Quel appauvrissement supportable?

 

L’inflation, depuis longtemps oubliée, refait son apparition. Le prix du panier de la ménagère augmente tandis que la fiche de paie stagne. L’opinion publique en impute la faute aux gouvernements, comme si ceux-ci avaient le pouvoir de contrôler des phénomènes quasi naturels comme les épidémies, les guerres, les sécheresses, les inondations. Les causes de ces fléaux sont tellement lointaines qu’il est difficile d’en établir le lien.

Pourtant voici un demi-siècle le « rapport du MIT » avait démontré qu’une croissance indéfinie dans un monde fini était impossible et que sa poursuite au-delà du raisonnable engendrerait des catastrophes. Elles adviennent maintenant et l’on ne peut pas prétendre que l’on n’a pas été prévenu. Dans sa version la plus actuelle, le réchauffement climatique, la catastrophe prédite se déclenche bien à l’avance. La décroissance contrainte est à nos portes.

L’idée que l’on ne puisse se chauffer cet hiver constitue un scandale, l’explosion du coût de l’électricité un autre, la pénurie de certains métaux un troisième. Que le Bangla Desh vive dans la pauvreté, cela fait partie des habitudes. On laisse entendre que c’est la faute de ses habitants, de leur gouvernement, de leur religion.

A l’intérieur des nations développées, le même stigmate s’applique aux premières victimes du renchérissement. L’appauvrissement devient une sorte de juste châtiment car les efforts pour le pallier sont vains. Si l’Etat français se met à subventionner la consommation d’essence pour que tout simplement les plus démunis puissent continuer à se rendre à leur travail, il ne devrait le faire qu’en taxant les autre,s ce qui précipiterait sa chute. Pour soutenir les plus pauvres, les Etats s’endettent donc, ils vivent à crédit, ils transmettent la charge aux générations suivantes.

On commence à prononcer le terme d’économie de guerre, c’est-à-dire la nécessité d’un rationnement. Peut-être de l’électricité en premier lieu, puis des combustibles et carburants. Si on en venait à limiter les déplacements en avion aux seuls hommes d’affaires, diplomates et militaires, on tuerait tout un secteur et l’on réduirait ses travailleurs au chômage. Quelque mesure rationnelle que l’on envisage, elle risque d’empirer une situation qui apparait hors de contrôle. Tous les empires depuis l’Antiquité sont entrés en décadence : Rome, l’empire de Chine, celui de Grande-Bretagne ou de France. Le trop réel imperium américain, sa société d’abondance, son gaspillage des ressources, sa fuite en avant, tout cela va-t-il s’arrêter ? Pour être remplacé par quoi ?

Nous n’en avons pas de modèle. Même les romans de science-fiction n’explorent pas ce thème. Même les gouvernements les plus intelligents n’ont pas de plan Car il ne suffit pas de cesser de gaspiller. Il n’y a pas que le superflu qu’il faut bannir. On va devoir toucher au nécessaire. Déjà on n’assure pas ce nécessaire aux peuples pauvres, à la classe sociale des pauvres. Comme si c’était dans la nature des choses et que les manques des uns magnifiaient le pouvoir d’achat des autres.

Si la classe moyenne est à son tour touchée, elle sera tentée par la dérive populiste : nier une réalité qu’il est impossible de changer ; prétendre qu’il n’y a pas de réchauffement climatique ; dénigrer les vaccins ; investiguer la vie privée des dirigeants ; désigner des coupables que ce soient les homosexuels, les juifs ou les musulmans ; interdire l’avortement ; refuser les réfugiés ; pactiser avec les dictateurs; renoncer à la démocratie. Comme la France pétainiste de 1940. Comme la Russie d’aujourd’hui.

Elaborer un nouveau système économique n’est pas seulement une tâche matérielle. Il y faut une révolution culturelle pour obtenir le consentement démocratique du peuple à des mesures impopulaires. Ce ne sont pas les séries télévisées, les mangeoires à hamburgers, les concerts de rocks et la consommation de haschisch qui vont y amener.

 

 

Jacques Neirynck

Jacques Neirynck est ingénieur, ancien conseiller national PDC et député au Grand Conseil vaudois, professeur honoraire de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), d'origine belge, de nationalité française et naturalisé suisse. Il exerce la profession d'écrivain.

50 réponses à “Quel appauvrissement supportable?

  1. Les amateurs de concerts Rock, de haschich, ou de hamburgers seraient donc des personnes sur lesquelles ne pas compter pour participer à la révolution culturelle, ou même des boulets ? C’est peu connaître l’histoire du Rock qui bouleversait les esprits il y a soixante ans, et qui depuis déjà pas mal de temps enivre sans danger toutes personnalités de profils ou professions différentes. La bonne saucisse aux choux servie dans un sympathique petit bistrot vaudois, avec un pichet de vin de nos vignes, n’est pas meilleure pour la santé qu’un hamburger de bœuf accompagné d’un Coca, le niveau de culture des mangeurs heureux ne se mesure donc pas sur le cadran du pèse-personne, ni lors d’une conversation avec son médecin généraliste après le bilan de santé. Toutes les « révolutions culturelles » ont en commun qu’elles désignent des idiots consentants, des coupables, des ennemis à convertir ou soigner… Ne le faites-vous pas déjà ?..

