Régression dans l’erreur nucléaire

« Un comité d’élus de partis de droite et de représentants de l’économie lance une initiative populaire visant à lever l’interdiction, depuis la votation de 2017, de construire de nouvelles centrales nucléaires en Suisse. Intitulé «De l’électricité pour tous en tout temps. Stop au black-out», le texte veut inscrire dans la Constitution que «toute forme de production d’électricité respectueuse du climat est autorisée».

C’est à peine une nouvelle, il fallait s’y attendre. La mémoire de Tchernobyl et de Fukushima se dissipe peu à peu. La pénurie menaçante d’électricité affole le débat. Des affirmations lénifiantes foisonnent dans les médias. La technique aurait fait tellement de progrès que le risque de fusion du cœur n’existerait plus. Le nucléaire serait la seule énergie décarbonée, largement répandue contrairement à d’autres.

C’est oublier un peu vite que l’uranium, tout comme les combustibles fossiles, doit être extrait et importé de là où il est disponible, ce qui suppose l’emploi d’une énergie fossile. Le Kazakhstan à lui seul en fournit 42%, dont la disponibilité est donc aussi assurée que celle du gaz russe. Un fantasme relatif au nucléaire le conçoit vaguement comme une source infinie d’énergie, dont le combustible pèse tellement moins que le pétrole qu’on peut considérer qu’il est immatériel. Ce serait la solution idéale pour tout pays industrialisé.

On connait les arguments en sens contraire. Il n’y a toujours pas de solution pour entreposer les déchets dont certains ont une demi-vie de l’ordre du milliard d’années. Quand Tchernobyl ne sera-t-il plus contaminé ? Les éléments  les  plus dangereux ne  devraient atteindre leur demi-vie que dans 900 ans et il faudrait théoriquement 48 000 ans pour que le reste de la radiation s’épuise. Le coût de cet entreposage séculaire sera à la charge des générations suivantes, sans aucun bénéfice pour elles..

Mais le danger le plus grand reste la fusion du cœur et la dispersion des éléments radioactifs dans l’environnement. Les erreurs commises à Tchernobyl et de Fukushima ne se reproduiront probablement pas à l’identique. Mais il faut tenir compte d’une constatation évidente : toute installation technique peut subir un incident imprévu, précisément parce qu’il n’avait pas été imaginé. Une dizaine d’accidents majeurs se sont produits.  Plus le cas de sous-marins soviétique dont on ignore tout.

Le cas de la Suisse est particulier car les centrales sont implantées dans une région fortement peuplée. Si Mühleberg avait subi ce type d’accident, il aurait fallu évacuer définitivement un cercle de 30 kilomètres de rayon, soit Berne, Fribourg, Neuchâtel et Bienne. Un accident majeur des trois centrales en fonctionnement pourrait contaminer Zurich ou Bâle en ruinant le pays. Le risque est donc énorme même si sa probabilité est assez faible, de l’ordre de 1 à 2%

La construction d’une nouvelle centrale nucléaire, demandée implicitement par l’initiative, est le type même de fausse solution, suggérée dans la panique par l’irréflexion et l’ignorance. Les énergies renouvelables authentiques, le solaire, l’éolien, la géothermie, les biocarburants, l’hydraulique sont la seule solution pérenne. Sans doute bien moins coûteuse que le nucléaire.

Il reste une dernière question. Pourquoi est-ce que c’est toujours l’extrême-droite qui lance des propositions incongrues ? Pour recruter des électeurs dans les couches les plus naïves de la population ? Pour servir les intérêts de quelque lobby qui la financerait ?

Jacques Neirynck

Jacques Neirynck est ingénieur, ancien conseiller national PDC et député au Grand Conseil vaudois, professeur honoraire de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), d'origine belge, de nationalité française et naturalisé suisse. Il exerce la profession d'écrivain.

166 réponses à “Régression dans l’erreur nucléaire

  1. Précisons tout d’abord que le texte de cette initiative ne contient pas le mot “nucléaire”. On peut d’ailleurs se demander ce que signifie une “production d’électricité respectueuse du climat”. Le nucléaire est-il vraiment respectueux du climat?
    Cela dit, je ne vois pas l’énergie nucléaire comme une solution d’avenir, pour toutes les raisons que vous mentionnez, et qui sont pertinentes aujourd’hui. En même temps, s’il s’agit de supprimer une interdiction qui empêche d’éventuelles solutions d’avenir, pourquoi pas? Accessoirement, n’oublions pas qu’une initiative ne demande jamais qu’une modification de la Constitution; et on a déjà vu la grande capacité du Parlement à interpréter la volonté populaire, au niveau des lois dite “d’application”.

  2. L’extrême droite n’existe pas en Suisse. L’UDC n’a pas fait le travail auquel s’attendait ses électeurs. Rien qu’en 2021; le solde des naissances moins les décès n’était que d’environ 10 mille, alors que la population a augmenté de 0,80%, donc approx. 60 mille de nouveaux arrivants (les ukrainiens sont arrivés en 2022). Avec quelles ressources énergétiques vous voulez les chauffer, les éclairer, les déplacer et les faire travailler? La multiplication des recours PAR LA GAUCHE contre les projets d’énergie propre ramène le débat sur le nucléaire. La pénurie n’est pas une option mais la fin de la vie tranquille en Suisse.

  3. Bonjour,
    Je crois que votre aversion sans fondement scientifique et technique sur l’énergie nucléaire vous conduit à rejeter une technologie sans en connaitre les détails:

    1) Tchernobyl n’a pas d’équivalent au monde, c’était un réacteur sans enceinte de confinement qui par conception était instable et difficile à piloter. De plus, la catastrophe a été le résultat d’un essai dans des conditions anormales de fonctionnement en ayant débranché toutes les sécurités, comparer cela aux autres réacteurs n’est rien d’autre que de la désinformation.

    2) Le volume de combustible d’un réacteur tient dans une citerne de fioul pour un particulier. Avec ce volume, vous produisez 1500 MW pendant 12 années en continu. Les déchets dont vous faites état ne représentent que ce volume ridicule de combustible que l’on sait vitrifier et que l’on peut stocker profondément sous terre en attendant de pouvoir le neutraliser avec des technologies en cours de recherche. A titre de comparaison, une centrale à charbon de puissance équivalente consomme un train de 40 wagons de charbon par jour ! Les rejets de ces centrales qui tournent à plein régime en Allemagne et ailleurs ne semblent pas vous émouvoir, tout comme les env 600 mineurs qui décèdent annuellement dans les mines de charbon. L’intégralité des déchets de tous les réacteurs français depuis leurs débuts tient sur un terrain plus petit qu’un terrain de foot ! Donnez-moi le volume de gaz et poussières rejeté par les centrales à gaz, fioul, charbon ainsi que les scories produites par ces centrales à lignites allemandes dont les particules fines couvrent tout l’Europe lors de vents d’Est (mesurés et identifiés à Paris par AirParis) ?

    3) Il y a nombre de pays qui fournissent de l’uranium, dont l’Australie par exemple (même la France en produisait dans le passé). Le volume ridicule de l’uranium nécessaire n’est pas un argument recevable face au charbon.

    4) A ce jour il n’y a pas d’alternative crédible que le gaz, charbon ou fioul car les énergies renouvelables sont trop instables et il faut les backuper par leur équivalent classique. L’Allemagne a du rallumer nombre de centrales à charbon et à gaz pour stabiliser son réseau électrique rendu instable par la prolifération d’éoliennes et panneaux photovoltaïques dont la courbe de production ne correspond pas à la courbe de demande. Mettez des panneaux solaires chez-vous pour le constater par vous-même.

    En attendant la fusion nucléaire, la fission est la seule énergie disponible en continu de manière fiable et pour un volume de combustible et de déchets ridicule.

    Voilà rétablis quelques vérités que les anti-nucléaires n’aiment pas entendre par dogmatisme.
    Bien cordialement

      1. Et ? J’ai cité l’Australie en exemple, cette dernière peut augmenter sa production et il y a plein d’autres pays qui ont des gisements d’uranium dont la France… Nous ne sommes pas dépendant de la Russie pour l’Uranium.
        N’avoir que cet argument contre me laisse pantois montre que vous ne maitrisez pas du tout le sujet.

        1. Selon le texte du blog, l’argument majeur contre le nucléaire est le risque d’une fusion du coeur. C’est cela qui a entrainé la décision du CF de sortir du nucléaire.
          Je ne suis pas un expert du nucléaire contrairement à vous. Je suppose donc que vous travaillez dans la partie.

          1. Vous avez trop regardé de film sur le “syndrome chinois” pour utiliser cet argument totalement irréaliste. Un réacteur actuel (pas ceux de Tchernobyl qui ne sont plus en fonction) ne peuvent pas s’emballer et provoquer une fusion du coeur. C’est impossible de part leur conception et mode de fonctionnement.
            Faudra trouver autre chose 😉

          2. C’est la première fois que j’entends cet argument du coeur qui ne peut pas fondre. Je me demande d’où il provient. Référence?

          3. https://www.irsn.fr/FR/Larecherche/publications-documentation/collection-ouvrages-IRSN/Documents/6_LAG_chap02.pdf

            Un réacteur EPR ne peut pas s’emballer car la réaction de fission devient sous-critique avec la température et elle se ralenti d’elle-même (contrairement à Tchernobyl).

            Le risque de fusion ou plutôt de surchauffe (pas d’emballement) suite à une perte totale du refroidissement est étudié et tous les risques pris en compte pour faire en sorte que cela ne se produise pas et même dans ce cas, la réaction ne s’emballe jamais. On a appris de TMI et Fukushima n’avait pas mis en place les systèmes de neutralisation de l’hydrogène qui équipent toutes les centrales Françaises et Américaines. Si les japonnais avaient mis cela en place, il n’y aurait eu quasiment aucun rejet radioactif.
            Je peux vous conseiller de lire cette publication très détaillé de l’IRSN sur le sujet:

            https://www.irsn.fr/FR/Larecherche/publications-documentation/collection-ouvrages-IRSN/Documents/LAG_fran%C3%A7ais_web.pdf

          4. C’est seulement lorsqu’une installation est construite que l’on en aperçoit les failles. Il n’existe pas de sécurité à 100%.

          5. Effectivement le risque zéro n’existe pas donc ont fait quoi ? Selon votre raisonnement rien ?
            Pour info, les centrales à charbon, libèrent des tonnes de poussières, CO2 et autres résidus de combustion sans compter les cendres et scories dont on ne sait que faire. Des millions de gens souffrent de cette pollution atmosphérique.
            600 morts par an dans le mines de charbon…
            Mais vous continuer à refuser la solution qui ne pollue pas et qui présente le moins de risque pour la santé et le climat tout préservant notre approvisionnement énergétique.
            Je ne comprends pas votre obstination face aux arguments qu’on vous avance et que vous semblez simplement ne pas considérer tellement vous vous enfermez dans vos certitudes sur un sujet que vous ne maitriser absolument pas.

          6. @Little,

            “Un réacteur EPR ne peut pas s’emballer car la réaction de fission devient sous-critique avec la température et elle se ralenti d’elle-même”

            ça fait un peu penser aux informaticiens qui résolvent le problème avec la prochaine version qui introduit alors de nouvelles failles. Cela reste de la fission donc une fusion du réacteur reste toujours possible même si les risques sont fortement diminués. Aucun système n’est parfait et, vu les conséquences d’un acciden…

            Vu sa situation en zone sismique avec risque de tsunami, Fukushima était équipé de solutions de secours redondantes pour le refroidissement. Mais l’erreur est souvent humaine.

        2. Puisque vous semblez bien informé, sauriez vous nous dire quels pays sont à même de fournir l’uranium enrichi prêt à l’emploi ?
          Il me semble qu’il n’y a guère que l’Australie et la Russie (on ne vas pas compter l’Iran ;)), mais mes connaissances du sujet ne sont probablement pas à jour.

          1. Le Kazakhstan, le Canada, l’Australie et la Namibie fournissent 80% de l’uranium mondial utilisé actuellement.
            L’uranium Canadien est le plus “enrichi” naturellement. La France a cessé d’en extraire en 2001, mais pourrait reprendre son exploitation. Beaucoup de pays ont des réserves qui n’ont pas encore été exploitées car il en faut très peu pour faire tourner un réacteur sur une très longue durée (12 années approx).
            Je pense que la Suisse doit aussi en avoir dans son sous-sol….

          2. @ Little
            Il n’y a aucunement assez d’uranium pour fournir l’électricité dans le monde avec la consommation actuelle.
            En 2019, c’était environ 10% de l’électricité qui est produite par le nucléaire dans le monde. Contre 63% d’électricité d’origine fossile (gaz, charbon et pétrole).
            Expliquez-moi comment vous allez inverser ces chiffres, puisque vous appelez toujour à du réalisme?
            La disponibilité de l’uranium est aussi en déclin.
            La seule solution réaliste avec une baisse inéluctable de l’utilisation et de l’accessibilité des énergies fossiles, c’est la diminution générale de la consommation d’énergie.

