Un triste palmarès

Quel que soit le point de vue, tous les pays sont égaux en droit, mais en fait certains sont plus égaux que d’autres : ils ont par exemple accès à l’arme nucléaire qu’ils interdisent aux petits. Car tous ne sont pas aussi riches, bien gouvernés, et surtout dans les circonstances actuelles convenablement soignés.

On a commencé à publier le sinistre palmarès de l’épidémie. Il n’est encore que provisoire. On fera les comptes définitifs à la fin, mais on peut déjà discerner certaines tendances. Face à une menace planétaire, comment réagissent les institutions qui ne sont pas toutes identiques ? Comment se sont-elles prémunies contre une pandémie ? Comment le système médical a-t-il pu gérer le défi ? Certaines réussissent mieux que d’autres à protéger leurs citoyens, ce qui est après tout leur devoir le plus élémentaire. Car que vaut un pays qui laisse mourir ses habitants par incompétence et imprévoyance ?

Si l’on se cantonne aux cas de coronavirus en nombre absolu, les Etats-Unis l’emportent haut la main avec 728 293 cas, largement devant l’Espagne (191 726), l’Italie (175 925), puis la France, l’Allemagne, l’Angleterre. Bien entendu cette comparaison est faussée, car certains pays sont plus peuplés que d’autres. Il faut plutôt considérer le taux, c’est-à-dire le nombre de cas par million d’habitants et là c’est le Luxembourg qui est en tête avec 5 650, puis l’Islande avec 5 158, l’Espagne ne suit qu’avec 4 101. La Suisse a été très touchée avec un taux de 3 116, alors que la moyenne mondiale est de 297.

Cette dernière comparaison mesure en fin de compte l’ampleur du défi lancé à chaque pays. Il dépend d’une part de circonstances indépendantes de tout contrôle, le nombre de voyageurs infectés, la quantité de contacts, d’autre part de la rapidité avec laquelle la fermeture des frontières a été décidée par le pouvoir. Il y a aussi l’exhaustivité des contrôles. L’Islande a fait le plus de tests et a découvert plus de cas que l’Espagne, qui en ignore sans doute beaucoup.

Confronté à un afflux de cas, la qualité du système de soins dépend d’abord de l’investissement budgétaire, bien avant le dévouement et la compétence du personnel qui est universel. Sans masques, respirateurs, blouses, la médecine est démunie Le critère plus global est le nombre de morts par million d’habitants. La Belgique avec 471 morts par million d’habitants est championne de ce décompte douloureux, bien plus que l’Italie (384) et l’Espagne (429). La Suisse a un rang apparemment honorable en comparaison avec 158 morts, mais qui se situe tout de même bien au-dessus de la moyenne de tous les pays qui n’est qu’à 20. Pour nos voisins, l’Allemagne est à 53 et l’Autriche est à 49. Pourquoi avons-nous moins bien réussi que ceux-ci ? Cela vaudra la peine de le découvrir. Pour ne pas parler du Japon avec un taux de 2, de la Corée du Sud avec 5. Et aussi de Taïwan avec 6 morts et à peine 398 cas.

Le taux de mortalité du Covid-19 est plus élevé en Suisse romande et au Tessin qu’en Suisse alémanique. Au Tessin il est le plus élevé, dû à la proximité avec la Lombardie et au libre passage des travailleurs frontaliers. En Suisse romande il est quatre fois plus élevé qu’outre-Sarine. Le facteur temps a joué un rôle majeur dans cette évolution. Au Tessin et en Suisse romande, l’épidémie a commencé plus tôt. La Suisse alémanique a donc bénéficié d’un avantage. Les mesures de lutte contre l’épidémie appliquée avant le pic des contagions ont permis d’y éviter des dommages plus importants.
Dans cette comparaison, on a négligé la Chine et quelques autres dictatures qui ont sans doute triché dans la communication de leurs statistiques selon cette bien mauvaise habitude qui a fait de Wuhan le foyer initial de l’épidémie. Il est frappant de constater que les pays de l’hémisphère Sud annoncent bien moins de cas et de morts que l’Europe et les Etats-Unis qui sont devenus le foyer principal de l’épidémie. Il y a peut-être un facteur saisonnier avantageant les pays qui sont actuellement en été.

Ces statistiques froides et insensibles ne consoleront pas les familles des défunts, mais elles enseignent les bonnes pratiques en comparant des situations radicalement différentes. Le modèle à suivre est celui de Taïwan, pays maudit par la communauté internationale puisqu’il est exclu de l’ONU et que la Suisse ne le reconnait pas. Il souffre en cela de la vindicte de la Chine devant laquelle les autres pays s’inclinent, en fonction du seul intérêt économique. En dépit de sa situation géographique proche de la Chine, Taïwan a réussi à contenir l’épidémie de Covid-19. Dès le 31 décembre 2019, Taïpei alerte l’OMS sur la possibilité d’une transmission interhumaine du nouveau coronavirus. Et ce n’est qu’en février, que l’Organisation mondiale de la santé s’est finalement décidée à employer le terme de « pandémie ». Six semaines de retard qui vont peser lourd dans les pays qui s’y fient.