  2. “Il y faut une révolution culturelle”
    J’espère que vous ne vous basez pas sur la célèbre “Révolution culturelle” – qui a fait des millions de victimes en Chine! Une immense tragédie, insensée.
    La plus grande révolution, c’est de se rendre compte de ce qui constitue nos besoins essentiels pour être heureux – et de ne pas se laisser détourner par la peur.
    C’est une révolution de la conscience, pas du système économique, ni de l’Etat.

      1. Tant mieux! C’est bien moins sacrificiel.
        Pour le reste, la surconsommation est d’abord un état, stimulé artificiellement par la publicité.
        Sans la publicité massive qui nous bombarde, la surconsommation baiserait naturellement.
        Pour le reste, il y a aussi la peur et ses mécanismes.
        Rien de tel qu’une bonne coupure d’Internet durant quelques jours et une bonne prise de conscience aurait déjà lieu.
        Notre société est droguée aux mauvaises nouvelles et faits divers diffusés en boucles 24/24, 7/7.

        1. « Sans la publicité massive qui nous bombarde, la surconsommation baiserait naturellement. »

          C’est d’ailleurs ce qu’il s’est passé à New York lors du blackout de 1977 : en l’absence de publicité la surconsommation de baise a provoqué une augmentation des naissances neuf mois plus tard.

          (Désolé, j’ai pas pu résister …)

  3. Pour le moment, nous assistons, médusés, à l’éboulement de notre société de consommation. Si une partie des problèmes sont compréhensibles tels que la sécheresse et la coupure du gaz russe dont nous ne sommes que de petits consommateurs, d’autres semblent liés à de la pure spéculation, tels que les hausses du carburant et de l’électricité en Suisse. Cette spéculation hautement destructrice révèle tant la faiblesse de l’Etat que la guerre, pour ne pas dire le pillage irresponsable, exercé par le revenu du capital sur le revenu du travail. Cela aussi était prédit de longue date.
    Enfin dans votre billet, vous oubliez un problème dont on parle peu, que je ne comprends pas, mais qui est gravissime et soutient l’inflation: l’engorgement des ports. Personnellement, je suis mis en difficulté par le délai pour le débarquement d’une machine qui attend depuis 3 semaines sur un bateau au large d’un port réputé désengorgé…

  4. “…des phénomènes quasi naturels comme les épidémies, les guerres, les sécheresses, les inondations. ”

    Jusqu’à preuve du contraire, les épidémies ne se déclenchent pas toutes seules. Ce n’est pas le virus du Covid qui circule, ce sont les gens, comme ne cessent de le rappeler les médecins. Mais qui les écoute encore?

    Jusqu’à preuve du contraire, les guerres ne se déclenchent pas par elles-mêmes. Ce sont les hommes qui les déclenchent. Ou alors Poutine and Co. sont des curieux phénomènes “naturels”. Seuls le droit humanitaire et la morale sont contre la guerre. Mais qui les respecte encore?

    Jusqu’à preuve du contraire, sauf pour des causes endémiques d’aiiieurs connues, les sécheresses ne démarrent pas seules. C’est l’action humaine sur l’environnement qui les provoque avec, en tête, le réchauffement climatique d’origine anthropique. Les experts le dénoncent depuis un demi-siècle, mais qui les écoute?

    Enfin, et toujours jusqu’à contrario, les inondations et les crues ne naissent pas par hasard. C’est l’urbanisation inconsidérée qui en est la cause. Mais ici encore, qui écoute les experts?

    Ne dédouanez-vous donc pas les politiciens à bon compte? Ceux-ci, il est vrai plus doués pour s’écouter eux-mêmes, ne sont-ils pas capables d’écouter les experts?
    Dans tous les cas de catastrophes que vous citez, la cause n’est-elle pas d’abord humaine? Car mis à part les phénomènes naturels imprévisibles (tremblements de terre, chutes d’astéroïtes, etc.), qui donc est responsable de la quasi majorité des catastrophes, sinon l’homme lui-même, le pire ennemi de son semblable, l’homme, toujours et encore ce loup pour l’homme?

    “Homo homini lupus”, disaient les Anciens, dont Plaute (IIIe-IIe siècles av. J.-C.). Mais, bientôt incapables de lire les SMS sur leur smartphone, qui de nos contemporains les lit encore?

    1. D’accord qu’ils ne sont pas naturels. Ce pourquoi le blog les désigne comme “quasi naturels” et précise : “Les causes de ces fléaux sont tellement lointaines qu’il est difficile d’en établir le lien.” Quand les médias présentent des images d’inondation, ils ne font pas le lien avec le réchauffement climatique.

  5. M. Neirynck pose une question importante. Quel degré de paupérisation est supportable pour une population qui a été biberonnée aux illusions de l’abondance et de lu progrès matériel continu depuis plusieurs générations, et qui y a pris goût?

    Je crains que la réponse soit que nos concitoyens auront une très faible tolérance à la frustration s’ils ressentent une baisse de leur niveau de vie et surtout face à leur déclassement massif.

    La réaction “populiste”, que craint avant tout M. Neirynck, est inévitable.