          3. Les réserves d’uranium sont gigantesques et très peu sont exploitées du fait de la faible demande. Un réacteur en consomme très peu et sur 12 années et on réutilise une partie du combustible “usé” après traitement avec du combustible “neuf”.
            En revanche la “baisse de la consommation” est un leurre avec une population mondiale en croissance dont une partie passant du stade de “pas/peu développé” à “développé”.
            Ceci explique l’explosion de la demande en Inde et Chine (plus de 3 milliards d’habitants) et l’utilisation massive de centrales à charbon pour palier à la demande croissante.

          4. @ Little
            Comme discuté, il ne sert à rien de dire qu’il y a des réserves “énormes” sur le papier. Il faut savoir si elles sont exploitables et à quel prix, et avec quelle énergie. Sans cela, ces réserves ne seront jamais utilisées, ni utilisables et elles resteront une abstraction sur un bout de papier.
            L’utilisation massive du charbon en Chine ou en Inde est justement liée à ce que le nucléaire ne peut pas répondre à la demande importante d’énergie bon marché. Le charbon et le gaz répondent précisément à la demande.
            Les Chinois ne sont pas bêtes. Ils investissent dans le nucléaires, mais aussi dans toutes les autres sources d’énergies (renouvelables ou pas).
            Car il y a un déficit d’énergie bon-marché qui est évident.
            D’autre part, le nucléaire est un club relativement fermé – d’abord destiné aux superpuissances, qui se servent en premier. La Suisse ne sera jamais un leader dans ce secteur pour s’assurer l’accès au minerai à long terme (qui est au exploitable au Kazakhstan, en Namibie, au Niger, au Canada, en Australie, etc.).
            Tout cela est très loin de la Suisse au niveau géographique.
            Voilà pour les faits.
            Ainsi, la hausse des prix est programmée – car la demande mondiale se heurte au pic pétrolier.
            D’où la religion verte actuelle qui est une invention politique assez machiavélique pour faire accepter aux populations des politiques d’austérités et de forte inflation.
            Et si le discours est en quelque sorte manipulateur avec une bonne dose de culpabilisation, le problème du déficit d’énergie est bien réel.
            Or, il n’y a aucune solution facile à mettre en œuvre, contrairement à ce que vous affirmez.
            La moins mauvaise solution à mes yeux est de limiter le gaspillage – en attaquant la surconsommation des biens, le gaspillage d’énergie sur Internet, les transports de marchandises à longues distances, etc. Bien sûr, vous n’en voulez pas, mais voudriez-vous d’une hausse massive qui détruirait complètement le niveau de vie de la population?
            Il faut faire des choix. Ce sont des compromis politiques à faire démocratiquement en impliquant la population, et en tachant de maintenir un minimum d’équilibre (entre les régions et les intérêts des uns et des autres).

          5. Questions chiffres:
            https://www.world-nuclear.org/information-library/facts-and-figures/uranium-production-figures.aspx
            et
            https://www.world-nuclear.org/information-library/nuclear-fuel-cycle/uranium-resources/uranium-markets.aspx
            A partir des chiffres et des courbes, il est évident que la production d’uranium ne peut pas augmenter comme vous le prétendez.
            Il me semble donc plus judicieux que la Suisse investisse au plus vite dans ce qui est réaliste pour elle:
            Principalement l’hydroélectrique, le solaire, le bois, le gaz naturel. Et surtout, l’intelligence pour utiliser ces ressources sans trop de gaspillage.
            Certes, le gaz naturel a actuellement mauvaise presse, mais c’est un carburant moins polluant que le pétrole et qui peut aussi être produit localement, avec les déchets organiques.

          6. Le nucléaire est l’énergie la moins chère car sa production pour une recharge d’uranium est continue pour près de 12 années (en fait on renouvelle par tiers pour maintenir la puissance). Les coûts d’extractions ne changent pas, on n’a simplement pas besoin d’exploiter de nouveaux gisements,ceux actuels sont largement suffisants pour couvrir la demande et au-delà.
            La chine et l’inde ouvrent et construisent de nouveaux réacteurs car ils font fasse à une pollution au charbon très importante, mais à ce jour n’ont d’autre choix pour combler la demande.
            Idem pour la Suisse, car il ne faut pas rêver, vous n’allez pas inonder de nouvelle vallées pour construire des barrages, ailleurs en europe non plus. Donc pas le choix, car le renouvelable n’est pas une source stable d’énergie à même de couvrir les besoins sur toute l’année.
            Enfin, il n’y a pas de pénurie de pétrole, il y a un boycott du pétrole et gaz Russe qui mets l’Europe dans la panade et au lieu de ruiner la Russie comme prévue, cette dernière s’enrichie de 30 milliards de $ de plus qu’avant chaque moi du fait de la montée des prix résultant de cet embargo. L’arroseur arrosé…

          7. @ Little
            Je vous ai fourni les chiffres officiels de production d’uranium et leurs commentaires, qui disent ce qu’ils disent.
            Vous n’avez amené aucun fait qui permette de contester ces chiffres, qui annoncent une décroissance de la production.
            Quant au pétrole, quelle sont vos sources et données pour affirmer qu’il n’y a pas de problème de production?
            Les chiffres indiquent que nous avons franchi le pic de production pétrolière fin 2019 et que la production va continuer à décroître.
            Si vous n’amenez rien de concret il est inutile de débattre dans le vide sur vos croyances que l’uranium et le pétroles seront toujours disponibles en abondance.

    1. @Little
      Dieu sait que je n’aime pas être d’accord avec vous…. mais sur ce point je vous rejoins, il y a beaucoup trop de fausses certitudes sur le nucléaire.

      Cela a fait énormément de mal à nos sociétés par exemple via l’arrêt de la recherche sur les centrales à sels fondus (projets Superphoenix par la droite sous Chirac puis Astrid par la gauche sous Hollande en France par exemple) repris depuis par les chinois qui ont définitivement une meilleure vision long-terme que nous, qui signifieraient la suppression des risques d’explosion (car fonctionnant à pression atmosphérique) et une source d’énergie gigantesque (puisque pourrait être nourries au Thorium, entre autre) et consomme le plutonium plutot que d’en produire (donc pas de bombes non plus qui puissent en découler…).

      Les anti-nucléaires ont été biberonnés avec de fausses certitudes et GreenPeace n’a certainement pas aidé en réussissant à faire croire que les défenseurs du climat et de la biodiversité se doivent d’être anti-nucléaire.

      Néanmoins, le nucléaire ne sera jamais la panacée et exige énormément de recherche et de temps de construction (la problématique des déchets, bien que mineurs à mes yeux en comparaison du charbon ou du gaz ne doit pas non plus être minimisée).
      Donc le nucléaire, oui, mais cela ne nous empêchera pas de devoir apprendre à vivre sobrement. Il n’est qu’un parachute ventral (pour reprendre Jancovici) mais ne permettra jamais le business as usual, les ordres de grandeurs ne correspondent pas.
      De plus les enjeux géopolitiques sont également très forts et l’Europe a, là aussi, réussi l’exploit de se couper de tous les pays producteurs ou presque et l’approvisionnement ne sera pas non plus garanti (les russes l’ont bien compris en remplaçant les français au Mali, les mines du Niger sont désormais à portée de tir).
      Ce problème n’en sera plus un si nous arrivons à démocratiser les centrales à surgénération mais ce n’est pas pour demain grâce à l’abandon de la recherche en occident et avec le nombre exponentiel des contraintes qui nous tombent dessus actuellement on ne peut malhereusement pas miser dessus.

      Il faut noter que le nucléaire n’est pas l’ennemi des énergies renouvelables, il est son allié qui permet de lisser la production énergétique. On voit bien ce que ça donne dans les pays qui n’en ont pas…. charbon et gaz à gogo. Je ne comprends pas comment cet argument imbécile peut encore être utilisé en 2022.

      En revanche, aucun parti n’a historiquement su prendre la mesure de l’enjeu. Le nucléaire est très largement au dessus des habituels clivages gauche/droite, tout le monde a été contre puisque c’était à la mode et était nécessaire la (ré)élection.
      La droite qui aujourd’hui le prône n’a toujours rien compris (et était largement contre jusqu’en 2020…) et souhaite utiliser cette énergie pour justifier un immobilisme politique sur l’entier des autres enjeux.

      Mais je suis d’avis qu’il vaut parfois mieux être dans le juste pour de mauvaises raisons que dans le faux pour les bonnes…

  4. Il faut aussi se rendre compte que le format actuel des centrales, sous forme de grosse cocotte-minute sous pression, n’est pas le plus optimal, mais le moins cher… Un autre système avait été envisagé à l’époque (donc quand on a commencé à s’intéresser à l’atome pour fournir de l’énergie), puis abandonné parce que “plus compliqué, plus cher” – par contre, plus stable, produisant moins de déchets et, surtout, à pression ambiante, ce qui élimine de facto le fameux “risque nucléaire” qui fait tant frémir.

    Pour ma part, la votation émotionnelle suite à Fukushima était la pire décision possible. Il aurait fallu, au contraire, investir dans la recherche pour changer le type de centrale, et ainsi arriver à stabiliser ce fournisseur d’énergie qui, oui, reste l’un des plus propre (cf le commentaire de Little) avec, en plus, la réelle capacité de juguler les fluctuations de la demande !

    1. Si la recherche avait pu définir une filière plus sure, il y a longtemps qu’elle serait mise en oeuvre.

      1. Pour vous paraphraser:
        si l’industrie automobile avait pu définir une filière moins polluante, il y a longtemps qu’elle serait mise en œuvre.
        Sauf que non : elle ne le fait qu’à contre-cœur, forcée qu’elle par des lois, tout en trichant par tous les moyens possibles.

        À ma connaissance, aucune loi ne contraint la filière nucléaire à chercher du “plus sûre”, juste “assez sûr pour éviter une catastrophe”, laissant ainsi toute liberté de faire ce qu’ils veulent, avec uniquement la rentabilité en tête. C’est là le centre du problème. Comme dit, l’autre concept est un peu plus compliqué, et plus cher à mettre en œuvre, et a donc été écarté. Aussi, il demande un peu plus de recherches – en effet, quoi de plus simple que de faire chauffer de l’eau et la passer à travers des conduites forcées vers des turbines, après tout ?

        La sûreté et la propreté ne sont pas rentables. Du moins pas dans l’immédiat. Et comme on ne sait plus penser sur le long terme, ma foi….

  5. D’abord, il convient d’admettre que nous vivons à l’ère du récit: peu importe les faits pourvu que l’histoire soit belle.
    Le nucléaire est une déclinaison des fables qui nous rassurent à côté des nouvelles énergies renouvelables, du découplage, de l’économie circulaire, de l’efficience énergétique,…
    Seulement voilà, les faits sont têtus et il est improbable que l’on puisse maintenir notre niveau de vie avec des énergies renouvelables, les énergies fossiles s’épuisent et le nucléaire est et restera marginal mais comme ce n’est ni agréable, ni électoralement porteur, nous allons, collectivement, continuer à nous raconter de belles histoires et ça arrange bien tout le monde pour l’instant…

  6. Le problème n’est pas droite/gauche.
    Le problème, c’est que beaucoup de personnes, ni même l’Etat, ne veulent admettre que la technique n’offre aucune solution facile à la fin du pétrole bon marché – pour maintenir notre niveau de vie – très artificiel à long terme. Et les politiciens n’aident pas – en comptant les fables sur l’énergie gratuite et illimitée (verte ou pas verte).
    Ni l’uranium, ni les panneaux solaires ne changeront cette réalité de la fin du pétrole bon marché.
    A cela s’ajoute le fait que les banques, avec le pouvoir exponentiel de la dette, empêchent de réfléchir à long terme. Il y a trop d’endettement, ce qui nuit à l’adaptativité.
    La dette incite chacun des acteurs endettés à se montrer “réalistes”. Car c’est pénible de rembourser ses dettes et de produire avec un prix de l’énergie qui explose.
    De ce point de vue, le retour vers le nucléaire manifeste simplement le fait que beaucoup de gens vont faire faillite si le système actuel n’est pas adapté.
    Ce n’est pas l’extrème-droite, ce sont les petits entrepreneurs à qui on ne propose aucune solution sur le plan de leurs dettes.
    Si vous étiez à leur place, que feriez-vous?

      1. En théorie…
        Sans compter le fait que vous n’avez pas vraiment d’argent disponible à investir pour le récupérer sur 15 ans – sauf les entreprises qui sont déjà riches ou l’Etat.
        L’économie actuelle marche à court terme.
        C’est ainsi que fonctionne le crédit.

