Le déni de la réalité médicale

 

« Le vieillissement de la population est en soi réjouissant. Mais il entraîne aussi des actes médicaux qui ne sont pas toujours nécessaires, a rappelé le ministre de la santé Alain Berset devant les médias. Les éviter aurait un impact très favorable sur les coûts. »

Ce message est une tautologie : si on dépensait moins on ferait des économies. La question, insoluble actuellement, est de discerner les dépenses « qui ne seraient pas toujours nécessaires ». La médecine n’est pas une science exacte. Elle est à base de tâtonnements, de tentatives parfois couronnées de succès, sans que l’on puisse le prévoir. Et donc le Conseiller fédéral l’a reconnu dans un aveu significatif : le système est arrivé au bout. Les primes maladies risquent d’augmenter de 6 à 10%.

La santé coûte cher et elle coûtera plus cher encore à l’avenir, sauf si on décide d’en plafonner les moyens. On n’arrête pas de se perdre en conjectures sur la raison de cet accroissement en ne parlant jamais de la plus importante cause, les progrès de la médecine. Ils signifient que de nouveaux soins, plus coûteux, permettent de mieux traiter les maladies et prolongent la durée de l’existence. Et donc l’effet est redoublé : plus de médecine signifie plus de personnes âgées nécessitant plus de soin. L’explosion des coûts n’a pas d’origine plus fondamentale. Aurait-on un système parfait dans la dépense, celle-ci continuerait cependant à augmenter.

On oublie toujours de remercier les acteurs de ce progrès, résultant  d’un travail acharné, à cause du problème financier qui en résulte, comme s’il était possible de progresser sans que cela coûte ou comme si la santé devait bénéficier d’une organisation caritative. En revanche, notre facture de télécommunications a aussi explosé mais on trouve que c’est positif par la nouvelle activité que cela suscite. L’achat, l’entretien et l’usage d’une voiture pèsent lourd dans le budget d’une famille mais c’est considéré comme allant de soi.

La révolution industrielle en mouvement accéléré entraine une modification dans le budget des ménages. L’alimentation n’y représente plus que 10% alors que jadis c’était le poste le plus important. Plus le pouvoir d’achat a augmenté, plus le consommateur achète des services : distractions, voyages, restaurants, formation et santé. Il paie librement les trois premiers, mais les deux derniers par des prélèvements obligatoires. C’est là que se trouve le nœud du problème. Une fois que l’assurance des soins est garantie par une forme d’impôt, cela devient un droit : toutes les interventions médicales sont sollicitées dès qu’un besoin se fait ressentir ou dès que l’on en a envie. Puisque cela ne coûte rien ! C’est sans doute la seconde cause du renchérissement de la santé : elle est organisée de façon à paraître gratuite. Si l’on avait décidé jadis de rendre le pain gratuit, les poubelles en seraient pleines.

Nonobstant les gaspillages, le résultat est impressionnant : en tête du classement de l’espérance de vie, la Suisse est en deuxième position après le Japon,  L’effet est donc significatif. La santé est au bout de l’assurance. Le jeu vaut la chandelle.

Mais cet argent est-il utilisé correctement en Suisse ? Quelle est l’ampleur des gaspillages réels ou prétendus ? Ce n’est pas aussi dispendieux qu’on le dit. A titre de comparaison, les Américains possèdent le système le plus coûteux au monde. Leurs dépenses de santé représentent aujourd’hui 17,7 % de leur PIB, les classant dans ce domaine en tête des pays de l’OCDE. Mais les Etats-Unis viennent en 35e position pour l’espérance de vie (moins bien que Cuba ou Costa Rica !)  avec 78.1 années contre 83.4 en Suisse.

Première conclusion : le système de santé suisse est certes cher mais aussi efficace relativement aux autres A l’aune de son résultat – l’espérance de vie – il fait mieux que tous les pays voisins.

Santé suisse s’est néanmoins fendu d’un communiqué listant les quatre prétendus coupables du boom des primes : trop de médecins , des médicaments trop chers ; des prestations médicales trop chères ; des cantons passifs. Cette ritournelle est entonnée à chaque augmentation de l’assurance maladie.

La première cause invoquée est complètement fausse : il y a une pénurie de médecins généralistes et il faut une longue attente pour obtenir un rendez-vous d’un spécialiste. En Suisse, la densité médicale est de 4,5 médecins pour 1000 habitants. Elle est donc comparable à celle de ses pays voisins (Allemagne: 4,3; Autriche: 5,2; France: 3,2; Italie: 4,0).

Les Facultés de médecine suisses ont délivré 1089 diplômes en 2019, mais simultanément la Commission fédérale a  reconnu 2741 diplômes de médecin étranger. Les besoins des patients dépassent largement le nombre restreint d’étudiants formés en Suisse et sont comblés par une importation massive de praticiens étrangers. Ceux-ci représentent 37.4% des médecins en exercice en Suisse. Et donc nous ne formons pas trop de médecins mais trop peu. Nous profitons de la formation à l’étranger et nous détournons son financement.