Instruites par l’épidémie de SRAS en 2003, les autorités taïwanaises ont pris tout de suite la menace au sérieux. Dès le premier cas le 23 janvier, Taïwan impose des restrictions à l’exportation de masques et un contrôle douanier pour les personnes ayant séjourné en Chine. Alerte aux voyageurs, traçage des personnes en contact avec des malades, confinement durant l’incubation, distribution de masques et de gel hydro alcoolique. La production de masques a été multipliée par quatre en un mois. Et le confinement strict n’a pas été imposé, car il déclenche une crise économique après la crise sanitaire. En un mot en Asie de l’Est (Japon 2 morts, Corée du Sud 5, Singapour 11 ), il n’y a pas de crise sanitaire du tout.

Si la Suisse qui se veut le prototype de pays démocratique et indépendant avait reconnu Taïwan plutôt que la dictature chinoise, il y aurait eu une ambassade à Taïpei qui aurait prévenu le Conseil fédéral dès la fin décembre 2019. Si on continue à rêver, le Conseil fédéral, averti et lucide, aurait alors adopté les mêmes mesures et la Suisse aurait forcément obtenu le même résultat. Compte tenu de notre population, trois fois plus faible qu’à Taïwan, cela aurait fait deux morts au lieu de 1368.

Puisque les épidémies vont revenir, cela vaudrait la peine d’étudier ces mesures prises par un pays qui n’existe prétendument pas et de les préparer. Après avoir reconnu ce pays et exigé qu’il soit admis à l’OMS.

Jacques Neirynck

Jacques Neirynck est ingénieur, ancien conseiller national PDC et député au Grand Conseil vaudois, professeur honoraire de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), d'origine belge, de nationalité française et naturalisé suisse. Il exerce la profession d'écrivain.

35 réponses à “Un triste palmarès

  1. Je pense que l’aéroport de Cointrin, l’un des 12 européens, qui ont continué à accueillir des vols directs de Chine, est responsable du nombre élevé des infections à Genève et Vaud. M. poggia l’a habillement attribué à notre proximité avec le Mont-Blanc qui joint l’Italie et la France. L’un des Papes infaillibles avait dit une fois que la Suisse avait une chance d’avoir le Mont-Blanc dans son territoire, mais la France et l’Italie ne se sont pas encore conformées. Excellent article.

    1. C’est tout à fait exact. Nous, Européens, sommes sous-développés en comparaison des Taïwanais, Vietnamiens et Sud-Coréens. L’ONU doit s’excuser de son attitude envers Taïwan, lui ouvrir ses portes, et d’abord celles de l’OMS, en commençant par lui proposer le poste de directeur général de cette organisation.

  2. Effectivement, on peut rêver.

    En 1950 M. le Conseiller fédéral Max Petitpierre a eu une inspiration de génie. Il a reconnu, avant tout le monde, la République Populaire de Chine. Aujourd’hui il s’agit de la seconde, potentiellement la première puissance du monde, économique, politique, militaire. Les Chinois sont encore reconnaissants à la Suisse pour le geste de Max Petitpierre. Grâce à cela notre pays a eu beaucoup d’opportunités et d’avantages, un statut privilégié dans les négociations commerciales avec la Chine. Cela a accessourement pour conséquence que nous n’avons pas de relations diplomatiques avec Taïwan (que je préférerais appeler Formose). C’est dommage, mais on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre.

    Je remarque dans vos articles, cher M. Neirynck, une tendance au rationalisme excessif. Vous aimeriez que l’on puisse toujours décider, en toute chose, selon la raison abstraite et sur cette base déterminer des “bonnes pratiques” universelles. Mais vous faites abstraction des réalités et des rapports de force. Par conséquent, votre rationalisme n’est pas rationnel. C’est du rêve.

    Un exemple: rationnellement, vous énoncez que les énergies fossiles polluent et contribuent à l’effet de serre. Donc vous affirmez qu’à partir de maintenant il faudra organiser l’économie mondiale en se passant completement des énergies fossiles. En théorie c’est une idée. Mais vous oubliez juste que l’industrie pétrolière, et ses intérêts, est encore un facteur prédominant dans la hiérarchie des pouvoirs de fait, tels qu’ils existent dans le monde. Il n’y a qu’à voir le bras de fer actuel entre Trump, l’OPEP, la Russie, l’Arabie Saoudite, etc. Pendant très longtemps, et aujourd’hui encore sans doute, l’empire des Rockefeller (Exxon) a choisi les présidents des États Unis et leur a imposé la politique conforme aux intérêts d’Exxon. Il faudrait aussi intégrer cette variable dans vos équations.

    1. L’intérêt de ce palmarès, c’est qu’il permette de comparer la politique rationaliste des pays asiatiques avec celle des pays européens. Le rationnel est une étroite soumission au réel, sans idéologie, sans passion. Comme les ressources en combustibles fossiles ne sont pas infinies, il faudra finir par s’en passer tout à fait. Raisonnablement il vaut mieux s’y préparer comme on aurait dû le faire face à la survenue inévitable d’une pandémie.