      2. Et vous mettez les employés en congés quand il neige, dès qu’il fait nuit en hiver et quand le temps est couvert car ils ne produisent rien ou quasiment rien. J’en ai et je peu voir de visu ma production chuter dès le mois de juillet quand les jours raccourcissent ou qu’il fait mauvais.

  7. Mis à part votre stigmatisation illogique de l’extrême droite à la fin de votre texte (ce sont bien des élus de partis de droite et des représentants de l’économie qui ont lancés ce manifeste ?), je suis entièrement d’accord avec vous.

    J’ajouterai qu’il est malheureusement très normal que des gens de droite et des représentants de l’économie veuillent relancer l’industrie du nucléaire civil: quelle autre industrie permet de tirer des bénéfices à court terme et laisser les coûts futurs inhérents à cette même activité à l’ensemble de la société et qui plus est, dans un futur très éloigné ? Aucune !

    Avec la législation actuelle (absence d’assurance RC en cas d’accident, sous-estimation des coûts de démantèlement et des coûts de stockage des déchets à très long terme), il est donc logique que cette activité attirent les profiteurs sans scrupules et sans conscience comme un aimant.

    1. L’UDC est le seul parti à soutenir cette initiative. Il n’est pas illogique de l’affirmer.

    2. Je vous cite : “quelle autre industrie permet de tirer des bénéfices à court terme et laisser les coûts futurs inhérents à cette même activité à l’ensemble de la société et qui plus est, dans un futur très éloigné ?”

      Et vous répondez : “Aucune !”

      Je pense pourtant qu’en matière de d’énormes profits à court terme (prolongés sur des décennies) et de legs toxiques et couteux à la société (pour des siècles, voire des millénaires du point de vue simplement climatique), les producteurs et exploitants de charbon, pétrole et gaz ont largement fait leurs preuves. Et je précise que je ne suis pas du tout un inconditionnel du nucléaire …

      1. Les producteurs et exploitants de charbon, pétrole et gaz ne laissent pas derrière eux des déchets qui permettraient de tuer toute la population en une semaine mille ans après toute exploitation.

        Si vous ne saisissez pas la différence de la nature du danger des déchets radioactifs et du danger du CO2, je ne vais pas tenter de vous l’expliquer.

  8. Diversifier nos ressources en produits énergétiques est évidemment impératif. Les E renouvelable en font partie, mais actuellement pas encore capable de relayer le fossile, dont l’épuisement se pointe à l’horizon. Le nucléaire est donc encore très utile et plusieurs pays l’ont compris. On regrette que des décisions pilotées par les marchands du fossile et leurs lobbyistes, ont été prises dans le passé. Le personnel politique a raté la mission qui devait être la sienne (prévoir) et a négligé une décision guidée par la raison. Les études archéologiques (Diamond, Cline, etc.) nous enseignent que des civilisations se sont effondrées et ont disparus à la suite d’erreurs d’origines diverses. Restons attentifs, privilégions la raison plutôt que les émotions.

    1. Si un des 500 réacteurs en fonctionnement dans le monde connait un accident majeur, la légitime émotion prendra le dessus. Il n’est pas raisonnable de croire qu’aucun accident ne se produira plus jamais.

      1. Non mais tous les accidents ne se valent pas.
        Nous en connaissons tous deux, ceux qui s’y intéresse un minimum en connaissent trois (three mile island). Le nombre de mort, même en tenant compte de la fourchette haute de l’estimation, n’est pas significatif à l’inverse des morts liés aux énergies fossiles.
        En tenant compte ce genre d’information et en extrapolant les données, le nucléaire a sauvé énormément de vie en empêchant quelques dizaines de centrales à charbon d’ouvrir.
        Il y a des rapports officiels de l’UNSCEAR dont je vous conseil la lecture. ils sont l’équivalent du GIEC mais pour l’impact du nucléaire. On se rend compte à la lecture que des craintes rarement fondées ont dicté nos ambitions politiques ces dernières années sur ce sujet.
        Je vous conseil également le visionnement de la chaine “Le Réveilleur” sur YouTube qui a fait plusieurs vidéos très intéressantes et complètes sur le sujet.

        1. Personne ne sait combien de morts a coûté Tchernobyl car le système soviétique n’était pas prodigue de ce type d’informations. Il n’y a pas que les morts : il y a aussi la perte d’un territoire définitivement inhabitable.

          1. Encore une fois !!! Tchernobyl était une centrale à graphite sans aucune enceinte de confinement, jute un toit en tôle ondulée et était un réacteur instable par nature contrairement aux réacteur EPR…
            Documentez-vous un peu svp, on ne va tout de même pas combler votre déficit de formation dans ce domaine.

          2. Et combien de cancers en Europe ? Quand vous voyez qu’en 2021 les sangliers chassés dans le Tessin sont impropres à la consommation, car trop irradiés en raison de leur régime alimentaire (champignons)…

          3. Vos certitudes sont absolument insupportables !
            Je ne comprends pas pourquoi vous refusez simplement d’essayer de comprendre ! Avez vous peur de changer d’avis ??
            Jetez un œil aux informations transmises, osez remettre en doute vos certitudes et revenez ensuite avec un nouvel article qui soit :
            1 explique pourquoi vous avez changé d’avis
            2 montre que votre avis est inchangé mais qui démontre à minima la compréhension des enjeux et des ordres de grandeur ou pourquoi les sources de ceux qui vous oppose (comme l’UNSCEAR) sont erronées.

            Vous vous comportez comme un enfant qui, une fois contredit, se braque plutôt que d’essayer de comprendre !
            Votre avis ne vaut rien tant que vous ne vous renseignez pas car est beaucoup mais alors beaucoup trop lacunaire ! Et je vous promets que ça se voit, jamais vous n’avez douté. C’est un comportement courant mais anti-scientifique au possible, vous valez mieux que ça.

            Ce n’est pas une insulte et même plutôt l’inverse car je suis persuadé que vous êtes suffisamment instruit pour comprendre les nuances !
            Quand je parle de fourchette haute c’est évidemment en prenant en compte l’opacité des informations en URSS, ce ne sont pas mes chiffres mais les chiffres officiels d’organismes indépendant. Votre avis infondé n’est pas suffisant pour en douter, du moins pas avant de vous renseigner sur la nature de ces estimations et du processus de collecte des informations.

            Commencez par regarder la vidéo du réveilleur sur le nucléaire, cela prend une heure et est vraiment très complète. S’il y a ensuite des points que vous trouvez lacunaire nous pourrons en discuter mais en l’état c’est comme parler à un enfant de finance! Ce n’est pas qu’il est trop bête, il est trop ignorant…

          4. Un raisonnement semblable peut s’appliquer aux différentes industries minières qui ravagent des surfaces immense et détruisent definitivement d’immenses aquifères au nom d’une transition énergétique bien illusoire.
            Et si vous me resorter le Danemark comme exemple laisser moi au moins la possibilité de vous répondre.

  9. “Je mettrais des panneaux solaires sur le toit de l’entreprise”, écrivez-vous.
    Très bien, mais … je voudrais redire ici que, selon les “Perspectives énergétiques 2050+” de la Confédération, arriver en Suisse à produire 4.3 TWh par l’éolien en 2050 demanderait d’installer un total de 2.45 GWp, soit 491 grandes éoliennes de 5 MWp, soit aussi inaugurer une nouvelle machine toutes les 3 semaines, continûment durant 28 ans…

    Pour arriver aux 33.6 TWh prévus aussi en 2050 par le photovoltaïque (PV) dans ces mêmes “Perspectives”, il faudrait installer 38 GWp, soit 192 km² de modules, soit en moyenne 3.75 MWp ou 18’750 m², ou 375 installations domestiques de 10 kWp (50 m²), chaque jour, non stop durant 28 ans…

    En tant qu’ancien professeur de réseaux électriques, que dites-vous d’une éventuelle et soudaine puissance de 38 GW à gérer à midi les beaux jours d’été, tombant à 0 la nuit venue ? Que je sache, notre réseau est capable à ce jour de gérer des pointes de 12 à 13 GW, le ruban moyen étant de 7 GW et le minimum incompressible étant d’environ 5 GW à assurer, nuit et jour, été comme hiver, actuellement par 2 GW de centrales hydrauliques au fil de l’eau et 3 GW de centrales nucléaires. Ces dernières venant à disparaître, quelles sources pourront faire le même job nécessaire pour assurer ce ruban de base ?

    Accélérons le rythme, certes ! Mais voyons aussi les choses en face !
    Il a fallu plus de 30 ans pour arriver à avoir installé au total 145’000 installations PV, soit 3.65 GWp, et 38 éoliennes, soit 87 MWp, et cela avec force subventions (RPC et RU). Je ne crois pas qu’installer l’équivalent de 375 installations PV de 10 kWp par jour (137’000 installations, ou 1.37 GWp, par an), ni inaugurer une éolienne chaque trois semaine (ou 17 par an, ou 85 MWp) soit tout simplement réaliste.

    Pour conclure, je précise qu’il a fallu plus de deux semaines de travaux pour équiper un pan de 50 m² de mon toit avec des tuiles PV parfaitement intégrées.

    1. Merci de cette contribution bien documentée. Je me sous estime pas la difficulté de passer au renouvelable. Dans cette perspective le nucléaire constitue une issue de secours.
      Le blog traitait du retour du nucléaire par suite des médiocres progrès dans le renouvelable. La Suisse n’en est pas championne : 38 éoliennes ici, 1300 en Autriche. 39% de l’énergie électrique au Danemark.

      1. Autriche, Danemark, Allemagne… on nous ressasse les noms de ces pays comme soi-disant exemplaires en matière d’énergie renouvelable. Bien ! Mais voyons leurs émissions de CO2 par habitant dues au secteur énergétique :
        https://ourworldindata.org/co2-emissions#per-capita-co2-emissions
        Allemagne 7.69, Autriche 6.73, Danemark 4.25 et Suisse 3.73 tonnes par tête.
        Voyons aussi leurs consommations d’énergie seulement dues au charbon qui est parallèle : Allemagne 2.12, Autriche 0.11, Danemark 0.05 et Suisse 0.0037 EJ ; sachant que 1 EJ = 40 millions de tonnes d’anthracite et même 95 millions de tonnes de lignite, on voit bien où sont émises les millions de tonnes de CO2.
        Mais j’aurais aimé avoir une réponse du professeur de réseaux électriques à ma question : que ferait-on, en Suisse, de 38 GW de puissance photovoltaïque surgissant sur le réseau à midi en plein été ? Le stockage par batteries domestiques (à 5 à 10 kW) en demanderait 4 à 8 millions, ou avec des installations de pompage-turbinage, plus de 40 du type de Nant-de-Drance (à 900 MW), ou, enfin, l’équivalent d’une vingtaine de Grandes-Dixences (à 2 GW). Aucune de ces solutions ne me semble réaliste, ni individuelles ni combinées entre elles.

          1. Oui, et la réponse est simple,
            1) le réseau ne peut pas supporter cela à moins de quadrupler les lignes électriques… Personne ne peut financer cela pour le transport.
            2) le réseau ne peut pas absorber cette puissance en été car elle n’est pas stockable !

        1. Transformer l’énergie électrique en énergie chimique est un jeu d’enfant. On obtient de l’hydrogène par électrolyse que l’on peut stocker. En utilisant cette hydrogène, on produit alors de l’eau. Un cycle parfait !

          Alors plutôt que des centrales nucléaires, mettons le paquet pour faire des centrales à hydrogène.

          Quand au danger d’explosion, il est bien plus gérable que celui du nucléaire ou même de certains dépôts d’hydrocarbures.

          Mais quand on ne veut pas…

          1. Oui, on a entendu la même chose durant des années: jamais un moteur électrique n’arriverait à concurrencer un moteur thermique. Et puis une startup USA a décidé de démontrer le contraire.

            Quand on veut, on arrive presque à tout faire.

            Le défi n’est pas technologique (on dispose de tous les outils mathématiques et techniques pour savoir optimiser quand on le souhaite) mais un manque de volonté et une mauvaise gouvernance.

            Car les dinosaures qui occupent le terrain ne sont pas près de lâcher leur fromage. Et vous semblez les écouter enfermé dans vos certitudes.

          2. ça ne fait aucun sens.
            Une centrale à hydrogène n’existe pas, ce n’est pas une source d’énergie mais un produit comme vous l’expliquez d’ailleurs (je soupçonne donc que vous ne comprenez pas tout ce que vous écrivez) on va donc appeler ça une centrale de production d’hydrogène au mieux (et de la poudre de perlimpimpin au pire, mais passons).