    Personnellement je suis pessimiste et je crains que nous allions au devant de temps troublés. On n’a pas voulu faire droit aux demandes excessivement modérées et raisonnables de l’UDC, qui ne méritait pas l’étiquette dépréciative de “populiste” car il s’agit dimplement d’un parti populaire, conservateur, libéral et patriote. Les élites qui nous dirigent n’ont pas voulu comprendre la nécessité de donner complète satisfaction à ces demandes modérées, faute de quoi des mouvement beaucoup plus radicaux apparaîtront. Nos élites sont arrogantes et intransigeantes. Elles croient qu’on peut passer outre à des demandes légitimes, majoritaires, comme celle d’un contrôle strict de l’immigration, la protection des salaires et comme la préférence nationale à l’embauche. Elles devront donc subir des pressions politiques beaucoup plus sévères qui ne permettront pas le maintien de la ligne progressiste multilatéraliste mondialiste actuelle.

    M. Neirynck tente aussi de faire accroire que les problèmes qui nous affectent ne sont aucunment la conséquence de l’impéritie de l’équipe de manequins qui occupe le Conseil fédéral. Cette manière de noyer le poisson ne fera pas illusion.

    On est bien obligés de rappeler que la décision de sortir entièrement du nucléaire a été prise de manière précipitée par Mme Leuthard, dans un élan émotionnel au moment de l’incident de Fukushima. On a oublié un principe de base: “gouverner c’est prévoir”. On n’a rien prévu. Ou alors on nous a amusés avec des fariboles anecdotiques comme les panneaux solaires ou les éoliennes. On est bien obligés de constater que cette année, alors qu’on est entré dans une crise aigüe, pas encore perceptible parce que ce n’est pas encore l’hiver mais on est à deux, trois mois des froidures, et RIEN n’a été fait.

    On aurait du sonner la mobilisation générale. Nommer d’urgence un général électricité, pour un plan Wahlen de l’énergie en envisageant TOUTES les mesures possibles, et évaluant chacune avec ses risques et ses avantages. Puis choisir un mix de mesures urgentes, en visant le maximum d’efficacité au minimum de risque. Là on aurait pu dire qu’on était gouvernés.

    Mais non, cette proposition de bon sens élémentaire, parce qu’elle venait de l’UDC, a été rejetée d’un revers de main, et on s’est contenté de nous dire qu’il fallait acheter des bougies pour lire le soir cet hiver.

    C’est tellement grotesque, et tellement grave, que c’en est une honte.

    Et pendant ce temps, M. Berset, qui n’en manque pas une, faisait du tourisme de milliardaire aux commandes d’un avion privé (bon pour le bilan carbone ça! belles économies d’énergies!) et réussissait à se faire arraisonner en France par la police militaire de l’air car il ne s’était pas rendu compte qu’il survolait des zones militaires interdites. On a l’air de quoi comme Suisse avec des gouvernants pareils?

    Heureusement que M. Berset est considéré comme insignifiant en France et que l’incident n’a pas du tout été médiatisé dans ce pays, autrement on aurait été la risée du monde entier. Quant à Mme Sommaruga, responsable au premnier chef du dossier énergétique elle n’a pas jugé bon d’interrompre ses vacances et a continué à se faire les ongles en se dorant au soleil.

    Le problème n’est pas de chauffer les appartements privés en hiver. Nos compatriotes veulent bien mettre une petite laine et faire peruve de discipline civique. Il s’agit de ne pas paralyser nos industries et plonger ainsi le pays dans une dépression économique et un chômage de masse.

    Ce ne sont pas des chichis d’enfants gâtés. C’est sérieux. Malheureusement nos gouvernants ne sont pas sérieux. Vous ne pourrez pas empêcher les gens de se poser ces questions et ça ne sert à rien de les taxer de populistes ou de complotistes.

    On a voulu une société moderne, avec une économie performante et une prospérité partagée par tous. Cela implique des choix, si on veut maintenir l’acquis. Mais le propos de M. Neirynck est inquiétant car il suggère que l’agenda sur lequel nos gouvernants travaillent, et qui leur est dicté comme du papier à musique par les marionnettistes de Davos et d’ailleurs (en gros l’Agenda 2030 des Nations Unies), vise en réalité un autre objectif. L’abandon du projet de prospérité pour passer délibérément à une société de pénurie contrôlée.

    Cela nous donnerait une explication des décisions insupportables comme le passeport vaccinal, les lockdowns inutiles etc.. On veut instaurer par la force une paupérisation massive et discipliner les masses pour une existence de bétail en stabulation libre (pas très libre). C’est donc ça le nouveau projet des élites. Et comme on sait que cela ne sera pas possible sans un soulévement populaire pour le refuser, alors on prend toutes sortes de prétextes (climat, virus fabriqué en laboratoire puis diffusé intentionnellement) pour justifier une société de surveillance totale et une répression très dure.

    De là à soupçonner qu’il y a aussi un plan de dépopulatoion par stéruilisation de masse sous prétexte de vaccin, car il y aura toujours trop de bouches à nourrir dans une sociélté de pénurie, c’est peut-être une exagération d’avancer cette théorie, mais il est impossible de ne pas se poser la question. D’autant plus qu’il existe des déclarations publiques, notamment du sinistre Dennis Meadows, pas n’importe énonçant très explicitment le projet de réduire la population mondiale à environ 1 milliard, ce qui implique tout de même le génocide de 6 milliards de personnes.

    https://www.youtube.com/watch?v=ojK05pVOlhs

    Si c’est ça le projet (je ne parle pas de la stérilisation, mais de la paupérisation voulue ), alors la réponse aux interrogations de M. Neirynck est très simple et très claire. Ce sera NON. Ce projet est IMPOSSIBLE.

