Les trois leçons de l’épidémie

 

 

Jadis, lors d’un fléau, guerre, famine épidémie, les Eglises organisaient des prières. Nos ancêtres imaginaient les épreuves et les mauvais coups du sort comme étant autant de signes de la colère divine envers des êtres humains indifférents à ses commandements. Ce fut longtemps et cela est encore parfois l’interprétation animiste. Dieu ou des esprits se manifestent par des phénomènes tels que tempête, sécheresse, maladie, foudre, séisme. Si les fidèles leurs adressent des prières ou consentent à des sacrifices, il est possible d’être épargné par l’épreuve ou de l’adoucir. Le sens manifesté par la catastrophe est la révélation de la transcendance, la punition des péchés, l’incitation à la conversion. Le malheur n’est jamais absurde, il révèle un péché méconnu, il invite à la conversion.

Cette interprétation religieuse n’est plus possible et c’est bien dommage parce que c’était tellement plus simple même si c’était imaginaire. Il suffisait de prier suffisamment fort pour que tout revienne en ordre. Face à l’épidémie les Eglises ont gardé un silence prudent. Elles savent qu’elles ne sont plus le remède contre un virus tandis que la médecine est vraiment armée. Seuls quelques évêques français ont osé protester contre la prohibition des messes. En Suisse, rien de la sorte. Pasteurs rabbins et imams se sont aussi abstenus. Les experts médicaux sont devenus les grands prêtres du culte contemporain et vaticinent pour ou contre le vaccin.

Depuis trois siècles nous avons ainsi élaboré une autre mythologie, celle de la Science, qui explique les phénomènes par des causes naturelles. L’épidémie présente est due à un virus, transmis de l’animal à l’homme, probablement en Chine : point barre. Les esprits invisibles n’ont rien à voir là-dedans. S’il faut chercher un responsable, c’est l’humanité en général, trop encline à se déplacer d’un continent à l’autre, les gouvernements qui ne prévoient pas la survenance possible d’une épidémie, les citoyens qui n’obéissent pas aux consignes de sécurité. En bref tout le monde est responsable, c’est-à-dire personne. L’épidémie est aussi absurde que le sont les hommes, ce que l’on sait depuis longtemps et ce qui ne nous apprend pas grand-chose. A y réfléchir cependant, il est des leçons à tirer, plutôt que de chercher un bouc émissaire..

La première leçon, la plus évidente et la moins acceptée, c’est que notre système technique est si puissant qu’il permet de mettre au point un vaccin en moins d’une année. En particulier le vaccin à ARN messager, depuis longtemps dans le pipe-line de la recherche, a fait une irruption instantanée dans les applications médicales. Cela n’a suscité ni l’enthousiasme, ni l’admiration des foules, bien au contraire, mais une méfiance radicale : « si le progrès de la médecine semble s’accélérer, c’est que les spécialistes mentent. Les agences gouvernementales qui doivent autoriser la vaccination sont manipulées. La science n’est qu’une illusion. Le progrès n’est pas possible». Cette leçon n’est donc pas perçue par une fraction importante de la population à la mesure de son ignorance de la question. Elle vit dans notre siècle avec une mentalité médiévale.

La seconde leçon c’est que l’économie productiviste et la consommation à outrance, l’obsession du PIB et la spéculation boursière, ne sont pas des évidences, des fatalités, le destin inévitable, qui constituerait la seule religion planétaire et le seul sens donné à la vie. Soumis au confinement, les consommateurs ont moins consommé, se sont limités aux besoins immédiats de l’alimentation, ont renoncé aux WE à Londres pour du shopping, ont déféré l’achat de vêtements à la mode, ont été privés des restaurants, des discothèques, des théâtres, des concerts. Tout en évitant de succomber au Covid, ils ne sont pourtant pas morts, ni d’ennui, ni de solitude, ni de mal-être. Ils se sont peut-être même convertis à une certaine vie intérieure. Certains ont appris que l’on peut se passer de beaucoup de divertissements, d’agitations, de tapages. Cela s’appelait jadis faire une retraite.

La troisième leçon est la découverte forcée de la solidarité. On ne se guérit pas tout seul d’une épidémie, on ne l’éteint pas en se protégeant, mais aussi en protégeant les autres. Même si un masque ne protège pas complètement le porteur, il protège aussi les autres et si tout le monde est masqué, tout le monde est protégé. Il ne sert à rien de fermer les restaurants dans un canton si ceux du canton voisin sont ouverts. Il ne sert à rien de fermer les stations de ski d’un pays, si celles du pays voisin sont ouvertes. Il est impossible d’éradiquer le virus d’un pays européen, si ce n’est réalisé pour tout le continent. La Suisse a découvert avec une certaine stupéfaction qu’elle n’était pas la Nouvelle-Zélande, ce qu’elle a pourtant longtemps imaginé. Elle est vraiment entourée de terres habitées par des Européens qui parlent allemand, français et italien comme nous.