      1. Bonjour

        Dans votre article Triste Palmarès, pourquoi vous ne comparez pas ces chiffres en tous les cas pour la Suisse au nombre de morts dans la même période les 2 ou 3 dernières années. D’ailleurs pourquoi personne ne le fait ? ON aurait eut être des surprises. Car tout récemment des statistiques ont montré qu’il y a eu pendant cette période bp moins de morts par infarctus ( 70% de moins) par avc 30% de moins par accidents. Alors ?
        merci pour vos articles toujours très pertinents
        Manon

        1. C’est une remarque pertinente. Un infarctus ou un AVC ne reste pas inaperçu du patient qui forcément se précipite aux urgences. Ainsi le chiffre de ces affections a vraiment baissé. On pourrait au moins se poser la question de la cause : moins de stress au travail, moins de pollution atmosphérique, plus de repos et de sommeil? Il faudrait tirer les leçons de l’exercice de confinement. Ce ne sera pas fait car les résultats seraient trop embarrassants. Nous vivons dans un déni perpétuel de réalité.

    2. Sans rêver d’un mode meilleur et en parler comment arriver à le construire ? L’article n’est pas un jugement mais un appel à la réflexion, c’est comme cela que je le ressens. Il n’est pas constructif de dire “dans la situation telle qu’elle est, on ne pouvait pas faire mieux”. Certes contourner les obstacles est un travail des sociétés à long terme – rêvons ensemble, c’est déjà le premier pas pour y arriver.

  3. J’avais oublié que Taïwan n’était pas reconnue à l’ONU et que la Chine avait été à la manœuvre pour cette exclusion de la communauté internationale. Prérogatives dictatoriales obliges. Pour les mêmes raisons, ses pressions sur l’OMS sont évoquées dans la presse internationale. Une autre origine de ces désordres contemporains est possiblement aussi cette théorie du moins d’Etat (Reagan, Thatcher, etc.) qui a fini par dominer nos économies libérales. L’économie privée décrite comme plus souple (ce qui est vrai) était sensé prendre le relais, mais à malheureusement failli, ses priorités étant évidemment différentes de celles d’un État. Du coup de multiples carences en équipements divers se sont révélées face à une crise sanitaire mondiale mal appréciée par le privé, car la prévention n’est pas considéré comme rentable (il en va de même avec nos caisses maladies). Ces divers travers seront certainement analysés dans le détail et vérifiés ces prochaines années. Cette pandémie est probablement la conséquence de notre économie mondialisée, libertaire, obnubilée par une croyance en une croissance infinie dans un monde réel par définition fini, aux conséquences redoutables sur le vivant et sur notre environnement. D’autres crises (climatiques, météorologiques, sanitaires, etc.) sont annoncées par nos scientifiques, curieusement difficilement prises en compte par une majorité de nos politiciens. Que cela déplaise à certaines chapelles politiciennes et financières qui n’ont toujours pas compris que gouverner c’est prévoir, le monde d’après ne sera certainement plus comme avant.

  4. Bonjour Monsieur, Merci, merci et encore merci de renouveler toutes ces informations que nous avions déjà sauf nos conseillers semblerait-il. En Suisse, depuis des décennies nous avons tous été décérébrés sauf vous on dirait. Nos dirigeants marchent tous sur la tête, nous mentent et nous trompent avec désinvolture et irresponsabilité. Vous remarquerez, que l’on soit de gauche, de droite, du centre, des verts etc… rien ne change aux multiples problèmes qui sont mis à jour à cause de ce terroriste Covid-19 qui fait des milliers de victimes et d’innombrables souffrances.
    Un fait nouveau en Suisse, l’aide de l’état ne devrait pas DEVENIR “un oreiller de paresse” ! Mais attendez un peu, un pays, le Portugal, pour pas le nommer, tend la main aux SDF, aux immigrés, réfugiés sont enregistrés, soignés… et ont du travail jusqu’à la fin de la pandémie, 687 décès pour 10 millions d’habitants, dont tous et toutes sont propriétaires de leurs toits. En Suisse, 1368 décès, le vernis à sauté ! Quand avons-nous eu en Suisse un oreiller de paresse ? Nous avons les primes d’assurances, les impôts, les loyers les plus lourds de la planète, que font nos dirigeants de toute cette manne d’argent ? Qui est en Suisse, propriétaire de sa maison ou de son appartement ? En tout cas pas les travailleurs ! Et on vient nous parler d’un oreiller de paresse! Mais c’est indigne ! Quand les retraités ayant travaillé toute leur vie en Suisse ont un revenu suffisant pour vivre avec décence sans être encore imposé ? Comme des milliers de suisses, je suis retraité, avec 2.350.– Chfr par mois. 35 ans de cotisations, pas de 2ème pilier, je suis locataire et j’ai travaillé toute ma vie en Suisse, “mon oreiller de paresse” après avoir travaillé toute ma vie n’existe pas ! Avec 2.350.– Chfr par mois en Suisse je suis un pauvre. Messieurs et Mesdames les Conseillers Fédéraux, qui vous empêche d’aller voir les comptes de ceux qui méritent ou pas un “Oreiller de paresse” et pour fermer cette parenthèse, je dirai que les forces politiques et économiques en Suisse sont usurpatoires, nous devons en tirer des conclusions.
    Nos industries sont en Chine. L’état chinois est en train de ruiner la planète, actuellement elle s’en met plein les poche avec l’arsenal sanitaire absent partout sauf en Chine dont nous avons besoin en Suisse et que nos dirigeants n’ont pas su gérer depuis 2013. La Chine devra rendre compte auprès des nations du monde entier, qui elles-mêmes devront en tirer toutes les conséquences quant au Covid-19 (bientôt les chinois vont sortir un vaccin à 270.– CHF la dose) et aux relations futures avec un pays impérialiste pour lequel les droits humains ne comptent pas et avec lequel nous sommes à leurs bottes. Il y a eu crime contre l’humanité !
    Prenez bien soin de vous Monsieur Neirynck car prévenir c’est guérir !