Aussi longtemps que Berne ignorera ces données élémentaires, le discours sur la santé sera irréaliste. Il tombe dans la zone grise entre Confédération et Cantons. Personne n’est vraiment responsable et personne ne désire affronter honnêtement l’opinion publique. Nous avons un des meilleurs système de santé du monde parce qu’il coûte cher et qu’il continuera à manger une fraction croissante du PIB. Cela ne signifie pas qu’il n’y ait pas de gaspillages, mais quelle est l’activité économique qui en est exempte.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jacques Neirynck

Jacques Neirynck est ingénieur, ancien conseiller national PDC et député au Grand Conseil vaudois, professeur honoraire de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), d'origine belge, de nationalité française et naturalisé suisse. Il exerce la profession d'écrivain.

67 réponses à “Le déni de la réalité médicale

  1. Toujours pour faire des économies, la radio a annoncé ce matin que les traitements de type statines (anti-cholestérol) ne seraient dorénavant plus remboursés aux patients âgés de plus de 75 ans. Or mon médecin vient de me confirmer qu’il était vital pour moi étant donné mes antécédents de ne pas interrompre ce traitement (j’ai 77 ans). J’ai bien peur que cet exemple se multiplie, on va de plus en plus renoncer par économie à prodiguer des traitements jugés trop coûteux aux “vieux qui de toute façon n’en ont plus pour très longtemps”; une forme d’euthanasie déguisée 🙁 !

    1. Il me semble qu’il s’agit de limites lorsqu’il s’agit d’instaurer ce traitement après 75 ans et non de poursuivre ce traitement après 75 ans. De plus, des exceptions sont prévues lorsque le fait d’instaurer le traitement après 75 ans est pleinement justifié.

    2. Le problème avec ce type de médicaments, c’est qu’on les a prescrit très largement à tout le monde parfois trop tôt alors qu’il y avait d’autres solutions (changer son hygiène de vie mais on en parle rarement).

      Ajoutez à cela les nombreux médicaments liés aux maladies chroniques: hypertension, diabète, anti-coagulants, anti-douleurs, anti-inflammatoires, etc

      A 75 ans, il n’est pas rare de suivre des dizaines de traitements en parallèle sans que cela ait encore une utilité.

      … et les coût explosent !

      Un traitement doit être ciblé par définition: les statines semblent être une indication dans votre cas, alors c’est ok. Mais arroser tout le monde avec comme on le fait actuellement sous la pression des pharmas (qui fournissent les protocoles aux médecins et financent les études scientifiques), cela pourrait conduire à refuser les traitements aux personnes qui en ont vraiment besoin.

      Mais n’étiez-vous pas vous-même un fervent adepte des vaccins pour tous y compris les enfants (et pass sanitaires associés) alors qu’il est aujourd’hui démontré que ces vaccins n’étaient vraiment utiles que pour les populations à risque ? La 3ème dose pour tous pour garder son pass en début d’année a été un exemple de surmédication couteuse et inutile.

      Alors cette 3ème dose ou le billet de concert offert à un jeune pour le convaincre de se faire vacciner, c’est peut-être ce qui fera que vous devrez renoncer à vos statines…. sans parler des traitements des effets secondaires dans cette tranche de la population.

      Il faut parfois savoir être cohérent. Tout se paie un jour ou l’autre.

  2. Un ministre français (Francis Mer) avait dit “il faut supprimer la dernière année de vie, car c’est celle qui coûte le plus cher à l’assurance maladie”.
    Blague à part, si certains désirent vivre jusqu’à la dernière extrémité, d’autres dont je suis sont disposés à mourir volontairement quand ma carcasse ne suivra plus du tout. Comme le disait la regrettée Jacqueline Jenckel qui militait pour le droit à l’interruption volontaire de vieillesse. Evidemment ça n’est pas la solution à tous les problèmes, mais je pense que nous n’aurons tout simplement plus les moyens de maintenir en vie tout le monde au-delà d’une certaine limite. Dure réalité.

    1. ” “il faut supprimer la dernière année de vie, car c’est celle qui coûte le plus cher à l’assurance maladie”.”

      Comme la dernière année de vie est toujours la dernière et qu’après son départ l’avant-dernière devient à son tour la dernière, tôt ou tard et “nolens volens” la première deviendra, eh bien… la dernière selon la loi implacable quoique jamais démontrée qui veut que les premiers seront, eh bien… les derniers.

      CQFD (C’est ce Qu’il Faudrait Démonter).

      SPQR (Si Peu Que Rien)

    2. Et en plus , ce n’est pas idiot : on peut tout à fait imaginer une Assurance maladie qui se rembourse les 6 derniers mois de soins ( les plus chers ) sur le patrimoine du défunt , lorsque le dit-patrimoine excède 200 000€ , dans une limite de 30 000€ ( les seuils indiqués sont à titre d’exemples ) . La société a aidé le défunt dans ses soins et traitements tout au long de sa vie ( surtout sur la fin ) , il est logique que le patrimoine du défunt ( lorsqu’il est conséquent ) en rembourse une partie à la société . Et bien sûr , pour ceux qui meurent en qq minutes ( malaise , AVC … ) , pas grand chose à payer . Il est aussi regrettable que Mr Neirynck oublie de signaler que ( et ils sont de plus en plus nombreux ) ceux qui vivent sans une hygiène de vie correcte ( alimentation , activité physique ,alcool, ….) ont un coût énorme pour la société ….et là , on fait quoi ?