            Le seul intérêt de l’hydrogène est pour le stockage de l’électricité (et donc surtout pour la mobilité, sauf si vous prévoyez de stocker également l’énergie du photovoltaïque pour la nuit mais pas besoin d’aller dans ces extrême pour vous donner tort) mais il y a des énormes freins techinques à son développement en plus d’avoir des rendements assez faibles (qui même s’ils pourront potentiellement être améliorés ne seront jamais de 100%, la physique l’interdit malheureusement).

            Etant un produit, il s’utiliserait donc plus comme une “batterie” que comme du pétrole car nécessite d’être fabriqué avec de l’électricité (chose avec laquelle vous semblez d’accord également).

            Jusque là il me semble que nous sommes du même avis, mais c’est ici que ça coince:
            Pour résumé, vous prôner d’enlever une importante part du mix énergétique suisse (environ 35% avec les 4 centrales en fonctionnement actuellement) en supprimant le nucléaire pour ensuite prôner l’utilisation d’un gaz créé par un processus d’électrolyse ! ça me parait pour le moins paradoxal sachant que pour créer l’hydrogène nécessaire à faire fonctionner un aéroport comme celui de Cointrin il est estimé qu’il faudrait environ 12 à 16 réacteurs EPR (pour information ce n’est pas équivalent à 4 éoliennes et 6 panneaux solaires…)

            Quand on sait qu’on va déjà avoir du mal à avoir l’électricité nécessaire à se chauffer cet hiver ça me parait être un brin optimiste…. et c’est précisemment ce type d’optimisme qui nous a mis dans la panade, le “Yakafôkon” décorrélé de la réalité physique.
            Tout le monde rêve d’une électricité propre, bon marché, sans risques et abondante. Mais il est temps de se rendre à l’évidence, elle n’existe pas et à défaut de l’avoir peut être devrions-nous arrêter de nous mettre des bâtons dans les roues en interdisant le nucléaire.

  10. Régression ou persistance dans l’erreur nucléaire? A lire le titre de l’article, j’ai cru que l’auteur avait tourné casaque. Régresser dans l’erreur, n’est-ce pas progresser vers la vérité?
    Le fond de l’affaire est qu’il a été stupide d’interdire le nucléaire. Réviser, et durcir si besoin était, les normes de son utilisation et de son développement eût été largement suffisant. Paradoxalement, en relisant le texte soumis au vote du 21 mai 2017, et approuvé par la population, je m’aperçois que les expressions “énergie ou centrale nucléaire” ne figurent même pas dans les 40 premières pages du document officiel qui en comporte 46 au total. Ce texte ne mentionne que très brièvement, en annexe, tout à la fin sous “Abrogation et modification d’autres actes” applicable à la loi du 26 juin 1998 sur l’énergie, les deux minuscules articles suivants:
    Art. 12a L’octroi d’autorisations générales pour la construction de centrales nucléaires est interdit.
    Art. 74a Le Conseil fédéral fait régulièrement rapport à l’Assemblée fédérale sur le développement de la technologie nucléaire. (En cinq ans, qui a entendu parler d’un seul rapport de la docte institution?)
    Ce rappel montre à quel point le monde politique s’est moqué de la population. La loi sur l’énergie de 2017 dite LEne a été une vaste tromperie. Le seul objectif était de promouvoir les énergies renouvelables par tous les moyens. Il fallait tuer le nucléaire, mais sans le dire explicitement, et aucun débat sérieux n’a eu lieu sur cette question.
    Aujourd’hui, on voit les mêmes anti-nucléaires monter au créneau à la vitesse d’un cheval au galop et ressasser leurs mêmes arguments au moindre petit frémissement de ce qui subsiste du clan pro-nucléaire.
    Si les 100 000 signatures sont réunies – en comptant la mienne – en lieu et place d’une détestation viscérale du nucléaire, nous aurons peut-être la chance de participer à un débat serein et rationnel.

  11. Deux petites observations: il y a en principe autant de technologies nucléaires de fission qu’il y a d’isotopes plus ou moins radioactifs, et pas uniquement l’uranium 235 et le plutonium 249 (surgénérateur et MOX) issus de la technologie militaire pour des raisons qui les rendent précisément incompatible avec un usage civil. Le malheur veut qu’il soit extraordinairement difficile de revenir sur une mauvaise solution qui marche plus ou moins (les centrale nucléaires ne produisent pas de manière fiable, actuellement la moitié du parc français est à l’arrêt) et si le transport aérien avait un taux d’accidents majeurs comparable, il n’existerait plus. Les dernières locomotives à vapeur ressemblaient furieusement aux premières malgré un rendement lamentable, un temps de chauffe infini et des arrêts réguliers. Bref, bien qu’étant fermement opposé à la construction de nouvelles centrales nucléaires selon la technologie actuelle, il serait bon de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain.
    Seconde remarque, vous faites bien de souligner que la proximité d’une centrale nucléaire garanti le risque mais pas l’indépendance énergétique. Parlant d’indépendance, il est même paradoxal que les partis les plus favorable aux dépenses militaires soient aussi ceux qui soutiennent l’industrie nucléaire qui, de fait, rend le pays vulnérable et indéfendable. Il serait donc tout aussi paradoxal que l’insécurité et la proximité de la guerre deviennent un argument en faveur du nucléaire.

  12. +1200% du prix de l’électricité.

    Pas grave, les sachant savent; les ignorants souffrent de la faim.

    Mon internet est coupé demain, à minuit. 48 fr.-/mois d’économie. Je pourrai manger un peu mieux. Et les sachant savent. Et se plaignent de leurs vacances…

  13. A peine parle-t-on de nucléaire que les condamnations tombent. Au fait Mr Neirynck, avez-vous écrit un billet lorsque les Allemands ont annoncé le remise en marche des centrales à charbon, et comment avez-vous évalué l’annonce d ela Confédération de privilégier le fioul au gaz cet hiver, alors que le fioul est bien plus polluant que le gaz, et la stratégie de construire des centrales à gaz pour garantir dans les prochaines années l’approvisionnement électrique suisse ?

    La combustion d’énergie fossile n’est-elle pas une vieille technologie qui conduit via le changement climatique à une catastrophe qui va toucher des milliards de personnes ? Cet été a été un très bon exemple de ce que cela l’on va connaître dans les prochaines années.
    Et tant le fioul que le gaz, surtout depuis 2022, ne sont pas produit localement ni en Europe de manière suffisante, sont pour la plupart du temps extrait de pays non-démocratique et maintiennent l’Europe et la Suisse dans une dépendance économique très désagréable.

    Votre billet aurait eu une crédibilité si vous aviez eu un regard aussi critique sur l’annonce de l’extension de l’utilisation des énergies fossiles que celui que vous avez apporté à l’annonce de l’initiative sur le renouveau du nucléaire, car tous les arguments que vous avez avancés s’appliquent aux énergies fossiles, même les déchets: le déchet de la combustion des énergies fossiles produit du CO2 qui même si on arrêtait demain la production complète via les activités humaines, mettrait des centaines d’années pour être minéralisé et retirer de l’ensemble de la surface de la Terre (à comparer avec les déchets nucléaires qui contaminent pendant des centaines de milliers d’années un petit volume de la croute terrestre). Si on commence à intégrer des notions de nombre de personnes impactées et de surface terrestre touchée, l’accident du changement climatique devient plus critique qu’un accident nucléaire qui reste localisée.

    Bref, revenons un peu sur le fond. Si le nucléaire revient, c’est parce que la stratégie des énergies renouvelables actuelle est un échec, parce que bien des généraux, les politiques qui dézinguent le nucléaire sous prétexte que les énergies renouvelable sont là oublient la logistique. Il faut installer ces énergies, il faut les piloter dans un ensemble, il faut trouver un moyen de stocker sur la journée et entre les saisons. Combien de temps, quelle masse de silicium, d’aluminium, de fibre de carbone, faut-il pour mettre en place les énergies renouvelables ? M. de Reyff a posé des éléments que tout bon ingénieur dont analyser à un moment d’un projet. Or les promoteurs des énergies renouvelables auxquels je vous associe via votre billet, en reste à la posture du politique qui parle beaucoup sans se soucier de la réalité.

    Tant que vous ne proposez pas un planning sur le développement des renouvelables basé sur des chiffres, en tenant compte des réalités physiques, votre position reste très largement indéfendable face au nucléaire. Le nucléaire, c’est du connu, du tangible, c’est fiable et on peut prévoir un développement social et économique sur cette base. Pour les renouvelables, ce n’est pas le cas, à cause de l’intermittence.

    1. Le but d’un modeste blog n’est pas de proposer une politique d’ensemble pour laquelle l’auteur n’est pas outillé. Tout ce qu’un auteur isolé peut faire c’est de pointer les incohérences du débat actuel.
      La stratégie des renouvelables est effectivement un échec en Suisse (pas au Danemark) parce que le CF n’a pas mené une politique active dans le domaine. Cela ne veut pas dire que ce n’est pas la solution. De toute façon à terme les énergies non renouvelables ne seront plus disponibles par définition et il ne restera que le solaire sous toutes ses formes et la géothermie

          1. Es que 46% d’électricité “renouvelable ” suffit pour juger une politique énergétique ?

          2. Cela permet de prouver que les énergies renouvelables peuvent assurer une large part de l’approvisionnement en électricité et que la construction d’usine à gaz n’est pas la seule solution.

    2. Le nucléaire est une solution potentielle pour régler les problèmes d’approvisionnement dans 10 à 15 ans si tout va bien avec tous les délais.

      C’est une solution que l’UDC aime bien parce que passablement de coûts et risques sont supportés par le contribuables, tandis que les profits peuvent être sagement privatisés. A noter que dans ce cas, le fait que le contribuable soit le garant ultime ne pose aucun problème au parti anti-subside/anti-impôts.

      La suisse dispose d’un potentiel en terme de pompage-turbinage unique au monde. La solution la moins chère pour le stockage d’énergie. On dispose en outre de 120 km2 de toits idéaux pour le solaire.
      Energie solaire qui incidemment de demande pas 10 à 15 ans pour démarrer le chantier. On peut commencer à mettre le turbo maintenant. Et pour nos chers nationalistes, il existe même des producteurs de panneau suisses (ce qui n’est pas le cas pour l’électronucléaire). Mieux encore, nos entreprises sont à la pointe pour le panneaux colorés qui sont compatibles avec nos bâtiments historiques.

      Alas, il semble que le patriotisme économique et une véritable indépendance est trop chère. Surtout comparée a un patriotisme de pacotille centré autour des minarets et des juges étrangers.

      A ce stade, il s’agit d’inactivisme en terme de politique industrielle de la part du CF. Inactivisme qui trouve ça source dans une doxa néolibérale complètement désalignée avec la réalité.

      La Stratégie 2050 est en train d’échouer ? Peut être parce que cette “Stratégie” ce contentait d’attendre que ça se passe, et d’acheter chez nos voisins ce qui nous manque ?

  14. Plutôt d’accord. Mais qui croit encore que les décisions se prennent sur des bases rationnelles et scientifiques dans un monde guidé par le commerce ?

    Ce sera donc le fameux compromis Suisse: peu de nouvelles constructions mais une prologongation substantielle de la durée de fonctionnement. C’est “sûr et efficace”, vous répondra un Conseiller Fédéral, rapport scientifique à l’appui…

    La nature humaine fait qu’un problème grave à court terme est toujours prioritaire même s’il engendre un problème potentiel plus grave à long terme. C’est la base même de notre société de consommation. Il suffit donc de faire peur et un peu mal et nous sommes prêt à tout accepter pour continuer notre vie d’avant.

    Les lobbyistes le savent très bien et sont passés maîtres dans cet art. Nous en faisons l’expérience depuis des années avec une belle accelération ces 30 derniers mois.

    Donc, l’aboutissement de nos sociétés modernes ultra-libérales et ultra-technologiques, c’est une Europe en 2022 ravagée par les pandémies, les guerres, la disette, la pauvreté et le froid (coupures de courant et de gaz oblige)…

    Certain pensent se réfugier comme des autruches dans les mondes parallèles numériques comme le Metaverse où nous pourrions avoir l’illusion de vivre comme avant ?

    Alors le nucléaire … c’est un moindre de mal, n’est-ce-pas ?

    La technologie n’a rien a voir avec cela, c’est que l’être humain fonctionne comme il a toujours fonctionné et n’a pas évolué en quelques millénaires.

    1. Le nucléaire paraitra un moindre mal jusqu’au prochain accident grave. A ce moment on reviendra à la prohibition.

      1. Vous tenez la même position à chaque accident dans une mine de charbon? 600 morts par an dont des enfants….

        1. J’ai travaillé dans une mine de charbon et j’ai subi deux morts dans ce charbonnage. Aujourd’hui le gisement est épuisé, les bâtiments ont été détruits, le terril brûlé, il n’y a plus de déchets subsistants hormis le CO2 rejeté à l’époque dans l’atmosphère. Telle est la différence entre charbon et nucléaire.