  5. On ne parle pas assez de Taiwan, M Neirynck a raison. L’ostracisme décrété par la Chine populaire est d’ailleurs contre-productif et produit un rejet de Beijing par les Taiwanais ( cf les dernières élections présidentielles), et ne parlons pas des Hong-Kongais .
    Concernant le Covid l’Etat Français a, comme d’habitude, regardé de haut l’Italie et ignoré ses mises en garde. L’Italie n’avait que 2 semaines d’avance. mais que dire de l’avance de Taiwan, …mais c’est un petit pays et la France, la “Grande Nation” comme les Allemands nous nomment quand ils veulent nous rappeler à juste titre à un peu plus de modestie et à la réalité,…La France a donc ignoré Taiwan. ..pour ne pas s’aliéner la RPChine certes , mais aussi parce que Taiwan est un petit pays et qu’il ne saurait être pris en exemple par la “République Française” autocentrée !
    Taiwan à l’instar de la Suisse …à laquelle les Français feraient bien de s’intéresser de plus près. ( … pour les référendums par exemple!). Cette suffisance m’est insupportable !

  6. Sans aucune mesure de prévention, il est raisonnable d’admettre que la progression d’une pandémie suit approximativement une loi exponentielle, du moins dans un certain intervalle de temps. Ainsi, pour le Covid-19, le nombre d’infections double tous les deux jours environ, ce qui est très rapide. Le phénomène est sournois car les cas ne seront éventuellement détectés que plusieurs jours plus tard.
    Dès qu’un confinement général est effectif au jour J, la progression des infections est fortement ralentie, voire stoppée.
    La conséquence mathématique de ce qui précède est que si le confinement opère au jour J – 4, les dégâts de la pandémie sont 4 fois moins grands, s’il opère au jour J – 6, les dégâts sont 8 fois moindres, s’il opère au jour J – 8 , la réduction est d’un facteur 16.
    Cette considération donne une idée de l’incurie de la plupart des gouvernements, Conseil Fédéral compris qui ont tardé à prendre des mesures fortes. Souvent, même les experts ne réalisent pas bien ce que signifie une croissance exponentielle !
    Bien sûr, mon propos est à nuancer, notamment par le fait qu’en Suisse nous avons eu schématiquement la superposition de plusieurs croissances exponentielles régionales décalées de quelques jours et que le retard de la partie alémanique a pesé lourdement.

  7. Certes tentant, autant que rassurant, mais il me semble qu’il faille se garder d’analyses et de “potentiels coupables”, dans une pandémie, dont on ne sait encore rien.

    Ni d’où ellle vient (la chauve-souris fait penser à la chouette maléfique du Moyen-âge, le pangolin a un petit air spielbergien).
    Ni comment la petite couronne se propage, la gueuse!

    Sinon, c’est comme le dit la excellente NZZ, une “infodémie”.

    Et allez savoir, c’est peut-être plus simple que toutes les théories complotistes, les Tawaïnais sont peut-être génétiquement plus forts que la force maléfique, avec ou sans masque?

    1. Les Taïwanais sont des Chinois comme les autres qui se sont réfugiés dans l’île lorsque le communisme a pris le pouvoir sur le continent. Il est donc inutile d’évoquer une différence génétique sinon pour noyer le poisson. Le pouvoir y a réagi de façon parfaitement compétente comme à Singapour ou en Corée du Sud. Ce n’est pas chercher des coupables en Europe que de mettre en évidence des réactions inadéquates parce que le pouvoir est exercé par des gens de bonne volonté mais incompétents.

      1. D’accord, mais avec près d’un milliard et demi de chinois, qui vous dit qu’ils ne sont pas d’une certaine manière auto-immunes?
        Quand aux nord-coréens et autres singapouriens, peut-être en va-t-il de même.

        Je veux simplement dire que dans ce flou, il y a beaucoup de raisons de basse politique!

        1. En Science, il y a une règle simple, dite le rasoir d’Ockham : ne pas chercher de causes compliquées s’il y a une raison simple. Les Asiatiques ont pris des mesures qui n’ont pas été prises en Europe et qui se sont révélées efficaces en Asie.

          1. Et quand on proposait en Suisse ces mesures en janvier, on se faisait traiter de fachos…

            Pourtant élémentaire: quarantaine (de 14 joirs) pour toute personne se présentant à la frontière (terrestre, aéroport, etc) avec des symptômes.

            A la place, on a distribué des affichettes qui disaient aux Chinois d’ENLEVER leur masque ! et maintenu les vacances de Xarnaval sans restrictions de destinations !

