailleurs, en parcourant le texte, je me rends compte que ce dernier propose des pistes qui, au lieu de mettre en péril notre économie, lui permet au contraire d'obtenir un soutien. Ou plutôt que les outils proposés par l'initiative permettront de soutenir les acteurs de l'économie qui daignent aujourd'hui s'intéresser au futur de notre planète et donc de notre économie. Ce n'est pas pour rien qu'un acteur comme Ikea soutient un tel texte! Il doit certainement receler un bon sens pratique favorable aux entreprises souhaitant évoluer!

J'en veux pour preuve le texte qui sera soumis aux suisses le 25 septembre prochain : 

Pour encourager une économie durable et fondée sur une gestion efficiente des ressources, la Confédération PEUT NOTAMMENT :  – encourager la recherche, l’innovation et la commercialisation de biens et de services, ainsi que les synergies entre activités économiques;  – édicter des prescriptions applicables aux processus de production, aux produits et aux déchets, ainsi qu’en matière de marchés publics;  – prendre des mesures de nature fiscale ou budgétaire; elle peut en particulier mettre en place des incitations fiscales positives et prélever sur la consommation des ressources naturelles une taxe d’incitation à affectation liée ou sans incidences sur le budget.

En résumé, la confédération POURRA (à contrario de DEVRA) soutenir les synergies entre sociétés pour éviter les gaspillages de ressources naturelles et entrer enfin dans une économie circulaire. Un des outils qui me semble des plus prometteur est notamment celui des incitations fiscales positives.

 

Pour revenir au soutien d'un géant comme Ikea pour l'initiative, je me dis qu'en effet, cette entreprise qui mise depuis longtemps sur le raccourcissement des circuits et la réduction de son emprunte environnementale se verrait donc récompenser fiscalement par cet effort si un tel texte était approuvé par les suisses.

 

Au contraire, une entreprise vivant depuis des décennies sur ses acquis et n'ayant ni l'intention ni la vision d'améliorer sa situation se verrait alors pénaliser dans le cas d'une surconsommation de ressources naturelles.

 

Il n'est donc pas si surprenant de voir le Président du Conseil d'Administration de Lonza comme fervent démolisseur de l'économie verte! Lonza étant tout aussi soucieuse de son impact sur l'environnement que sur la santé des personnes habitant en périphérie de son usine. 

 

Mais revenons plutôt au message du jour du Conseil Fédéral avec tout de même un message positif pour réconforter le votant et qui laisse penser que, finalement, tout va bien se passer Madame la Marquise d'ici à 2050 car : 

"Il faut continuer sur une approche volontaire et laisser aux entreprises le temps de s'adapter. La Suisse est sur le chemin de l'économie verte, mais il ne faut pas précipiter les choses, «c'est l'affaire d'une génération»

En conclusion, selon le Conseil Fédéral, le texte de l'initiative Economie verte est a rejeté car nous n'aurons jamais le temps en 34ans de réduire notre consommation en ressources naturelles MAIS que tout va bien car l'économie y arrivera de toute façon dans le courant d'une génération (soit 25-30ans). 

 

A la lecture d'une telle nouvelle, je suis presque tenté de me vautrer dans mon canapé en me disant "OUF, on est sauvé".

 

Malgré tout, une petit voix désagréable résonne en moi et se demande donc pourquoi le Conseil Fédéral ne souhaite pas voir cette initiative constitutionnelle aboutir alors même que nous arriverons aux buts recherchés par cette dernière en laissant les choses en l'état?

 

Après réflexion, je me dis qu'il doit tout de même y avoir filouterie pour que le Conseil Fédéral tente maladroitement de nous faire passer des arguments contradictoires dans le même discours!

OU ALORS, c'est pour nous démontrer qu'ils sont résolus à faire l'économie de leurs propres ressources naturelles personnelles!

Avec tant de mauvaise foi, je vous souhaite à tous une excellente campagne et que celui qui aura les meilleurs arguments l'emporte.. comme d'habitude! 

 

 

A lire pour les intéressés : 

Texte complet de l'initiative "Pour une économie durable et fondée sur une gestion efficiente des ressources (économie verte)"

Art. 94a (nouveau) Economie durable et fondée sur une gestion efficiente des ressources

1 La Confédération, les cantons et les communes s’engagent à mettre en place une économie durable et fondée sur une gestion efficiente des ressources. Ils encouragent la fermeture des cycles de vie des matériaux et veillent à ce que l’activité économique n’épuise pas les ressources naturelles ni, dans toute la mesure du possible, ne menace l’environnement ou lui cause des dommages.

2 Pour mettre en œuvre les principes énoncés à l’al. 1, la Confédération fixe des objectifs à moyen et à long termes. Elle établit au début de chaque législature un rapport sur le degré de réalisation de ces objectifs. Si les objectifs ne sont pas atteints, la Confédération, les cantons et les communes prennent, dans les limites de leurs compétences respectives, des mesures supplémentaires ou renforcent les mesures déjà prises.

