Les solutions dérisoires d’un problème aggravé.

Le blog sur l’assurance maladie a attiré une foule de commentaires dont beaucoup proposaient des ébauches de solution. Par exemple :

« Je ne connais pas les chiffres, mais le fait est évident : il y a quelque part une limite d’âge au-delà de laquelle l’ensemble des dépenses en santé se monte à 80 % des dépenses totales. Peut-être 75 ans ? c’est un ordre de grandeur plausible, mais qui peut être assez facilement établi. Les dépenses de santé consacrées aux gens de plus de 75 ans coûtent dans cette hypothèse 80 % des actuels 80 milliards de coût de la sante, soit 64 milliards. Et les 16 milliards de différence seraient suffisants pour assurer jusqu’à l’âge de 75 ans les soins les plus étendus, comme ils le sont aujourd’hui. »

« Mourir n’est pas un risque, c’est une certitude. Dépenser sans compter pour éviter la mort pendant les dernières années de la vie, c’est pour le moins paradoxal. Et rendre ce système obligatoire l’est encore bien davantage. »

« Je suggère que les gens puissent choisir l’assurance qu’ils veulent, l’une ou l’autre étant obligatoire. Cotiser de 300 francs par mois (comme actuellement) pour être assuré de recevoir jusqu’à la mort les soins les plus étendus, les plus coûteux, ou cotiser 60 francs par mois pour être assuré de recevoir les soins les plus étendus, les plus coûteux, jusqu’à un âge fixé, environ 75 ans, puis de soins palliatifs jusqu’à la mort.
Le système serait applicable pour plusieurs âges d’entrée et plusieurs âges d’échéance. »

« On peut tout à fait imaginer une Assurance maladie qui se rembourse les 6 derniers mois de soins ( les plus chers ) sur le patrimoine du défunt , lorsque le dit-patrimoine excède 200 000€ , dans une limite de 30 000€ ( les seuils indiqués sont à titre d’exemples ) . La société a aidé le défunt dans ses soins et traitements tout au long de sa vie (surtout sur la fin) , il est logique que le patrimoine du défunt ( lorsqu’il est conséquent ) en rembourse une partie à la société . Et bien sûr, pour ceux qui meurent en qq minutes ( malaise , AVC … ) , pas grand-chose à payer . »

« Il est aussi regrettable que Mr Neirynck oublie de signaler que ( et ils sont de plus en plus nombreux ) ceux qui vivent sans une hygiène de vie correcte ( alimentation , activité physique ,alcool, ….) ont un coût énorme pour la société ….et là , on fait quoi ? »

Ces contributions, parfois provocantes tournent cependant autour d’une idée très juste : l’assurance maladie n’a d’assurance que le nom, c’est en fait un impôt, tout d’abord parce qu’il est obligatoire. Et c’est le pire des impôts parce qu’il est de capitation, c’est-à-dire imposé pour chaque personne indépendamment de son état de revenu ou de fortune. Un bon système d’impôt s’appuie sur la solidarité entre tous les citoyens et effectue une forme de redistribution des revenus.

Comparons maintenant  avec une assurance incendie. Le risque de voir sa maison partir en flammes est à la fois très peu probable mais catastrophique s’il se matérialise. Chaque propriétaire doit payer une cotisation minime pour être pleinement couvert en cas de sinistre. Comme l’incendie est tout sauf une certitude., la couverture de son risque n’est pas chère. C’est le principe même de l’assurance : diluer des coûts importants en cotisations supportables.

La prétendue assurance maladie fonctionne en sens contraire. Il est certain de tomber malade durant sa vie, le plus souvent de façon modérée en termes de coûts que l’on pourrait parfaitement assumer. Tout le monde peut se payer un tube de Dafalgan en cas de grippe. Cependant certains patients subiront des interventions très coûteuses qu’ils ne pourraient supporter et qu’il faut assurer vraiment pour tout le monde. Et enfin, la seule certitude est la mort précédée souvent d’une période d’intenses soins et très coûteux soins médicaux. En résumé le sinistre final est certain et, entretemps, le coût de l’assurance est élevé parce qu’elle couvre aussi des frais supportables. En d’autres mots encore, le système n’a rien d’une assurance et tout d’un libre-service. C’est un avatar de l’Etat providence qui confisque d’une part la plus grande partie des revenus et d’autre part fournit « gratuitement » formation, soins de santé, logement, transports, divertissements, etc…

Dans le système actuel, pour assurer les soins de ceux qui n’en peuvent payer aucun, on les rend « gratuits » pour tous. C’est l’application d’une idéologie gauchiste, pas d’une analyse rationnelle du problème. Dès lors, certains vont naturellement en abuser. Et donc l’idée d’assurances diversifiées en fonction des ressources de chacun fait sens. A partir d’un certain revenu, on pourrait autoriser une forme d’assurance qui ne couvre que les dépenses les plus lourdes et laisser le tube de Dafalgan hors du système tout comme la consultation ordinaire chez le généraliste. En revanche pour les plus démunis, qui ne peuvent payer leur assurance de toute façon, le plus simple est de leur garantir des soins gratuits, c’est-à-dire financés par l’argent public, les contributions de ceux qui en paient. C’est si l’on veut une assurance à deux vitesses por une société inégalitaire de fait.

En revanche la suggestion de cesser de couvrir les frais à partir d’un certain âge est la certitude d’organiser un système médical à deux vitesses puisque ceux qui en ont les moyens pourront se faire soigner et les autres non, sinon des soins palliatifs à proximité de l’agonie. C’est le degré zéro de la solidarité citoyenne.

En comparaison avec ces suggestions à discuter, émanant de contributeurs à ce blog, on peut résumer les propositions du Conseil fédéral pour en mesurer tout le caractère dérisoire :

« Des réseaux de soins réunissent des professionnels de la santé de plusieurs disciplines. Ils permettent d’assurer la qualité et le suivi des soins et de réduire les prestations inutiles.

Créer des modèles de prix pour les médicaments. Le Conseil fédéral souhaite ancrer dans la loi des “modèles de prix” avec les entreprises pharmaceutiques.

Le gouvernement propose également d’obliger tous les fournisseurs de prestations, stationnaires et ambulatoires, à transmettre leurs factures sous forme électronique. Toutefois, les assurés devront obtenir gratuitement les factures sur papier.

Amélioration de l’examen de l’efficacité, de l’adéquation et de l’économicité des médicaments, des analyses ainsi que des moyens et des appareils. Des tarifs de référence équitables seront aussi introduits pour garantir la concurrence entre les hôpitaux.

La réglementation des prestations des pharmacies sera adaptée. Celles-ci devraient pouvoir fournir des prestations indépendantes dans le cadre de programmes de prévention et des conseils pharmaceutiques pour optimiser la remise de médicaments.

Trois autres mesures de ce paquet entreront en vigueur en 2023. Il s’agit de la promotion des forfaits ambulatoires, de la transmission des données dans le domaine des tarifs et de l’introduction de projets pilotes. »

Cette multitude de mesurettes ne remplacent par une réforme portant sur le fond, comme évoqué plus haut. Elles ont pour but de créer l’impression d’une démarche politique active. Elles n’enraieront pas la hausse des coûts. C’est plutôt de la com.

 

Jacques Neirynck

Jacques Neirynck est ingénieur, ancien conseiller national PDC et député au Grand Conseil vaudois, professeur honoraire de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), d'origine belge, de nationalité française et naturalisé suisse. Il exerce la profession d'écrivain.

77 réponses à “Les solutions dérisoires d’un problème aggravé.

  1. Dans un courrier des lecteurs (24 heures) du 19 avril 2018, je proposais de: “Supprimer ces absurdes franchises à option (qui obligent les moins fortunés à payer les primes les plus élevées), au profit d’une franchise proportionnelle au revenu; par exemple un demi-pourcent du revenu annuel. Vous déclarez 60’000 francs par an: vous aurez une franchise à 300 francs. Vous gagnez 14 millions, comme le directeur d’UBS: franchise à 70’000 francs. Il n’est en effet pas acceptable que des familles consacrent 10% de leurs revenus (ou même davantage) à leurs primes d’assurance-maladie, pour qu’un multimillionnaire puisse se faire rembourser sa boîte d’antidouleurs à 8 francs.”
    Et j’ai été très heureux que, quelque temps plus tard, François Schaller (bien plus compétent que moi sur ce genre de sujet), préconise le même type de solution; imaginant même un taux non pas fixe, mais progressif en fonction du revenu. (Je n’ai malheureusement pas conservé la référence de sa chronique, dans le Matin dimanche.)