      1. Prenons l’exemple du tabac. On pourrait augmenter le coût de l’assurance pour les accros. Il faudrait d’abord les identifier tous ce qui poserait un problème de méthode et de coût. Bien entendu il protesterait en invoquant une attaque à la liberté individuelle. Ils réclamerait un traitement analogue pour les adeptes de l’alcool. Là les vignerons protesteraient. Etc.. On s’embarquerait dans un conflit généralisé. Même le paramètre le plus évident, le poids, ne pourrait être utilisé sans soulever des campagnes de protestation.
        L’idée est bonne et juste mais l’application semble inextricable.

        1. Le petit peuple ne se rebelle pas si on lui parle honnêtement.

          La fumée a été sortie des lieux publics, chose inimaginable au XXe siècle.

          Et les assurances privées font déjà payer plus cher les “hors normalité”, les femmes, les étrangers, etc…

      2. Excellente remarque finale …. il ne se passe rien et toutes ces personnes laxistes SANS hygiène de vie l’ont extrêmement bien compris, rigolent et savent comment profiter au maximum du système actuellement en place. Tellement triste pour tous les autres qui s’investissent à fond dans la prévention, l’évitement des excès en tous genre, un investissement de chaque instant pour ne jamais dépendre. eab

      3. Je crois que vous idéalisez ce que la LAMal paie réellement pour les traitements en fin de vie.

        Ce sont les prestations complémentaires et les aides cantonales qui contribuent le plus. Et pour en bénéficier, il faut épuiser sa fortune. Certains cantons font même payer les enfants…

  3. La hausse attendue des primes dans quelques semaines n’est pas due à la hausse du coût de la santé en 2022, mais à cause des pertes boursières des compagnies d’assurances, surtout sur les réserves excessives et indécentes qu’elles accumulent, pour JOUER à nos risques à la bourse. Notre système est unique au monde, puisque l’Etat contraint tout le peuple à s’assurer auprès d’un nombre très limitée de sociétés d’assurances. Il faut impérativement ouvrir le marché à des acteurs étrangers pour diviser nos primes par deux. Où sont-ils les journalistes dans notre pays? De plus, il faut arrêter de soigner les riches qui vivent longtemps aux frais des pauvres qui vivent, en moyenne, beaucoup moins longtemps. Pourquoi ils ne créent pas une vraie assurance de base, avec des protocoles de soins précis, pour ceux qui n’arrivent plus à payer des primes colossales? Les suisses souffrent de leur représentants politiques à Berne qu’un président de l’assemblée nationale en France avait qualifié “d’affairistes. Y-en-a marre !

    1. Comment pouvez-vous affirmer que nos primes seraient divisées par deux précisément? Qui a fait ce calcul?

      1. Comparativement à d’autre pays, comme la France et l’Angleterre, nos primes sont, à vrai dire, beaucoup plus que 2 fois plus chers, mais limitons-nous à deux fois. Le drame chez nous est qu’ils comparent en relativité les primes par rapport au PIB. Or il n’y a pas plus injuste que de faire refléter la richesse d’un pays par rapport à son PIB, qui est capté pour l’essentiel par les super-riches. Votre article nous invite à fermer les yeux, et de dire “amène”, face à l’avidité et à la complicité du monde politique avec les grandes entreprises pour dépouiller le peuple. Pourquoi un chirurgien doit-il gagner un million pas an? alors qu’il était former grâce aux deniers du contribuable. Les pires profiteurs sont les anesthésistes (beaucoup plus qu’un million par an), radiologues et les urologues. Y-en-a marre!

        1. D’où sortent ces chiffres d’un million par an?
          La réalité : “les spécialistes indépendants touchent un revenu médian annuel de 257 000 francs. Les chiffres médians les plus élevés ont été recensés, entre autres, en neurochirurgie (697 000 francs) et en gastroentérologie (672 000 francs). Les spécialistes salariés, quant à eux, disposent d’une rémunération médiane s’élevant à 197 000 francs.”

          Les juristes sont aussi formés au frais du contribuable. Certains gagnent très bien leur vie. Est-ce anormal et injuste? Idem pour des patrons de PME.

          1. Il serait peut-être plus parlant d’indiquer les revenu moyens. Mais alors ceux qui gagnent plus d’un million tireraient la moyenne vers le haut et on dira que l’image est faussée.

            Pourtant, en multipliant le nombre de médecins spécialistes par cette moyenne, on aura bien la dépense totale que chacun paie chaque mois par ses primes Lamal.

            Au demeurant, je suis d’accord avec votre billet, mais il n’est pas acceptable de laisser cette situation hors de contrôle.

          2. Pour l’instant Berne ne nous oblige pas de prendre des abonnements chez les avocats. Certains avocats gagnent 2 à 3 millions pas an, je sais. Ma source concernant les revenus des médecins est un bon connaisseur de ce milieu.

          3. Un connaisseur autoproclamé du milieu n’est pas une source fiable. Hormis le fisc personne n’a accès aux revenus d’autrui.

          4. L’article 184 LI dit “Toute personne peut consulter le résultat de la taxation des contribuables, dans les formes et aux conditions fixées par le Conseil d’Etat.”