Ces trois leçons serviront-elles à éviter une troisième vague, puis un ressac perpétuel ? On peut en douter. Elles mettent en cause  profondément nos habitudes, nos préjugés et jusqu’à nos institutions. En temps de paix elles sont parfaites pour gérer la routine mais pas dans des circonstances extraordinaires qui exigent de la rapidité, de la détermination, de la cohésion. La concordance au Conseil fédéral rend celui-ci inerte, lent, procrastinateur. Le fédéralisme engendre un beau désordre sur un tout petit territoire. On n’échappe pas à la nécessité d’une autorité unique, une sorte de général sanitaire qui aurait tout à dire sur le seul sujet de l’épidémie, tout comme le général militaire prévu par la Constitution commande seulement l’armée. On n’échappe pas non plus à l’évidence d’une nécessaire coordination avec nos pays voisins. L’épidémie doit être enrayée sur le continent, pas sur un seul pays.

Enfin l’épidémie sert de répétition générale pour la lutte contre le réchauffement climatique. Nous avons vécu à moindre frais durant quelques mois. Nous pouvons l’accepter sur la durée en nous ingéniant à aménager une civilisation de la sobriété, de la solidarité, de la durabilité.

 

 

 

 

 

 

 

Jacques Neirynck

Jacques Neirynck est ingénieur, ancien conseiller national PDC et député au Grand Conseil vaudois, professeur honoraire de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), d'origine belge, de nationalité française et naturalisé suisse. Il exerce la profession d'écrivain.

29 réponses à “Les trois leçons de l’épidémie

  1. Je dois reconnaître, une fois de plus, que vous avez bien cerné la problématique sanitaire actuelle. Fort possible que cela soit une sorte d’aubaine pour les terriens que nous sommes, une sorte de répétition générale pour la vague climatique qui semble se pointer à l’horizon (2030 ? 2050 ou 2100, qui sait ?).
    A l’époque du nomadisme, l’activité des humains avait peu de conséquences sur son environnement. Des qu’il s’est organisé en agglomérations, son activité économique s’est adaptée avec les conséquences et dérives que l’on constate.
    Les causes étant multiples, complexes, il en sera de même pour les solutions, n’en déplaise aux populistes et intégristes de tout poil.

  2. Je ne partage pas votre interprétation de la méfiance face à un vaccin autorisé après même pas une année de test. La science n’est pas une illusion, et le progrès est possible. Pour développer des choses complexes et être (à peu près) sûr qu’il n’y ait pas de mauvaises surprises, demain, dans un an, dans cinquante ans, il faut un peu de temps. Les Iroquois ont codifié le principe de la septième génération: chaque décision doit être prise en tenant compte de son impact sur nos descendants jusqu’à la septième génération. Indépendamment de la gravité de la situation. Parfois, il est urgent d’attendre. Cela ne remet pas en question la valeur de la science.

  3. J’imagine que dans cette civilisation sobre, durable et solidaire, la sobriété ne s’appliquera pas aux anti-hypertenseurs, aux statines, à l’insuline, aux beta-bloquants ou autre aspirine cardio. Il ne faudrait quand même pas que l’espérance de vie diminue. Ce serait moche après tout ces efforts contre le coronavirus.

  4. Monsieur Le Professeur Neyrinck,

    “La première leçon, la plus évidente et la moins acceptée, c’est que notre système technique est si puissant qu’il permet de mettre au point un vaccin en moins d’une année. En particulier le vaccin à ARN messager, depuis longtemps dans le pipe-line de la recherche, a fait une irruption instantanée dans les applications médicales. Cela n’a suscité ni l’enthousiasme, ni l’admiration des foules, bien au contraire, mais une méfiance radicale..”.

    Il est vrai que la technologie en question est impressionnante d’applications potentielles, il suffit de lire le tableau de Moderna quant à ses projets en cours.
    https://www.modernatx.com/pipeline

    Cependant, les méthodes les plus anciennes ont aussi été rapides : les vaccins chinois plus traditionnels sont disponibles en Chine, au Bahrein, aux Emirats arables unis et ailleurs encore. Les vaccins de générations intermédiaires ont, malheureusement, du retard.