    1. Si vous voulez financer l’assurance-maladie en fonction du revenu, alors vous devez acceptez d’être soigné en fonction de ce même revenu. Alors allez demander au personnel soignant d’être payé en fonction du revenu de leurs patients.

      1. La formation est subsidiée par la caisse publique, par les impôts de tous et les enfants sont traités de la même façon quelle que soit la fortune de leurs parents et la contribution de ceux-ci. Il n’y a pas de solidarité si tous les citoyens ne sont pas traités de la même façon. C’est le thème central du blog. La fausse assurance maladie, véritable impôt de capitation, doit être remplacée par le recours à la caisse publique, à des impôts prélevés selon l’état de fortune.

      2. Je parle de FRANCHISES, et non pas de PRIMES, proportionnelles au revenu. Or ce sont les primes qui financent l’assurance. Les franchises sont censées servir à responsabiliser l’assuré, en le dissuadant de recourir aux prestations pour chaque “petit bobo”. Or l’effet n’est évidemment dissuasif que s’il est proportionné au revenu.

        1. Les cotisations et franchises servent aussi à enrichir les assureurs et autres acteurs de l’impitoyable univers suisse de la santé, payer les frais d’autres patient(e)s, puisque de plus en plus d’Helvètes vont se faire soigner ailleurs, à moindres coûts et à leur charge exclusive (= 100 %), dans le cadre de spécialités médicales terriblement en retard chez nous (il suffit de faire un check sur PubMed).

          Par exemple, je perds environ 4’000,–CHF par an de cotisations obligatoires, somme dépensée pour d’autres, ces autres qui se moquent éperdument d’où provient l’argent. Une forme de solidarité unidirectionnelle très discutable mais imposée légalement…….
          La solidarité est donc un vain mot dans un pays acquis par des Pharmas axées sur les bénéfices.
          Mais bon, si les Helvètes souhaitent rester naïfs et crédules c’est leur problème pas le mien ! eab

    2. La “redistribution” doit se faire exclusivement par l’impôt, payer d’autres prestations en fonction du revenu n’a aucun sens. Où vas-t-on ! Payer le pain, le lait, l’essence en fonction du revenu… C’est la double imposition qui vis à ce que chacun n’ai au final que la même somme à la fin du moi quelque soit son revenu de départ car ils payera tout proportionnellement plus cher en fonction de son revenu.
      Bonjour le communisme !

    3. J’ai de la peine à concevoir de quelle manière votre proposition diminuerait les coûts de la Lamal et les primes.
      Actuellement, la majorité des personnes actives et en bonne santé ont une franchise à 2’500chf. Selon votre proposition, cette dernière pourrait alors passer inutilement à 200-1000 selon le revenu, ce qui augmente potentiellement le coût de la Lamal.
      D’ailleurs, avec un salaire mensuel médian en suisse de 6’665chf (80’000 par année) on aurait donc selon votre proposition une franchise médiane à 400chf. Quid du montant des primes ? Est-ce qu’on payerait tous la prime actuelle pour une franchise à 400 ? Si la réponse est oui, alors tous ceux qui ont actuellement une franchise entre 500 et 2500 verront leur prime augmenter. Si la réponse est non, alors comment seraient fixées les primes ?

      De l’autre côté, les personnes salariées qui ont besoins de soins coûteux pour rester en bonne santé, donc celles qui ont actuellement la franchise à 300chf, verront en majorité leurs frais de santé augmenter.

      Ensuite, je n’y crois pas vraiment à une réelle réduction du coût de la Lamal grâce à la hausse de contribution par les hauts revenus.
      Car il faut garder en tête que ce sont les 6 derniers mois de vie qui génèrent le plus de coût à la Lamal. Donc on parlerait ici d’une franchise liée à un revenu de rentier (AVS + 2e pilier), dont la médiane pour les hommes est de 4’000chf par mois (48’000 annuel) et pour les femmes de 3’000chf par mois (36’000 annuel), donc franchise médiane à 240chf respectivement 180chf, et le directeur de l’UBS une fois à 90ans n’aura de loin pas un revenu de 14 millions.
      (https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/securite-sociale/rapports-prevoyance-vieillesse/statististique-nouvelles-rentes.html)
      Même si selon votre modèle la franchise varie entre 100 et 3000 pour les 99.9% de la population, cette variation n’a en réalité aucun effet lorsque qu’il y a tout à coup 50’000chf de frais de santé qui tombent pour une seule année, qui est la dernière année de vie.

      Si je résume, votre proposition a comme effet :
      – d’augmenter les primes des personnes qui ont actuellement la franchise à 2’500.
      – d’augmenter la franchise des personnes salariées qui ont besoin de soins pour rester en bonne santé et pouvoir continuer à travailler, tout en diminuant les franchises des retraités alors qu’ils bénéficient de plus en plus de soins en fonction de leur âge.
      – de supprimer l’incitation financière aux personnes à faible revenu d’être responsables de leur santé.
      – de ne pas du tout résoudre le problème lié au vieillissement de la population, avec des coûts qui vont exploser lorsque la génération baby-boomer atteindra les 80 ans.
      – de faire croire que les super-revenus vont sauver la Lamal, car il est bien connu que les CEO tombent gravement malades avant d’être à la retraite.

      1. …. un grand nombre de retraité(e)s a une franchise de 2’500,– CHF … vous nous avez zappé(e)s … dommage mais pas du tout étonnant ! Un autre aspect de mon cher pays. eab

        1. Est-ce une volonté de votre part de débattre, ou juste une envie d’exprimer votre colère générale contre notre société ce qui n’apporte rien de constructif ?

          Par rapport à la population active, la proportion des retraités avec une franchise à 2’500.- est plus faible, mais il est clair pour eux qu’une réduction de la franchir sans contrepartie financière alourdirait les charges de la Lamal.

  2. Enfin quelqu’un qui voit clair. Oui, il faut attaquer le problème à sa source, les soins des plus de 75 ans qui vont augmenter à mesure que la population vieillit. Bravo.

  3. Bonjour, je partage pleinement votre analyse. En faut aucune analyse de fond de la part du/des département(s) concerné(s) dont le chef est pourtant un Dr en économie, qui plus est socialiste !
    Malheureusement ce ne seront que des « mesurettes » qui n’auront aucune influence sur les primes. Et pendant ce temps, le paquebot assurance-santé continue de dériver (en toute conscience politique) et inévitablement prendra l’eau progressivement.
    Les médecins, les pharmaciens, les pharmas, les patients, tous raisonnent dans le silo qui est le leur et le personnel politique, brasse mécaniquement quelques idées reçues et fait quelques effets de manche, mais dans les faits continue à procrastiner.
    La population, victime de cet impôt santé (c’est très justement dit), ne semble pas émouvoir voir heurter nos élus, dont c’est peut être le dernier de leurs soucis.

    1. Ce n’est pas un “impôt” santé, mais une “assurance” santé, vous vous assurez contre un risque potentiel tout comme vous le faites pour votre voiture.
      Vous trouveriez anormal que votre assurance auto soit indexée sur votre revenu, pourquoi cela serait plus “normal” pour votre assurance santé ?

  4. Je propose une réforme du système de santé.

    1. Encourager les soins par des méthodes naturelles, herbes, remèdes de bonnes femmes, qui ne coûtent pas cher, sont écologiques et soignent le 90 % des maladies. Ceci doit être enseigné dans les écoles, les univesrités, et les médecins doivent être éduqués dans une approche consistant à choisir par défaut des remèdes naturels traditionnels et des molécules pharmaceutiques seulement quand il n’y a pas remède naturel répertorié et connu.

    2. Quand un médicament moderne est nécessaire, le choix du générique est obligatoire. Le prix excédant celui du générique ne sera pas remboursé. C’est un luxe que l’on pourra se payer si on croit à la mode phamaceutique, mais on ne peut pas faire peser sur un système public de financement le prix d’un luxe.

    3. Mettre l’accent sur la prévention des maladies, grâce à une bonne hygiène de vie et non comme on le fait actuellement favoriser la maladie dans l’intérêt de la pharma. ceci doit être promu à tous les niveaux, dans l’éductaion, etc.

    4. Changer le statut social de la profession médicale. Les jeunes dont le but dans la vie est d’avoir le plus vite possible une villa avec piscine ainsi qu’une Porsche et un chalet à Crans-Montana doivent s’orienter vers les professions de financiers ou d’industriels, non de médecin. La médecine doit redevenir une profession de dévouement, permettant de vivre mais pas de gagner plus que nécessaire.