            Dans le canton de Vaud, cela coûte CHF 60.-.

            N’est-il pas légitime de se poser des questions sur les revenus des gens qui travaillent dans un domaine monopolistique et dont les coûts augmentent sans cesse ?

  4. Il est version assez répandue, relativement aux coûts occasionnés par les soins aux personnes âgées, qui me révolte. Afin de réduire ces coûts, l’on parle de « prolongement de la vie », alors qu’il s’agit d’abord de favoriser une meilleure qualité de vie jusqu’au décès. Autrement dit, des personnes qui se portent encore bien, dans la tranche d’âge où leur corps ne leur cause pas de soucis, se permettent de décider à quel moment il est raisonnable de ne plus soutenir les personnes au corps usé, en arguant que « cela n’en vaut plus la peine ». Il y a donc des vieillesses qui durent « trop longtemps » : la faute à des soins estimés excessifs ? La médecine permet de guérir plus de maladies que dans le passé, ou de freiner leur évolution chez des personnes d’âge moyen à qui l’on ne demande pas : « Voulez-vous continuer à vivre ?.. » Si l’on constate un allongement de la durée de vie, cela est dû aussi à de meilleurs soins prodigués retardant l’apparition des « maladies de la vieillesse ». Prétendre que celles-ci sont « naturelles » au même titre que la mort désignée libératrice (« vous n’avez plus besoin de continuer à vivre ») est honteux de malhonnêteté intellectuelle.

  5. Pourtant l’espérance de vie de la population a baissé avec le Covid, non?
    Mais malheureusement, les vaccins expérimentaux anti-covid et les mesures folles prises ont rendu malade la population générale du pays de plein d’autres maladies diverses et variées.
    Résultat: la santé de la population baisse gravement, le coût des soins explosent.
    Ce n’est pas la santé qui progresse, c’est les problèmes psychiques et les cancers, la pauvreté.
    Mais qui s’en soucie? Business, business. Tout cela génère beaucoup d’argent pour certains, beaucoup de misère pour d’autres.
    Dans quelques années, tout cela sera plus évident, pour l’heure, on peut encore faire semblant de rien en accusant la vieillesse de coûter plus cher qu’auparavant.

    1. Bonjour Samy, vos lignes sont comme toujours très sages. Le modérateur de ce blog parle d’éléments qui sont parfaitement connus depuis presque ½ siècle.

      Depuis quelle année a-t-il les chiffres officiels de densité médicale versus d’habitant(e)s par médecin au sein de nos divers Cantons ? 1989 dans mes archives … avec courbes Excel ad hoc.
      Il en existe d’encore plus anciennes (scannées et stockées avec soin) …. je vous donne le nom du scientifique vaudois qui avait déjà tout calculé et tout prévu à l’époque, si intérêt.

      Et vous vous souvenez j’espère Samy qui sont les professeurs ordinaires (et doyens) qui ont déjà montré ces chiffres et leurs graphiques il y a des décennies dans le cadre de réunions au sommet, sans que rien ne change jamais du point de vue politique, malgré les alertes réitérées.

      Perso, je le sais très bien et ne vois, ne lis que la répétition inlassable d’éléments connus depuis plus de 40 ans au minimum.
      C’est aussi cela mon cher pays, l’absence de volonté pour modifier vraiment et rapidement une très ancienne rengaine. Dommage et triste pour la population. Un bel automne. eab

  6. Tous vos arguments peuvent être correctes, mais on ne m’enlèvera pas de l’esprit que la seule manière de savoir si vous êtes effectivement dans le juste serait de voter en faveur de la caisse unique.

    Là nous avons un système gangrené par un oligopole qui feint une concurrence là où nulle n’existe. Ils se mettent d’accord sur le montant des primes et poussent systématiquement pour augmenter les prix, parfois même “en prévention”. Quand on sait que 15% des parlementaires (au moins) ont un lien avec les assurances maladie (étude de la RTS de 2014, j’imagine que ce n’est pas mieux aujourd’hui) j’ai de la peine à imaginer que nous sommes effectivement dans un système dont l’équilibre offre-demande se fait à son niveau optimum, cela n’existe que dans une concurrence parfaite et on en est très très loin.
    Donc si on veut trouver des causes, avant d’appeler les gens à ne pas se faire soigner ou blâmer la recherche et les avancées médicales, je pense qu’on peut commencer par aller fouiller de ce côté là.
    Mais nos valeureux politiciens ne vont probablement pas accepter ce genre de chose et faire barrage en préférant encore noyer le poisson pour protéger leurs intérêts privés. Je trouve assez surprenant que vous ne l’évoquiez pas, ça me parait être un aspect essentiel de la question.

    Sinon coquille dans votre texte, vous parlez d’espérance de vie à 65ans de 16ans aujourd’hui alors qu’elle est, en 2022 (selon les tables LPP2020), de 20.9années avec des tables périodiques et de 22.6 années avec des tables de génération. En 1947 elle était entre 12 et 13 ans et non de 1.6. Vous avez probablement confondu l’espérance de vie à la naissance (à laquelle vous avez soustrait 65) avec celle à 65ans.