            *NB le Trade Office of Swiss Industries (TOSI) n’a pas le statut diplomatique mais envoie les mêmes rapports a Berne qu’un consulat.

          2. Le rasoir est à double tranchant (Ockham ou Oxfam).

            J’ai du respect pour vous, cher Jacques. Néanmoins je suis surpris que vous consacriez une grande partie de vos blogs à louer la Suisse, pour maintenant l’incendier, en lui reprochant ses manques.

            Vous le savez mieux que moi, vous qui fûtes politique. Le fédéralisme est en tout cas aussi compliqué que le corona… !

            P.S. Personnellement, j’ai tendance à croire autant les créatifs que les scientifiques,
            mais un peu moins les banquiers 🙂

          3. Les meilleures institutions peuvent connaître des défaillances ponctuelles. C’est ce qui est arrivé au début de l’année : le résultat est là : par million d’habitants la Suisse a 158 morts et l’Allemagne 53. Cela induit évidemment un commentaire critique. Pire encore la comparaison entre l’Europe en général et l’Est asiatique où la crise sanitaire a été parfaitement gérée au point d’être devenue inexistante. Particulièrement absurde et odieuse la négation de l’utilité du masque pour dissimuler le fait que la Suisse ne disposait pas d’un stock suffisant.
            Je ne suis donc ni un inconditionnel de nos institutions, ni un critique systématique. Sans la liberté de blâmer, il n’est pas d’éloge flatteur.

          4. Le côté autant magique qu’horrifique de cette crise, c’est que personne ne sait si elle va encore durer un mois, deux, une année, deux ou plus.

            Restons humble entonces!

            Et peut-être sont-ce les dieux qui tirent la sonnette d’alarme?
            Qui sait?

  8. Puisqu’il est question de Taïwan ((qu’on appelait encore Formose dans mes jeunes années), je me souviens du vol que j’ai fait en été 1974 à bord d’un avion de la Japan Air Lines (JAL) entre Hong Kong et Tokyo. Peu après le décollage, un steward est passé de passager en passager (peu nombreux, d’ailleurs), avec une carte pour expliquer que l’itinéraire habituel, qui passait en ligne directe au-dessus de Taïwan, était modifié à titre exceptionnel par un détour au-dessus de l’île de Luzon et le temps de vol prolongé d’autant, ceci, expliquait-il avec un sourire crispé, “pour des raisons techniques”.

    Ce n’est qu’à l’arrivée à Tokyo que nous avons appris les raisons de ces “raisons”: Tchang Kaï-chek, alors chef de l’état taïwanais, avait menacé d’envoyer ses “Super Sabre” made in USA abattre tout avion de la JAL qui survolerait son territoire. Motif: la JAL avait ouvert la veille une ligne directe avec Pekin.

    Tout rapprochement entre cet incident ancien et la crise du coronavirus étant due au seul hasard, je suis pourtant parfois tenté de le faire avec l’euphémisme à l’ordre du jour, selon lequel les masques seraient inutiles, ceci aussi pour des raisons “techniques”. N’y a-t-il pas les raisons du masque et le masque des raisons?

  9. En fait , on n’a pas besoin d’une ambassade à Taiwan pour recevoir des alertes sanitaires de ce pays . Il suffit d’établir un réseau mondial d’alertes sans passer par des fonctionnaires asservis à des régimes politiques . Les hôpitaux détectant une épidémie pourront faire part de leurs analyses à leurs confrères directement et ainsi permettront de mettre en place les mesures appropriées immédiatement .
    Dans le cas de la Suisse , quelques jours ont suffit pour faire la différence entre les cantons latins et alémaniques ou l’Autriche et l’Allemagne .
    On est toujours plus intelligent après les événements , il faut seulement en retirer les leçons qui conviennent , les polémiques ne serviront à personne !
    Maintenant, il faut préparer la fin du confinement parce qu’on ne peut pas le maintenir indéfiniment .
    Une possibilité réside dans le test sérologique permettant de détecter les anticorps, donc les personnes ayant été immunisées. Commander des masques aujourd’hui ne sert presque plus à rien .
    Sur le plan international , on pourrait autoriser les personnes positives à ce test à voyager et ainsi reprendre une activité normale sans attendre encore des mois sans raison valable .
    A Dubai, la compagnie Emirates a déjà mis en place un tel dispositif pour autoriser les vols , ça me parait une bonne initiative …

    1. Je me réjouis de votre société à deux vitesses.

      Si vous survivez au covid19 et développez une immunité, vous êtes du bon côté (travail, voyage, etc.);
      Si vous ne développez pas d’immunité…, on fait quoi de vous?