    5. Encourager les ordres religieux , ayant fait voeu de pauvreté, à s’occuper des hopitaux. Je sais bien que M. Neirynck dira que ça n’existe plus. Il a raison. Mais il faut le faire quand même car, comme l’appétit vient en mangeant, la vocation de bonnes soeur infirmière vient en soignant. Ca sera lent, mais après deux générations on aura de nouveau assez de bonnes soeurs.

    6. Bien entendu il existera toujours des pathologies nécessitant des traitements lourds, des médicaments nouveaux et des machines très coûteuses. Ces patients doivent être soignés. Ce sera donc à l’état de financer ces dépenses, qui seront à payer par le budget ordinaire. Ces soins seront gratuits et accesibles aux pauvres comme aux riches. Cela devrait être finançable puisque le 90% des dépenses de santé actuelles auront disparu.

    7. Reste à savoir si on maintient une assurance obligatoire et comment on la finance. Je suis d’accord avec M. Neirynck que si on la maintient, il faut que les cotisations soient proportionnelles aux revenus de chaque ménage. C’est le minimum de la justice sociale. On pourrait soit passer à un système de caisse publique, par exemple cantonale, les cantons pouvant se regrouper par concordats, ou on maintient le libre choix et on confie la gestion à des assureurs privés, mais alors il faut un contrôle strict des frais. Je proposerais qu’on laisse exister la concurrence entre les caisses cantonales publiques, et les assureurs privés. Comme ça on obligerait les assureurs à ne pas exagérer.

    8. On nationalise l’industrie pharmaceutique et on la transforme en un service public de recherche pharmacologique, ayant pour but de résoudre des problèmes posés par les soignants, dans un but non lucratif.

    Bref, ma réforme consiste à rompre radicalement avec la machine infernale actuelle, qui vise se mettre plein les poches, et où tout le monde: les médecins, les pharmas, les assureurs, les politiques et les fonctionnaires bénéficiaires de toutes sortes de faveurs (légales formellement, je m’empresse de le préciser) pour acheter leurs consciences, tous ne cherchent qu’à profiter du système au maximum. Il est évident que tant qu’il en sera ainsi, le problème sera insoluble car l’appétit insatiable de chacune des catégories concernées fait boule de neige avec celui de toutes les autres catégories concernées, et automatiquement cela ne peut donner qu’une spirale infernale de hausse des coûts permanentes. C’est comme l’inflation, c’est un monstre qui se nourrit de tout. Avec mon système on cassera ce cercle vicieux et on fera baisser le coût de la santé de 90%.

    Bien entendu, cela ne pourra pas fonctionner tant que la mafia pharmaceutique sera légale. L’industrie pharmaceutique est un lobby qui dispose de liquidités quasi infinies ce qui lui permet d’acheter tous les états de la planète et d’imposer par la contrainte gouvernementale des vaccinations inutiles mais qu’on rend obligatoires, ou des achats forcés par l’état de médicaments, juste pour rentabiliser les dépenses exorbitantes de recherche et développement. En plus, comme l’a bien expliqué le professeur Raoult, l’industrie pharma invente très peu de médicaments vraiment utiles. La plupart des maladies peuvent être traitées efficacement par des médicaments anciens. Exemple hydroxychloroquine, ivermectine, vitamine C, vitamine D, zinc, etc. On vit dans dans le monde du Dr Knock: “tout bien portant est un malade qui s’ignore”. Par conséquent le but de l’industrie pharma n’est pas d’améliorer la santé, mais au contraire de pérenniser la maladie pour rendre les gens dépendants des médicaments. L’OMS devrait être rebaptisées OMM Organisation Mondiale de la Maladie, car elle sert à garantir que les gens ne soient pas en bonne santé, pour mieux servir les intérets du lobby pharma. Ca doit cesser. Le business model des phramas est malsain. En fait cette industrie n’est pas rentable dans une économie libre. Elle a donc créé une économie qui fonctionne par imposition par l’état de certaines dépenses, l’état étant préalablement acheté par le lobby pharma. Ca ne peut pas continuer comme ça. On a bien supprimé le secret bancaire, jugé moralement répréhensible. Que dire du système de corruption du lobby pharma ? Bref, il faut nationaliser l’industrie pharmaceutique, en dédommageant les familes de propriétaires , qui resteront suffisamment riches comme ça et pourront réinvestir cet argent dans un business honnête.

    Pour conclure, bien sûr mes propos sont excessifs et polémiques, mais c’est pour faire réfléchir. Nous avons tous vécu un épisode qui a fait tomber les masques. Et nous avons tous pu observer comment fonctionnait un système mafieux, avec la complicité des pouvoirs publics, des médias, etc., dans lequel pour complaire aux intérêts d’une certaine industrie, on a imposé des vaccins expérimentaux très dangereux, non testés, dont les effets secondaires commencent à apparaître d’une manière effarante, on a contraint les états à exonérer de toute responsabilité les fabricants pour les effets secondaires, et on a interdit les médicaments qui auraient pu sauver des vies.

    Cela ne pourra jamais être oublié et il faut qu’une réflexion commence.

    1. Merci d’avoir pris la peine d’énumérer ces suggestions toutes sympathiques mais souvent irréalistes.
      4/ J’ai publié le montant réel des revenus médicaux. Ils ne permettent absolument pas d’avoir villa avec piscine, Porsche etc.
      5/ Les supérieurs d’ordres religieux sont confrontés à une désertion massive des candidats. Plusieurs ordres féminins disparaissent. Il n’est pas sûr que les Eglises traditionnelles survivent encore longtemps.
      8/ Les nationalisations de toute espèce n’ont pas amélioré le fonctionnement des entreprises mais les ont rendu encore moins efficaces. L’économie centralisée de type communiste engendre la médiocrité et la misère.
      Enfin les vaccins ne sont nullement dangereux puisque ceux qui se sont fait vacciner et qui étaient à risque ont évité les formes graves et la mort.

      1. Bien sûr mes suggestions étaient partie des boutades, pour lancer une réflexion. Il ne faut pas les prendre au pied de la lettre.

        Je pense qu’il faudrait une réflexion allant au fond des choses et ne reculant devant aucun a priori.

        1. Bonjour Rationaliste : je suis tout à fait d’accord avec votre mention de « machine infernale ». Quelques éléments bien concrets :
          Aspirine lingual Bayer 10 sachets en Helvétie = 11,95. CHF (Coop Vitality ou Amavita)
          Aspirine lingual Bayer 20 sachets en Italie = 8,20 Euros (faites le change du jour).
          J’ai bien noté 20 sachets, pas 10 pour l’Italie …. Et en sus en Italie nous avons le choix du goût (donc neutre de préférence à « orange »). J’ai aussi les chiffres allemands et autrichiens.

          Bayer se sucre plus que massivement chez nous, attention au diabète induit par l’excès de profits sur notre dos de patient(e)s très peu réactifs(ves)-combattifs(ves) !
          Les laboratoires d’analyses se sucrent à en faire une indigestion ….. etc. etc. etc.

          https://compendium.ch/product/1090781-aspirin-gran-500-mg

          Vous voulez d’autres exemples ? A foison sur mes disques durs depuis des décennies, y compris pour des produits beaucoup plus difficiles à obtenir (anti-douleurs, ABB très spéciaux en i.v.).

          Pour les fameux vaccins, le modérateur ne pourrait pas valablement contredire une exemption médicale hyper-spécialisée et fortement documentée tant les dangers sont réels pour certain(e)s humain(e)s. Par exemple dangers du PEG, etc. etc. etc. de facto la liste des dangers s’allonge au fur et à mesure pour des patient(e)s avec quelques pathologies chroniques spécifiques plus ou moins stables.

          Au plaisir de vous lire ! Aldous Huxley avait-il tort ? eab

          1. Un médicament (vaccin ou autre) n’est pas un bonbon ou une sucrerie, c’est un traitement qui a été testé et évalué en tenant compte du rapport risque/bénéfice.
            C’est à dire que très peu de personnes peuvent faire une réaction ou ressentir des effets secondaires, mais pour la majorité l’effet bénéfique du traitement est démontrés (essais cliniques de phase 1,2,3 double aveugle etc…).
            Alors oui, il y a une liste des effets secondaires avec chaque traitement et c’est au praticien d’évaluer le risque/bénéfice pour le patient en fonction de sa pathologie et des conséquences de son affection sur sa santé.