    1. Correct, je me suis trompé.
      Le problème de la caisse unique ne peut être résolu que si le peuple est d’accord. S’il l’était ce serait déjà fait.

      1. oui en effet. Mais dans un blog qui cherche à comprendre le problème ne faudrait-il pas quand même en parler? Ce n’est de toute façon pas ici que nous allons changer le système en place. De plus, le peuple ne le fait pas car les politiciens ne le souhaitent pas.

        Un peuple qui ne comprend pas (et il faut l’excuser, ce sont des sujets complexes) va suivre les directives de vote. Quand cette directive est biaisée (par ces 15% dont je parlais plus haut), le système est bafoué et ce n’est plus vraiment le choix du peuple mais ça devient l’application de la volonté indivuduelles de ceux qui sont dans une position de pouvoir. Sans aller jusqu’à la caisse unique nous pourrions aussi considérer que les primes pour la base soient calculées par des actuaires de l’état et non ceux des caisses, puis compensées au besoin si nous souhaitons conserver un système de caisses individuelles. Je pense que les primes diminueraient fortement.

        1. “le peuple ne le fait pas car les politiciens ne le souhaitent pas.” Vous renversez la logique du système. En réalité le parlement est très attentif à l’opinion du peuple car il risque toujours d’être désavoué en votation populaire. En revanche le peuple n’est pas aux ordres du parlement du tout. En démocratie directe le peuple est le responsable ultime. Il a tous les pouvoirs et ne peut se défausser sur les “politiciens”

          1. oui je suis d’accord. Mais ça c’est à condition d’avoir une opinion tranchée. Dans un cas comme celui-ci sur un sujet pointu et complexe, quand les politiciens parlent de risques sur l’emploi par exemple, le peuple qui n’est pas sur de comprendre ni les enjeux ni le détail du sujet de votation va suivre les directives de votes qui prônent le maintient du statut quo.
            Ce qui n’arriverait peut être pas si les lobbies ne pouvaient influencer aussi massivement nos politiciens (ou plutot que les directives de votes ne risqueraient pas d’être biaisées par ces lobbies…).

          2. Le peuple aurait “tous les pouvoirs”?
            N’éxagérons rien.
            A vous entendre on vivrait dans la monarchie absolue du peuple. C’est vraiment caricatural.
            Le pouvoir est réparti en Suisse.
            Le peuple a certes un ultime droit de véto, un droit d’initiative, mais celui-ci peut être contourné, comme on l’a vu sur de nmbreux sujets (libéralisation de l’électricité, initiative des Alpes par exemple).
            Les lobbys ont le vrai pouvoir sur le Parlement suisse. C’est un pouvoir non-écrit, mais bien plus réel que celui de la population. Celui de l’argent – qui paie décide, c’est bien connu.
            D’autre part, le gouvernement et l’adiministration ne sont pas gérés par la population, ni la nomination des juges.

          3. En douze ans au Conseil national, je n’ai jamais reçu d’ordre de qui que ce soit. Les votes du PLR et du Centre ne sont pas unanimes contrairement à ceux du PS et des Verts, qui ne sont pas spécialement soumis aux lobbies.
            Le pouvoir est réparti en Suisse, d’accord, mais on ne peut considérer alors qu’il appartient aux politiciens contre l’avis du peuple.

          4. Parce que vous ne l’avez pas connu ne signifie pas que le risque n’existe pas. L’existence seule d’un tel risque devrait être suffisante pour exiger des gardes-fous.

            Vous n’avez pas reçu d’ordre de vote mais si vous avez des intérêts qui divergent de ceux du peuple vous n’en avez pas besoin. D’ailleurs en tant que membre du PDC, ne dit-on pas que le diable corrompt plutôt que contraint? (rien de personnel, je joue ici sur le côté “chrétien” du parti).

            Donc oui, il est possible (et soyons honnêtes, probable) que les lobbies influencent nos politiques. D’ailleurs si l’impact est nul j’avoue que j’ai de la peine à comprendre pourquoi autant d’argent serait mis dans ce genre d’action… Depuis le temps ils s’en seraient rendu compte et auraient arrêté les frais vous ne croyez pas?

            Les faits seront difficilement démontrés, mais dans un blog où on se questionne sur les raisons des primes élevées je pense que c’est une erreur de ne pas relever la possiblité d’un tel impact.

  7. C’est un peu hors sujet, mais dans le cas de la votation sur l’immigration de masse, la volonté du peuple a été bien “tordue” par le parlement, ce qui a été admis même par des adversaires de l’UDC.

  8. La réalité est complexe.
    Vous dites la vérité en disant que personne ne vous a donné des ordres.
    Le principe des lobbys, ce n’est pas de donner des “ordres”, mais d’orienter les débats selon ses intérêts – en sponsorisant telle ou telle personne.
    Comment? En démarchant des politiciens pour leur proposer de siéger à des conseils d’administration, dans des associations, contre une rémunération ou une indemnité. En finançant sa campagne électorale, en recourant à son entreprise, etc.
    Bien évidemment, c’est une manière indirecte d’influence la politique, très innocente à court terme, très efficace à plus long terme.
    D’autre part, les lobbys influencent en faisant des dons aux partis.
    Ces méchanismes touchent tous les partis importants.
    La question est donc plutôt – quelle est l’importance de ce biais, dont vous n’aimez pas parler?
    Le peuple paie assez mal (peu de reconnaissance, peu de salaire). Les lobbys paient bien mieux, pour certains même à long terme – en proposant des emplois de cadre à la sortie du Parlement.
    Donc effectivement, le pouvoir n’appartient ni exlusivement aux politiciens, ni exclusivement au peuple. Et ce que j’affirme, c’est que les lobbys se sont ménagés un pouvoir très réel avec les méchanismes cités.
    Et que malheureusement, que cela ne semble pas s’améliorer, mais empirer.