    Si les puissants pensent qu’ils pourront imposer ça par la contrainte, c’est qu’ils ont définitivement perdu la raison.

    1. La décision de sortir du nucléaire a été prise en Conseil fédéral et pas par la seule Doris Leuthard.

      1. C’est vrai. Mais c’est Doris Leuthard qui a incarné cette bourde et qui l’a faite passer grâce à son charme.

        1. En politique, il y a des droits et des prérogatives, mais pas de charme ou d’incarnation. C’est du roman.

          1. Pas d’accord. Tout programme politique est incarné par des personnes. Toute personnalité politique a, ou n’a pas, un certain charme, ou charisme, un certain impact dans l’opinion, qui lui permet, ou ne lui permet pas, de faire aboutir son programme, qu’il soit bon ou mauvais. C’est vrai de de Gaulle, de Churchill, de Kennedy, du général Guisan, de Jean-Pascal Delamuraz, d’Alain Berset, qui a ses admirateurs, de tous les leaders. Même vous, vous avez un certain charisme, une prestance, de l’humour, de la culture, ça impressione et vous avez des supporters. Je suis souvent opposé à vos idées, mais je reconnais votre talent qui a de l’impact sur pas mal de gens. C’est vrai de Doris Leuthard, qui était une très mauvaise femme politique mais elle avait un charme certain, auquel même moi je n’étais pas insensible et qui l’a aidée à faire passer des mauvaises décisions politiques.

            Peut-être que vous faites allusion à d’autres sortes de politiques, qui sont froids et n’inspirent pas beaucoup de sympathie, mais comme ils sont au pouvoir institutionnellement et qu’ils sont intelligents et rationnels ils s’imposent quand-même. C’est vrai que ça existe aussi. Un exemple était le conseiller fédéral Pilet-Golaz, qui était un grand homme d’état mais il n’était pas sympathique. Il a été mal aimé. Mais il était respecté car on reconnaissait que la manière dont il s’acquittait de sa tâche ingrate était la seule possible. Le président Salazar au Portugal, était un intellectuel austère, mais il était respecté quand-même. Le premier-ministre Aznar en Espagne était très froid et n’avait aucun rayonnement, mais il a quand-même réussi à gouverner assez longtemps. Disons que ces leaders là s’imposent plus par leurs prérogatives que par leur charme, qu’ils n’ont pas. Donc vous avez raison de rappeler que l’important ce sont les prérogatives. Mais ça ne suffit pas.

            Il y a aussi des leaders qui ont énormément de charisme, mais aucune prérogative. Par exemple jean-Marie Le Pen. C’était un orateur remarquable. Mais il n’a jamais eu aucune fonction officielle. En Suisse Christophe Blocher a eu un certain charisme, qui a pu enthousiasmer pas mal de gens. Il a aussi eu un pouvoir institutionnel puisqu’il a dirigé un grand parti et qu’il a été conseiller fédéral. Disons qu’il a eu un peu des deux. Puis il a perdu ses fonctions et prérogatives officielles mais il a gardé une grande influence, à la fois institutionnelle, comme dirigeant d’un parti et comme homme ayant un mot à dire dans nombre d’organistaions et groupes d’intérêt, et personnelle, par ses interventions dans l’arène publique. Sans son charisme il n’aurait jamais pu jouer le rôle qu’il a joué.

            Je comprends votre point de vue républicain qui se méfie de l’incarnation. Mais c’est dans la nature humaine. Toute politique, qu’on le veuille ou non, est toujours incarnée.

    2. Les puissants ne peuvent rien imposer en Suisse qui est une démocratie directe. Toute décision de Berne peut être annulée par une initiative populaire.

      1. Inexact. Les puissants ont imposé FATCA, en faisant comprendre même au peuple qu’il était inutile de s’y opposer car le droit du plus fort est toujours le meilleur. Et le peuple s’est soumis aux puissants.

        Le peuple a aussi voté le 14 février 2009 pour qu’on reprenne notre souveraineté sur l’immigration. Les puissants ont imposé à la Suisse officielle d’ignorer ce vote et la Suisse s’est soumise.

        On pourrait multipluer les exemples.

        1. Vous avez raison, par définition les puissants peuvent, c’est le but d’ailleurs. Et c’est de notoriété publique en plus 😉