          2. Sauf que sur le terrain, de routine les praticiens s’en foutent et rigolent (souvent grassement) de nos listes d’interactions. N’oubliez jamais: on retrouve tout dans nos dossiers y compris les petites notes sadiques des médecins. Les dossiers complets = notre propriété c’est la Loi. Vous voulez des exemples de réactions complètement à côté de la plaque ? Disques durs pleins à craquer…. je lutte aussi pour d’autres patients systématiquement dénigrés en milieux hospitaliers romands et autres… eab

          3. “on retrouve tout dans nos dossiers y compris les petites notes sadiques des médecins.”
            Quelle preuve pouvez-vous fournir d’une accusation aussi grave?
            Sans preuve, c’est de la diffamation.

          4. J’ai tout récupéré. Y compris les notes manuscrites que je n’aurais jamais du voir ni lire …… Ces notes manuscrites relèvent du sadisme pur envers de petits enfants innocents. Tout est scanné, protégé, afin que ma descendance n’oublie pas.
            Vous omettez un élément important: Tout appartient aux patient(e)s. La Loi c’est la Loi, il faut juste écrire et attendre, parfois insister-réclamer. J’ai également récupéré mes coupes histologiques (mon corps, ma propriété). Je dispose de mon Labo depuis 1972 ……
            Parfois, pour que nos particularités soient respectées en milieu hospitalier romand, il faut hurler ou venir accompagné(e) d’un juriste.
            Je n’aborderai pas maintenant le sujet de la surfacturation (médicaments non avalés mais facturés, y compris les médicaments interdits pourtant facturés de routine).
            Dans mon cher pays, les humains n’ont pas la moindre idée des coulisses de l’univers hospitalo-universitaire ! Dommage.

          5. Exemples brefs (je développerai plus tard):
            Paracétamol formellement interdit pourtant délivré chaque jour en post-op et bien entendu facturé.
            Pire, on nous donne de routine une ordonnance de paracétamol en post-op, alors qu’ils connaissent nos allergies et interactions sur CYT P450.
            Ensuite, il faut écrire aux directions hospitalières, la facture est modifiée avec plates excuses (c’est du fake ces excuses, tout le monde le sait bien).
            Id avec l’Amoxicilline (formellement et strictement interdite) et pourtant administrée et facturée, avec les complications automatiques et gravissimes qui s’en suivent …. puisque le(a) patient(e) n’a pas pu contrôler le bien-fondé du choix d’ABB dans le respect du passeport d’allergies.

            Il me semble évident que vous n’avez pas la moindre petite idée des dérives chroniques, jamais corrigées avec soin, en milieu hospitalo-universitaire helvétique.
            Des dérives qui coûtent horriblement cher à la société et qui grèvent le status médical de bien des patient(e)s.
            Les Mea Culpa médicaux n’existent pas dans les pays riches, tout est organisé afin que les patient(e)s paient, au propre comme au figuré.
            eab

          6. ” Sauf que sur le terrain, de routine les praticiens s’en foutent et rigolent (souvent grassement) de nos listes d’interactions. ”

            Certainement pas, car cela peut mettre en danger le patient. Le médecin y veille (sa responsabilité est engagée) et le pharmacien (sa responsabilité est également engagée) vérifie que les médicaments prescrits ou demandés par le patient sont compatibles, c’est pour cela que les préparateurs qui vous servent consultent systématiquement la pharmacien avant de délivrer les médicaments (il doit toujours être présent dans l’officine).

            Vous avancez des choses qui n’ont pas cours et si c’était le cas, pourquoi n’avez vous pas porté plainte ?

          7. @Liberté,

            Vous avez raison et c’est ce qui fait la complexité de la médecine: les études sont statistiques et les connaissances doivent être mises à jour de manière continue. Mais chaque individu est différent.

            Les effets secondaires potentiels sont donc liés au médicament ET au patient (âge, sexe, taille, IMC, antécédents, allergies, facteurs génétiques, ethniques, etc).

            Une fois le diagnostic posé, le rôle du médecin est de conseiller le patient pour qu’il puisse pendre une décision de manière éclairée.

            Le bénéfice-risque est donc individuel et dépendra aussi de la gravité de la maladie et des chances de guérison du patient.

            Ainsi, par défaut, un traitement médical doit être considéré comme nuisible. Il n’y pas de prise de médicaments anodine même pour des molécules très connues et prescrites depuis des siècles.

            Il faut ajouter à cela les interactions entre ces traitements et éviter d’entrer dans la spirale de la surmédication en traitant les effets secondaires par d’autre médicaments qui entraînent d’autres effets. Il faut donc aussi parfois savoir faire des choix.

            Mais dans de nombreux cas, un traitement peut consister simplement dans un changement d’hygiène de vie. Vous seriez étonné du nombre de choses simples que l’on peut mettre en oeuvre et qui sont diablement efficace. Sans oublier qu’il ne peut y avoir de santé physique sans santé mentale: “mens sana in corpore sano”.

            Ce que nous avons vécu ces deux dernières années, ce n’est pas de la médecine: une quantité de principes de base (y compris le fameux serment d’Hippocrates) ont été violés.

            Depuis quelques années, c’est la technologie qui pilote la médecine doublée d’une bureaucratie protocolaire qui génère un nombre impressionant d’examens, de traitements médicamenteux ou d’interventions chirugicale.

            Ceux-ci permettent de sauver des vies mais leur utilisation massive et de manière non-ciblée peut aussi être néfaste car celui-qui ne dispose que d’un marteau voit des clous partout.

            La médecine est une science humain: les technologies doivent être au service de l’homme et non nous asservir.

            Cela peut sembler dépassé dans notre siècle où l’on rêve de performance transhumaniste. Mais je pense que la nature finit toujours par imposer sa loi dans divers domaines. Alors autant travailler avec elle plutôt que contre elle.

          8. @Eliane AB

            Merci pour la sincérité de votre témoignage. Il y a, en effet, souvent un écart important entre la perception d’une situation et la réalité sur le terrain. C’est un phénomène dont la politique se nourrit.

            L’être humain est rarement malintentionné individuellement. Mais collectivement, il est capable de mettre en place des systèmes absurdes et dangereux puis de se dissimuler derrière pour servir ses intérêts. On assiste alors aux pires dérives.

            Souvent, c’est tellement gros qu’une majorité de personnes n’y croient pas jusqu’à ce qu’un scandale éclate.

            Concernant les médicaments, on est loin du monde idéal dépeint ici par certains.

            Quelques références sur les EMS et foyers:

            https://www.rts.ch/info/suisse/9532185-les-ems-administrentils-trop-de-medicaments-a-leurs-residents.html

            http://www.lenouvelliste.ch/enquetes-et-longs-formats/j-ai-vu-un-resident-prendre-33-medicaments-par-jour-des-temoignages-pointent-du-doigt-la-surmedication-dans-les-homes-valaisans-881337

            https://www.msn.com/fr-xl/actualite/other/la-surm%C3%A9dication-chez-les-personnes-%C3%A2g%C3%A9es-le-probl%C3%A8me-dont-personne-ne-parle/ss-AAYLkeg

            https://www.letemps.ch/suisse/surmedication-mancy-lenquete-setend-un-quatrieme-prevenu

            https://www.seniors-mag.com/actu/personnes-agees-attention-a-la-surmedication-1702201884

            Quand un incident se produit, la seule personne qui vivra avec les conséquences, c’est le patient lui-même. Les quelques sanctions financières (parfois adminstrative) ne sont pas dissuasives et peu utiles car elle ne rendront pas la santé aux victimes.

            Il fait donc rappeler qu’un individu a le droit de refuser un traitement quel qu’il soit malgré la pression du corps médical voire sociale. C’est un choix fondamental: discriminer un individu sur cette base est totalement inacceptable et ouvre la voie aux pires dérives.

            Par ailleurs, le patient a droit à une information complète. En cas de doute, s’abstenir et ne pas hésiter à demander d’autres avis ou creuser soi-même (notices, internet, etc).

            Il est paradoxal de lire les propositions extrêmes présentées dans ce blog alors que le bon sens nous apporte la solution.