    1. Je suis plutôt d’accord avec cette analyse. Des parlementaires sous-payés sont des proies faciles.

    2. Les méthodes utilisées par les lobbyistes au palais fédéral relève de la corruption, point barre. Le mélange des genres est voulu par les politiques pour court-circuiter et contourner la volonté du peuple.

  9. “La révolution industrielle en mouvement accéléré entraine une modification dans le budget des ménages. L’alimentation n’y représente plus que 10% …”

    Comment un(e) étudiant(e)e obligé(e) de faire avec un budget de 1000.-, voire moins, par mois, ou un(e) retraité(e) au bénéfice (bel euphémisme…) d’une rente minimale avec rentes complémentaires, le tout n’atteignant pas le seuil de pauvreté, peuvent-ils survivre avec 10% de leur budget dévoré par la seule alimentation? En se serrant toujours plus la ceinture?

    Pénurie annoncée de gaz, d’électricité, d’eau et bientôt de protéines… Quand le corps manque de ces dernières, ne finit-il pas par se cannibaliser lui-même?

    On vit une époque vraiment formidable…

  10. Qui a intérêt à économiser dans l’actuel système de santé? Les métiers du bâtiment, qui conçoivent et construisent des hôpitaux, les concepteurs et fabricants d’appareils de diagnostique et de soin, le personnel médical, les assurances maladies, les gens, obligés à cotiser aux assurances (tout le monde, donc), les pharmas, les pharmaciens, tous ont intérêt à ce que le chiffre d’affaires de la santé croisse.

    Je ne connais pas les chiffres, mais le fait est évident: il y a quelque part une limite d’âge au-delà de laquelle l’ensemble des dépenses en santé se monte à 80 % des dépenses totales. Peut-être 75 ans? c’est un ordre de grandeur plausible, mais qui peut être assez facilement établi. Les dépenses de santé consacrées aux gens de plus de 75 ans coûtent dans cette hypothèse 80 % des actuels 80 milliards de coût de la sante, soit 64 milliards. Et les 16 milliards de différence seraient suffisants pour assurer jusqu’à l’âge de 75 ans les soins les plus étendus, comme ils le sont aujourd’hui.

    Mourir n’est pas un risque, c’est une certitude. Dépenser sans compter pour éviter la mort pendant les dernières années de la vie, c’est pour le moins paradoxal. Et rendre ce système obligatoire l’est encore bien davantage.

      1. Je suggère que les gens puissent choisir l’assurance qu’ils veulent, l’une ou l’autre étant obligatoire. Cotiser de 300 francs par mois (comme actuellement) pour être assuré de recevoir jusqu’à la mort les soins les plus étendus, les plus coûteux, ou cotiser 60 francs par mois pour être assuré de recevoir les soins les plus étendus, les plus coûteux, jusqu’à un âge fixé, environ 75 ans, puis de soins palliatifs jusqu’à la mort.
        Le système serait applicable pour plusieurs âges d’entrée et plusieurs âges d’échéance.

        1. Cette proposition est contraire à la valeur de solidarité en fonction de laquelle les citoyens assurent tout au long de leur vie les besoins de tous les citoyens.

          1. Bonjour, ce qui nous ramène invariablement aux propos du regretté et engagé Prof. Pierre Gilliand (sociologue, démographe médical, prof. de statistique sociale aux Unis de Genève et à l’Institut de hautes études en administration publique de Lausanne) qui disait souvent, je cite « « Ajouter de la vie aux années et non seulement des années à la vie ».
            A relire si intérêt « Le débat sur la politique sanitaire peut-il être rationnel ? » (mars 2004).
            Le Prof. P. Gilliand avait des courbes éloquentes, imparables, or les politiques n’ont jamais voulu prendre la vraie mesure du problème (défauts de capacités analytiques ?? allons savoir ??).
            https://www.revmed.ch/view/800404/6387924/RMS_2473_561.pdf

            Comme mentionné précédemment, d’autres courbes statistiques plus récentes sur le même thème sont le fait d’un autre professeur ordinaire fort réputé (également ancien doyen, ancien vice-recteur, président de moult associations dont la SAMW-ASSM, etc.etc.etc.) …. Si intérêt cela suivra après mon retour de voyage.

            Tout était déjà prédit via les implacables chiffres, rien de neuf sous le soleil en automne 2022. Les humains font la sourde oreille, comme d’habitude.