          1. Vous radotez et êtes aveugle face aux réalités que vous ne voulez pas voir.
            600 morts pas an ce n’est visiblement rien pour vous !

          2. Chaque mort est un malheur quelle que soit la technique dont il est victime.
            Référence de ces 600 morts?

          3. Cherchez par vous-même…
            Dialoguer avec vous devient pénible vu que vous mettez en cause tout argument que l’on vous oppose, mais que vous ne vous remettez jamais en cause même si vos arguments sont totalement faux ou farfelus, preuves à l’appui.

          4. Pour soutenir notre hôte, vous ne l’aidez pas. Votre argumentation est souvent confuse et parsemée d’addirmations (dont on se demande effectivement la pertinence).

            Vous devriez travailler la forme de vos argumentaires.

  15. La production d’électricité en général, et le nucléaire en particulier, est un métier très complexe avec à la fois un charactère industriel, scientifique, technique, économique et bien sûr aussi une dimension sociale et politique. L’information n’est pas toujours à la hauteur de la complexité de la profession. Surtout il faut regretter que dans les médias de Suisse romande on ne trouve pratiquement jamais un professionnel de la production d’électricité avec expérience du terrain dans les débats ou les interviews.
    Des collègues et amis retraités, ayant été actifs professionnellement dans le terrain de l’énergie ont formé une association qui s’appelle ClubEnergie2051. Parmi nos membres des professeurs honoraires, des cadres et des chercheurs de l’EPFL, des chercheurs et cadres du PSI (Institut Paul Scherrer), des cadres scientifiques de l’industrie et de l’office fédéral de l’énergie. Notre association a créé un site Internet (voir google) pour essayer de mieux informer sur les réalités de la production d’électricité. Il existe deux autres associations de scientifiques expérimentés en Suisse allemande : CC-Netzwerk et Energie Club Schweiz qui ont chacun leur site Internet.
    Notre position sur le nucléaire, comme sur toute technologie à risques, est qu’il ne faut pas sécuriser par des interdictions, mais par des normes bien faites et bien appliquées. C’est l’essence même du métier d’ingénieur. Il y a deux positions extrêmes à éviter : le oui inconditionnel et le non inconditionnel. Monsieur Neirynck, vous êtes dans la 2e option. Une technologie n’est pas intrinsèquement bonne ou mauvaise, c’est son usage qui est bon ou mauvais. Le vrai débat sur le nucléaire devrait porter sur la définition de ce bon usage, alors qu’il se perd à vouloir déterminer s’il représente le Bien ou le Mal. Si nos ancêtres de la préhistoire avaient raisonné comme les antinucléaires aujourd’hui, ils auraient interdit le feu. C’est tellement dangereux le feu, il y a tellement d’incendies et de victimes. Et il n’y aurait pas de civilisation.
    Sur notre site Internet nous analysons toutes les questions en relation avec l’utilisation de l’énergie nucléaire, en particulier tous les « problèmes » que soulève Monsieur Neirynck. Le lecteur intéressé peut parcourir ce site, il pourra voir l’écart entre information et diabolisation. Exemples de sujets traités :
    > la SE2050 est-elle réalisable, peut-on remplacer tout le nucléaire par que du renouvelable
    > est-il vrai qu’il n’y a pas de solutions pour les déchets radioactifs ?
    > et si le plus grand défaut du nucléaire était ses qualités ?
    > documents marquants à l’origine de la politique énergétique suisse
    > Mais pourquoi la Confédération n’a-t-elle pas voulu établir un catalogue des mesures de techniques énergétiques qui peuvent réduire les émissions de CO2 ?
    > Comment gérer 50 GW sur notre réseau électrique national ?
    > Interview du prof EPFL L. Laloui « Il n’y a pas de problème de sécurité qui justifierait de se passer du nucléaire »
    > « Perspectives énergétiques 2050+ » : combien d’installations de Grande Dixence et de Nant de Drance seront-elles nécessaires ?
    > L’écologie, une bonne intuition qui a mal tourné.

    Peut-être la question la plus difficile pour la bonne relation entre science et société est le clivage des opinions au sein de la communauté scientifique. La société a avantage à consulter des experts pour prendre les meilleures décisions. Mais comment faire si les experts sont divisés ? Le profane, élu ou citoyen est largué. Et c’est regrettable parce que les questions techniques ne sont pas des questions d’opinions, de goûts et couleurs. Ce sont des questions factuelles, pour lesquelles les vérifications sont possibles et la science a des moyens d’élucider les controverses. Un de nos derniers article a été consacrée à la problématique « science ou militantisme », science dévouée à établir l’état réel des connaissances ou militantisme au profit de préférences personnelles ?
    La Bible dit « si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? ». On peut paraphraser en disant « Si nos hautes écoles perdent le goût de la science, avec quoi le lui rendra-t-on? ».

    1. Merci pour cet éclairage.
      Je ne suis pas pour un non inconditionnel mais pour un oui conditionnel. Si les problèmes pendants sont résolus vraiment, si l’on sait que faire des déchets, s’il est impossible que le coeur fonde, etc…Pourquoi pas cette technologie?
      Dans la situation actuelle, la Suisse est en retard dans la mise en oeuvre des énergies durables et l’évocation rituelle du nucléaire vise à trainer encore davantage. Je n’ai pas perdu le goût de la science bien au contraire. Je suis plus réservé sur la technique qui résulte parfois de décisions inconsidérées. La dizaine de fusion de coeur que nous avons connues sont l’indice d’une technique mal maîtrisée et prématurée. Elle l’est toujours pour l’instant

      1. “La dizaine de fusions de coeur que nous avons connues”? Pourriez-vous svp Monsieur Neirynck nous en donner la liste (ainsi que leurs conséquences)? Par ailleurs, dans une approche technico-scientifique rationnelle, on ne bannit pas globalement une technologie (la plupart des pays ne l’ont d’ailleurs pas fait; sont-ils “irresponsables”?), en la diabolisant comme on le faisait des prétendues sorcières au Moyen-Age (là est “l’erreur nucléaire”!), mais on s’attache à en corriger les faiblesses révélées le cas échéant pour rendre leur exploitation raisonnablement acceptable en regard du service rendu, étant bien entendu qu’AUCUNE technologie énergétique ne sera jamais sûre à 100%, ni totalement exempte d’effets négatifs sur l’environnement. On sait aujourd’hui comment construire des réacteurs nucléaires dont l’intégrité du coeur est en toutes circonstances garantie par des phénomènes physiques naturels – coefficients de température (de combustible et de modérateur) négatifs (ce qui n’était pas la cas à Tchernobyl), refroidissement pouvant être assuré en dernier recours par convection naturelle (pas le cas à Fukushima), etc.
        Si on a fait une erreur par contre c’est, en diabolisant cette ressource énergétique de très haute densité (ce qui permet d’obtenir beaucoup d’énergie avec très peu de matière première en amont et très peu de déchets en aval du cycle du combustible), de ne pas avoir planifié à temps le remplacement des installations vieillissantes existantes et d’avoir cru que des sources d’énergies à production aléatoire pouvaient totalement remplacer une technologie capable, elle, de produire “en ruban” de manière planifiée. Le résultat est que l’on n’a plus maintenant d’autre alternative, pour éviter des black-outs généralisés en hiver, que de prolonger “ad infinitum” l’exploitation de ces anciennes installations, ce qui n’est pas forcément idéal du point de vue de la sécurité (même si la poursuite de l’exploitation est en principe conditionnée à ce que celle-ci reste garantie). Nous payons aujourd’hui des décisions prises sous le coup de l’émotion, sans réflexion approfondie et sans avoir au minimum pris alors les mesures drastiques urgentes qui auraient impérativement dû les accompagner.

        1. “Lors de l’accident nucléaire de Fukushima Daiichi en 2011, les réacteurs 1, 2 et 3 fondent. En 2015, des mesures confirment que les réacteurs 1 et 2 ont complètement fondu30, l’étendue réelle des dégâts subis par les trois réacteurs ne pourra être constatée que lorsque les conditions d’accès le permettront.
          Catastrophe de Tchernobyl (Ukraine) en 1986 : fusion complète du cœur du réacteur 4.
          Accident de Three Mile Island (États-Unis) en 1979 : confirmation six ans après l’accident que 45 % du cœur a fondu31.
          Centrale de Saint-Laurent (France) en 1969 et 1980.
          Centrale de Lucens (Suisse) en 1969.
          Chapelcross, (Dumfries and Galloway, Écosse, Royaume-Uni) en 1967.
          Centrale nucléaire Enrico Fermi (États-Unis) en 1966.
          Laboratoire d’essais de Santa Susana (États-Unis) en 1959 ;
          EBR-I (États-Unis) en 195532 ;
          NRX (Canada) en 195233;
          Plusieurs sous-marins soviétiques subissent une fusion du cœur de leur réacteur nucléaire[réf. nécessaire].”

      2. ” La dizaine de fusion de coeur que nous avons connues sont l’indice d’une technique mal maîtrisée et prématurée. ”

        Merci de citer ces dizaines de cas ?

        1. Le blog parle d’une dizaine dont voici la liste:

          “Lors de l’accident nucléaire de Fukushima Daiichi en 2011, les réacteurs 1, 2 et 3 fondent. En 2015, des mesures confirment que les réacteurs 1 et 2 ont complètement fondu30, l’étendue réelle des dégâts subis par les trois réacteurs ne pourra être constatée que lorsque les conditions d’accès le permettront.
          Catastrophe de Tchernobyl (Ukraine) en 1986 : fusion complète du cœur du réacteur 4.
          Accident de Three Mile Island (États-Unis) en 1979 : confirmation six ans après l’accident que 45 % du cœur a fondu31.
          Centrale de Saint-Laurent (France) en 1969 et 1980.
          Centrale de Lucens (Suisse) en 1969.
          Chapelcross, (Dumfries and Galloway, Écosse, Royaume-Uni) en 1967.
          Centrale nucléaire Enrico Fermi (États-Unis) en 1966.
          Laboratoire d’essais de Santa Susana (États-Unis) en 1959 ;
          EBR-I (États-Unis) en 195532 ;
          NRX (Canada) en 195233;
          Plusieurs sous-marins soviétiques subissent une fusion du cœur de leur réacteur nucléaire[réf. nécessaire].”

          1. Vous jouez ou ne saisissez pas le sens des mots et pratiquez la désinformation:

            Juste pour reprendre le cas de TMI, il n’y a pas eu fusion du cœur, mais une partie du combustible a fondu et la cuve du réacteur n’a pas été percée ni fondue, le réacteur a été arrêtée par les barres de contrôle et refroidi.
            Ref ( https://www.irsn.fr/FR/connaissances/Installations_nucleaires/Les-accidents-nucleaires/three-mile-island-1979/Pages/L-accident-de-Three-Mile-Island.aspx)

            En conséquence, aucun risque majeur et des leçons qui en ont été tirées et tous les réacteur du monde ont été modifiées pour rendre ces scénarios impossibles.

            Le cas de Chapelcross, (Dumfries and Galloway, Écosse, Royaume-Uni) en 1967
            1) c’était un réacteur construit pour produire du plutonium militaire !!!
            2) il n’y a pas eu de fonte du cœur, mais uniquement la fonte d’une gaine de combustible (pas le combustible lui-même) à cause de la présence de graphite dans cette gaine (https://fr.upwiki.one/wiki/Chapelcross_nuclear_power_station#Single_channel_fuel_clad_melt_(May_1967) )

            Je ne vais pas reprendre tous les exemples que vous citez et encore moins le cas des laboratoires d’essais… Mais vous essayez de lister des choses qui ne sont pas des fusions du cœur car visiblement vous ne vous êtes jamais sérieusement documenté sur le sujet et reprenez des fake news d’anti-nucléaires primaires.

            Ce n’est pas sérieux de votre part d’avancer ces choses sans vérifier par vous-même.

          2. Une de Wikipédia et alors ? Il faut bien trouver une référence à votre niveau !
            L’autre est de l’IRSN, mais le texte doit être bien trop long et compliqué à comprendre pour vous étant donnée que vous ne connaissez strictement rien au domaine du nucléaire, de la radioactivité et des énergies en général vu le nombre de bourdes, approximations et absence de maitrise des technologies des réseaux électriques et des ordres de grandeur en jeux.
            Vous ne répondez jamais à ce que l’on vous oppose et changez de sujet, mais restez obtus dans vos fausses convictions même en face de l’évidence. C’est juste pathétique.