    A ce jour, sont peu compris les effets de cette méthode sur les maladies auto-immunes, selon la prof Siegrist, vaccinologue, qui voit en la campagne de vaccination britannique un avantage pour les retardataires que nous sommes. Et c’est là un problème sérieux.Comment détecter les individus susceptibles d’une telle réaction ?
    https://www.nature.com/articles/nrd.2017.243

    Vous même avez admis face à Thierry Maeder que l’on ignorait les effets secondaires à moyen et long terme.

    Selon le NYT ce vaccin ne peut pas être imposé au milieu médical américain au vu d’une approbation extraordinaire d’urgence et donc, par essence, mal informée, alors que nombres de professionnels renâclent. En Suisse, les médecins sont plus prompts à recommander la vaccination qu’à vouloir se faire vacciner.

    La fonctionnaire fédérale Masserey nous dit que l’on pourra commencer à vacciner quand Swissmedic aura donné son feu orange et non pas si Swissmedic donne sont feu orange. Quelle est l’indépendance de cette prétendue agence indépendante ?

    Vous même avez avoué qu’il s’agissait d’un pari.

    Professeur, vous sombrez dans un scientisme béat, vous prenez un feu orange pour un feu vert. Alors que les opposants obnubilés par les mots nanoparticule et RFID voient rouge vif.

    Un général au plein pouvoir. Une dictature bienveillante. Avec vos titres, votre âge et j’espère un peu d’argent, vous pouvez migrer en Chine. Vous aurez ce que vous cherchez. Mais bon restez, le vaccin que vous convoitez va arriver et vous nous manqueriez.

    En attendant, le Conseil fédéral doit reprendre la main. Il faut sanctionner les innombrables tricheurs, qu’ils soient petits ou grands commerçants ou non-commerçants. Ce virus circule trop. La positivité des tests est très élevée. Darbellay doit être mâté. Il faut maintenir l’essentiel de l’économie qui doit indemniser celle qui se trouve devoir être sacrifiée. Le choc économique n’est pas pire que celui lié au premier choc pétrolier. Il faut aussi penser au retour au pays des Gastarbeiter.

  5. Tout ce que nos élus politiciens sans scrupules ont réussi à faire grâce à leur inertie, leur lenteur, leur absence de compétence c’est de mettre un beau désordre pas seulement sur un tout petit territoire, mais aussi à nos frontières !!!
    L’Italie vient de fermer les lignes ferroviaires avec la Suisse !!!
    C’est un désastre de nos politiciens!
    Et c’est une honte pour moi et mes compatriotes!

    1. Exemple autrichien :
      Hotels fermés aux touristes (exception besoin d’affaires ou humanitaire urgent). Restaurant et bars seulement à l’emporter. Remontée mécanique peuvent ouvrir le 24 décembre 2020. Du 19 décembre au 10 janvier (au moins) toute personne provenant d’une région à risque doit subir une quarantaine avec test RT-PCR possible libératoire dès le 5eme jour. A risque, cela veut dire 100 pour 100’000 sur 14 jours.

      Exemple suisse :
      La chienlit un peu partout y compris chez Darbellay.

  6. Nous n’aurons pas de skieurs Italiens en tous les cas!
    Les trains sont arrêtés entre la Suisse et l’Italie !
    Cela ne s’est visiblement pas produit depuis 1940 !
    Honte à ces politiciens et autres fonctionnaires qui font des courbettes devant les lobbyistes, l’UDC et les Radicaux !
    La Suisse devient la honte de l’Europe!

  7. Merci pour vos articles!
    Vous dites :On n’échappe pas non plus à l’évidence d’une nécessaire coordination avec nos pays voisins.
    Mais comme on peut le voir nous n’arrivons pas à l’échelle de notre pays à coordonner les cantons ! Comment voulez vous que nous le fassions avec les pays limitrophes puisque l’UDC en a une sainte horreur.
    En attendant ceux qu’ils prennaient pour des simples ouvriers, aux services de la Suisse prospère, viennent de décider de couper les ponts, ou plutôt les rails avec la Suisse!
    Quel pied de nez !