      2. Et l’initiative est là !
        https://stop-au-blackout.ch/#initiative

        Peut-être faut-il rappeler ici quelques faits : dès le lendemain de la catastrophe de Fukushima du 11 mars 2011, Mme Doris Leuthard, en charge du DETEC, a dit très justement qu’il n’était pas temps de prendre des décisions politiques, mais surtout d’analyser la situation et d’en examiner les conséquences pour la Suisse. Sagement, elle a immédiatement mandaté l’IFSN, l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (qui, de fait est responsable de la sûreté du domaine nucléaire en Suisse, la nomenclature suisse étant contraire à celle de la France !), pour faire ces analyses et pour proposer des mesures éventuelles en vue d’accroître la sûreté de nos cinq réacteurs. L’IFSN rendra ses quatre rapports approfondis seulement à la mi-juillet 2012 (vol. I : Déroulement ; vol. II : Analyse ; vol. III : Enseignements et points de contrôle ; vol. IV : Effets et conséquences radiologiques) :
        https://www.ensi.ch/fr/rapport-ifsn-sur-fukushima-i-chronologie/
        Mais on peut se demander qui a lu ces rapports… De fait, Mme Leuthard n’avait pas attendu la publication des rapports qu’elle avait elle-même judicieusement commandés. En effet, sans le faire en connaissance de cause, déjà le 25 mai 2011 elle faisait prendre au Conseil fédéral la décision, précipitée, de sortie du nucléaire :
        https://www.uvek.admin.ch/uvek/fr/home/detec/medias/communiques-de-presse.msg-id-39337.html
        Outre les faits ci-dessus, la rumeur à Berne courait à l’époque que ce furent les quatre dames du Conseil fédéral d’alors qui votèrent solidairement « la sortie » contre l’avis, également solidaire, des trois messieurs… On ajoutait aussi que Mme Leuthard, proprement fascinée à l’extrême par la Chancelière allemande, et ayant su que Mme Merkel allait proposer le 6 juin 2012 à son gouvernement de choisir cette voie de sortie pour l’Allemagne d’ici fin 2022, s’était dit que la Suisse pourrait suivre et renoncer aussi au nucléaire ; et donc c’est cela qu’elle avait proposé cela à ses collègues, sans pourtant attendre les rapports substantiels demandés aux experts de la Confédération, ce qui eût été la moindre des choses ; mais elle pressentait sans doute que la majorité féminine du Conseil fédéral allait disparaître, ce qui fut le cas le 14 décembre 2011… Voilà pour l’histoire !

        1. Correction :
          évidemment, la décision du Gouvernement allemand sur l’« Atomausstieg » a été prise le 6 juin 2011 et non pas 2012 !

  6. Le blog en lui même et les commentaires résument bien les problèmes de notre civilisation. Le même constat général avait déjà été fait et présentés sous forme de synthèses par des archéologues connus (Cline H. et Diamond J. parmi d’autres) concernant l’effondrement d’anciennes civilisations. Le rapport du MIT commandé à l’époque par le Club de Rome était visionnaire, mais l’économie mondiale, un peu simpliste, ne s’est intéressée qu’à valoriser l’idéologie (croyance) d’une croissance infinie facilement manipulable par des spéculateurs et autres mages, sur cette planète aux ressources pourtant limitées.
    L’histoire rapporte des informations précieuses que personne n’écoute finalement. Les conséquences sur notre biosphère on les connaît, on y est confronté. Faut il réagir et tenter de corriger ou laisser le système, en toute conscience, s’épuiser jusqu’à son effondrement. Les réponses semblent évidentes, mais leurs éventuelles applications raisonnées devront faire face à de multiples oppositions remettant en cause des pouvoirs néfastes sans lendemains.

    1. La seule chose intéressante du rapport de 1970 du MIT, c’est d’appeler à économiser les ressources terrestres qui sont limitées.
      Ce qui est du bon sens humain à long terme. OK. Le pétrole n’est pas infini.
      Pour le reste, le Club de Rome est un club nauséabond de suprémacistes blancs, eugénistes, qui ont perçu, dès les années ’70 que l’Occident ne pourrait pas résister à la poussée démographie des autres régions du monde – qui voudraient un rééquilibrage des richesses et des pouvoirs.
      Ce sont donc de braves escrocs occidentaux, qui se pensaient comme le centre de l’univers et qui s’inquiétaient de perdre leur pouvoir chancelant (face à l’OPEP, à la décolonisation, la montée de la Chine et de l’Inde, etc.)
      Toute la stratégie de ce club est complètement puante. C’est une tentative de maintenir l’hégémonie de l’Occident, rien de plus.
      Allez voir sur Wikipédia qui sont les fondateurs de ce club. Ce ne sont absolument pas des références pour le 21e siècle.
      Or si l’on veut une planète terre qui soit durable, un équilibre représentatif de la diversité des populations qui l’habitent est indispensable. Quand on voit le néocolonialisme actuel de toutes les superpuissances – c’est très mal parti.
      Tout cela va très mal se terminer. Et sans doute plus vite que beaucoup l’imaginent!

      1. J’ai connu personnellement certains des dirigeants du Club de Rome. C’étaient des idéalistes un peu naïfs et pas du tout les intrigants que vous imaginez.

        1. Il y a toujours des gens bienveillants partout, heureusement.
          Ce qui me dérange, c’est quand tout le monde répète le mot “Club de Rome”, comme si c’était un lieu idéal et désintéressé.
          Non, cela n’est pas le cas.
          La famille Agnelli, la fondation Rockfeller, l’inventeur du DDT et représentant de la couronne britannique, la couronne d’Espagne ou des Pays-Bas ou de Jordanie, Président du Brésil ou de l’Inde, etc. Ce sont des gens qui défendent des intérêts – et notamment des intérêts de gens parmi les plus riches sur terre.
          Qu’ils y aient des idéalistes parmi eux ne m’enlèvera pas de la tête que leurs intérêts ne sont pas nos intérêts, ni ceux de la planète.
          C’est un club de gens très riches, qui passent pour très désintéressés, mais qui sont au contraire très intéressés. Bien évidemment, ils peuvent aussi financer des chercheurs brillants.
          Mais cela ne change pas le fond du problème. Le centre de leur pensée a été et sera toujours le malthusianisme – car les grandes fortunes ont toujours pensé que la terre était beaucoup trop peuplée – notamment de gens pauvres, et que cela représentait une menace pour leur pouvoir.
          Et non seulement, cette théorie est fausse, mais elle est profondément dangereuse.
          La terre n’est pas trop peuplée. Elle est trop bétonné, trop polluée, trop industrialisée, peut-être. Mais cela a tout avoir avec les grands industriels qui siègent justement dans le club de Rome – et beaucoup moins avec les petites gens d’ici ou de là, qui vivent modestement.