          3. La question n’est pas de savoir d’où vient l’information mais si elle est exacte. Il est de notoriété publique que plus d’une douzaine de coeurs ont fondu

          4. Eh bien non, sortez vos preuves et pas simplement “il est de notoriété publique” car un cœur fondu a un sens et la fusion de la gaine d’une ou deux barres de combustible ce n’est pas pareil (cf, la centrale graphite-gaz de St Laurent du Var, où la gaine d’une barre a fondu lors d’un rechargement en combustible).
            Vous désinformez volontairement sans même cherchez à vous documentez et avez comme seule source ” il est de notoriété publique”… Et vous osez mettre en cause les sources sérieuses de l’IRSN !
            Vous perdez ainsi toute crédibilité dans vos propos et affirmations.

          5. L’IRN ne prétend pas que ces accidents majeurs ne se sont pas produits mais détaille leur déroulé.

          6. Et si vous les prenez un par un, vous verrez que vos propos sont faux, il n’y a jamais eu une dizaine de fusion du cœur.
            Quand à la classification des accidents, référez-vous au même site, à la définition des catégories et lisez en détails les rapports. Je sais cela fait des centaines de pages, mais cela évite d’écrire des choses fausses.
            Pour quelqu’un qui se dit scientifique, vous manquez vraiment de rigueur dans vos affirmations.

          7. D’accord de désigner ces accidents comme majeurs, puisque certains ne correspondent pas à la fusion totale de cœur.

  16. Bonjour Monsieur
    Et oui c’est bien désolant comme le monde des médias et les politiques sont toujours aussi silencieux sur le problème des déchets ! Et si peu de monde est informé sur la durée de la désintégration de la radioactivité et sa nocivité dans le long terme.
    J’ai rencontré bien des personnes qui l’ont carrément nié et ne voulaient pas me croire ! Comme si les chiffres énnoncés étaient exagérés.
    On nous fait stupidement croire que le problème des déchets est résolu, juste pour endormir les conscience et faire beaucoup de sous.
    Oui nous restons toujours dépendants.
    cordialement
    Manon

    1. Je vais juste répéter ce que l’ai écris plus haut:

      Le volume de combustible d’un réacteur tient dans une citerne de fioul pour un particulier. Avec ce volume, vous produisez 1500 MW pendant 12 années en continu. Les déchets dont vous faites état ne représentent que ce volume ridicule de combustible que l’on sait vitrifier et que l’on peut stocker profondément sous terre en attendant de pouvoir le neutraliser avec des technologies en cours de recherche.

      A titre de comparaison, une centrale à charbon de puissance équivalente à un seul réacteur consomme un train de 40 wagons de charbon par jour !

      L’intégralité des déchets de tous les réacteurs français depuis leurs débuts tient sur un terrain plus petit qu’un terrain de foot !

      1. Vous êtes conscient qu’on se fiche du volume que prend ces déchets ? Le problème, ce n’est pas leur volume, c’est leur dangerosité et leur longévité.

        1. Et les déchets du charbon, pétrole et gaz brulé, cela n’est rien ? C’est le Mont-Blanc à côté d’un petit château de sable…
          Quand à la longévité des résidus de ces combustions fossiles dans l’atmosphère vous en parlez ? Non bien sur….
          Quelle est la dangerosité de ces déchets ? Un accident ? Une pollution ? Rien, aucune, par contre les tonnes de résidus de combustion rejetées par seconde dans l’atmosphère est préjudiciable pour a santé de la planète. Les rejets des centrales au charbon allemandes se retrouvent à Paris pour créer des pics de pollution.
          Alors, de grâce, un peu plus de recul pour regarder la situation globalement ne ferait pas de mal.

          1. Vous comparez des choses qui ne sont pas comparables.

            Vous vantez le faible volume des déchets nucléaire. Je vous dis que ce n’est le problème. Voudriez-vous ce si faible volume de déchets nucléaire dans votre jardin ?

            Pourtant, comme si il y a énormément de déchets de pétrole, gaz et charbon partout, vous tolérez bien cette quantité significative de ce type de déchet dans votre jardin. Pourquoi donc ?

    2. “On nous fait stupidement croire que le problème des déchets est résolu”. Parce que c’est VOUS qui décrétez que les solutions développées par des experts du domaine ne sont pas crédibles? Peut-on connaître vos qualifications en la matière qui vous permettent de traiter de stupides ceux qui ne partagent pas vos vues en la matière? Par ailleurs, certains types de réacteurs de génération IV pourraient non seulement nous débarrasser des déchets de longue durée de vie mais encore, cerise sur le gâteau, produire de l’énergie avec; qui dit mieux (raison pour laquelle je ne suis personnellement pas très en faveur de la solution d’enfouissement “définitif” d’ailleurs)?
      Ce qui n’est pas résolu par contre, c’est comment se débarrasser des gaz à effet de serre envoyés en quantité industrielle (c’est le cas de le dire!), contrairement au nucléaire, dans l’atmosphère dont des générations et des générations à venir vont payer le très lourd prix! Il y a longtemps qu’on aurait dû prendre la décision de “sortir du fossile”!

      1. C’est vrai que l’EPR de Flamanville est une success-story éloquente. Autant dans les délais de construction et de mise en service que dans les coûts.

        1. C’est le premier de la série, un prototype, comme tout produit, le prototype est bien plus cher que les suivants. Absolument rien d’anormal ou de surprenant !
          C’est pour cela qu’il est commandé par les Anglais etc…

        2. L’EPR n’est pas de génération IV, donc votre remarque est hors de propos et ne concerne de toute façon en rien mon argumentation.

          1. Vous avez raison, je me suis trompé.

            Ceux de 4e génération notamment à sels fondus ont l’air prometteurs en terme de sécurité et d’utilisation du combustible. Dommage pour nous que de tels projets n’arrivent que maintenant.

          2. Ces projets n’arrivent pas que maintenant.
            Ils ont eu des bâtons dans les roues pour plusieurs raisons, entre l’opinion public et également car ne produisent pas de plutonium (et donc inutiles pour créer des bombes, à l’époque l’armée était en charge du nucléaire civil…)

            La recherche coute cher, on s’est historiquement concentré sur les centrales à eau-pressurisée, mais ce n’est de loin pas le seul modèle possible.

            Une centrale à sels fondus a existé et a fonctionné durant quelques années aux Etats-Unis (à Oak Ridge en 1965) pour information.
            De plus la France a également fait plusieurs projets (Superphenix, Astrid) mais ont été abandonné par des présidents qui ne voulaient pas risquer de froisser l’opinion publique en investissant dans la recherche nucléaire.

            Donc non, nous n’avons pas attendu jusqu’à aujourd’hui pour de tels projets. Mais grâce à des opinions basées sur des peurs irrationnelles plutôt que des avis scientifique (comme sur ce blog) ces projets n’ont jamais aboutis ou ont été abandonnés.
            Il serait temps d’apprendre de ces erreurs plutôt que de continuer à faire les autruches.

          3. L’arrêt de Superphénix est dû à une accumulation de problèmes techniques non résolus. Ce n’est pas le président de la République tout seul qui prend cette décision. Vous pouvez lire mon roman sur le sujet “Les cendres de Superphénix”.

          4. @VIK
            Il est clair que ce qui a empêché d’orienter la recherche dans des réacteurs plus sûrs (et donc leurs exploitations), c’est la mainmise du lobby du nucléaire militaire et son exigence de production d’uranium enrichi.

            S’agissant des peurs irrationnelles, elles existent dans tous les domaines et à tous les niveaux. Elles peuvent aussi parfois être suscitées à dessein pour arriver à un certain objectif (souvent lucratif).

          5. Vous avez écrit un roman sur superphenix?? Alors que vous avez clairement démontré tout au long des commentaires ne pas être au niveau du débat sur le nucléaire vous avez écrit un roman sur les centrales de 4ème génération???

            Il disait déjà quoi Michel Audiard sur les gens qui osent tout?
            Honnêtement je tombe des nu.

            D’autant que l’arrêt de cette centrale est un excellent exemple de décision anti-démocratique (sans consultation avec le parlement, ni l’exploitant, ni les investisseurs, ni les collectivités locales, etc…) donc non le président ne l’a pas fait “tout seul” mais il n’a pas suivi la procédure non plus et a clairement surfé sur une vague anti-nucléaire forte pour prendre la décision.

          6. Il n’est pas nécessaire d’avoir vécu ce que l’on raconte. C’est la définition même de la fiction.

  17. Note à l’intention des commentateurs qui redoutent à juste titre les effets des radiations nucléaires.
    Le fait est malheureusement trop ignoré. Il existe maintenant sur le marché à des prix très compétitifs, du même ordre de grandeur qu’un smart-phone moyen de gamme, portables et de la même taille, une pléthore de détecteurs de radioactivité personnels, appelés encore compteur Geiger-détecteur de rayonnement nucléaire-dosimètre. Partout, en tout temps, ces instruments affichent le niveau de radioactivité ambiante, avec un luxe de traitement des données incroyable: graphiques d’évolution temporelle, seuils, alarmes, mode intégration, fonctionnement en réseau, …
    Rares à l’époque de Tchernobyl, ces instruments auraient sans doute largement contribué à rejeter d’innombrables informations fantaisistes et à apaiser les inquiétudes du grand public. Désormais, que vous soyez à proximité d’une centrale, en vacances en Bretagne, ou qu’un accident nucléaire quelconque se produise dans le monde, il vous est possible de discriminer simplement entre les radioactivités naturelle et anthropogénique.
    Bien entendu, ces instruments ne vous mettent pas à l’abri des radiations elles-mêmes. Mais ils peuvent grandement vous aider à adopter des comportements rationnels. Sans conflit d’intérêt.

  18. Vous dites régulièrement « il n’y a pas de solutions pour les déchets radioactifs ». Vous n’êtes pas le seul. Mais c’est absolument injuste, et votre titre de professeur de l’EPFL vous oblige à une certaine responsabilité vis-à-vis de nos concitoyens en matière de connaissance scientifique.
    Non seulement il y a une solution, mais elle est même bonne. Je m’en suis expliqué dans cette note :
    https://clubenergie2051.files.wordpress.com/2015/02/note-sur-les-dc3a9chets-radioactifs-jfd-version-21-04-2013-b.pdf
    Dire éventuellement « la solution est mauvaise » serait déjà un grand progrès. Ce serait reconnaître qu’il y en a une, et si elle est mauvaise, alors Monsieur Neirynck, vous qui déclarez être « pour un oui conditionnel » au nucléaire, ce serait la bonne occasion de le montrer. Quelles sont ces conditions concernant les déchets radioactifs qui ne seraient pas remplies et que vous souhaiteriez améliorer ? Je vous assure que la communauté scientifique vous serait très reconnaissante. La sécurité nucléaire passe par l’anticipation de toutes les situations problématiques possibles et par l’implémentation de parades et par la démonstration de leur efficacité. L’angoisse de l’ingénieur de sécurité est liée à un doute permanent : ais-je vraiment anticipé toutes les situations problématiques possibles ? On ne peut jamais en être sûr. C’est pourquoi nous écoutons attentivement toutes les questions des antinucléaires. Peut-être sont-ils en mesure grâce à leur esprit critique d’identifier des problèmes auxquels nous n’aurions pas pensé. Si c’est le cas ils nous rendraient service. Mais, Monsieur Neirynck, depuis que je suis dans ce métier, jamais un antinucléaire est venu avec une argumentation rationnelle sur les faiblesses éventuelles de la gestion des déchets radioactifs. Encore une fois, le seul argument qui revient perpétuellement est « Il n’y a pas de solution ». En somme le degré zéro de l’analyse…
    Alors Monsieur Neirynck, vous qui déclarez être en faveur d’un oui conditionnel au nucléaire, ce dont je me réjouis, chiche, que faut-il améliorer à la gestion des déchets radioactifs ? Depuis la publication de cette note en lien du début du commentaire, en 2013, personne ne m’a dit en quoi cette gestion était insuffisante, voire mauvaise.
    À noter un point qui n’est jamais évoqué en relation avec la sécurité nucléaire : la sécurité a un coût, et dans beaucoup d’activités industrielles « normales », ce coût limite parfois dangereusement le niveau de sécurité réellement atteint. Exemple : le transport de chlore dans des réservoirs (sur camion ou sur wagon) est très dangereux. En cas d’accident avec fuite de chlore dans des zones habitées, les gens mourraient dans des douleurs atroces. La solution serait de transporter le chlore dans des conteneurs blindés. Oui, mais la répercussion sur le coût des usages du chlore serait fatale pour l’industrie concernée. On ne prend donc pas cette mesure de sécurité pour le chlore. Dans le nucléaire on transporte les déchets radioactifs dans de tels conteneurs blindés, soumis à des crash test avec une locomotive lancée à 100 km/h. Il faut reconnaître que la répercussion de cette mesure de sécurité est insignifiante sur le prix du kWh, moins de 1ct/kWh pour toute la gestion des déchets. C’est une caractéristique générale du nucléaire : on fait tellement d’énergie avec si peu de matière, que le coût de la sécurité, même très poussée, n’est pas un frein à la sécurité. Pour rappel : 1g d’U 235 libère autant d’énergie que 2t de pétrole, et sans déchets dans la biosphère.
    Constat : les commentaires que vous avez suscités sur ce blog, Monsieur Neirynck sont en bonne partie très réconfortants : de plus en plus de citoyens qui s’intéressent aux questions de l’énergie ont une bonne connaissance des réalités.