          9. Bonjour et merci de votre message. Je connais tous ces scandales et bien d’autres, encore plus vilains, vraiment très moches, pas encore dans le domaine public et probablement jamais, grâce à mes anciennes fonctions fort utiles je dois dire.
            En fait, en Romandie la plupart des médecins n’a pas du tout envie de se casser la cervelle à devoir déchiffrer des listes très complètes d’interactions médicamenteuses, d’interdictions formelles en relation avec nos profils pharmacogénétiques. Même téléphoner à un spécialiste du domaine c’est trop crevant. Devoir modifier leurs ordonnances pré-imprimées (et facturées) c’est horriblement fatiguant.

            J’avais noté sur un autre blog qu’un cardiologue lausannois avait jeté à la figure de notre mère sa liste d’interactions sur CYT P450. Ce comportement est un grand classique chez nous en Suisse.

            La médecine pratiquée dans mes deux Cantons d’origine est une médecine rémunératrice de routine, on met de routine les mauvais produits sur les tables de nuit des malades, on oublie de contrôler jour après jour les interdictions, on contrarie systématiquement des documents hyper-spécialisés venant d’ailleurs (même ceux émanant d’Outre-Sarine – genre USZ), on applique des pansements allergisants en oubliant les “warnings” etc. etc. etc.

            Cette médecine a été joliment décrite comme les “baronnies vaudoises” (un mini exemple), dans le cadre d’expertises soignées de départements à la dérive (je sais exactement lesquels évidemment), expertises des dysfonctionnements effectuées par des sommités en médecine …. (ces vrais et exceptionnels médecins devenus rarissimes).

            Et donc, face à ce laxisme “médico-infirmier” chronique, quasi non guérissable, avec surfacturation d’actes inutiles, de produits jamais absorbés, les prix continuent à grimper, grimper, grimper. Et tout le monde s’étonne. Il faut éradiquer le mal à la racine pour qu’un status s’améliore.

            Une belle journée Mimi, je pas en vadrouille exploratrice. eab

    2. La seule réforme réaliste est: soit l’Etat prend en charge l’assurance obligatoire. Soit l’Etat ouvre le marché à des assurances étrangères. Le reste relève de “tempêtes cérébrales” (brainstorming).

      1. L’Etat c’est l’argent des contribuables. Les soins paraissent alors gratuits. On en abusera encore davantage que maintenant.

        1. Absolument d’accord.
          Une rééducation complète doit être réalisée, sur plusieurs pôles, sinon cela ne servira à rien du tout car des brèches seront vite trouvées où s’engouffreront directement les « profiteurs professionnels » de tous bords.
          Ces derniers ne vont pas lâcher si facilement une pareille manne si peu cadrée-contrôlée-sanctionnée.
          Je ne suis pas certaine que les patient(e)s d’Helvétie aient envie de quelconques “freins à leurs soins & surveillance précise des excès”. eab

  5. Les Suédoises et Suédois vous rappellent que rien n’est possible sans contrôle des frontières.

    Vous avez cru pouvoir payer vos assurances avec une immigration incontrôlée. Voilà le résultat.

  6. ” On nationalise l’industrie pharmaceutique et on la transforme en un service public de recherche pharmacologique, ayant pour but de résoudre des problèmes posés par les soignants, dans un but non lucratif. ”

    Et on aura un système qui fera faillite, car l’état n’est pas un industriel et encore moins un gestionnaire. Regardez dans tous les pays qui ont nationalisé des industries, elles sont tombé en décrépitude car l’état ne prends pas de risque ni d’initiative.
    Vos propos sur l’industrie pharmaceutique montrent votre ignorance totale de cette industrie et les sommes colossales qui sont nécessaire pour mettre un médicament de son idée à la pharmacie et les étapes importantes qui coûtent une fortune et peuvent échouer. Ainsi, pour chaque nouveau traitement, il faut compter 9 qui ont échoué dans une des phases de tests cliniques et pour chaque traitement, il faut compter près de 1 à 2 milliards d’investissements. Voyez le risque et les montants qui sont nécessaires pour mettre au point un traitement.
    A ce jour, les chances de survie en cas de cancers sont de plus en plus importantes car on a des plus en plus de thérapies cibles. Mais cela a un coup que vous ne voulez pas voir et préférez vilipender une haine sans fondement contre l’industrie pharmaceutique.

  7. L’assurance a pour but premier de répartir les charges entre les citoyens bien portants et les autres , la maladie étant dans la plupart des cas indépendante de notre volonté ( à part quelques exceptions , comme les fumeurs ) …
    Les médecins peuvent toujours trouver une raison de proposer des actes médicaux pour augmenter leurs revenus , mais sans valeur ajoutée pour les patients . C’est la raison principale de l’explosion des coûts , parce qu’il est difficile de mettre une frontière entre la nécessité d’agir et le confort ou l’acharnement thérapeutique …
    En Suisse, on ne dispose pas de statistiques crédibles concernant les soins pratiqués ou les médicaments ordonnés , alors , sans tableau de bord, il est difficile de pointer du doigt l’abus de soins ! Aujourd’hui, ce sont les assurances disparates qui se chargent de cet aspect, mais sans réelle efficacité …
    Il faudrait que tous les actes médicaux soient enregistrés de manière centrale , sans mentionner nommément le patient , seulement son âge , son sexe et son code postal et un code médical pour la maladie , ainsi que le praticien , de manière à obtenir une vision d’ensemble .
    Avec l’informatique moderne, c’est relativement facile à implanter, mais la médecine suisse a accumulé des années de retard à s’équiper des outils convenables et chaque assurance a développé son propre système , c’est une cacophonie de données hétérogènes impossibles à comparer !!! et l’historique reste sur papier …
    Le CF est responsable de cette situation ubuesque , puisqu’il n’a jamais pris la décision d’ordonner la mise en place d’un tel outil d’analyse , laissant cette responsabilité aux assurances !!!
    On reste donc en plein chaos administratif , complètement aveugle de la réalité des faits …
    En ayant la maitrise des données, on pourrait déjà établir des règles de bonnes pratiques et obliger les médecins à les suivre … avec une certaine marge …
    On affirme qu’au moins 25% des actes seraient superflus , peut-être 25% des frais médicaux , une somme déjà conséquente de plusieurs dizaines de milliards …
    Ensuite, il faudrait davantage miser sur la prévention , ce qui n’est pas dans la culture médicale suisse … Il faut apprendre à préserver nos organes le plus longtemps possible par une bonne hygiène de vie dès le jeune âge …
    Le stress et la pollution sont aussi des facteurs aggravant l’état de santé …
    Nous en restons au stade primaire de la gestion de la santé ( qui n’a rien à voir avec la qualité des soins ) …
    Tout reste à faire …

    1. “On affirme qu’au moins 25% des actes seraient superflus , peut-être 25% des frais médicaux , une somme déjà conséquente de plusieurs dizaines de milliards …”
      On, c’est qui? Sans plus de précision, ce chiffre relève de l’invention.

  8. Assez d’accord avec Mr Neirynck (si j’ai bien compris) sur ce point:
    Il faudrait assurer les gros risques (hospitalisation, maladie grave ou chronique).
    Le fait de voulor tout contrôler et rembourser, même les petits frais est une perte des priorités qui donne beaucoup trop de poids aux assurances et à l’administration.
    Et pourquoi pas une franchise plafonnée selon le revenu?
    Pour le reste, l’axiome qui dit que l’espérance de vie va continuer à augmenté n’est pas prouvé.
    L’espérance de vie diminue à présent.

    1. Le blog ne dit nulle part que l’espérance de vie continuera à augmenter.
      D’accord avec une franchise calculée en fonction du revenu.

      1. OK, c’est vrai, mais si l’espérance de vie diminue, le discours sur l’augmentation inéluctable des frais médicaux prend une autre tonalité.
        En effet, dans ce cas, il vaudrait mieux discourir un minimum de notre mode de vie et de soigner, plutôt que de se concentrer uniquement sur le remboursement des prestations médicales et les modes de répartitions des frais, qui sont aussi un marché économique.
        Et comme tout marché économique, celui-ci n’est pas forcément exempt de biais, voire même d’escroquerie légale.