  10. MASQUER TESTER TRACER TRAITER
    C’est ce qu’a fait Taiwan … Le conseil fédéral dormait pendant ce temps sur son oreiller de paresse?
    Taiwan 23 millions d’habitants et 6 morts !!!!
    Suisse 8 millions, 1400 morts !!!!!
    Pourquoi le conseil fédéral nous ment effrontément et sans vergogne sur le port du masque?
    La responsabilité de ceux qui devait décider pour protéger le peuple est flagrante et avéré puisque les plus grandes Universités du monde préconisent logiquement le port du masque !
    A Taiwan contrairement à la Suisse la santé des concitoyens est plus importante que l’intérêt individuel du fonctionnaire !
    L’exercice de sécurité national comportant plus de 300 responsables cantonaux et autres fonctionnaires est une commission consanguine de fonctionnaires encroutés par leur propre bien-être et dont l’incompétence devient notoire et est maintenant avéré !
    Aucun conseiller fédéral n’a jamais pris la mesure de ces exercices pourquoi ?
    Pourquoi avoir minimiser le risque comme M. Leuba et d’autres conseillers nationaux ou groupe politique comme le PLR ou l’UDC?
    Ils ont donc une part de responsabilité importante dans le décompte du nombre de mort à la fin de cette guerre car ils n’ont pas su prendre les mesures et n’ont depuis des années rien fait pour éviter ce triste et morbide décompte !
    On meurt juste à coté de nous, et nous simples citoyens aurons des questions légitimes !
    Monsieur Parmelin, je pense que vous dormiez sur votre “oreiller de paresse” déjà pendant les cours d’anglais, vu le niveau ……

    1. Taiwan n’a pas une politique transparente sur le nombre de cas/morts. Elle est dans un discours idéologique contre la Chine.

      Et attendez le retour de la vague; depuis la semaine dernière (sortie des étudiants étudiant en Europe qui étaient en quarantaine), le nombre de cas augmentent malgré la censure officielle.

  11. 1. Nous verrons si nos parlementaires trouveront le courage entre le 4 et le 8 mai de demander au Conseil Fédéral de supporter, lors de la prochaine Assemblée Mondiale de la Santé en mai à Genève, la candidature de Taiwan au poste d’observateur à l’OMS. Ecrivez à vos conseillers nationaux et aux Etats.
    2. Qui reviendra sur la privatisation de la Régie Fédérale des Alcools qui a abouti en 2019 à la dispersion du stock stratégique d’éthanol (8’000 à 10’000 tonnes) , cette denrée cruciale pour la fabrication de gel hydro-alcoolique? Cette privatisation a été votée en 2016 à la quasi-unanimité par les deux Chambres.
    3. Un cas de coronavirus déclaré est le résultat d’un test de diagnostic. Dès lors, comparaison n’est pas raison puisque tous les pays n’ont pas les mêmes moyens de tester. En outre, les tests diagnostiques semblent offrir des degrés de fiabilité très variable, comme l’ont montré des exemples en Italie et en Corée du Sud. D’où la prudence extrême des systèmes de santé avec les tests sérologiques pour détecter les anticorps et estimer l’immunité des individus puis des populations.
    4. Peut-on comparer les décès d’un canton à l’autre? Selon les bulletins du Dr. Boubaker, la population des EMS vaudois “par sa politique active de maintien à domicile” est plus âgée que dans d’autres cantons.

  12. Cher Monsieur Neirynck
    Voici les pays qui reconnaissant Taiwan comme légitime représentant de la Chine, puisque l’un exclu l’autre. Liste incertaine car tous les ans en variation selon les aides de Taiwan ou de la Chine à ces Grands Pays.
    Belize El Salvador Guatemala Haïti Honduras Iles Marshall Nauru Nicaragua Palau Paraguay
    Saint-Kitts-et-Nevis Sainte-Lucie Saint-Vincent-et-les-Grenadines Swaziland Tuvalu,
    Cité du Vatican (Le Saint-Siège) étant un cas particulier
    Je crois qu’il y aurait un certain panache si la Suisse fermait son ambassade à Pékin pour l’ouvrir à Taipei.
    D’autant que dans la liste ci-dessus figurent des Etats qui sont par ailleurs sur la liste noire des parasites fiscaux.

    1. Vous voulez des masques et des produits médicaux?

      Ou sacrifiez la population pour une vague idée politico-politicienne…

      Car la Chine prend systématiquement des mesures de rétorsion.

  13. Merci M. Neirynck de nous rappeller qu’il vaut mieux s’en tenir aux faits et ne pas spéculer. Il est toutefois un peu tôt pour tirer des conclusions. De plus, nous sommes soudainement bombardés d’information difficilement vérifiables, hautement politisées qui rappellent les mauvais souvenirs de la propagande sur le armes de destruction massive avant la 1ère guerre du Golfe.

    Concernant votre analyse, la Suisse compte, certes, un taux important de malades par habitant mais le nombre de tests effectués, contrairement à la croyance, est assez élevé par rapport à d’autre pays, d’où le grand nombre de cas rapportés. Le taux de mortalité semble, par contre, plus bas en Suisse probablement grâce à l’effort remarquable de notre personnel soignant à qui nous devons une fière chandelle. On peut aussi expliquer la vitesse de propagation par la densité de l’activité sociale d’un pays riche (transports, travail, vie sociale).

    Vu notre méconnaissance du virus et du nombre réels de personnes infectées, nous devons nous abstenir à ce stade de comparer les pays entre eux.

    Une seule chose est sûre: la propagation est exponentielle. Quelques jours font la différence:

    – Début janvier: l’OMS est alertée.
    – Mi-janvier: des cas sont rapportés en dehors de la Chine (Thailande, Japon, Corée, USA, Taiwan). D’autres pays suivent ensuite rapidement.
    – Fin janvier: état d’urgence de portée internationale déclarée par l’OMS.
    – Fin février: 80’000 cas en Chine dont 3000 morts. 1100 cas en Italie.
    – Mi mars: plus 20’000 cas en Italie et compte plus de 1000 morts.