            Un beau dimanche …. eab

          2. Je partage tout-à-fait votre pont de vue qui est de considérer la solidarité comme une valeur précieuse. Il en est une autre, selon moi tout aussi précieuse, la liberté individuelle.
            Ma proposition permet à tout un chacun de choisir l’assurance actuelle, qui couvre les coûts des soins les plus étendus et les plus coûteux, jusqu’à la mort après avoir cotisé au même tarif d’assurance qu’aujourd’hui. Ce qui disparaît, c’est l’obligation de s’assurer ainsi, pas la possibilité de s’assurer ainsi.
            En Suisse, l’assistance au suicide est autorisée, avec certes des contraintes limitantes. Le suicide était dans le temps un grave péché. La valeur attachée à la vie a évolué.
            Par ailleurs, il faut revenir sur ce point, le dépassement de l’échéance contractée ne supprimerait en aucun cas l’obligation de couvrir les coûts des soins palliatifs jusqu’à la mort.

          3. Durant les dernières années, il n’y a pas que les soins palliatifs mais aussi ceux qui permettent de vivre en pleine santé. Exemple : la cataracte ne menace pas de mort mais de cécité. Faut-il l’opérer au frais de l’assurance alors qu’elle coûte cher?
            La coloscopie permet de prévenir le cancer du colon. Faut-il l’abolir?
            Fallait-il ne pa rembourser la vaccination contre le Covid au-delà d’un certain âge?

    1. Les écolos doivent vous encenser…

      “Les vieux

      Et voilà que les fanatiques de l’environnement viennent y mettre leur grain de sel. Une députée « verte » néerlandaise, Corrine Ellemeet, 43 ans, a récemment proposé de réduire les soins de santé pour les personnes âgées, pour venir en aide à la planète et pour économiser en même temps. Un gériatre prendrait la décision de traiter, ou pas, les malades de 70 ans et plus.

      C’est ce qu’on appelle la décroissance médicale, la nouvelle marotte des écologistes radicaux opposés à ce qu’ils appellent « la médecine capitaliste de performance » et qui placent les besoins de la Terre avant ceux de l’Humanité.

      Ce sont les mêmes qui croient qu’on ne doit plus faire d’enfants pour sauver la planète.

      Pensez-y, une belle Terre vide d’humains, mais libérée de tout conflit moral et éthique face à la mort, quel progrès !”

      – “Tuer les vieux pour la planète”, Le journal de Montréal, 2 juin 2019 (https://www.journaldemontreal.com/2019/06/10/tuer-les-vieux-pour-la-planete)

      Manque de pau pour la députée néerlandaise, le roi Charles III, 73 ans, a décidé de faire de l’écologie la priorité de son règne. Idem pour Joe Biden, 77 ans. Et on en passe…

    2. Quel cynisme. De plus, ce que vous écrivez est archifaux. Les cancers; 35 mille nouveaux cas par an, touchent tous les âges, et les soins dans ce domaine sont coûteux.

      1. Vous trouverez sur ce site
        https://www.bfs.admin.ch/asset/fr/22324831
        que les coûts les plus élevés par tranche d’âge de 5 années se produisent pour la tranche 86 à 90 ans; ils se montent à cet âge à 3,967 milliards. A la tranche d’âge 61 à 65, le coût se monte à 2,904 milliards.
        Il n’y a vraiment aucun cynisme dans ma proposition, puisque je vous prouve avoir raison, et que vous avez tort.

    3. Déjà, en 2021, en matière de santé les jeunes dépassaient les “vieux”, mais pas vraiment dans votre sens. Exemple:

      “Hausse des hospitalisations
      Une nouvelle tranche d’âge est particulièrement touchée. En Suisse, le nombre d’hospitalisations augmente à nouveau de manière significative. Or, la classe d’âge la plus touchée n’est plus la même qu’auparavant: il s’agit des personnes âgées de 50 à 59 ans.
      […]
      Sur les sept derniers jours, une tranche d’âge est particulièrement touchée: près d’un patient sur quatre a entre 50 et 59 ans. Ce taux est plus grand que dans tout autre groupe. Encore plus surprenant: plus de 60% des personnes de cette tranche d’âge sont doublement vaccinées, ce qui est un pourcentage plus grand que dans les groupes des plus jeunes.
      […]
      Des enfants également hospitalisés
      Cette tranche d’âge est talonnée par les 40 à 49 ans et les 60 à 69 ans. Ces deux groupes constituent une part du gâteau légèrement supérieure à 17%, ce qui signifie que plus d’un patient sur trois provient de l’un de ces derniers.
      […]
      Actuellement, on constate que les enfants jusqu’à neuf ans doivent se rendre plus souvent à l’hôpital en raison d’une infection au coronavirus que les enfants et les adolescents âgés de 10 à 19 ans
      […]
      Il est enfin frappant de constater que, parmi les deux groupes les plus âgés, les admissions à l’hôpital ont diminué de façon spectaculaire. Tout au long de la pandémie, ils ont représenté plus de la moitié de tous les cas. Aujourd’hui, ils constituent chacun un peu moins de 10% des hospitalisations, ce qui est probablement dû à la couverture vaccinale plus élevée de ces groupes. Cette dernière est supérieure à 80% pour les deux.”