  8. Prenons plus de distance. “La médecine est vraiment armée” Hum on essaie de se rassurer, je crois! Plus d’un million de morts et ce n’est pas fini. L’adoration envers les médecins, on en reparlera dès l’apparition du prochain virus tueur. Il y en a quelques-uns qui attendent leur tour. La peste de 1720 a duré 2 ans. Deux années interminables. Quand a-t-on trouvé le bacille de Yersin? 1894! La peste a-elle disparu? Non. A-t-on un vaccin contre elle? Oui, mais est il parfois mortel. Humilité, prise de conscience avant tout! Oui, le progrès existe. Oui, le vaccin à ARN sera efficace. Mais il ne faut pas oublier le mythe de Sisyphe. La mort n’est pas vaincue et des exterminations sont à venir par le changement climatique, les virus, les dangers de l’espace…
    Il faut intensifier la recherche médicale. Lui donner la priorité par rapport à l’amélioration du confort? Un antivirus spécifique aiderait beaucoup. On a bien découvert un nouvel antibiotique dans notre intestin! Deuxième point: on n’a pas fini d’étudier la diversité des organismes humains. Comment le corps se défend-il? Comment éviter les ratages, les affaiblissements individuels? Nécessité d’introduire le diagnostic par ordinateur au plus vite car très efficace et notre esprit n’est pas à la hauteur de la complexité généralisée du monde. Plus de robots comme dans le nucléaire pour les laboratoires P 4. Sisyphe, nous voilà!
    Le but ultime: reculer voire éviter la disparition totale de l’espèce humaine.

  9. Cher Monsieur, votre blog du 08/12 tombe à pic pour vous remémorer ainsi qu’à vos lecteurs les origines de la fabuleuse fête des lumières de Lyon. Aujourd’hui bien plus que des lumignons posés sur des fenêtres, les éclairages de la capitale des Gaules ont fait de celle ci une ville lumière à la renommée internationale. …….. La ville de Lyon vénère la Vierge Marie depuis le Moyen Âge et s’est mise sous sa protection en 1643, année où le sud de la France était touché par la peste : les échevins de Lyon, le prévôt des marchands et les notables firent alors vœu de rendre hommage chaque année à la Vierge si l’épidémie de peste cessait. Comme l’épidémie cessa, le peuple tint sa promesse et rendit hommage à la Vierge, chaque année.

    Depuis cette date, un cortège solennel municipal se rend depuis la cathédrale Saint-Jean au sanctuaire de la Vierge sur la colline de Fourvière (à la chapelle Saint-Thomas de Lyon puis la basilique Notre-Dame de Fourvière après sa construction) chaque 8 septembre (et non le 8 décembre), jour de consécration de la ville à la Vierge, le jour de la fête de sa Nativité, pour lui offrir cierges et écus d’or : il s’agit du Vœu des Échevins.

    Le 8 décembre, jour de la fête de l’Immaculée Conception, fut choisi, en 1852, pour inaugurer la statue de la Sainte-Vierge posée sur le clocher de l’ancienne chapelle de Fourvière, inauguration qui aurait dû avoir lieu le 8 septembre précédent, mais qui fut reportée pour des raisons météorologiques. La pluie intervient une nouvelle fois ; cependant, les Lyonnais, ayant attendu trois mois, ne voulurent pas annuler la fête et allumèrent les lumignons qu’ils avaient préparés.

    1. J’ai appris à prier mais devant l’inefficacité de mes prières et la perte de temps et d’énergie que cela représentait, je me suis converti… à plus de raison. Il y a deux mille ans que les religions s’obstinent à imposer leurs certitudes qu’il est temps que les hommes se prennent en charge. Ce blog, Monsieur Neirynck, est la démonstration que cette tendance est en marche. « Vos chroniques ont la souplesse du discours parlé mais animée par les techniques plus posées de l’écrit. Votre syntaxe est déliée, variée ; elle suit, sinueuse, les inflexions des diverses opinions que vous imposez ; l’indignation ou le haussement d’épaules, la dérive naturelle de la méditation sur l’événement, souvent une sorte d’hilarité qui balaie l’inepte, Avec vous j’ai retrouvé l’Evènement grandi, c’est-à-dire recréé dans son sens. Vous êtes sans concession et pourtant sans méchanceté. En cela vos chroniques sont philosophiques, moins utiles que nécessaire, ne servant rien ni personne, aucune puissance établie en tout cas. Vous vous attachez solidement à attrister la bêtise et à la dépouiller de sa bonne conscience. »
      Non ! ce texte n’est pas de mon cru mais de Francis Jacques que je ne connais pas. Il date de 1978 en introduction aux chroniques hebdomadaires que donnait L-A Zbinden à la radio romande. A cette époque nous écoutions sans possibilité de réagir et c’est en cela que la 4éme leçon de l’épidémie prend toute sa valeur : PARTICIPER.
      Je suggère que ce blog fasse l’objet d’une publication en reprenant l’essentiel des commentaires. Grâce à ce covid-19 nous avons pris conscience des absurdités que vous relevez dans la seconde leçon que nous livre cette épidémie et de la difficulté d’y faire face. Mais ce n’est pas faute d’essayer. Ce qui pourrait nous éviter la petite phrase que je relève en dernière page du bouquin « Le Regard et la Parole III » des chroniques évoquées : » Il faudrait faire en sorte que nos petits-enfants n’aient pas trop de honte de nous, quand on leur racontera notre histoire »