          1. Même un dirigeant industriel peut être animé de bons sentiments et se révéler soucieux du bien commun. Cette façon de ranger les gens en catégories et de les condamner en bloc n’est pas juste. Le monde est plus compliqué que cela.

          2. Pour être clair:
            Mon propos n’est pas de dire qu’il n’y ait pas d’industriels ou de riches qui se soucient du bien commun. Il y en a, il y en a toujours eu et il y en aura toujours. Ce n’est pas un problème de personnes.
            Ce qui me pose problème, c’est l’idéologie fondatrice de certains groupes de travail, notamment parmi les groupes les plus influents.
            Cette idéologie finance les travaux de ces groupes de travail, peu importe que les chercheurs soient sincères ou pas.
            Cette idéologie n’a rien affaire avec la science. C’est un programme politique.

      2. Pour ma part, j’ai connu le premier président du Club de Rome, Aurelio Peccei ainsi que des personnalités associées aux travaux du groupe et puis confirmer les propos de Monsieur Neirynck: si un certain nombre d’entre eux affichaient un certain idéalisme non dénué de naïveté, ces “naïfs”, sinon rêveurs ont su prévoir avec un demi-siècle d’avance les situations que nous connaissons aujourd’hui et ont prévenu que sans contre-mesures les économies du monde industrialisé s’effondreraient d’ici à 2030. Or, dans huit ans nous y serons, en 2030.

        Pour avoir travaillé comme collaborateur de la communication de dans une multinationale sur le thème de la “Croissance zéro” et les travaux de de John Kenneth Galbraith, je puis aussi vous assurer que ceux-ci étaient pris très au sérieux par les état-majors des grandes entreprises.

        Un des legs parmi les plus actuels du Club de Rome, et non des moindres, est la création d’une association suisse-européenne qui aborde de front les problèmes que pose la gouvernance d’Internet. A l’heure où l’on parle beaucoup de la mainmise des GAFA sur le Web, peut-être ne serait-il pas inutile de consulter les travaux de cette institution née des travaux du Club de Rome, EuroDIG. Je ne peux que vous inviter à visiter son site:

        https://www.eurodig.org/

        1. Oui, ces travaux sont prix très au sérieux – vous avez entièrement raison.
          Et justement, c’est là tout le problème, car ces travaux ne sont pas dénués d’idéologie.
          Où sont les contre-pouvoirs?
          De façon générale, le monde a toujours eu besoin de contre-pouvoir. C’est une question d’équilibre. Ainsi fonctionne l’environnement aussi.
          L’absence de contre-pouvoir est l’un des plus grand problème de notre temps – notamment sur le plan économique.
          Le monde semble foncer tête baissé dans un projet toujours plus gros de concentration technique et financière, avec des scientifiques très dévoués à trouver des solutions aux problèmes toujours plus insolubles, mais peut-être vaudrait-il la peine de s’interroger?
          Est-ce l’absence de ressources naturelles qui nous a mené là où nous sommes ou l’absence de contre-pouvoirs et l’extrême conformisme qui en découle?
          Et de ce point de vue, le Club de Rome avec toute son aura et les millions de personnes intelligentes qui écoutent ses prévisions et conférences, ce n’est plus un élément de solution. C’est un élément du problème. Cela participe au manque de diversité dans la façon de penser et nous s’adapter consciemment. Tout le monde répète ce que dit la doxa du Club de Rome, qu’on soit de gauche, de droite, vert, voire même d’extrême-droite. Bref, c’est une monoculture intellectuelle. En plus de cela, les postulats idéologiques, personne n’en parle.

          1. Le rapport du MIT s’inscrivait en dehors d’une idéologie. Il était fondé sur des statistiques de matière première. Si nous sommes en déficit de lithium pour les batteries automobile, cela ne relève pas d’une idéologie mais d’un fait.

          2. On peut regarder le problème sous un autre angle:
            Si nous somme en déficit de lithium, c’est parce que nous sommes basés sur des paradigme d’hyper-consommation et de phénomènes de rationalisations dans la production – qui fait que presque tous les appareils actuels ont une batterie en lithium, ce qui est présenté comme un argument de vente pour remplacer les anciens appareils qui fonctionnent souvent encore très bien.
            Or si la mode n’était pas partout au tout connecté et sans fil, il n’y aurait pas ce problème.
            Ce problème découle donc directement de l’hyper consommation et de ses logiques, ainsi que de choix monopolistiques des gros acteurs. Inutile d’accuser dame Nature de nous avoir si peu pourvu en lithium!
            Il y a 10 ans, les aspirateurs ne fonctionnaient pas à batterie, ni de nombreux appareils et cela ne posait aucun problème pour leur fonctionnement.
            Il n’y avait aucune “nécessité” de les changer en terme de ressources.
            C’est donc une logique économique folle qui est en cause et pas du tout la quantité de lithium, ni les besoins réels des gens.