3 Pour encourager une économie durable et fondée sur une gestion efficiente des ressources, la Confédération peut notamment:

encourager la recherche, l’innovation et la commercialisation de biens et de services, ainsi que les synergies entre activités économiques;

édicter des prescriptions applicables aux processus de production, aux produits et aux déchets, ainsi qu’en matière de marchés publics;

 

prendre des mesures de nature fiscale ou budgétaire; elle peut en particulier mettre en place des incitations fiscales positives et prélever sur la consommation des ressources naturelles une taxe d’incitation à affectation liée ou sans incidences sur le budget.

Les dispositions transitoires de la Constitution sont modifiées comme suit:

Art. 197, ch. 8 (nouveau)2

8. Disposition transitoire ad art. 94a (Economie durable et fondée sur une gestion efficiente des ressources)

L’«empreinte écologique» de la Suisse est réduite d’ici à 2050 de manière à ce que, extrapolée à la population mondiale, elle ne dépasse pas un équivalent planète.

 

Les anti-éoliens vont-ils démanteler la Suisse ?

Produire de l'éolien - faits sur l'énergie éolienne 12 questions et réponses"

image : SuisseEnergie "Produire de l'éolien – faits sur l'énergie éolienne"

A l'heure où la Suisse est à la traine en matière de production d'énergie renouvelable, nous voyons fleurir nombre d'oppositions à la construction d'éoliennes.

Si les anti-éoliens se font passer pour des défenseurs de nos paysages, ils utilisent souvent des arguments facalcieux pour faire douter la population.  

En particulier, trois arguments sont régulièrement utilisés pour faire germer le doute dans l'esprit des gens concernant l'énergie éolienne :

  • Premier argument trompeur et incomplet : « les éoliennes provoquent des dégâts environnementaux ainsi qu’une pollution sonore ».

Certes, chaque construction humaine a un impact sur son environnement. Cela dit, les anti-éoliens veulent-ils interdire la construction de maisons? Après tout, elles ont un impact sur l’environnement et ses habitants génèrent une pollution sonore certaine (ah, le doux vrombissement de la tondeuse).

  • Deuxième argument falacieux ; "les entreprises veulent installer des éoliennes car elles sont grassement subventionnées et feront des profits énormes sur nôtre dos".

Alors oui, une société qui prend le risque de développer une activité comme la vente d’énergie renouvelable ne pourra pas le faire à perte.

Cependant, les opposants devraient se veiller d’user de tels arguments alors que notre pays subventionne indirectement la consommation d’énergie fossile y compris la filière du nucléaire (dites merci à vos enfants pour la prise en charge des coûts du démantèlement des centrales dans les décénies à venir).

  • Le troisième argument touche enfin le coeur du problème des anti-éoliens : "les éoliennes sont moches et font ombrage à la virginité de nos beaux paysages".

Si je peux comprendre que les opposants n’apprécient pas les belles silhouettes d’éoliennes, je me demande pourquoi ils ne se battent pas pour un démantèlement complet des lignes électriques ainsi que des centrales à gaz ou nucléaires. Toutes ces constructions ont tout de même un impact visuel bien plus négatif sur notre paysage. Habitant du Chablais, je vois tous les matins l'usine Tamoil ainsi que celle de Chavalon (ex-centrale à gaz), je suis persuadé que le paysage se porterait mieux avec des éoliennes à leur place! Pour finir, une éolienne est déconstruite en deux à trois semaines. Combien de temps faut-il pour démanteler une centrale à gaz ou nucléaire ?

Face à ces arguments trompeurs, il est sain de garder à l'esprit que les éoliennes ne pourront jamais être déployées sur des surfaces gigantesques en Suisse. Nous avons des lois extrêmement claires à respecter et chaque éolienne installée a fait face à une multitude d'exigences avant de se voir offrir le droit à la vie!    

La baggare entre pro et anti éolien fait rage depuis des années dans notre pays. Aujourd'hui, le sort de cette énergie dépend malheureusement de la justice et plus particulièrement d'une jurisprudence du tribunal fédral qui devrait nous permettre d'amorcer une des composantes nécessaire au virage énergétique, la production d'énergie basée sur notre vent! 

Espérons alors que nous pourrons tendre vers l'objectif raisonable d'une production d'énergie éolienne couvrant 10% des besoins de notre pays d'ici à 2050.

Le chemin s'annonce difficile tant nous sommes éloignés de cet objectif. En effet, la Suisse ne produit aujourd'hui que 0.2% de ses besoins électriques par le vent!

Alors longue vie à la Suisse et à son virage énergétique qui incluera, comme cela se doit, l'éolienne.

 

Pour plus d'informations : 

– http://www.suisse-eole.ch/fr/

– Brochure de la confédération "Produire de l'éolien – faits sur l'énergie éolienne 12 questions et réponses"

Votations : RIE III, un vote démocratique?

Image: Keystone

Ce dimanche 20 mars, nous apprenions que les vaudois plébiscitaient la réforme fiscale des entreprises (RIE III) proposée par le Conseil d’Etat.