  10. Le donneur de leçons a encore frappé , ses analyses bâclées et somme toute sans réelle valeur ne permettent pas d’en tirer des leçons :
    Dieu n’existe pas , les religions ne nous jamais donné de solutions positives et restent convaincues de leurs explications médiévales qu’elles tentent vainement de propager encore aujourd’hui , mais la science nous a aussi apporté la bombe atomique pour laquelle on n’a pas applaudi …
    La science n’est pas une nouvelle mythologie , elle forge ses convictions et preuves sur les expériences et non les superstitions depuis Galilée …
    Les pandémies ne sont pas une spécialité humaine, depuis que la vie est apparue, les virus et autres bactéries en font partie … Les hommes sont des êtres sociaux vivant en communauté depuis toujours , leurs habitudes de contact et de toucher ,… font partie de leur existence . Le tempérament latin est probablement plus propice à la propagation des maladies que chez nos amis nordiques ou asiatiques .
    Le covid19 n’est ni la première ni la dernière pandémie , elle n’est pas particulièrement meurtrière par rapport aux autres maladies , mais la science nous a fait croire qu’elle pourrait nous guérir de tout , même de la mort !
    erreur fondamentale !
    D’une certaine manière , les virus rendent service en renforçant les espèces , les individus fragiles ne survivant pas .
    Doit-on appliquer des règles dictatoriales pour en sortir ?
    Les vaccins permettent d’enrayer la propagation des maladies infectieuses et apportent donc une réponse adéquate au problème plutôt que d’attendre que la maladie s’éteigne naturellement après un délai impossible à chiffrer .
    Inutile donc de stigmatiser la population sur des considérations absurdes …
    Les leçons à tirer viendront bien plus tard … , mais surtout concernant les organisations qui doivent anticiper les risques , non ceux qui les subissent !

  11. Amusant le “c’est bien dommage”, moi à ce compte je me sens “foutrement moyenâgeux”. Pour nous prévenir des dangers du changement climatique, il faut bien s’appeler Dieu pour inventer le virus opportun. Ce que vous appelez la mentalité médiévale, c’est de voir dans la Providence un fléau de l’apocalypse, la peur, un châtiment, alors que ce qui nous arrive – puisque cela vient de Dieu comme toute chose – est un signe de miséricorde, d’amour en somme. La Providence nous accorde un sursis, une chance, la dernière ?, de revenir à une vie plus évangélique (pardon, restons politiquement correct, la “sobriété, la solidarité, la durabilité”). Aucune raison d’angoisser, juste de rendre grâces et d’espérer, comme vous essayez de le faire dans un langage laïc, en la capacité de l’être humain à se réformer.

    1. Vous allez sûrement me répondre par mail privé “hors sujet”, comme chaque fois que je pique où ça fait mal?

      Que pensez-vous, vous le phobique, de la pandémie et des restaurants qui ferment à 19h00?
      Cela fait-il une différence avec minuit?

      On espère que le nouvel actionnaire posera des bases plus solides, que ces vieux/vieilles bardes émérites 🙂
      qui nous abreuvent de leur manque d’état d’âme, pour faire croire qu’ils sont toujours dans le coup!

      Et accessoirement pour vendre leur camelote (livres ou partis).

    2. Vous aimez les rapprochements! Changement climatique/virus, Providence/fléau. Dieu de miséricorde ou Dieu de colère? Le langage par lequel il s’exprime est bien difficile à déchiffrer pour nous pauvres esprits limités!
      Mais, il nous appartient d’agir: recherche médicale à intensifier à prioriser_ refroidissement du climat en arrêtant partiellement les rayons du soleil par un voile ou des volets au-dessus des pôles, dans l’espace. Agir, agir! …Si, si!

  12. Général dit le Professeur Neyrinck. Avec loi martiale ? Obligation de dénonciation sous peine de sanctions, arrêts et non seulement amende, pouvoir de perquisition de la police sanitaire.