  9. D’abord revenons à “Porsche & chalet (à Verbier, c’est plus chic)” : vous avez partiellement raison les deux, non les médecins généralistes ne gagnent pas des fortunes, mais les DENTISTES oui ! Une vraie honte…
    Il y a plus de vingt ans un ami, cadre aux impôts neuchâtelois, me disait que la profession qui gagne le plus dans son canton était celle des dentistes, soit environ Fr 500’000.- de revenu annuel. Bigre ! Et pourtant, il leur faut moins d’intelligence qu’un physicien, moins d’habileté qu’un horloger complet et ils ne sauvent pas des vies tel le chirurgien… Et ils ne nous apportent aucun plaisir tel… Bref, rien ne justifie donc cette position de N° 1 salarial moyen et, cerise sur le gâteau, les dentistes ne sont pas inclus dans l’assurance maladie obligatoire et s’y opposent d’ailleurs bec et ongles avec des arguments spécieux ! Vous avez dit bizarre…

    Vous parlez de mesurettes… mais “chat échaudé craint l’eau froide”…
    Je ne suis pas socialiste mais soutenais le projet de caisse maladie unique qui aurait supprimé doublons et autre “péréquation entre les caisses-maladie” absurde. Quand je pense qu’assuré chez Assura, je subventionne d’autres caisses moins efficaces… Ce n’est pas ma vision du système soi-disant libéral.
    Mais au-delà des guerres de chiffres, un point, tout simple, n’a jamais été soulevé :

    Si une caisse-maladie unique est inacceptable, quid de la SUVA (feu CNA) !??????
    Logiquement, il faut la supprimer d’urgence.
    Expliquez à l’esprit simple que je suis ce paradoxe : caisse-accident unique OUI mais caisse-maladie unique NON !?!?!
    Affaire de gros sous – la disproportion de publicité, financée avec nos “sous”, dans cette affaire fut indigne.

    Sans réforme structurelle on ne sortira jamais la tête de l’eau.

    P.S. Une modeste suggestion concernant le problème du coût pharaonique des vieux – dont je suis, d’où ma liberté de ton : devenez membre d’EXIT.

    1. Un dentiste n’est pas rémunéré par l’assurance maladie. Pourquoi serait-il honteux qu’il gagne autant que bien d’autres professions libérales comme les avocats, les notaires? Ou un banquier, ou un patron de PME?

      1. Cher Monsieur, lisez ce que j’écris, de grâce.
        Non, un dentiste ne gagne pas autant que, mais en moyenne il gagne PLUS. Vous croyez vraiment qu’en MOYENNE les patrons de PME gagnaient Fr 500’000.- en 1995 ? Certainement pas !
        Et ça n’a pas l’air de vous perturber qu’une branche des professions médicales, elle, ne soit pas soumise à la LAMAL…! Moi oui. Qu’elle gagne beaucoup plus alors que son domaine n’est vital…! Moi oui.
        Car la question d’aujourd’hui concerne bien les coûts de la santé en Suisse.
        Et les acteurs de la santé profitent d’une estime due à l’aspect salvateur de leurs actes. Le mercantilisme outrancier sied mal à cette noble motivation. Cela, aussi, est peu reluisant et honteux Monsieur Neirynck.
        Mon dentiste français, hélas retraité, m’exprimait sa surprise réprobatrice d’entendre, lors d’un récent colloque, ses jeunes confrères discuter lors des pauses. De quoi s’entretenaient-ils croyez-vous ? De la dernière technique épatante qui venait d’être présentée ? Que nenni. De l’enrichissement moral, quasi spirituel apporté par l’exercice récent de leur vocation ? Eh! non !
        Ils parlaient de leur dernier… Porsche Cayenne et autres babioles ! Mais si ! Peu vous chaut ? Moi oui !
        Et une petite chose… Vous dites “un banquier”, mais c’est quoi au juste un “banquier” ? Un Rothschild, oui assurément mais il n’y a plus de banquiers de nos jours, que des employés de banque, de vulgaires salariés qui n’assumeront jamais les conséquences néfastes de leurs actes. Ospel, ça vous rappelle vaguement quelque chose.

        Merci pour votre “réponse” mais j’aurais préféré que vous m’écatiriez quant au paradoxe assurance-accident unique vs maladie pléthorique, voyez-vous…

        1. Bien sûr que le non remboursement des frais dentaires est absurde et odieux. Mais ce n’est pas le sujet du blog. Dans un format couzrt on ne peut pas écrire une thèse de doctorat exhaustive.
          Les conversations entre dentistes fortunés ne sont pas non plus l’objet du blog.
          Celui-ci traite de l’explosion des coûts de la médecine, hors dentaire.
          Que l’assurance accident soit unique et pas l’assurances maladie est une singularité héritée de l’histoire mais est hors sujet.

          1. Merci et pour rester plein sujet, je persiste :

            Une vraie solution structurelle pour lutter contre les coûts de la santé en Suisse est l’instauration d’une caisse unique.
            Kurz und gut.

    2. Je ne crois absolument pas que les dentistes gagnent actuellement autant que vous le dites. Bcp de dentistes travaillent dans des cabinets, car c’est devenu trop cher d’acheter le matériel et de rester à son compte et de payer de gros loyers. Et je ne crois pas que les cliniques dentaires paient les dentistes 500’000 frs /an.
      Vos infos ne sont donc pas correctes.
      Un médecin spécialisé gagne bien plus qu’un dentiste.
      D’autre part, les coûts dentaires sont soumis à la concurrence directe des soins à l’étranger, donc n’ont pas de tendance à augmenter au-delà du raisonnable.
      De ce point de vue, le fait que les soins dentaires ne soient pas dans l’assurance de base est au contraire un facteur de limitation de l’augmentation des prix.
      Les gens savent très bien calculer, quand il s’agit de leur épargne personnelle.

      1. “Je ne crois pas” ceci, “je ne crois pas” cela, donc mes “infos ne sont donc pas correctes” CQFD…!!!

        La croyance comme preuve déductive…. Cela prêterait à sourire si dans le fond cela ne faisait pas froid dans le dos… Contemplez l’Histoire, vous comprendrez !

        La concurrence de l’étranger bénéfique pour contenir les prix ? Vous plaisantez. Une autre “croyance” peut-être ?
        Si votre hypothèse était correcte, on ne trouverait presque plus aucun dentiste en Suisse dans la zone frontalière, les “gens sachant très bien calculer”.
        Constat : local.ch répertorie 20, vingt dentistes à La Chaux-de-Fonds, ce qui n’est pas exactement le désert dentaire attendu…

        Et dire que foule de gens glissent leur bulletin de vote décidé non sur les faits mais sur des croyances ! C’est finalement épatant que la Suisse fonctionne si bien.

        1. Vous n’avez absolument pas prouvé que les dentistes gagnent la somme de 500’000 francs actuellement!
          Du coup qui est dans la croyance?
          Quand aux prix – un dentiste passe son temps à opérer, il a besoin d’un matériel sophistiqué pout le faire, matériel qui coûte cher.
          Comparer avec un généraliste est de très mauvaise foi.
          Si vous voulez comparer les prix, comparez un chirugien – soumis à l’assurance obligatoire – et un dentiste.

  10. Complément à M. Jacques Neirynck:
    Vous me parliez de Lois, donc voici une petite anecdote intéressante, qui démontre l’état d’esprit et les petits privilèges « médicaux » en vigueur dans notre cher pays si propre en ordre, dans tous les cas en apparence :

    Au Tessin donc, un médecin-cardiologue fameux peut continuer à exercer jusqu’à 83 ans (non non pas de faute de frappe …. huitante trois ans). Pourtant c’est bizarre mais il me semble que la retraite masculine officielle habituelle c’est 65 ans pour tous les Messieurs, même les pontes. Certes un peu plus tard au Tessin mais voilà le Tessin c’est un Canton qui fait comme il lui plaît dans bien des domaines.

    Donc vous voyez, avant de me parler d’illégalité alors que la récupération de nos dossiers médicaux intégraux est parfaitement légitime et légale (je vous rappelle l’extrait de loi ?), il faut jeter un coup d’œil éclairé et invasif dans les coulisses du milieu médical et de ses jolies petites prérogatives et mignonnets arrangements avec les Lois, selon les Cantons et nous en avons pas mal de Cantons, donc de petites cuisines internes.

    « Je cite pour le TI : dans les statuts et directives de l’EOC existe la possibilité, rarissime, d’une dérogation de 6 mois à 1 an pour continuer à opérer. Mais l’âge maximal de référence est 70 ans ».
    Or ce médecin avait 13 (treize) ans de plus.
    Ce médecin, très réputé, a donc bénéficié durant des années de petits arrangements avec les Lois en vigueur, l’EOC a détourné le regard quelque temps, disons plutôt longtemps avant de réagir fermement (via un e :mail – pas trop élégant mais c’est le Tessin).

    Mais comme c’est un médecin, vous ne trouverez rien à y redire.