          3. Il serait très arbitraire de définir les “besoins réels” des gens. En dehors de quelques centaines de grammes de viande, rien n’est un besoin. Boire du vin, aller au théâtre, former des médecins ne sont pas des besoins mais des améliorations de la vie non seulement dans son agrément mais dans sa durée.

          4. Rassurez-vous, depuis 2019, nous avons mis le pied dans l’époque de l’arbitraire et cela ne va faire que de se renforcer (d’ailleurs, je n’ai pas entendu que vous dénonciez cela).
            Au contraire, vous justifiez cela par l’intérêt supérieur.
            L’intérêt supérieur de qui?
            En tout cas pas le mien, ni celui de millions et millions d’autres personnes qui vont tout perdre avec votre logique d’assurer l’ordre établi en appauvrissant les plus modestes.
            Personnellement, en temps de grave crise, je préférerais que la population ne soit pas spoliée au profit de quelques mastodontes, déjà notoirement très riches et très puissants.
            Mais ce n’est que mon opinion. Et vous avez le droit de la critiquer.

          5. Je ne suis nullement indifférent aux injustices et aux inégalités que j’ai plusieurs fois dénoncées. Il reste que la société suisse est moins pire ques celles qui l’entourent ou que celles qui l’ont précédées.

  7. L’étude, est-ce du sérieux? Les études même des prestigieuses écoles souffrent de biais.
    Il ya 2 paramètres, un monde fermé et l’autre, est son évolution technologiques.
    La vision d’une croissance au Moyen-âge était limité par leur société et technologies.

    Les limites du monde en 1990 ne sont pas les mêmes que maintenant. La viande peut-être créée par des cellules souches, le diamant artificiel est aussi parfait que le naturel, etc
    En résumé avec le même nombre de ressources, on fait plus de choses maintenant.

    J’ajoute que la croissance dans le numérique est déconnecté en partie des ressources.
    La croissance dans sa définition ne dit plus grand chose.

    Par contre,la croissance de la population produit par automatisme une croissance. En Suisse cela donne une qualité de vie en chute libre, voir l’éco quartier de Lausanne, une indépendance alimentaire, énergétique, en chute libre aussi.
    Avant de parler de restrictions, commençons par limiter l’immigration dans une Suisse en surpopulation, c’est le premier problème des Suisse. Si il est évident d’accueillir les ukrainiens, les migrants non, afin de préserver ce qui reste de notre qualité de vie. Il nous faut préserver un lien encore possible avec une Nature sur la défensive. Il nous faut donc limiter la venue de nouvelles entreprises.

    L’appauvrissement n’est pas programmé, la stagnation est très probable. En fin de compte les chanceux sont les intellectuels qui ont besoin plus de nourrir leur cerveau que leur ventre !

    1. Le cerveau ne fonctionne pas longtemps sans le ventre ! L’inverse est est aussi vrai.
      Et j’ajouterai que la croissance du numérique est particulièrement gourmandes en ressources.

  8. L’auteur de ce blog nous explique la “Fin de l’abondance” et “de l’insouciance” avec son prisme personnel.
    Rien de plus…

  9. Dans votre sombre – mais malheureusement réaliste – tableau, n’oubliez-vous pas le paramètre démographique ? L’initiative ECOPOP a été refusée, dont acte, mais depuis la mise en œuvre de la libre circulation, l’accroissement de la population a très largement dépassé les timides prévisions annoncées par nos “sages” pour que le bon peuple accepte cette ineptie.
    Toutes les mesures d’économie, symboliques ou musclées, ne serviront qu’à peu de chose en face de la marée montante, presque déferlante, de la démographie dans notre pays. J’ai bien conscience qu’évoquer cet aspect des choses est “politiquement incorrect”, mais se fixer un objectif de stabilisation, puis de réduction de la population vivant en Suisse serait bien plus efficace que toute autre mesure.

  10. Bonjour.
    Le problème, c’est qu’il faut à la fois une “révolution culturelle” et une “révolution du système économique”. Prenons, le cas des personnes pauvres pour qui la voiture est indispensable pour aller travailler. La vraie question est “pourquoi doivent-ils habiter aussi loin de leur lieu de travail (et de consommation)?”. Pour y répondre il va falloir agir sur le marché immobilier, par une gestion étatique, pour que tout le monde puisse trouver à se loger, suivant ses moyens, à proximité de son lieu de travail. Quitte, pourquoi pas, à ce que le “prix du m2” du logement dépende du revenu de l’acheteur, pour un même bien. Ou qu’il ne soit plus possible de devenir propriétaire.

    Concernant les déplacements en avion, il est certain que si on les limite aux seuls “déplacements nécessaires”, on va tuer l’industrie touristique. Or c’est la troisième industrie en terme de volume. Donc cela mettrait des millions de personnes non seulement au chômage, mais surtout en état de pauvreté extrême. Sou réserve qu’on ne mette pas en place une “solution de substitution”. Supposons maintenant qu’on mette en place cette limitation, mais en allongeant la durée des congés payés. L’avantage de “l’immédiateté” du voyage en avion, peut alors être remplacé par un mode de voyage plus lent (train, bateau). Ce qui effectuerait un transfert d’emploi des aéroports vers les gares et les ports. Mais, bien sur, cela nécessite à la fois des lois imposant cela, et des investissement étatiques pour développer les modes de transport autres.