    Mi Mars, la Suisse est enfin semi-confinée. Taiwan a pris des mesure très rapides car ils ont déjà vécu le SRAS en 2003.

    Rappelons que le 15 janvier, la priorité mondiale est la signature d’un accord avec la Chine, suite à une visite présidentielle, pour mettre fin à une guerre commerciale avec les USA qui commençait à impacter la croissance !

    La tournure que prend la période post-corona est bien plus effrayante que le virus. Après avoir montré son meilleur jour notamment dans les hopitaux ou entre générations, la bêtise humaine reprends ses droits: on se compare entre pays, qui est le meilleur, qui sont les coupables (certainement pas nous), pourvu qu’on trouve un vaccin avant les autres pour relancer notre économie-first, de toute façon ça n’est vraiment dangereux que pour les personnes à risque., il va falloir que quelqu’un rende des comptes, coupons les subventions de l’OMS, etc.

    Dans plusieurs pays, on se bagarre ouvertement sur la fin du confinement en fonction de son appartenance politique en encourageant les gens à prendre des risques insensés. Le message envoyé par le leadership est ambigu ou contradictoire. Bref, la politique reprends ses droits avec un agenda pas très net.

    En tant qu’espèce, ce virus teste notre capacité de survie et d’évolution. Cette fois, le critère de succès n’est pas la compétition mais la collaboration entre les peuples, la solidarité internationale, l’écoute entre les cultures et l’entraide. Le chacun pour soi est la pire réponse !

    Par arrogance et mépris de l’autre, nous nous sommes magistralement plantés en pensant que ce virus resterait hors de nos frontières et que comme pour les catastrophes précédentes, elle ne nous affecterait pas.

    Il ne s’agissait pas de savoir (les systèmes d’alerte existaient et nous savions), il s’agissait d’écouter et d’agir rapidement. Or pour accepter un remède amer, car nous devions renoncer à notre confort et impacter notre économie, il fallait attendre que l’on souffre déjà un peu !

    Il n’est jamais bon d’avoir raison trop tôt: ayant beaucoup voyagé en Asie, j’utilisais déjà un masque dans les transports publics une semaine avant que le semi-confinement ne soit déclaré en Suisse (je passais pour une folle furieuse !)

    Je n’ai pas encore d’embassade à Taiwan. Par contre, j’ai des contact un peu partout et notament en Asie et en Italie, qui m’ont vite renseignée sur la gravité de la situation…

  14. J’observe que dans vos commentaires, vous ouvrez le débat sur la capacité de nos autorités à prévenir ou à faire face au prochaines crises, au combien plus significatives, liées au transitions énergétiques et au dérèglement climatique que nous commençons à percevoir très concrètement.
    Pourquoi avait-on choisi de construire pour la Grande-Dixence un barrage poids de 8 millions de mètres cubes et s’acharne-t-on aujourd’hui à battre tous les records de longévité avec des centrales nucléaires (qui plus est avec cuves de réacteur non-conformes)? Chacun a compris que nous sommes sciemment engagé dans une course vers l’abymes. Dès lors, la notion même de sécurité est relativisée. Alors pourquoi y allons-nous? C’est une histoire de foi. Nous suivons une poule sans tête qui s’appelle néolibéralisme. Elle-même nous tient en otage par le porte-monnaie. Concrètement, le scénario est implacable: la création monétaire pratiquée par les banques nécessite une économie en expansions constante. Si cela vient à s’arrêter, l’argent ainsi créé devient toxique car ne trouvant plus d’utilité. La pandémie nous apprend que l’on peut vivre bien tout en restant frugal. Mais, ce serait précisément la fin d’un monde: celui du toujours plus qui fait courir notre poule sans tête. Ce serait la fin d’un monde de la finance gavé à l’argent créé ex-nihilo pour n’enrichir qu’un petit cercle. Le monde n’étant pas infini, notre poule mourra. La seule question est: voulons-nous mourir avec?
    Il y a eu d’autres poules sans tête dans l’histoire. Ce n’est pas la première fois qu’un petit nombre décide de précipiter le monde dans l’abyme dans l’espoir de sauver ses intérêts quelques années de plus.
    De la même manière que nous avons dû tirer le frein d’urgence et choisir de passer par une situation économique délicate pour contenir la pandémie, de la même manière nous ne saurions éviter le gouffre sans faire des choix audacieux. Alors ?