    Il y a en Helvétie, une masse énorme d’exagérations, de dérogations diverses et petits privilèges en tous genres. Les médecins pourraient obtenir la palme d’or, juste après les Pharmas palmes de platine. eab

    Excellent article dans La Domenica …. (Corriere del Ticino), si vous lisez l’italien de routine.

    1. La retraite à 65 ans n’est légale que pour les salariés. Les indépendants sont libres. Après ma retraite, j’ai travaillé comme parlementaire jusqu’à 85 ans. Où est le mal?
      Il n’y a rien d’illégal dans le cas que vous citez, aucun arrangement avec qui que ce soit, aucun privilège. La même liberté existe pour un médecin, un garagiste ou un restaurateur.
      Vous inventez une loi pour stigmatiser quelqu’un qui a selon vous le tort d’être médecin.

      1. Je ne stigmatise personne. J’explique un fait concret qui s’est déroulé au Tessin. Le médecin avait totalement exagéré les possibilités post-retraite (plutôt que de nommer un jeune diplômé plein de promesses) et l’EOC l’a finalement enfin éconduit de manière peu courtoise…..
        Vous connaissez donc très mal les coulisses de l’univers hospitalo-universitaire et/ou hospitalier tout court. eab

    2. Vous mélangez chirurgien et cardiologue… Ce n’est pas la même chose.
      Et quel est le problème qu’il exerce encore à 83 ans s’il est compétant et soigne des personnes ?
      La retraite à 65 ans est un droit, pas une obligation ! Apprenez le sens des mots.
      Vos propos sont très étranges….

  11. Assurance maladie des plus de 75 ans.
    Enfin une proposition qui se distingue des mesurettes et autres réformettes qui, telles un emplâtre sur une jambe de bois, tentent d’apporter une solution au problème du coût des primes d’assurance maladie, devenu de plus en plus insupportable. La solidarité serait-elle à sens unique ? Serait-il politiquement incorrect d’imaginer les aînés (âgé de plus de 80 ans, j’en fais partie) capables d’accepter de sortir du système au prix d’une mini-sécurité couvrant uniquement les soins de confort pour une fin de vie digne. Médecine à plusieurs vitesses serait-il un concept tabou ? Libre aux citoyens argentés et craignant la mort de conclure à leurs frais une assurance privée. Personellement, il y a longtemps que j’ai rédigé mes directives anticipées excluant expressément tout acharnement thérapeutique. Se trouvera-il un groupe de politiciens courageux pour défendre cette idée ?

  12. Je l’ai déjà écrit.

    Vous voulez lutter contre la hausse des frais médicaux ? Simple,

    1.
    Limitez le salaire (tout inclus) du personnel médical.

    Une infirmière ne doit pas gagner plus de 150’000 fr. par année (j’en ai déjà vu à 600’000 fr. à la LAMal);
    Un médecin généraliste ne doit pas gagner plus de 250’000 fr. par année;
    Un spécialiste ne doit pas gagner plus de 300’000 fr. par année.

    Vous trouvez que ce n’est pas assez (je me trouve plutôt généraux) ? simple, faites de la médecine exclusivement hors LAMal.

    But: arrêtez l’incitation à venir (toujours) en ville et proposer (toujours) la même répétition d’examens onéreux.

    2.
    Limitez le prix des médicaments.
    Aujourd’hui, l’OFSP est incapable de gérer la masse des médicaments (obligatoire de revoir les prix tous les 3 ans, mais nombre de fonctionnaires insuffisants). Et Couchepin a fait n’importe quoi en fixant des règles incompréhensibles.

    Sincèrement, qui comprend cet article de loi ???

    4bis La comparaison thérapeutique examine:

    a. l’efficacité par rapport à d’autres médicaments qui sont utilisés pour traiter la même maladie;
    b. le coût du médicament par jour ou par traitement par rapport au coût de médicaments qui sont utilisés pour traiter la même maladie.

    https://www.fedlex.admin.ch/eli/cc/1995/3867_3867_3867/fr#art_65_b

    Cette disposition est censée faire baisser le prix des médicaments ? Comment ????

      1. Pour fixer le prix des médicaments:
        – quelques fonctionnaires qui sortent de l’université et sont en burnout;

        versus

        – une armée d’avocats payés à prix d’or.

        Et un tribunal, le TAF, notoirement connu pour ne jamais rien instruire, prendre des années pour régler des questions simples et des juges choisis pour leur seule affiliation politique. Et, même, des juges qui étaient “lobbyistes”.

        “Lobbyiste à Bruxelles (2008-2009).”

        https://www.bvger.ch/bvger/fr/home/le-tribunal-administratif-federal/juges-et-greffiers/juges/juges-de-la-cour-iii/bissegger-caroline.html

        Vive la Suisse ?

        1. Le prix des médicaments dépends de ses coût de développement, production, distribution, suivit médical et de l’amortissement de ces derniers.
          On ne parle pas de pièces de quincailleries. Un traitement pour une maladie orpheline qui a coûté 1 milliards en R&D avant d’avoir l’autorisation de mise sur le marché plus son coût de fabrication (parfois spécifique à chaque patient en thérapie génique) ne peut pas se décider de la même manière qu’un autre médicament qui n’est que de la chimie tel que l’aspirine.
          Encore une fois vous mélangez tout et n’importe quoi. Les choses sont bien plus complexes que ce que vous vous imaginez.

          1. Quelle médicament contre quelle maladie orpheline ?

            J’ai l’impression que vous citez l’exception qui confirme la régle.

            On enchaine les scandales sur le prix des médicaments avec des marges hallucinantes: hépatite (Sovaldi), HIV (Daraprim: 5450 % d’augmentation en une nuit), cancer (voir les titres dans le presse de ce jour), etc. Les exemples sont multiples.

            Le prix des vaccins qui prend l’ascenceur (+30 %) alors que les coûts de développement sont amortis.

            Des traitements qui coûtent jusqu’à 40 fois plus cher en Suisse pour (ex: Lucentis), etc

            Même aux USA un trader qui rachetait des brevets pour multiplier les prix par 1000 s’est retrouvé en prison.

            Des procès pour entente illicite, d’abus de position dominante, etc

            Et vous nous sortez la petite musique des labos auxquel plus personne ne croit ? Pas très crédible.

          2. La recherche sur les maladies orphelines est très majoritairement subventionnée par l’état ou le fruit d’une heureuse coïncidence (recherche pour le cancer qui s’avère fructueux pour une maladie orpheline p. ex.).

            Et je ne fais que demander des règles claires pour fixer le prix des médicaments et sortir de ces règles imposées par le lobby de la pharma…

          3. Vous confondez les étapes entre chercher une approche pour soignez une pathologie et transposer cette dernière en traitement pour le patient.
            La première se fait sur des souris ou autres et n’implique pas des humains. C’est ce que font certains laboratoires de rechercher publique, mais aussi nombre de laboratoires privés (ne vous en déplaise) !
            L’étape consistant à passer du concept à l’humain est bien plus longue et couteuses (essais cliniques de phase 1 à 3 sur une durée de plusieurs années). Ainsi une approche peut durer 10 ans et couter de 1 à 3 milliards (que les labo pharma dépensent sans savoir si le traitement aboutira). Ainsi, près de 8 essais sur 10 n’aboutissent pas et les travaux des labos partent en pure perte car on découvre en phase 3 des effets indésirables ou un trop faible effet. Cependant, 2 sur 10 ont des résultats et offrent aux patients un traitement leur permettant d’améliorer leur situation ou de les guérir totalement. Tout cela a un coût énorme que vous n’imaginez pas, tout comme la production de ces traitements qui demandent des investissements colossaux. Ce sont les labo pharmaceutiques qui prennent ces risques.
            Et oui, il y a beaucoup de maladies orphelines qui sont maintenant traitées, tout comme des cancers particuliers qui il y a peu avaient un diagnostique peu encourageant et qui se guérissent aujourd’hui à plus de 90%.
            Beaucoup de traitements sont de plus en plus spécifiques au patient et demandent des coût de mise en oeuvre très importants.
            Alors, c’est trop facile de taper ainsi sur les labos quand ont voit le taux de survie actuels face aux cancers, sida et autres maladies très invalidantes ou fatales.
            J’espère que vous n’allez jamais prendre le moindre médicament vu votre haine viscérale des laboratoires pharmaceutiques….