Presque 90% des votants ont soutenu ce projet. Un « plébiscite historique » commentent certains journalistes.

Bien que je me réjouisse de voir ce projet soutenu par les votants vaudois, projet consensuel permettant la mise en place d’un taux unique pour toutes les entreprises ainsi que la mise en place d’avantages sociaux de grande importance, je m’interroge tout de même sur la portée démocratique d’un tel résultat.

En effet, seuls 35.31% des citoyens vaudois ont déposé leur bulletin de vote ce dimanche 20 mars.

Cela représente en fait 19.4% de la population résidente vaudois. Soit moins d’une personne sur cinq !

De plus, en regardant ces chiffres de plus près, nous pouvons nous rendre compte que le chiffre de 87.12% de votants favorables à RIE III n’est pas tout à fait juste puisque les bulletins blancs ou nuls sont retirés du décompte.

Cela fausse donc légèrement le résultat puisqu’il y a eu, dans ce cas, près de 1.5% des votants qui ont glissé un bulletin blanc signifiant un soutien ni pour le OUI, ni pour le NON, bien au contraire ! Concernant les bulletins nuls, il est difficile de dire si ces derniers exprimaient réellement un choix politique. Il est donc normal de ne pas les comptabiliser.

Du coup, si nous prenons en considération l’ensemble des bulletins valides, ce n’est donc pas 87.12% des votants qui sont favorables à RIE III mais 85.8%.

Je chipote ? Pas vraiment !

Car finalement, si nous retirons les 201 personnes qui ont déposé un bulletin considéré comme « nul » et les 2'145 personnes qui ont déposé un bulletin « blanc », ce n’est que 19% de la population qui choisit pour l’ensemble des vaudois !

Triste réalité pour un objet de votation qui touchera directement le 100% de la population !

Représentation de la participation au vote du 20 mars:

 Bleu : OUI (16.5%), Rouge : NON (2.5%), Blanc : blanc (0.3%), Gris : abstention (36.7%), Noir : pas le droit de vote (45%)

Même si je soutenais RIE III et que je suis heureux de voir ce projet passer la rampe du peuple, je ne peux me réjouir complètement au vu du manque de participation citoyenne à ce vote et m’interroge sur les moyens d’améliorer cet état de fait pour le bien de notre démocratie.

Cette problématique n’est pas nouvelle et mis à part quelques initiatives intéressantes comme celles d’Easyvote ou de l’association « T’es toi et vote », je constate qu’il n’y a pas grand intérêt de la classe politique à stimuler la participation aux enjeux électoraux ou aux votations.

A mon avis, il y a trois pistes à explorer pour améliorer la participation de la population aux votations et donc à enrichir notre démocratie :

  • – Soutenir, au niveau cantonal, les démarches citoyennes et associations prônant une plus grande participation aux votations. Cela peut aller de la mise à disposition de locaux au soutien financier de manifestations. Le canton peut aussi améliorer la vulgarisation des textes soumis au peuple. Les brochures restent compliquées à comprendre et, à l’heure du numérique, rien ne vaut des photos ou vidéos pour mieux expliciter les enjeux. La confédération travaille déjà en ce sens, pourquoi pas au niveau cantonal ?
  • – Tout comme pour le droit de vote communal, Ouvrir le droit de vote cantonal et fédéral aux ressortissants étrangers établis depuis 10ans en Suisse. Après 10ans sur notre territoire, nous pouvons considérer de manière raisonnable que les ressortissants étrangers sont autant concernés par les sujets cantonaux ou fédéraux que les suisses !
  • – Augmenter l’accès à la culture démocratique Suisse pour les jeunes en formation. Surtout pour les jeunes de 16 à 25ans lors de leur formation (apprentissage, gymnase, université). En provoquant le dialogue politique au sein des classes et en montrant comment voter aux jeunes, nous entrainerons ces derniers à remplir leur rôle de citoyen. Rien de tel que de proposer aux jeunes de rencontrer leurs élus ou de réaliser des débats internes sur des sujets proposés par les enseignant ou les associations pour augmenter l’enthousiasme des futurs citoyens à la chose publique.

Dans tous les cas, ce n’est pas demain la veille que le problème concernant le manque de participation sera résolu.

C’est pour cette raison qu’il nous faut travailler activement sur le sujet afin que (re)donner gout aux citoyens voter et d’ainsi, choisir ensemble le monde de demain.

 

Résumé des chiffres suite à la votation du 20 mars sur la réforme fiscale des entreprises (RIE III) dans le canton de Vaud :

     
Résidents vaudois 755'369 100    %
Votants inscrits 414'235   55    %
Bulletins entrés (1 par votant) 146'246   19.4 %
 – NB vote OUI à RIE III 125'362   16.6 %
 – NB vote NON à RIE III   18'538     2.5 %
 – NB vote blanc     2'145     0.3 %
 – NB bulletins nuls        201     0.0 %