    Pour répondre à votre question cela évite les beuveries fin de soirées où plus rien n’est contrôlé. Mais cela renvoie à l’enivrement collectif en privé. Limité à 5 personnes de deux foyers distincts au plus, certes. Comment la faire appliquer ? Dénonciation comme le prévoit le CPP (ce que d’aucun appelleront délation, mais en est-ce s’il s’agit de sauver des vies ?) et 10’000 francs d’amende pénale ?
    Ou alors retour à l’établissement public. Surveillance plus aisée. Panoplie de sanctions plus large.
    Bistrot et restaurant, promiscuité privée et fitness sont des hauts lieux de contamination.
    Mais comme n’est rien appliqué correctement dans les centres commerciaux, grand magasins et petites échoppes et chez Darbellay, la conclusion est : en route pour la Saison 2, acte 2 ou si vous préférez deuxième pic de la deuxième vague. Et les hôpitaux sont remplis de covidaires et post covidaires. Moins de 2’000 morts, plus de 3’000 morts et maintenant combien de morts ?

  13. Les quelques hésitations et tâtonnements dans la politique sanitaire, de même que les différences entre cantons (qui sont aussi touchés par le virus de manière différente) tout ça n’est pas bien graves.

    Ce qui restera pour des siècles comme un des plus grand scandales politico financier de l’histoire mondiale, c’est l’interdiction faite aux médecins de soigner leurs patients avec un médicament qui a des bons effets, et le confinement ou quasi confinement de la population au risque d’un effondrement économique, dans l’attente d’un vaccin. Laisser mourir les gens en interdisant de les soigner, en attendant que l’industrie pharmaceutique puisse toucher le jackpot, c’est tellement révoltant que l’on s’etonne il n’y ait pas encore eu une révolution. Il y a déjà eu des scandales politico financiers au cours de l’histoire ou la corruption des dirigeants a été révélée. Exemple le scandale de Panama ou la compagnie de Panama avait arrosé le parlement français, mais là c’est beaucoup plus grave car la la victime, en plus de l’économie, c’est la santé de la population.

    Les enquêtes doivent et menées sans concessions, les coupables doivent être identifiés, ainsi que les complices. Il faut que la justice passe. Sinon le tribunal sera celui de l’opinion publique ce qui est beaucoup plus dangereux. On sent déjà le malaise qui va ronger la société en profondeur pendant les 25 ans à venir, car probablement l’affaire sera étouffée.

    Il est impossible qu’une explication à la fois honorable et rationnelle soit donnée à l’interdiction de l’hydroxychloroquine. Ca c’est un fait. L’efficacité du vaccin, on peut en discuter. Tant qu’il n’y a pas d’obligation de le faire c’est très bien que les gens se vaccinent. Le crime, d’une gravité inconnue jusqu’ici dans l’histoire humaine, c’est d’avoir interdit le remède pour favoriser le vaccin.

    1. Personne ne peut imaginer ou expliquer comment un traitement efficace et démontré pourrait être interdit par tous les gouvernements de la Terre. Il y a tant de raisons d’arrêter l’épidémie que dans certains pays le gouvernement aurait promu ce traitement.
      Imaginer le contraire signifie qu’un complot des pharmas est à ce point universel et puissant qu’il manipule tous les gouvernants, tous les médecins, tous les fonctionnaires, toutes les universités, tous les médias, toutes les religions, tous les écrivains. C’est non seulement la théorie du complot mais la conviction que le complot est à ce point puissant qu’il gouverne littéralement la planète.

      1. La puissance de ce complot des pharmas est dûe au fait que l’intérêt de cette industrie, en l’occurrence, coïncide avec l’agenda des forces politiques – dominantes dans presque tous les pays y compris la Suisse – qui travaillent à l’avènement d’une gouvernance mondiale avec un réel controle des populations. Ces forces ont décidé de jouer une feinte, comme au football, avec le thème de la nécessité d’un passeport sanitaire mondial. M. Klaus Schwab, qui est un porte parole de ces forces, l’a dit en toute clarté:

        “Revolution will lead to a fusion of our physical, digital and biological identity”.

        Vous pouvez le trouver sur YouTube. Pour cela ils ont besoin de commencer par le passeport vaccinal.