      Source: Blick, 19 août 2021 (https://www.blick.ch/fr/news/suisse/hausse-des-hospitalisations-une-nouvelle-tranche-dage-est-particulierement-touchee-id16765184.html)

      Que voulez-vous, on peut raisonner comme un petit vieux à trente ans et rester jeune dans sa tête, sinon dans son corps, bien au-delà.

        1. Si vous preniez la peine de lire avec un peu d’attention, vous constateriez que Le rapport de l’OFSP cité, publié le 26 novembre 2022, couvre la période 2010-2020. Les chiffres fournis par le “Blick” étaient disponibles, eux, au 19 août 2021.

          Qui donc se trompe de blog?

          1. @AU REVOIR

            Ce n’est pas une source OFSP mais une compilation privée déposée sur GitHub à partir des données de l’OFSP disponibles au 24 mars 2020:

            “Showing Age-Data, published by the Swiss Federal Office of Health FOPH (Bundesamt für Gesundheit BAG). Till 2020-03-24 the BAG only published diagrams. This project digitized them. From the 2020-03-24 on, a scraper is getting an Excel-File and parses it to a csv.”

            Ce ne sont donc pas les chiffres de “Blick”.

            Désolé, mais il faudra revoir les vôtres.

        1. @SALUT, AU REVOIR, ?? and Co…. What else?

          Intéressant, vous renvoyez à la référence “Blick” de mon premier message pour me convaincre… mais me convaincre de quoi? De ce que j’ai déjà dit?

          A force de chercher l’issue du labyrinthe dans lequel vous vous êtes perdu, ne finissez-vous pas par en retrouver… l’entrée?

          1. “Ce ne sont donc pas les chiffres de “Blick”.”

            Si.

            “P. S. La véritable source GitHub des chiffres de l’OFSP pour 2022 est ici:”

            Relisez la page.

          2. Quel est l’argument derrière cet échange ? Quelle est la valeur d’un article de presse daté d’août 2021 qui présente la situation à un instant “T” ?

            Les données de l’OFSP sont brutes et doivent être analysées pour éviter les biais. L’article est donc plutôt faible dans son analyse.

            Plusieurs études scientifiques ont été publiées depuis.

            Il y a une corrélation directe et exponentielle entre l’âge et le nombre décès quel que soit le status vaccinal. La vaccination a permis de réduire fortement le nombre de décès sans toutefois réduire le nombre d’infection.

            Lors des 2 premières vagues, la population de plus de 60 ans représente 99 % des décès (dont 97 % pour les 70+)

            Depuis le 31.1.2021, 95 % des décès concernent la population de plus de 60 ans (84 % plus de 70 ans). La population de moins de 40 ans ne réprésente que 1.5 % des décès.

            Mais pour en revenir au sujet, ce que la gestion de cette pandémie démontre, c’est que la question des coûts de la santé dépasse largement celle des frais médicaux pris en charge par la LAMAL.

            Les mesures sanitaires ont eu un coût gigantesque ainsi que des conséquences sociales presque impossibles à chiffrer.

            Plusieurs études (USA, United Kingdom) ont ainsi questionné l’efficacité des “lockdown” (Hopkins, Stanford, etc). Car le coût de quelques médicaments sont bien peu importants en comparaison.

            Ainsi, s’attaquer aux seuls coût de la LAMAL, c’est un peu soigner le “symptôme” plutôt que la “maladie” elle-même.

  11. Depuis des décennies, je me demande pourquoi l’expression “les coûts de la santé” est utilisée partout, par tout le monde, alors que c’est la maladie qui coûte.
    On ne parle pas des coûts de l’abstinence au volant, que je sache, pour prendre un exemple.
    Que ma remarque soit hors sujet, je m’en rends parfaitement compte, mais disons que je profite de l’occasion. Un sociologue, un linguiste, ou un(e) psychiatre me donneront peut-être la clé de ce mystère.
    D’autres que moi cherchent aussi (https://blogs.letemps.ch/alexandra-de-toledo/2018/12/14/ce-nest-pas-la-sante-qui-coute/).

    1. Bravo !

      Excellent commentaire: 100 % d’accord. Cela démontre à quel point notre système et construit à l’envers. Diverses études ont étudié les coûts d’une mauvaise alimentation, l’alcool, le tabac, les autres addictions, le stress, la sédentarité, etc.

      https://www.rts.ch/info/suisse/3378087-le-nombre-de-personnes-stressees-en-augmentation.html

      https://www.reiso.org/actualites/fil-de-l-actu/6513-7-7-milliards-le-cout-economique-des-addictions-en-suisse

      https://www.rts.ch/info/suisse/5552868-les-problemes-de-sante-mentale-coutent-plus-de-18-milliards-par-an.html

      Alors quand on pense économiser d’un côté, on fait augmenter la facture de l’autre.
      Et l’addition se paie dans l’assurance maladie !

  12. Vous liez implicitement deux éléments très différents : l’espérance de vie d’une part et l’activité de soins des professionnels de santé. Dans l’espérance de vie il faut (aussi et peut- être essentiellement) tenir compte de l’hygiène de vie (au sens large) qui demeure largement indépendante de l’action des pros de santé.

    1. Il y a plusieurs causes, connues ou inconnues, à la prolongation de l’espérance de vie mais la qualité des soins de santé non seulement en fait partie mais est sans doute très importante.

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