      1. Le problème c’est de convaincre ceux qui détiennent le pouvoir de laisser le peuple s’exprimer.

  15. Monsieurs Neirynck,

    Vous avancez des chiffres froids, je me permets de faire quelques remarques.
    D’abord, ces chiffres sont loin d’être parfaits. La politique de comptabilisation des décès dépend du pays (en Suisse, du canton) et du contexte (un décès à domicile, en EMS ou à l’hôpital n’est pas forcément traîté de la même façon). Quand bien même la politique de dénombrement serait uniforme, on compte les personnes décédées avec le COVID-19, pas les personnes décédées du COVID-19, cela fait une différence majeure, d’autant plus que si je suis bien informé dans le domaine des virus pulmonaires, la part de décès liée à des infections secondaires est importante. Au passage, où se trouvent l’Espagne et l’Italie dans le classement des infections nosocomiales, au niveau européen?
    Néanmoins, ce sont les seuls chiffres que nous avons (pour l’instant), il nous faut donc faire avec. La considération du ratio décès/population est évidemment plus pertinente que le nombre de décès brut mais prétendre que ces ratios sont comparables d’une région à l’autre est malhonnête, il faudrait tenir compte d’une multitude de facteurs: densité de population, mouvements pendulaires, niveau d’interactions sociales,… et surtout structure démographique des populations, j’y reviendrai.
    Ensuite, tous les morts ne se valent pas dans cette histoire. En effet, à ma connaissance, en Suisse (et dans de nombreux autres pays), le système de santé n’a jamais été saturé. Ce qui veut dire qu’aucun patient décédé n’est mort de ne pas avoir eu accès à des soins qui auraient pu le sauver. Malheureusement, ce ne fut pas le cas partout, y compris dans certains pays occidentaux. Il me semble que cela fait une différence.
    Enfin, cette fameuse structure démographique est probablement le factur le plus important que vous omettez dans votre analyse. Selon les chiffres de l’OFSP pour la Suisse, 90% des décès sont survenus chez des patient des plus de 70 ans, 50% de plus de 84 ans et 97% des patients décédés présentaient au moins une comorbidité; ce virus tue principalement (mais pas uniquement), pardonnez-moi l’expression, des veillards cacochymes. Je vous mets au défi de trouver un nonagénaire avec du diabète et de l’hypertension artérielle au Niger , vous en trouverez facilement une dizaine dans le canton de Vaud.
    Nos systèmes de santé occidentaux sont une bénédiction qui nous permettent de vivre longtemps et globalement en bonne santé mais jamais ils ne nous rendront immortels. La condition humaine n’a pas beaucoup changé même avec les antibiotiques, les anticoagulents, les statines, l’insuline injectable, les hypotenseurs et tout l’arsenal thérapeutique que nous consommons en masse, ce virus nous le rapelle seulement de manière très violente.
    Pour conclure, il est facile de critiquer notre allocation de ressources à postériori, mais nous l’avons tous décidé collectivement. Toute allocation alternative relève, aujourd’hui de la science fiction. Imaginons que nous ayons des masques mais que l’épidemmie soit répandue par des moustiques, nous nous torcherions avec nos masques, en reprochant aux autorités de ne pas avoir acheter de moustiquaires.
    Quant à tout changer dans le futur, je ne me ferais pas trop d’illusion, il y aura des changements mais il faudra faire très attention à ce que l’on souhaite. Quel sera l’impact du Covid-19 sur l’espérance de vie en Suisse? Quel serait l’impact d’une baisse pérenne des ressources disponible? A méditer, pour les adeptes de moins de globalisation ou de décroissance.

  16. Les statistiques données par les média officiels présentent toujours un nombre de personnes atteintes en évitant de parler du nombre d’habitants des pays cités. Cela permet de donner de grands nombres pour les grands pays (Chine, USA) et donc de minimiser le niveau de gravité dans les moins grands pays d’Europe Occidentale. D’une part, sans mentir réellement, c’est néanmoins tromper la population mais d’autre part, à l’exceptions de rares endroits où des tests ont été réalisés (Islande, Baden Würtemberg, Taiwan), on n’a aucune idée précise du nombre de personnes infectées. En Belgique, comme dans de nombreux pays, on n’a testé que ceux qui étaient “presque morts” pour savoir si c’était du Covid qu’ils allaient mourir.

    Ce qui est indéniable, c’est le nombre de morts par rapport au nombre d’habitants. Le cas de la Belgique est emblématique. Avec 5700 morts pour dix millions d’habitants, (un habitant sur 1760 !) la Belgique se trouve largement en tête de ce triste palmarès et ce n’est pas par hasard. Aucun test réalisé, aucun masque disponible, l’hydroxychloroquine introuvable et, surtout des imprudences coupables. Ainsi des kinésistes continuent à soigner leurs patients âgés dans les EMS sans porter de masque pour les protéger après quoi on feint de s’étonner quand on constate une hécatombe dans ces établissements.

  17. selon l’adage bien connu, on peut faire dire ce que l’on veut aux statistiques..
    du genre “99% des héroïnomanes ont regardé la télévision au moins 1 fois, donc la télévision peut encourager la consommation de drogues”

    quasi tous les pays ont des statistiques sur le nombre de morts par mois dans leur pays, année après année.
    il y a surement moyen de tirer une moyenne et ainsi de comparer avec l’année 2020, non?
    nous saurons ainsi quelle influence aura eu le corona sur le nombre “habituel ” de morts, plutot que de continuer à discuter sur la pertinence de telle ou telle autre stat en fonction du nombre de tests, de malades, de la date de confinement, etc….

    1. La réponse est connue : les pompes funèbres et les morgues sont encombrées, il y a une mortalité supérieure à l’année passé et aux Etats-Unis on en est réduit aux fosses communes.

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