  14. Bonjour Longeole,

    1. L’étude de Milion et alli. ne démontre rien. Le peu de valeur de cette étude a été démontrée. Outre que d’être rétrospective, elle comporte de nombreuses incohérences (je vous renvoie aux références et commentaires que j’ai fait par ailleurs). Certes, elle laisse entrevoir une perspective semblable aux nombreuses perspectives qui ont été ouvertes quant à l’usage de la vitamine D en divers domaines médicaux et qui se sont, pour la plupart, avérées infondées après études sérieuses.
    https://www.revmed.ch/Colloques/Colloques-de-La-Tour

    Plus récemment, une étude française d’usage de l’HCQ a été faites et a conclu à ce que l’étude ne démontrait pas l’efficacité de l’HCQ. Qu’est venu faire Raoult ? Contester son collègue infectiologue en affirmant que l’étude de son confrère démontrait la supériorité de l’HCQ sur un placebo. La grande presse s’en étant fait l’écho, je n’indique pas l’article scientifique mais un article de presse où Raoult sombre dans le ridicule en mettant en valeur son mépris des principes statistiques les plus élémentaires. Ce qui rejoint ses curieuses conceptions épistémologiques telles qu’il les enseigne dans son institut. Ce Monsieur est peut-être un génial virologue et un excellent médecin, mais s’il n’ignore pas les media, il piétine les fondements de la méthode scientifique.

    https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/covid-19-le-pr-raoult-conteste-les-conclusions-de-l-etude-du-chu-d-angers-sur-la-chloroquine-e30b2c1c-29a8-11eb-bd8c-ad11543a45dc

    Vous aurez remarqué que mon commentaire ne concerne ni la médecine, ni l’infectiologie mais la méthode ainsi que l’épistémologie.

    L’Hubris a tué Raoult. Et, plus grave, l’Hubris a, peut-être, fortement diminué la possibilité d’établir un champ d’application, certes restreint mais peut-être utile, du protocole Raoult.

    Bref, comme le professeur Neyrinck l’a justement remarqué la communauté scientifique n’est guère convaincue par Raoult, sauf quelques personnalité qui adorent les media grands publics.

    2. Quant à votre exemple Malien, je vous rappelle qu’outre la jeunesse de la population, l’exposition à certains virus sans soins occidentalisés, il existe des faveures génétiques :

    https://www.nature.com/articles/s41586-020-2818-3

    https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/coronavirus-morceau-adn-herite-neandertal-facteur-aggravant-covid-19-83312/

    1. Votre argumentaire n’a pas à être discuté ni réfuté. Vous n’avez aucune qualification pour vous prononcer sur ces sujets.

      Personnellement je ne prends pas de position personnelle. Je me contente de suivre les conclusions des scientifiques les plus autorisés mondialement. Prof Raoul Raoult à l’IHU de Marseille, Prof Péronne, ancien président du haut conseil de la santé publique français, Prof Harvey Risch, épidémiologiste, de l’université Yale.

        1. Effectivement. Cela est d’autant plus vrai que l’ignorance scientifique et la douleur personnelle vous atteignent.

          Et si l’on est d’accord avec personne, lesquels sont les plus qualifiés ?

      1. Cher Longeole,

        S’agissant de l’étude publiée par Milion et alii. (l’étude princeps de Raoult à vrai dire), j’ai toutes qualifications pour en constater les incohérence méthodologiques, qui ne relèvent point de la médecine mais de ce que de nos jours on appelle la biostatistique. S’agissant du ridicule statistique de Raoult dans sa prise position quant à l’étude de son confrère aussi, comme tout étudiant propédeutique en math, physique ou STV.

        Quant à Risch, nos lecteurs l’ignorent peut-être, il fut un zélateur raoultien en les media grand public, genre newsweek. Pour ce qui est de Péronne, je n’ai nullement rejeté tous ses arguments anti-vaccinaux, bien que le danger le plus grand ne soit pas celui qu’il a mis en évidence, loin de là.

        Par contre, en votre qualité de politologue, vous n’avez aucune compétence pour apprécier la valeur méthodologique de cette étude, de la prise de position sur son confrère et des prises de position de ceux que vous citez. Il est donc bien évident que vous ne sauriez développer aucun argument et qu’aucune discussion n’est possible avec vous.

        C’est pourquoi, vous vous contentez de vous ralliez, à fin de propagande, à ceux qui vous arrangent, qui, comme par un hasard, sont les plus médiatiques, au langage simple qui vous est accessible. En ce domaine vous êtes, en pire il est vrai, semblable à Mojon le pro-vaccin inconditionnel.

        Désolé de ne point être dogmatique au point ou vous l’êtes. Peut-être est-ce, cher Longeole, parce que je n’ai pas souffert dans ma chair ou financièrement à un point semblable au vôtre. Croyez bien que nous compatissons tous à votre douleur, laquelle vous aveugle au point de vous joindre à M.D.