          4. Les marges astronomiques de la pharma:

            https://www.rts.ch/play/tv/redirect/detail/13386632

            En Suisse, lorsqu’une caisse-maladie paie 1000 francs pour un médicament, jusqu’à 900 francs atterrissent directement dans la poche du fabricant. C’est ce que montre une nouvelle étude de Public Eye, qui met à mal l’argument préféré des pharmas pour défendre leur modèle d’affaires : les prix élevés les protégeraient contre les nombreux risques liés à la recherche et développement (R&D). Les médicaments représentent un quart des dépenses de l’assurance obligatoire des soins et sont l’un des moteurs de l’explosion des coûts de la santé et des primes d’assurance-maladie.

            https://www.publiceye.ch/fr/coin-medias/communiques-de-presse/detail/les-marges-astronomiques-des-pharmas-contribuent-a-lexplosion-des-primes

      2. Il y une solution très simple: autoriser l’assurance LAMAL à rembourser les médicaments achetés à l’étranger !

          1. Pas si vous autorisez l’importation avec un modèle à la “Zur Rose”(entreprise Suisse qui opère aussi en Allemagne semble t’il) … tout est possible, c’est une question de volonté politique.

            Et les régions frontalières, ça donnerait déjà pas mal de sueurs froides à la chaine de distribution en Suisse: entre la France (Genève, Vaud, Jura, Bâle, etc), l’Allemagne et l’Italie, ça fait une belle longueur de frontière.

            Les médicaments pour les maladies chroniques, ça s’achète pour 3 mois… (pas comme la viande limitée à 1 kg). Certaines complémentaires acceptent déjà les reboursements (médicaments hors liste).

            Les médicaments sont une des plus grosses dépenses dans la LAMAL.

            Une telle mesure serait un véritables électrochoc, et c’est peut-être de cela que nous avons besoin !

    1. Ce qui peut être fait dans la limite des capacités humaines a déjà été fait. Tout ce que l’on pouvait proposer l’a été. Il n’y a pas de remède miracle.

      1. Le salaire des directeurs des caisses-maladie sera plafonné. Ce qui était impossible est aujourd’hui la loi.

        Il est notoire que l’art. 65b OAMal a été rédigé avec la pression des lobbies et qu’il est intraduisible en pratique. L’arbitraire est de fait la loi.

    2. Votre approche sur les salaires ressemble à ce qui se pratiquait dans l’ex-URSS, salaire de fonctionnaire pour tout le monde médecins inclus, on a vu le résultat de la fonctionnarisation de l’économie.

      Voyez en France où les médecins sont des quasi salariés de la Sécurité Sociale (votre caisse unique), vous avez du mal à en trouver et comme ils sont payé 25 € la consultation, cette dernière est réduite au minimum (aucune prise de sang ou analyse, pas d’équipement onéreux, vous devez cherchez votre vaccin vous-même en pharmacie avec l’ordonnance et revenir une seconde fois pour l’injection…), 6 mois d’attente pou une consultation chez un spécialiste, deux mois pour un IRM etc…
      Et pourtant le budget santé de la Sécurité Sociale est largement supérieur à cela des versement LaMal en proportion des assurés. L’état est un mauvais gestionnaire…

      Quand à l’article de loi que vous citez, il faut le lire et l’interpréter dans la globalité, pas sur un alinéa extrait du contexte. Si vous prenez la peine de tout lire, il est limpide et il compare l’efficacité d’un nouveau médicament par rapport aux autres existant pour traiter la même maladie et évaluer le gain thérapeutique pour justifier les prix du nouveau médicament.

      Je ne vois pas ce que vous ne comprenez pas !

      1. “il compare l’efficacité d’un nouveau médicament par rapport aux autres existant pour traiter la même maladie et évaluer le gain thérapeutique pour justifier les prix du nouveau médicament.”

        J’y vois l’arbitraire.
        En pratique, comment vous faites pour évaluer les produits équivalents soignant la même maladie et le “gain thérapeutique” ?

        Merci de m’indiquer p. ex. comment le prix du plavix est concrètement fixé…. ?

        https://compendium.ch/fr/product/70781-plavix-cpr-75-mg

        France: 10 euros
        Suisse: 50 francs
        Allemagne: 60 euros (rabais m’est inconnu)

        1. Bonjour Ariel, cela me fait plaisir qu’une autre personne fasse aussi des comparatifs trans-frontaliers pour le même produit. Je vais effectuer une petite enquête à l’italienne et poser quelques questions en milieu spécialisé.
          En sus, pour ce produit, si votre profil pharmacogénétique vous le permet (pas sûr), il faudrait probablement modifier drastiquement les dosages d’un individu à l’autre, ce que les médecins ne font pas de routine (bien trop embêtant). Vous avez probablement vu que ce produit est sur 1A2. 2B6, 2C19, 3A4/5 et Pgp avec des points d’exclamation partout (= Warning), donc des modifications posologiques sont obligatoires.
          https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12485953/
          Ce que chaque patient(e) devrait lire avant d’avaler du Plavix qui n’est pas donné.
          Sans avoir peur, c’est aussi cela prendre bien soin de soi en restant attentifs(ives) aux coûts.
          Belle journée, eab

        2. C’est le rôle des études cliniques de montrer l’avantage d’un nouveau traitement par rapport à l’existant en terme de résultat sur les patients (meilleur taux de guérison, moins d’effets secondaires, meilleure tolérance, moins de contre-indications etc…).
          Il n’y a absolument rien d’arbitraire, ce sont des études cliniques et statistiques qui montrent clairement si un médicament et meilleur ou mieux toléré ou peut être utilisé avec un autre traitement alors que l’existant ne le permettait pas etc…
          On traite des patients, et même s’il y a trois ou quatre traitements pour la même pathologie, certains ne peuvent pas être pris par certains patients alors que d’autres oui.
          Pour ce qui est de la fixation des prix, allez consulter les offices des médicaments de chacun des pays concernés…
          Je ne sais pas où vous voulez en venir, mais si vous haïssez à ce point les labo pharmaceutiques, j’imagine que vous n’allez jamais dans une pharmacie sauf à être totalement masochiste !

        3. Ariel re-bonjour, suite à mon précédent commentaire pas encore publié par le modérateur, enquête réalisée :
          Un jeune pharmacien italien, fort charmant, a pris tout son temps pour me transmettre les prix de divers autres produits selon ma liste de travail, et épouvantablement onéreux dans notre cher pays, sans aucune raison valable.
          Donc voici pour le Plavix R Sanofi = 28 cp à 75 mg = 18,23 euros.
          Je vous laisse faire le pourcentage de gains réalisés avec le prix imposé en Suisse.

          Et juste pour rire, l’Ibuprofen 12 cp à 200 mg coûte 6 euros 10 centimes (donc un cp = 0,50 centimes d’euros) …. Donc si on doit prendre 400 mg, cela fait à peine 1 franc suisse avec le change du jour. Le prix est très bas chez Sandoz en CHF.
          SI je compare avec le Brufen 200 mg de chez Mylan Pharma, le coût est similaire, donc CHF 6,25.

          Ces deux produits Plavix & Ibuprofen sont strictement interdits selon mes listes sur CYT P450 et de pharma-toxicologie.

          Conclusions: Quand les Pharmas veulent bien, elles peuvent bien fortement baisser et uniformiser les prix. En Helvétie, nous sommes vraiment des crétin(e)s. Un bel apm, eab

        1. Bonjour Ariel, absolument.
          Tout ce qui est décrit dans l’article du Blick est déjà connu depuis de très très longues décennies. Certains médecins-chefs de service particulièrement intègres ont tenté (vainement) d’arrêter cette machine infernale des bakchich – sans succès aucun, l’appât du gain et des “avantages” prenant toujours le dessus.
          Lorsqu’un médecin prescrit, pense-t-il vraiment à nous patient(e)s ou plutôt aux “faveurs” en arrière-plan ? Dans quel monde vivons-nous ? eab

          1. Nous ne vivons pas dans le meilleur des mondes car personne n’y vit. La Suisse est le moins mauvais des mondes.

  13. Nous sommes face à une industrie qui cherche par tous les moyens à augmenter ses profits. Comment s’étonner qu’à l’autre bout les coûts augmentent?
    Exemple de logique et (im)moralité commerciale dans le domaine de la santé: https://www.youtube.com/watch?v=9m6zxsGkpHk
    Bien sûr cela s’est passé à côté de chez nous, mais pas chez nous. Bien sûr, c’est un exemple extrême, mais réel. Mais une telle logique est symptomatique de dérives qui contribuent à nous envoyer dans le fossé chez nous aussi.

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