    Pour la consommation excessive, des règles, toujours étatiques, pourraient aussi être mises en place. Imaginons par exemple que, l’achat d’un smartphone soit obligatoirement enregistré dans une base de données nationale. Le “remplacement” du smartphone pourrait alors être assujetti à une taxe dont le monde serait dégressif en fonction de la date de dernier achat, et du fait de ramener ou non le smartphone précédent.

    En fait des pistes existent. Elles sont nombreuses. Mais elles nécessitent d’abandonner une approche libérale et individualiste, tant que la société que de l’économie, pour repasser à une approche “collective”.

    1. Cette intervention du pouvoir politique dans l’économie n’est passible que si elle obtient le soutien de la population. Il faut donc d’abord oeuvrer à changer sa mentalité

      1. Je pense que les individus sont bien plus prêts à cela que le monde économique. En fait il faut surtout changer les mentalités des dirigeants. Ainsi quand Mr Macron demande aux français de moins consommer d’essence tout en faisant du jet-ski, le message qu’il envoie est “vos économies d’essence sont pour mon amusement”. Quand le ministère de la transition écologique demande de faire des économies d’électricité et laisse bruler toute la nuit l’éclairage dans ses bureaux il en est de même. Mais, si demain un ministre communique en disant “je suis conscient de la situation et voici tout ce que j’ai mis en œuvre chez moi, dans les locaux de mon ministère, etc.” et que c’est prouvable, alors tout change.

        1. Assez juste. La population est habituée à s’adapter parfois rapidement et à vivre avec plus ou moins de confort.
          Peut-on en dire autant de ceux qui ont des positions très privilégiées?
          Rien n’est moins sûr.
          Donc qui veut faire changer de mentalité à qui?

          1. On ne fait pas changer de mentalité des classes sociales mais des individus. Il faut que suffisamment de citoyens suisses acceptent les mesures de sobriété que Berne devra imposer.

  11. « Ce ne sont pas les séries télévisées, les mangeoires à hamburgers, les concerts de rocks et la consommation de haschisch qui vont y amener. »

    Tant de jugement dans ces quelques lignes … presque cliché même …
    Il faut une révolution des consciences dites-vous, je suis d’accord. Mais pas celle que vous semblez espérer, plutôt celle que d’autres ont déjà entamé: celle de Coluche, celle de Mère Teresa, celle de l’Abbé Pierre. La révolution contre la pauvreté et le système qui la crée et la nourrit. Pas la révolution contre les pauvres et celles et ceux qui, à raison je pense, craignent de le devenir. Ne savent-ils pas que ceux et celles qui devraient faire changer les choses par le haut penseront d’abord à se mettre eux-mêmes à l’abris ainsi que les lobbies, quand ce n’est tout simplement pas les mêmes personnes ?
    De plus, lorsque ces personnes prennent justement des décisions sous couvert de sauver le monde, mais que le monde ne semble n’être que leur petit club d’entre-sois et d’investissements pour eux-mêmes, combien d’entre eux accuseront de populisme celles et ceux dénonçant leur hypocrisie ?
    Coluche a été décrit comme le populiste de l’absurde, le clown anarchiste, alors qu’il ne réclamait rien de bien loufoque ; l’Abbé Pierre, nombres connaissent son œuvre, combien l’imite à l’échelle de l’État ? Mère Teresa et son héritage est suspecté de « pactiser avec l’ennemi du pays » en Inde par le gouvernement parce qu’ils tendent les mains sans juger.
    Je préfère mourir en étant accuser des maux du monde en ayant la conviction que j’ai lutté contre eux que m’acheter une bonne conscience en jugeant mon prochain qui n’a comme seul défaut que de ne pas vouloir payer pour les véritables responsables de notre honteuse et répugnante situation.

  12. Etat des lieux probablement exact, solutions hypothétiques et du domaine du rêve hélas. Faisons confiance à notre esprit d’inventivité et de débrouillardise et arrêtons d’imaginer possible la sauvegarde de l’humanité ! Tôt ou tard, notre disparition est de toutes manières inéluctable !

  13. Pour résoudre le problème démographique (là où la natalité est trop importante) il faut développer quelques politiques : Ecole pour les filles, organiser et financer la sécurité sociale. réduire la mortalité infantile (Que les mères voient leurs enfants grandir)
    Seuls les pays riches détiennent les capitaux nécessaires.
    Organisons une votation pour augmenter de 10 ou …. % nos impôts pour couvrir ces frais
    Nb : je peux déjà vous donner le résultat !

  14. Monsieur Neyrinck,
    Bon diagnostic comme d’habitude mais quelles solutions proposez-vous ?
    Vous dites «Tous les empires depuis l’Antiquité sont entrés en décadence: Rome, l’empire de Chine, celui de Grande-Bretagne ou de France. Le trop réel imperium américain, sa société d’abondance, son gaspillage des ressources, sa fuite en avant, tout cela va-t-il s’arrêter ? Pour être remplacé par quoi ?»
    Tous les empires ? Vous ne connaissez que ceux-là ? Vous dites l’empire de Chine . . . mais a-t-il disparu ? A ma connaissance, il est toujours là, et bien là ! Quelle culture !
    Vous ne donnez pas de solution, parce qu’il n’y en a pas. Comme toutes les civilisations disparues, la notre est vouée à disparaître de même. Mais, comme pour vos empires, une nouvelle civilisation lui succèdera.

Les commentaires sont clos.