      2. Bonjour mon pauvre Longeole,

        Vérifications faites, il existe à ce jour de nombreuses études prospectives sérieuses qui montrent que l’hydoxychloroquine n’a aucun effet notable même administré rapidement. Quant à Péronné en tant que personne, il n’a jamais procédé à la moindre étude sur l’hydroxychloroquine et ses dires dans le film Hold Up le discrédite à tout jamais aux yeux des personnes censées. Et en ce domaine vous ne l’êtes pas tant vous êtes rongé par la douleur et la nécessité de trouver des personnes sur qui vous venger.

        Raoult est quant à lui un manipulateur médiatique. Il passe des minutes à clamer l’innocuité de l’hydroxychloroquine en se référant à un usage de celle-ci pendant 70 ans. La manipulation réside en ce que le protocole Raoult n’est pas que de l’hydroxychloroquine mais est combiné à un antibiotique, combinaison dont on ne peut pas dire qu’elle a 70 ans derrière elle ! Mais par contre elle a des morts derrière elle, surtout, il est vrai en présence d’un troisième médicament interagissant aussi avec l’antibiotique, et il en est beaucoup.

        De plus l’hydroxychloroquine tue les porteurs d’une déficience enzymatique (favisme). Déficience dont plus de 10 % des sardes sont atteints. Je vous laisse ignorer le tauxde mortalité de l’hydoxychloroquine administré sans contrôle à tous les sardes.

        Loin de moi de dire que le clinicien Raoult ne prend pas toutes les précautions utiles, mais le rhéteur télévisé ou youtubisé Raoult se rend coupable d’escroquerie intellectuelle.

        Est-il un charlatan au sens du code de déontologie ? Jusqu’à récemment, certes non. Mais au vu des études autrement plus sérieuses que ses études d’urgence (que je ne lui reproche pas) s’il persistait il en devientrait un.

        Quant à moi je vous préconise le protocole CEDH composé de A. et de B. Pour le A il est en vente libre dans votre phramacie suisse préférée et quant au B. sur ordonnance ou libre dans certains pays, mais pas en Suisse.

        Enfin, l’article qui est indirectement reliée aux accusations de racisme dirigée contre le Prof. Neyrickn, a pour auteur Svante Paböö. Difficile de trouver plus qualifié.

      3. Bonjour Longeole.

        Je rajouterais que je suis opposé à l’interdiction de prescription de l’hydoxychloroquine. Celle-ci doit pouvoir être administrée sous strict contrôle médical. Pour une raison simple raison : si l’efficacité n’est pas démontrée et peu probable, le risque est connu et contrôlable.

        Tout le contraire des vaccins à ARNn dont l’efficacité est démontrée alors que les risques à moyens (mois) et long (années) termes sont inconnus.

        Le protocole CEDH ne comporte lui pas de risque, mais il est réservé aux initiés.

        Quant à moi, je pars en vacance en zone impaludées, mais sans hydroxychloroquine au vu des résistances développées contre ce médicaments, et vous laisse le soin de débattre sans ma coopération. Compte tenu de la profusion de Darbellay en ce pays, je ne sais quand rentrerai.

        Bonne fin d’année à tous et en particulier au Prof. Neyrinck qui m’a fait l’honneur et le plaisir d’accueullir ma prose.

  15. Bien observé et bien formulé, comme dans la plupart de vos articles.

    En fait, même si les ayatollahs ont trouvé comme responsables de la pandémie les femmes occidentales qui montraient leurs fesses, les scientifiques et les techniciens, eux, ont fait preuve de compétence et d’une efficacité exemplaire.

    Comme d’habitude, les politiciens et les spécialistes autoproclamés et surpayés qui les conseillent se sont montrés d’une totale incompétence. Dans certains pays, comme la Belgique, au vu du nombre de morts par habitant, on peut même parler d’une incompétence criminelle dont les auteurs ne seront sauvés que grâce à leur immunité parlementaire.

    Par contre, même si des recherches sur les vaccins ARN étaient en cours avant la pandémie, on ne peut que saluer l’efficacité des scientifiques qui ont réussi en si peu de temps à en programmer un qui était efficace contre le corona et aux ingénieurs qui, sur ce même délai très court, sont parvenus à le mettre en fabrication. Il nous reste à espérer que la distribution sera aussi efficace.

    La pandémie est bien une répétition générale qui aidera l’Humanité dans les prochaines années. Peut-être pas tellement en ce qui concerne la crise climatique mais bien face à une nouvelle pandémie. La surpopulation qui ira en s’amplifiant ainsi que certaines habitudes discutables des Terriens augmentent la probabilité de connaître une nouvelle pandémie dans un avenir relativement proche. Mais, cette fois, nous avons l’expérience et nous savons à qui nous pouvons faire confiance.

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