    1. Le problème des déchets nucléaires est leur durabilité qui dépasse l’avenir prévisible de tout système politique. Plus le fait que le coût de la gestion incombe à des générations qui n’en ont plus aucun profit.

      1. Pathétique, vous balayez les propos des personnes qui vous répondent en détail avec un mépris effarent et vous ne prenez même pas la peine de répondre argument contre argument, point par point. Visiblement vous n’avez pas d’arguments et le mépris est la seule approche que vous avez pour masquer votre totale incompétence sur le sujet.

        1. Le fait de dire que l’échelle de temps dans la gestion déchets n’est pas pris en compte est tout à fait juste et pertinente.
          Il y a des propositions de stockage et des concepts/hypothèses qui sont développés. Mais aucune expérience sur ce que seront les difficultés à long terme (financièrement, techniquement et humainement).
          Aucun pays n’a suffisamment d’expérience pour dire que cela marche bien et que cela ne pose pas de gros problème, ou que les coûts sont supportables.
          Le peu d’expérience que l’on a du démontage des centrales montre que les coût étaient largement sous-estimés au départ.
          Il est très facile d’imaginer que le stockage des déchets nucléaires soit un casse-tête encore plus grave à long terme.
          Mais que vaut la santé des générations futures face au confort immédiat?
          Tout le monde s’en moque du long terme!

          1. Et à court terme, vous proposez quoi ? la bougie ? La carriole à chevaux et les enfants dans les champs… Ou le charbon à foison (cf l’Allemagne…).
            Un peu de réalisme svp.

          2. @ Little,
            Quand on fonce dans un mur, l’intelligence, c’est de freiner.
            La bêtise, c’est de dire qu’on s’occupera du mur après.
            Pour le reste, personne ne vous a demandé de revenir à la bougie et au cheval.
            Simplement de ralentir.
            Et c’est possible.

        2. Un article de blog n’est pas un mémoire destiné à l’Académie. Chacun(e) est libre d’y exprimer ses opinions. Et la courtoisie n’y est pas interdite. Bien sûr, il est si agréable de faire la leçon aux professeurs… Ce qui est pathétique, n’est-ce pas le ton arrogant et prétentieux des “little” roquets?

          “But man, proud man,
          Dress’d in a little brief authority,
          Most ignorant of what he’s most assur’d-
          His glassy essence-like an angry ape
          Plays such fantastic tricks before high heaven
          As makes the angels weep; who, with our spleens,
          Would all themselves laugh mortal.”

          – William Shakespeare, “Measure for Measure”

          1. La courtoisie serait d’abord que l’auteur du blog ne se contente pas de réponde systématiquement par des périphrases et méprise toute position qui ne soit pas la sienne en mettent en cause/réfutant toutes les références données et en n’en donnant jamais une seule lui-même autre que la pathétique “il est de notoriété publique”.

            Désolé, mais lorsque l’on traite les gens qui prennent le temps de donner et partager des informations, sources, références par le mépris, il ne faut pas s’attendre à ce que ces dernier fassent preuve de beaucoup de courtoisie et prévenance.
            Qui sème….

          2. Il n’est marqué nulle part que l’auteur d’un blog est obligé de répondre aux commentaires. Je m’en abstiens lorsqu’il apparait que les positions sont inconciliables.

          3. Vous admettez refuser de dialoguer et de confronter vos positions aux autres et éventuellement changer d’avis quand on vous démontrer que vous êtes dan l’erreur…
            Belle mentalité digne d’un politicien qui ne se remets jamais en cause…

            J’espère simplement que mes contributions auront permis à d’autres lecteurs d’avoir une vision différente des choses/réalités et grâce aux liens fournis de pouvoir se documenter sur le sujet pour se forger leur propre opinion et pas celle de la ligne dictée par un parti politique.
            Bon week-end

      2. Et les quantités industrielles de gaz à effet de serre envoyés dans notre atmosphère servant de poubelle? Gestion de déchets qui n’est absolument pas, elle, contrôlée contrairement au nucléaire pour lequel une telle gestion est possible parce que les quantités en jeu sont des ordres de grandeur plus faibles. Sur combien de générations va retomber le coût (exorbitant) de la gestion de ce problème environnemental (les rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère) que NOUS avons créé?! Et qui pourrait d’ailleurs bien conduire à des “basculements climatiques” complètement irréversibles même en y mettant le prix.

        1. Le charbon et le nucléaire produisent chacun une pollution spécifique. Impossible de décider laquelle est la plus dangereuse. Donc la seule issue est l’énergie renouvelable.

          1. Combien de fois faudra-t-il vous répéter que cela ne marche pas !
            Si cela marchait, l’Allemagne n’aurait pas besoin de ses centrale à charbon / lignite à foison…
            Mais bon, vous êtes obtus, donc rabâcher vos propos sans fondements en boucle n’en feront pas une réalité.

          2. Encore ces certitudes… Vous n’avez pas les connaissances nécessaires sur le sujet pour justifier une prise de position aussi catégoriques et ce ne sont pourtant pas les invitations et les liens qui vous manquent dans les commentaires…

            “Impossible de décider…” Selon vous, vous qui refusez de vous documenter, donc merci de ne pas faire de vérité absolue alors que vous n’en savez rien.

            Que penseriez vous d’un imbécile américain républicain (pléonasme-s) qui dit que les éoliennes sont dangereuses car ralentissent le vent, ressource finie selon lui, et donc chauffent l’atmosphère ? Comment réagir si, malgré une grosse argumentation, ce dernier refuse de se renseigner et de revoir son jugement? Comment réagiriez-vous si, en plus, il jouit d’une certaine notorété scientifique du fait d’un passage dans une école prestigieuse?

            J’imagine que vous seriez, comme nous, en train de perdre patience et dans une incompréhension totale.
            Une fois de plus, je vous le demande, prenez une petite heure, allez regarder les sources synthétisées qui existent (par exemple: https://www.lereveilleur.com/hiroshima-tchernobyl-fukushima-les-morts-du-nucleaire/ , il y a 6 ou 7 vidéos sur les différents aspects du nucléaire, du fonctionnement aux déchets. Il n’est pas pro-nucléaire il l’a fait pour toutes les sources d’énergie.) et partez de là pour aller fouiller et savoir si vos certitudes sont cohérentes. Pas besoin d’aller lire les rapports de centaines de pages, vous le ferez dans un second temps si le coeur vous en dit.

            Ce que je prédis c’est qu’après avoir fourni ce minuscule effort, votre avis sera, à minima nuancé et que plus vous vous y intéresserez, plus il sera en faveur du nucléaire. Non pas parce que c’est une énergie parfaite, mais parce que c’est une des moins mauvaises.
            Seule la sobriété est vraiment “verte”, toutes les autres options ont des impacts négatifs, il s’agit de comprendre lesquels sont les pires (sur le sujet je vous conseille de suivre les travaux et conférences d’Aurore Stephant qui explique les mines et leur conséquences…).

          3. “Le charbon et le nucléaire produisent chacun une pollution spécifique. Impossible de décider laquelle est la plus dangereuse.” En fait… si ! Il y a un truc pour ça, qui s’appelle “littérature scientifique”, vous rappelez-vous ?
            Par exemple, un article de référence en matière d’analyse de cycle de vie (en partie basé sur un gros projet européen, ExternE, coûts externes de l’électricité) : Markandya & Wilkinson, Electricity generation and health, The Lancet, 2007. L’impact du nucléaire, tant au niveau de la santé que de celui du CO2, est un des plus faibles, alors que celui du charbon est le plus élevé.

          4. @Little,

            Techniquement, les énergies renouvelables sont très faciles à mettre en oeuvre. Mon installation fonctionne remarquement bien: réduction de 50 % de la dépendance au grid y compris en plein hiver. Ajoutez quelques économies sur les appareils les plus gourmands et une meilleure isolation et on dépasse largement les objectifs.

            Par contre, les obstacles humains et administratifs sont assez hallucinants. ça peut dépasser le coût du matériel et retarder les projets de plusieurs mois voire années.

            Ajoutez à cela une véritable jungle chez les fournisseurs dont l’incompétence est souvent égalée par l’appât du gain facile et rapide.

            Je comprends donc que cela rebute car sans de sérieuses compétences techniques, c’est assez compliqué et ça fini souvent mal.

            C’est donc bien un problème de volonté politique.

          5. @vercingetorix: J’ai depuis 10 ans des panneaux photovoltaïques sur mon toit, autant au printemps / juin quand les jours sont longs je produit 30 à 35 kwh par jour, autant début septembre avec les jours qui raccoucicent et le soleil qui est plus bas sur l’horizon, je plafonne à moins 20 kwh par jour. En hiver, si j’arrive à 10 c’est énorme.
            Pas mauvais temps, c’est 2 à 5 kwh et 0 sous la neige.
            Pour information, une batterie de Tesla c’est 80 à 100 kwh…

          6. Les mines d’où sont extrait les métaux nécessaires à la “transition énergétique ” cause des dégâts environnementaux considérable.
            Et la consommation de pétrole gaz et charbon nécessaire à leurs extraction raffinage et acheminement ne me paraît pas très renouvelable.
            Il semblerait que diminuer rapidement notre consommation d’énergie soit la seule solution. Comme les ressources en hydrocarbures, les mines s’épuisent et plus elles s’épuisent plus on a besoin d’énergie fossiles pour aller chercher les précieux métaux qui nous sont utiles.
            Il est parfaitement illusoire de penser que l’on va remplacer notre consommation pharaonique d’hydrocarbures par des panneaux photovoltaiques ou des éoliennes. Les ordres de grandeur sont beaucoup trop importants.
            Je pense aussi que l’on sous estime largement les inconvénients de du réchauffement climatique, surtout au niveau des conséquences sur la productivité des énergies renouvelables.
            La sécheresse pose problème à l’hydraulique, la grêle aux panneaux solaires, les fortes tempêtes aux éolienne etc… et les canicules à toutes les infrastructures rails lignes électriques conduites.
            Quand au nucléaire il n’échappe pas aux problèmes des autres technologies de production électrique, il ne faut pas seulement de l’uranium pour faire fonctionner un réacteur mais tout un tas d’autres métaux qui ne se trouvent pas sous le premier cailloux que l’on retourne.
            Au point où l’on en est, je ne crois pas qu’une industrie soit particulièrement plus vertueuse qu’une autre, surtout que tout dépend surtout du pétrole en premier lieu.

          7. Le Danemark possède une ressource, la Mer du Nord. Peut-être pouvons-nous en louer une partie. Par ailleurs l’Autriche qui nous ressemble a 1300 éoliennes contre 38 en Suisse. Tous les pays ont des ressources, tous ne les utilisent pas.

          8. Dites cela à votre collègue conseiller national (Vert) qui s’oppose aux éoliennes au Valais au nom des paysages…

            Et quand on fait du solaire, c’est pour le bilan carbone…

            https://www.watson.ch/fr/suisse/neuchâtel/900418607-un-gigantesque-parc-solaire-suisse-alimentera-une-raffinerie-curieux

            Les entreprises suisses ont acquis de vastes champs de solaires/éoliens à l’étranger. Sauf qu’en cas de pénurie, le pays du site gardera le courant pour lui…

  19. Avec quelques corrections cosmétiques et mes excuses, remplace le dernier envoi.
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    Je ne comprends pas. Les déchets ultimes de la chimie, les déchets “spéciaux” n’ont pas une durée de vie longue, mais infinie. Avec votre raisonnement il faudrait interdire la chimie? Par ailleurs comme le dit très bien P.A. Haldi, on peut traiter par transmutation ou dans des réacteurs spéciaux les déchets nucléaires à très longue durée de vie. À noter que la sécurité du dépôt de déchets nucléaire en site géologique profond repose sur le fait de vérifier que le retour dans la biosphère serait plus long que le temps de décroissance de la radioactivité. Une forme donc de sécurité inhérente basée sur la prévisibilité des analyses géologiques. En revanche ce n’est pas applicable aux déchets spéciaux, qui n’ont pas de décroissance de leur toxicité (et un volume 100 X supérieur). On en est réduit à une surveillance humaine en surface. La question des déchets spéciaux chimique est moins confortable que celle des déchets nucléaires. Sur la question des coûts, une provision est prélevée sur les kWh produits durant ls durée de vie d’une centrale pour financer les frais de gestions des déchets, aussi ceux qui tomberont après la fermeture de la centrale. Une commission fédérale est en charge du suivi de ce financement et de la réactualisation périodique des coûts. En comparaison on ne sait pas encore comment seront financés la décontamination des nombreux sites contaminés en Suisse par des déchets spéciaux (Bonfol, mercure de la Lonza à Viège). il y a la quand même une histoire de paille et de poutre…

    1. Donc, selon votre estime le problème des déchets nucléaires est mineurs parce que celui des déchets chimiques ne l’est pas.

      1. Il y a des évaluations scientifiques pour ça ! Par exemple, le livret du PNUE (sur la base des données de l’UNSCEAR), “Radiations – effets et sources” (2016) : “…l’évacuation appropriée des déchets ne devrait pas entraîner d’exposition à la population, même dans un lointain avenir.”
        Vous, qui n’avez de cesse de vilipender les “climats-sceptiques” et autres négateurs du consensus scientifique, vous argumentez là comme un sonneur de cloche !

        1. Le but d’un blog est de confronter des opinions, pas d’attaquer des personnes. Je n’ai jamais vilipendé qui que ce soit.

          1. Vraiment ? Un petit rappel d’une contribution précédente (10.8.2021) : “ceux qui cultivent l’ignorance”, “partis populistes selon leur logique fondée sur le déni de la réalité pour complaire à la fraction ignorante de l’opinion publique”.
            Or, en pratiquant ici sur le nucléaire un déni obsessionnel du consensus scientifique (OMS, UNSCEAR… et même le GIEC qui le considère utile !), vous faites exactement ce que vous reprochez à ces mêmes climatosceptiques, anti-OGM et autre antivax.
            Et en plus, il s’agit clairement d’un… parti pris 😉

          2. Si plusieurs gouvernements dont celui de la Suisse ont renoncé au nucléaire, c’est parce qu’ils ont estimé que le risque d’un accident majeur était trop important pour le supporter. Ils se sont fondés sur des avis d’autorités scientifiques qui pèsent autant que des avis divergents et marginaux. C’est bien un déni de réalité que de croire qu’un tel accident est devenu impossible.

          3. UNSCEAR, OMS, GIEC, des avis “divergents” et “marginaux” ?! On aura décidément tout vu ! Pouvez-vous nous citer les fameux “avis d’autorités scientifiques” (crédibles, précis, chiffrés, sourcés) qui relèguent les rapports de toutes ces organisations au second plan ? C’est d’ailleurs ce que maints autres intervenants ici vous ont demandé de faire, jusqu’à présent sans succès…

          4. Un blog n’est pas une publication soumise aux règles des papiers scientifiques. C’est une tribune d’opinion qui admet du reste des commentaires d’opinions opposées. Je ne suis pas obligé de justifier mon opinion. Pas plus que vous la vôtre. Croire que l’on peut trancher le débat par des références est illusoire car toutes les références ne vont pas dans le même sens.

          5. Les autorités “scientifiques” ne sont pas les décideurs !
            Si on les avait écouté durant la covid, en en serait encore au niveau de la chine avec un confinement totale des gens chez-eux 24h/24, car c’est ce que les “autorités scientifiques” préconisaient, le zéro covid.
            On a vu le résultat, les pays qui ont confiné n’ont pas eu moins de morts que les pays qui n’ont pas confiné du tout (Suède etc..).
            Donc, c’est trop facile de ne pas assumer ses responsabilités et de rejeter cela sur les “scientifiques”, c’est typique des politiciens qui n’ont pas de c….
            Assumer ses erreurs c’est un concept inconnu des politiques qui aujourd’hui demandent aux peuple d’assumer ces dernières.

          6. Le Conseil fédéral ne peut rien faire sans le parlement qui doit prévoir la tendance du peuple. Dans cette démocratie directe le peuple est le responsable ultim

          7. Correction: Si plusieurs gouvernements dont celui de la Suisse ont renoncé au nucléaire, c’est parce que le peuple était anti-nucléaire.
            Si les gouvernements basaient leurs avis sur des rapports scientifiques on ne serait pas dans la panade comme nous le sommes aujourd’hui.

          8. Si le Conseil fédéral ne suit pas la population il est désavoué en votation. Il n’a pas le pouvoir.

          9. Précisemment, c’était en réponse à votre message :
            “Si plusieurs gouvernements dont celui de la Suisse ont renoncé au nucléaire, c’est parce qu’ils ont estimé que le risque d’un accident majeur était trop important pour le supporter. Ils se sont fondés sur des avis d’autorités scientifiques qui pèsent autant que des avis divergents et marginaux”

            Donc oui, je vois que nous sommes finalement d’accord puisque vous contredisez votre avis précédent.
            Le problème étant justement que le peuple décide sur un sujet qu’il ne comprend pas (comme souvent) et qui s’oppose aux avis scientifiques.
            Je ne dis pas avoir la solution idéale, mais s’il y avait un peu moins de propagande, un peu plus de rigueur scientifique dans les débats (et les blogs) peut être que l’avis du peuple serait moins biaisé et que nous n’aurions pas à avoir à nous plaindre de la démocratie pour avancer, ce qui est quand même très très dommage.

            Je précise que je ne dis pas que le peuple se trompe parce qu’il n’est pas d’accord avec moi, mais parce qu’il décide sans avoir pris les informations. Je peine à voir comment on peut se faire un avis catégorique sans avoir interrogé et compris tous les aspects de la question, mais j’ai appris que la rigueur scientifique était malheureusement une denrée rare au sein de foules.
            Un peu comme vous qui semblez toujours aussi peu enclin à regarder les sources que nous vous proposons (par chance le réveilleur a toujours sa chaine Youtube…).

          10. Si l’on accepte la démocratie directe, on remet la décision ultime entre les mains du peuple qui par définition comprend une majorité de gens incompétents dans beaucoup de domaine. Le but n’est pas de trouver la meilleure solution ou même une bonne soluion, mais une solution acceptée et appliquée par le peuple. C’est un choix qui s’avère positif en gros.

          11. et qui serait encore bien plus positif si le peuple pouvait être informé correctement plutôt que de jouer sur les peurs et les biais en tout genre pour appuyer une décision.
            Nous sommes d’accord.

          12. S’il était possible d’informer correctement le peuple, ce serait déjà fait. Mais qui lit la brochure d’explication des votations fédérales? Les outils d’information sont disponible pour un peuple qui ne s’informe jamais sur des sujets qu’ils ne comprend pas.

          13. Les phrases du type “si un tel système pouvait exister il existerait déjà” est tout simplement faux, il y a tellement de contre-exemples que j’ai même de la peine à trouver des exemples qui abondent dans ce sens.
            Par exemple nous pourrions commencer par essayer de limiter la désinformation (ou au moins de valoriser un peu plus les informations de qualité), ensuite nous pourrions nous attaquer aux lobbies (pourquoi pas interdire la rémunération, même indirecte des politiciens par ces derniers) et finalement peut être un système qui permettrait de ne donner le droit de vote qu’à ceux qui réponde à un questionnaire démontrant non pas nécessairement la compréhension des enjeux (car cela induirait un gros biais dans les questions à poser) mais juste s’assurer que la documentation ait été lue et comprise par exemple permettrait de limiter également que le peuple ne puisse se faire manipuler par un simple slogan.
            Cela pourrait être un QCM simple de 5-10 questions reposant sur la brochure envoyée avec les différents partis qui pourraient s’inviter au débat et un avis scientifique rigoureux qui empêcherait que des arguments fallacieux (démontrés fallacieux, ne prônons pas le fascisme) ne soient avancés (ou alors en exposant clairement que les études scientifiques tendent à démontrer le contraire).

            Ce n’est pas une liste exhaustive, mais non, tout n’a pas été fait pour trouver le meilleur système possible pour éduquer le peuple.
            Si le peuple, soumis à la manipulation et au mensonge est véritablement le mieux que puisse apporter la démocratie, il faudrait peut être la faire descendre de son pied d’estale.

    2. @ J-F Dupont: Il ne répond que par des périphrases, c’est typique de beaucoup de politiques incapables de débattre sur le fond.

  20. Replaçons nous dans le context économique actuel: la gestion des déchets, le risque lié aux centrales est l’affaire de l’Etat et des citoyens. Par contre, le prix de l’électricité, son exportation et les bénéfices qui en découlent sont l’affaire des seuls actionnaires.
    N’est-ce pas la leçon que nous pouvons tirer de l’envolée actuelle des prix?

  21. A propos des déchets nucléaires, a-t-on analysé la possibilité d’envoyer les déchets sur le Soleil?

      1. Il faut bien sûr échapper à l’attraction terrestre pour entrer dans le champ d’attraction solaire. Si cette analyse a été faite, où trouve-t-on ses résultats?

          1. Il a été reconnu que d’envoyer les déchets nucléaires sur le soleil serait une bonne solution: le soleil étant lui-même un réacteur nucléaire (à fusion), on ne modifie pas sensiblement sa pollution et, surtout, il n’y a pas de vie à perturber. À ma connaissance, l’obstacle à cette solution a été le risque d’un accident de la fusée de transport avec dissémination des déchets dans la haute atmosphère.
            https://www.eurekoi.org/sciences-pourquoi-ne-pas-envoyer-les-dechets-radioactifs-sur-le-soleil/

          2. @J.-F- Dupont: “l’obstacle à cette solution a été le risque d’un accident de la fusée de transport avec dissémination des déchets dans la haute atmosphère”, c’est juste. Pour la même raison, même si la propulsion nucléaire est la seule option rationnelle pour les futures missions habitées lointaines (vers Mars par exemple), le(s) réacteur(s) embarqué(s) ne pourra(ont) être mis en service (“diverger”) qu’une fois le vaisseau spatial sorti de l’environnement terrestre; un réacteur qui n’a jamais encore été mis en service ne présente en effet pratiquement aucune radioactivité (celle-ci provenant des produits de fission essentiellement). Par ailleurs, se débarrasser des déchets radioactifs en les envoyant vers le Soleil aurait un coût disproportionné (d’autant plus qu’il existe d’autres solutions).

          3. Ces déchets nucléaires sont tellement faciles à gérer qu’on imagine de les envoyer sur le soleil.
            C’est bien la preuve que la gestion des déchets nucléaires est gravement problématique, non?
            A titre personnel, je préfère que les déchets les plus toxiques demeurent en surface et sous contrôle humain.
            C’est plus responsable que de les cacher en espérant que cela se passe bien.

  22. C’est un hors sujet, mais j’aimerais vraiment votre avis.

    Il y a le compte parodie de Mme Sandrine Rousseau. On en pense ce qu’on veut; le droit à la carricature existe.

    Mais depuis peu, des militants verts veulent:

    1. Bloquer toutes celles et ceux qui suivent/likent une publication du compte parodique:

    https://twitter.com/boadiceenne3/status/1565759931537674247

    2. Interdire la carricature des minorités, dont les femmes

    https://twitter.com/Qofficiel/status/1565056646497402880

    J’aimerais connaître votre opinion. Vous qui avez connu l’ère des guignols et plus encore.

  23. On tourne un peu en rond parce il y a une certaine réalité dans tous les domaines techniques et que la rationalité, en particulier la méthode scientifique, aide à déterminer qu’elle est la meilleure connaissance de cette réalité à un moment donné. Mais c’est aussi une autre réalité que quand deux scientifiques ne sont pas d’accord, ce n’est pas toujours la rationalité qui gagne…
    Un scientifique avec une grande expérience du terrain, et des institutions de l’UE, a fait quelques petits calculs et analyses qui méritent le détour. Samuele Furfari a passé trente-six ans à la Direction générale de l’énergie de la Commission européenne, trois décennies en tant qu’acteur des politiques énergétiques européennes. Il a ainsi écrit les directives sur les renouvelables, l’efficacité énergétique et le Protocole de Kyoto. Progressivement, il n’a plus supporté la mise à l’écart des experts et la priorité à l’idéologie verte. Ses conclusions : « Le scénario actuel, renforcé par la crise russe, doit prendre en compte des limites physiques : plus vous investissez dans les énergies renouvelables intermittentes et variables, plus vous devez les accompagner de centrales à gaz (…) Mais on refuse de le dire… ». Ses propos sont à lire dans une interview publiée le 25.04.2022 par Le Temps au lien : https://www.letemps.ch/opinions/lhomme-bruxelles-na-plus-supporte-lideologie-verte
    En prime, Furfari vient de faire une analyse percutante des leçons de l’histoire le 4.09.2022 sur Contrepoints.org au lien https://www.contrepoints.org/2022/09/04/438160-pour-une-energie-abondante-retenons-les-lecons-de-lhistoire

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